Titre : L'Ordre
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829724j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 juillet 1937 31 juillet 1937
Description : 1937/07/31 (A9,N2770). 1937/07/31 (A9,N2770).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5114721r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-1857
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/11/2021
Les producteurs
de blé trouvent
qu’il est trop ras,
Monnet.
40 cent. _ . _ _ - 40 cent.
L'ORDRE
9’ ANNÉE. - N° 2.770
SAMEDI 31 JUILLET 1937
LA JOURNEE
Directeur* politique .• Emile BURÉ
Rédaction et Administration : 31, rue Tronchet, PARIS (vm®)
Directeur-Administrateur : Jacques EBSTEIN
Tél. ANJou 86-40 (4 lignes). Après 22 h. GUTenberg 54-55
AUTOUR DE LA POLITIQUE
Le rassemblement
populaire pour
Jaurès et Guesde
Allemands et Italiens
tentent au Comité deLondres
une manœuvre qu’il serait
possible de déjouer
Une erreur d’aiguillage
a causé la catastrophe de
Villeneuve-St-Georges
Dans l’iconographie du socialisme
Les « Congrès de la paix », les « rassemblements pour la
paix » m’épouvantent. Ils ont toujours jusqu’ici annoncé la guerre. Je
lisais, hier, l'excellent livre, qu’à l’occasion de notre Exposi
tion 1937, M. Raymond Isay a consacré à ses devancières (I) et je
m’arrêtai à celle de 1867. Alors, la bourgeoisie sentait déjà sourdre
contre elle la menace du prolétariat, mais sûre de son pouvoir, elle
ne doutait pas qu’elle ne pût la prévenir. Les saint-simoniens, ces
précurseurs du socialisme moderne, s’étaient assagis, ils considé
raient désormais que le bien-être de « la classe la plus nombreuse »
serait assuré par le seul développement industriel intelligemment
et généreusement dirigé. Ce fut un des leurs, Michel Chevalier qui,
avec Frédéric Le Flay, animateur du « paternalisme » patronal, pré
sida les manifestations sociales du Champ de Mars.
« Toute guerre européenne est une guerre civile », avait dit
Napoléon 1er, Michel Chevalier répétait sa parole avec une foi nou
velle. La paix à l’extérieur comme à l’intérieur était, selon lui, dans
le libre jeu des forces économiques. Il lui paraissait impossible
qu il n’y eût pas progrès dans l’ordre moral quand il y avait pro
grès dans l’ordre matériel. L’hymne au progrès passant de la bou
che de l'économiste dans celle du poète devenait hyperbolique.
La maison Krupp avait envoyé à l’Exposition de 1867 un
canon géant, un canon de cinquante mille kilogrammes qui aurait
dû donner à réfléchir aux pacifistes du libéralisme économique. Ils
le raillèrent, il le défièrent. « Les énormes boulets d’acier du prix
de mille francs chaque que lancent les canons fabriqués en Prusse
par le gigantesque marteau de Krupp, lequel pèse cent mille livres
et coûte trois millions, sont juste aussi efficaces contre le progrès,
écrivait Victor Hugo, que les bulles de savon soufflées au bout d’un
chalumeau de paille par la bouche d’un petit enfant. » Les éditeurs
du Paris-Guide de l’Exposition avaient demandé à l’ennemi person
nel de Napoléon III, au visionnaire de Guernesey, une préface pour
leur livre. Il la leur donna, tout heureux de laisser déborder son
imagination délirante. « O France, adieu ! s’écriait-il. Tu es trop
grande pour n’être qu’une patrie. On se sépare de sa mère qui de
vient déesse. Encore un peu de temps et tu t’évanouiras dans la
transfiguration. Tu es si grande que voilà que tu ne vas plus être.
Tu ne seras plus France, tu seras Humanité, tu ne seras plus nation,
tu seras ubiquité, etc, etc... »
Lors de l’Exposition de 1867, ce fut la bourgeoisie indus
trielle qui se déclara pacifiste, lors de l’Exposition de 1900, ce de
vait être le prolétariat socialiste. Jaurès retrouva alors certains ac
cents hugoliens de la* préface au Guide de Paris que nous venons de
citer. Gare quand l’homme politique prend la lyre du poète, s’aban
donne au prophétisme dans l’oubli des réalités les plus aveuglantes.
Jaurès eut, certes, les meilleures d’entre les vertus domestiques et
il n’est point question de rabaisser son éloquence de tribun, son
éloquence superbement et savamment imagée, propre à émouvoir et
à séduire les foules comme les élites, mais force est de reconnaître
que la puissante influence qu’il exerça sur le Parlement et le gou
vernement au cours des quinze années qui précédèrent la guerre’
fut généralement malfaisante. On peut avancer même qu’il se trompa
presque toujours quand il intervint dans les débats de politique
étrangère. Il fut patriote, sans doute, mais son patriotisme était sans
clairvoyance. Les social-démocrates allemands avaient beau lui dire
eux-mêmes qu’il faisait le jeu de l’Etat-Major de Guillaume II en
prêchant la grève générale en cas de guerre, il se refusait à les en
tendre. Il ne pouvait se passer des applaudissements des foules, ce
fut son premier et effroyable vice. Sa personnalité géniale par cer
tains côtés fut le paravent que sa vanité normalienne mit constam
ment entre lui et la réalité pour masquer sa vue.
Et pourtant, Jaurès est désormais le plus adoré des dieux du
socialisme français. Sa gloire sera, ce soir, religieusement célébrée
« de la Bastille au Panthéon » et son disciple Léon Blum le fera
connaître à ceux qui ne l’ont pas connu durant le temps qu’il resta
sur cette terre. Comme son œuvre est diverse et contradictoire,
comme il a plaidé le pour et le contre avec le même éclat, je suis
sûr que notre vice-président du Conseil y trouvera tout ce qui peut
etre utile a l’illustration de sa politique actuelle. Qui, mieux que
Jaurès, aura montré que la Patrie est la condition même de la
Liberté et du Progrès humain, qui, mieux que lui, aura mis en garde
le prolétariat contre son impatience subversive ! Au vrai, ce fut
toujours avec quelque effroi que ce petit bourgeois plein de vie,
sans amitié particulière, mais rayonnant de sympathie humaine,
envisagea une Révolution débordant violemment son cadre parle
mentaire.
