Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1948-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1948 15 janvier 1948
Description : 1948/01/15 (A36,N9794). 1948/01/15 (A36,N9794).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5131892h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2022
La difficile reprise des
travaux parlementaires
Le Petit Marocain
% FR A IM As =============-======= == -====================== -========================"=7", =========== " ----------- -=== --- rant915 •
5
FRANCS
36e année. N. 97 94
LE PLUS
• Rue G. Mercié, Casa. Tel. A. 59- C
Publicité : Agence Marocaine
Services parisiens : 213, 2
ORT TIRAGE DES QUOTIDIENS DU MATIN PARAISSANT AU MAROC
Directeur :
Antoine MAZZELLA
51-56
i Gar .
11 le.
JEUDI
15 JANVIER 1948*
Aujourd’hui : St-Paul — Demain
Dr. de PALMAS, Caserne des
Téléphone
UNE GRANDE ENQUETE
du «PETIT MAROCAIN»
SEANCE TUMULTLUSE
à ('ASSEMBLEE NATIONALE
PARIS, 14 janvier. — (De no
tre correspondant Roger Martin).
La séance de l’Assemblée Na
tionale a été très houleuse cei
après-midi, il s’agissait, on le sait
d’élire le bureau de l’Assemblée
mais, la majorité estimant que les
communistes ne devaient plus
avoir la première vice-présiden
ce et qu’ils devaient en outre
abandonner un poste de ques
teur, le parti de M. Jacques Du
clos a vigoureusement protesté.
MM. Lecourt du MRP, et No-
guères, de la SFIO ont fait va
loir que le doyen d’âge, M. Mar
cel Cachin devait obligatoire
ment afficher les noms des can
didats au bureau mais, ont ré
pliqué les communistes : « Vous
vous êtes permis de désigner nos
Communiste de la première vice-
présidence. Analysant la situation
présente M. Viollette écrivait « Le
groupe qui se prétend le plus
nombreux a désormais le droit de
choisir à son gré le premier vice-
président ». Et sa proposition se
résumait en ces mots : « l’article
dix du règlement de 1946 est ré
tabli et l'article dix du règlement
de mars 1347 est abrogé
Or,
Procès américains
LES «ENFANTS
D’EPROUVETTE »
.conçus par
insémination
Et-Marcel
-Pompiers
LE MAROC VEUT VIVRE ET SORTIR
DE LA MISÈRE
LAN, condition
DRESSEMENTde
‘ECONOMIE marocaine
candidats et vous n’avez pas le
droit de mêler nos 2
opération qui tend
consuitution ».
Une question
Le fait de retirer,
noirs a une
à violer la
de droit
à M- Jacques
Duclos, la première vice-présiden-
ce est-il en contradiction avec le
règlement ?
Il faut le croire puisque, le
trois décembre 1947, M. Maurice
Viollette soumettait à l’Assemblée
Nationale une proposition de jé
solution tendant à écarter le Parti
AU CONSEIL
DES MINISTRES
Adoption du projet
fixant les cadres
et les effectifs des armées
PARIS, 14 janvier. — Le Conseil
des ministres s'est réuni ce marin
à 9 h 30 à l’Elysée sous la prési
dence de M. Vincent Auriol. M.
Georges Bidault, ministre des Af
faires étrangères a fait un exposé
sur la situation internationale. Il a
porté sur les développements diplo
matiques auxquels ont donné lieu
les plans anglo-américains élaborés
à Francfort au sujet de la bizone.
Le Conseil, après avoir entendu
une communication du ministre de
l’Agriculture, sur l’application des
lois sociales dans l’agriculture, a
procédé à un échange de vues sur
les possibilités de financement des
assurances sociales et des allocations
familiales.
Les membres du Gouvernement
ont mis au point et adopté le projet
d’organisation du marché de la
viande. Les dispositions que prévoit
ce projet seraient mises immédiate
ment en vigueur si l’état du marché
le nécessitait.
M. Pierre Henri Teitgen, ministre
des Forces armées a fait définitive
ment adopter le projet, fixant les
cadres et effectifs des armées. Il est
possible que les crédits prévus pour
194 8 soient insuffisants pour faire
face aux charges que la situation en
Indochine impose actuellement. Il
semble se confirmer què le projet
adopté ce matin, après avoir été sou
mis lundi dernier au Comité de la
Défense Nationale, prévoirait une
réduction légère des effectifs, qui se
raient ramenés de 700.000 hommes
a 660 000, dont 77.000 pour l'armée
de l’Air et 58.000 pour la Marine.
comme l’Assemblée n’a pas statué
sur la proposition Vioilette, c’est
le règlement de mars 1947 qui de
meure en vigueur et, dans ces
conditions, il était illégal de violer
ce règlement.
La raison véritable
Au surplus, dans les couloirs
du Palais Bourbon, Monsieur
Edmond Michelet, du groupe RPF,
n’hésitait pas à déclarer qu’il s’a
gissait avant tout d’écarter les
communistes des postes de direc
tion. Pour lui le règlement ne
compte pas. Il serait vain de jou
er sur les mots et de contester que
les incidents de cet après-midi sont
très sérieux car on a pris trop fa
cilement l’habitude au Palais
Bourbon de violer à la fois le re
glement et la constitution.
Tout cela pour évincer des pos
tes de direction un parti dont les
députés ont normalement été élus
, par le peuple de France.
; La défense
de la République ?
> Dans « Le Figaro », M. Gabriel
j Robinet nous disait aujourd’hui
f qu’à son avis on avait écarté les
‘ communistes de la première vice-
( sidence dans l’éventualité de la
? dissolution de l’Assemblée. Est-ce
> à dire que la majorité de l’Assem-
5 blée a définitivement rallié le
? RPF ? Dans ce cas à quoi corres-
> pondent ces discours plus ou
3 moins enflammés sur la défense
) de la République ?
> La majorité oublier trop faci-
( lement que si les électeurs ont
f voté, c’est pour être représentés
> au Parlement. Dans ces conditions,
> en faisant obstacle au jugement
( des citoyens, c’est le jeu des ad-
‘ versaires de la République qu’elle
S fait, cela n'a pas échappé aux
, Français.
Passant outre au principe de la
représentation proportionnelle
en ce qui concerne la 1ère Vice-Présidence
et les postes de questeurs
la majorité gouvernementale
a constitué un Bureau
.AUQUEL LES
REFUSENT DE
COMMUNISTES
PARTICIPER
Paris, 14 Janvier. — Après un dé
bat qui a duré toute l’après-midi,
l’Assemblée Nationale a enfin, à
20 h 15, constitué son Bureau en
proclamant élus les trois vice-pré
sidents, les 15 secrétaires et le s 3
questeurs qui constituent la liste
élaborée hier soir par la Conféren
ce des Présidents de groupes. C’est
M. Maurice Violette, qui a dû pro
clamer le nouveau Bureau, M. Mar
cel Cachin s’y étant refusé,
Les principales modifications du
Bureau sont les suivantes :
1) M. Max Lejeune, Socialiste,
devient premier vice-président, en
remplacement de M. Jacques Du- r
clos. M. Roclore, indépendant, est I
nommé vice-président et succède à '
M. Ramarony.
2) M. Schauffler (P.R.L.j, ques
teur en remplacement de M. Gresa.
A l’issue de la séance les députés |
communistes, élus membres du bu- |
reau, ont fait parvenir au Président i
Herriot une lettre en l’informant !
que, n’ayant pas fait acte de can- !
didature, et dans l’évidence que les |
Présidents de groupes ont eu pour |
principal souci d’écarter les com- 1
munistes des fonctions importantes 1
ils n’acceptent pas de figurer parmi |
les membres du bureau.
LA COLONIE JUIVE
de Sourim attaquée
par des forces arabes
JERUSALEM, 14 janvier. — La
colonie juive de Sourim, située en
tre Jérusalem et Hébron, est at
taquée depuis ce malin par des
forces arabes qui jusqu’ici ont été
repoussées avec l'aide de la po
lice britanniques.
Le combat se poursuit.
artificielle
sont-ils
légitimes ?
