Titre : L'Aube nouvelle : bulletin du Cercle d'études Jeanne d'arc, groupe du Sillon catholique
Auteur : Le Sillon catholique de Paris. Auteur du texte
Auteur : Cercle d'études Jeanne d'Arc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Sillon catholique de Paris (Paris)
Date d'édition : 1911-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706619c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1911 01 juin 1911
Description : 1911/06/01 (A1,N4). 1911/06/01 (A1,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52633276d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, NUM L''Aube nouvelle
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/05/2023
1re Année. — N° 4.
Juin 1911.
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ilte
sa
ant
ose
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mit
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lui
ux
on
de
zit
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di-
la
té,
ue
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ne
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ar
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la
al
et
L A nie Nouvelle
RÉDACTION, ADMINISTRATION
134, rue du Bac
PARIS (Vile)
Examen de Conscience
« Mes sœurs, soyons loyales à Dieu. »
(Ste Thérèse).
D’un discours, prononcé à l’occasion
d’une distribution de prix au Collège de
Juilly par M. Etienne Lamy, je détache
ce passage : « Quels que soient les diffi
cultés, les désenchantements, les échecs,
n’en accusez pas la fatalité des temps, ni
la faute des autres, n’en accusez que
vous-même. Le mal n’est pas l’œuvre des
méchants; il est l’œuvre des bons quand
les bons n’emploient pas à l'empêcher
plus de persévérance que les mauvais à
le commettre. A l’origine de presque
toutes les défaites, il y a une défaillance
de quelque vertu. Jamais le Christia
nisme n’eut été sur la terre de France
traité en étranger et en suspect, si nos
ennemis n’avaient eu d’abord pour auxi
liaires nos inerties, nos divisions, notre
pusillanimité ». Si je me permets de
remettre sous les yeux de nos amis ces
graves et sévères, mais trop justes pa
roles, c’est parce qu’elles méritent que
nous y réfléchissions sérieusement. Et il
ne sera pas besoin pour nous y stimuler
de souligner cette apostrophe, ce défi
que j’ai rencontré sous la signature de
M. Georges Clemenceau : « Que tous les
chrétiens de nom . soient chrétiens de
fait et il n’y aura plus de question
sociale. » Contre cette déclaration caté
gorique, nul catholique, je pense,
n’osera s’inscrire en faux ; avertis
sement bienfaisant s’il aboutit à
provoquer un examen de cons -
cience approfondi sur ce point
précis : Entre mon catholicisme,
d’une part, et ma vie, d’autre part,
ma vie dans son menu détail, telle
qu’elle se déroule au regard de
ses témoins, ma vie familiale et
professionnelle et sociale et ci vique,
y a-t-il harmonie ou discordance?
Sont-ils, en effet, si rares, par
le monde, les catholiques dont l'é-
ducation déjà toute chargée d’une
hérédité chrétienne séculaire, a
été, par surcroît, fortement imbi
bée de christianisme, mais dont les
pensées, les sentiments ne s’ins
crivent que sur le bord des lè
vres sans jamais prendre racine
dans le tréfonds des cœurs,
sans jamais se traduire en gestes
soutenus, en continuité de vie,
e.
la
dignes que le Christ les reconnaisse
pour siens? Suffit-il, en vérité, pour être
catholique, d’avoir reçu l’initiation du
baptême, le sceau de la confirmation,
d’assister à la messe, de fréquenter les
catéchismes et les instructions de sa
paroisse, de se confesser et de commu
nier? Et ne faut-il pas encore se servir
de ces trésors de vie religieuse que l’in
finie libéralité du Christ a mis à notre
disposition au sein de son Eglise pour
soutenir l’effort de notre bonne volonté
dans le travail du perfectionnement pro
gressif de tout l’être intellectuel, reli
gieux, social et civique.
