Titre : Journal d'Indre-et-Loire : affiches, annonces et avis divers
Éditeur : Mame (Tours)
Date d'édition : 1895-02-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327970321
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 février 1895 16 février 1895
Description : 1895/02/16 (A98,N40). 1895/02/16 (A98,N40).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG37 Collection numérique : BIPFPIG37
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t510701592
Source : Archives départementales d'Indre-et-Loire, 2019 PERU
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/05/2023
JOURNAL D’INDRE^T-LOIRE
Les personnes qui désireront y prendre
part sont priées de se munir de bois et de
greffoir.
Un bon arrêté
Il ne se passe pas de jour qu’on ne nous
signale des enfants gravement brûlés à la
suite d’imprudences commises pendant
l’absence des parents. Bien souvent même
nous avons à enregistrer là mort de ces
pauvres petits.
A Bauthen, dans la Silésie supérieure,
ilexisteun arrêté préfectoral qui prévoit
précisément ces accidents et a pour but
da les éviter.
L’arrêté en question oblige, sous peine
d’une amende variant de un à trente
marks, les parents qui laissent seuls chez
eux des enfants au-dessous de douze ans,
à fermer soigneusement les fournaux et
à tenir hors de portée les allumettes, les
matériaux de chauffage et d’éclairage et,
en général, toutes les matières inflam-
mables.
Voilà qui est fort sage. Qu’est-ce qui
empêcherait d’en faire autant en France.
Exposition internationale de
Toulouse 1895
En vertu d’une délibération du Conseil
municipal de la ville de Toulouse, et
d’un arrêté préfectoral, il sera organisé, de
mai à octobre prochain, à l’occasion du
Concours régional, sur la Grande-Allée,
l’une des plus vastes promenades de la
ville, une Exposition internationale,
laquelle comprendra les sections sui-
vantes : Industrie, arts industriels, tra-
vaux scolaires, commerce, agriculture,
viticulture, horticulture, hygiène, beaux-
arts et tout ce qui s’y rattache.
Pour renseignements ou communica-
tions, s’adresser à M. Eugène Pautard,
directeur général de l’Exposition interna-
tionale de Toulouse.
Concours musical de
Saint-Étienne
Un grand Concours international d’or-
phéons, musiques d’harmonie, fanfares,
estudiantinas, trompes de chasse, trom-
pettes, fifres, aura lieu à Saint-Étienne, les
mercredi 14, jeudi 15 et vendredi 16 août
prochain, sous la direction et le patronage
de la Municipalité.
Ce Concours comprendra : Lecture à vue,
exécution, soli instrumenta], quatdF, con-
cours d’honneur.
Des primes importantes, en espèces, se-
ront accordées à toutes les sections du
Concours ainsi que des médailles d’or et
de vermeil, grand et moyen module.
Le Jury sera composé des notabilités
musicales de Paris et des départements.
Toutes ces fêtes artistiques seront pré-
parées avec le soin que l’on sait ; la grande
réussite des Concours de 1862, 1879 et
1891 est une garantie pour les Sociétés qui
enverront leur adhésion.
Toutes les oeuvres musicales imposées
seront absolument inédites et les Sociétés
adhérentes les recevront deux mois avant
le Concours.
Le règlement est sous presse et sera
adressé aux Sociétés dans quelques jours.
Pour tous renseignements, écrire à M.
Dard-Janin, directeur du Conservatoire,
secrétaire-général du Concours.
Société des patineurs de Tours
LEVÉE DE ROGHEPINARD
Grande fête de nuit, le samedi 16 février
1895, de 8 heures à 10 heures.
Éclairage électrique. — Feux de ben-
gale.
Entrées : Hommes, 2 fr. ; dames, 1 fr. ;
entrées des sociétaires et abonnements
suspendus.
J ardin des Prébendes d’é
PATINAGE DE NUIT
Vendredi 15 février 1895, de 8 heures à
10 h. 1/2 du soir
Brillant éclairage de la rivière. — Bra-
seros dans le jardin. — Entrée libre du
jardin. — Patinage, 0 fr. 50 centimes par
personne, au profit des pauvres.
Dimanche 17 février 1895, de midi, à
5 heures
De 2 heures à 3 h. 1/2 : Concert par la
musique « la Rabelaisienne », sous la di-
rection de M. Bazin.
3 heures. Lancement de la mongolflère
« la Bienfaisance », par M. Besnard.