PARIS, 14 janvier (De nos servi
ces' parisiens). — Les histoires
d’enfants artificiels provoquent des
remous aux Etats-Unis et, nous ap
prend l’ « Associated-Press », un
procès qui a passionné l'Amérique
s’est dénoué devant la Cour Suprême
de l’État de New-York,
M. Julie Strnad prétendait refuser
a son mari tout droit de visite à sa
fille Antoinette, âgée de quatre ans,
parce que celle-ci avait été conçue
au moyen de l’insémination artificiel
le. La demanderesse affirmait que
son mari, M. Strnad, né comme elle
en Tchécoslovaquie, infirme depuis sa
naissance, était incapable d’avoir des
enfants.
Elle déclara qu’il employait le mot
tchèque signifiait « illégitimité »
lorsqu’il parlait de sa fille. M. Strnad
niait le bien fondé de ses repro
ches.
L’arrêt de la cour stipule qu’un
enfant conçu artificiellement est lé
gitime et que M. Strnad possède sur
sa fille tous les droits d'un père.
Cet arrêt fera jurisprudence aux
Etats-Unis, où vivent 20.000 « en
fants d'éprouvette ». Notons, ajoute
l’ « Associated-Press », qu'une telle
qirëstion ne serait même pas posée
en France, en vertu de la fameuse
règle pater is est quem nuptice dé
montrant que tout enfant né pendant
le mariage est légalement le fils du
mari.
Et puis. il est vrai qu’en France,
pour avoir des enfants, on se passe
des éprouvettes.
Les représentants du patronat, des syndicats et de
l’administration doivent participer à son élaboration
La première idée qui surgit à la suite d’ine réflexion quelque peu prolongée sur la situation
économique marocaine, c'est qu’aucun effort n’a jamais été réellement ébauché afin de maîtriser
la hausse des prix.
Jamais les Pouvoirs publics n’ont présenté un programme de stabilisation des prix, jamais
même ils n’ont tenté sérieusement de provoquer des réunions susceptibles d’étudier et de résoudre
les différents problèmes de l’économie marocaine. La routine, le désordre, l’inanité sont les caracte-
ristiques les plus évidentes du comportement de l’administration devant la hausse du coût de la vie.
Il semble donc que la première
décision a piendre serait de créer
les conditions qui permettraient
l’étude des problèmes et l'établisse
ment d'un programme.
Ce n'est ni l'administration, ni les
syndicats, ni les producteurs qui
peuvent traiter séparément la ques
tion. Le problème économique doit
être étudié dans sa totalité et doit
donc être résolu par les représen
tants de tous ceux qui tiennent un
rôle dans la vie économique maro
caine. Concrètement ce sont des
représentants de l'administration,
des patrons, des syndicats qui doi
vent se réunir et établir un pro
gramme commun, où les intérêts
et les possibilités de chacun seront
respectés.
Mais il est bien évident que cette
réunion commune serait vaine si,
comme on l’a fait jusqu'ici, on don
nait à cette commission des pou
voirs réduits et surtout si l’on s'ob-
stinait à diviser les problèmes com-
me on l'a fait jusqu'ici.
Nous pensons que les syndicats
ont raison lorsqu’ils affirment que
les problèmes de salaires, prix et
production sont indissolubles, qu’ils
doivent être traités ensemble et to
talement et non pas séparément et
partiellement.
En définitive l’ensemble des pro
blèmes doit être traité par les re
présentants de tous ceux qui ont
un rôle dans la vie économique du
pays.
Voir « Petit Marocain » des 21,
22, 23, 27, '30 décembre
7, 8, 9, 10, 14 janvier.
3, 6,
A RABAT au Conseil du gouvernement
La Commission du Budget
a terminé ses travaux
LA SEANCE AU PALAI5-B0URB0N :
A 15 heures, M. Marcel Cachin, do
yen d’âge, prend place au bureau
présidentiel. M. Queuille, président
du groupe radical-socialiste, prenant
la parole sur le procès verbal, deman
de que la décision des présidents de
groupes, relative à la désignation
des vice-présidents de l'Assemblée Na
tionale, soit soumise à l’approbation
de cette Assemblée. M. Péron, dé
puté communiste, répond à M. Queuil
le. Il voit, dans l'attitude actuelle de
la majorité, la volonté affirmée en fin
de 1947 d’éliminer les représentants
communistes. Il en trouve la preuve
dans le projet de modification de l'ar-
‘icle 10 du règlement déposé par M.
Violette qui demandait sans réticen
ce que la première vice-présidence
ne soit point accordée à un Commu
niste. M. Giacobbi intervient. Le tu-
mulie grandit. Les interruptions se
succèdent, M. Yves Péron poursuit
et aborde les arguments de fond.
L'Assemblé e n’accepte pas le procès-
verbal. Il lui sera représenté à nou-
veau au début de la prochaine
ance.
M. Marcel Cachin expose alors
raisons qui l'ont amené à lever
séance hier. Il a sollicité l'avis
M. le Président de la République.
Les
la
de
De
APRES AVOIR CONSTITUE SON BUREAU
Le Conseil de la République
a ouvert sa session de 1948
PARIS, 14 janvier. — La séance du Conseil do la République, ouverte
à 15 h. 30 a été suspendue jusqu’à 16 heures pat le président d'âge, M.
Jules Gasser, à la demande des présidents de groupes qui désiraient pro
longer leurs consultations.
PARIS, 14 janvier.
La séance
Les lenteurS
dune dévaluation
La dévaluation du franc fran
çais est un fait certain depuis
quelques semaines déjà.
Par contre, il ne semble pas
que son application soit imminente
et, surtout, que ses 'modalités
soient entièrement définies.
Fait surprenant, étant donné
que, traditionnellement, les déva
luations sont annoncées et prati
quées simultanément, ceci afin de
limiter les spéculations que l’opé
ration engendre automatiquement.
Certains proclament que le gou
vernement ne juge pas bon de dé
valuer le franc immédiatement,
alors qu’il lance un emprunt en
France.
Raison naïve puisque, la déva
luation étant un fait irrémédiable,
on ne voit pas très bien en quoi le
fait qu’elle soit pratiquée un ou
deux mois plus tard encouragerait
les préteurs possibles manquant
d’enthousiasme.
Enfin, il est intéressant de cons
tater qu’il n’était question, il y a
quelques jours, que de la dévalua
tion du franc intérieur, alors qu’il
apparaît maintenant que le franc
extérieur subira, lui aussi, la dé
valuation.
Ces faits, et aussi le voyage
de M. Mendès-France aux Etats-
Unis, laissent apparaître la véri
table raison des lenteurs du gou
vernement 2
C’est, en effet, le plan Marshall
et les conditions exprimées par M.
Truman, que M. René Mayer suit
point par point. Première phase
de l’opération, dévaluation deman
dée depuis longtemps par les
Américains
Deuxième phase, définition des
modalités qui doivent participer
à un alignement général sur le
dollar, comme l’a préconisé M.
Truman, et à l'organisation géné
rale, par les Etats-Unis, des na
tions du plan Marshall. C’est donc
qu’en aucune façon, la dévalua
tion ne saurait être un acte dont
les caractéristiques puissent être
librement adoptées par le gouver
nement français.
Ceci venant après les déclara
tions de M. Mayer affirmant que
les importations des Etats-Unis
se concrétiseraient sous forme de
biens de consommation, comme 1e
préconise le président Truman,
après l’acceptation d’un contrôle
américain sur l'économie françai
se, marque tragiquement les limi
tes de l’Indépendance économique
de la France.
Nous pensons qu'une politique
extérieure différente aurait per
mis a ta France de bénéficier des
réparations auxquelles elle a
droit, et non de subir les condi
tions draconiennes d'un emprunt
qui, tel la peau de chagrin, D I
diminue chaque jour. 1.12
du Conseil de la République, ouverte
à 15 h. 30 a été suspendue jusqu’à
16 heures par le président d’âge, M.
Jules Gasser, à la demande des pré
sidents de groupes qui désiraient pro
longer leurs consultations.
A la reprise à 16 h. 05, immédia
tement après que la conférence des
présidents ait terminé ses travaux,
le président Gasser a informé l’As
semblée que la liste des candidats
du bureau allait être affichée pen-
dan, une heure selon le règlement.
La séance est à nouveau suspendue
et reprise à 17 h. 15.
