Titre : Cinémonde / dir. Gaston Thierry et Nath Imbert
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1947-05-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34440124q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 mai 1947 20 mai 1947
Description : 1947/05/20 (A15,N668). 1947/05/20 (A15,N668).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51175735h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10244
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/01/2023
'Photos Scalera, Minerva, Discina)
Robertis
rôle
de Cagliostro.
P. L.
son découpage. Quand celui-ci est
sa mise en scène sur le papier, il
matiquement chaque plan et n’a
qu’à transposer dans la réalité le
posé au préalable. Uomini e Celi
vrais aviateurs et ses deux vedettes
ne s’étaient jamais trouvées devant la
devant le public avant de tourner
Dans le cas de Robertis, il ne s’agit
d’expérience. Le film sans acteurs est
même du « vrai » metteur en scène et qui fut
le maître de Rossellini. Ce qui caractérise Ro
bertis, c’est qu’il ne se contente pas de trouver
son sujet, d’écrire son scénario et de préparer
établi, il fait
dessine sché-
plus ensuite
croquis com-
(Hommes et
l’été, avec une participation fran-
peut-être un grand acteur français
féminines
caméra ni
leur rôle,
donc plus
un fait et
rant de
caise et
dans le
ne nécessite pas une technique particulière mais,
sans doute une grande patience et des sujets
de choix Uomiiii e Celi est une sorte de Car-
Ciel) a été tourné de cette façon. Fidèle à sa
méthode, il a refusé le concours d’acteurs. Ses
personnages, quatre officiers aviateurs, sont de
Un
an-
aventurier du
Cagliostro, le célèbre
Le film doit être entrepris dans le cou-
a son maî-
est le type
Or, cette nouvelle école italienne
tre : Francesco de Robertis, qui
EM ITALIE
net de Bal sur un plan très différent,
officier aviateur va à la recherche de ses
ciens compagnons d’arme. Mais la guerre
a brisé le cercle. Au rendez-vous
annuel, deux compagnons man
quent. Après avoir été blessé,
l’un est passé à la cen
sure postale, l’autre.
devenu sourd.. < arcet
70
■
-
. .. ■
:
Une scène de
« Uomin et Ce
li » (Hommes et
Ciel), un film
dont les inter
prètes ne sont
pas des acteurs
professionnels et
qui a été réalisé
par F. de Rober
tis, T« Orson
Welles » italien.
Le bellâtre chamarré, au charme .
avantageux : Mario Filippeschi,
une des vedettes de « Rigoletto ».
palais de faux marbre et visages anonymes
PIERRE LEPROHON
d’authentiques « G.I’s » sont les interprètes de
Païsa. Ainsi, la formule du film sans acteurs
compte en Italie plusieurs réussites.
Roberto Rossellini est l’un des meilleurs re
présentants de la nouvelle école italienne. Païsa,
sa dernière œuvre, dépasse en qualités d’obser
vation, en vérité profonde, Rome, ville ouverte
et classe le film romanesque tout près du docu
ment. Il Bandito révélera, en France, un autre
jeune metteur en scène d’avenir, Alberto Lat-
tuada.
Quant à Vittorio de Sica, l’auteur de Sciuscia,
il tourne actuellement Camp de concentration
n° 13, un film sur les déportés.
Un Orson Welles italien :
Francesco de
dirige une petite exploitation agricole. Pas d’autre intrigue
que cette recherche d’un idéal commun, déjà dispersé; Le
film s’achève sur un commencement d’idylle permettant de
croire que le héros, lui aussi, va trouver un bonheur plus
humain que celui des hommes dans le ciel. On reprochera
peut-être à cette œuvre un évident mépris de la construction
dramatique. Mais chaque image est chargée d’émotion, d’une
observation directe, juste, et il se dégage de l’ensemble beau
coup de poésie. L’épisode du voyage à Pérouse, dans l’admi-
rable décor naturel des paysages d’Ombrie, les scènes cam
pagnardes, avec les faucheurs en plein champ, rythmant leur
travail de vieux airs folkloriques, cette émouvante simpli
cité, cette facture, à la fois ample et simple, rappellent les
films russes d’autrefois, avec quelque chose de plus tendre,
de latin. Aucun effet technique, mais un montage vif, une
utilisation judicieuse des objets participant au récit, aussi
bien que les visages ou les paroles des personnages.
Francesco de Robertis a composé lui-même la musique de
son film. Un leit-motiv revient à plusieurs reprises et, avec
des rapports d’image et de situation, donne
au récit son émotion. Si nous voyons dans A
Robertis un Orson Welles italien, ce n’est .
donc pas par la facture, mais parce qu’il
est seul à signer ses films et qu’il les im
prègne d’une personnalité très particuliè
re. Ce metteur en scène d’exception va-t-il
sacrifier, lui aussi, aux formules plus
classiques ?
Il travaille actuellement à une vie de
xvm e siècle. Mais il se méfie de la lé
gende et il puise aux sources historiques
le caractère d’un personnage qui sortira
peut-être de ses mains, réhabilité. En tout
cas, Robertis le prépare avec sa minutie
habituelle.