4 heures. — Grande bataille de confettis
entre les patineurs. — Une bombe annon-
cera le commencement de la bataille.
Il est expressément interdit de lancer
des confettis avant l’annonce. — Les pa-
tineurs sont priés de se munir de projec-
tiles.
Des braseros seront installés dans le
jardin.
Il est interdit au public comme aux pa-
tineurs de passer sur les pelouses.
Entré libre du jardin.
Patinage : 1 franc par personne au pro-
fit des pauvres.
En cas de dégel ou de mauvais temps,
la fête sera reportée à une date ulté-
rieure.
CONFÉRENCES DE SAINT-MARTIN
Dimanche, 17 février, à 1 h. If?, dans
la Basilique de Saint-Martin, conférence
par M. l’abbé Fr. Bosseboeuf.
Sujet de la conférence : L’Antiquité de
l'homme.
19, RUE DE CLOCHEVILLE
Dimanche 17 février 1895, à 8 heures
du soir
20e AUDITION HEBDOMADAIRE
Au programme : Mozart, Beethoven,
Haydn, Rubinstein , Chopin, Mendels-
sohn, etc.
Comme interprètes : Mlle Wyder, pia-
niste concertiste ; MM. Boyer, chanteur ;
Basile Thomas, violon solo ; Maxime Tho-
mas, violoncelle solo : Salmon de Maison-
Rouge, organiste ; Mmes B. et Boyer,
pianistes et accompagnateurs.
Salle Bigot
GRANDE SALLE DES FÊTES
Vendredi 15 février 1895, à 8 h. 1|2
Soirée artistique, avec le concours de
MM. Van de Velde, Boyer, Roydel, Beau-
vais, Jules Joanny ;Mme,s Van de Velde,
Chardon, Boyer, Guillon.
TRIBUNAUX
LES MAITRES CHANTEURS
EN CORRECTIONNELLE
De Clercq,
Portalis,
Girard,
Heftler,
Trocart,
Dreyfus,
Canivet.
Audience du 14 février 1895
L'affluence n’est pas moins grande
qu’hier, et la liberté de circulation n’est
assurée, au Palais, que grâce à un parti-
culier renfort de gardes et d’agents.
L’audience promet, du reste, d’être in-
téressante,puisque les principaux témoins
vont être entendus et que, de leurs dépo-
sitions, doit résulter la preuve de la cul-
pabilité des sept prévenus.
A midi 35, l’audience est ouverte.
Les témoins
M. Bloch, administrateur du Cercle de
l’escrime, raconte de quelle façon les maî-
tres chanteurs de la Presse se sont adres-
sés à lui et ont frappé à sa Caisse.
Dans les derniers jours d’octobre 1893,
dit M. Bloch, le XIXe Siècle avait envoyé
devant le local du Cercle, des camelots
chargés de crier là lettre du vieux ponte
où le Cercle de l’escrime était violemment
attaqué.
Postérieurement, M. Bloch déclare
avoir reçu les visites de De Clercq, qui lui
offrit de faire cesser la campagne moyen-
nant finances. Pour commencer,De Clercq
se fit allouer cinq cents francs par le té-
moin.
C’est comme messager, dit Block, que
t De Clercq opéra, comme il a été dit déjà,
au nom de Portalis et de Girard.
M. Bloch estime que ])e Clercq n’était
qu’un malheureux, qu’il aurait voulu
épargner même, estimant comme bien
plus coupables les Portalis et les Girard
qui le faisaient agir.
C’est du reste pour atteindre ces deux
gros maîtres chanteurs que le témoin a
englobé De Clercq dans sa plainte.
En ce qui concerne Trocart, M. Bloch
affirme que c’est bien lui qui a voulu syn-
diquer les directeursde Cercles, pour assu-
rer à Portalis et aux autres compères les
grosses mensualités qui ont été indiquées
déjà.
Maisr- par un revirement imprévu,
M. Bloch s’efforce de blanchir cet inculpé
et de faire admettre qu’il a pu être de
bonne foi dans ses tentatives;
L’avocat de la République et le prési-
dent font vivement remarquer l’évolution
du témoin.
M8 Robert interrogeant ironiquement le
témoin Bloch, lui demande si la réflexion,
à l’égard de De Clercq, ne l’amènera pas
comme pour Trocard à atténuer ses accu-
sations premières.
M. Bloch, assez gêné, s’efforce de faire
une différence,discute avec De Clerq, mais
l’opinion, comme le Tribunal, semble ju-
ger assez sévèrement son attitude.
