Titre : Akhbar : journal de l'Algérie
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1905-01-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32684884c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 janvier 1905 08 janvier 1905
Description : 1905/01/08 (N13357). 1905/01/08 (N13357).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51135295z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11160
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
AKHBAR
Les morts et les blessés sont nombreux. Les
hommes du Prétendant ont fail également de
nombreux prisonniers, mais ils en ont relâ hê la
plus grande partie après les avoir complètement
dépouillés.
Les troupes du Sultan sont rentrées en pleine
déroute dans Oudjda.
Le Prétendant aurait dit-on, tué de sa propre
main le fils du caïd Bou Zeggoun, qui fit massa
crer traîtreusement ses envoyés.
ÉCHOS « NOUVELLES
Etrennes pour tous
De nombreuses distributions de jouets et de
friandises ont été faites aux enfants des écoles
d’Alger grâce aux COnc urs généreux de M.
Jonnart. Les malades européens et indigènes de
nos hôpitaux n’ont pas été oublié non plus.
La distribution des jouets aux enfants indi
gènes a eu beu, le 1r janvier, à la clinique de
Mme Legey, rue Porte Neuve, par les soins de
Mmes Grandconseil, Drogue et Boissier au nom
du Gouverneur général.
Cette attention délicate a été très appréciée.
Les Grèves maritimes
Nous venons de lire la brochure que notre
excellent confrère et ami Albert Jourdan a fait
paraître sur les «Grèves maritimes par la Liberté
du Pavillon » et qui lui a valu les félicitati ms de
M. Jonnart Un tel sujet deman ternit des volumes
pour être traité en détail ; mais on ne lit pas les
volumes et on lira la brochure d’Albert Jourdan,
car elle vient à son heu e. Ce qui nous paraît le
plus intéressant dans ce travail, c’est cette
qualité de vulgarisa ion d'une question évidem
ment très complexe.
Notre confrère a su grouper avec art les diffé
rents arguments en faveur de sa thèse ré on ire
d’une façon précise aux principales objecii n.
qui ont elé présentées contre le système pré o-
ni-é par lui, et en un mot donner en un style
alerte, le canevas documenté d’un sujet dont la
. solution s’impose.
C’est à la commission des Grèves maritimes,
récemment instituée à Paris par M. Jonnar et qui
- s’est mise de suite au travail, qu’est dévolu ie
devoir de discuter à fond la thèse de notre ami,
qui aura, en tous cas, fait une œuvre d’uti ité
algérienne que nous voudrions approuvée pa-
tous.
Les Nouvelles seules sont d’un autre avis mais
.ne disent pas pourquoi.
« Maman Colibri »
La pièce d’Henry Bataille, Maman Colibri^
vient de paraître chez Fasquelle avec une autre
comédie en quatre actes Y Enchantement, du
même auteur. A la lecture, on verra que la repré
sentation de Maman Colibri à Alger près- nte
certaines difficultés.
En effet, cette pièce audacieuse paraît inspirée
d’une anecdocte vraie, encore trop récente et q i
fit quelque bruit dans la colonie d’hiver. I n’y
manque que l’accent étranger, remplacé par l’ac
cent humain.
Les recettes de « Carmen ».
Nous pariio is la sema ne dernière de la mil
lième de Carmen à l’Opéra-Comique. On a cité
à ce sujet les chiffres des recettes de cette œuvre
admirable appelée au succès après la mort de
son auteur.
La r cette moyenne des représentations à l’O é-
ra-Comique varie entre 3 et 6.000 fr. Souvent —
avec Mlle Emma Calvé, avec Mlle De na. pour ne
citer, que les interprètes très célèbres — la recette
atteignit 9.000 francs, et même la dépassa. Rare
ment, aux soirées du dimanche, elle fut inférieure
à 4.000 francs.
D.nc, Carmen a produit environ 5 millions
500.000 francs de recettes en mille représenta
tions, tien qu’à Paris.
Les héritiers de B zet n’ont pas à se plaindre.