Et n’est-ce pas au pied de l’action que
s éprouve la sincérité de notre foi et que
BULLETIN DU
Cercle d’Etudes Jeanne d'Arc
GROUPE DU SILLON CATHOLIQUE
se vérifie la réalité de notre charité? La
profondeur de nos convictions, la vita
lité de nos sentiments, la richesse de
notre vie morale intime et profonde se
mesurent au degré même du pouvoir que
nous avons acquis de nous renoncer
nous-mêmes pour suivre le Christ, à la
vigueur et à la ténacité de notre effort
pour briser notre égoïsme et soumettre
notre activité sous toutes ses formes et
dans toutes ses manifestations à la dis
cipline du devoir, tel que notre conscience
de catholique nous le révèle et définit.
La sincérité de notre catholicisme aura
donc pour pierre de touche notre appé
tit de justice, notre soif de progrès et de
perfection, le respect profond de nos
corps, tabernacles vivants de la Divinité,
l’intensité de notre amour de Dieu et du
prochain, notre effort inlassable vers une
identification croissante avec le Christ de
l’Evangile.
Que les catholiques de nom deviennent
des catholiques de fait, « adorateurs du
Père en esprit et en vérité » suivant la
formule même du Christ, et nous ne ver
rons plus cet effroyable débordement de
scandales, qui ni n'émeuvent, ni ne révol
tent déjà plus les consciences aveulies et
pour ainsi dire, anesthésiées; tant, à
Antony, journée du 25 Mai 1911 (Cliché E. Soulier)
os journées (Sillonnistes
Ce fut, dès le premier essor du mouvement
sillonniste, un besoin impérieusement senti par
tous nos camarades de retremper périodique
ment leurs ardeurs et leurs énergies dans la
prière, la méditation, l'étude en commun
Faisant trêve pour quelques heures ou quelques
jours au labeur accoutumé, ils étaient heureux
de pouvoir se recueillir soit dans les paies
emplis de solitude apaisante de Châtenay, de
Montmagny, d’Antony, aux portes de Paris-,
soit dans les retraites plus éloignées de Soisy,
de la Pierre-qui-Vire, de la Saulsaie. Des
prêtres amis leur rompaient, matin et soir, le
pain divin de la parole de Dieu, offraient pour
eux la Victime rédemptrice de l’Autel, faisaient
descendre le pardon dans les consciences.
Ensemble, nos camarades examinaient les
force de voir le mal, dit saint Augustin,
nous finissons par tout supporter et même
approuver. De là cette prodigieuse in
dulgence pour les faiblesses de la chair,
pour les caprices des sens, pour mille in
justices criantes dans des milieux où l’on
prétend bien abriter sa réputation d’inté
grité sous l’étiquette catholique ; de là ces
coupables complaisances pour le men
songe officieux, ces attitudes flottantes,
ces détours et ces habiletés que l’on jus
tifie en répétant qu’il est avec le ciel des
accommodements.
L’heure est trop grave pour que nous
ne secouions pas toute pusillanimité,
toute lâcheté, toute inertie parmi nous ;
pour que nous ne travaillions pas à subs
tituer à ce catholicisme de pure façade,
un catholicisme vivant et intégral ; pour
que nous ne rendions pas à la figure du
Christ, qui doit resplendir dans l’âme de
tout chrétien ses traits véritables ; pour
que nous ne nous passionnions pas pour
l’Œuvre de Justice, de Vérité et d’Amour
dont le Christ Rédempteur nous sollicite
d’être les apôtres.
Il n’est pas de méthode plus sûre, plus
efficace pour assurer à nos tâches so
ciales et civiques, une fécondité pleine et
durable.
Abbé H. Schmitt.
gains et les pertes, les défaillances et les pro
grès au cours de la dernière étape; ensemble,
ils jalonnaient la route pour le lendemain;
ensemble, ils éprouvaient l’efficacité des mé
thodes à suivre; ensemble, ils se réconfortaient
et s’entraînaient aux tâches qui les sollici
taient.