De Clerq, de son côté, prend part gu
débat et émailléses interrogations de bons
mots et même de calembours.
Le président le rappelle à l’ordre, de
façon violente,et cette observation met fin
au colloque.
Girard, s’adressant au témoin, veut lui
faire dire qu’il n’a pas été nommé par lui
dans les tentatives de chantage.
M. Bloch le contredit et cite,dans ce but,
les premières déclarations de De Clercq^
La déposition de M. Bloch se prolonge
par une foule de questions de détail et
d’intérêt secondaire que lui posent les
défenseurs.
M. Charles Bertrand, le second témoin,
rapporte que M. Heftler lui a fait connaître,
en octobre 1893, que Portalis menait cam-
pagne contre lui et contre d’autres tenan-
ciers de Cercles, et que cette campagne ne
pouvait se terminer que par un verse-
ment d’argent. Le témoin estime qu’Heltler
était de bonne foi.
Cette version toute nouvelle, elle aussi,
amène une sérieuse admonestation de la
part du président.
A
H faut, dit-il, au témoin, dire la vértté
et avoir une attitude plus énergique, plus
assurée, plus conforme à celle d’un sérieux
témoin.
M. Bertrand soutient, qu’à la suite
de l’entrevue qu’il a eue avec Portalis,
chez Heftler, il a versé entre les mains de
Portalis 70.000 francs, plus sept bons de
liquidation d’une entreprise.
Portalis en avait demandé 50.
M. Bertrand, interrogé par Girard,
soutient et nie tour à tour des faits qu’il a
déjà affirmés et, pour cela même, il est
vivement réprimandé par le président.fil
ne se souvient plus, notamment, qu’il ait
dit à l’instruction que Portalis et Girard
l’avaient blâmé d’avoir déposé conformé-
ment au vrai dans l’instruction.
Relativement au mot de Girard (le jour-
nal est un outil de travail comme les
Cercles) le témoin Bertrand explique qu’il
a compris que Portalis voulait de l’argent
pour demeurer silencieux à l’endroit des
Cercles.
Le témoin accuse donc nettement Girard
d’avoir été au courant des chantages de
Portalis.
C’est alors, du reste,que Bertrand versa
les premiers cinquante mille francs que
lui demandait le XIX Siècle.
Le témoin Bertrand laisse échapper du
reste un joli mot quand le président lui
demande s’il connaît quelqu’un des incul-
pés.
— Mais je les connais tous, dit-il, sus-
citant le rire de l’auditoire, et, pour le
prouver, il déclare avoir prêté six mille
francs à Dreyfus.
M. Bertrand ajoute même que, plu-
sieurs fois, pour avoir de l’argent, Dreyfus
l’a menacé d’une campagne dans la presse
et qu’il l’a commencée dans son journal.
Le témoin faisant encore preuve de réti-
cence quand le président lui demande
d'affirmer, comme il l’a fait à l’instruction,,
que Dreyfus lui a soutiré dt l’argent par
de formelles menaces, le président lui
pose cette question :
—■ Est-ce parce que Dreyfus vous a
remboursé récemment que vous éludez
votre réponse ?
Et, tranquillement, le témoin de dire :
— Oui.
La sensation est si considérable, qu’ùne
fois de plus le président prend à partie,
avec la plus extrême vigueur, le tenan-
cier de Cercle Bertrand.
Contraint à répondre par oui ou par
non, le témoin Bertrand lâche enfin ce
mot : « Dreyfus m’a dit en 1893, il faut
me donner de l’argent, ou gare à vous, je
fais fermer le Cercle. » (Mouvement.)
Au sujet de Canivet, M. Bertrand dé
clare que le directeur du Paris fréquen-
tait le Cercle Washington et il sait que
l’inculpé a menacé de faire fermer le Cer-
cle, parce qu’on lui avait refusé un billet
de mille francs après une forte perte.
Le témoin rapporte aussi que Canivet
lui a fait prendre postérieurement pour
trente mille francs d’actions du Paris. Le
mobile de son acceptation était que le
Paris pourrait le défendre.
Le président fait préciser ce point -à
M. Bertrand, pour le mettre en dé^ac
cord avec lui-même puisque,, dans l’jns-
truction,il a déclaré qu’il n’avait agi qüe
par peur.
Au sujet des six mille francs prêtés par
lui à Canivet, M. Bertrand finit par dire
qu’il les lui a remis, entraîné surtout par
la crainte.
