La Dépêche de Constantine
SAMEDB 7 DECEMBRE 942
ABONNEMENTS
CONSTANTINE, ALGER..
FRANGE. TUNISIE, ORAN
•ETRANGER....
3 mois
6mois
1 an
Durée facult.
5fr .
9 f. 50
18 fr.
6 cent, le N
6 fr
12 f. »
24 fr.
8 cent, le N
9fr
48 f. d
36 fr.
10 cent, le N
-
ts
“ CJeuic
&ii
PENDANT-ÉCHO de CONSTANTINE
OUIATE, sxa etr ==UIIeAcme " 7—-
S t. — WOUANAL D'AWWORM TAONS QUOTIDIEN — 5 Cent. . o"
irecteur Politique : Paul CUTTOLI, Député 81
5e AnnéeeNurero 486
tédaction & Administration, 12, Boulevard du Sud, à Constantin
A Constantine : Aux Bureaux du Journal, Boulevard du Sud, m 19.
A Alger : AGENCE AFRICAINE, rue d’Isly, no 57.
A Paris: AGENCE AFRICAINS, rue des Filles Sain t-Thomas, no 5.
LA DEPECHE CONSTANTINE esilésignéc pour ‘insertion des annonces légales, i udiciarres
et autres exigées pour la valdito desprocedures.
Envoyez 50 centimes pour changements d’adresse. —Le abonnements partent les L" et 15 du
mois etso nt payables d'avance.— besmanuscritsnon insérés neseront pas rendus
■ - QUESTIONS ALGERIENRES
Le Guelma
ezzheea
di
LES DRAMES
Commentaires de la presse parisienne et européenne
Continuant sa campagne P « Eclair » indique
les combinaisons auxquelles se prête le
Bône-Guelma. ■— .Les intérêts dé la Glosie
et les menées de la compagnie.
Paris, le 6 décembre. — LEolair continue
sa campagne contre le Bone-Guelma, Nous
détachons de son. article iaüjourdhui des
passages suivants :
Dans la presse parisienne
1 PARTS, le 6 décembre. — Les journaux fran
çais sont 'unanimes à approuver la décla-
ration de. M. Poincaré. Voici quelques com
mentaires :
De l’Humanité (sous la signature de M.
Jaurès) :
— La déclaration de Ai. Poincaré, à la
Commission des Affaires Etrangères contri
buera certainement à la détente, européenne
qui se marque depuis deux jours ; elle ne
contient pas une parole inquiétante ; nas une
seule controverse et il a su affirmer sa fidé
lité aux alliances et aux amitiés, sans évo
quer aussi lourdement que M. de Bethmann-
Hollweg, la brutale hypothèse de la guerre.
De la République Française :
— Les déclarations de Al Poincaré ne veu-
vent en tout cas que faciliter l’œuvre de con
ciliation générale qui s’impose m ce moment
à toutes les puissances. Il n’y a pas une ca
pitale européenne où elles pourront raison
nablement provoquer des critiques ' ou des
appréciations divergentes ; elles ne fournis
sent aucun prétexte à la polémique et c’est
là ce qu'on pouvait espérer de mieux.
Du 'Rappel :
— Bien que nous eussions préféré une dé
claration à la tribune de la Chambre ou du
Sénat, nous devons nous déclarer satisfaits
de voir mettre au point devant la France, le
tableau de nos relations avec l’Europe. Jamais
il n’a paru aussi nécessaire * que l’opinion
française fût avertie par le Gouvernement.
L’expédient d’une déclaration devant une
délégation de députés nous paraît préférable
au. silence et aux informations officieuses ;
sachons nous en contenter.
Du Gaulois :
— A l’exemple de M. de Bethmann Hollweg,
M. Poincaré a longuement insisté sur le
chapitre des alliances et des amitiés il a rap
pelé très opportunément que la Triple Enten
te s’était trouvée étroitement unie à travers
toutes les phases de la crise Balkanique et
devant tous les problèmes qu’elle a suscités;
il a affirmé également que cette, solidarité
ne se démentirait point au cours des événe-
ments ultérieurs ; il s’est gardé toutefois de
donner à cette affirmation l’allure d’une fan-
fare guerrière.
Du Temps :
— L’Europe, longtemps dessaisie, paraît à
fa veille de soumettre a un examen général
les affaires d’Orient. Il était bon qu’on sut,
dès avant l’examen, ce que la France aura
à sauvegarder dans les causeries générales.
•M. Poincaré en a jugé ainsi et mis les points
«sur les i. Il ne lui a pas convenu d’envisager
«les hypothèques belliqueuses développées
dans certaines capitales avec une insistance
qui a pu, à tort sans doute, être prise pour
une complaisance, mais il a exprimé dans la.
dernière phrase tout ee qu’il fallait exprimer
en concluant : « Par dessus tout, la résolution
ferme et calme de faire respecter nos droits
et de maintenir hors de toute atteinte là di
gnité nationale ». Si on note que cette forint
le avait été précédée d’une autre : « La mise
en pratique attentive et persévérante de nos
alliances et de nos amitiés », on pensera que
Rivarol avait raison et que quand on parle
en bon français, on peut tout dire sans ap-
puyer.
Du Journal des Débats :
— Les déclarations d’hier ne contiennent
aucune allusion aux dernières manifestations
oratoires des autres hommes d’Etat euro-
péens ; elles ne sont une réponse à personne,
ni une menace à personne ; le Président du
'Conseil s'est contenté d'affirmer la continui
té de notre politique extérieure, : « La mise
en pratique attentive et persévérante de nos
alliances et de nos amitiés et la résolution
ferme et calme de faire respecter nos droits
et en maintenant bors de toute atteinte la
dignité nationale. » Gela suffit.
De la Liberté :
— Aux claires et courtoises formules de
M. Poincaré, l'Europe a compris hier, avec
l’origine et la direction de la crise oriental?,
l’indissoluble fermeté de la Triple Entente
la calme résolution de la- France à assurer
à la fois l’intégrité de ses intérêts propres
et le caractère conciliateur de son action na-
tionale et ces paroles d'une calme énergie
et d’une réaliste-franchise sont les meilleures
paroles de paix que pouvait attendre 1 Eur.
pe.
discours du président du Conseil n’est pas
suffisamment clair.
•-Dans la presse italienne
Rome, le 6 décembre. — Le Messagero re
marque que la méthode du silence adoptée par
le Gouvernement italien n‘a pas été observée
dans les autres pavs où les hommes auxquels
incombe la direction de la politique étran-
-gère ont recherché à parler, même en dehors
des séances des Parlements. Il cite notam
ment M. Poincaré dans le discours de qui il
relève avec une évidente satisfaction la note
optimiste. Ce discours est d’ailleurs large
ment reproduit par la presse italienne.
La Vita voit une confirmation des incerti
tudes de la situation.
La Popote Romano, de son côté, semble plei
nement satisfait par les déclarations de M.
Poincaré, dont il relève l’opportunité. Le chef
du Gouvernement français a complété, pour
ainsi dire, les déclarations du chancelier alle
mand au Reichstag et a contribué efficace-
ment à tranquilliser les esprits et à raffermir
dans l’opinion 1 publique en général la con
fiance dans l’issue de la grande controverse
qui, depuis plus d'un demi siècle, affligeait
l'Europe.
L’Angleterre se félicite de la déclaration
de M. Poincaré
Londres, le 6 décembre. — Du Times :
— Nous accuei^ahs avec une profonde sa
tisfaction la déclaration faite par M. Poin
caré que, pendant toute la crise politique, la
France a été d’accord avec celle de ses amis
et alliés. Les allusions du Président du Con
seil françaisCaux différents qui, récemment,
ont divisé la Grèce et les alliés sont oppor
tunes et pleines ■ de tact. Soit espoir que les
États Balkaniques ne voudront pas, par des
disputes déplorables, nuire à la situation mo-
raleqté'Us ont gagnée en Europe, sera parta
gée par tous les amis de ces États. L’attitude
de la France reste ce qu'elle a toujours été .•
calme et digne dans V affirmation de droits
justes et basée sur la fidélité à ses alliés et à
ses amis, avec un effort sincère et constant
pour maintenir là paix en Europe.
Le discours de M. Poincaré trouvera un sym.
thique écho en Allemagne
— Les Délégations Algériennes en assent.
blée plénière, lors de lear dernière seissiion,
ont voté - à Lunanimité te,-racha dü- Bone-
Guelma. Cette compagnie n‘a d’aillours pas
été. condamnée sains avoir été admise à pré
senter longuement sa défense,. Sile I‘a fait
par l’intermédiaire d’un de seS ingénieurs,
M. Saint-Romas qui a pu fournir tes expli-
cations les plus détaillées. Si les Délégation j.
algériennes n’ont, pas cru devoir s’arrêter à
ces explications,- c’est que les représentants
de l’Algérie, avec une intuition merveilleuse,
ont senti qu’il s’agissait, pour tome une
branche de richesse sur lesquelles ids sont
- Nuit Tragique
L'audace du l'assassin Lacombe. — Ses me-
naocs aux époux Discret. — « Il fout
en finir I »
Paris, le 6 décembre. — Voici do nouveaux
renseignements sur l'assassinat de Ducret.
Au- cours de leur interrogatoire, les époux
Ducret ont fait le récit de la nuit tragique
qui se termina par des coups de revolver.
Il était dix heures du soir. Mlle Lecoz venait
de se coucher dans une pièce voisine et les
époux Ducret se disposaient à en faire au
tant ; ils devisaient ' de choses et d’autres
; près de la cheminée, quand un homme parut
’ soudain, un Browning dans, chaque main.
' C’était Lacombe. Ils crurent qu‘il‘venait en-
Icore demander l’hospitalité. Ils ne devaient
s.Pas tarder à être cruellement déçus. Lacombe
’ Hamr 22 A:,., .1. > T —dnei rl met — -A-y
en (droit de compter, ume question, de vie ou
de- mort. Etre .ou ne pas être, s'élanier dibre-
ment vers un avenir splendide, «ou accepter
le plus initolérable des sujétions, tel était te-'
, _Ve
LÀ GUERRE TURCO-BALKANIQUE -
La paix Européenne pourrait être compromise par la
conférence. - La Turquie céderait aux Zlliés
sans mot dire, alla à la porte de Mlle Lecoz
et la ferma à ciel ; puis revenant vers les
énoux Ducret :
— C'est vous qui m’avez vendu, dit-il ;
l’heure de la justice, a sonné ; vous allez
mourir.
Ducret .protesta en vain. Lacombe. rêpé-
tait toujours : •« Votre heure est arrivée. D‘a-
! bord allez tout de suite vous coucher.