(SUITE EN DEUXIEME PAGE)
vant les explications des présidents
de groupes et le refus des députés
communistes de siéger au Bureau, il
demande à ce que la conférence des
présidents examine à nouveau la
question.
MM. de Moro-Giafferi et Noguères
interviennent, ainsi que M. Robert
Lecourt, qui dépose une motion pré
judicielle quant à l’affichage de la
liste des vice-présidents conformé
ment à l'article 10 du règlement.
M. Jacques Duclos, au nom du grou
pe communiste, s’élève contre la pro
position de M. Lecourt et contre la
thèse de M. Queuille. < On me parle
mathématiques, dit-il, il s'agit de
politique et uniquement de politi
que ». Puis, s’adressant à la majo
rité, il s'écrie : < En fait, vous vou
lez éliminer le Parti Çommuniste, mais
vous n'avez pas le courage de le di
re ». Le tumulte est porté à son' com
ble. Il devient difficile d'entendre les
interruptions. Mais M. Jacques Duclos
continue. Il exprime sa crainte d’éven
tuelles mesures de coercition contre le
régime parlementaire du fait de l’é
viction des questeurs communistes. Il
demande que les députés communis
tes soient rayés de la liste des mem
bres du Bureau proposé. Il est dé
jà 17 heures 10 quand l’Assemblée
adopte la motion préjudicielle de M.
Robert Lecourt.
Puis, pendant une heure, la liste
proposée des membres du Bureau a
été affichée pour permettre aux grou
pes de manifester éventuellement leur
opposition.
Après le délai d’une heure, la sé
ance est reprise. Un rappel au rè
glement de M. Duclos entraîne une
discussion. M. Jacques Duclos deman
de, en raison du rejet du procès-
verbal, de surseoir à l’élection du
Bureau. Un scrutin public sur cette
proposition est ordonné. Il est repous
sé par 387 voix contre 182.
(SUITE EN DEUXIEME PAGE)
Dans un 3 e message au CONGRES AMERICAIN
« La vague d'inflation
constitue une grave
préoccupation pour l'avenir
déclare le président TRUMAN
qui réitère sa demande d’un contrôle
gouvernemental des prix et des salaires
Washington, 14 Janvier, (F. P.), — Le président Truman a adressé au
Congrès le dernier de ses trois messages traditionnels de début d’année
Dans ce message, qui comprend 136 pages, le président des U.S.A. fait
le point de la situation économique aux U.S.A, et précise les objectifs
de la politique gouvernementale en 1948.
Après avoir constaté que la nation
américaine .avait maintenu au cours
des six derniers mois
un stade
élevé de prospérité », le président
Truman déclare que la vague d’in
flation a déjà causé de sérieux pré
judices et constitue une grave pré
occupation pour l’avenir
Soulignant ensuite « l’énorme ca
pacité de production des U.S.A. », le
message présidentiel déclare qu’avec
les hauts salaires, le nombre rela
tivement réduit des arrêts du travail
et les « gains records » des paysans,
la majorité du peuple américain a pu
jouir d’un niveau de consommation
bien supérieur au standard de vie
de l’avant-guerre.
GAGNEZ UNE FORTUNE
en placements immobiliers
à SAFI
La Société S A M I. F.
vous douait Les raison. LN 3‘ MAGL
M. Truman réitère alors sa deman
de d’un rationnement des biens de
consommation et d’un contrôle gou
vernemental des prix et des salaires
Le président a annoncé ensuite qu’il
envisage un programme s’étendant
sur 10 ans destiné à faire bénéficier
le pays d’une législation économique
et sociale qui comprendrait des me
sures dans le domaine de la santé pu
blique et de l’Education Nationale.
11 milliards pour la guerre
27 millions pour les habita
tions à bon marché...
NEW- York, 14 janvier — M. Hen
ry Wallace a déclaré aux représen
tants de la presse que, dans son
message au Congrès sur le budget,
le président Truman a proposé en
fait un budget de guerre.
M. Wallace a qualiflé d’Imprudente
la demande de M. Truman d’assigner
11 milliards de dollars à la Défense
nationale, tandis qu'il n’alloue que
27 millions à la construction «‘ha
bilaliolls a Dol mai clic.
eorme ■ -
n
y - -
.sur lesquels on a fait peser le black-out
le plus complet
RABAT, 14 janvier (RG). — La Commission du budget de la Section
française du Conseil de Gouvernement qui avait commencé ses tra
vaux le lundi 10 janvier, les a terminés aujourd'hui à 18 h. 30.
Après avoir examiné, sous la présidence du secrétaire général du Pro
tectorat, un certain nombre de questions générales elle a terminé au
jourd’hui l'examen des budgets successifs des diverses administrations,
de manière à éclairer les différents rapporteurs qu’elle a désignés, sur
les positions de certains de leurs collègues.
Parti hier pour La France
Le général JUIN
sera aujourd’hui
à Paris
Son avion a dû atterrir
à Perpignan en raison
du mauvais temps
PARIS, 14 janvier. — En raison des
mauvaises conditions atmosphériques,
l'avion du général Juin qui avait
quitté Rabat, ce matin, a atterri à
Perpignan.
Le Résident Général est attendu,
demain malin, à Paris où il arrivera
par la voie terrée.
On sait que le Résjdent Général
avait quitté à 8 h. 4, la base de Ra
bat-Salé où il avait été salué avant
son départ par les hautes personna-
lilés du Protectorat.
Le général Juin est accompagné dans
son voyage par M. Négrier, directeur
du Cabinet Civil, et le général Du-
rosoy, directeur du Cabinet Militai-
Ouragan sur Vienne
2 MORTS, 35 BLESSES GRAVES
VIENNE, 14 Janvier, (F. P. —
L’ouragan qui a soufflé hier et cet
te nuit sur Vienne a fait deux morts
et une centaine de blessés dont 35
sont grièvement atteints.
A 1.000 km à l'ouest de Casablanca, à 500 km au sud d'Alger •
Ghardaïa (au premier plan) et Melika (de l’autre côté de la
vallée) villes bibliques peureusement et singulièrement construites
en pyramides .sur des mamelons rocheux, surmontées d’un mina
ret terminal et unique, en forme déjà soudanaise d’obélisque...
(Photo Ofalac).
Parmi les principales questions
qui ont retenu son attention, il con
vient de signaler : à l’occasion de
l’examen du budget des Finances,
les subventions destinées aux com
pagnies de navigation aérienne ;
pour le budget des Travaux Publics
la réalisation du programme de
grands travaux d’équipement hy
draulique; pour la production in
dustrielle et les Mines, le fonction
nement de l’annexe sidérurgique de
la REIP; pour le s PTT les condi
tions du développement et les ins
tallations téléphoniques; pour l’A
griculture, les moyens de lutte con
tre les acridiens, la création de
l’Institut Aphteux du Maroc ; pour
le Commerce, la participation du
Maroc aux foires et expositions
françaises et internationales.
Elle a examiné aussi les travaux
du Service de la Conservation Fon
cière et du Cadastre, l’amélioration
des moyens d’équipement sportif, le
personnel de la Direction de l’Ins-
truction Publique.
Une''motion, relative au problème
des salaires et des prix a été présen
tée, en fin de séance, au nom des dé
légués du 3ème Collège.
de la Loterie Nationale
DE CASABLANCA A ALGER
PAR LE «CHEMIN DES ECOLIERS»
La Méditerranéeà 3 heures
du cœur du Sahara
ou la fin trop tôt venue d'un merveilleux voyage aérien
ALGER,.... Janvier. — Je n’ai jamais vu une tempête de sable,
mais j’en ai eu un aperçu lorsque notre Lockheed a mis en marche
ses deux puissants moteurs, sur le terrain d'El Golèa. L'ouragan
déchaîné par les hélices emballées souleva des tourbillons de
sable impressionnants, .encore visibles pendant que notre appareil
PAR notre envoyé spécial |
I André GYMENT
xiiiiiiiiitiitiiiiiiitiiiiiiiiiiitiiiiitiitiiiiiiiiiiiitiiiniiiiiiiiiiitiiiiitiiiiiiiuitiiiiiiiiiK
prenait de l'altitude et mettait le
cap au nord, droit sur Alger.