Vision champêtre : une
charmante paysanne
anonyme de « Uomini
e Celi » dont l’image
n’est pas sans évoquer
certaines attitudes diè
tes aux anciens films
russes d’Eisenstein.
Loups de soie noire et
poignards : Flora Ma-
rino et Carlo Lombardi
dans « La Gondole du
Diable »... qui, évidem
ment, a été tournée à
Venise.
Robertis
rôle
de Cagliostro.
P. L.
son découpage. Quand celui-ci est
sa mise en scène sur le papier, il
matiquement chaque plan et n’a
qu’à transposer dans la réalité le
posé au préalable. Uomini e Celi
vrais aviateurs et ses deux vedettes
ne s’étaient jamais trouvées devant la
devant le public avant de tourner
Dans le cas de Robertis, il ne s’agit
d’expérience. Le film sans acteurs est
même du « vrai » metteur en scène et qui fut
le maître de Rossellini. Ce qui caractérise Ro
bertis, c’est qu’il ne se contente pas de trouver
son sujet, d’écrire son scénario et de préparer
établi, il fait
dessine sché-
plus ensuite
croquis com-
(Hommes et
l’été, avec une participation fran-
peut-être un grand acteur français
féminines
caméra ni
leur rôle,
donc plus
un fait et
rant de
caise et
dans le
ne nécessite pas une technique particulière mais,
sans doute une grande patience et des sujets
de choix Uomiiii e Celi est une sorte de Car-
Ciel) a été tourné de cette façon. Fidèle à sa
méthode, il a refusé le concours d’acteurs. Ses
personnages, quatre officiers aviateurs, sont de
Un
an-
aventurier du
Cagliostro, le célèbre
Le film doit être entrepris dans le cou-
a son maî-
est le type
Or, cette nouvelle école italienne
tre : Francesco de Robertis, qui
EM ITALIE
net de Bal sur un plan très différent,
officier aviateur va à la recherche de ses
ciens compagnons d’arme. Mais la guerre
a brisé le cercle. Au rendez-vous
annuel, deux compagnons man
quent. Après avoir été blessé,
l’un est passé à la cen
sure postale, l’autre.
devenu sourd.. < arcet
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Une scène de
« Uomin et Ce
li » (Hommes et
Ciel), un film
dont les inter
prètes ne sont
pas des acteurs
professionnels et
qui a été réalisé
par F. de Rober
tis, T« Orson
Welles » italien.
Le bellâtre chamarré, au charme .
avantageux : Mario Filippeschi,
une des vedettes de « Rigoletto ».
palais de faux marbre et visages anonymes
PIERRE LEPROHON
d’authentiques « G.I’s » sont les interprètes de
Païsa. Ainsi, la formule du film sans acteurs
compte en Italie plusieurs réussites.
Roberto Rossellini est l’un des meilleurs re
présentants de la nouvelle école italienne. Païsa,
sa dernière œuvre, dépasse en qualités d’obser
vation, en vérité profonde, Rome, ville ouverte
et classe le film romanesque tout près du docu
ment. Il Bandito révélera, en France, un autre
jeune metteur en scène d’avenir, Alberto Lat-
tuada.
Quant à Vittorio de Sica, l’auteur de Sciuscia,
il tourne actuellement Camp de concentration
n° 13, un film sur les déportés.
Un Orson Welles italien :
Francesco de
dirige une petite exploitation agricole. Pas d’autre intrigue
que cette recherche d’un idéal commun, déjà dispersé; Le
film s’achève sur un commencement d’idylle permettant de
croire que le héros, lui aussi, va trouver un bonheur plus
humain que celui des hommes dans le ciel. On reprochera
peut-être à cette œuvre un évident mépris de la construction
dramatique. Mais chaque image est chargée d’émotion, d’une
observation directe, juste, et il se dégage de l’ensemble beau
coup de poésie. L’épisode du voyage à Pérouse, dans l’admi-
rable décor naturel des paysages d’Ombrie, les scènes cam
pagnardes, avec les faucheurs en plein champ, rythmant leur
travail de vieux airs folkloriques, cette émouvante simpli
cité, cette facture, à la fois ample et simple, rappellent les
films russes d’autrefois, avec quelque chose de plus tendre,
de latin. Aucun effet technique, mais un montage vif, une
utilisation judicieuse des objets participant au récit, aussi
bien que les visages ou les paroles des personnages.
Francesco de Robertis a composé lui-même la musique de
son film. Un leit-motiv revient à plusieurs reprises et, avec
des rapports d’image et de situation, donne
au récit son émotion. Si nous voyons dans A
Robertis un Orson Welles italien, ce n’est .
donc pas par la facture, mais parce qu’il
est seul à signer ses films et qu’il les im
prègne d’une personnalité très particuliè
re. Ce metteur en scène d’exception va-t-il
sacrifier, lui aussi, aux formules plus
classiques ?
Il travaille actuellement à une vie de
xvm e siècle. Mais il se méfie de la lé
gende et il puise aux sources historiques
le caractère d’un personnage qui sortira
peut-être de ses mains, réhabilité. En tout
cas, Robertis le prépare avec sa minutie
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Vision champêtre : une
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e Celi » dont l’image
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