Sous la menace des Brownings, les époux
54 Alors, Lacombe les
problème. . sous 12
La Compagnie du Bône-Guelma n’est pas J obéirent. Alors, Lacombe les” surveillant,
en effet, dans des Ci consiaces une Simple, zouilla toute la pièce'pour tacher de décou-
et honnête compagnie de chemins de fer, -?- - " • ■■
soucieuse seulement de l'extension de son re-
seau et du développement de ses affaires. La
Compagnie du Bone-Guelma n'est qu’un prê
te nom. Elle n’est que l’endosseur complai-
sant -dès responsabilités et des moyens que
d'autres n’ont pas le courage d'endosser et
encore moins" d'exercer, parce’ que leur pré
tention, serait l’occasion des protestations les
plus motivées et peut-être aussi les plus vio-
lentes.
Ce fut un bien mauvais moment que celui
où le représentant du Bône-Guelma dut con
venir, devant les Délégations Algériennes,que
cette compagnie agissait pour le compte de
toutes les banques et établissements ayant
en mains des actions et la direction des so
ciétés phosphatières du. (Sud tunisien-. Cela
revenait à avouer que c'étaien ces sociétés
qui tentaient de mettre la main sur les mo
yens, de «transport indispensables à toutes tes
autres sociétés pouvant être appelés à se
constituer dans le sud constantinois par sui
te de la découverte dans la région de gise
ments annoncés comme riches et (intéres
sants. Autrement dit, c’était une tentative
d'accaparement à laquelle se prêtait le Bône-
Guelma et c’est cette tentative «que les Délé
gations Algériennes ont entendu faire avorter
en votant la décision du rachat et ce faisant,
les Délégations ont bien agi dans l’intérêt de
l'Algérie.
La colonie est appelée à retirer des reve-
nus importants de l’exploitation, des gise-
Vrir la preuve de la dénonciation. Il ne
trouva rien. Un instant, il crut voie’ Ducret
faire un mouvement' 5003 les couvertures :
« 4h chien 1 lu as un revolver caché ! « II
— précipita, mais là encore, il ne trouva
pas d'arme. Ricanant, sinistre, terrible et
implacable il se pencha sur ses victimes et
les yeux dans les veux, leur criant : « Mou
rir pour la patrie, c'est le sort le plus
beau ! » Puis il se fit juge. Il interrogea Du-
CTet et sa femme. A celle-ci :
Berlin, le 6 décembre. — Le Berliner
Neueste Nachrichten, organe 1 nationaliste,
comparant le discours de M. Poincaré au
discours de M. Bethmann Holweg, trove unveoures a aaunesuve uo ueapuuuucauna en
leur « deit motiv,» a peu .pues ddentique, a celle-ci ‘atteindra son maximum qu’autant
mode mineur atténué, prudent, avec une cou- 1 • - - • •
leur douce, paisible. Cependant il y a entre, ue uran 1b uans iw u»™»
eux une différence remarquable., L affirma-, les plus normales et les plus honnêtes. Ce
tion de la fidélité de l’Autriche n a pas pro- — 1— ——*— -- -*-
vogué la même affirmation relative à ta Rus-
aie dans le discours de M. Poincaré.
ments du sud constantinons. Ces (revenus se
ront mesurés à Tintesité de l'exploitation et
qu’elle aura à sa disposition un instrument
de dransport fonctionnant dans les conditions
On dit à Paris que cette omission serait'
due au désir très net exprimé par Saimt-;
Pétesbourg. (Le journal conclut en onsta- :
tant que le discours répond aux circonstan-
ces et dénote des intentions pacifiques ; par
suite, il trouvera, sans doute en Allemagne, |
un sympathique écho.
sont précisément ces conditions que hinter-
vention actuelle da Bône-Guelma tend à fus
ser, poursuivre la réalisation, d’un état de
choses équivoque et cela, à l’aide des mo
yens les plus douteux, pour me pas dire, plus.
Tel est le but actuellement visé par le Bône-
Guelma. L’Algérie ne veut pas se plier à- ses
exigences, ni accepter les propositions aussi
nouvelles qu’effrayantes de cette Compagnie.
De là le conflit, la lutte dont les péripéties se
déroutent aujourd’hui : intrigues de couloirs
Dans la presse autrichienne
Vienne, le 6 décembre. —'Tous les journaux
reproduisent et commentent le discours de M.
Poincaré.
La Nouvelle Presse Libre dit :
— Les déclarations de M. Poincaré sont
très prudentes. Quand on les lit, on a l’im-
pression que l’homme qui dirige la politique
étrangère de la République, traverse sur la
pointe des pieds la chambre malade de la si
tuation européenne. M. Poincaré n’aurait pas
été aussi pacifique, s’il ne savait qu’en ce
moment, on lutte pour le maintien de la paix.
Le Neues Wiener Tagblatt trouve un plaisir
particulier à lire. Le discours en français,
dans cette langue courtoise, propre plus qu’au
cune autre à donner une tournure agréable
aux choses les plus pénibles. M. Poincaré, en
qualité d’académicien, excelle dans cet art ;
mais s’il lui est facile de conquérir ses com
patriotes, les étrangers doivent aller au fond
des choses. En y allant, on peut constater
avec satisfaction que l’essentiel de ce discours
est une manifestation en faveur de la paix.
L’officieux Fremdenblatt partage cette ma
nière de voir ; mais il constate cependant
que M. Poincaré ait fait allusion aux diffi
cultés qui existent entre les diverses puis
sances et les diverses alliances. Cette consta
tation est caractéristique.
La Reichspost s’étonne et regrette que le
Ministre français n’ait pas consacré quelques
mots élogieux et reconnaissants à la réserve
de l’Autriche qui va jusqu’à l’abnégation.
— Nous sommes persuadés, dit-elle, que M.
Poincaré sert de tous ses efforts la cause de
la paix, mais nous doutons que cette fois il
ait trouvé l’expression répondant exactement
à ses intentions.
La Deutsches Volksblatt observe la confu
sion pacifique du discours de M. Poincaré ne
peut guère être prise au sérieux, étant donné
l’attitude énigmatique de l’alliée de la France.
Dans la presse allemande
BERLIN, le 6 décembre. — Du Berliner Tage.
blatt :
— Plus d’un s’attendait à ce que le discours
nous donnât le pendant de certaines phrases
claironnantes de M. de Bethmann Hollweg ;
ces phrases ne s’y trouvent pas, le président
du Conseil s’est principalement occupé du
passé et a retracé l’histoire de sa proposition
de désintéressement.
Le Lokal Anzeiger croit savoir que la mo-
dération du discours de M. Poincaré aurait
pour origine la recommandation du gouver
nement russe qui fit savoir à Paris qu’il ne
tenait pas à ce que le discours de M. Poincaré
fit mention de l’attitude de la France en cas
d’un conflit austro-russe.
Le Journal de Berlin a Mid estime que le
LES INSTITUTDURS ALGÉRIENS
Les représentants de l’Algérie interviennent
en leur faveur
Paris, le 6 décembre. •— MM. Broussais,
Thomson, Etienne et Cuitoli ont décidé de
demander à la Chambre, au moment de la
discussion du projet relatif au budget de
l’Algérie, le rétablissement d’un crédit de
200.000 francs votés {par l’assemblée Algé
rienne pour améliorer la situation des insti
tuteurs et des institutrices d’Algérie. Le Gou
vernement a supprimé cette augmentation
pour ns pas laisser s'établir en Algérie un ré
gime qui poiirrait n’être pas en harmonie avec
celui qui sera fixé ultérieurement pour la
France. La question se pose de savoir si,
pour les défenses algériennes, un amende
ment petit être déposé dans la forme ordinai
re. Les représeaitants algériens ont saisi la
présidence de la Chambre de cette question
qui, dans tous les cas, soùs une forme ou sous
une autre, sera soumise à la Chambre des dé
putés.
NOUVELLES MILITAIRES
Les engagements peur l’infanterie oloniale
pour la Maroc
Paris, le 6 décembre. — Il a été constaté
que des hommes ayant encouru des condam
nations avaient été admis à souscrire un
engagement dans l’infanterie coloniale au ti
tre du Maroc. Afin d’éviter l’introduction d‘é-
léments douteux dans ces troupes, le Ministre
vient d’aviser les commandants des bureaux
de recrutements et les sous-intendants mili
taires qu’Il se réserve le soin de satuer sur
les demandes, d’admission sous les drapeaux
formulée par les hommes dont il s’agit. Leurs
dossiers devront, en conséquence, comme
ceux des candidats n’ayant pas obtenu le
certificat de bonne conduite et pour les mê
mes raisons, lui être transmis dans- les condi
tions fixées par la dépêche 295 1/8 du 8 oc
tobre 1912, paragraphe 4. Les demandes d’en-
gagement des hommes qui ont encouru des
condamnations tombant sous le coup de l’ar-
' ticle 5 de la loi du 20 mars 1905 et qui n’ont
pas été réhabilités, n’étant susceptibles d’au-
cune suite, devront être rejetées par les com
mandants de recrutement et les dossiers de
ces hommes ne devront pas en conséquence',
être transmis au Ministre.
Régiment mobilisé en une demi-heure
Nîmes, le 6 décembre. — La nuit demnière,
le général Celle, venant d’Avignion, s’est pré-
sente inopinément à la caserne «du 40 e d’im-
fanterie et a donné l’ordre de mettre le ré-
giiment en état de départ. En une demi-heure,
rangé en tenue de campagne dans la
de la caserne, prêt à partir. Le général
montré itrès satisfait.
LE PRIX NOBEL
«et manœuvnes sur le caractère desquelles il
sera initéressant de projeter, lorsque' le mo-
ment sera venu, quelques rayons de lumière.
Bornons-nous aujourd’hui à dire que ta dé
cision si impatiemment attendue de part et
d'autre revêt plus spécialement pour les al-
gérens le caractère d’un événement capital.
Il s’agit pour eux de savoir lesquelles comp-
tent des décisions régulièrement prises par
les élus du pays ou des combinaisons arrê
tées dans les conseils d'administration où
(tout l’effort est orienté non pas «dans le sens;
«de l’intérêt général, matis bien vers la formu-
le compliquée et malpropre' parfois du plus
gros dividende à distribuer.
— Quel âge as-tu ?
— 24 ans.
— Alors c’est à 24 ans que tu mourras.
La jeune femme trembla ; elle implora :
e Si tu n’a pas pitié pour moi faïe pitié
pour mon enfant-, mon petit garçon qui, n’a
que cinq ans. Que deviendra-t-il sans moi ?
Ricanant encore, Lacombe répondit :
-— Crains rien : je le tuerai comme toi et
les autres. A .deux heures, tout sera fini.
