Titre : Istanboul
Éditeur : [s.n.] (Constantinople)
Date d'édition : 1904-11-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327941766
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 novembre 1904 08 novembre 1904
Description : 1904/11/08 (A36,N265). 1904/11/08 (A36,N265).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t522946n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-10128
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/11/2020
*
gospel;.,
NOVEMWW
PROVERBES ET RÉFLEXIONS
Le meilleur conseil «st l expérience ; mais ce
conseil arrive toujours trop tard.
La flatterie gâte le cœur, comme le sucre
gâte les dents.
Pour taire fortune, ce n’est pas de l’esprit
qu’il faut, c’est de la délicatesse qu’il ne
faut pas.
d’histoire Hélas ! à présent la tribu des Zaro aura
son histoire. Et celui qui lui fit cette sale histoire
est un médecin anglais, ô ces médecins ! Vous
vous demandez ce que le disciple d’Esculape
allait faire chez les Zaro; quelques expériences
saugrenues in anima vili? Erreur! Il poursui
vait des recherches plus originales sur la ques
tion de savoir pourquoi les femmes sont plus
jolies que les hommes’?
Vous et moi auriez bonnement répondu que
les femmes sont plus jolies que les hommes,
simplement parce qu elles sont des femmes.
Réponse galante et dénuée d’artifice... Mais re
venons à nos Zaro.
îfc
* *
Chez ces indigènes privilégiés, les femmes sont
vilaines et les hommes sont jolis. Renversez la
proposition et vous aurez la note juste pour
Péra. Et voulez-vous connaître la raison ou les
raisons qui fait (ou qui font) de tous les Zaro
des Adonis et des Antinoüs, et de leurs épouses
des laiderons et des maritornes ?
-Là-bas, c’est la femme qui fait sa déclaration
d’amour à l’homme, gère les affaires de l’état,
occupe les fonctions publiques, subvient aux
besoins du ménage, tandis que l’homme n’a
pour ainsi dire rien à faire : il soigne les enfants
et surveille la popote. Alors comme les études
sérieuses, le travail intellectuel trop ardu, les
préoccupations obsédantes d’affaires exercent,
parait-il, une influence préjudiciable sur la
beauté, les Zaro femelles enlaidissent.
... Et vôilà pourquoi, monsieur votre fille est
muette.
*
**
Les investigations du britannique Esculape
l’ont donc amené à conclure que la femme doit
sa joliesse au peu d’effort cérébral qu’elle est
obligée de faire.
Et! bien voilà encore un docteur qui n’a pas
inventé la poudre, j’entends la bonne, celle qui
sert à tuer les moineaux et les mortels, pas celle
qui guérit les maux de dents.
Il y a belle lurette que nous avons compris
que si, à Péra, les femmes sont plus jolies que
les hommes, c’est tout bonnement qu’elles ne
se sont jamais trituré la cervelle, mécanisé
l’entendement, ni fatigué la jugeotte. On ne
trouve guère à Péra de femmes-docteurs, de
femmes-avocats de femmes-pharmaciens, ouf!
C’est pourquoi on y trouve tant de jolies femmes.
Je ne veux cependant pas vexer nos collabo
ratrices et j’avancerai, pour consoler mes con
sœurs que toute règle a son exception et qu’elles
sont ces exceptions-là ? Toutes les femmes céré
brales ne sont pas laides, eh non!
De même, n’allez pas croire qu’il suffise de
surveiller la popote, ô Pérotes, (ça rime!) pour
être jolis garçons. Je connais des ménages où
Monsieur écume le pot et... mouche bébé, Ma
dame n’en est que plus belle et la peau de ses
mains n’en a que plus de douceur.
L.
AUX PETITS-CHAMPS
Le premier grand Concert.—La salle.—
M. Fournets
C’est donc, hier soir, qu'a eu lieu, aux
Petits-Champs, le premier des trois
grands concerts, donnés par des artistes
de l’Opéra de Paris. Ce qu’il fut, on le
devine. Inutile donc de dire qu’il a été
réussi. Il y avait une belle salle, la di
plomatie et le high life étant largement
représentés, avec le dessus du panier des
jolies femmes de Péra. Il n’en faut pas
davantage pour constituer une belle
chambrée.
Comme toujours, la première avant-
scène à droite était occupée par S. E. M.
Constans, ambassadeur de France, qui
avait, à ses côtés, S. E. A Pangiri bey, di
recteur de la Banque Ottomane, et M ,ue
Pangiri.
Puis, dans la salle, ce n’était que de
hautes personnalités. Notons au hasard
de la lorgnette: S. E M. Lahovarÿ, mi
nistre de Roumanie ; S. E Nichan effendi.
2 me traducteur de S. M. t. le Sultan et
directeur de la presse étrangère. M me et
M 110 Nichan effendi; S. E. Noury bey,
secrétaire général du tiaimstère des affai
res étrangères; M.Bapst, conseiller de
l’ambassade de France ; S. E. Gabriel eff
Noradounghian, conseiller-légiste de la
Sublime Porte ; M Rambert, directeur-
général de la Rége des Tabacs; M.
Bengesco. consul général dé Rouma
nie, et M me Bengesco ; S E le général
Féhim pacha, le comte Georges Vit.alis.
Izzet bey. S. E. Hakki bey. \1. de Ÿanko et
M me . Ali bey.Ismaïl bey, aides de camp de
S. M. I. le Sultan ; Rüchdi pacha, Récitai
bey. Habib Melhamé effendi et M“°, M.
Haward Ouclos, M me Jéry, Arménak eff.
Sakiz, M. et M rae Vallaury, M me Delbeuf,
femme du directeur du Stamboul ; M. et
\i me Déchaud. M. M me et M lle Bossy, M
Nef(e idi Cardiache, Blacque bey, M. Pinia-
toro, Léon bey, le D r Bemlioger, M. et
M rae Devlet, M. et M rae Braggiotti. M.et M rae
0 Giraud, D’Aranda pacha, M. Hadjibiar,
Clician, etc., etc.
*
* M
De la première partie du programme,
notous surtout le Benvenuto Cellini
(grand air) de A. Diaz, chanté par M.
Fournets, et le quatuor final, Ascamo,
exécuté par M mes Loventz, de Génsdaël
et MM. Courtois et Fournets.
M. Fournets justifie amplement tout le
bien que l’on a déjà dit de lui. Gar il
possède l’une des plus belles voix de
basse chantante connues.
Aussi l’on ne peut guère s’éton
ner qu’à ses débuts à Paris, qui fu
ient sensationnels—on le conçoit—toute
la presse parisienne se soit plu à recon
naître au jeune débutant des qualités
artistiques de premier ordre. Ce qui sur
prend surtout chez cet artiste, c’est le
style, la diction savante, et la souplesse
de sa voix. C’est un charmeur, dans le
sens vrai du mot, un des rares chanteurs'*
qui ne sacrifient pas l'art pour l’effet.
Hier soir, il a exécuté avec une science
merveilleuse des nuances, cette musique
douce, élégiaque, faite toute de prière
et d’amour, qu’est le Benvenuto Cellini ,
de A. Diaz. A la fin, ce furent d’inter
minables bravos qui couvrirent sa voix.
M me Lovents a chanté aussi un grand
air de VHérodiade , de Massenet. Elle a
mis toute son âme et toute la chaleur
voulue dans ce morceau, qui exige un
grand art d’exécution. Lorsqu’elle eut
fini, on lui a offert une magnifique cor
beille de fleurs, aux couleurs françaises,
et où se trouvait prisonnière une gra
cieuse colombe.
Nous aurons l’occasion de parler de
M me de Gérisdaël, le contralto; et de M.
Georges Courtois, le ténor. Disons qu'ils
ont été chaleureusement applaudis, hier
soir.
*
* *
Le triomphateur de la deuxième partie
du programme fut, certes, M. Fournets.
Il faut entendre chanter par lui l'air
Vision fugitive et toujours poursuivie ,
de Masseuet, avec les nuances qu’il sait
y mettre, pour comprendre la beauté de
ce morceau. Ce qui est surtout à remar
quer, c’est le decrescendo final, pour ar
river pianissimo à l’intonation première,
Vision fugitive Aussi, la salle lui a fait
une ovatiou, comme on en voit rarement
au théâtre des Petits-Champs. Pour re
mercier, M. Fournets chanta la belle ro
mance :
Plaisirs d'amour ne durent qu'un moment
Chagrins d’amour durent toute la vie.
C’était exquis de sentiment et d’art.
Cela évoquait dans l’âme de l’auditeur,
tout un poème vécu.
M. Courtois, le ténor, fut obligé aussi
de bisser la mélodie Absence , de G. Bizet.
*
* *
Il est superflu de dire maintenant que
M. Roux fut un pianiste et un accompa
gnateur impeccable. D’ailleurs, ses œu
vres. P Amoureux de JVinon, Christiane
Dznëmma, parlent amplement pour lui. |
Hier, îi a exécuté' quelques-unés de ces
compositions qui ont été goûtées du pu
blic.