Un décollage matinal, auquel
nous seront redevables d’un magni
fique spectacle. Eclairé obliquement
par un soleil naissant, l’erg se teinte
des nuances les plus délicates, es
tompées et fondues par ;in jeu in
cessant. Mais le sol s’élève et le re-
’ief se modifie, devenant tourmenté,
I semblable à un paysage lunaire
d'un aspect impressionnant.
Chelkha, néant de pierrailles..
Ghardaïa apparaît au soleil comme
un ruban cousu de millions de dia-
mants aux feux éblouissants Taillés,
Enfin, à plus de 200 km au nord, limés, façonnés, lustrés par le sa ¬
En quelques lignes
LONDRES. — Les entretiens fran
co-britanniques sur l’opportunité de
convoquer une nouvelle conférence
de la Commission européenne de Coo
pération économique ont commencé
ce matin au Foreign -Office.
BUCAREST.
M. Dimitrov, pre-
mier ministre de Bulgarie, est arri
vé aujourd'hui par' train spécial à
Bucarest pour y signer un traité d’a
mitié et d’assistance mutuelle avec
la Roumanie.
’ el5ons ticKet
PARIS.
m. Charles Lussy, dé ¬
puté de Vaucluse a été réélu prési-
(lent du Groupe Parlementaire socia-
liste.
KODIAK (Alaska).
Tous
sur les rives d’oueds coulant peut-
être tous les dix ans, des oasis aux
palmiers touffus : nous survolons
des palmeraies et des villes de pier
re que, fuyant jadis devant leurs
ennemis, les ancêtres des Mozabites
sont venus créer dans cette désola
tion sans nom. Villes peureusement
et singulièrement construites en py
ramides sur des mamelons rocheux,
surmontées d’un minaret unique, en
forme déjà soudanaise d’obélisque,
et enserrées dans une enceinte de
hautes fortifications. Oasis arrosées
à grands frais, bien qu’au compte-
gouttes, par l’eau de milliers de
puits forés dans le calcaire...
Connue pour souligner le caractère
précieux de ce point verdoyant du
Sahara. la piste d'atterrissage de
ble et le vent, d’innombrables cailloux
de gypse jettent des éclats insoute
nables, laissant l’impression d’avoir
découvert un filon de pierres pré
cieuses.
( 1 ) Lire le « Petit Marocain »
des 12 et 13 janvier 194 8
Commerçant de Bastellica (Cor
se), M. Pascal Olivetti surveillait
le déchargement à Marseille de
10 tonnes de châtaignes lui ap
partenant, quand deux courtiers
se mirent d’accord avec lui sur
le prix de vente de cette cargai
son, en chargèrent un camion,
éloignèrent le commerçant et
disparurent. Le châtaignier fait
marron a porté plainte.
membres des équipages des deux ba-
teaux qui se sont échoués sur les ré
cifs des Aléoutiennes ont été sauvés
par des gardes côtes.
NANCY. — Le premier bilan or-
ficiel publié à la suite des inonda
tions et portant sur 104 communes
de Meurthe-et-Moselle indique que
t 5.300 immeubles ont été inondés.
I Plus de 13.000 familles, soit 43.000
i personnes sont sinistrées. Les pertes
subies s’élèvent à un milliard et de
mi.
• AMIENS. — Des débris humains
étaient accrochés à la locomotive. En
arrivant à Amiens, le mécanicien
constata le ‘ait et alerta la gare de
Creil. Les recherches permirent de
découvrir, au passage à niveau r.. 15.
le cadavre déchiqueté de Mme Ga-
brielle Toffin, 4, rue de l'Abbé Ser-
ry, à Liancourt (Oise). La malheu
reuse, ouvrière aux établissements
Montipet, traversait le passage à ni-
vea chaqus r vers 18 h 30 Seu
le i’hypotl.’se de l’accident semble
deycir é;re r-lenue
dams Son nowsel omballage
S'ÉLANCE VERS V0' ’
li avait envie
de visiter la France
PARIS, 14 janvier. — Félix Momes,
25 ans, sans domicile connu, s'empa
ra dune aulo confortable, qui sta
tionnait avenue de la République. Il
invita des amis et organisa une lon
gue randonnée en province. Hier, il
rentrait à Paris. Ce fut pour se faire
"rrêler pris du pont de Flandre.
C'crt au Dépôt que s'est terminé son
W51541
SPORT
PARIS, 14 Janvier, (De
vices parisiens ) :
NE MELANGEONS
nos ser-
PAS
se mêle
Q UAND la diplomatie
au sport, il y a danger, Un in.
cident récent nous en apporte la
pénible démonstration- Vous sa
vez, ou vous ne savez pas, que
dimanche, l’équipe de France de
rugby a battu l’équipe d’Austra
lie par treize à six. Les 25.000
spectateurs ont été ènthousias-
més par le jeu des Français qui
ont surpris tout le monde, et sur-
rout les Australiens qui, d’après
les pronostics, devaient nous
écraser.
BANQUETS SPORTIFS
HTER, un banquet a réuni les
deux équipes, le colonel Hod
son, ministre plénipotentiaire
d’Australie et M. Naegelen, minis
tre de l’Education nationale.
TIRAGE
DE LA 46ème TRANCHE
Les numéros se terminant par:
Série A
Série B
2
300
• 300
1
300
400
73
500
1.000
22
800
1.500
658
1.500
2.590
346
1.500
2.500
717
1.500
2.500
538
2.000
3.000
447
2.000
3.000
044
2.500
3.500
480
2.500
3.500
236
2.500
3.500
6.788
4.000
10.000
0.692
4.000
10.000
9.201
4.000
10.090
5.273
4.000
10.000
9.442
4.000
10.009
0.302
10.000
15.000
4.406
10.000
15.000
7.458
30.000
50.000
18.277
200.000
"80.009
81.208
200.000
80.000
64.590
200.000
"80.000
44.660
200.000
80.000
78.549
200.090
80.000
Les billets
portant les
numé-
ros suivants :
009.475
163.188
229.518
254.319
281.367
247.193
041.503
183.945
176.221
N.D.L.R.
Série A
600.000
600.000
600.000
600.000
600.000
1.000.000
1.000.000
2.000.000
8.000.000
Série B
120.000
120.000
120.000
120.000
120.000
200.000
200.000
1.000.000
4.000.000
— Ces résultats ont été
diffusés sous toutes réserves quant
à des erreurs imputables à leur
transmission ou à leur réception.
PROCHAIN TIRAGE
LE 21 JANVIER 1948
Demandez Te véritable demi-billet
de LA NATIONALE
émis par la
BANQUE CHABASSEUR
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AVIGNON. — Un violent incendie
a détruit la presque totalité d’une
minoterie à Pernes-les-Fontaines. Les
dégâts sont évalués à environ 15
millions.
arisiendu Petit Marôcai
ET DIPLOMATIE
Au champagne, M. Legros, vice-
président de la Fédération de rug
by, dit quelques mots aimables à
nos visiteurs, joueurs extraordi
naires mais malchanceux.
UN LION !
L E colonel Hodson se leva à son
— tour et dit en anglais :
— J’ai joué autrefois comme de
mi de mêlée, quand j’étais cadet à
l’école militaire de Duntrown. Je
n’ai jamais été battu, moi.
Et toc !
Le colonel anglais Gadney, qui
arbitra la partie, se leva, scanda
lisé et s’écria :
— Taisez-vous, vous êtes idiot.
Et il ajouta un mot de trois let
tres qu’un journaliste aussi sé
rieux que moi ne peut reproduire.
LES CHOSES SE GATENT
TfURIEUX, le colonel Hodson
sortit en claquant les portes,
suivi, et c’est normal, par le ca
pitaine de l’équipe australienne,
M. Mac Lean.
L’interprète de service se garda
bien de traduire les paroles des
deux colonels à M. Naegelen, mi
nistre de l’Education nationale
qui, ne parlant pas anglais, croyait
dur comme fer que les paroles
échangées étaient on ne peut plus
courtoises.
AMABILITES
E T le ministre de rendre hom-
— mage à ces vaillants sportifs
australiens qui savent accepter la
défaite sans rancune. Et de remer
cier le ministre plénipotentiaire
d’Australie pour ses paroles aima
bles. Et les choses en restèrent là.