Hein ! c’est drôle de se dire : Je suis encore
Vivant et dans quelques instants, j’aurai vé
cu ; je serai tué. là-ou je vois, où je respire,,
où j’entends. Au moins, vous ne vendrez
plus personne à la police.
, Ces mots revenaient comme un leit motive,
à tout instant. Les époux protestaient éner
giquement. L’heure passait; Angoissés ils
virent avec terreur arriver le moment fixé.
Rien ! trois heures, puis 4, 5, 6 sonnèrent.
Ils étaient stupéfaits de se sentir encore en
vie et ils commençaient à espérer. En effet,
Lacombe devant leurs protestations et ne
trouvant aucune preuve, se prenait à douter
de leur culpabilité ; mais à 6 h. fr il s’é-
cria : « Il faut en finir ! » et il tira dans la
direction des époux. On sait le reste. Ducret
fut atteint. Sa femme fut heureusement saine
et sauve. Lacombe sortit tranquillement. Il
aval, dans le crime, renversé une lampe qui
S éteignit. Un' instant après, il revint. Mme
Ducret entendant du bruit demeura étendue,
faisant la morte. Lacombe écouta ç il crût
qu’il les avait tués tous les deux et il partit.
Telle fut cette nuit horrible que Mme Ducret
ne peut évoquer sans un tremblement ner
veux au souvenir des heures d’épouvante et
d’angoisse.
La police a arrêté à Vaugirard le serrurier
Matocg, inculpé d’avoir abrité et caché La
combe ; mais l’assassin n’est pas retrouvé.
Police des chemins de fer
Paris, te 6 décembre. — Les commissaires
de surveillance administrative des chemins
de fer suivante sont élevés à la 4e classe :
MM. Rotron, à Sidi-Bel-Abbès ; Imbert, à Sé-
tif ; Michel Durand, à Sfax.
AU CONSEIL D’ETAT
EIS ŒDNenens,
Le Congrès des agents sédentaires des
Douanes
Paris, le 6 idécemibire. — Les agents Séden
taires des domanes tieninent à Paris leu con-
grès annuell. Ils ses' sont occupés dans la séan-
ce de ce matin du statut des fonctionmaires.
M. Lanquetin, délégué de la Fédération Na-
Atonale des Fonctionnaires a demandé' que
Tonrejiette tout projet de statut. M. Veyran,
anchiviste, a exprimé également l'avis qu'il
faut s’en tenir au statu quo.
Le congrès a adopté à l'unanimité un ordre'
du jour par lequel il décide de repousser-tout
projet de statut et approuve en conséquence
'Le mandat déjà donné par le conseil d’aidmi-
nistration aux délégués de la Fédération Na
tionale.
LA POLITIQUE DE L'ANGLETERRE
Une mise au
point
— Il est inexact
Londres, te 6 décembre. — „ ou ------
que le prince Henri de Prusse soit venu
avec une mission spéciale ; il est également
inexact qu’il y ait une préparation immédia
te de quelque chose de précis et de définitif
en ce qui concerne Bagdad et les colonies
portugaises ; ce qui est vrai, c’est que les
conversations sur les différents sujets ont été
reprises et se poursuivent très activement et
très amicaelment. De là à conclure à une
modification de la politique anglaise,, il y a
loin. _
Nouvelles de Corse
était
cor
s'est
Paris, le 6 décembre. — Nous avons annon
cé qüe le prix Nobel (physiologie des végé
taux) a été accordé à IM. de Noter. Voici .quel
ques détails sur le lauréat :
M. Raphaël de Noter est le fils du peintre
David de Noter qui, lui-même, eût son heure
de célébrité pour aimer et minutieusement
peindre les fleurs. M. de Noter naquit en
Belgique le I e ’ novembre 1856 ; élève de 7a
France, il se fit naturaliser français à Alger,
où, polémiste convaincu et chevaleresque, ses
attaques contre certains fonctionnaires le con
duisirent en prison et c’est dans la priso
d’Alger que M. de Noter nota ses premières
Pénible incident d’audience
■ CAMPILE, le 6 décembre. — Un incident des
plus curieux s’est produit mercredi dans, la
salle de la cour d’assises de la «Corse où l’on
jugeait une affaire de faux. Parmi les nom
breux témoins assignés, était une femme de
Castello di Rostino. Celle-ci se trouvant dans
•un état intéressant, demanda, après sa dépo-
sition, l’autorisation de partir ; mais la dé
fense s’y opposa. Obligée de rester, la bra
ve femme alla s’asseoir au banc des témoins.
Là, un quart d’heure après, devenue soudai,
nement souffrante, elle ne put retenir ses
plaintes. Aussitôt, on l’entoura, surtout les
femmes présentes ; c’étaient les douleurs de
l’enfantement. Un grand émoi se produisit
dans l’assistance. En présence de ce fait, le
Président, après avoir suspendu l’audience,
fit évacuer la salle pendant qu’il envoyait
chercher un médecin d’urgence et une voi
ture de l’assistance publique. La patiente
souffrait de plus en plus ; elle fut ainsi
transportée dans un hôtel voisin «où, sitôt
arrivée, elle mit au monde «un très joli bébé.
Blessé mortellement
Ajaccio, le 6 décembre. — A Vico, le nom
mé Jean Cano, journalier qui, dimanche der
nier, à la suite d’une discussion, avait reçu
un coup de parapluie dans l’œil gauche, vient
de succomber à sa blessure. Le meurtrier,
Arrêts rendus
Paris, le 6 décembre. — Le Conseil d’Etat,
sur la requête de’ M. Judlien, ex-adjudant d’in
fanterie; contre les nominations faites dans le
cadre des commis expéditionnaires du Gou
vernement Général de l’Algérie, décide que les
nominatioms de MM. Bedner et Lathomasie
sont annulées, en tant qu’elles ont été faites
■en violation des droits de M. Jullien. Le Con-
seil a mejeté les requêtes de MM. Colonna,
Davin et Agrelli, contre l’arrêté, par lequel
le Conseil de Préfecture du département de
Comstantine a annulé leur élection, co mm e
-membres de la commission municipale de la
commune mixte d’Ain-M’lila. Il (a rejeté éga-
lement la equiête de M. Coutaya, contre
larrêté du Conseil de Préfecture de Consta-
tme, aninllant son élection,, comme adjoint-
spécial de la, section ‘Ain-Fakroun (commune
d’Ain-MTilla).
Le Conseil d’Etat statuant sur lia reqête de
M. Tapie, inspecteur de l’enseignement pri-
maire contre ume décision du Ministre de
LAnstruction Publique qui a nerfusé de valider,
pour la retraite, les services rendus par lui
au collège Adaoui à Tunis, .vient d’annuler
cette décision.
Exploits de Bandits
Ils incendient une bergerie
.Marseille, le 6 décembre. — Malgré que la
police sillonne sans cesse notre région, les
sinistres bandits viennent de nouveau de e-
mer la terreur parmi la paisible population
de La Roquette, C'est au quartier du Rouret,
a la propriété Boulle, qu’ils viennent d'ac-
compli un. nouvel exploit. Les bandits ont
incendié la nuit diemnière un hangar servant
de bergerie et appartenant à M. Baudino Sé
bastien-, contenant environ 200 brebis. Ils ont
porté «à l’interteur de l’étable des fagots et
des broussailles qui se touvaient à côté de
la bergerie «et auxquels ils ont mis le feu.
Des gendarmes qui étaient en faction dans
ces parages sont «accourus en voyant M lueur
de d'incendie. Ils ont été assez heureux de
pouvoir taire sortir une partie du bétail qui
se trouait dans la bergerie. Les bandits ont
écrit diverses inscriptions dont l’une est ain-
Si libellée : « 'Bonne nuit. Bastiani. A demain,
la poudre va mparler ; nous ferons plg
fort. »
La Sécurité des Postiers
Une circulaire de M. Chaumet
Paris, le 6 décembre. — M. Chaumet, sous-
secrétaire des P. T. T., vient d'adresser aux
directeurs départementaux des instructions
précises destinées à assurer la sécurité du
personnel des Postes. A cet effet, des inspec-
teurs devront visiter les locaux administra
tifs des communes et, le cas échéant, exiger
des propriétaires des locaux loués le renfor
cement de tous les modes de clôture, de ma
nière à rendre impossibles les escalades et les
effractions. Un rapport spécial devra être
t ransmis d’urgence à l'administration centrale
au cas où des difficultés surviendraient du
L’Armisfice
Les détails sur l’armistice — Les exigences
' de la Turquie
Londres, le 6 décembre. — Les détails de
la conclusion de l’armistice n’ont pas encore
été divulgués. Mais les nouvelles les plus
contradictoires continuent à circuler. On man
que de renseignements exacts en ce qui con
cerne Andrinaple. Cependant, on assure de
bonne source que la ville sera ravitaillée en
vivres par. les Bulgares. Les Turcs feront im-
médiaientent la contre-partie de ce qui aura
été avancé à la garnison, c’est-à-dire qidils
donneront aux Bill gare s soit à T chataldja,
soit à la mer Ndire, une quantité de vivres
exactement équivalente à celle qui aura été
fournie à. Andrinopic.
Onda auctme précision en ce qui concerne
les conditions de la paix et les propositions
faites par la Turquie. Mais, d’après des ren
seignements, les exigence s de la Turquie sont
relativement très considérables. Elle main
tient toutes ses prétentions à la souveraineté
sur la Macédoine et suer l’Albanie.
L'opinion à Cettigne
CETTIGNE, le 6 décembre. — La population
est généralement peu confiante en la conclu
sion de l'armistice. Les milieux informés re
doutent que la conférence pour la paix à
Londres n'entraine certains froissements et
ne procure, pas au Monténégro les avantages
qu’il espérait au commencement de la guer
re. La question de l’acquisition de Scutari
joue ici un rôle capital. On craint, si le (Mon
ténégro est désavantagé, un grave revirement
d'opinion 'contre le Gouvernement.
Les Négociations pour la Paix
La Bulgarie ne peut pas renon ger
à Andrinople
Berlin, le 6 décembre. — Selon des rensei-
gnements directe et sûrs parvenus de Sofia,
la Bulgarie, en aucun cas, ne renoncera à la
possession d‘ Andrinople. Aucun général Bul
gare ne pourrait pénétrer à Sofia si l’armée
victorieuse ne rapportait pas dans la capitale
les clefs de la citadelle de la Thrace.
La Turquie va-t-elle céder aux alliés ?