F. Pty.
ses efforts, faisait de grands progrès,
il a prié deux infirmières de l’hôuiui de
venir l’assister dans une opération, et
lorsqu’elles sont arrivées chez iui, U leur
a annoncé que, pour sauver .sa vie, il
avait l’intention de s’amputer une partie
du pied. Les infirmières l’ont alors aidé
pour faire les préparatifs de l'opération,
qui a commencé aussitôt après et a duré
plus d’une demi heure.
Ce médecin courageux a eu la force de
la continuer jusqu’au bout, mais s’est
évanoui immédiatement après qu’il eût
terminée.
L’état du médecin, depuis cette opéra
tion, va en s’améliorant et à moins de
complications imprévues, il seri dans
quelques jours tout à fait hors de danger.
MOTS DE LA FIN
Mot d’enfant.
Comme Toto manifestait son désir de re
prendre des gâteaux, sa mère l’en empêche :
— Allons, Toto, plus de gâteaux 1 Tu en as
déjà trop mangé, tu ne pourrais certainement
plus avaler.
— Oh ! si, petite mère... en me mettant de
bout L..
ETRAiNGEJtt
NOUVELLES POLITIQUES DE L’ETRANGER
Le voyage du roi de Portugal
Le roi et la reine de Portugal quitteront Lis
bonne le 12 novembre, à dix heures du soir.
Un train spécial les conduira avec leur suite à
îrun. Là, le roi et la reine monteront dans
un train spécial trançais qui les amènera le
14 novembre, à quatre heures du soir, à Cher
bourg. où ils s’embarqueront à bort du yacht,
Victoria and Albert pour l’Angleterre.
Le prince de Galles recevra les souverains
po, tugais à Portsmouth et les accompagnera
en train spécial à Windsor
C‘est à la gare de Windsor nue le roi Edouard
Vil recevra ses hôtes royaux. La reine Ale
xandra les attendra au palais de Windsor.
La suite des souverains portugais se compo
sera de quatorze personnes, parmi lesquelles
M. Eduardo Villaça, ministre des affaires
étrangères; le comte de Tarouca, chambellan
du roi ; le comte de Ribeira, chambellan de la
reine; l’amiral Hermenegildo Capello, aide de
camp du roi ; le docteur de Lancastre, méde
cin de la cour; le comte d’Arnoso, secrétaire
particulier du roi : le capitaine de vaisseau A
Pinto-Basto, aide de camp; la comtesse de
SeiSâl, dame d’honneur de la cour.
Le marquis de Soveral, ministre de Portugal
à Londres, s’occupe, avec le roi Edouard Vil,
du programme des fêtes.
Preuve
Indiscutable
Suivez le traitement
des Pilules Pink et vous
ne tarderez pas à vous
prouver à vous même,
que les Pilules Pink
sont le meilleur régéné
rateur du sang, le toni
que des nérls pafrfâik
Votre conviction sera
vite faite car T amélio
ration de votre état par
les incomparables
PILULES PINK
sera immédiate et pro
gressive. Guérissent :
anémie, chlorose, débili
té üerveuse, dyspepsie,
migraihes, névralgies,
rhumatismes.
V* «A
Echos de Partout
OPERE PAR LUI-MÊME
Un journal américain rapporte que le
docteur C. II. Fischer, médecin en chef
du Wabas.h Hospital, à Little, Orléans
(Maryland), vient de s’amputer une partie
du pied gauche, la gangrène s’étant dé
clarée ’à ce membre.
Depuis plusieurs jours,le mô iecin avait
employé, mais sans effet, des substances
anésthesiques pour calmer les douleurs
intolérables qu’il avait dans ce pied S'a
percevant que la gangrène, malgré tous
En vente chez tous les pharmaciens,
de Constantinople
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et Tarla-Bachi.
S’adresser au n° 38.
H
LES TROIS GRANDS CONCERTS
Voici le programmé du deuxième con
cert qui sera donné, ce soir, à 9 heures,
aux Petits-Champs :
r
1. Adagio (piano), par M. E. Roux, Beethowen.
2 Hèï\>d'ade (air), V-ar M. Courtois; Massenet.
Viens (d'io), p*. M |le Loventz et M. Fournets.
S. .5 llll .
4 Al -esit; (grand sir), par M me de Gérisdaël.
Gluck.
5. L J '>e Fille de Perlh, par M Fournets. G.
Bizet
G Le r ychutz (grand air), par M**e Loventz.
Wi bec.
7 M muet pompeux, par M. E. Roux (piano).
E Roux.
8 . Hen^y (quatuor), par M mes Loventz, de Géris
daël et MM. Courtois et Fournets. S. Saens.
II
1. Le Cygne (piano), par M E Roux. S Saens.
2. Philémon et Bancis (couplets de Vulcain),
par M Fou- v :s. Ch. Gounofl.
3. Jean de Nivelle (duo) nar M mes Loventz et
de Gérisdaël. Léo Délibes.
4. La Wdikyri- (Chaut d’amour), par M. Cour-
to s. Wagner
5. Vieille chanson, par M. Lovc n »z. G Bizet.
6 . Werther (duo), par M me de Gérisdaë et M.
CopvtoL. Massenet.
7. Plaisir d’amour, par M Fournets Martini.
8 Grand trio , par M lle Loventz, MM. Courtois
et Fournets. Verdi.
Le piano sera tenu par M. Emile Roux.
Le programme du concert de demain,
mercredi, est comme suit :
I
1- Dans la cathédrale (piano) M. E. Roux. B.
Godard.
2 . La coupe du Seigneur de Thulé (air), par M
Fournets. A Diaz.
3. Béatrice et Bénédict (duo), par M mes Lo-
venlz et de Gérisdaël. Berlioz.
4. L» Walkyrie (chant d’amour), par M. Cour
tois. Wagner.
5. Arioso, par M me de Gérisdaël. Meyerbner.
6 . Chant triomphal (piano), par M. E. Roux.
Mendelsohn.
7. Grand air, par M lle Loventz. Gounod.
8 . Grand Trio , par Mme Courtois et Fournets. A. Thomas.
II
1. Sigurd (duo), par M lle Loventz et M. Cour
tois. Beyer.
2. L’Amour, par M me de Gérisdaël. B Godard.
3. Historiette (piano), par M.E Roux. E Roux.
4. Printemps nouveau, par M l| e Loventz. Vi
dal
5. Le Seigneur de Lahore (air), par M. Four
nets, Massenet.
6 . Volupté, par M. Courtois. E. Roux.
7. Grand Duo, par MiLoventz et M. Four
nets. A. Thomas
8 . Rigoletto (quatuor), par M mes Lovents, de
Gérisdaël et MM. Courtois et Fournets. A.
Thomas.
*
* *
Les prix des places ont été fixés de
la sorte :
Baignoires A. B. G. D. p. 324, les
autres p. 216; loges Bel-étage, A. B. G.
D. 19, 20. 21, 22, 23, 24, p. 216 ; les
autres p. 150; loges 2 rae rang, p. 80. 4
entrées comprises; fauteuils p. 54;
stalles p. 20 ; galerie, p. 10.
Le bureau de location est ouvert,
aux Petits-Champs, de 10 h. à midi,
et de 2 à 6 heures du soir.
PROGRAMMES DU JOUR
Mardi, g novembre igo/f
pETITS-CHAMPS—9 h., 2™ grand con-
r cert par des artistes de l’Opéra de
Paris.
C üNf’OKDIA- 9h., représentation par la
nouvelle troupe parisienne.
rnlIEATKË ODEON. — Le fils surnaturel ,
I comédie en 3 actes,par la troupe dra
matique grecque de M me C. Véroni.
p IRQ UE DE FERA — 9 h., représenta
is tion par la troupe du chevalier
Majéroni.
nALÂlS DE CRISTAL — 9 h., concert,
l avec programme varié.
GHESSIKS D E FER ORIENTAUX
La direction soussignée a l’honneur de por
ter à la connaissance du public, qu’à partir de
mercredi 9 novembre 1904, premier jour du
Ramazuî et jusqu'à nouvel avis l’itinéraire du
‘rain no 50 quittant actuellement Constanti
nople à 0 h.57 soir, pour arriver à San Sté-
fano à 7 h. 44 soir, sera modifié comme suit ;
Constantinople départ 9 h. 02 soir
KAumkapou » 9 » 12 »
Yénikapou » 9 » 17 »
Psamatia » 9 » 23 »
Yèdikoulé » 9 » 28 »
Maori k e" v » 9 » 39 »
San Stéfano arrivée 9 » 49 »
Constantinople le 0 novembre 1904.
La Direction.
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
DES MINES ET FORÊTS
Le transfert à Tokat de 100.000 kilogrammes
de minerai de cuivre, produit de l’année cou
rante de la mine d’Erghana, est mise en adju
dication. Celle-ci sera close à la fin du mois
d’octobre (v s.). Durant une semaine.des offres
de rabais de 5 o/o seront acceptées et la dé
cision définitive prise, si le prix offert est
jugé acceptable.