N’empêche que si M. Naegelen
avait compris l’anglais, on aurait
aujourd’hui un bel incident diplo
matique sur les reins !
travaux parlementaires
Le Petit Marocain
% FR A IM As =============-======= == -====================== -========================"=7", =========== " ----------- -=== --- rant915 •
5
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36e année. N. 97 94
LE PLUS
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ORT TIRAGE DES QUOTIDIENS DU MATIN PARAISSANT AU MAROC
Directeur :
Antoine MAZZELLA
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i Gar .
11 le.
JEUDI
15 JANVIER 1948*
Aujourd’hui : St-Paul — Demain
Dr. de PALMAS, Caserne des
Téléphone
UNE GRANDE ENQUETE
du «PETIT MAROCAIN»
SEANCE TUMULTLUSE
à ('ASSEMBLEE NATIONALE
PARIS, 14 janvier. — (De no
tre correspondant Roger Martin).
La séance de l’Assemblée Na
tionale a été très houleuse cei
après-midi, il s’agissait, on le sait
d’élire le bureau de l’Assemblée
mais, la majorité estimant que les
communistes ne devaient plus
avoir la première vice-présiden
ce et qu’ils devaient en outre
abandonner un poste de ques
teur, le parti de M. Jacques Du
clos a vigoureusement protesté.
MM. Lecourt du MRP, et No-
guères, de la SFIO ont fait va
loir que le doyen d’âge, M. Mar
cel Cachin devait obligatoire
ment afficher les noms des can
didats au bureau mais, ont ré
pliqué les communistes : « Vous
vous êtes permis de désigner nos
Communiste de la première vice-
présidence. Analysant la situation
présente M. Viollette écrivait « Le
groupe qui se prétend le plus
nombreux a désormais le droit de
choisir à son gré le premier vice-
président ». Et sa proposition se
résumait en ces mots : « l’article
dix du règlement de 1946 est ré
tabli et l'article dix du règlement
de mars 1347 est abrogé
Or,
Procès américains
LES «ENFANTS
D’EPROUVETTE »
.conçus par
insémination
Et-Marcel
-Pompiers
LE MAROC VEUT VIVRE ET SORTIR
DE LA MISÈRE
LAN, condition
DRESSEMENTde
‘ECONOMIE marocaine
candidats et vous n’avez pas le
droit de mêler nos 2
opération qui tend
consuitution ».
Une question
Le fait de retirer,
noirs a une
à violer la
de droit
à M- Jacques
Duclos, la première vice-présiden-
ce est-il en contradiction avec le
règlement ?
Il faut le croire puisque, le
trois décembre 1947, M. Maurice
Viollette soumettait à l’Assemblée
Nationale une proposition de jé
solution tendant à écarter le Parti
AU CONSEIL
DES MINISTRES
Adoption du projet
fixant les cadres
et les effectifs des armées
PARIS, 14 janvier. — Le Conseil
des ministres s'est réuni ce marin
à 9 h 30 à l’Elysée sous la prési
dence de M. Vincent Auriol. M.
Georges Bidault, ministre des Af
faires étrangères a fait un exposé
sur la situation internationale. Il a
porté sur les développements diplo
matiques auxquels ont donné lieu
les plans anglo-américains élaborés
à Francfort au sujet de la bizone.
Le Conseil, après avoir entendu
une communication du ministre de
l’Agriculture, sur l’application des
lois sociales dans l’agriculture, a
procédé à un échange de vues sur
les possibilités de financement des
assurances sociales et des allocations
familiales.
Les membres du Gouvernement
ont mis au point et adopté le projet
d’organisation du marché de la
viande. Les dispositions que prévoit
ce projet seraient mises immédiate
ment en vigueur si l’état du marché
le nécessitait.
M. Pierre Henri Teitgen, ministre
des Forces armées a fait définitive
ment adopter le projet, fixant les
cadres et effectifs des armées. Il est
possible que les crédits prévus pour
194 8 soient insuffisants pour faire
face aux charges que la situation en
Indochine impose actuellement. Il
semble se confirmer què le projet
adopté ce matin, après avoir été sou
mis lundi dernier au Comité de la
Défense Nationale, prévoirait une
réduction légère des effectifs, qui se
raient ramenés de 700.000 hommes
a 660 000, dont 77.000 pour l'armée
de l’Air et 58.000 pour la Marine.
comme l’Assemblée n’a pas statué
sur la proposition Vioilette, c’est
le règlement de mars 1947 qui de
meure en vigueur et, dans ces
conditions, il était illégal de violer
ce règlement.
La raison véritable
Au surplus, dans les couloirs
du Palais Bourbon, Monsieur
Edmond Michelet, du groupe RPF,
n’hésitait pas à déclarer qu’il s’a
gissait avant tout d’écarter les
communistes des postes de direc
tion. Pour lui le règlement ne
compte pas. Il serait vain de jou
er sur les mots et de contester que
les incidents de cet après-midi sont
très sérieux car on a pris trop fa
cilement l’habitude au Palais
Bourbon de violer à la fois le re
glement et la constitution.
Tout cela pour évincer des pos
tes de direction un parti dont les
députés ont normalement été élus
, par le peuple de France.
; La défense
de la République ?
> Dans « Le Figaro », M. Gabriel
j Robinet nous disait aujourd’hui
f qu’à son avis on avait écarté les
‘ communistes de la première vice-
( sidence dans l’éventualité de la
? dissolution de l’Assemblée. Est-ce
> à dire que la majorité de l’Assem-
5 blée a définitivement rallié le
? RPF ? Dans ce cas à quoi corres-
> pondent ces discours plus ou
3 moins enflammés sur la défense
) de la République ?
> La majorité oublier trop faci-
( lement que si les électeurs ont
f voté, c’est pour être représentés
> au Parlement. Dans ces conditions,
> en faisant obstacle au jugement
( des citoyens, c’est le jeu des ad-
‘ versaires de la République qu’elle
S fait, cela n'a pas échappé aux
, Français.
Passant outre au principe de la
représentation proportionnelle
en ce qui concerne la 1ère Vice-Présidence
et les postes de questeurs
la majorité gouvernementale
a constitué un Bureau
.AUQUEL LES
REFUSENT DE
COMMUNISTES
PARTICIPER
Paris, 14 Janvier. — Après un dé
bat qui a duré toute l’après-midi,
l’Assemblée Nationale a enfin, à
20 h 15, constitué son Bureau en
proclamant élus les trois vice-pré
sidents, les 15 secrétaires et le s 3
questeurs qui constituent la liste
élaborée hier soir par la Conféren
ce des Présidents de groupes. C’est
M. Maurice Violette, qui a dû pro
clamer le nouveau Bureau, M. Mar
cel Cachin s’y étant refusé,
Les principales modifications du
Bureau sont les suivantes :
1) M. Max Lejeune, Socialiste,
devient premier vice-président, en
remplacement de M. Jacques Du- r
clos. M. Roclore, indépendant, est I
nommé vice-président et succède à '
M. Ramarony.
2) M. Schauffler (P.R.L.j, ques
teur en remplacement de M. Gresa.
A l’issue de la séance les députés |
communistes, élus membres du bu- |
reau, ont fait parvenir au Président i
Herriot une lettre en l’informant !
que, n’ayant pas fait acte de can- !
didature, et dans l’évidence que les |
Présidents de groupes ont eu pour |
principal souci d’écarter les com- 1
munistes des fonctions importantes 1
ils n’acceptent pas de figurer parmi |
les membres du bureau.
LA COLONIE JUIVE
de Sourim attaquée
par des forces arabes
JERUSALEM, 14 janvier. — La
colonie juive de Sourim, située en
tre Jérusalem et Hébron, est at
taquée depuis ce malin par des
forces arabes qui jusqu’ici ont été
repoussées avec l'aide de la po
lice britanniques.
Le combat se poursuit.
artificielle
sont-ils
légitimes ?