Sofia, le 6 décembre. — Les gouverne
ments des Etats Balkaniques échangent en ce
moment des vues sur les instructions à don
ner aux plénipotentiaires à la conféreince de
la paix qui va se réunir à Londres. Le base
de ces négociations sera « l’uti possidetis »
c’est-à-dire que les alliés revendiqueront tous
les territoires Ottomans qui ils occupent à cet
te heure plus les places investies et assiégées;
Andrinople, Janina et Scutari. Ils sont con
vaincus d’ailleurs que ces villes tomberont
fatalement d’ici peu entre leurs mains. S’ils
ne les ont pas emportées de vive force, c’est
qu’ils ont voulu épargner à la fois leurs trou
pes et les populations de ces places ; il suf
firait aux alliés de renforcer les troupes as
siégeantes à Laide de leurs contingents deve
nus disponibles pour livrer l’assaut avec suc
cès.
Le fait que les Turcs ont renoncé à obtenir
le ravitaillement des villes assiégées est con
sidéré comme le commencement de l’abandon.
D’autre part, on fait observer que le Coran
prescrit aux musulmans de ne livrer une ville
aux infidèles qïte quand sa position est recon
nue intenable et, sans doute, le cheikh Ul Is
lam et les hodjas constatant que tel est le
cas des trois villes assiégées, finiront par en
autoriser la reddition.
Dans la presse serbe
Belgrade, le 6 décembre. — Le Shaia traite
de nouvelle intrigue la prétendue proposition
turque, dont parait faire cas Vienne et ten-
dant à établir l'autonomie de la Macédoine.
La Stampa commentant le discours de M.
de Bethmann dit qu’il ne contient pas ce
que veulent y trouver les journaux vien
nois. Il ne dit pas qu’il approuve l’attitude
de l’Autriche envers la Serbie, ni que l'Alle-
magne soutiendra les exigences de l’Autri
che, malgré les négociations d’autres puis-
sances ; il a seulement rappelé la clause des
alliances en cas où la .Russie attaquerait
l'Autriche.
L'lnfervenfion des Puissances
La situation — La conférence sera-t-elle
efficace 1
Paris, le 6 décembre. — Deux jows vien
nent de s’écouler, sans alarme, ni alerte. Mar
quons les chacun d’un caillou blanc. Nous èn
aurons d’autres. Il est probable même que la
Serbie ayant désarmé l’Autriche par son ton
-de modération, nous vivrons dans un calme
relatif jusqidà l’ourverture de la 'conférence.
Mais, dès que la diplomatie se sera assise
devant le tapis vert, peut-être n’en sera-t-il
plus ainsi. Nous verrons alors les convoitises
se montrer et les appétits tenter de s’assouvir
aux dépens de la Turquie et des Etats Balka
niques.
La boulimie de certaines puissances va,
craignàns-le, créer de nouvelles complica
tions. Ne nous dit-on pas que des espoirs se
portent déjà sur l’Asie Mineure' ?
Ils sont timides jusqzéà maintenant. Il est
possible qièils s’affermissent demain et que
cette partie de l’empire ottoman d-e'wenne un
champ d’intrigue et de rivalités européennes.
Mais, là, nous avons des positions à défendre
et M. Poincaré, dans sa déclaration d’hier,
Va nettement signifié à qui de droit.
La question des territoires conquis par les
Etais Balkaniques, qui sera abordée la pre
mière donnera lieu à de longs et orageux dé
bats. On essaiera dans une mesure honnête
d’en frustrer les occupants. Justement, dans
un article du Figaro, Gabriel Hamotaux
rappelle ce qui advint à ce traité de San-
Stefano, dont nous avons eu l’occasion de par
ler. Lorsqu’il sortit des mains des congressis
tes de Berlin, il avait été si adroitement tail
lé et ro^nè, qutil n’en restait, pour ainsi dire
En sera-t-il de même cette fois. M. IJano-
laux semble le redouter. Pourtant, fait-il, re
morquer il y a quelques semaines nous étions
en présence d’une solution relativement sim
ple : Les Territoires aux nationalités qili les
• ticulièrement sympathique à l’opinion univer
selle.
Nbus avons soutenu la même opinion que.
Jej^cien Ministre des Affaires Etrangères.-.
Mais il faut, parait-il, que la question d’O-
ne-nt. reste ouverte.
Les puissances ne doivent pas Intervenir
pour le moment
Cologne, le 6 décembre. — La Gazette de
Cofogne reçoit de Berlin un télégramme offi
cieux que voici :
— Jusqu’à présent, les puissances ne peu.
vent prendre position en face -des change-
ments produite dans la péninsule Balkani
que. La détermiation de leur attitude ne
pourra avoir lieu que lorsqu’elles sauront
quelles modifications auront été consacrées
par le traité entre la Porte et les Etats Bal-
Kaniques. Les puissances qui ont récemment
offert leur médiation en faveur de la paix
se sont attiré de la part des Etats Balkani-
ques un refus, il est vrai, très poli et très
modéré ; «mais, si elles voulaient s’immiscer,
maintenant dans les pourparlers, il est pro
bable qu’on les remercierait. Il est donc dans
, intéret du développement pacifique des cho-
ses d attendre que la paix ait été signée entre
la Turquie et les Confédérés.
La situation d’après les milieux diplomati.
ques allemands
Paris, le 6 décembre. — On mande de Ber
lin à-la Liberté :
— On estime dans les milieux diplomati.
ques allemands, que la situation internatio-
naleeSt marquée par une tendance à l'amé-
Hioration particulièrement en ce qui concer
ne la, question du port serbe sur l’Adriatique.
Le point de vue russe et le point de vue au
trichien ne seraient pas, dit-on, aussi éloi.
gnés qu’on çroit.
Le but de la conférence de Londre
Berlin, le 6 décembre'. — Dans les milieux
politiques, on considère comme certaine la
réunion d’une Conférence des Ambassadeurs
à Londres. Elle aura pour tâche de prépa
rer des formules auxquelles toutes les puis,
sances puissent souscrire.
Les négociations de Londres
CONSTANTINOPLE, le 6 décembre. — Le choix
de Londres, pour les négociations est consi-
déré comme une.tendance du Gouvernement
à se rapprocher, une fois de plus de l’entente
anglo-française'. En revanche, le choix d’Os
man; Nizami Pacha, comme délégué, surprend
car il est en contradiction "flagrante avec
cette tendance.
Par suite de l’armistice, le généralissime
OSt rentre à Constantinople avec son état-
major.
L’optimisme à Londres
Londres, le 6 décembre. — On se montre,
dans les milieux politiques, nettement opti.
miste ( 3 -- --11- -- - ■ * *
quand au double résultat de la confé-
des belligérante pour les négociations
de. la paix et de la réunion probablement si
multanée des ambassadeurs des grandes puis
sances.
rence
observations et écrivit les premiers teuillenk Jean Paul ozzo di Borgo, a été arreté. - --— ---=
de ce guj devait être son œuyre. GASPARD GALY, lait de l'exécution de ces instruotkone.
occupent.
Ce principe, le plus naturel de tous, pou
vait être appliqué avec le moindre risque de
complications, fi avait l’waniagg d'être ar-
« La Russie ne reculera cas devant la guerre»
déclare le Ministre de la Guerre de
Russie
Paris, le 6 décembre. — On mande de Sofia
au Temps : .
— On s’est beaucoup intéressé, dans les mi-
lieux diplomatiques, à l’audience que l’empe
reur de^ Russie a accordée, il y a quelques,
jours, à l’ambassadeur d’Autriche. Les jour
naux autrichiens ont présenté cette entrevue
comme uni gage certain que le souverain de
Riassie ne voulait à aucun prix des difficultés
avec Vienne. J’apprends d’une très haute,
source que l’audience de Vambassadeur d’Au
triche a été demandée un mois avant d’être
accordée. La même source me rapporte ce fait
dont on garantit l’authenticité :
En sortant du cabinet impérial, l’arnbas s co
deur d’Autriche rencontra, dans un salon du
palais de Tsarskoié Sélo qu’il traversait, le
Ministre de la Guerre. ,
—Eh ! bien, mon général, c’est la paix ?
dit le diplomate autrichien au général Sou-
khomtinoff. Celui-ci répondit en allemands :
— Oui, mon cher ambassadeur, la France,
l’Angleterre et la Russie veulent sincèrement
la paix, mais si besoin est, la Russie ne recu
lera pas devant la guerre !
Je dois ajouter que la paraphrase des dé
clarations récentes de M. Poincaré produit
ici une très forte impression.
Le port serbe sur l'Adriatique
n’est pas une menace pour I'Italle
Rome, le 6 décembre. — A la suite de la-
séance d’hier, l’officieuse Tribuna avait cri-
tiqué les précédents discours de MM. Sonni-
no et Bissolati et écrit qu’un débouché terri-
torial serbe par l’Albanie serait contraire aux
intérêts italiens, parce que la Serbie pourrait
un jour faire transformer le port qu'elle
revendique en base militaire navale, en dépit
même de la garantie quelconque inscrite
dans le traité.
Le correspondant du Tempe a vu un ami
de Ai Sonnino, qui lui a dit, au sujet de cette
objection de la Tribuna :
— Cet argument sut la possibilité de trans
former le port Serbe en base militaire, que
soulèvent également les journaux autrichiens
est absolument .sans valeur, si l’on excepte
Vallona, que ni l’Autriche, ni l’Italie, ne doi
vent laisser prendre par aucune puissance.
Mais, en dehors de Vallona, il n’existe sur
la côte albanaise absolument aucun port qui
puisse devenir une base militaire. Saint-Jean-
Di-Medua, Alessio et Durazzo même ne peu-
vent être que des ports commerciaux, com
me le démontrait naguère l’amiral Bettolo:
Or, l’Italie ne court aucun danger de voir
des ports commerciaux sur l’autre rive de
l’Adriatique. Elle v est économiquement in<
téressée au contraire. L’Autriche est moins
intéressée à de pareils débouchés commère
ciaux et surtout elle craint d’être séparée
plus (profondément de l’Albanie et elle cher-
che à persuader l’Italie que ses intérêts sond
les memes, ce qui est visiblement faux et
ce que M. Sonnino a clairement affirme
mardi.
•Mais, l’opinion publique est désormais
éclairée.
Une démarche de l’Italie et de l’Autriche
Rome, le 6 décembre. — On mande d’Athes
nés que le Ministre d’Italie a déclaré au Gom
ernement hellénique que l’Italie ne peut
consentir à la possession par la Grèce de
Vallona et de l’île de Sassena. Le Ministre
d’Autriche-Hongrie è fait une démarche and-
logue.
La Serbie ne veut pas la guerre aec
l’Autriche
BELGRADB, le 6 décembre. — La fin de lit
guerre est accueilie, ici, avec une certaine
indifférence. IL’anmistice ne change sien G
SAMEDB 7 DECEMBRE 942
ABONNEMENTS
CONSTANTINE, ALGER..