« Le Jongleur de Notre-Dame »
On d innera ce soir, samedi, au Théâtre Muni
cipal d’Alger la première représentation en Algé
rie du Jongleur de Notre-Dame, miracle en trois
actes, musique de Massenet.
Cette représentation promet d’être fort intéres
sante avec M. Minvieile.
Une croix bien placée
Nous sommes heureux de pouvoir reproduire,
d’après le Journal officiel la mention concernant
l’instituteur algérien S guela, nommé chevalier
de la Légion d’honneur ;
« M. Mich-1 Séguela, instituteur public à Aïn-
Sefra (Algérie) ; vingt et un ans de services. Au
cours de l’inondation qui détruisit dans la journée
du 21 octobre 1904 la plus grande partie au village
d’AIn-Sefra, alors que la classe enfantine fut en
vahie subi ement par les eaux qui pénétraient à
la 10is par toutes les ouvertures, a au péril de sa
vie, assuré le sauvetage de quaran e-trois élèves.
A en outre pr< digué des soins dévoués et intelli-
gents à d’autres enfants frappés d’asphyxie et a
pu en rappeler à la vie un certain nombre. »
— Nos vives félicitations.
La sœur d’Alfred de Musset.
Mme T ardin de Musset, sœur d’Alfred de Mus
set, est morte dimanche dans l’appartement
qu’elle habitait dep is longtemps à Paris rue
Tronchet. Elle était âgé de 85 ans.
Mme Lardm de Mu-set avait vécu près de son
frère et l’avait tendrement chéri.
EUe conserva jusqu’à la fin une grande lucidité
d'esprit,
Mme Lardin de Musset était la mère du préfet
d’Indre-et-Loire. Elle laisse des papiers intéres-
sauts.
Galanterie féminine.
Les femmes de la bonne société de la ville
d’Haparanda, en Suède, viennent de décider, à
l’unanimité, de dispenser les hommes de les sa
luer en ôtant eur chapeau, tant que dureront les
gran is froids E Is se contenteront, pendant l’hi
ver, du simple salut militaire.
Cette décisi m leur a été inspirée par une sta
tistique médicale qui élablit qu’en hiver le sexe
lo i souffre trois fois plus des affections de la tête
— rhume, nèvralg e, rage de dents, coryza, grippe
— que le Sxe faible, et qui conclut que ces infir
mités sont dues en majeure partie à l’obligation
de se découvrir dans la rue.
Le colonel ben Daoud
De la Tafna qui paraît a Tlemcen ;
« Notre ami El Magharbi nous fait part de
l'indigo dion unanime soulevée à Oran par un
réceni article du Petit Journal où l’honorable co
lonel ben Daoud • si représenté comme un exem-
p e de l’inassimibilité des ind gènes.
« Le même sentiment de reprbation contre
Ci tîe attaque aussi fortuite qu’injustifiée a été par-
i< gé également ici et dais notre région où le
no de cet anien officier supérieur est tenu en
haute estime par nos populat ons, »
Le colond Ben Daoudÿmérite en effet toutes
les sympathies et ‘exemple était bien mal choisi.
Henri Lévy
Henry Lévy, un peintre de talent, qui laisse au
Luxembourg un Christ au Tombeau, vient de
mou ir à fans d’une ang ne de poitrine. Il était
âze de soixante-cinq ans.
Une longue amitié l’avait uni à Fromentin.
Comme le peintre du Cheval arabe et comme
l’écrivain d'Un hiver dans le Sahel, Henri Lévy
et ut un être délicat, de haute culture intellec-
t e le et de vive s nsibilité, peu discuteur malgré
son esprit qui était vif. Il connaissait l’Algérie et
en parlait volontiers.
Décès
Nous avons appris avec affliction la mort de
Mme Frédéric Séguy, née Marie Gros, décédée à
Miliana, le 2 janvier 1905 à l’âge de 82 ans.