PARIS, 14 janvier (De nos servi
ces' parisiens). — Les histoires
d’enfants artificiels provoquent des
remous aux Etats-Unis et, nous ap
prend l’ « Associated-Press », un
procès qui a passionné l'Amérique
s’est dénoué devant la Cour Suprême
de l’État de New-York,
M. Julie Strnad prétendait refuser
a son mari tout droit de visite à sa
fille Antoinette, âgée de quatre ans,
parce que celle-ci avait été conçue
au moyen de l’insémination artificiel
le. La demanderesse affirmait que
son mari, M. Strnad, né comme elle
en Tchécoslovaquie, infirme depuis sa
naissance, était incapable d’avoir des
enfants.
Elle déclara qu’il employait le mot
tchèque signifiait « illégitimité »
lorsqu’il parlait de sa fille. M. Strnad
niait le bien fondé de ses repro
ches.
L’arrêt de la cour stipule qu’un
enfant conçu artificiellement est lé
gitime et que M. Strnad possède sur
sa fille tous les droits d'un père.
Cet arrêt fera jurisprudence aux
Etats-Unis, où vivent 20.000 « en
fants d'éprouvette ». Notons, ajoute
l’ « Associated-Press », qu'une telle
qirëstion ne serait même pas posée
en France, en vertu de la fameuse
règle pater is est quem nuptice dé
montrant que tout enfant né pendant
le mariage est légalement le fils du
mari.
Et puis. il est vrai qu’en France,
pour avoir des enfants, on se passe
des éprouvettes.
Les représentants du patronat, des syndicats et de
l’administration doivent participer à son élaboration
La première idée qui surgit à la suite d’ine réflexion quelque peu prolongée sur la situation
économique marocaine, c'est qu’aucun effort n’a jamais été réellement ébauché afin de maîtriser
la hausse des prix.
Jamais les Pouvoirs publics n’ont présenté un programme de stabilisation des prix, jamais
même ils n’ont tenté sérieusement de provoquer des réunions susceptibles d’étudier et de résoudre
les différents problèmes de l’économie marocaine. La routine, le désordre, l’inanité sont les caracte-
ristiques les plus évidentes du comportement de l’administration devant la hausse du coût de la vie.
Il semble donc que la première
décision a piendre serait de créer
les conditions qui permettraient
l’étude des problèmes et l'établisse
ment d'un programme.
Ce n'est ni l'administration, ni les
syndicats, ni les producteurs qui
peuvent traiter séparément la ques
tion. Le problème économique doit
être étudié dans sa totalité et doit
donc être résolu par les représen
tants de tous ceux qui tiennent un
rôle dans la vie économique maro
caine. Concrètement ce sont des
représentants de l'administration,
des patrons, des syndicats qui doi
vent se réunir et établir un pro
gramme commun, où les intérêts
et les possibilités de chacun seront
respectés.
Mais il est bien évident que cette
réunion commune serait vaine si,
comme on l’a fait jusqu'ici, on don
nait à cette commission des pou
voirs réduits et surtout si l’on s'ob-
stinait à diviser les problèmes com-
me on l'a fait jusqu'ici.
Nous pensons que les syndicats
ont raison lorsqu’ils affirment que
les problèmes de salaires, prix et
production sont indissolubles, qu’ils
doivent être traités ensemble et to
talement et non pas séparément et
partiellement.
En définitive l’ensemble des pro
blèmes doit être traité par les re
présentants de tous ceux qui ont
un rôle dans la vie économique du
pays.
Voir « Petit Marocain » des 21,
22, 23, 27, '30 décembre
7, 8, 9, 10, 14 janvier.
3, 6,
A RABAT au Conseil du gouvernement
La Commission du Budget
a terminé ses travaux
LA SEANCE AU PALAI5-B0URB0N :
A 15 heures, M. Marcel Cachin, do
yen d’âge, prend place au bureau
présidentiel. M. Queuille, président
du groupe radical-socialiste, prenant
la parole sur le procès verbal, deman
de que la décision des présidents de
groupes, relative à la désignation
des vice-présidents de l'Assemblée Na
tionale, soit soumise à l’approbation
de cette Assemblée. M. Péron, dé
puté communiste, répond à M. Queuil
le. Il voit, dans l'attitude actuelle de
la majorité, la volonté affirmée en fin
de 1947 d’éliminer les représentants
communistes. Il en trouve la preuve
dans le projet de modification de l'ar-
‘icle 10 du règlement déposé par M.
Violette qui demandait sans réticen
ce que la première vice-présidence
ne soit point accordée à un Commu
niste. M. Giacobbi intervient. Le tu-
mulie grandit. Les interruptions se
succèdent, M. Yves Péron poursuit
et aborde les arguments de fond.
L'Assemblé e n’accepte pas le procès-
verbal. Il lui sera représenté à nou-
veau au début de la prochaine
ance.
M. Marcel Cachin expose alors
raisons qui l'ont amené à lever
séance hier. Il a sollicité l'avis
M. le Président de la République.
Les
la
de
De
APRES AVOIR CONSTITUE SON BUREAU
Le Conseil de la République
a ouvert sa session de 1948
PARIS, 14 janvier. — La séance du Conseil do la République, ouverte
à 15 h. 30 a été suspendue jusqu’à 16 heures pat le président d'âge, M.
Jules Gasser, à la demande des présidents de groupes qui désiraient pro
longer leurs consultations.
PARIS, 14 janvier.
La séance
Les lenteurS
dune dévaluation
La dévaluation du franc fran
çais est un fait certain depuis
quelques semaines déjà.
Par contre, il ne semble pas
que son application soit imminente
et, surtout, que ses 'modalités
soient entièrement définies.
Fait surprenant, étant donné
que, traditionnellement, les déva
luations sont annoncées et prati
quées simultanément, ceci afin de
limiter les spéculations que l’opé
ration engendre automatiquement.
Certains proclament que le gou
vernement ne juge pas bon de dé
valuer le franc immédiatement,
alors qu’il lance un emprunt en
France.
Raison naïve puisque, la déva
luation étant un fait irrémédiable,
on ne voit pas très bien en quoi le
fait qu’elle soit pratiquée un ou
deux mois plus tard encouragerait
les préteurs possibles manquant
d’enthousiasme.
Enfin, il est intéressant de cons
tater qu’il n’était question, il y a
quelques jours, que de la dévalua
tion du franc intérieur, alors qu’il
apparaît maintenant que le franc
extérieur subira, lui aussi, la dé
valuation.
Ces faits, et aussi le voyage
de M. Mendès-France aux Etats-
Unis, laissent apparaître la véri
table raison des lenteurs du gou
vernement 2
C’est, en effet, le plan Marshall
et les conditions exprimées par M.
Truman, que M. René Mayer suit
point par point. Première phase
de l’opération, dévaluation deman
dée depuis longtemps par les
Américains
Deuxième phase, définition des
modalités qui doivent participer
à un alignement général sur le
dollar, comme l’a préconisé M.
Truman, et à l'organisation géné
rale, par les Etats-Unis, des na
tions du plan Marshall. C’est donc
qu’en aucune façon, la dévalua
tion ne saurait être un acte dont
les caractéristiques puissent être
librement adoptées par le gouver
nement français.
Ceci venant après les déclara
tions de M. Mayer affirmant que
les importations des Etats-Unis
se concrétiseraient sous forme de
biens de consommation, comme 1e
préconise le président Truman,
après l’acceptation d’un contrôle
américain sur l'économie françai
se, marque tragiquement les limi
tes de l’Indépendance économique
de la France.
Nous pensons qu'une politique
extérieure différente aurait per
mis a ta France de bénéficier des
réparations auxquelles elle a
droit, et non de subir les condi
tions draconiennes d'un emprunt
qui, tel la peau de chagrin, D I
diminue chaque jour. 1.12
du Conseil de la République, ouverte
à 15 h. 30 a été suspendue jusqu’à
16 heures par le président d’âge, M.
Jules Gasser, à la demande des pré
sidents de groupes qui désiraient pro
longer leurs consultations.
A la reprise à 16 h. 05, immédia
tement après que la conférence des
présidents ait terminé ses travaux,
le président Gasser a informé l’As
semblée que la liste des candidats
du bureau allait être affichée pen-
dan, une heure selon le règlement.
La séance est à nouveau suspendue
et reprise à 17 h. 15.
(SUITE EN DEUXIEME PAGE)
vant les explications des présidents
de groupes et le refus des députés
communistes de siéger au Bureau, il
demande à ce que la conférence des
présidents examine à nouveau la
question.