FRANGE. TUNISIE, ORAN
•ETRANGER....
3 mois
6mois
1 an
Durée facult.
5fr .
9 f. 50
18 fr.
6 cent, le N
6 fr
12 f. »
24 fr.
8 cent, le N
9fr
48 f. d
36 fr.
10 cent, le N
-
ts
“ CJeuic
&ii
PENDANT-ÉCHO de CONSTANTINE
OUIATE, sxa etr ==UIIeAcme " 7—-
S t. — WOUANAL D'AWWORM TAONS QUOTIDIEN — 5 Cent. . o"
irecteur Politique : Paul CUTTOLI, Député 81
5e AnnéeeNurero 486
tédaction & Administration, 12, Boulevard du Sud, à Constantin
A Constantine : Aux Bureaux du Journal, Boulevard du Sud, m 19.
A Alger : AGENCE AFRICAINE, rue d’Isly, no 57.
A Paris: AGENCE AFRICAINS, rue des Filles Sain t-Thomas, no 5.
LA DEPECHE CONSTANTINE esilésignéc pour ‘insertion des annonces légales, i udiciarres
et autres exigées pour la valdito desprocedures.
Envoyez 50 centimes pour changements d’adresse. —Le abonnements partent les L" et 15 du
mois etso nt payables d'avance.— besmanuscritsnon insérés neseront pas rendus
■ - QUESTIONS ALGERIENRES
Le Guelma
ezzheea
di
LES DRAMES
Commentaires de la presse parisienne et européenne
Continuant sa campagne P « Eclair » indique
les combinaisons auxquelles se prête le
Bône-Guelma. ■— .Les intérêts dé la Glosie
et les menées de la compagnie.
Paris, le 6 décembre. — LEolair continue
sa campagne contre le Bone-Guelma, Nous
détachons de son. article iaüjourdhui des
passages suivants :
Dans la presse parisienne
1 PARTS, le 6 décembre. — Les journaux fran
çais sont 'unanimes à approuver la décla-
ration de. M. Poincaré. Voici quelques com
mentaires :
De l’Humanité (sous la signature de M.
Jaurès) :
— La déclaration de Ai. Poincaré, à la
Commission des Affaires Etrangères contri
buera certainement à la détente, européenne
qui se marque depuis deux jours ; elle ne
contient pas une parole inquiétante ; nas une
seule controverse et il a su affirmer sa fidé
lité aux alliances et aux amitiés, sans évo
quer aussi lourdement que M. de Bethmann-
Hollweg, la brutale hypothèse de la guerre.
De la République Française :
— Les déclarations de Al Poincaré ne veu-
vent en tout cas que faciliter l’œuvre de con
ciliation générale qui s’impose m ce moment
à toutes les puissances. Il n’y a pas une ca
pitale européenne où elles pourront raison
nablement provoquer des critiques ' ou des
appréciations divergentes ; elles ne fournis
sent aucun prétexte à la polémique et c’est
là ce qu'on pouvait espérer de mieux.
Du 'Rappel :
— Bien que nous eussions préféré une dé
claration à la tribune de la Chambre ou du
Sénat, nous devons nous déclarer satisfaits
de voir mettre au point devant la France, le
tableau de nos relations avec l’Europe. Jamais
il n’a paru aussi nécessaire * que l’opinion
française fût avertie par le Gouvernement.
L’expédient d’une déclaration devant une
délégation de députés nous paraît préférable
au. silence et aux informations officieuses ;
sachons nous en contenter.
Du Gaulois :
— A l’exemple de M. de Bethmann Hollweg,
M. Poincaré a longuement insisté sur le
chapitre des alliances et des amitiés il a rap
pelé très opportunément que la Triple Enten
te s’était trouvée étroitement unie à travers
toutes les phases de la crise Balkanique et
devant tous les problèmes qu’elle a suscités;
il a affirmé également que cette, solidarité
ne se démentirait point au cours des événe-
ments ultérieurs ; il s’est gardé toutefois de
donner à cette affirmation l’allure d’une fan-
fare guerrière.
Du Temps :
— L’Europe, longtemps dessaisie, paraît à
fa veille de soumettre a un examen général
les affaires d’Orient. Il était bon qu’on sut,
dès avant l’examen, ce que la France aura
à sauvegarder dans les causeries générales.
•M. Poincaré en a jugé ainsi et mis les points
«sur les i. Il ne lui a pas convenu d’envisager
«les hypothèques belliqueuses développées
dans certaines capitales avec une insistance
qui a pu, à tort sans doute, être prise pour
une complaisance, mais il a exprimé dans la.
dernière phrase tout ee qu’il fallait exprimer
en concluant : « Par dessus tout, la résolution
ferme et calme de faire respecter nos droits
et de maintenir hors de toute atteinte là di
gnité nationale ». Si on note que cette forint
le avait été précédée d’une autre : « La mise
en pratique attentive et persévérante de nos
alliances et de nos amitiés », on pensera que
Rivarol avait raison et que quand on parle
en bon français, on peut tout dire sans ap-
puyer.
Du Journal des Débats :
— Les déclarations d’hier ne contiennent
aucune allusion aux dernières manifestations
oratoires des autres hommes d’Etat euro-
péens ; elles ne sont une réponse à personne,
ni une menace à personne ; le Président du
'Conseil s'est contenté d'affirmer la continui
té de notre politique extérieure, : « La mise
en pratique attentive et persévérante de nos
alliances et de nos amitiés et la résolution
ferme et calme de faire respecter nos droits
et en maintenant bors de toute atteinte la
dignité nationale. » Gela suffit.
De la Liberté :
— Aux claires et courtoises formules de
M. Poincaré, l'Europe a compris hier, avec
l’origine et la direction de la crise oriental?,
l’indissoluble fermeté de la Triple Entente
la calme résolution de la- France à assurer
à la fois l’intégrité de ses intérêts propres
et le caractère conciliateur de son action na-
tionale et ces paroles d'une calme énergie
et d’une réaliste-franchise sont les meilleures
paroles de paix que pouvait attendre 1 Eur.
pe.
discours du président du Conseil n’est pas
suffisamment clair.
•-Dans la presse italienne
Rome, le 6 décembre. — Le Messagero re
marque que la méthode du silence adoptée par
le Gouvernement italien n‘a pas été observée
dans les autres pavs où les hommes auxquels
incombe la direction de la politique étran-
-gère ont recherché à parler, même en dehors
des séances des Parlements. Il cite notam
ment M. Poincaré dans le discours de qui il
relève avec une évidente satisfaction la note
optimiste. Ce discours est d’ailleurs large
ment reproduit par la presse italienne.
La Vita voit une confirmation des incerti
tudes de la situation.
La Popote Romano, de son côté, semble plei
nement satisfait par les déclarations de M.
Poincaré, dont il relève l’opportunité. Le chef
du Gouvernement français a complété, pour
ainsi dire, les déclarations du chancelier alle
mand au Reichstag et a contribué efficace-
ment à tranquilliser les esprits et à raffermir
dans l’opinion 1 publique en général la con
fiance dans l’issue de la grande controverse
qui, depuis plus d'un demi siècle, affligeait
l'Europe.
L’Angleterre se félicite de la déclaration
de M. Poincaré
Londres, le 6 décembre. — Du Times :
— Nous accuei^ahs avec une profonde sa
tisfaction la déclaration faite par M. Poin
caré que, pendant toute la crise politique, la
France a été d’accord avec celle de ses amis
et alliés. Les allusions du Président du Con
seil françaisCaux différents qui, récemment,
ont divisé la Grèce et les alliés sont oppor
tunes et pleines ■ de tact. Soit espoir que les
États Balkaniques ne voudront pas, par des
disputes déplorables, nuire à la situation mo-
raleqté'Us ont gagnée en Europe, sera parta
gée par tous les amis de ces États. L’attitude
de la France reste ce qu'elle a toujours été .•
calme et digne dans V affirmation de droits
justes et basée sur la fidélité à ses alliés et à
ses amis, avec un effort sincère et constant
pour maintenir là paix en Europe.
Le discours de M. Poincaré trouvera un sym.
thique écho en Allemagne
— Les Délégations Algériennes en assent.
blée plénière, lors de lear dernière seissiion,
ont voté - à Lunanimité te,-racha dü- Bone-
Guelma. Cette compagnie n‘a d’aillours pas
été. condamnée sains avoir été admise à pré
senter longuement sa défense,. Sile I‘a fait
par l’intermédiaire d’un de seS ingénieurs,
M. Saint-Romas qui a pu fournir tes expli-
cations les plus détaillées. Si les Délégation j.
algériennes n’ont, pas cru devoir s’arrêter à
ces explications,- c’est que les représentants
de l’Algérie, avec une intuition merveilleuse,
ont senti qu’il s’agissait, pour tome une
branche de richesse sur lesquelles ids sont
- Nuit Tragique
L'audace du l'assassin Lacombe. — Ses me-
naocs aux époux Discret. — « Il fout
en finir I »
Paris, le 6 décembre. — Voici do nouveaux
renseignements sur l'assassinat de Ducret.
Au- cours de leur interrogatoire, les époux
Ducret ont fait le récit de la nuit tragique
qui se termina par des coups de revolver.
Il était dix heures du soir. Mlle Lecoz venait
de se coucher dans une pièce voisine et les
époux Ducret se disposaient à en faire au
tant ; ils devisaient ' de choses et d’autres
; près de la cheminée, quand un homme parut
’ soudain, un Browning dans, chaque main.
' C’était Lacombe. Ils crurent qu‘il‘venait en-
Icore demander l’hospitalité. Ils ne devaient
s.Pas tarder à être cruellement déçus. Lacombe
’ Hamr 22 A:,., .1. > T —dnei rl met — -A-y
en (droit de compter, ume question, de vie ou
de- mort. Etre .ou ne pas être, s'élanier dibre-
ment vers un avenir splendide, «ou accepter
le plus initolérable des sujétions, tel était te-'
, _Ve
LÀ GUERRE TURCO-BALKANIQUE -
La paix Européenne pourrait être compromise par la
conférence. - La Turquie céderait aux Zlliés
sans mot dire, alla à la porte de Mlle Lecoz
et la ferma à ciel ; puis revenant vers les
énoux Ducret :
— C'est vous qui m’avez vendu, dit-il ;
l’heure de la justice, a sonné ; vous allez
mourir.
Ducret .protesta en vain. Lacombe. rêpé-
tait toujours : •« Votre heure est arrivée. D‘a-
! bord allez tout de suite vous coucher.