Bienfaisantes journées! pieuse tradition que
nous voulons garder, puisqu’aussi bien, nous
avons nous-mêmes expérimenté à quels besoins
profonds répondent ces heures de retraite et
quel secours précieux nos camarades y puisent
pour maintenir leur générosité à la hauteur
des efforts, que réclame de leur bonne volonté,
le but poursuivi dans nos Sillons catholiques :
préparer des unités trempées, aguerries, agis
santes pour les tâches et les luttes auxquelles
les convient l’Eglise et la France.
Henri Duroux.
ABONNEMENT : 2 francs
Le Bulletin
paraît tous les mois
lia Société St-Labre
Parmi les Œuvres de jeunesse, nées au cours
du siècle dernier, la Société Saint-Labre, due
à l'initiative des Frères des Ecoles chrétiennes
mérite une mention spéciale. Aider à la for
mation d’une élite de jeunes catholiques, dont
la piété, la régularité de vie chrétienne, l’es
prit d’apostolat exerceraient une action conti
nue et féconde dans les milieux jeunes;
procurer à cette élite le stimulant et le sou
tien d’une direction éclairée et d’exercices
mensuels de récollection organisés spéciale
ment en leur faveur : tel est le but de ses fon
dateurs.
Depuis quelque vingt-cinq ans que l’Asso
ciation existe, elle a suffisamment prouvé com
bien fut heureuse et bénie de Dieu l’inspira
tion qui en a suscité la fondation. C’est grâce
aux premiers Associés de Saint-Labre que
put se créer et se développer rapidement le
Syndicat des Employés du Commerce et de
l’Industrie, où devaient entrer bon nombre
de nos camarades.
Les promoteurs et aumôniers de l’Œuvre,
Mgr Paguelle de Folleney, M. le chanoine
Peuportier, M. l’abbé Fichaux ne se lassaient
pas de répéter à toute occasion :
« Soyez des chrétiens tout d’une pièce, des
catholiques agissants ; des valeurs morales et
professionnelles, des entraîneurs et votre in
fluence sera considérable et sérieuse ». Et
voilà pourquoi nous avons reconnu aussitôt
un écho de ces paroles dans les premiers dis
cours de Marc qu’il nous fut donné d’en
tendre.
A ces accents vibrants, qui nous
pressaient de faire produire à notre
catholicisme les fruits merveilleux de
régénération et de progrès qu’il con
tient, nous nous sommes sentis con
firmés davantage dans l’esprit de no
tre Association, et c’est cet esprit
chrétien que nous aspirions à porter
sur tous les terrains où notre activité
pourrait se déployer dans notre chère
patrie.
Il m’est agréable de rappeler que les
fondateurs du Cercle Jeanne d’Arc,
qui s’efforça d’exercer son apostolat
dans les milieux les plus divers et
sous des formes multiples, apparte
naient tous à la Société Saint-Labre.
La piété est utile à tout-, elle donne
même à nos tâches temporelles un
surcroît de fécondité; elle soutient
notre énergie en face des obstacles ;
elle nous inspire une telle confiance
en l’excellence de notre foi catholique
que nous avons à honneur de la
professer ouvertement parmi les in
croyants, les sceptiques, les railleurs,
les ennemis déclarés; la piété fortifie
les liens d’obéissance, d’affection et
de dévouement filial qui nous unissent
à l’Eglise de Jésus-Christ; la piété enfin don
nait au tempérament sillonniste sa générosité,
son enthousiasme, son endurance, sa discipline.
Je souhaite vivement que tous nos amis
trouvent ce surcroît de ressources religieu
ses, cette piété sérieuse et active dans la So
ciété Saint-Labre ou dans d’autres associa
tions similaires. •
Oui, mes chers camarades, soyons recon
naissants à tous ces saints prêtres et reli
gieux qui nous ont appris et nous apprennent
encore à vivre sérieusement notre vie chré
tienne et à agir dans nos milieux avec les
sentiments d’une foi vive et rayonnapte et
d’une humble et filiale soumission aux direc
tions de l’Eglise.