Guesde, que Jaurès n’aimait guère, et qui lui rendait avec
largesse la réciproque, a sa place à côté de lui dans l’iconogra
phie du socialisme. L’encens du Rassemblement populaire montera
aussi vers lui, ce soir. Sa tache aura été de défricher rudement,
■douloureusement le champ que l’autre devait ensemencer en chan
tant. « Jaurès, disait Guesde, après avoir visité avec lui une cathé
drale, aime les vierges bien rentées. » Les prêtres d’un même culte
ne se pardonnent rien. Guesde avait le tranchant de l’homme de
secte et il donna du fil à retordre au madré Jaurès. Tous les Fran
çais doivent lui savoir gré de s’être élevé contre le mot d’ordre de
celui-ci : « Plutôt l’insurrection que la guerre », et d’avoir sans
hésitation déclaré, quand commencèrent les hostilités : « On ne
discute pas lorsque la maison brûle, on fait la chaîne. » Raymond
Poincaré, dans ses Mémoires, a rendu l’hommage le plus vif et le
plus mérité à Jules Guesde, ministre d’Etat du cabinet Aristide
La séance du sous-comité de non-
intervention n’a pas eu de résultats pra
tiques en ce qui touche la réponse des
puissances au « plan » britannique,
mais elle a été parfaitement démonstra
tive des arrière-pensées de certaines
puissances.
Profitant de ce que l’U.R.S.S. avait
pris une position extrême en ce qui
concerne la reconnaissance de belligé
rance conditionnée par le retrait des
volontaires, M. de Ribbentrop s’est tout
d’abord livré à une attaque extrême
ment violente contre le gouvernement
de Moscou, l’accusant, notamment,
d’avoir provoqué la guerre civile en
Espagne. Puis, après avoir affirmé que
l’attitude des Soviets remettait en ques
tion tout le plan britannique et « créait
une situation entièrement nouvelle », le
représentant de l’Allemagne a refusé
d’entrer dans aucune discussion sur les
On peut supposer qu’ils cherchent une
rupture et la fin de la non-intervention.
Pourtant cette rupture aurait des
conséquences générales qu’ils ne sem
blent pas désirer pour l’instant. Elle
aurait déjà pour résultat d’éloigner
d’eux les Anglais, desquels ils aspirent
visiblement à se rapprocher.
Aussi serait-on sans doute plus près
de la vérité en pensant qu’ils visent à
quelque chose de moins radical : sim-
plement gagner quelque temps.
Si l’on songe que la frontière portu-
- que le contrôle
gaise reste ouverte tant
est suspendu et la côté
surveillée, chaque jour
est précieux et permet
portugaise non
qui passe ainsi
de faire entrer
les armes, les
en Espagne franquiste
munitions et les effectifs, dont Sala-
Briand de 1915 à 1917, et tant pis si cet hommage n’a pas l’heur
plaire à ceux qui, dans le parti socialiste, réclament à la fois, par
plus insensée des contradictions, et l’intervention en Espagne et
Désarmement.
de
la
le
Emile WBURE
(1) Panorama des Expositions Universelles, par Raymond Isay Gallimard,
éditeur).
LE PROJET BRITANNIQUE
de partage de la Palestine
est soumis à l’examen de
la Commission des mandats
La Commission des mandats a tenu,
hier matin, à Genève, la première séance
de sa 32" session extraordinaire consa ¬
crée à la Palestine.
Les experts ont accepté sans discussion
l’ordre du jour proposé par leur prési
dent, puis ils se sont réunis en séance
privée pour décider de la procédure
leurs travaux.
de
La commission a entendu un exposé ..
M. Ormsby-Gore, ministre des colonies de
Grande-Bretagne, représentant de la puis-
de
sance mandataire en Palestine.
réponses reçues par
Naturellement, M.
sur le même ton.
La séance ainsi
poursuivie dans une
Londres.
Maisky a répondu
commencée s’est
atmosphère plutôt
orageuse. M. Grandi, de son côté, a été
aux prises avec M. Corbin. Finalement,
on a bien été forcé de se séparer sans
rien faire. On prévoit
séance pour le 5 août.
Le jeu des Allemands
a été, en l’occurrence,
une nouvelle
et des Italiens
un peu
transparent. Ils ont saisi l’occasion
leur offrait la ligne de conduite
trop
que
des
Soviets — ligne de conduite pas très
habile, au surplus — pour empêcher
tout travail sur le plan britannique et
pour rejeter sur d’autres, en poussant
de gros cris d’indignation, la responsa
bilité de cet échec, au moins momen
tané.
manque a un besoin urgent, afin de
poursuivre ses offensives. •
Disons que "pexan les quelques
journées qui vont s’écouler d’ici la pro
chaine réunion, il est possible, avec un
peu d’adresse et de fermeté, de faire
échouer la manœuvre de ceux de
l’ « axe ».
Entre la position italo-allemande et
la position soviétique, il existe un juste
milieu. Ce juste milieu est très exac
tement représenté par la position prise
par la France. Si l’Angleterre, au lieu
de donner une impression de flotte
ment, montrait nettement sa commu
nauté de point de vue avec notre pays
et si l’U.R.S.S. avait la sagesse de se
rallier à la thèse française, l’Allemagne
et l’Italie manqueraient de bouc émis
saire, apparaîtraient comme les seules
extrémistes intransigeantes du comité et
seraient bien obligées de se laisser
charger de la responsabilité de tous
événements possibles.
S. de Givet.
On compte jusqu’ici
24 morts, 38 blessés
27 morts et 34 blessés. Tel est le bilan
actuel de la cattastrophe de chemin de
fer de Villeneuve-Saint-Georges.
Le déraillement est dû à une erreur
d’aiguillage. L’express 1017, quittait la
gare de Lyon, en direction de Saint-
Etienne, jeudi, à 23 h. 05. Il avait 15 mi
nutes de retard.
Au poste d’aiguillage n° 5, de Ville
neuve-Saint-Georges, qui se trouve à
la sortie de la ville, on attendait deux
trains : le 511, rapide de Vallorbe, et le
1017. Or, par une erreur encore inexpli
quée, le poste no 4, qui se trouve à
l’entrée de Villeneuve, annonce au poste
5, le train 511, alors que celui-ci est
parti en retard après le 1017.
3 minutes après, le dispatcher de Paris
rectifie l’erreur et annonce le train de
Saint-Etienne. Les aiguilleurs, MM. Son-
tagne et Dauvergne, voulurent alors rec
tifier leur erreur : le 1017 allait s’en
gager sur la voie du 511. Malheureuse
ment l’aiguille manœuvre pendant le
passage du train déjà engagé sur la voie.
Ce fut alors le déraillement.
La locomotive se coucha sur la voie,
le wagon-poste métallique écrasa le
fourgon de bois, le wagon de troisième,
en bois, qui suivait est pris entre le
wagon-poste et un wagon de seconde en
métal qui suivait, celui-ci monta sur le
wagon de bois et l’écrasa.
Il est inutile de décrire les scènes
d’horreur qui suivirent. Les blessés écra
sés sous deux wagons hurlaient, des
morceaux de corps déchiquetés, ensan
glantés, se mélangeaient aux débris en
chevêtrés des ferrailles.