Sous la menace des Brownings, les époux
54 Alors, Lacombe les
problème. . sous 12
La Compagnie du Bône-Guelma n’est pas J obéirent. Alors, Lacombe les” surveillant,
en effet, dans des Ci consiaces une Simple, zouilla toute la pièce'pour tacher de décou-
et honnête compagnie de chemins de fer, -?- - " • ■■
soucieuse seulement de l'extension de son re-
seau et du développement de ses affaires. La
Compagnie du Bone-Guelma n'est qu’un prê
te nom. Elle n’est que l’endosseur complai-
sant -dès responsabilités et des moyens que
d'autres n’ont pas le courage d'endosser et
encore moins" d'exercer, parce’ que leur pré
tention, serait l’occasion des protestations les
plus motivées et peut-être aussi les plus vio-
lentes.
Ce fut un bien mauvais moment que celui
où le représentant du Bône-Guelma dut con
venir, devant les Délégations Algériennes,que
cette compagnie agissait pour le compte de
toutes les banques et établissements ayant
en mains des actions et la direction des so
ciétés phosphatières du. (Sud tunisien-. Cela
revenait à avouer que c'étaien ces sociétés
qui tentaient de mettre la main sur les mo
yens, de «transport indispensables à toutes tes
autres sociétés pouvant être appelés à se
constituer dans le sud constantinois par sui
te de la découverte dans la région de gise
ments annoncés comme riches et (intéres
sants. Autrement dit, c’était une tentative
d'accaparement à laquelle se prêtait le Bône-
Guelma et c’est cette tentative «que les Délé
gations Algériennes ont entendu faire avorter
en votant la décision du rachat et ce faisant,
les Délégations ont bien agi dans l’intérêt de
l'Algérie.
La colonie est appelée à retirer des reve-
nus importants de l’exploitation, des gise-
Vrir la preuve de la dénonciation. Il ne
trouva rien. Un instant, il crut voie’ Ducret
faire un mouvement' 5003 les couvertures :
« 4h chien 1 lu as un revolver caché ! « II
— précipita, mais là encore, il ne trouva
pas d'arme. Ricanant, sinistre, terrible et
implacable il se pencha sur ses victimes et
les yeux dans les veux, leur criant : « Mou
rir pour la patrie, c'est le sort le plus
beau ! » Puis il se fit juge. Il interrogea Du-
CTet et sa femme. A celle-ci :
Berlin, le 6 décembre. — Le Berliner
Neueste Nachrichten, organe 1 nationaliste,
comparant le discours de M. Poincaré au
discours de M. Bethmann Holweg, trove unveoures a aaunesuve uo ueapuuuucauna en
leur « deit motiv,» a peu .pues ddentique, a celle-ci ‘atteindra son maximum qu’autant
mode mineur atténué, prudent, avec une cou- 1 • - - • •
leur douce, paisible. Cependant il y a entre, ue uran 1b uans iw u»™»
eux une différence remarquable., L affirma-, les plus normales et les plus honnêtes. Ce
tion de la fidélité de l’Autriche n a pas pro- — 1— ——*— -- -*-
vogué la même affirmation relative à ta Rus-
aie dans le discours de M. Poincaré.
ments du sud constantinons. Ces (revenus se
ront mesurés à Tintesité de l'exploitation et
qu’elle aura à sa disposition un instrument
de dransport fonctionnant dans les conditions
On dit à Paris que cette omission serait'
due au désir très net exprimé par Saimt-;
Pétesbourg. (Le journal conclut en onsta- :
tant que le discours répond aux circonstan-
ces et dénote des intentions pacifiques ; par
suite, il trouvera, sans doute en Allemagne, |
un sympathique écho.
sont précisément ces conditions que hinter-
vention actuelle da Bône-Guelma tend à fus
ser, poursuivre la réalisation, d’un état de
choses équivoque et cela, à l’aide des mo
yens les plus douteux, pour me pas dire, plus.
Tel est le but actuellement visé par le Bône-
Guelma. L’Algérie ne veut pas se plier à- ses
exigences, ni accepter les propositions aussi
nouvelles qu’effrayantes de cette Compagnie.
De là le conflit, la lutte dont les péripéties se
déroutent aujourd’hui : intrigues de couloirs
Dans la presse autrichienne
Vienne, le 6 décembre. —'Tous les journaux
reproduisent et commentent le discours de M.
Poincaré.
La Nouvelle Presse Libre dit :
— Les déclarations de M. Poincaré sont
très prudentes. Quand on les lit, on a l’im-
pression que l’homme qui dirige la politique
étrangère de la République, traverse sur la
pointe des pieds la chambre malade de la si
tuation européenne. M. Poincaré n’aurait pas
été aussi pacifique, s’il ne savait qu’en ce
moment, on lutte pour le maintien de la paix.
Le Neues Wiener Tagblatt trouve un plaisir
particulier à lire. Le discours en français,
dans cette langue courtoise, propre plus qu’au
cune autre à donner une tournure agréable
aux choses les plus pénibles. M. Poincaré, en
qualité d’académicien, excelle dans cet art ;
mais s’il lui est facile de conquérir ses com
patriotes, les étrangers doivent aller au fond
des choses. En y allant, on peut constater
avec satisfaction que l’essentiel de ce discours
est une manifestation en faveur de la paix.
L’officieux Fremdenblatt partage cette ma
nière de voir ; mais il constate cependant
que M. Poincaré ait fait allusion aux diffi
cultés qui existent entre les diverses puis
sances et les diverses alliances. Cette consta
tation est caractéristique.
La Reichspost s’étonne et regrette que le
Ministre français n’ait pas consacré quelques
mots élogieux et reconnaissants à la réserve
de l’Autriche qui va jusqu’à l’abnégation.
— Nous sommes persuadés, dit-elle, que M.
Poincaré sert de tous ses efforts la cause de
la paix, mais nous doutons que cette fois il
ait trouvé l’expression répondant exactement
à ses intentions.
La Deutsches Volksblatt observe la confu
sion pacifique du discours de M. Poincaré ne
peut guère être prise au sérieux, étant donné
l’attitude énigmatique de l’alliée de la France.
Dans la presse allemande
BERLIN, le 6 décembre. — Du Berliner Tage.
blatt :
— Plus d’un s’attendait à ce que le discours
nous donnât le pendant de certaines phrases
claironnantes de M. de Bethmann Hollweg ;
ces phrases ne s’y trouvent pas, le président
du Conseil s’est principalement occupé du
passé et a retracé l’histoire de sa proposition
de désintéressement.
Le Lokal Anzeiger croit savoir que la mo-
dération du discours de M. Poincaré aurait
pour origine la recommandation du gouver
nement russe qui fit savoir à Paris qu’il ne
tenait pas à ce que le discours de M. Poincaré
fit mention de l’attitude de la France en cas
d’un conflit austro-russe.
Le Journal de Berlin a Mid estime que le
LES INSTITUTDURS ALGÉRIENS
Les représentants de l’Algérie interviennent
en leur faveur
Paris, le 6 décembre. •— MM. Broussais,
Thomson, Etienne et Cuitoli ont décidé de
demander à la Chambre, au moment de la
discussion du projet relatif au budget de
l’Algérie, le rétablissement d’un crédit de
200.000 francs votés {par l’assemblée Algé
rienne pour améliorer la situation des insti
tuteurs et des institutrices d’Algérie. Le Gou
vernement a supprimé cette augmentation
pour ns pas laisser s'établir en Algérie un ré
gime qui poiirrait n’être pas en harmonie avec
celui qui sera fixé ultérieurement pour la
France. La question se pose de savoir si,
pour les défenses algériennes, un amende
ment petit être déposé dans la forme ordinai
re. Les représeaitants algériens ont saisi la
présidence de la Chambre de cette question
qui, dans tous les cas, soùs une forme ou sous
une autre, sera soumise à la Chambre des dé
putés.
NOUVELLES MILITAIRES
Les engagements peur l’infanterie oloniale
pour la Maroc
Paris, le 6 décembre. — Il a été constaté
que des hommes ayant encouru des condam
nations avaient été admis à souscrire un
engagement dans l’infanterie coloniale au ti
tre du Maroc. Afin d’éviter l’introduction d‘é-
léments douteux dans ces troupes, le Ministre
vient d’aviser les commandants des bureaux
de recrutements et les sous-intendants mili
taires qu’Il se réserve le soin de satuer sur
les demandes, d’admission sous les drapeaux
formulée par les hommes dont il s’agit. Leurs
dossiers devront, en conséquence, comme
ceux des candidats n’ayant pas obtenu le
certificat de bonne conduite et pour les mê
mes raisons, lui être transmis dans- les condi
tions fixées par la dépêche 295 1/8 du 8 oc
tobre 1912, paragraphe 4. Les demandes d’en-
gagement des hommes qui ont encouru des
condamnations tombant sous le coup de l’ar-
' ticle 5 de la loi du 20 mars 1905 et qui n’ont
pas été réhabilités, n’étant susceptibles d’au-
cune suite, devront être rejetées par les com
mandants de recrutement et les dossiers de
ces hommes ne devront pas en conséquence',
être transmis au Ministre.
Régiment mobilisé en une demi-heure
Nîmes, le 6 décembre. — La nuit demnière,
le général Celle, venant d’Avignion, s’est pré-
sente inopinément à la caserne «du 40 e d’im-
fanterie et a donné l’ordre de mettre le ré-
giiment en état de départ. En une demi-heure,
rangé en tenue de campagne dans la
de la caserne, prêt à partir. Le général
montré itrès satisfait.
LE PRIX NOBEL
«et manœuvnes sur le caractère desquelles il
sera initéressant de projeter, lorsque' le mo-
ment sera venu, quelques rayons de lumière.
Bornons-nous aujourd’hui à dire que ta dé
cision si impatiemment attendue de part et
d'autre revêt plus spécialement pour les al-
gérens le caractère d’un événement capital.
Il s’agit pour eux de savoir lesquelles comp-
tent des décisions régulièrement prises par
les élus du pays ou des combinaisons arrê
tées dans les conseils d'administration où
(tout l’effort est orienté non pas «dans le sens;
«de l’intérêt général, matis bien vers la formu-
le compliquée et malpropre' parfois du plus
gros dividende à distribuer.
— Quel âge as-tu ?
— 24 ans.
— Alors c’est à 24 ans que tu mourras.
La jeune femme trembla ; elle implora :
e Si tu n’a pas pitié pour moi faïe pitié
pour mon enfant-, mon petit garçon qui, n’a
que cinq ans. Que deviendra-t-il sans moi ?
Ricanant encore, Lacombe répondit :
-— Crains rien : je le tuerai comme toi et
les autres. A .deux heures, tout sera fini.