Mme Séguy était la mère du sympathique doc-
teur Georges Seguy, maire de Miliana
Contre mandat-poste de cinq francs nous
expédions franco à domicile les numéros de
l’AKHBAR (1902 -1903- 1904) portant les
« nouvelles algériennes » d’Isabelle Eberhardt
et son roman TRIMARDEUR.
DUELLUM
Tutta la mia fiorita e verde etade
Passava
PETRARCA.
Ja Jeunesse passait comme une fleur qui tombe
Lentement effeuillée aux souffles caressants :
J’avais gravi le mont aux pénibles versants
Qui parti du néant redescend vers la tombe.
-Mon désir faiblissait comme un vol de colombe
Dont l’aile s’est lassée en efforts impuissants :
Alors mon adorée entendit mes accents.
Quand le cœur s’attendrit toute rigueur succombe
Et J’enviais cette heure où, dans la paix du soir,
Les amants enlacés vont rêver et s’asseoir,
En se contant le mal dont leur âme est ravie.
JUais la Mort en secret jalousant mon émoi,
Pour me disputer l’être auquel tendait ma vie,
Au milieu du chemin se dressa devant moi.
Victor BARRUCAND,
======--============================ ==
LE JARDIN DE LA MORT
Sous ce titre, la Revue de Paris publie de M.
Louis Bertrand un fragment de i vre sur les
ruines arti-tiques et les paysages aésertiques de
l Afrique du Nord.
Ce fragment débute par un voyage à travers
le H dna, de M'Sila à Bou-Saâda, oasis dans la-
quel 1 © le romancier veut voir, on ne sait trop
pourquoi, le Jardin de la Mort.
M. L. Bertrand a découvert, en Algérie, un peu
du pays et du peuole arabe. Nous voyons appa
raître dans ces pages, les premiers burnous de
son œuvre. Entin !
Pour un moment, l’auteur de Pepete a bien
voulu se départir de son étrange parti-pris. Il a
écarté les œi 1ères qui limitaient ses regards.
Cet itinéraire de M’Sila à Bou-Saâda n’est pas
cependant pour nous faire oublier celui du Sud-
Oranas et du Figuig Marocain que nous a laissé
l’irremplaçable Isabelle Eberhardt.
C’est que Louis Bertrand a ait ce voyage algé
rien en touriste. Cette position « à côté» ne peut
êtrec-mvaree à celle que s’était fade notre «Si
Mahmoud » à même le grand corps de l’Islam.
Néanmoins voici une impression suivant le
cœur de notre collaboratrice :
— Le voyageur vient d’accepter un peu d’eau des
mains de deux vieillards en loques, accroupis le
long de la route, sur les ruines d’un café maure :
« Avan de partir j’essaie de glisser quelques
sous dans la main de la vieille. El ref s , e le
recule épouvantée. Il faut qu'EI-Haoussin se
fâche et prenne sa grosse voix pour la décider à
accepter la monnaie de l’hôte. Alors le vieux bal
butie un réméré ement, il lève vers moi un
regard timide ; et voici que tout à coup je dis
tingue dans c-S pauvres yeux aux pauoiares sai
gnantes une flamme d’une douceur et d’une no
blesse singulières. C't être sordi ta a une âme.
El e l’illumine d’un tel éclat que j’en oubl e ses
haillons... Que le différence entre cette tête de
barbare et ce les de nos paysans ou des ouvriers
de nos grandes villes !
« C’est un visage purifié par la contemplation.
J’ai devant moi un homme qui chaque jour, se
pr ‘sterne trois fois et dit les cinq prières du Pro
phète en inclinant son front vers l’Orient ! Hélas I
chez nous, cette beauté toute spirituelle du re
gard n’est plus dans les yeux des simples ! »
Citons encore une amusante métaphore de
Mille et une Nuvs qui dessine Lella-Zineb, la
fameuse maraboute d’El Hamel, depuis peu dé
cédée :
— Le jeune homme n’a vu qu’une seule fois
Lella Zineb, « elle est tout© petite, un peu voûté»,
par l’âge et elle a, me dit-il, les mains fines
comme de petites cafetières d’argent. »
Les morts et les blessés sont nombreux. Les
hommes du Prétendant ont fail également de
nombreux prisonniers, mais ils en ont relâ hê la
plus grande partie après les avoir complètement
dépouillés.