(LIRE LA SUITE EN 3 e PAGE, 5 e COLONNE)
O N souhaite sincèrement
que l’enquête tradi
tionnellement ouverte au
ministère . des Travaux pu
blics après toute catastro
phe ait, cette fois, quelque
intérêt pratique. On reste
M. Queuille
effaré que des wagons en bois continuent à être lancés sur les
grandes lignes, lignes de grande vitesse, lignes de grand trafic. Que
ne les réserve-t-on aux petits chemins de fer d’intérêt local où les
risques sont sensiblement réduits !
On n’est pas moins effaré qu’un service d’aiguillage ait pu être
alerté si tard du changement apporté dans la succession des trains
dont il avait à assurer la route. Quelque retard de plus ou de moins
— et l’on a trente morts, des dizaines de blessés, des souffrances
sans nom. La diligence, ici, n’est plus une qualité mais un devoir.
Mais, sans doute, serions-nous sages d’attendre les conclusions de
l’enquête officielle.
Tout ce que nous voulions dire aujourd’hui, c’est qu’il ne faut
pas, il ne faut plus que ces conclusions restent platoniques-, aillent
seulement grossir un dossier, aient pour but unique d’apaiser l’émoi
de l’opinion publique, des parlementaires, de la presse.
À la tête des armées chinoises Tchang Kaï Chek
s’apprête à marcher sur Pékin
(LIRE nos INFORMATIONS EN 3 e PAGE)
M. Eden est interpellé aux Communes
(LIRE nos informations en 3 e PAGE)
Le redressement financier
et les nouveaux décrets
de M. Georges Bonnet
(LIRE NOS INFORMATIONS EN 2 e PAGE).
Sur la Seine
les mariniers artisans
ont repris le travail hier
(lire nos informations en 2 e page).
Faut-il retarder les élections cantonales ?
Il est certain qu’une consultation électorale est follement dangereuse au moment où l’on demande au pays de lourds sacrifices. La leçon de 1936 n est pas si
ancienne ! Je me souviens être allé sans succès, quatre mois avant les élections générales (25 janvier), supplier M. Pierre Laval de proroger la Chambre car il me sem
blait terriblement imprudent de consulter les électeurs sur les joies de la déflation. Je ne pus, hélas ! le convaincre, et on sait ce qu il advint... Certes, la situation dif
fère, cette fois, en ceci que les mesures impopulaires sont prises par un ministère Chautemps-Blum. Mais la droite est-elle en mesure de profiter des fautes commises a
gauche et du mécontentement général ? Je n’en suis pas certain. Jamais elle n’a été aussi divisée. Les vieux partis boudent les jeunes. Les chefs ne s entendent pas. Il
n’y a de programme commun ni sur la politique sociale ni surtout sur la politique étrangère. Dans ces conditions, ce sont les communistes qui ont le plus de chances de
marquer dès progrès. Déjà, leurs batteries sont en position. En bien des points, leur campagne est commencée. Leur propagande empoisonnée va déferler sur le pays
malade et troublé. Et s’ils remportent le moindre succès, l’agitation sociale en subira les répercussions immédiates.
H. DE KERILLIS (L'Epoque).
Un Conseil de trois heures
Economies
Le prix du blé
Transports
L’accident de Villeneuve-Saint-Georges
Les ministres se sont réunis hier ma
tin, dè 10 heures à 13 h. 25, en conseil
à l’Elysée, sous la présidence de M. Al-,
bert Lebrun.
L’accident
de Villeneuve=Saint-Georges
Evoquant l’accident de chemin de fer
survenu à Villeneuve-Saint-Georges, le
conseil a adressé aux victimes et à leurs
familles l’hommage ému qu’étaient allés
leur offrir, dans la nuit, le président du
Conseil, le ministre de l’Intérieur et le
ministre des Travaux publics.
Economies et grands travaux
M. Georges Bonnet a fait approuver par
le conseil deux décrets-lois : l’un fixant le
programme relatif aux grands travaux ci-
le quintal départ quai port algérien le
prix du blé dur d’un poids spécifique
compris entre 80 kilos et 80 kilos 999.
Le conseil des ministres a fixé en ou
tre le montant des majorations mensuel
les pour prime d’entretien et le barême
des bonifications et réfactions à appliquer
au prix de 169 francs fixé pour le mois
de juillet. . .
Le général Georges
est maintenu
au Conseil supérieur de la Guerre
Sur la proposition de M. Daladier, le
conseil a décidé le maintien, pendant une
année, du général Georges, atteint par la
vils, l’autre limitant le montant de
penses à payer par la trésorerie de
tôt ypour l’année 1938.
Le conseil a également approuvé
ensemble de décrets-lois relatifs à la
dé-
l’E-
un
rè-
limite d’âge, en qualité, de membre
Conseil supérieur de la guerre.
M. Charléty est élevé
à la dignité de Grand-Croix
du
LA GESTAPO A PROCEDE
à l’arrestation d’un grand
nombre de militants
socialistes et syndicalistes
UNE FAUTE LOURDE :
l ’ application
des 40 heures
en Algérie
LeJournal Officiel a publié hier une
série de nouveaux décrets qui rendent
la semaine de 40 heures applicable dans
diverses professions en Algérie. Ils con
cernent : .
Les commerces de gros et demi-gros;
Le commerce de détail des denrées ali
mentaires;
Les fabriques et distilleries d’alcools et
liqueurs, les brasseries, malteries, fabri
ques d’eaux et boissons gazeuses et de
glace
Les
Le
artificielle;
fabriques d’alcools d’industrie;
transport et la distribution d’éner-
M. Yourenev à Berchstesgaden
Les “relations normales” entre le Reich
et la Russie ? Simple souhait platonique '
par Robert DREUX
On sait que le nouvel ambassadeur
de l’U.R.S.S. en Allemagne, M. You-
renev, qui était précédemment à Tokio,
a présenté ses lettres de créance au
a présenté ses
Führer dans sa
propriété de Berchtes-
forme des impositions départementales et
communales et aux services industriels
des départements et des communes.
Le gouvernement examinera, au cours
d’un prochain conseil des ministres, un
ensemble de mesures d’ordre économique.
La coordination des transports
M. Queuille a fait un exposé général
de la question de la coordination des
transports et de la réorganisation des
chemins de fer.
Aux termes de cet exposé, le conseil
a adopté en premier lieu le principe d’un
ensemble de dispositions relatives à la
coordination des transports ferroviaires
et routiers.
Les mesures arrêtées ont pour carac
tère essentiel d’associer étroitement les
assemblées départementales à la mise en
œuvre et au succès de la coordination des
transports de voyageurs..
Pour les transports de marchandises,
elles laissent une grande liberté aux pe
tits transporteurs ruraux et favorisent,
entre les transporteurs à grande distance,
la création de groupements professionnels
Sur la proposition de M. Zay, le con
seil a décidé d’élever à la dignité de
grand’croix de la Légion d’Honneur, M.
Charléty, recteur de l’Uuniversité de Pa
ris, et de conférer la plaque de grand-
officier à MM. Emile Mâle, ancien direc
teur de l’Ecole française à Rome, et Vial,
ancien directeur de
daire au ministère
nale.