MM. de Moro-Giafferi et Noguères
interviennent, ainsi que M. Robert
Lecourt, qui dépose une motion pré
judicielle quant à l’affichage de la
liste des vice-présidents conformé
ment à l'article 10 du règlement.
M. Jacques Duclos, au nom du grou
pe communiste, s’élève contre la pro
position de M. Lecourt et contre la
thèse de M. Queuille. < On me parle
mathématiques, dit-il, il s'agit de
politique et uniquement de politi
que ». Puis, s’adressant à la majo
rité, il s'écrie : < En fait, vous vou
lez éliminer le Parti Çommuniste, mais
vous n'avez pas le courage de le di
re ». Le tumulte est porté à son' com
ble. Il devient difficile d'entendre les
interruptions. Mais M. Jacques Duclos
continue. Il exprime sa crainte d’éven
tuelles mesures de coercition contre le
régime parlementaire du fait de l’é
viction des questeurs communistes. Il
demande que les députés communis
tes soient rayés de la liste des mem
bres du Bureau proposé. Il est dé
jà 17 heures 10 quand l’Assemblée
adopte la motion préjudicielle de M.
Robert Lecourt.
Puis, pendant une heure, la liste
proposée des membres du Bureau a
été affichée pour permettre aux grou
pes de manifester éventuellement leur
opposition.
Après le délai d’une heure, la sé
ance est reprise. Un rappel au rè
glement de M. Duclos entraîne une
discussion. M. Jacques Duclos deman
de, en raison du rejet du procès-
verbal, de surseoir à l’élection du
Bureau. Un scrutin public sur cette
proposition est ordonné. Il est repous
sé par 387 voix contre 182.
(SUITE EN DEUXIEME PAGE)
Dans un 3 e message au CONGRES AMERICAIN
« La vague d'inflation
constitue une grave
préoccupation pour l'avenir
déclare le président TRUMAN
qui réitère sa demande d’un contrôle
gouvernemental des prix et des salaires
Washington, 14 Janvier, (F. P.), — Le président Truman a adressé au
Congrès le dernier de ses trois messages traditionnels de début d’année
Dans ce message, qui comprend 136 pages, le président des U.S.A. fait
le point de la situation économique aux U.S.A, et précise les objectifs
de la politique gouvernementale en 1948.
Après avoir constaté que la nation
américaine .avait maintenu au cours
des six derniers mois
un stade
élevé de prospérité », le président
Truman déclare que la vague d’in
flation a déjà causé de sérieux pré
judices et constitue une grave pré
occupation pour l’avenir
Soulignant ensuite « l’énorme ca
pacité de production des U.S.A. », le
message présidentiel déclare qu’avec
les hauts salaires, le nombre rela
tivement réduit des arrêts du travail
et les « gains records » des paysans,
la majorité du peuple américain a pu
jouir d’un niveau de consommation
bien supérieur au standard de vie
de l’avant-guerre.
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en placements immobiliers
à SAFI
La Société S A M I. F.
vous douait Les raison. LN 3‘ MAGL
M. Truman réitère alors sa deman
de d’un rationnement des biens de
consommation et d’un contrôle gou
vernemental des prix et des salaires
Le président a annoncé ensuite qu’il
envisage un programme s’étendant
sur 10 ans destiné à faire bénéficier
le pays d’une législation économique
et sociale qui comprendrait des me
sures dans le domaine de la santé pu
blique et de l’Education Nationale.
11 milliards pour la guerre
27 millions pour les habita
tions à bon marché...
NEW- York, 14 janvier — M. Hen
ry Wallace a déclaré aux représen
tants de la presse que, dans son
message au Congrès sur le budget,
le président Truman a proposé en
fait un budget de guerre.
M. Wallace a qualiflé d’Imprudente
la demande de M. Truman d’assigner
11 milliards de dollars à la Défense
nationale, tandis qu'il n’alloue que
27 millions à la construction «‘ha
bilaliolls a Dol mai clic.
eorme ■ -
n
y - -
.sur lesquels on a fait peser le black-out
le plus complet
RABAT, 14 janvier (RG). — La Commission du budget de la Section
française du Conseil de Gouvernement qui avait commencé ses tra
vaux le lundi 10 janvier, les a terminés aujourd'hui à 18 h. 30.
Après avoir examiné, sous la présidence du secrétaire général du Pro
tectorat, un certain nombre de questions générales elle a terminé au
jourd’hui l'examen des budgets successifs des diverses administrations,
de manière à éclairer les différents rapporteurs qu’elle a désignés, sur
les positions de certains de leurs collègues.
Parti hier pour La France
Le général JUIN
sera aujourd’hui
à Paris
Son avion a dû atterrir
à Perpignan en raison
du mauvais temps
PARIS, 14 janvier. — En raison des
mauvaises conditions atmosphériques,
l'avion du général Juin qui avait
quitté Rabat, ce matin, a atterri à
Perpignan.
Le Résident Général est attendu,
demain malin, à Paris où il arrivera
par la voie terrée.
On sait que le Résjdent Général
avait quitté à 8 h. 4, la base de Ra
bat-Salé où il avait été salué avant
son départ par les hautes personna-
lilés du Protectorat.
Le général Juin est accompagné dans
son voyage par M. Négrier, directeur
du Cabinet Civil, et le général Du-
rosoy, directeur du Cabinet Militai-
Ouragan sur Vienne
2 MORTS, 35 BLESSES GRAVES
VIENNE, 14 Janvier, (F. P. —
L’ouragan qui a soufflé hier et cet
te nuit sur Vienne a fait deux morts
et une centaine de blessés dont 35
sont grièvement atteints.
A 1.000 km à l'ouest de Casablanca, à 500 km au sud d'Alger •
Ghardaïa (au premier plan) et Melika (de l’autre côté de la
vallée) villes bibliques peureusement et singulièrement construites
en pyramides .sur des mamelons rocheux, surmontées d’un mina
ret terminal et unique, en forme déjà soudanaise d’obélisque...
(Photo Ofalac).
Parmi les principales questions
qui ont retenu son attention, il con
vient de signaler : à l’occasion de
l’examen du budget des Finances,
les subventions destinées aux com
pagnies de navigation aérienne ;
pour le budget des Travaux Publics
la réalisation du programme de
grands travaux d’équipement hy
draulique; pour la production in
dustrielle et les Mines, le fonction
nement de l’annexe sidérurgique de
la REIP; pour le s PTT les condi
tions du développement et les ins
tallations téléphoniques; pour l’A
griculture, les moyens de lutte con
tre les acridiens, la création de
l’Institut Aphteux du Maroc ; pour
le Commerce, la participation du
Maroc aux foires et expositions
françaises et internationales.
Elle a examiné aussi les travaux
du Service de la Conservation Fon
cière et du Cadastre, l’amélioration
des moyens d’équipement sportif, le
personnel de la Direction de l’Ins-
truction Publique.
Une''motion, relative au problème
des salaires et des prix a été présen
tée, en fin de séance, au nom des dé
légués du 3ème Collège.
de la Loterie Nationale
DE CASABLANCA A ALGER
PAR LE «CHEMIN DES ECOLIERS»
La Méditerranéeà 3 heures
du cœur du Sahara
ou la fin trop tôt venue d'un merveilleux voyage aérien
ALGER,.... Janvier. — Je n’ai jamais vu une tempête de sable,
mais j’en ai eu un aperçu lorsque notre Lockheed a mis en marche
ses deux puissants moteurs, sur le terrain d'El Golèa. L'ouragan
déchaîné par les hélices emballées souleva des tourbillons de
sable impressionnants, .encore visibles pendant que notre appareil
PAR notre envoyé spécial |
I André GYMENT
xiiiiiiiiitiitiiiiiiitiiiiiiiiiiitiiiiitiitiiiiiiiiiiiitiiiniiiiiiiiiiitiiiiitiiiiiiiuitiiiiiiiiiK
prenait de l'altitude et mettait le
cap au nord, droit sur Alger.