Le prix convenu pour ce transport sera payé
en or et en une seule fois, aussitôt le minerai
livré à Tnkak.
S’adresser au ministère des mines et fortes à
Constantinople, au directeur de la mine d’Er
ghana, ou au mutessarifat de Tokat.
SOCIÉTÉ DES MINES
du Radia karaidin
Le conseil d’administration a l’honneur de
préV' oir MVI. h * Actionnaires de la Société
des mines il Balia-Karaïdin, que l’échange
des actions de 500 francs contre les nouveaux
titres de 100 francs, revêtus du timbre de l’Em
pire ottoman, sera effectué à partir du 2/15
novembre courant, sur le pied de cinq nou
velles actions pour une ancienne. La remise
des nouveaux titres se fera dans le plus bref
délai possible et, en tout cas, vingt jours après
le dépôt des actions :
à Constantinople : au siège de la Société, Kara-
keuy Yéni H m, no 30 ;
à Pans : à la Société Marseillaise de Crédit In
dustriel et Commercial et de Dépôts, 4, rue
Auber.
Des bordereaux spéciaux sont tenus, dès au
jourd’hui,à la disposition des actionnaires.
Constantinople, le 7 novembre 1904.
Pour la Société des Mines
de Batia-Karaïdin
Deux Administrateurs
(signé) : Th A. Mavrogordato. Ch. Testa.
LG GRAND SUCRES DU JOUR
3’ EXPOSITION ARTISTIQUE
DE LA' •
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en face du Bon Marché
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Fournisseur du Palais Impérial
et des départements officiels
SUCCURSALE DE GALATA
Grand’rue de Voïvoda
Nous avons l’honneur d’informer notre ho
norable clientèle que nous venons de fonder,
àGalata, une succursale pour la vente des pro
duits de notre fabrique. On y trouvera un
grand assortiment d’étoffes des toutes dernières
nouveautés: Drap, Castor, Cheviote, Lastico
tine, Satinette, etc.
Il y est également mis en vente tontes sortes
d’habits confectionnés pour hommes et on
fants et (les jaquettes pour femmes dernière
nouveauté de Paris et de Berlin.
Les étoffés de notre fabrique, sont de pure
laine et d’une grande solidité.
Des costumes sur mesures y sont confec
tionnés par un coupeur très habile, engagé à
cet effet.
Les prix sont très modérés et fixes.
BLES ET COTONS
LAINES — SUCRES — CAFÉS, etc.
Cours des principaux marchés
Dépêches de clôture du 7 nov.
New Yorkp. déc/bre
Liverpool p. dée/bre
Chicago ..p. déc/bre manque
Marseille .p. octobre
_ Paris p nov/bre
Arrivages à Constantinople, ce jour :
55 wag blé d’Anatolie. Marché inchangé.
Blé tendre de 31-36 1/2, blé dur de 33 39 pa
ras l’ocnue selon qualité.
Marchés de Liverpool
Ou vol ture
Novembre Décembre .. 5.29
Janvier Février 5.31
Avril Mai 5.34
Juin-Juillet 5.37
Clôture du 7 nov,
Clôture
New-York.
v ’ et ’ * manque
Mars.,
Arrivages aux ports américains : 46 000 bail,
contre 71,923 de l’apnée passée.
Clôture du 7 novembre.
Mars
46 1/2
63 3/4
Offres
Frs. 37.87
» 38.37
» 38.75
Mai
46 3/4
63 3/4
Achats
I Livre-Paris
Livrable en Décembre
Café .. Frs. 45 3/4
Poivre ' » 67
Colon .... >» 63 1/2
Laine,.... » 153
Clôture du 7 nov.
Sucre 4 mois janvier..
4 » mars....
4 » mai
MARCHÉ DE CONSTANTINOPLE
Le* arrivages de la semait e écoulée se copo'tent à 6120 acs sucres de Trieste tt 1380
sacs de Russie
Prix d’aujourd’hui :
Sucres de Trieste à le quintal P. 108 110
» » en poudre » »
» » carrées la caisse »
» (le Russie le quintal »
» d’Egypte » »
Cafés l rfi qualité les lOOocq iesde »
2e
le sac
Riz de Rangoon
» du Japon
» d’Egypte
Rizone de Milano
Amidon Col ma ns
» Hoffmann
» Wolks Heumessin »
Poivre noir l’ocque
Bougies Fournier la caisse
» Deroubé les 10 kilos
» >> » 9 »
» Apollon le kilo
PETROLES. — Marché calme.
Les 2 bidons sans caisse p. or.
» 2 » avec » »
» 2 » sans » »
» » » avec » »
fr.
104 105
100-102
84-85
103
700-750
650-680
600 650
107
140-145
77 80
42-42 1/2
les 2 caisses P. 144 1/2
» » 102-103
92
8 8 3/4
58 1/2
49
47
4 3/4
transit
26
28 »
33 1/2 pour ici
35 1/2 »
L’UNION
COMPAGNIE D’ASSURANCEo
CONTRE
L’INCENDIE ET SUR LA VIE
Fondée en 1828 et 1829
Etablie à Paris, en son Hôtel, Place Vendôme, N° 9
GARANTIES DE LA COMPAGNIE
Branche Incendie : Branche Vie :
Frs. H9 Millions Frs. 170
Banquier de la Compagnie :
LA BANQUE IMPÉRIALE OTTOMANE.
Direction pour l'Orient à Constantinople
Stamboul, Sultan Hamara, Passage Katerdjioglou
ftULLETIN DE LA BOURSE
Voici quelles ont été les principales fluctua*
tions des cours, durant la journée d’hier,
lundi, 7 novembre, à la Bourse de Galata:
UNIPIÉK
LOTS
Ouverture
93.12
124 1/4
11 heures
93.12
124 1/4
midi
93.12
124 1/4
2 heures
93.13
124 1/2
3 heures
93.15
124 1/2
Clôture
93.14
124 3/4
Cours le plus haut
93.17
124 3/4
— bas
93.11
124 1/4
Ouverture , ce matin
93.18
124 7/8
I Â TI AMfïïTTJ A - Froidefond, 29, chaussée
ifl hn m I P. ,1Ar,tin ' à i>aris > fondée en
LIU UlUiyUll 1878> se charge de tousor _
dres de Bourse au comptant et à terme, au
marché de Paris. Elle envoie, sur demande,
les conditions générales de sa maison.
COURS
DIS FOWDS
[7 Novembre]
bourses étrangères
PARIS
Prochaine Liqcid. 15 nov. (3% liasse 1890 .
aux olflc. de la B. 3 •/, jKgyptiea «Eifié ,
3 o/o yraaç&is, . 98 XS^Erapraat Tombac
RsatcTarq.S. nnifié 83 FO
Rente Serbe xm. 4*/» 79 87
Lot* Tares , . 127 —-
Tabac* Tarn* . . 368
Banque Ottoman®. 592 —
Crédit Lyonnais.. 1148 —
Banque d® Paris . 1258 —
Douane*. » . . 470 —
Ottoman Consolidé —
108 75
445 50
305 -
Oblig. Sale. »Coas.
Sala, -htomsi,,
Beyr.-Das*,. *63 —
1 »» 455
» 412 —
Etabl. Oroadi-Bacc. 180 -
Bnffolsdoora Estât® 19 50
Ghartsred, .... 40 —
Serste ?abriok®a., — _
5 o/o Italien ... 104 COjSheba ,
4 ojo Extiér. E*p. e,c. 87 80|Transv. Coas. Jaassd. 99
4 % Rasas 1891. . -- —ssr Londres S5 11
3 % Russe 1891 , . 75 75 Basïm* Pétrolifère*
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Taux offio. de la B.
Consolid. anglais
Rsnte Tnrq. nnifié
Banqor; Ottoman®,
5 0/0 Helléniqa® .
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BRUXELLES
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Lot* turcs 121 75
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Transvaal Coasol. 95 —
Qaais d© Ccns/pl®. 512 —
Crédit fonc. Bgjpt. 291 —
Chirket-Haïrié S0 —
Chera.ier d’An.S.A 524 —
» » S. B. 519 -
»Act50 '/, L.S, 12 25
Ksllés. K o/e 1881 234 —
Saaqao N. (à a ion. 43 i -
Loti oh Laarisrs - 60 50
d 02/ B. N. de (I. Nouv. 3 87
FEUILLETON DU « STAMBOUL »
15]
L’OPALE
PAR
CLAUDE COHENDY
♦
IV
Brusquepent elle trembla toute d’un
long frisson, ouvrit les yeux, ses grands
yeux de glace claire... et montrant du re
gard la Jungfrau étincelante qui se
dressait: * -
— Là-bas... haut... haut à la dernière
crête, Fraenkel... l’opale...