M. Yvon Delbos
l'enseignement secon
de l’Education natio-
a mis le Conseil au
gie électrique;
Les fabriques et raffineries de sucre dis
tilleries saisonnires d’alcools, fabriques
de produits mélassés, cidreries;
Les industries du gaz;
L’industrie de la faïence et de la por
celaine;
Les magasins et. salons de coiffure.
Ainsi la semaine de quarante heures va
être dans quelques jours appliquée a
presque toutes les branches de l’indus
trie et du commerce de l’Algérie. Nos
départements de l’Afrique du Nord n au
ront suivi la Métropole qu’avec quelques
mois de retard.
(LIRE LA SUITE EN 2e PAGE)
gaden.
Il y a lieu de noter d’abord que c’est
la première fois qu’un diplomate étran
ger a été appelé dans cette résidence,
où d’ordinaire le chancelier Hitler ne
reçoit que ses intimes collaborateurs, et
il est curieux que la première excep
tion ait été faite en faveur du repré
sentant du pays que les nationaux-so
cialistes considèrent comme l’ennemi
juré du Troisième Reich. Il importe de
relever d’autre part que dans les allo
cutions officielles échangées à cette oc
casion il a été question de rétablir « des
relations normales » entre l’Allemagne
et l’U.R.S.S.
La petite cérémonie de Berchtesgaden
a fait l’objet de commentaires dans les
Izvestia. Ce journal commence par dire
que, dans de telles circonstances, les
allocutions ont toujours un caractère
banal. Toutefois, si l’on songe à l’atti
tude • bien connue du chancelier du
Reich, « il convient de remarquer avec
satisfaction qu’il a reconnu cette vérité
si simple que le maintien de relations
normales entre l’U.R.S.S. et l’Allemagne
répond aux intérêts des deux pays »,
Mais, ajoutent les « Izvestia », le carac
tère anormal de ces relations consiste pré
cisément en ceci que la déclaration ba
nale du chef de l’Etat allemand est par
elle-même un événement qui mérite d’être
souligné.
Ceci dit, le journal de Moscou cons
tate que les relations germano-soviéti
ques ne sont normales que par leur
forme :
il est
naissent
discours
d’armes,
douteux que tous ceux qui con
tes attaques antisoviétiques des
d’Hitler et de ses ' compagnons
en particulier de Gœbbels, puis-
susceptibles de faciliter
tarifs .'homologués.
En ce qui concerne
des chemins de fer, le
l’application des
la réorganisation
conseil a chargé
Selon le correspondant à Berlin de
l’Information, la Gestapo a procédé ces
jours derniers à un grand nombre d’ar
restations dans les milieux d’anciens mi
litants social-démocrates e t syndicalis
tes. Entre autres, l’ex-président de l’an-
cien syndical des cheminots d’Allema
gne, M. Scharfschwert, ainsi que l’an-
cien membre du comité directeur de la
Confédération générale allemande du
travail, M. Schlimme, ont été arrêtés
pour avoir tenu des réunions secrètes et
avoir distribué des tracts antigouverne
mentaux.
M. Queuille de poursuivre, en accord
avec la commission interministérielle ins
tituée le 8 juillet, les études entreprises
et les pourparlers engagés en vue de la
constitution, avant le 31 août, d’une so
ciété nationale des chemins de fer.
Police d’Etat en Algérie
M. Marx Dormoy a fait approuver des
décrets-lois instituant la police d’Etat à
Mostaganem et à Sidi-Bel-Abès et por
tant prélèvement, au profit du fonds
commun des douars d’Algérie d’un con
tingent annuel, de 10 % sur les revenus
spéciaux des douars.
Le prix
Le conseil central
n’ayant pas réuni les
du blé
de l’Office du blé
conditions du quo-
rum prévues par la loi du 15 août 1936,
M. Georges Monnet a exposé au conseil
des ministres les éléments relatifs à la
fixation du blé dur algérien, compte te
nu de la récolte, du prix moyen des ré-
coites dans les années 1911, 1912, 1913
des coefficients de majorations moyens
salaires; des produits des charges et
l'indice pondéré du prix de
Le conseil des ministres a J
et
de
de
courant de la situation extérieure.
LES VRAIS SYNDICALISTES S’ÉMEUVENT
k
> la vie..
fixé à 169 fr. |
La C.G.T. s’aperçoit enfin qu'elle est noyautée par le communisme.
sent considérer comme normales les re
lations entre les deux pays. Ne saurait non
plus reconnaître comme normales ces re
lations celui qui sait quels propos belli
queux antisoviétiques sont tenus par le
chancelier du Reich devant les étrangers
qui lui rendent visites.
Les Izvestia poursuivent :
Dans son allocution, Hitler a même
abordé la question de la non-intervention.
Il a déclaré que des relations normales
entre l’U. R. S. S. et l’Allemagne peu
vent contribuer aux exigences de la non-
intervention. Nous sommes prêts à enre
gistrer avec satisfaction cette déclaration
du chancelier allemand. Nous voudrions
seulement savoir si les organismes qui dé
pendent du gouvernement du Reich en
tireront les conséquences nécessaires.
Dans ce cas, il faudrait s’attendre à ce
que le service d’espionnage allemand ces
sât ses intrigues en U. R. S. S., à ce que
le réseau d’agents allemands cessât de
faire de l’agitation et renonçât à ses tenta
tives de créer en U. R. S. S. des organi
sations fascistes, de répandre des tracts
fascistes, pour- ne rien dire des autres
formes de l’activité de ces agents fascis
tes. On voudrait croire aussi que les dé-
clarations allemandes sur la nécessité de
la non-intervention signifient que l’Alle
magne est prête à rappeler ses troupes
d’Espagne, à cesser son immixtion, moins
ouverte mais tout aussi active dans le!
affaires des pays les plus divers, qu’il s‘a-
gisse de l’Autriche, de la Hongrie, de 14
Roumanie ou même des Etats-Unis
mérique.
Une telle interprétation pratique
« exigences de la non-intervention »
des
cor-
respondrait réellement aux intérêts de la
paix générale. Mais nous ne nous faisons
aucune illusion sur la possibilité de pa
reilles conséquences pratiques du dernier
discours prononcé par Hitler lors' de la
remise des lettres de créance de l’ambas
sadeur de l'U. R. S. S.
C’est pourquoi nous nous bornerons à
constater ce simple fait : prenant la pa
role tout à fait officiellement comme chef
de l’Etat, Hitler a été obligé de recon
naître que le maintien de rapports nor
maux avec l’U. R. S. E. est un facteur
de la paix générale et répond aux intérêts
des deux pays. Il sera intéressant de voir
si les actes et les discours ultérieurs de
Hitler s’avéreront ou non d’accord avec
ses dernières déclarations.