Ce fut notre force dans le passé; cela res
te dans le présent le gage le meilleur du suc
cès de nos efforts. . Louis Grandin.
Juin 1911.
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L A nie Nouvelle
RÉDACTION, ADMINISTRATION
134, rue du Bac
PARIS (Vile)
Examen de Conscience
« Mes sœurs, soyons loyales à Dieu. »
(Ste Thérèse).
D’un discours, prononcé à l’occasion
d’une distribution de prix au Collège de
Juilly par M. Etienne Lamy, je détache
ce passage : « Quels que soient les diffi
cultés, les désenchantements, les échecs,
n’en accusez pas la fatalité des temps, ni
la faute des autres, n’en accusez que
vous-même. Le mal n’est pas l’œuvre des
méchants; il est l’œuvre des bons quand
les bons n’emploient pas à l'empêcher
plus de persévérance que les mauvais à
le commettre. A l’origine de presque
toutes les défaites, il y a une défaillance
de quelque vertu. Jamais le Christia
nisme n’eut été sur la terre de France
traité en étranger et en suspect, si nos
ennemis n’avaient eu d’abord pour auxi
liaires nos inerties, nos divisions, notre
pusillanimité ». Si je me permets de
remettre sous les yeux de nos amis ces
graves et sévères, mais trop justes pa
roles, c’est parce qu’elles méritent que
nous y réfléchissions sérieusement. Et il
ne sera pas besoin pour nous y stimuler
de souligner cette apostrophe, ce défi
que j’ai rencontré sous la signature de
M. Georges Clemenceau : « Que tous les
chrétiens de nom . soient chrétiens de
fait et il n’y aura plus de question
sociale. » Contre cette déclaration caté
gorique, nul catholique, je pense,
n’osera s’inscrire en faux ; avertis
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provoquer un examen de cons -
cience approfondi sur ce point
précis : Entre mon catholicisme,
d’une part, et ma vie, d’autre part,
ma vie dans son menu détail, telle
qu’elle se déroule au regard de
ses témoins, ma vie familiale et
professionnelle et sociale et ci vique,
y a-t-il harmonie ou discordance?
Sont-ils, en effet, si rares, par
le monde, les catholiques dont l'é-
ducation déjà toute chargée d’une
hérédité chrétienne séculaire, a
été, par surcroît, fortement imbi
bée de christianisme, mais dont les
pensées, les sentiments ne s’ins
crivent que sur le bord des lè
vres sans jamais prendre racine
dans le tréfonds des cœurs,
sans jamais se traduire en gestes
soutenus, en continuité de vie,
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dignes que le Christ les reconnaisse
pour siens? Suffit-il, en vérité, pour être
catholique, d’avoir reçu l’initiation du
baptême, le sceau de la confirmation,
d’assister à la messe, de fréquenter les
catéchismes et les instructions de sa
paroisse, de se confesser et de commu
nier? Et ne faut-il pas encore se servir
de ces trésors de vie religieuse que l’in
finie libéralité du Christ a mis à notre
disposition au sein de son Eglise pour
soutenir l’effort de notre bonne volonté
dans le travail du perfectionnement pro
gressif de tout l’être intellectuel, reli
gieux, social et civique.
Et n’est-ce pas au pied de l’action que
s éprouve la sincérité de notre foi et que
BULLETIN DU
Cercle d’Etudes Jeanne d'Arc
GROUPE DU SILLON CATHOLIQUE
se vérifie la réalité de notre charité? La
profondeur de nos convictions, la vita
lité de nos sentiments, la richesse de
notre vie morale intime et profonde se
mesurent au degré même du pouvoir que
nous avons acquis de nous renoncer
nous-mêmes pour suivre le Christ, à la
vigueur et à la ténacité de notre effort
pour briser notre égoïsme et soumettre
notre activité sous toutes ses formes et
dans toutes ses manifestations à la dis
cipline du devoir, tel que notre conscience
de catholique nous le révèle et définit.