Buis sa tête d’ivoire s’abattit dans la
chevelure d’or pâle, tandis que le coma,
triste précurseur de l’heuté Suprême,
anéantissait son âme frêle.
Ilans tenait toujours la main mignonne
quand tomba la goutte dernière de la
clepsydre... quand la secondé éternelle’
arriva, les deux hommes se regardèrent
silencieusement, llahs sentit en lui un
brusque écroulement de toutes ses forces,
et la prière du vieillard courbé, du.
croyant sincère, fidèle quand même et;
résigné, accompagna seule la petite âme
pure de l’enfant dans le ciel de cette ma
tinée d’été.
Lorsque on pénétra, quelques heures
après, dans la chambre, on les retrouva
là, agenouillés au pied du lit. Ils n’avaient
pas fait un mouvement, ils tenaient tou
jours dans leurs mains les mains glacées
de la morte...
On emmena le père qui se laissa con
duire sans volonté, sans force. Quand on
approcha du docteur Ilaus et que quel
qu’un effleura son épaule, il ne bougea
pas.
Comme une voix appelait tout bas :
— Docteur...
Il sembla s’éveiller d’un horrible songe,
et relevant vivement son visage inondé
de pleurs, il s’avança vers la fenêtre que
l’on venait de refermer et resta un instant
les yeux rivés sur la Jungfrau souve
raine
Puis il s’approcha du lit, s’agenouilla
une dernière lois, déposa un profond
baiser sur la main glacée d’Ellen, et re
tira de son doigt pâli l’opale mystique...
Comme son regard tombait machinale
ment sur la pierre fine, il vit que la petite
flamme, la flamme rose, sœur de l’âme
en-allée, s’était éteinte elle aussi, dans
le cœur de la gemme morte. Il frisson
na... et sortit de la chambre soudain obs
cure, d’un pas raide d’automate, tandis
que ses lèvres murmuraient inlassable
ment :
— J’irai... Ellen... J’y vais...
V
On pouvait lire, une semaine plus tard,
dans VOberland Zeilung, l’entrefilet sui
vant ;
« Un deuil cruel vient de frapper le
corps médical de noire région.
« Un jeune médecin de grand avenir,
installé depuis quatre années à Interla-
ken, le docteur Ilans Iloggel, vient d’être
victime d’un épouvantable accident.
« Admirateur passionné de nos mon
tagnes dont il avait exploré toutes les
merveilles, il partit à pied de notre sta
tion et, avec une témérité inconcevable,
il commença l’ascension si périlleuse du
versant nord de la Jungfrau, sans guide,
par l’étroite vallée des Staldenbach. Quel
ques touristes de passage à l’observatoire
de Mûrren, l’aperçurent à hauteur des
dernières crêtes de la Silberlücke, pu s
ils le perdirent de vue.
« Nous ne savons quel obstacle inat
tendu se mit en travers de cette impru
dente tentative, mais toujours est-il que
deux guides de Lanterbrunn, partis dans
la montagne à sa recherche, ont fini par
retrouver son corps au fond d’un des ra
vins extrêmes du Rothbred, dans un af
freux état de mutilation et à demi écrasé
par les énormes fragments d’un sérac
monstrueux auquel son piolet restait en
core attaché.
« Le malheureux jeune homme serrait
encore dans sa main crispée une touffe
d’eidelveiss et, à son doigt à demi brisée,
brillait une opale de grand prix montée
sur un simple fil d’or.
« La mort doit remonter à quatre ou
cinq jours environ. »
Telle est l’histoire que nous conta, un
beau soir du plus délicieux été de ma vie,
le bon maître Franz Ivlopfer, devant la
porte lleurie de sa maison d’école de Grin-
delwald, sa coquette maison bernoise,
toute luisante avec ses grands panneaux
vernis de sapin clair où couraient, en
guirlandes de lettres gothiques marquées
au feu, les versets berceurs de la Bible.
Et nous rentrâmes très vite à notre
chambre d’hôtel en quittant le bon vieil
lard, nous serrant bien fort l’un contre
l’autre, de peur que la Grande Jalouse de
neige blanche dont on apercevait la crête
glacée sous la lune, enviât notre bonheur
et voulut nous le prendre aussi.
Inlerlaken — Grïndelwald (Obcrland).
FIN
UN CLICHÉ
D’ARRIÈRE-SAISON
Un Ujpo de mon journal vient de m’an
noncer que le cliché On rentre... On est
rentré, n’est pas si éculé qu'on aurait pu
croire et qu’il peut servir encore une fois
ou deux.
Dieu sait, pourtant, si on a abusé de ce
Paris qui rentre, qui n’arrête pas de ren
trer !
Ça commence aux premiers jours de
septembre et ça ne finit jamais.
Quand j’étais un tout petit garçon (oh!
le joli petit garçon que je faisais, gentil,
aimable, et combien rosse au fond !) et
que je lisais les mondanités dans les
grands organes, je me figurais le Paris
gui rentre d’une drôie de façon !
Des rnallesâloger des familles entières,
des boîtes à chapeaux beaucoup plus in
comptables que les galets du littoral, des
chefs de gare perdant la tête, et surtout—
oh ! surtout, — de belles jeûnes femmes
un peu lasses du trajet, mais si char
mantes, UD6 fois reposées, demain.
Rien de vrai, dans tout cela.
Le train, qui arrive aujourd’hui à six
heures vingt, ressemblé étonnamment
au train qui arrivait, voilà trois mois, à
sept heures quinze, et on le prendrait vo
lontiers pour le train qui arrivera, dans
six mois, à midi moins le quart.
Quant aux geos qui se trouvaient à
Trouville cet été, ou dans leurs terres, cet
automne, ils étaient remplacés, à Paris,
par d’autres srens qui se trouveront à
Nice, cet hiver, ou au diable Vauvert, ce
printemps prochain.
C’est surtout a Paris qu’il n’y a personne
d’indispensable.
Paris rentre !... Paris s’en va !
Et puis, quoi ? Si j’étais un garçon mal
élevé, je sais bien ce que je dirais.
Mais aussi, je suis rentré ces jours-ci,
et j’ai trouvé, sur mon bureau, des lettres,
sans exagérer, haut comme ça.
S’il fallait que je répondisse personnel
lement, il me faudrait mobiliser toute la
réserve et toute la territoriale des secré
taires de France.
Alors, qu’ai-je fait ?
— Je répondrai, résolus-je, à un seul,
tiré au sort.
L’heureux gagnant se trouve être un
jeune peintre, qui me demande comment
s’y prendre, quand il veut travailler, pour
éloigner, de son atelier, les fâcheux, les
raseurs, les tapeurs, les fournisseurs et
autres amateurs.
Ull ! mon Dieu, c’est bien simple I Quo
cet artiste agisse à mon instar, et il s'en
trouvera bien.
Depuis trois ans, j’ai fait établir, à l’en
trée de mon vestibule, un tourniquet, par
lequel on doit passer pour pénétrer chez
moi.
Un invalide, à ma solde, exige le ver
sement préalable de la somme d’un franc.
Vous n’avez pas idée, depuis cette inau
guration, comme a diminué la cohue visi
teuse !
Les raseurs y regardent à deux fois.
Payer vingt sous pour embêter le monde
n’est pas souvent leur apanage.
Les tapeurs sont, en large proportion,
éliminés. Il n’entre plus que les tapeurs
de haut vol (dans les vingt-cinq). Ceux-
là, je les laisse parler.
Quant aux créanciers, fis n’hésitent
pas. Qu’est ce que c’est que vingt sous,
pour un créancier ?
Moi, je les ia'sse faire.
Ainsi, ce matin même, j’ai réglé à mon
bottier une petite note de quatre-vingts
frs. Ça fait du trente «R quelque pour cent.
Et puis, j’ai envie d’organiser des jours
chic à cent sous; le vendredi, par exemple.
A. A.
1
1
/
j
I
gospel;.,
NOVEMWW
PROVERBES ET RÉFLEXIONS
Le meilleur conseil «st l expérience ; mais ce
conseil arrive toujours trop tard.
La flatterie gâte le cœur, comme le sucre
gâte les dents.
Pour taire fortune, ce n’est pas de l’esprit
qu’il faut, c’est de la délicatesse qu’il ne
faut pas.
d’histoire Hélas ! à présent la tribu des Zaro aura
son histoire. Et celui qui lui fit cette sale histoire
est un médecin anglais, ô ces médecins ! Vous
vous demandez ce que le disciple d’Esculape
allait faire chez les Zaro; quelques expériences
saugrenues in anima vili? Erreur! Il poursui
vait des recherches plus originales sur la ques
tion de savoir pourquoi les femmes sont plus
jolies que les hommes’?
Vous et moi auriez bonnement répondu que
les femmes sont plus jolies que les hommes,
simplement parce qu elles sont des femmes.
Réponse galante et dénuée d’artifice... Mais re
venons à nos Zaro.