On voit que les Izvestia ne disent pas
ce que l'U.R.S.S. est prête à faire de
son côté pour diminuer la tension exis
tante entre les deux pays. Rien que
de blé trouvent
qu’il est trop ras,
Monnet.
40 cent. _ . _ _ - 40 cent.
L'ORDRE
9’ ANNÉE. - N° 2.770
SAMEDI 31 JUILLET 1937
LA JOURNEE
Directeur* politique .• Emile BURÉ
Rédaction et Administration : 31, rue Tronchet, PARIS (vm®)
Directeur-Administrateur : Jacques EBSTEIN
Tél. ANJou 86-40 (4 lignes). Après 22 h. GUTenberg 54-55
AUTOUR DE LA POLITIQUE
Le rassemblement
populaire pour
Jaurès et Guesde
Allemands et Italiens
tentent au Comité deLondres
une manœuvre qu’il serait
possible de déjouer
Une erreur d’aiguillage
a causé la catastrophe de
Villeneuve-St-Georges
Dans l’iconographie du socialisme
Les « Congrès de la paix », les « rassemblements pour la
paix » m’épouvantent. Ils ont toujours jusqu’ici annoncé la guerre. Je
lisais, hier, l'excellent livre, qu’à l’occasion de notre Exposi
tion 1937, M. Raymond Isay a consacré à ses devancières (I) et je
m’arrêtai à celle de 1867. Alors, la bourgeoisie sentait déjà sourdre
contre elle la menace du prolétariat, mais sûre de son pouvoir, elle
ne doutait pas qu’elle ne pût la prévenir. Les saint-simoniens, ces
précurseurs du socialisme moderne, s’étaient assagis, ils considé
raient désormais que le bien-être de « la classe la plus nombreuse »
serait assuré par le seul développement industriel intelligemment
et généreusement dirigé. Ce fut un des leurs, Michel Chevalier qui,
avec Frédéric Le Flay, animateur du « paternalisme » patronal, pré
sida les manifestations sociales du Champ de Mars.
« Toute guerre européenne est une guerre civile », avait dit
Napoléon 1er, Michel Chevalier répétait sa parole avec une foi nou
velle. La paix à l’extérieur comme à l’intérieur était, selon lui, dans
le libre jeu des forces économiques. Il lui paraissait impossible
qu il n’y eût pas progrès dans l’ordre moral quand il y avait pro
grès dans l’ordre matériel. L’hymne au progrès passant de la bou
che de l'économiste dans celle du poète devenait hyperbolique.
La maison Krupp avait envoyé à l’Exposition de 1867 un
canon géant, un canon de cinquante mille kilogrammes qui aurait
dû donner à réfléchir aux pacifistes du libéralisme économique. Ils
le raillèrent, il le défièrent. « Les énormes boulets d’acier du prix
de mille francs chaque que lancent les canons fabriqués en Prusse
par le gigantesque marteau de Krupp, lequel pèse cent mille livres
et coûte trois millions, sont juste aussi efficaces contre le progrès,
écrivait Victor Hugo, que les bulles de savon soufflées au bout d’un
chalumeau de paille par la bouche d’un petit enfant. » Les éditeurs
du Paris-Guide de l’Exposition avaient demandé à l’ennemi person
nel de Napoléon III, au visionnaire de Guernesey, une préface pour
leur livre. Il la leur donna, tout heureux de laisser déborder son
imagination délirante. « O France, adieu ! s’écriait-il. Tu es trop
grande pour n’être qu’une patrie. On se sépare de sa mère qui de
vient déesse. Encore un peu de temps et tu t’évanouiras dans la
transfiguration. Tu es si grande que voilà que tu ne vas plus être.
Tu ne seras plus France, tu seras Humanité, tu ne seras plus nation,
tu seras ubiquité, etc, etc... »
Lors de l’Exposition de 1867, ce fut la bourgeoisie indus
trielle qui se déclara pacifiste, lors de l’Exposition de 1900, ce de
vait être le prolétariat socialiste. Jaurès retrouva alors certains ac
cents hugoliens de la* préface au Guide de Paris que nous venons de
citer. Gare quand l’homme politique prend la lyre du poète, s’aban
donne au prophétisme dans l’oubli des réalités les plus aveuglantes.
Jaurès eut, certes, les meilleures d’entre les vertus domestiques et
il n’est point question de rabaisser son éloquence de tribun, son
éloquence superbement et savamment imagée, propre à émouvoir et
à séduire les foules comme les élites, mais force est de reconnaître
que la puissante influence qu’il exerça sur le Parlement et le gou
vernement au cours des quinze années qui précédèrent la guerre’
fut généralement malfaisante. On peut avancer même qu’il se trompa
presque toujours quand il intervint dans les débats de politique
étrangère. Il fut patriote, sans doute, mais son patriotisme était sans
clairvoyance. Les social-démocrates allemands avaient beau lui dire
eux-mêmes qu’il faisait le jeu de l’Etat-Major de Guillaume II en
prêchant la grève générale en cas de guerre, il se refusait à les en
tendre. Il ne pouvait se passer des applaudissements des foules, ce
fut son premier et effroyable vice. Sa personnalité géniale par cer
tains côtés fut le paravent que sa vanité normalienne mit constam
ment entre lui et la réalité pour masquer sa vue.
Et pourtant, Jaurès est désormais le plus adoré des dieux du
socialisme français. Sa gloire sera, ce soir, religieusement célébrée
« de la Bastille au Panthéon » et son disciple Léon Blum le fera
connaître à ceux qui ne l’ont pas connu durant le temps qu’il resta
sur cette terre. Comme son œuvre est diverse et contradictoire,
comme il a plaidé le pour et le contre avec le même éclat, je suis
sûr que notre vice-président du Conseil y trouvera tout ce qui peut
etre utile a l’illustration de sa politique actuelle. Qui, mieux que
Jaurès, aura montré que la Patrie est la condition même de la
Liberté et du Progrès humain, qui, mieux que lui, aura mis en garde
le prolétariat contre son impatience subversive ! Au vrai, ce fut
toujours avec quelque effroi que ce petit bourgeois plein de vie,
sans amitié particulière, mais rayonnant de sympathie humaine,
envisagea une Révolution débordant violemment son cadre parle
mentaire.
Guesde, que Jaurès n’aimait guère, et qui lui rendait avec
largesse la réciproque, a sa place à côté de lui dans l’iconogra
phie du socialisme. L’encens du Rassemblement populaire montera
aussi vers lui, ce soir. Sa tache aura été de défricher rudement,
■douloureusement le champ que l’autre devait ensemencer en chan
tant. « Jaurès, disait Guesde, après avoir visité avec lui une cathé
drale, aime les vierges bien rentées. » Les prêtres d’un même culte
ne se pardonnent rien. Guesde avait le tranchant de l’homme de
secte et il donna du fil à retordre au madré Jaurès. Tous les Fran
çais doivent lui savoir gré de s’être élevé contre le mot d’ordre de
celui-ci : « Plutôt l’insurrection que la guerre », et d’avoir sans
hésitation déclaré, quand commencèrent les hostilités : « On ne
discute pas lorsque la maison brûle, on fait la chaîne. » Raymond
Poincaré, dans ses Mémoires, a rendu l’hommage le plus vif et le
plus mérité à Jules Guesde, ministre d’Etat du cabinet Aristide
La séance du sous-comité de non-
intervention n’a pas eu de résultats pra
tiques en ce qui touche la réponse des
puissances au « plan » britannique,
mais elle a été parfaitement démonstra
tive des arrière-pensées de certaines
puissances.