Hein ! c’est drôle de se dire : Je suis encore
Vivant et dans quelques instants, j’aurai vé
cu ; je serai tué. là-ou je vois, où je respire,,
où j’entends. Au moins, vous ne vendrez
plus personne à la police.
, Ces mots revenaient comme un leit motive,
à tout instant. Les époux protestaient éner
giquement. L’heure passait; Angoissés ils
virent avec terreur arriver le moment fixé.
Rien ! trois heures, puis 4, 5, 6 sonnèrent.
Ils étaient stupéfaits de se sentir encore en
vie et ils commençaient à espérer. En effet,
Lacombe devant leurs protestations et ne
trouvant aucune preuve, se prenait à douter
de leur culpabilité ; mais à 6 h. fr il s’é-
cria : « Il faut en finir ! » et il tira dans la
direction des époux. On sait le reste. Ducret
fut atteint. Sa femme fut heureusement saine
et sauve. Lacombe sortit tranquillement. Il
aval, dans le crime, renversé une lampe qui
S éteignit. Un' instant après, il revint. Mme
Ducret entendant du bruit demeura étendue,
faisant la morte. Lacombe écouta ç il crût
qu’il les avait tués tous les deux et il partit.
Telle fut cette nuit horrible que Mme Ducret
ne peut évoquer sans un tremblement ner
veux au souvenir des heures d’épouvante et
d’angoisse.
La police a arrêté à Vaugirard le serrurier
Matocg, inculpé d’avoir abrité et caché La
combe ; mais l’assassin n’est pas retrouvé.
Police des chemins de fer
Paris, te 6 décembre. — Les commissaires
de surveillance administrative des chemins
de fer suivante sont élevés à la 4e classe :
MM. Rotron, à Sidi-Bel-Abbès ; Imbert, à Sé-
tif ; Michel Durand, à Sfax.
AU CONSEIL D’ETAT
EIS ŒDNenens,
Le Congrès des agents sédentaires des
Douanes
Paris, le 6 idécemibire. — Les agents Séden
taires des domanes tieninent à Paris leu con-
grès annuell. Ils ses' sont occupés dans la séan-
ce de ce matin du statut des fonctionmaires.
M. Lanquetin, délégué de la Fédération Na-
Atonale des Fonctionnaires a demandé' que
Tonrejiette tout projet de statut. M. Veyran,
anchiviste, a exprimé également l'avis qu'il
faut s’en tenir au statu quo.
Le congrès a adopté à l'unanimité un ordre'
du jour par lequel il décide de repousser-tout
projet de statut et approuve en conséquence
'Le mandat déjà donné par le conseil d’aidmi-
nistration aux délégués de la Fédération Na
tionale.
LA POLITIQUE DE L'ANGLETERRE
Une mise au
point
— Il est inexact
Londres, te 6 décembre. — „ ou ------
que le prince Henri de Prusse soit venu
avec une mission spéciale ; il est également
inexact qu’il y ait une préparation immédia
te de quelque chose de précis et de définitif
en ce qui concerne Bagdad et les colonies
portugaises ; ce qui est vrai, c’est que les
conversations sur les différents sujets ont été
reprises et se poursuivent très activement et
très amicaelment. De là à conclure à une
modification de la politique anglaise,, il y a
loin. _
Nouvelles de Corse
était
cor
s'est
Paris, le 6 décembre. — Nous avons annon
cé qüe le prix Nobel (physiologie des végé
taux) a été accordé à IM. de Noter. Voici .quel
ques détails sur le lauréat :
M. Raphaël de Noter est le fils du peintre
David de Noter qui, lui-même, eût son heure
de célébrité pour aimer et minutieusement
peindre les fleurs. M. de Noter naquit en
Belgique le I e ’ novembre 1856 ; élève de 7a
France, il se fit naturaliser français à Alger,
où, polémiste convaincu et chevaleresque, ses
attaques contre certains fonctionnaires le con
duisirent en prison et c’est dans la priso
d’Alger que M. de Noter nota ses premières
Pénible incident d’audience
■ CAMPILE, le 6 décembre. — Un incident des
plus curieux s’est produit mercredi dans, la
salle de la cour d’assises de la «Corse où l’on
jugeait une affaire de faux. Parmi les nom
breux témoins assignés, était une femme de
Castello di Rostino. Celle-ci se trouvant dans
•un état intéressant, demanda, après sa dépo-
sition, l’autorisation de partir ; mais la dé
fense s’y opposa. Obligée de rester, la bra
ve femme alla s’asseoir au banc des témoins.
Là, un quart d’heure après, devenue soudai,
nement souffrante, elle ne put retenir ses
plaintes. Aussitôt, on l’entoura, surtout les
femmes présentes ; c’étaient les douleurs de
l’enfantement. Un grand émoi se produisit
dans l’assistance. En présence de ce fait, le
Président, après avoir suspendu l’audience,
fit évacuer la salle pendant qu’il envoyait
chercher un médecin d’urgence et une voi
ture de l’assistance publique. La patiente
souffrait de plus en plus ; elle fut ainsi
transportée dans un hôtel voisin «où, sitôt
arrivée, elle mit au monde «un très joli bébé.
Blessé mortellement
Ajaccio, le 6 décembre. — A Vico, le nom
mé Jean Cano, journalier qui, dimanche der
nier, à la suite d’une discussion, avait reçu
un coup de parapluie dans l’œil gauche, vient
de succomber à sa blessure. Le meurtrier,
Arrêts rendus
Paris, le 6 décembre. — Le Conseil d’Etat,
sur la requête de’ M. Judlien, ex-adjudant d’in
fanterie; contre les nominations faites dans le
cadre des commis expéditionnaires du Gou
vernement Général de l’Algérie, décide que les
nominatioms de MM. Bedner et Lathomasie
sont annulées, en tant qu’elles ont été faites
■en violation des droits de M. Jullien. Le Con-
seil a mejeté les requêtes de MM. Colonna,
Davin et Agrelli, contre l’arrêté, par lequel
le Conseil de Préfecture du département de
Comstantine a annulé leur élection, co mm e
-membres de la commission municipale de la
commune mixte d’Ain-M’lila. Il (a rejeté éga-
lement la equiête de M. Coutaya, contre
larrêté du Conseil de Préfecture de Consta-
tme, aninllant son élection,, comme adjoint-
spécial de la, section ‘Ain-Fakroun (commune
d’Ain-MTilla).
Le Conseil d’Etat statuant sur lia reqête de
M. Tapie, inspecteur de l’enseignement pri-
maire contre ume décision du Ministre de
LAnstruction Publique qui a nerfusé de valider,
pour la retraite, les services rendus par lui
au collège Adaoui à Tunis, .vient d’annuler
cette décision.
Exploits de Bandits
Ils incendient une bergerie
.Marseille, le 6 décembre. — Malgré que la
police sillonne sans cesse notre région, les
sinistres bandits viennent de nouveau de e-
mer la terreur parmi la paisible population
de La Roquette, C'est au quartier du Rouret,
a la propriété Boulle, qu’ils viennent d'ac-
compli un. nouvel exploit. Les bandits ont
incendié la nuit diemnière un hangar servant
de bergerie et appartenant à M. Baudino Sé
bastien-, contenant environ 200 brebis. Ils ont
porté «à l’interteur de l’étable des fagots et
des broussailles qui se touvaient à côté de
la bergerie «et auxquels ils ont mis le feu.
Des gendarmes qui étaient en faction dans
ces parages sont «accourus en voyant M lueur
de d'incendie. Ils ont été assez heureux de
pouvoir taire sortir une partie du bétail qui
se trouait dans la bergerie. Les bandits ont
écrit diverses inscriptions dont l’une est ain-
Si libellée : « 'Bonne nuit. Bastiani. A demain,
la poudre va mparler ; nous ferons plg
fort. »
La Sécurité des Postiers
Une circulaire de M. Chaumet
Paris, le 6 décembre. — M. Chaumet, sous-
secrétaire des P. T. T., vient d'adresser aux
directeurs départementaux des instructions
précises destinées à assurer la sécurité du
personnel des Postes. A cet effet, des inspec-
teurs devront visiter les locaux administra
tifs des communes et, le cas échéant, exiger
des propriétaires des locaux loués le renfor
cement de tous les modes de clôture, de ma
nière à rendre impossibles les escalades et les
effractions. Un rapport spécial devra être
t ransmis d’urgence à l'administration centrale
au cas où des difficultés surviendraient du
L’Armisfice
Les détails sur l’armistice — Les exigences
' de la Turquie
Londres, le 6 décembre. — Les détails de
la conclusion de l’armistice n’ont pas encore
été divulgués. Mais les nouvelles les plus
contradictoires continuent à circuler. On man
que de renseignements exacts en ce qui con
cerne Andrinaple. Cependant, on assure de
bonne source que la ville sera ravitaillée en
vivres par. les Bulgares. Les Turcs feront im-
médiaientent la contre-partie de ce qui aura
été avancé à la garnison, c’est-à-dire qidils
donneront aux Bill gare s soit à T chataldja,
soit à la mer Ndire, une quantité de vivres
exactement équivalente à celle qui aura été
fournie à. Andrinopic.
Onda auctme précision en ce qui concerne
les conditions de la paix et les propositions
faites par la Turquie. Mais, d’après des ren
seignements, les exigence s de la Turquie sont
relativement très considérables. Elle main
tient toutes ses prétentions à la souveraineté
sur la Macédoine et suer l’Albanie.
L'opinion à Cettigne
CETTIGNE, le 6 décembre. — La population
est généralement peu confiante en la conclu
sion de l'armistice. Les milieux informés re
doutent que la conférence pour la paix à
Londres n'entraine certains froissements et
ne procure, pas au Monténégro les avantages
qu’il espérait au commencement de la guer
re. La question de l’acquisition de Scutari
joue ici un rôle capital. On craint, si le (Mon
ténégro est désavantagé, un grave revirement
d'opinion 'contre le Gouvernement.
Les Négociations pour la Paix
La Bulgarie ne peut pas renon ger
à Andrinople
Berlin, le 6 décembre. — Selon des rensei-
gnements directe et sûrs parvenus de Sofia,
la Bulgarie, en aucun cas, ne renoncera à la
possession d‘ Andrinople. Aucun général Bul
gare ne pourrait pénétrer à Sofia si l’armée
victorieuse ne rapportait pas dans la capitale
les clefs de la citadelle de la Thrace.
La Turquie va-t-elle céder aux alliés ?