îfc
* *
Chez ces indigènes privilégiés, les femmes sont
vilaines et les hommes sont jolis. Renversez la
proposition et vous aurez la note juste pour
Péra. Et voulez-vous connaître la raison ou les
raisons qui fait (ou qui font) de tous les Zaro
des Adonis et des Antinoüs, et de leurs épouses
des laiderons et des maritornes ?
-Là-bas, c’est la femme qui fait sa déclaration
d’amour à l’homme, gère les affaires de l’état,
occupe les fonctions publiques, subvient aux
besoins du ménage, tandis que l’homme n’a
pour ainsi dire rien à faire : il soigne les enfants
et surveille la popote. Alors comme les études
sérieuses, le travail intellectuel trop ardu, les
préoccupations obsédantes d’affaires exercent,
parait-il, une influence préjudiciable sur la
beauté, les Zaro femelles enlaidissent.
... Et vôilà pourquoi, monsieur votre fille est
muette.
*
**
Les investigations du britannique Esculape
l’ont donc amené à conclure que la femme doit
sa joliesse au peu d’effort cérébral qu’elle est
obligée de faire.
Et! bien voilà encore un docteur qui n’a pas
inventé la poudre, j’entends la bonne, celle qui
sert à tuer les moineaux et les mortels, pas celle
qui guérit les maux de dents.
Il y a belle lurette que nous avons compris
que si, à Péra, les femmes sont plus jolies que
les hommes, c’est tout bonnement qu’elles ne
se sont jamais trituré la cervelle, mécanisé
l’entendement, ni fatigué la jugeotte. On ne
trouve guère à Péra de femmes-docteurs, de
femmes-avocats de femmes-pharmaciens, ouf!
C’est pourquoi on y trouve tant de jolies femmes.
Je ne veux cependant pas vexer nos collabo
ratrices et j’avancerai, pour consoler mes con
sœurs que toute règle a son exception et qu’elles
sont ces exceptions-là ? Toutes les femmes céré
brales ne sont pas laides, eh non!
De même, n’allez pas croire qu’il suffise de
surveiller la popote, ô Pérotes, (ça rime!) pour
être jolis garçons. Je connais des ménages où
Monsieur écume le pot et... mouche bébé, Ma
dame n’en est que plus belle et la peau de ses
mains n’en a que plus de douceur.
L.
AUX PETITS-CHAMPS
Le premier grand Concert.—La salle.—
M. Fournets
C’est donc, hier soir, qu'a eu lieu, aux
Petits-Champs, le premier des trois
grands concerts, donnés par des artistes
de l’Opéra de Paris. Ce qu’il fut, on le
devine. Inutile donc de dire qu’il a été
réussi. Il y avait une belle salle, la di
plomatie et le high life étant largement
représentés, avec le dessus du panier des
jolies femmes de Péra. Il n’en faut pas
davantage pour constituer une belle
chambrée.
Comme toujours, la première avant-
scène à droite était occupée par S. E. M.
Constans, ambassadeur de France, qui
avait, à ses côtés, S. E. A Pangiri bey, di
recteur de la Banque Ottomane, et M ,ue
Pangiri.
Puis, dans la salle, ce n’était que de
hautes personnalités. Notons au hasard
de la lorgnette: S. E M. Lahovarÿ, mi
nistre de Roumanie ; S. E Nichan effendi.
2 me traducteur de S. M. t. le Sultan et
directeur de la presse étrangère. M me et
M 110 Nichan effendi; S. E. Noury bey,
secrétaire général du tiaimstère des affai
res étrangères; M.Bapst, conseiller de
l’ambassade de France ; S. E. Gabriel eff
Noradounghian, conseiller-légiste de la
Sublime Porte ; M Rambert, directeur-
général de la Rége des Tabacs; M.
Bengesco. consul général dé Rouma
nie, et M me Bengesco ; S E le général
Féhim pacha, le comte Georges Vit.alis.
Izzet bey. S. E. Hakki bey. \1. de Ÿanko et
M me . Ali bey.Ismaïl bey, aides de camp de
S. M. I. le Sultan ; Rüchdi pacha, Récitai
bey. Habib Melhamé effendi et M“°, M.
Haward Ouclos, M me Jéry, Arménak eff.
Sakiz, M. et M rae Vallaury, M me Delbeuf,
femme du directeur du Stamboul ; M. et
\i me Déchaud. M. M me et M lle Bossy, M
N
toro, Léon bey, le D r Bemlioger, M. et
M rae Devlet, M. et M rae Braggiotti. M.et M rae
0 Giraud, D’Aranda pacha, M. Hadjibiar,
Clician, etc., etc.
*
* M
De la première partie du programme,
notous surtout le Benvenuto Cellini
(grand air) de A. Diaz, chanté par M.
Fournets, et le quatuor final, Ascamo,
exécuté par M mes Loventz, de Génsdaël
et MM. Courtois et Fournets.
M. Fournets justifie amplement tout le
bien que l’on a déjà dit de lui. Gar il
possède l’une des plus belles voix de
basse chantante connues.
Aussi l’on ne peut guère s’éton
ner qu’à ses débuts à Paris, qui fu
ient sensationnels—on le conçoit—toute
la presse parisienne se soit plu à recon
naître au jeune débutant des qualités
artistiques de premier ordre. Ce qui sur
prend surtout chez cet artiste, c’est le
style, la diction savante, et la souplesse
de sa voix. C’est un charmeur, dans le
sens vrai du mot, un des rares chanteurs'*
qui ne sacrifient pas l'art pour l’effet.
Hier soir, il a exécuté avec une science
merveilleuse des nuances, cette musique
douce, élégiaque, faite toute de prière
et d’amour, qu’est le Benvenuto Cellini ,
de A. Diaz. A la fin, ce furent d’inter
minables bravos qui couvrirent sa voix.
M me Lovents a chanté aussi un grand
air de VHérodiade , de Massenet. Elle a
mis toute son âme et toute la chaleur
voulue dans ce morceau, qui exige un
grand art d’exécution. Lorsqu’elle eut
fini, on lui a offert une magnifique cor
beille de fleurs, aux couleurs françaises,
et où se trouvait prisonnière une gra
cieuse colombe.
Nous aurons l’occasion de parler de
M me de Gérisdaël, le contralto; et de M.
Georges Courtois, le ténor. Disons qu'ils
ont été chaleureusement applaudis, hier
soir.
*
* *
Le triomphateur de la deuxième partie
du programme fut, certes, M. Fournets.
Il faut entendre chanter par lui l'air
Vision fugitive et toujours poursuivie ,
de Masseuet, avec les nuances qu’il sait
y mettre, pour comprendre la beauté de
ce morceau. Ce qui est surtout à remar
quer, c’est le decrescendo final, pour ar
river pianissimo à l’intonation première,
Vision fugitive Aussi, la salle lui a fait
une ovatiou, comme on en voit rarement
au théâtre des Petits-Champs. Pour re
mercier, M. Fournets chanta la belle ro
mance :
Plaisirs d'amour ne durent qu'un moment
Chagrins d’amour durent toute la vie.
C’était exquis de sentiment et d’art.
Cela évoquait dans l’âme de l’auditeur,
tout un poème vécu.
M. Courtois, le ténor, fut obligé aussi
de bisser la mélodie Absence , de G. Bizet.
*
* *
Il est superflu de dire maintenant que
M. Roux fut un pianiste et un accompa
gnateur impeccable. D’ailleurs, ses œu
vres. P Amoureux de JVinon, Christiane
Dznëmma, parlent amplement pour lui. |
Hier, îi a exécuté' quelques-unés de ces
compositions qui ont été goûtées du pu
blic.
F. Pty.
ses efforts, faisait de grands progrès,
il a prié deux infirmières de l’hôuiui de
venir l’assister dans une opération, et
lorsqu’elles sont arrivées chez iui, U leur
a annoncé que, pour sauver .sa vie, il
avait l’intention de s’amputer une partie
du pied. Les infirmières l’ont alors aidé
pour faire les préparatifs de l'opération,
qui a commencé aussitôt après et a duré
plus d’une demi heure.
Ce médecin courageux a eu la force de
la continuer jusqu’au bout, mais s’est
évanoui immédiatement après qu’il eût
terminée.
L’état du médecin, depuis cette opéra
tion, va en s’améliorant et à moins de
complications imprévues, il seri dans
quelques jours tout à fait hors de danger.
MOTS DE LA FIN
Mot d’enfant.
Comme Toto manifestait son désir de re
prendre des gâteaux, sa mère l’en empêche :
— Allons, Toto, plus de gâteaux 1 Tu en as
déjà trop mangé, tu ne pourrais certainement
plus avaler.
— Oh ! si, petite mère... en me mettant de
bout L..
ETRAiNGEJtt
NOUVELLES POLITIQUES DE L’ETRANGER
Le voyage du roi de Portugal
Le roi et la reine de Portugal quitteront Lis
bonne le 12 novembre, à dix heures du soir.