Profitant de ce que l’U.R.S.S. avait
pris une position extrême en ce qui
concerne la reconnaissance de belligé
rance conditionnée par le retrait des
volontaires, M. de Ribbentrop s’est tout
d’abord livré à une attaque extrême
ment violente contre le gouvernement
de Moscou, l’accusant, notamment,
d’avoir provoqué la guerre civile en
Espagne. Puis, après avoir affirmé que
l’attitude des Soviets remettait en ques
tion tout le plan britannique et « créait
une situation entièrement nouvelle », le
représentant de l’Allemagne a refusé
d’entrer dans aucune discussion sur les
On peut supposer qu’ils cherchent une
rupture et la fin de la non-intervention.
Pourtant cette rupture aurait des
conséquences générales qu’ils ne sem
blent pas désirer pour l’instant. Elle
aurait déjà pour résultat d’éloigner
d’eux les Anglais, desquels ils aspirent
visiblement à se rapprocher.
Aussi serait-on sans doute plus près
de la vérité en pensant qu’ils visent à
quelque chose de moins radical : sim-
plement gagner quelque temps.
Si l’on songe que la frontière portu-
- que le contrôle
gaise reste ouverte tant
est suspendu et la côté
surveillée, chaque jour
est précieux et permet
portugaise non
qui passe ainsi
de faire entrer
les armes, les
en Espagne franquiste
munitions et les effectifs, dont Sala-
Briand de 1915 à 1917, et tant pis si cet hommage n’a pas l’heur
plaire à ceux qui, dans le parti socialiste, réclament à la fois, par
plus insensée des contradictions, et l’intervention en Espagne et
Désarmement.
de
la
le
Emile WBURE
(1) Panorama des Expositions Universelles, par Raymond Isay Gallimard,
éditeur).
LE PROJET BRITANNIQUE
de partage de la Palestine
est soumis à l’examen de
la Commission des mandats
La Commission des mandats a tenu,
hier matin, à Genève, la première séance
de sa 32" session extraordinaire consa ¬
crée à la Palestine.
Les experts ont accepté sans discussion
l’ordre du jour proposé par leur prési
dent, puis ils se sont réunis en séance
privée pour décider de la procédure
leurs travaux.
de
La commission a entendu un exposé ..
M. Ormsby-Gore, ministre des colonies de
Grande-Bretagne, représentant de la puis-
de
sance mandataire en Palestine.
réponses reçues par
Naturellement, M.
sur le même ton.
La séance ainsi
poursuivie dans une
Londres.
Maisky a répondu
commencée s’est
atmosphère plutôt
orageuse. M. Grandi, de son côté, a été
aux prises avec M. Corbin. Finalement,
on a bien été forcé de se séparer sans
rien faire. On prévoit
séance pour le 5 août.
Le jeu des Allemands
a été, en l’occurrence,
une nouvelle
et des Italiens
un peu
transparent. Ils ont saisi l’occasion
leur offrait la ligne de conduite
trop
que
des
Soviets — ligne de conduite pas très
habile, au surplus — pour empêcher
tout travail sur le plan britannique et
pour rejeter sur d’autres, en poussant
de gros cris d’indignation, la responsa
bilité de cet échec, au moins momen
tané.
manque a un besoin urgent, afin de
poursuivre ses offensives. •
Disons que "pexan les quelques
journées qui vont s’écouler d’ici la pro
chaine réunion, il est possible, avec un
peu d’adresse et de fermeté, de faire
échouer la manœuvre de ceux de
l’ « axe ».
Entre la position italo-allemande et
la position soviétique, il existe un juste
milieu. Ce juste milieu est très exac
tement représenté par la position prise
par la France. Si l’Angleterre, au lieu
de donner une impression de flotte
ment, montrait nettement sa commu
nauté de point de vue avec notre pays
et si l’U.R.S.S. avait la sagesse de se
rallier à la thèse française, l’Allemagne
et l’Italie manqueraient de bouc émis
saire, apparaîtraient comme les seules
extrémistes intransigeantes du comité et
seraient bien obligées de se laisser
charger de la responsabilité de tous
événements possibles.
S. de Givet.
On compte jusqu’ici
24 morts, 38 blessés
27 morts et 34 blessés. Tel est le bilan
actuel de la cattastrophe de chemin de
fer de Villeneuve-Saint-Georges.
Le déraillement est dû à une erreur
d’aiguillage. L’express 1017, quittait la
gare de Lyon, en direction de Saint-
Etienne, jeudi, à 23 h. 05. Il avait 15 mi
nutes de retard.
Au poste d’aiguillage n° 5, de Ville
neuve-Saint-Georges, qui se trouve à
la sortie de la ville, on attendait deux
trains : le 511, rapide de Vallorbe, et le
1017. Or, par une erreur encore inexpli
quée, le poste no 4, qui se trouve à
l’entrée de Villeneuve, annonce au poste
5, le train 511, alors que celui-ci est
parti en retard après le 1017.
3 minutes après, le dispatcher de Paris
rectifie l’erreur et annonce le train de
Saint-Etienne. Les aiguilleurs, MM. Son-
tagne et Dauvergne, voulurent alors rec
tifier leur erreur : le 1017 allait s’en
gager sur la voie du 511. Malheureuse
ment l’aiguille manœuvre pendant le
passage du train déjà engagé sur la voie.
Ce fut alors le déraillement.
La locomotive se coucha sur la voie,
le wagon-poste métallique écrasa le
fourgon de bois, le wagon de troisième,
en bois, qui suivait est pris entre le
wagon-poste et un wagon de seconde en
métal qui suivait, celui-ci monta sur le
wagon de bois et l’écrasa.
Il est inutile de décrire les scènes
d’horreur qui suivirent. Les blessés écra
sés sous deux wagons hurlaient, des
morceaux de corps déchiquetés, ensan
glantés, se mélangeaient aux débris en
chevêtrés des ferrailles.
(LIRE LA SUITE EN 3 e PAGE, 5 e COLONNE)
O N souhaite sincèrement
que l’enquête tradi
tionnellement ouverte au
ministère . des Travaux pu
blics après toute catastro
phe ait, cette fois, quelque
intérêt pratique. On reste
M. Queuille
effaré que des wagons en bois continuent à être lancés sur les
grandes lignes, lignes de grande vitesse, lignes de grand trafic. Que
ne les réserve-t-on aux petits chemins de fer d’intérêt local où les
risques sont sensiblement réduits !