Un décollage matinal, auquel
nous seront redevables d’un magni
fique spectacle. Eclairé obliquement
par un soleil naissant, l’erg se teinte
des nuances les plus délicates, es
tompées et fondues par ;in jeu in
cessant. Mais le sol s’élève et le re-
’ief se modifie, devenant tourmenté,
I semblable à un paysage lunaire
d'un aspect impressionnant.
Chelkha, néant de pierrailles..
Ghardaïa apparaît au soleil comme
un ruban cousu de millions de dia-
mants aux feux éblouissants Taillés,
Enfin, à plus de 200 km au nord, limés, façonnés, lustrés par le sa ¬
En quelques lignes
LONDRES. — Les entretiens fran
co-britanniques sur l’opportunité de
convoquer une nouvelle conférence
de la Commission européenne de Coo
pération économique ont commencé
ce matin au Foreign -Office.
BUCAREST.
M. Dimitrov, pre-
mier ministre de Bulgarie, est arri
vé aujourd'hui par' train spécial à
Bucarest pour y signer un traité d’a
mitié et d’assistance mutuelle avec
la Roumanie.
’ el5ons ticKet
PARIS.
m. Charles Lussy, dé ¬
puté de Vaucluse a été réélu prési-
(lent du Groupe Parlementaire socia-
liste.
KODIAK (Alaska).
Tous
sur les rives d’oueds coulant peut-
être tous les dix ans, des oasis aux
palmiers touffus : nous survolons
des palmeraies et des villes de pier
re que, fuyant jadis devant leurs
ennemis, les ancêtres des Mozabites
sont venus créer dans cette désola
tion sans nom. Villes peureusement
et singulièrement construites en py
ramides sur des mamelons rocheux,
surmontées d’un minaret unique, en
forme déjà soudanaise d’obélisque,
et enserrées dans une enceinte de
hautes fortifications. Oasis arrosées
à grands frais, bien qu’au compte-
gouttes, par l’eau de milliers de
puits forés dans le calcaire...
Connue pour souligner le caractère
précieux de ce point verdoyant du
Sahara. la piste d'atterrissage de
ble et le vent, d’innombrables cailloux
de gypse jettent des éclats insoute
nables, laissant l’impression d’avoir
découvert un filon de pierres pré
cieuses.
( 1 ) Lire le « Petit Marocain »
des 12 et 13 janvier 194 8
Commerçant de Bastellica (Cor
se), M. Pascal Olivetti surveillait
le déchargement à Marseille de
10 tonnes de châtaignes lui ap
partenant, quand deux courtiers
se mirent d’accord avec lui sur
le prix de vente de cette cargai
son, en chargèrent un camion,
éloignèrent le commerçant et
disparurent. Le châtaignier fait
marron a porté plainte.
membres des équipages des deux ba-
teaux qui se sont échoués sur les ré
cifs des Aléoutiennes ont été sauvés
par des gardes côtes.
NANCY. — Le premier bilan or-
ficiel publié à la suite des inonda
tions et portant sur 104 communes
de Meurthe-et-Moselle indique que
t 5.300 immeubles ont été inondés.
I Plus de 13.000 familles, soit 43.000
i personnes sont sinistrées. Les pertes
subies s’élèvent à un milliard et de
mi.
• AMIENS. — Des débris humains
étaient accrochés à la locomotive. En
arrivant à Amiens, le mécanicien
constata le ‘ait et alerta la gare de
Creil. Les recherches permirent de
découvrir, au passage à niveau r.. 15.
le cadavre déchiqueté de Mme Ga-
brielle Toffin, 4, rue de l'Abbé Ser-
ry, à Liancourt (Oise). La malheu
reuse, ouvrière aux établissements
Montipet, traversait le passage à ni-
vea chaqus r vers 18 h 30 Seu
le i’hypotl.’se de l’accident semble
deycir é;re r-lenue
dams Son nowsel omballage
S'ÉLANCE VERS V0' ’
li avait envie
de visiter la France
PARIS, 14 janvier. — Félix Momes,
25 ans, sans domicile connu, s'empa
ra dune aulo confortable, qui sta
tionnait avenue de la République. Il
invita des amis et organisa une lon
gue randonnée en province. Hier, il
rentrait à Paris. Ce fut pour se faire
"rrêler pris du pont de Flandre.
C'crt au Dépôt que s'est terminé son
W51541
SPORT
PARIS, 14 Janvier, (De
vices parisiens ) :
NE MELANGEONS
nos ser-
PAS
se mêle
Q UAND la diplomatie
au sport, il y a danger, Un in.
cident récent nous en apporte la
pénible démonstration- Vous sa
vez, ou vous ne savez pas, que
dimanche, l’équipe de France de
rugby a battu l’équipe d’Austra
lie par treize à six. Les 25.000
spectateurs ont été ènthousias-
més par le jeu des Français qui
ont surpris tout le monde, et sur-
rout les Australiens qui, d’après
les pronostics, devaient nous
écraser.
BANQUETS SPORTIFS
HTER, un banquet a réuni les
deux équipes, le colonel Hod
son, ministre plénipotentiaire
d’Australie et M. Naegelen, minis
tre de l’Education nationale.
TIRAGE
DE LA 46ème TRANCHE
Les numéros se terminant par:
Série A
Série B
2
300
• 300
1
300
400
73
500
1.000
22
800
1.500
658
1.500
2.590
346
1.500
2.500
717
1.500
2.500
538
2.000
3.000
447
2.000
3.000
044
2.500
3.500
480
2.500
3.500
236
2.500
3.500
6.788
4.000
10.000
0.692
4.000
10.000
9.201
4.000
10.090
5.273
4.000
10.000
9.442
4.000
10.009
0.302
10.000
15.000
4.406
10.000
15.000
7.458
30.000
50.000
18.277
200.000
"80.009
81.208
200.000
80.000
64.590
200.000
"80.000
44.660
200.000
80.000
78.549
200.090
80.000
Les billets
portant les
numé-
ros suivants :
009.475
163.188
229.518
254.319
281.367
247.193
041.503
183.945
176.221
N.D.L.R.
Série A
600.000
600.000
600.000
600.000
600.000
1.000.000
1.000.000
2.000.000
8.000.000
Série B
120.000
120.000
120.000
120.000
120.000
200.000
200.000
1.000.000
4.000.000
— Ces résultats ont été
diffusés sous toutes réserves quant
à des erreurs imputables à leur
transmission ou à leur réception.
PROCHAIN TIRAGE
LE 21 JANVIER 1948
Demandez Te véritable demi-billet
de LA NATIONALE
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AVIGNON. — Un violent incendie
a détruit la presque totalité d’une
minoterie à Pernes-les-Fontaines. Les
dégâts sont évalués à environ 15
millions.
arisiendu Petit Marôcai
ET DIPLOMATIE
Au champagne, M. Legros, vice-
président de la Fédération de rug
by, dit quelques mots aimables à
nos visiteurs, joueurs extraordi
naires mais malchanceux.
UN LION !
L E colonel Hodson se leva à son
— tour et dit en anglais :
— J’ai joué autrefois comme de
mi de mêlée, quand j’étais cadet à
l’école militaire de Duntrown. Je
n’ai jamais été battu, moi.
Et toc !
Le colonel anglais Gadney, qui
arbitra la partie, se leva, scanda
lisé et s’écria :
— Taisez-vous, vous êtes idiot.
Et il ajouta un mot de trois let
tres qu’un journaliste aussi sé
rieux que moi ne peut reproduire.
LES CHOSES SE GATENT
TfURIEUX, le colonel Hodson
sortit en claquant les portes,
suivi, et c’est normal, par le ca
pitaine de l’équipe australienne,
M. Mac Lean.
L’interprète de service se garda
bien de traduire les paroles des
deux colonels à M. Naegelen, mi
nistre de l’Education nationale
qui, ne parlant pas anglais, croyait
dur comme fer que les paroles
échangées étaient on ne peut plus
courtoises.
AMABILITES
E T le ministre de rendre hom-
— mage à ces vaillants sportifs
australiens qui savent accepter la
défaite sans rancune. Et de remer
cier le ministre plénipotentiaire
d’Australie pour ses paroles aima
bles. Et les choses en restèrent là.
N’empêche que si M. Naegelen
avait compris l’anglais, on aurait
aujourd’hui un bel incident diplo
matique sur les reins !
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