Un train spécial les conduira avec leur suite à
îrun. Là, le roi et la reine monteront dans
un train spécial trançais qui les amènera le
14 novembre, à quatre heures du soir, à Cher
bourg. où ils s’embarqueront à bort du yacht,
Victoria and Albert pour l’Angleterre.
Le prince de Galles recevra les souverains
po, tugais à Portsmouth et les accompagnera
en train spécial à Windsor
C‘est à la gare de Windsor nue le roi Edouard
Vil recevra ses hôtes royaux. La reine Ale
xandra les attendra au palais de Windsor.
La suite des souverains portugais se compo
sera de quatorze personnes, parmi lesquelles
M. Eduardo Villaça, ministre des affaires
étrangères; le comte de Tarouca, chambellan
du roi ; le comte de Ribeira, chambellan de la
reine; l’amiral Hermenegildo Capello, aide de
camp du roi ; le docteur de Lancastre, méde
cin de la cour; le comte d’Arnoso, secrétaire
particulier du roi : le capitaine de vaisseau A
Pinto-Basto, aide de camp; la comtesse de
SeiSâl, dame d’honneur de la cour.
Le marquis de Soveral, ministre de Portugal
à Londres, s’occupe, avec le roi Edouard Vil,
du programme des fêtes.
Preuve
Indiscutable
Suivez le traitement
des Pilules Pink et vous
ne tarderez pas à vous
prouver à vous même,
que les Pilules Pink
sont le meilleur régéné
rateur du sang, le toni
que des nérls pafrfâik
Votre conviction sera
vite faite car T amélio
ration de votre état par
les incomparables
PILULES PINK
sera immédiate et pro
gressive. Guérissent :
anémie, chlorose, débili
té üerveuse, dyspepsie,
migraihes, névralgies,
rhumatismes.
V* «A
Echos de Partout
OPERE PAR LUI-MÊME
Un journal américain rapporte que le
docteur C. II. Fischer, médecin en chef
du Wabas.h Hospital, à Little, Orléans
(Maryland), vient de s’amputer une partie
du pied gauche, la gangrène s’étant dé
clarée ’à ce membre.
Depuis plusieurs jours,le mô iecin avait
employé, mais sans effet, des substances
anésthesiques pour calmer les douleurs
intolérables qu’il avait dans ce pied S'a
percevant que la gangrène, malgré tous
En vente chez tous les pharmaciens,
de Constantinople
maisonTlouër
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30 , Ilue Tchakrnak , entre Hamal-Bachi
et Tarla-Bachi.
S’adresser au n° 38.
H
LES TROIS GRANDS CONCERTS
Voici le programmé du deuxième con
cert qui sera donné, ce soir, à 9 heures,
aux Petits-Champs :
r
1. Adagio (piano), par M. E. Roux, Beethowen.
2 Hèï\>d'ade (air), V-ar M. Courtois; Massenet.
Viens (d'io), p*. M |le Loventz et M. Fournets.
S. .5 llll .
4 Al -esit; (grand sir), par M me de Gérisdaël.
Gluck.
5. L J '>e Fille de Perlh, par M Fournets. G.
Bizet
G Le r ychutz (grand air), par M**e Loventz.
Wi bec.
7 M muet pompeux, par M. E. Roux (piano).
E Roux.
8 . Hen^y (quatuor), par M mes Loventz, de Géris
daël et MM. Courtois et Fournets. S. Saens.
II
1. Le Cygne (piano), par M E Roux. S Saens.
2. Philémon et Bancis (couplets de Vulcain),
par M Fou- v :s. Ch. Gounofl.
3. Jean de Nivelle (duo) nar M mes Loventz et
de Gérisdaël. Léo Délibes.
4. La Wdikyri- (Chaut d’amour), par M. Cour-
to s. Wagner
5. Vieille chanson, par M. Lovc n »z. G Bizet.
6 . Werther (duo), par M me de Gérisdaë et M.
CopvtoL. Massenet.
7. Plaisir d’amour, par M Fournets Martini.
8 Grand trio , par M lle Loventz, MM. Courtois
et Fournets. Verdi.
Le piano sera tenu par M. Emile Roux.
Le programme du concert de demain,
mercredi, est comme suit :
I
1- Dans la cathédrale (piano) M. E. Roux. B.
Godard.
2 . La coupe du Seigneur de Thulé (air), par M
Fournets. A Diaz.
3. Béatrice et Bénédict (duo), par M mes Lo-
venlz et de Gérisdaël. Berlioz.
4. L» Walkyrie (chant d’amour), par M. Cour
tois. Wagner.
5. Arioso, par M me de Gérisdaël. Meyerbner.
6 . Chant triomphal (piano), par M. E. Roux.
Mendelsohn.
7. Grand air, par M lle Loventz. Gounod.
8 . Grand Trio , par Mme
II
1. Sigurd (duo), par M lle Loventz et M. Cour
tois. Beyer.
2. L’Amour, par M me de Gérisdaël. B Godard.
3. Historiette (piano), par M.E Roux. E Roux.
4. Printemps nouveau, par M l| e Loventz. Vi
dal
5. Le Seigneur de Lahore (air), par M. Four
nets, Massenet.
6 . Volupté, par M. Courtois. E. Roux.
7. Grand Duo, par MiLoventz et M. Four
nets. A. Thomas
8 . Rigoletto (quatuor), par M mes Lovents, de
Gérisdaël et MM. Courtois et Fournets. A.
Thomas.
*
* *
Les prix des places ont été fixés de
la sorte :
Baignoires A. B. G. D. p. 324, les
autres p. 216; loges Bel-étage, A. B. G.
D. 19, 20. 21, 22, 23, 24, p. 216 ; les
autres p. 150; loges 2 rae rang, p. 80. 4
entrées comprises; fauteuils p. 54;
stalles p. 20 ; galerie, p. 10.
Le bureau de location est ouvert,
aux Petits-Champs, de 10 h. à midi,
et de 2 à 6 heures du soir.
PROGRAMMES DU JOUR
Mardi, g novembre igo/f
pETITS-CHAMPS—9 h., 2™ grand con-
r cert par des artistes de l’Opéra de
Paris.
C üNf’OKDIA- 9h., représentation par la
nouvelle troupe parisienne.
rnlIEATKË ODEON. — Le fils surnaturel ,
I comédie en 3 actes,par la troupe dra
matique grecque de M me C. Véroni.
p IRQ UE DE FERA — 9 h., représenta
is tion par la troupe du chevalier
Majéroni.
nALÂlS DE CRISTAL — 9 h., concert,
l avec programme varié.
GHESSIKS D E FER ORIENTAUX
La direction soussignée a l’honneur de por
ter à la connaissance du public, qu’à partir de
mercredi 9 novembre 1904, premier jour du
Ramazuî et jusqu'à nouvel avis l’itinéraire du
‘rain no 50 quittant actuellement Constanti
nople à 0 h.57 soir, pour arriver à San Sté-
fano à 7 h. 44 soir, sera modifié comme suit ;
Constantinople départ 9 h. 02 soir
KAumkapou » 9 » 12 »
Yénikapou » 9 » 17 »
Psamatia » 9 » 23 »
Yèdikoulé » 9 » 28 »
Maori k e" v » 9 » 39 »
San Stéfano arrivée 9 » 49 »
Constantinople le 0 novembre 1904.
La Direction.
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
DES MINES ET FORÊTS
Le transfert à Tokat de 100.000 kilogrammes
de minerai de cuivre, produit de l’année cou
rante de la mine d’Erghana, est mise en adju
dication. Celle-ci sera close à la fin du mois
d’octobre (v s.). Durant une semaine.des offres
de rabais de 5 o/o seront acceptées et la dé
cision définitive prise, si le prix offert est
jugé acceptable.
Le prix convenu pour ce transport sera payé
en or et en une seule fois, aussitôt le minerai
livré à Tnkak.
S’adresser au ministère des mines et fortes à
Constantinople, au directeur de la mine d’Er
ghana, ou au mutessarifat de Tokat.
SOCIÉTÉ DES MINES
du Radia karaidin
Le conseil d’administration a l’honneur de
préV' oir MVI. h * Actionnaires de la Société
des mines il Balia-Karaïdin, que l’échange
des actions de 500 francs contre les nouveaux
titres de 100 francs, revêtus du timbre de l’Em
pire ottoman, sera effectué à partir du 2/15
novembre courant, sur le pied de cinq nou
velles actions pour une ancienne. La remise
des nouveaux titres se fera dans le plus bref
délai possible et, en tout cas, vingt jours après
le dépôt des actions :
à Constantinople : au siège de la Société, Kara-
keuy Yéni H m, no 30 ;
à Pans : à la Société Marseillaise de Crédit In
dustriel et Commercial et de Dépôts, 4, rue
Auber.
Des bordereaux spéciaux sont tenus, dès au
jourd’hui,à la disposition des actionnaires.