On n’est pas moins effaré qu’un service d’aiguillage ait pu être
alerté si tard du changement apporté dans la succession des trains
dont il avait à assurer la route. Quelque retard de plus ou de moins
— et l’on a trente morts, des dizaines de blessés, des souffrances
sans nom. La diligence, ici, n’est plus une qualité mais un devoir.
Mais, sans doute, serions-nous sages d’attendre les conclusions de
l’enquête officielle.
Tout ce que nous voulions dire aujourd’hui, c’est qu’il ne faut
pas, il ne faut plus que ces conclusions restent platoniques-, aillent
seulement grossir un dossier, aient pour but unique d’apaiser l’émoi
de l’opinion publique, des parlementaires, de la presse.
À la tête des armées chinoises Tchang Kaï Chek
s’apprête à marcher sur Pékin
(LIRE nos INFORMATIONS EN 3 e PAGE)
M. Eden est interpellé aux Communes
(LIRE nos informations en 3 e PAGE)
Le redressement financier
et les nouveaux décrets
de M. Georges Bonnet
(LIRE NOS INFORMATIONS EN 2 e PAGE).
Sur la Seine
les mariniers artisans
ont repris le travail hier
(lire nos informations en 2 e page).
Faut-il retarder les élections cantonales ?
Il est certain qu’une consultation électorale est follement dangereuse au moment où l’on demande au pays de lourds sacrifices. La leçon de 1936 n est pas si
ancienne ! Je me souviens être allé sans succès, quatre mois avant les élections générales (25 janvier), supplier M. Pierre Laval de proroger la Chambre car il me sem
blait terriblement imprudent de consulter les électeurs sur les joies de la déflation. Je ne pus, hélas ! le convaincre, et on sait ce qu il advint... Certes, la situation dif
fère, cette fois, en ceci que les mesures impopulaires sont prises par un ministère Chautemps-Blum. Mais la droite est-elle en mesure de profiter des fautes commises a
gauche et du mécontentement général ? Je n’en suis pas certain. Jamais elle n’a été aussi divisée. Les vieux partis boudent les jeunes. Les chefs ne s entendent pas. Il
n’y a de programme commun ni sur la politique sociale ni surtout sur la politique étrangère. Dans ces conditions, ce sont les communistes qui ont le plus de chances de
marquer dès progrès. Déjà, leurs batteries sont en position. En bien des points, leur campagne est commencée. Leur propagande empoisonnée va déferler sur le pays
malade et troublé. Et s’ils remportent le moindre succès, l’agitation sociale en subira les répercussions immédiates.
H. DE KERILLIS (L'Epoque).
Un Conseil de trois heures
Economies
Le prix du blé
Transports
L’accident de Villeneuve-Saint-Georges
Les ministres se sont réunis hier ma
tin, dè 10 heures à 13 h. 25, en conseil
à l’Elysée, sous la présidence de M. Al-,
bert Lebrun.
L’accident
de Villeneuve=Saint-Georges
Evoquant l’accident de chemin de fer
survenu à Villeneuve-Saint-Georges, le
conseil a adressé aux victimes et à leurs
familles l’hommage ému qu’étaient allés
leur offrir, dans la nuit, le président du
Conseil, le ministre de l’Intérieur et le
ministre des Travaux publics.
Economies et grands travaux
M. Georges Bonnet a fait approuver par
le conseil deux décrets-lois : l’un fixant le
programme relatif aux grands travaux ci-
le quintal départ quai port algérien le
prix du blé dur d’un poids spécifique
compris entre 80 kilos et 80 kilos 999.
Le conseil des ministres a fixé en ou
tre le montant des majorations mensuel
les pour prime d’entretien et le barême
des bonifications et réfactions à appliquer
au prix de 169 francs fixé pour le mois
de juillet. . .
Le général Georges
est maintenu
au Conseil supérieur de la Guerre
Sur la proposition de M. Daladier, le
conseil a décidé le maintien, pendant une
année, du général Georges, atteint par la
vils, l’autre limitant le montant de
penses à payer par la trésorerie de
tôt ypour l’année 1938.
Le conseil a également approuvé
ensemble de décrets-lois relatifs à la
dé-
l’E-
un
rè-
limite d’âge, en qualité, de membre
Conseil supérieur de la guerre.
M. Charléty est élevé
à la dignité de Grand-Croix
du
LA GESTAPO A PROCEDE
à l’arrestation d’un grand
nombre de militants
socialistes et syndicalistes
UNE FAUTE LOURDE :
l ’ application
des 40 heures
en Algérie
LeJournal Officiel a publié hier une
série de nouveaux décrets qui rendent
la semaine de 40 heures applicable dans
diverses professions en Algérie. Ils con
cernent : .
Les commerces de gros et demi-gros;
Le commerce de détail des denrées ali
mentaires;
Les fabriques et distilleries d’alcools et
liqueurs, les brasseries, malteries, fabri
ques d’eaux et boissons gazeuses et de
glace
Les
Le
artificielle;
fabriques d’alcools d’industrie;
transport et la distribution d’éner-
M. Yourenev à Berchstesgaden
Les “relations normales” entre le Reich
et la Russie ? Simple souhait platonique '
par Robert DREUX
On sait que le nouvel ambassadeur
de l’U.R.S.S. en Allemagne, M. You-
renev, qui était précédemment à Tokio,
a présenté ses lettres de créance au
a présenté ses
Führer dans sa
propriété de Berchtes-
forme des impositions départementales et
communales et aux services industriels
des départements et des communes.
Le gouvernement examinera, au cours
d’un prochain conseil des ministres, un
ensemble de mesures d’ordre économique.
La coordination des transports
M. Queuille a fait un exposé général
de la question de la coordination des
transports et de la réorganisation des
chemins de fer.
Aux termes de cet exposé, le conseil
a adopté en premier lieu le principe d’un
ensemble de dispositions relatives à la
coordination des transports ferroviaires
et routiers.
Les mesures arrêtées ont pour carac
tère essentiel d’associer étroitement les
assemblées départementales à la mise en
œuvre et au succès de la coordination des
transports de voyageurs..
Pour les transports de marchandises,
elles laissent une grande liberté aux pe
tits transporteurs ruraux et favorisent,
entre les transporteurs à grande distance,
la création de groupements professionnels
Sur la proposition de M. Zay, le con
seil a décidé d’élever à la dignité de
grand’croix de la Légion d’Honneur, M.
Charléty, recteur de l’Uuniversité de Pa
ris, et de conférer la plaque de grand-
officier à MM. Emile Mâle, ancien direc
teur de l’Ecole française à Rome, et Vial,
ancien directeur de
daire au ministère
nale.
