Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1859-04-01
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 01 avril 1859 01 avril 1859
Description : 1859/04/01 (T14,A8,N13). 1859/04/01 (T14,A8,N13).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143600h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS. 84®
(
NOUVELLES DE LA SEMAINE.
I
On vient de reprendre le forage du puits artésien de Passy, qui
avait dû être interrompu au moment où l’on était sur le point
d’atteindre la couche aquifère des grès verts situés, selon toutes
les probabilités, à 550 mètres de profondeur. Les tubes de retenue,
sur une longueur de 46 mètres, à partir du niveau du sol, cédè
rent sous la pression du sable et se tordirent. Cet accident fut
suivi d'éboulements qui créèrent des difficultés dont on ne put
triompher parles moyens précédemment employés, et qui néces
sitèrent l’établissement d’un puits de 3 mètres de diamètre dans
toute la partie compromise. Ce puits, formé de cylindres en fonte
avec nervures, de 1 m ,50 de hauteur, reliés entre eux par des bou
lons, est aujourd’hui complètement terminé et le forage se pour
suit avec toute la célérité que comporte la profondeur à laquelle
la sonde est parvenue. Cette profondeur n’est pas moindre de
540 mètres, elle représente plus de douze fois la hauteur de la
colonne de la place Vendôme qui est de 44 mètres.
L’instrument de forage ou sonde consiste, ainsi que nous
l’avons déjà dit, en un trépan en fer forgé d’un poids de 1 800 ki
logrammes, armé de sept dents en acier fondu. Ce trépan, de
0m,25 de largeur, est assujetti à un déclic qui lui permet de se
détacher de sa tige de suspension, formée d’une série de pièces de
bois de sapin de 10m de longueur chacune sur 0m,09 de diamètre,
assemblées entre elles au moyen de douilles et de vis. Le déclic,
ou instrument à chute libre, est un chapeau en gutta-percha au
quel sont adaptées les branches d’une pince qui soutient la tige
du trépan. Lorsque l’ensemble de l’appareil descend par son pro
pre poids, le chapeau en gutta-percha, qui est mobile autour de
l’axe du déclic, est retenu par la pression de l’eau qui se trouve
dans le puits et fait ouvrir la pince qui retient le trépan. Par
contre, la pince se referme et soulève le trépan, chaque fois
qu’elle remonte avec le chapeau mobile, celui-ci étant alors sou
mis à un effort opposé. Quant au mouvement oscillatoire, il est
communiqué à l’appareil par le piston d’un cylindre moteur de
dix chevaux de force. Un vif intérêt s’attache à celte opération
qu’on peut espérer voir prochainement menée à bonne fin. (Moni
teur universel.)
— M. Perny, supérieur de la mission du Kouy-Tcheou, donne
d’intéressants détails sur le climat et les productions de cette pro-
is
Huitième année. — T. XIV, 1 er avril 1859.
(
NOUVELLES DE LA SEMAINE.
I
On vient de reprendre le forage du puits artésien de Passy, qui
avait dû être interrompu au moment où l’on était sur le point
d’atteindre la couche aquifère des grès verts situés, selon toutes
les probabilités, à 550 mètres de profondeur. Les tubes de retenue,
sur une longueur de 46 mètres, à partir du niveau du sol, cédè
rent sous la pression du sable et se tordirent. Cet accident fut
suivi d'éboulements qui créèrent des difficultés dont on ne put
triompher parles moyens précédemment employés, et qui néces
sitèrent l’établissement d’un puits de 3 mètres de diamètre dans
toute la partie compromise. Ce puits, formé de cylindres en fonte
avec nervures, de 1 m ,50 de hauteur, reliés entre eux par des bou
lons, est aujourd’hui complètement terminé et le forage se pour
suit avec toute la célérité que comporte la profondeur à laquelle
la sonde est parvenue. Cette profondeur n’est pas moindre de
540 mètres, elle représente plus de douze fois la hauteur de la
colonne de la place Vendôme qui est de 44 mètres.
L’instrument de forage ou sonde consiste, ainsi que nous
l’avons déjà dit, en un trépan en fer forgé d’un poids de 1 800 ki
logrammes, armé de sept dents en acier fondu. Ce trépan, de
0m,25 de largeur, est assujetti à un déclic qui lui permet de se
détacher de sa tige de suspension, formée d’une série de pièces de
bois de sapin de 10m de longueur chacune sur 0m,09 de diamètre,
assemblées entre elles au moyen de douilles et de vis. Le déclic,
ou instrument à chute libre, est un chapeau en gutta-percha au
quel sont adaptées les branches d’une pince qui soutient la tige
du trépan. Lorsque l’ensemble de l’appareil descend par son pro
pre poids, le chapeau en gutta-percha, qui est mobile autour de
l’axe du déclic, est retenu par la pression de l’eau qui se trouve
dans le puits et fait ouvrir la pince qui retient le trépan. Par
contre, la pince se referme et soulève le trépan, chaque fois
qu’elle remonte avec le chapeau mobile, celui-ci étant alors sou
mis à un effort opposé. Quant au mouvement oscillatoire, il est
communiqué à l’appareil par le piston d’un cylindre moteur de
dix chevaux de force. Un vif intérêt s’attache à celte opération
qu’on peut espérer voir prochainement menée à bonne fin. (Moni
teur universel.)
— M. Perny, supérieur de la mission du Kouy-Tcheou, donne
d’intéressants détails sur le climat et les productions de cette pro-
is
Huitième année. — T. XIV, 1 er avril 1859.
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