Les troupes du Sultan sont rentrées en pleine
déroute dans Oudjda.
Le Prétendant aurait dit-on, tué de sa propre
main le fils du caïd Bou Zeggoun, qui fit massa
crer traîtreusement ses envoyés.
ÉCHOS « NOUVELLES
Etrennes pour tous
De nombreuses distributions de jouets et de
friandises ont été faites aux enfants des écoles
d’Alger grâce aux COnc urs généreux de M.
Jonnart. Les malades européens et indigènes de
nos hôpitaux n’ont pas été oublié non plus.
La distribution des jouets aux enfants indi
gènes a eu beu, le 1r janvier, à la clinique de
Mme Legey, rue Porte Neuve, par les soins de
Mmes Grandconseil, Drogue et Boissier au nom
du Gouverneur général.
Cette attention délicate a été très appréciée.
Les Grèves maritimes
Nous venons de lire la brochure que notre
excellent confrère et ami Albert Jourdan a fait
paraître sur les «Grèves maritimes par la Liberté
du Pavillon » et qui lui a valu les félicitati ms de
M. Jonnart Un tel sujet deman ternit des volumes
pour être traité en détail ; mais on ne lit pas les
volumes et on lira la brochure d’Albert Jourdan,
car elle vient à son heu e. Ce qui nous paraît le
plus intéressant dans ce travail, c’est cette
qualité de vulgarisa ion d'une question évidem
ment très complexe.
Notre confrère a su grouper avec art les diffé
rents arguments en faveur de sa thèse ré on ire
d’une façon précise aux principales objecii n.
qui ont elé présentées contre le système pré o-
ni-é par lui, et en un mot donner en un style
alerte, le canevas documenté d’un sujet dont la
. solution s’impose.
C’est à la commission des Grèves maritimes,
récemment instituée à Paris par M. Jonnar et qui
- s’est mise de suite au travail, qu’est dévolu ie
devoir de discuter à fond la thèse de notre ami,
qui aura, en tous cas, fait une œuvre d’uti ité
algérienne que nous voudrions approuvée pa-
tous.
Les Nouvelles seules sont d’un autre avis mais
.ne disent pas pourquoi.
« Maman Colibri »
La pièce d’Henry Bataille, Maman Colibri^
vient de paraître chez Fasquelle avec une autre
comédie en quatre actes Y Enchantement, du
même auteur. A la lecture, on verra que la repré
sentation de Maman Colibri à Alger près- nte
certaines difficultés.
En effet, cette pièce audacieuse paraît inspirée
d’une anecdocte vraie, encore trop récente et q i
fit quelque bruit dans la colonie d’hiver. I n’y
manque que l’accent étranger, remplacé par l’ac
cent humain.
Les recettes de « Carmen ».
Nous pariio is la sema ne dernière de la mil
lième de Carmen à l’Opéra-Comique. On a cité
à ce sujet les chiffres des recettes de cette œuvre
admirable appelée au succès après la mort de
son auteur.
La r cette moyenne des représentations à l’O é-
ra-Comique varie entre 3 et 6.000 fr. Souvent —
avec Mlle Emma Calvé, avec Mlle De na. pour ne
citer, que les interprètes très célèbres — la recette
atteignit 9.000 francs, et même la dépassa. Rare
ment, aux soirées du dimanche, elle fut inférieure
à 4.000 francs.
D.nc, Carmen a produit environ 5 millions
500.000 francs de recettes en mille représenta
tions, tien qu’à Paris.
Les héritiers de B zet n’ont pas à se plaindre.