Constantinople, le 7 novembre 1904.
Pour la Société des Mines
de Batia-Karaïdin
Deux Administrateurs
(signé) : Th A. Mavrogordato. Ch. Testa.
LG GRAND SUCRES DU JOUR
3’ EXPOSITION ARTISTIQUE
DE LA' •
Compagnie SINGER
GRANDE RUE DE PÉRA, 343 et 343 Lia
en face du Bon Marché
OUVERTE TOUS LES JOURS
iEntrée libre
fit IMl
DE KARAMOIJRSAL
Fournisseur du Palais Impérial
et des départements officiels
SUCCURSALE DE GALATA
Grand’rue de Voïvoda
Nous avons l’honneur d’informer notre ho
norable clientèle que nous venons de fonder,
àGalata, une succursale pour la vente des pro
duits de notre fabrique. On y trouvera un
grand assortiment d’étoffes des toutes dernières
nouveautés: Drap, Castor, Cheviote, Lastico
tine, Satinette, etc.
Il y est également mis en vente tontes sortes
d’habits confectionnés pour hommes et on
fants et (les jaquettes pour femmes dernière
nouveauté de Paris et de Berlin.
Les étoffés de notre fabrique, sont de pure
laine et d’une grande solidité.
Des costumes sur mesures y sont confec
tionnés par un coupeur très habile, engagé à
cet effet.
Les prix sont très modérés et fixes.
BLES ET COTONS
LAINES — SUCRES — CAFÉS, etc.
Cours des principaux marchés
Dépêches de clôture du 7 nov.
New Yorkp. déc/bre
Liverpool p. dée/bre
Chicago ..p. déc/bre manque
Marseille .p. octobre
_ Paris p nov/bre
Arrivages à Constantinople, ce jour :
55 wag blé d’Anatolie. Marché inchangé.
Blé tendre de 31-36 1/2, blé dur de 33 39 pa
ras l’ocnue selon qualité.
Marchés de Liverpool
Ou vol ture
Novembre Décembre .. 5.29
Janvier Février 5.31
Avril Mai 5.34
Juin-Juillet 5.37
Clôture du 7 nov,
Clôture
New-York.
v ’ et ’ * manque
Mars.,
Arrivages aux ports américains : 46 000 bail,
contre 71,923 de l’apnée passée.
Clôture du 7 novembre.
Mars
46 1/2
63 3/4
Offres
Frs. 37.87
» 38.37
» 38.75
Mai
46 3/4
63 3/4
Achats
I Livre-Paris
Livrable en Décembre
Café .. Frs. 45 3/4
Poivre ' » 67
Colon .... >» 63 1/2
Laine,.... » 153
Clôture du 7 nov.
Sucre 4 mois janvier..
4 » mars....
4 » mai
MARCHÉ DE CONSTANTINOPLE
Le* arrivages de la semait e écoulée se co
sacs de Russie
Prix d’aujourd’hui :
Sucres de Trieste à le quintal P. 108 110
» » en poudre » »
» » carrées la caisse »
» (le Russie le quintal »
» d’Egypte » »
Cafés l rfi qualité les lOOocq iesde »
2e
le sac
Riz de Rangoon
» du Japon
» d’Egypte
Rizone de Milano
Amidon Col ma ns
» Hoffmann
» Wolks Heumessin »
Poivre noir l’ocque
Bougies Fournier la caisse
» Deroubé les 10 kilos
» >> » 9 »
» Apollon le kilo
PETROLES. — Marché calme.
Les 2 bidons sans caisse p. or.
» 2 » avec » »
» 2 » sans » »
» » » avec » »
fr.
104 105
100-102
84-85
103
700-750
650-680
600 650
107
140-145
77 80
42-42 1/2
les 2 caisses P. 144 1/2
» » 102-103
92
8 8 3/4
58 1/2
49
47
4 3/4
transit
26
28 »
33 1/2 pour ici
35 1/2 »
L’UNION
COMPAGNIE D’ASSURANCEo
CONTRE
L’INCENDIE ET SUR LA VIE
Fondée en 1828 et 1829
Etablie à Paris, en son Hôtel, Place Vendôme, N° 9
GARANTIES DE LA COMPAGNIE
Branche Incendie : Branche Vie :
Frs. H9 Millions Frs. 170
Banquier de la Compagnie :
LA BANQUE IMPÉRIALE OTTOMANE.
Direction pour l'Orient à Constantinople
Stamboul, Sultan Hamara, Passage Katerdjioglou
ftULLETIN DE LA BOURSE
Voici quelles ont été les principales fluctua*
tions des cours, durant la journée d’hier,
lundi, 7 novembre, à la Bourse de Galata:
UNIPIÉK
LOTS
Ouverture
93.12
124 1/4
11 heures
93.12
124 1/4
midi
93.12
124 1/4
2 heures
93.13
124 1/2
3 heures
93.15
124 1/2
Clôture
93.14
124 3/4
Cours le plus haut
93.17
124 3/4
— bas
93.11
124 1/4
Ouverture , ce matin
93.18
124 7/8
I Â TI AMfïïTTJ A - Froidefond, 29, chaussée
ifl hn m I P. ,1Ar,tin ' à i>aris > fondée en
LIU UlUiyUll 1878> se charge de tousor _
dres de Bourse au comptant et à terme, au
marché de Paris. Elle envoie, sur demande,
les conditions générales de sa maison.
COURS
DIS FOWDS
[7 Novembre]
bourses étrangères
PARIS
Prochaine Liqcid. 15 nov. (3% liasse 1890 .
aux olflc. de la B. 3 •/, jKgyptiea «Eifié ,
3 o/o yraaç&is, . 98 XS^Erapraat Tombac
RsatcTarq.S. nnifié 83 FO
Rente Serbe xm. 4*/» 79 87
Lot* Tares , . 127 —-
Tabac* Tarn* . . 368
Banque Ottoman®. 592 —
Crédit Lyonnais.. 1148 —
Banque d® Paris . 1258 —
Douane*. » . . 470 —
Ottoman Consolidé —
108 75
445 50
305 -
Oblig. Sale. »Coas.
Sala, -htomsi,,
Beyr.-Das*,. *63 —
1 »» 455
» 412 —
Etabl. Oroadi-Bacc. 180 -
Bnffolsdoora Estât® 19 50
Ghartsred, .... 40 —
Serste ?abriok®a., — _
5 o/o Italien ... 104 COjSheba ,
4 ojo Extiér. E*p. e,c. 87 80|Transv. Coas. Jaassd. 99
4 % Rasas 1891. . -- —ssr Londres S5 11
3 % Russe 1891 , . 75 75 Basïm* Pétrolifère*
34 0/0 » 1894. . . î S 1 » Mari*. , . — _
LONDRES
Prochaine Liqoid. 21 nov. Bulgare liïg ... 95 _
Taux offio. de la B.
Consolid. anglais
Rsnte Tnrq. nnifié
Banqor; Ottoman®,
5 0/0 Helléniqa® .
Monopole Hslléa.
Bulgare i88S. , „
Ssiïelzd. Estâtes,,
Shefaa ......
Ch&rtared ....
Serste Fab.Hath..
EastRand . . .
Mew Africas Coas.
Noarse deep , , .
Sastarn Invesisasat. 0 59
N*wdEU«4fo»taïn. 2 53
3 Aïdia. ....
87 8 7iGas*aba bonds 4 @/« — _
85 —iBaïra ...... ICO 87
13 62 Domaaiaî®. ... 103 50
46 50 %7ptï«a «jasfié , 105 —
48 —-Chasf » Paris. - 25 31
94 — Japonais 1902, . . — -
MINES
0 71
0 62
1 43
1 38
8 71
1 79
4 2 >
.Barnsto Csnsolid. 2 71
R&nd Mines ... 10 12
;@oidâalds ot Lyd. 0 —
i&oldfield* defereà, 7 06
;(èoldlislds deep, .—
Rcbinsoia deep. . 5 32
j'Witw&Sasîr. deep 3 93
(Argent métiJïjiSïeæ 26 90
Taux ofôr. d® la B
Consolidé tare. . ,
Lots taroa . , .
Ruables. . . .
Rio tinte .... 59 12.
BERLIN
5 */• Ckasga as» &®a(Sr 20 21
83 90 Ch. de fer d’Aaat. 103 90
127 75 Act. C. i. d’A. 6O0/0 S9 40
239 20 Emp. pêcherie* 1903 — —
VIENNE
Taax office, d® la B. 3 sar Pari® »
Aotion*ïab.T«ï 02 S40 — Change *à* ,
95 30
229 30
Lots Tares . , 132 20i
BRUXELLES
Rente tarqae D . 85 56 \ Lots tares - , 125 25
BOURSE DE GALATA
Stalatü,, 7 oct.
Detta tarq. unifiée 93 14
Tabac* turcs . . 15 38
Lot* turcs 121 75
Tramways actions
» obiig. ,
* jouis*. .