La sincérité de notre catholicisme aura
donc pour pierre de touche notre appé
tit de justice, notre soif de progrès et de
perfection, le respect profond de nos
corps, tabernacles vivants de la Divinité,
l’intensité de notre amour de Dieu et du
prochain, notre effort inlassable vers une
identification croissante avec le Christ de
l’Evangile.
Que les catholiques de nom deviennent
des catholiques de fait, « adorateurs du
Père en esprit et en vérité » suivant la
formule même du Christ, et nous ne ver
rons plus cet effroyable débordement de
scandales, qui ni n'émeuvent, ni ne révol
tent déjà plus les consciences aveulies et
pour ainsi dire, anesthésiées; tant, à
Antony, journée du 25 Mai 1911 (Cliché E. Soulier)
os journées (Sillonnistes
Ce fut, dès le premier essor du mouvement
sillonniste, un besoin impérieusement senti par
tous nos camarades de retremper périodique
ment leurs ardeurs et leurs énergies dans la
prière, la méditation, l'étude en commun
Faisant trêve pour quelques heures ou quelques
jours au labeur accoutumé, ils étaient heureux
de pouvoir se recueillir soit dans les paies
emplis de solitude apaisante de Châtenay, de
Montmagny, d’Antony, aux portes de Paris-,
soit dans les retraites plus éloignées de Soisy,
de la Pierre-qui-Vire, de la Saulsaie. Des
prêtres amis leur rompaient, matin et soir, le
pain divin de la parole de Dieu, offraient pour
eux la Victime rédemptrice de l’Autel, faisaient
descendre le pardon dans les consciences.
Ensemble, nos camarades examinaient les
force de voir le mal, dit saint Augustin,
nous finissons par tout supporter et même
approuver. De là cette prodigieuse in
dulgence pour les faiblesses de la chair,
pour les caprices des sens, pour mille in
justices criantes dans des milieux où l’on
prétend bien abriter sa réputation d’inté
grité sous l’étiquette catholique ; de là ces
coupables complaisances pour le men
songe officieux, ces attitudes flottantes,
ces détours et ces habiletés que l’on jus
tifie en répétant qu’il est avec le ciel des
accommodements.
L’heure est trop grave pour que nous
ne secouions pas toute pusillanimité,
toute lâcheté, toute inertie parmi nous ;
pour que nous ne travaillions pas à subs
tituer à ce catholicisme de pure façade,
un catholicisme vivant et intégral ; pour
que nous ne rendions pas à la figure du
Christ, qui doit resplendir dans l’âme de
tout chrétien ses traits véritables ; pour
que nous ne nous passionnions pas pour
l’Œuvre de Justice, de Vérité et d’Amour
dont le Christ Rédempteur nous sollicite
d’être les apôtres.
Il n’est pas de méthode plus sûre, plus
efficace pour assurer à nos tâches so
ciales et civiques, une fécondité pleine et
durable.
Abbé H. Schmitt.
gains et les pertes, les défaillances et les pro
grès au cours de la dernière étape; ensemble,
ils jalonnaient la route pour le lendemain;
ensemble, ils éprouvaient l’efficacité des mé
thodes à suivre; ensemble, ils se réconfortaient
et s’entraînaient aux tâches qui les sollici
taient.
Bienfaisantes journées! pieuse tradition que
nous voulons garder, puisqu’aussi bien, nous
avons nous-mêmes expérimenté à quels besoins
profonds répondent ces heures de retraite et
quel secours précieux nos camarades y puisent
pour maintenir leur générosité à la hauteur
des efforts, que réclame de leur bonne volonté,
le but poursuivi dans nos Sillons catholiques :
préparer des unités trempées, aguerries, agis
santes pour les tâches et les luttes auxquelles
les convient l’Eglise et la France.