« Le Jongleur de Notre-Dame »
On d innera ce soir, samedi, au Théâtre Muni
cipal d’Alger la première représentation en Algé
rie du Jongleur de Notre-Dame, miracle en trois
actes, musique de Massenet.
Cette représentation promet d’être fort intéres
sante avec M. Minvieile.
Une croix bien placée
Nous sommes heureux de pouvoir reproduire,
d’après le Journal officiel la mention concernant
l’instituteur algérien S guela, nommé chevalier
de la Légion d’honneur ;
« M. Mich-1 Séguela, instituteur public à Aïn-
Sefra (Algérie) ; vingt et un ans de services. Au
cours de l’inondation qui détruisit dans la journée
du 21 octobre 1904 la plus grande partie au village
d’AIn-Sefra, alors que la classe enfantine fut en
vahie subi ement par les eaux qui pénétraient à
la 10is par toutes les ouvertures, a au péril de sa
vie, assuré le sauvetage de quaran e-trois élèves.
A en outre pr< digué des soins dévoués et intelli-
gents à d’autres enfants frappés d’asphyxie et a
pu en rappeler à la vie un certain nombre. »
— Nos vives félicitations.
La sœur d’Alfred de Musset.
Mme T ardin de Musset, sœur d’Alfred de Mus
set, est morte dimanche dans l’appartement
qu’elle habitait dep is longtemps à Paris rue
Tronchet. Elle était âgé de 85 ans.
Mme Lardm de Mu-set avait vécu près de son
frère et l’avait tendrement chéri.
EUe conserva jusqu’à la fin une grande lucidité
d'esprit,
Mme Lardin de Musset était la mère du préfet
d’Indre-et-Loire. Elle laisse des papiers intéres-
sauts.
Galanterie féminine.
Les femmes de la bonne société de la ville
d’Haparanda, en Suède, viennent de décider, à
l’unanimité, de dispenser les hommes de les sa
luer en ôtant eur chapeau, tant que dureront les
gran is froids E Is se contenteront, pendant l’hi
ver, du simple salut militaire.
Cette décisi m leur a été inspirée par une sta
tistique médicale qui élablit qu’en hiver le sexe
lo i souffre trois fois plus des affections de la tête
— rhume, nèvralg e, rage de dents, coryza, grippe
— que le Sxe faible, et qui conclut que ces infir
mités sont dues en majeure partie à l’obligation
de se découvrir dans la rue.
Le colonel ben Daoud
De la Tafna qui paraît a Tlemcen ;
« Notre ami El Magharbi nous fait part de
l'indigo dion unanime soulevée à Oran par un
réceni article du Petit Journal où l’honorable co
lonel ben Daoud • si représenté comme un exem-
p e de l’inassimibilité des ind gènes.
« Le même sentiment de reprbation contre
Ci tîe attaque aussi fortuite qu’injustifiée a été par-
i< gé également ici et dais notre région où le
no de cet anien officier supérieur est tenu en
haute estime par nos populat ons, »
Le colond Ben Daoudÿmérite en effet toutes
les sympathies et ‘exemple était bien mal choisi.
Henri Lévy
Henry Lévy, un peintre de talent, qui laisse au
Luxembourg un Christ au Tombeau, vient de
mou ir à fans d’une ang ne de poitrine. Il était
âze de soixante-cinq ans.
Une longue amitié l’avait uni à Fromentin.
Comme le peintre du Cheval arabe et comme
l’écrivain d'Un hiver dans le Sahel, Henri Lévy
et ut un être délicat, de haute culture intellec-
t e le et de vive s nsibilité, peu discuteur malgré
son esprit qui était vif. Il connaissait l’Algérie et
en parlait volontiers.
Décès
Nous avons appris avec affliction la mort de
Mme Frédéric Séguy, née Marie Gros, décédée à
Miliana, le 2 janvier 1905 à l’âge de 82 ans.
Mme Séguy était la mère du sympathique doc-
teur Georges Seguy, maire de Miliana
Contre mandat-poste de cinq francs nous
expédions franco à domicile les numéros de
l’AKHBAR (1902 -1903- 1904) portant les
« nouvelles algériennes » d’Isabelle Eberhardt
et son roman TRIMARDEUR.