Sofia, le 6 décembre. — Les gouverne
ments des Etats Balkaniques échangent en ce
moment des vues sur les instructions à don
ner aux plénipotentiaires à la conféreince de
la paix qui va se réunir à Londres. Le base
de ces négociations sera « l’uti possidetis »
c’est-à-dire que les alliés revendiqueront tous
les territoires Ottomans qui ils occupent à cet
te heure plus les places investies et assiégées;
Andrinople, Janina et Scutari. Ils sont con
vaincus d’ailleurs que ces villes tomberont
fatalement d’ici peu entre leurs mains. S’ils
ne les ont pas emportées de vive force, c’est
qu’ils ont voulu épargner à la fois leurs trou
pes et les populations de ces places ; il suf
firait aux alliés de renforcer les troupes as
siégeantes à Laide de leurs contingents deve
nus disponibles pour livrer l’assaut avec suc
cès.
Le fait que les Turcs ont renoncé à obtenir
le ravitaillement des villes assiégées est con
sidéré comme le commencement de l’abandon.
D’autre part, on fait observer que le Coran
prescrit aux musulmans de ne livrer une ville
aux infidèles qïte quand sa position est recon
nue intenable et, sans doute, le cheikh Ul Is
lam et les hodjas constatant que tel est le
cas des trois villes assiégées, finiront par en
autoriser la reddition.
Dans la presse serbe
Belgrade, le 6 décembre. — Le Shaia traite
de nouvelle intrigue la prétendue proposition
turque, dont parait faire cas Vienne et ten-
dant à établir l'autonomie de la Macédoine.
La Stampa commentant le discours de M.
de Bethmann dit qu’il ne contient pas ce
que veulent y trouver les journaux vien
nois. Il ne dit pas qu’il approuve l’attitude
de l’Autriche envers la Serbie, ni que l'Alle-
magne soutiendra les exigences de l’Autri
che, malgré les négociations d’autres puis-
sances ; il a seulement rappelé la clause des
alliances en cas où la .Russie attaquerait
l'Autriche.
L'lnfervenfion des Puissances
La situation — La conférence sera-t-elle
efficace 1
Paris, le 6 décembre. — Deux jows vien
nent de s’écouler, sans alarme, ni alerte. Mar
quons les chacun d’un caillou blanc. Nous èn
aurons d’autres. Il est probable même que la
Serbie ayant désarmé l’Autriche par son ton
-de modération, nous vivrons dans un calme
relatif jusqidà l’ourverture de la 'conférence.
Mais, dès que la diplomatie se sera assise
devant le tapis vert, peut-être n’en sera-t-il
plus ainsi. Nous verrons alors les convoitises
se montrer et les appétits tenter de s’assouvir
aux dépens de la Turquie et des Etats Balka
niques.
La boulimie de certaines puissances va,
craignàns-le, créer de nouvelles complica
tions. Ne nous dit-on pas que des espoirs se
portent déjà sur l’Asie Mineure' ?
Ils sont timides jusqzéà maintenant. Il est
possible qièils s’affermissent demain et que
cette partie de l’empire ottoman d-e'wenne un
champ d’intrigue et de rivalités européennes.
Mais, là, nous avons des positions à défendre
et M. Poincaré, dans sa déclaration d’hier,
Va nettement signifié à qui de droit.
La question des territoires conquis par les
Etais Balkaniques, qui sera abordée la pre
mière donnera lieu à de longs et orageux dé
bats. On essaiera dans une mesure honnête
d’en frustrer les occupants. Justement, dans
un article du Figaro, Gabriel Hamotaux
rappelle ce qui advint à ce traité de San-
Stefano, dont nous avons eu l’occasion de par
ler. Lorsqu’il sortit des mains des congressis
tes de Berlin, il avait été si adroitement tail
lé et ro^nè, qutil n’en restait, pour ainsi dire
En sera-t-il de même cette fois. M. IJano-
laux semble le redouter. Pourtant, fait-il, re
morquer il y a quelques semaines nous étions
en présence d’une solution relativement sim
ple : Les Territoires aux nationalités qili les
• ticulièrement sympathique à l’opinion univer
selle.
Nbus avons soutenu la même opinion que.
Jej^cien Ministre des Affaires Etrangères.-.
Mais il faut, parait-il, que la question d’O-
ne-nt. reste ouverte.
Les puissances ne doivent pas Intervenir
pour le moment
Cologne, le 6 décembre. — La Gazette de
Cofogne reçoit de Berlin un télégramme offi
cieux que voici :
— Jusqu’à présent, les puissances ne peu.
vent prendre position en face -des change-
ments produite dans la péninsule Balkani
que. La détermiation de leur attitude ne
pourra avoir lieu que lorsqu’elles sauront
quelles modifications auront été consacrées
par le traité entre la Porte et les Etats Bal-
Kaniques. Les puissances qui ont récemment
offert leur médiation en faveur de la paix
se sont attiré de la part des Etats Balkani-
ques un refus, il est vrai, très poli et très
modéré ; «mais, si elles voulaient s’immiscer,
maintenant dans les pourparlers, il est pro
bable qu’on les remercierait. Il est donc dans
, intéret du développement pacifique des cho-
ses d attendre que la paix ait été signée entre
la Turquie et les Confédérés.
La situation d’après les milieux diplomati.
ques allemands
Paris, le 6 décembre. — On mande de Ber
lin à-la Liberté :
— On estime dans les milieux diplomati.
ques allemands, que la situation internatio-
naleeSt marquée par une tendance à l'amé-
Hioration particulièrement en ce qui concer
ne la, question du port serbe sur l’Adriatique.
Le point de vue russe et le point de vue au
trichien ne seraient pas, dit-on, aussi éloi.
gnés qu’on çroit.
Le but de la conférence de Londre
Berlin, le 6 décembre'. — Dans les milieux
politiques, on considère comme certaine la
réunion d’une Conférence des Ambassadeurs
à Londres. Elle aura pour tâche de prépa
rer des formules auxquelles toutes les puis,
sances puissent souscrire.
Les négociations de Londres
CONSTANTINOPLE, le 6 décembre. — Le choix
de Londres, pour les négociations est consi-
déré comme une.tendance du Gouvernement
à se rapprocher, une fois de plus de l’entente
anglo-française'. En revanche, le choix d’Os
man; Nizami Pacha, comme délégué, surprend
car il est en contradiction "flagrante avec
cette tendance.
Par suite de l’armistice, le généralissime
OSt rentre à Constantinople avec son état-
major.
L’optimisme à Londres
Londres, le 6 décembre. — On se montre,
dans les milieux politiques, nettement opti.
miste ( 3 -- --11- -- - ■ * *
quand au double résultat de la confé-
des belligérante pour les négociations
de. la paix et de la réunion probablement si
multanée des ambassadeurs des grandes puis
sances.
rence
observations et écrivit les premiers teuillenk Jean Paul ozzo di Borgo, a été arreté. - --— ---=
de ce guj devait être son œuyre. GASPARD GALY, lait de l'exécution de ces instruotkone.
occupent.
Ce principe, le plus naturel de tous, pou
vait être appliqué avec le moindre risque de
complications, fi avait l’waniagg d'être ar-
« La Russie ne reculera cas devant la guerre»
déclare le Ministre de la Guerre de
Russie
Paris, le 6 décembre. — On mande de Sofia
au Temps : .
— On s’est beaucoup intéressé, dans les mi-
lieux diplomatiques, à l’audience que l’empe
reur de^ Russie a accordée, il y a quelques,
jours, à l’ambassadeur d’Autriche. Les jour
naux autrichiens ont présenté cette entrevue
comme uni gage certain que le souverain de
Riassie ne voulait à aucun prix des difficultés
avec Vienne. J’apprends d’une très haute,
source que l’audience de Vambassadeur d’Au
triche a été demandée un mois avant d’être
accordée. La même source me rapporte ce fait
dont on garantit l’authenticité :
En sortant du cabinet impérial, l’arnbas s co
deur d’Autriche rencontra, dans un salon du
palais de Tsarskoié Sélo qu’il traversait, le
Ministre de la Guerre. ,
—Eh ! bien, mon général, c’est la paix ?
dit le diplomate autrichien au général Sou-
khomtinoff. Celui-ci répondit en allemands :
— Oui, mon cher ambassadeur, la France,
l’Angleterre et la Russie veulent sincèrement
la paix, mais si besoin est, la Russie ne recu
lera pas devant la guerre !
Je dois ajouter que la paraphrase des dé
clarations récentes de M. Poincaré produit
ici une très forte impression.
Le port serbe sur l'Adriatique
n’est pas une menace pour I'Italle
Rome, le 6 décembre. — A la suite de la-
séance d’hier, l’officieuse Tribuna avait cri-
tiqué les précédents discours de MM. Sonni-
no et Bissolati et écrit qu’un débouché terri-
torial serbe par l’Albanie serait contraire aux
intérêts italiens, parce que la Serbie pourrait
un jour faire transformer le port qu'elle
revendique en base militaire navale, en dépit
même de la garantie quelconque inscrite
dans le traité.
Le correspondant du Tempe a vu un ami
de Ai Sonnino, qui lui a dit, au sujet de cette
objection de la Tribuna :
— Cet argument sut la possibilité de trans
former le port Serbe en base militaire, que
soulèvent également les journaux autrichiens
est absolument .sans valeur, si l’on excepte
Vallona, que ni l’Autriche, ni l’Italie, ne doi
vent laisser prendre par aucune puissance.
Mais, en dehors de Vallona, il n’existe sur
la côte albanaise absolument aucun port qui
puisse devenir une base militaire. Saint-Jean-
Di-Medua, Alessio et Durazzo même ne peu-
vent être que des ports commerciaux, com
me le démontrait naguère l’amiral Bettolo:
Or, l’Italie ne court aucun danger de voir
des ports commerciaux sur l’autre rive de
l’Adriatique. Elle v est économiquement in<
téressée au contraire. L’Autriche est moins
intéressée à de pareils débouchés commère
ciaux et surtout elle craint d’être séparée
plus (profondément de l’Albanie et elle cher-
che à persuader l’Italie que ses intérêts sond
les memes, ce qui est visiblement faux et
ce que M. Sonnino a clairement affirme
mardi.
•Mais, l’opinion publique est désormais
éclairée.
Une démarche de l’Italie et de l’Autriche
Rome, le 6 décembre. — On mande d’Athes
nés que le Ministre d’Italie a déclaré au Gom
ernement hellénique que l’Italie ne peut
consentir à la possession par la Grèce de
Vallona et de l’île de Sassena. Le Ministre
d’Autriche-Hongrie è fait une démarche and-
logue.
La Serbie ne veut pas la guerre aec
l’Autriche
BELGRADB, le 6 décembre. — La fin de lit
guerre est accueilie, ici, avec une certaine
indifférence. IL’anmistice ne change sien G
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.89%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.89%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t51161144w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t51161144w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t51161144w/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t51161144w/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t51161144w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t51161144w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t51161144w/f1.image × Aide