M. Yvon Delbos
l'enseignement secon
de l’Education natio-
a mis le Conseil au
gie électrique;
Les fabriques et raffineries de sucre dis
tilleries saisonnires d’alcools, fabriques
de produits mélassés, cidreries;
Les industries du gaz;
L’industrie de la faïence et de la por
celaine;
Les magasins et. salons de coiffure.
Ainsi la semaine de quarante heures va
être dans quelques jours appliquée a
presque toutes les branches de l’indus
trie et du commerce de l’Algérie. Nos
départements de l’Afrique du Nord n au
ront suivi la Métropole qu’avec quelques
mois de retard.
(LIRE LA SUITE EN 2e PAGE)
gaden.
Il y a lieu de noter d’abord que c’est
la première fois qu’un diplomate étran
ger a été appelé dans cette résidence,
où d’ordinaire le chancelier Hitler ne
reçoit que ses intimes collaborateurs, et
il est curieux que la première excep
tion ait été faite en faveur du repré
sentant du pays que les nationaux-so
cialistes considèrent comme l’ennemi
juré du Troisième Reich. Il importe de
relever d’autre part que dans les allo
cutions officielles échangées à cette oc
casion il a été question de rétablir « des
relations normales » entre l’Allemagne
et l’U.R.S.S.
La petite cérémonie de Berchtesgaden
a fait l’objet de commentaires dans les
Izvestia. Ce journal commence par dire
que, dans de telles circonstances, les
allocutions ont toujours un caractère
banal. Toutefois, si l’on songe à l’atti
tude • bien connue du chancelier du
Reich, « il convient de remarquer avec
satisfaction qu’il a reconnu cette vérité
si simple que le maintien de relations
normales entre l’U.R.S.S. et l’Allemagne
répond aux intérêts des deux pays »,
Mais, ajoutent les « Izvestia », le carac
tère anormal de ces relations consiste pré
cisément en ceci que la déclaration ba
nale du chef de l’Etat allemand est par
elle-même un événement qui mérite d’être
souligné.
Ceci dit, le journal de Moscou cons
tate que les relations germano-soviéti
ques ne sont normales que par leur
forme :
il est
naissent
discours
d’armes,
douteux que tous ceux qui con
tes attaques antisoviétiques des
d’Hitler et de ses ' compagnons
en particulier de Gœbbels, puis-
susceptibles de faciliter
tarifs .'homologués.
En ce qui concerne
des chemins de fer, le
l’application des
la réorganisation
conseil a chargé
Selon le correspondant à Berlin de
l’Information, la Gestapo a procédé ces
jours derniers à un grand nombre d’ar
restations dans les milieux d’anciens mi
litants social-démocrates e t syndicalis
tes. Entre autres, l’ex-président de l’an-
cien syndical des cheminots d’Allema
gne, M. Scharfschwert, ainsi que l’an-
cien membre du comité directeur de la
Confédération générale allemande du
travail, M. Schlimme, ont été arrêtés
pour avoir tenu des réunions secrètes et
avoir distribué des tracts antigouverne
mentaux.
M. Queuille de poursuivre, en accord
avec la commission interministérielle ins
tituée le 8 juillet, les études entreprises
et les pourparlers engagés en vue de la
constitution, avant le 31 août, d’une so
ciété nationale des chemins de fer.
Police d’Etat en Algérie
M. Marx Dormoy a fait approuver des
décrets-lois instituant la police d’Etat à
Mostaganem et à Sidi-Bel-Abès et por
tant prélèvement, au profit du fonds
commun des douars d’Algérie d’un con
tingent annuel, de 10 % sur les revenus
spéciaux des douars.
Le prix
Le conseil central
n’ayant pas réuni les
du blé
de l’Office du blé
conditions du quo-
rum prévues par la loi du 15 août 1936,
M. Georges Monnet a exposé au conseil
des ministres les éléments relatifs à la
fixation du blé dur algérien, compte te
nu de la récolte, du prix moyen des ré-
coites dans les années 1911, 1912, 1913
des coefficients de majorations moyens
salaires; des produits des charges et
l'indice pondéré du prix de
Le conseil des ministres a J
et
de
de
courant de la situation extérieure.
LES VRAIS SYNDICALISTES S’ÉMEUVENT
k
> la vie..
fixé à 169 fr. |
La C.G.T. s’aperçoit enfin qu'elle est noyautée par le communisme.
sent considérer comme normales les re
lations entre les deux pays. Ne saurait non
plus reconnaître comme normales ces re
lations celui qui sait quels propos belli
queux antisoviétiques sont tenus par le
chancelier du Reich devant les étrangers
qui lui rendent visites.
Les Izvestia poursuivent :
Dans son allocution, Hitler a même
abordé la question de la non-intervention.
Il a déclaré que des relations normales
entre l’U. R. S. S. et l’Allemagne peu
vent contribuer aux exigences de la non-
intervention. Nous sommes prêts à enre
gistrer avec satisfaction cette déclaration
du chancelier allemand. Nous voudrions
seulement savoir si les organismes qui dé
pendent du gouvernement du Reich en
tireront les conséquences nécessaires.
Dans ce cas, il faudrait s’attendre à ce
que le service d’espionnage allemand ces
sât ses intrigues en U. R. S. S., à ce que
le réseau d’agents allemands cessât de
faire de l’agitation et renonçât à ses tenta
tives de créer en U. R. S. S. des organi
sations fascistes, de répandre des tracts
fascistes, pour- ne rien dire des autres
formes de l’activité de ces agents fascis
tes. On voudrait croire aussi que les dé-
clarations allemandes sur la nécessité de
la non-intervention signifient que l’Alle
magne est prête à rappeler ses troupes
d’Espagne, à cesser son immixtion, moins
ouverte mais tout aussi active dans le!
affaires des pays les plus divers, qu’il s‘a-
gisse de l’Autriche, de la Hongrie, de 14
Roumanie ou même des Etats-Unis
mérique.
Une telle interprétation pratique
« exigences de la non-intervention »
des
cor-
respondrait réellement aux intérêts de la
paix générale. Mais nous ne nous faisons
aucune illusion sur la possibilité de pa
reilles conséquences pratiques du dernier
discours prononcé par Hitler lors' de la
remise des lettres de créance de l’ambas
sadeur de l'U. R. S. S.
C’est pourquoi nous nous bornerons à
constater ce simple fait : prenant la pa
role tout à fait officiellement comme chef
de l’Etat, Hitler a été obligé de recon
naître que le maintien de rapports nor
maux avec l’U. R. S. E. est un facteur
de la paix générale et répond aux intérêts
des deux pays. Il sera intéressant de voir
si les actes et les discours ultérieurs de
Hitler s’avéreront ou non d’accord avec
ses dernières déclarations.
On voit que les Izvestia ne disent pas
ce que l'U.R.S.S. est prête à faire de
son côté pour diminuer la tension exis
tante entre les deux pays. Rien que
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