DUELLUM
Tutta la mia fiorita e verde etade
Passava
PETRARCA.
Ja Jeunesse passait comme une fleur qui tombe
Lentement effeuillée aux souffles caressants :
J’avais gravi le mont aux pénibles versants
Qui parti du néant redescend vers la tombe.
-Mon désir faiblissait comme un vol de colombe
Dont l’aile s’est lassée en efforts impuissants :
Alors mon adorée entendit mes accents.
Quand le cœur s’attendrit toute rigueur succombe
Et J’enviais cette heure où, dans la paix du soir,
Les amants enlacés vont rêver et s’asseoir,
En se contant le mal dont leur âme est ravie.
JUais la Mort en secret jalousant mon émoi,
Pour me disputer l’être auquel tendait ma vie,
Au milieu du chemin se dressa devant moi.
Victor BARRUCAND,
======--============================ ==
LE JARDIN DE LA MORT
Sous ce titre, la Revue de Paris publie de M.
Louis Bertrand un fragment de i vre sur les
ruines arti-tiques et les paysages aésertiques de
l Afrique du Nord.
Ce fragment débute par un voyage à travers
le H dna, de M'Sila à Bou-Saâda, oasis dans la-
quel 1 © le romancier veut voir, on ne sait trop
pourquoi, le Jardin de la Mort.
M. L. Bertrand a découvert, en Algérie, un peu
du pays et du peuole arabe. Nous voyons appa
raître dans ces pages, les premiers burnous de
son œuvre. Entin !
Pour un moment, l’auteur de Pepete a bien
voulu se départir de son étrange parti-pris. Il a
écarté les œi 1ères qui limitaient ses regards.
Cet itinéraire de M’Sila à Bou-Saâda n’est pas
cependant pour nous faire oublier celui du Sud-
Oranas et du Figuig Marocain que nous a laissé
l’irremplaçable Isabelle Eberhardt.
C’est que Louis Bertrand a ait ce voyage algé
rien en touriste. Cette position « à côté» ne peut
êtrec-mvaree à celle que s’était fade notre «Si
Mahmoud » à même le grand corps de l’Islam.
Néanmoins voici une impression suivant le
cœur de notre collaboratrice :
— Le voyageur vient d’accepter un peu d’eau des
mains de deux vieillards en loques, accroupis le
long de la route, sur les ruines d’un café maure :
« Avan de partir j’essaie de glisser quelques
sous dans la main de la vieille. El ref s , e le
recule épouvantée. Il faut qu'EI-Haoussin se
fâche et prenne sa grosse voix pour la décider à
accepter la monnaie de l’hôte. Alors le vieux bal
butie un réméré ement, il lève vers moi un
regard timide ; et voici que tout à coup je dis
tingue dans c-S pauvres yeux aux pauoiares sai
gnantes une flamme d’une douceur et d’une no
blesse singulières. C't être sordi ta a une âme.
El e l’illumine d’un tel éclat que j’en oubl e ses
haillons... Que le différence entre cette tête de
barbare et ce les de nos paysans ou des ouvriers
de nos grandes villes !
« C’est un visage purifié par la contemplation.
J’ai devant moi un homme qui chaque jour, se
pr ‘sterne trois fois et dit les cinq prières du Pro
phète en inclinant son front vers l’Orient ! Hélas I
chez nous, cette beauté toute spirituelle du re
gard n’est plus dans les yeux des simples ! »
Citons encore une amusante métaphore de
Mille et une Nuvs qui dessine Lella-Zineb, la
fameuse maraboute d’El Hamel, depuis peu dé
cédée :
— Le jeune homme n’a vu qu’une seule fois
Lella Zineb, « elle est tout© petite, un peu voûté»,
par l’âge et elle a, me dit-il, les mains fines
comme de petites cafetières d’argent. »
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