Henri Duroux.
ABONNEMENT : 2 francs
Le Bulletin
paraît tous les mois
lia Société St-Labre
Parmi les Œuvres de jeunesse, nées au cours
du siècle dernier, la Société Saint-Labre, due
à l'initiative des Frères des Ecoles chrétiennes
mérite une mention spéciale. Aider à la for
mation d’une élite de jeunes catholiques, dont
la piété, la régularité de vie chrétienne, l’es
prit d’apostolat exerceraient une action conti
nue et féconde dans les milieux jeunes;
procurer à cette élite le stimulant et le sou
tien d’une direction éclairée et d’exercices
mensuels de récollection organisés spéciale
ment en leur faveur : tel est le but de ses fon
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Depuis quelque vingt-cinq ans que l’Asso
ciation existe, elle a suffisamment prouvé com
bien fut heureuse et bénie de Dieu l’inspira
tion qui en a suscité la fondation. C’est grâce
aux premiers Associés de Saint-Labre que
put se créer et se développer rapidement le
Syndicat des Employés du Commerce et de
l’Industrie, où devaient entrer bon nombre
de nos camarades.
Les promoteurs et aumôniers de l’Œuvre,
Mgr Paguelle de Folleney, M. le chanoine
Peuportier, M. l’abbé Fichaux ne se lassaient
pas de répéter à toute occasion :
« Soyez des chrétiens tout d’une pièce, des
catholiques agissants ; des valeurs morales et
professionnelles, des entraîneurs et votre in
fluence sera considérable et sérieuse ». Et
voilà pourquoi nous avons reconnu aussitôt
un écho de ces paroles dans les premiers dis
cours de Marc qu’il nous fut donné d’en
tendre.
A ces accents vibrants, qui nous
pressaient de faire produire à notre
catholicisme les fruits merveilleux de
régénération et de progrès qu’il con
tient, nous nous sommes sentis con
firmés davantage dans l’esprit de no
tre Association, et c’est cet esprit
chrétien que nous aspirions à porter
sur tous les terrains où notre activité
pourrait se déployer dans notre chère
patrie.
Il m’est agréable de rappeler que les
fondateurs du Cercle Jeanne d’Arc,
qui s’efforça d’exercer son apostolat
dans les milieux les plus divers et
sous des formes multiples, apparte
naient tous à la Société Saint-Labre.
La piété est utile à tout-, elle donne
même à nos tâches temporelles un
surcroît de fécondité; elle soutient
notre énergie en face des obstacles ;
elle nous inspire une telle confiance
en l’excellence de notre foi catholique
que nous avons à honneur de la
professer ouvertement parmi les in
croyants, les sceptiques, les railleurs,
les ennemis déclarés; la piété fortifie
les liens d’obéissance, d’affection et
de dévouement filial qui nous unissent
à l’Eglise de Jésus-Christ; la piété enfin don
nait au tempérament sillonniste sa générosité,
son enthousiasme, son endurance, sa discipline.
Je souhaite vivement que tous nos amis
trouvent ce surcroît de ressources religieu
ses, cette piété sérieuse et active dans la So
ciété Saint-Labre ou dans d’autres associa
tions similaires. •
Oui, mes chers camarades, soyons recon
naissants à tous ces saints prêtres et reli
gieux qui nous ont appris et nous apprennent
encore à vivre sérieusement notre vie chré
tienne et à agir dans nos milieux avec les
sentiments d’une foi vive et rayonnapte et
d’une humble et filiale soumission aux direc
tions de l’Eglise.
Ce fut notre force dans le passé; cela res
te dans le présent le gage le meilleur du suc
cès de nos efforts. . Louis Grandin.
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