Srhx de Cons/pie .
Assurance* Oit. .
Tobacco Corpors.
Gommere. oorpox.
®. Unirapris® C*
6 05
«94 -
2 -
241 -
4 05
0 C2,6
0 10 /.
Transvaal Coasol. 95 —
Qaais d© Ccns/pl®. 512 —
Crédit fonc. Bgjpt. 291 —
Chirket-Haïrié S0 —
Chera.ier d’An.S.A 524 —
» » S. B. 519 -
»Act50 '/, L.S, 12 25
Ksllés. K o/e 1881 234 —
Saaqao N. (à a ion. 43 i -
Loti oh Laarisrs - 60 50
d 02/ B. N. de (I. Nouv. 3 87
FEUILLETON DU « STAMBOUL »
15]
L’OPALE
PAR
CLAUDE COHENDY
♦
IV
Brusquepent elle trembla toute d’un
long frisson, ouvrit les yeux, ses grands
yeux de glace claire... et montrant du re
gard la Jungfrau étincelante qui se
dressait: * -
— Là-bas... haut... haut à la dernière
crête, Fraenkel... l’opale...
Buis sa tête d’ivoire s’abattit dans la
chevelure d’or pâle, tandis que le coma,
triste précurseur de l’heuté Suprême,
anéantissait son âme frêle.
Ilans tenait toujours la main mignonne
clepsydre... quand la secondé éternelle’
arriva, les deux hommes se regardèrent
silencieusement, llahs sentit en lui un
brusque écroulement de toutes ses forces,
et la prière du vieillard courbé, du.
croyant sincère, fidèle quand même et;
résigné, accompagna seule la petite âme
pure de l’enfant dans le ciel de cette ma
tinée d’été.
Lorsque on pénétra, quelques heures
après, dans la chambre, on les retrouva
là, agenouillés au pied du lit. Ils n’avaient
pas fait un mouvement, ils tenaient tou
jours dans leurs mains les mains glacées
de la morte...
On emmena le père qui se laissa con
duire sans volonté, sans force. Quand on
approcha du docteur Ilaus et que quel
qu’un effleura son épaule, il ne bougea
pas.
Comme une voix appelait tout bas :
— Docteur...
Il sembla s’éveiller d’un horrible songe,
et relevant vivement son visage inondé
de pleurs, il s’avança vers la fenêtre que
l’on venait de refermer et resta un instant
les yeux rivés sur la Jungfrau souve
raine
Puis il s’approcha du lit, s’agenouilla
une dernière lois, déposa un profond
baiser sur la main glacée d’Ellen, et re
tira de son doigt pâli l’opale mystique...
Comme son regard tombait machinale
ment sur la pierre fine, il vit que la petite
flamme, la flamme rose, sœur de l’âme
en-allée, s’était éteinte elle aussi, dans
le cœur de la gemme morte. Il frisson
na... et sortit de la chambre soudain obs
cure, d’un pas raide d’automate, tandis
que ses lèvres murmuraient inlassable
ment :
— J’irai... Ellen... J’y vais...
V
On pouvait lire, une semaine plus tard,
dans VOberland Zeilung, l’entrefilet sui
vant ;
« Un deuil cruel vient de frapper le
corps médical de noire région.
« Un jeune médecin de grand avenir,
installé depuis quatre années à Interla-
ken, le docteur Ilans Iloggel, vient d’être
victime d’un épouvantable accident.
« Admirateur passionné de nos mon
tagnes dont il avait exploré toutes les
merveilles, il partit à pied de notre sta
tion et, avec une témérité inconcevable,
il commença l’ascension si périlleuse du
versant nord de la Jungfrau, sans guide,
par l’étroite vallée des Staldenbach. Quel
ques touristes de passage à l’observatoire
de Mûrren, l’aperçurent à hauteur des
dernières crêtes de la Silberlücke, pu s
ils le perdirent de vue.
« Nous ne savons quel obstacle inat
tendu se mit en travers de cette impru
dente tentative, mais toujours est-il que
deux guides de Lanterbrunn, partis dans
la montagne à sa recherche, ont fini par
retrouver son corps au fond d’un des ra
vins extrêmes du Rothbred, dans un af
freux état de mutilation et à demi écrasé
par les énormes fragments d’un sérac
monstrueux auquel son piolet restait en
core attaché.
« Le malheureux jeune homme serrait
encore dans sa main crispée une touffe
d’eidelveiss et, à son doigt à demi brisée,
brillait une opale de grand prix montée
sur un simple fil d’or.
« La mort doit remonter à quatre ou
cinq jours environ. »
Telle est l’histoire que nous conta, un
beau soir du plus délicieux été de ma vie,
le bon maître Franz Ivlopfer, devant la
porte lleurie de sa maison d’école de Grin-
delwald, sa coquette maison bernoise,
toute luisante avec ses grands panneaux
vernis de sapin clair où couraient, en
guirlandes de lettres gothiques marquées
au feu, les versets berceurs de la Bible.
Et nous rentrâmes très vite à notre
chambre d’hôtel en quittant le bon vieil
lard, nous serrant bien fort l’un contre
l’autre, de peur que la Grande Jalouse de
neige blanche dont on apercevait la crête
glacée sous la lune, enviât notre bonheur
et voulut nous le prendre aussi.
Inlerlaken — Grïndelwald (Obcrland).
FIN
UN CLICHÉ
D’ARRIÈRE-SAISON
Un Ujpo de mon journal vient de m’an
noncer que le cliché On rentre... On est
rentré, n’est pas si éculé qu'on aurait pu
croire et qu’il peut servir encore une fois
ou deux.
Dieu sait, pourtant, si on a abusé de ce
Paris qui rentre, qui n’arrête pas de ren
trer !
Ça commence aux premiers jours de
septembre et ça ne finit jamais.
Quand j’étais un tout petit garçon (oh!
le joli petit garçon que je faisais, gentil,
aimable, et combien rosse au fond !) et
que je lisais les mondanités dans les
grands organes, je me figurais le Paris
gui rentre d’une drôie de façon !
Des rnallesâloger des familles entières,
des boîtes à chapeaux beaucoup plus in
comptables que les galets du littoral, des
chefs de gare perdant la tête, et surtout—
oh ! surtout, — de belles jeûnes femmes
un peu lasses du trajet, mais si char
mantes, UD6 fois reposées, demain.
Rien de vrai, dans tout cela.
Le train, qui arrive aujourd’hui à six
heures vingt, ressemblé étonnamment
au train qui arrivait, voilà trois mois, à
sept heures quinze, et on le prendrait vo
lontiers pour le train qui arrivera, dans
six mois, à midi moins le quart.
Quant aux geos qui se trouvaient à
Trouville cet été, ou dans leurs terres, cet
automne, ils étaient remplacés, à Paris,
par d’autres srens qui se trouveront à
Nice, cet hiver, ou au diable Vauvert, ce
printemps prochain.
C’est surtout a Paris qu’il n’y a personne
d’indispensable.
Paris rentre !... Paris s’en va !
Et puis, quoi ? Si j’étais un garçon mal
élevé, je sais bien ce que je dirais.
Mais aussi, je suis rentré ces jours-ci,
et j’ai trouvé, sur mon bureau, des lettres,
sans exagérer, haut comme ça.
S’il fallait que je répondisse personnel
lement, il me faudrait mobiliser toute la
réserve et toute la territoriale des secré
taires de France.
Alors, qu’ai-je fait ?
— Je répondrai, résolus-je, à un seul,
tiré au sort.
L’heureux gagnant se trouve être un
jeune peintre, qui me demande comment
s’y prendre, quand il veut travailler, pour
éloigner, de son atelier, les fâcheux, les
raseurs, les tapeurs, les fournisseurs et
autres amateurs.
Ull ! mon Dieu, c’est bien simple I Quo
cet artiste agisse à mon instar, et il s'en
trouvera bien.
Depuis trois ans, j’ai fait établir, à l’en
trée de mon vestibule, un tourniquet, par
lequel on doit passer pour pénétrer chez
moi.
Un invalide, à ma solde, exige le ver
sement préalable de la somme d’un franc.
Vous n’avez pas idée, depuis cette inau
guration, comme a diminué la cohue visi
teuse !
Les raseurs y regardent à deux fois.
Payer vingt sous pour embêter le monde
n’est pas souvent leur apanage.
Les tapeurs sont, en large proportion,
éliminés. Il n’entre plus que les tapeurs
de haut vol (dans les vingt-cinq). Ceux-
là, je les laisse parler.
Quant aux créanciers, fis n’hésitent
pas. Qu’est ce que c’est que vingt sous,
pour un créancier ?
Moi, je les ia'sse faire.
Ainsi, ce matin même, j’ai réglé à mon
bottier une petite note de quatre-vingts
frs. Ça fait du trente «R quelque pour cent.
Et puis, j’ai envie d’organiser des jours
chic à cent sous; le vendredi, par exemple.
A. A.
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