Le président et le substitut ne laissent
point partir le témoin sans faire ressortir
combien est étrange l’attitude d’un homme
qui, d’accusateur violent à l’instruction,
devient, à l’audience, l’interprétateur fa-
vorable des actes les plus illicites.
A 3 h. 45, l’audience est suspendue.
L’audience reprise à 4 heures 5, on con-
tinue l’audition des témoins.
M. Crémieux , administrateur de la
Société fermière de Lucbon, dépose sur le
projet du Syndicat de Trocart, pour ache-
ter "le silence de la presse. Il ménage rela-
tivement Trocart puis, passant à un autre
ordre d’idées, il révèle comment les agis-
sements de Portalis et Girard se sont
produits à son endroit.
Avec une grande netteté, le témoiri ra-
conte ce qui suit :
C’est comme administrateur du Cercle
de la Presse que j’ai été si violemmentpris
à partie par le XIXe Siècle.
Au bout d’un certàin temps, plus de
soixante individus de tout âge et de toute
profession sont venus me trouver, me ,
disant : donnez quinze mille francs à Gi-
rard et Portalis, et toutes les attaques
dirigées contre vous par le XIXe Siècle
cesseront immédiatement. Comme je refu-
sais formellement on vint m’assaillir, me
demandant douze mille, six mille et même
quatre mille francs.
Je persistai à refuser toute allocation,
n’ayant rien à me reprocher.
Un petit homme bossu insista encore en
me disant: « Payez, j’irai trouver Girard,
et demain il n’y aura plus rien sur vous
dans le XIXe Siècle.
J’ai à peine besoin de dire que j’ai été
couvert d’immondices et que l’on alla jus-
qu’à m’accuser « d’avoir étouffé au jeu en
une nuit sept cent mille francs à Luchon.
Or, je n’ai jamais tenu une carte.Si je n’ai
pas porté plainte, c’est que, d’accord avec
mes avocats, j’ai méprisé la publicité res-
treinte du XIXe Siècle et que je n’ai pas
voulu livrer mon nom à la chronique des
deux mondes.
Cette déposition produit une grande
•impression.
M. de Pont-Jest, un autre témoin', est
non moins explicite. Voici comment il
expose une entrevue entre lui et Portalis :
Membre du Cercle de la presse, ennuyé
des attaques du XIXe Siècle, je rencontre
un jour mon vieil ami Portalis et je lui
d(s : « Faites donc cesser cette campagne
si injuste et si fâcheuse. » . ) t
A cela,-Portalis me répondit : « Allez
voir Girard, il vous arrangera cela dans
les prix doux. »
Le mot de prix doux me révélant tout,
je quittai brusquement Portalis, lui refu-
sant la main et lui lançant avec anima-
tion ces quelquès mots : « Vous êtes un
bandit des lettres :je ne vous donne pas la
main. »
M. Maurice Dussol, administrateur du
Club anglais et M. Bellier, gérant de la
Société de ! Industrie et du Commerce,
nent des explications sur le projet de
Syndicat de Trocart et estiment tous deux
que cet inculpé a pu être de bonne foi dans
une entreprise.
MM. Cam, Combes et Hauch déposent
eux aussi sur Trocart et de même ma-
nière.
M. Cadot entretient le Tribunal de la
tentative faite par Canivet pour organiser
un Cercle au-dessus du café de la Porte-
Montmartre. La tentative ayant échoué,
M. Canivet fut remboursé de ses frais par
les souscripteurs.
M. Rouby, interrogé sur la scène de Ca-
nivet au Cercle Washington, déclare qu’il
n’a rien vu, n’étant pas membre du Cercle.
Le président lui oppose une déclaration
plus explicite de l’instruction.
Le témoin répond qu’il n’a déposé qùe
sur ouï dire.
M. Carlier, secrétaire général de la
Compagnie d’Orléans, explique la façon
dont Canivet a été saisi des onze mille
cinq cents francs qu’il a conservés pour
lui.
D’après M. Carlier, cette somme était
donnée à M. Canivet à titre de mensua-
ité, pour écrire des articles sur les che-
mins de fer dans son journal.
Le témoin affirme que l’allocation don-
née à Canivet était, à titre absolument
personnel et non pour la caisse du jour-
nal. A la demande du défenseur de Drey-
fus, M. Carlier reconnaît que Dreyfus
touchait aussi une mensualité et sans
avoir jamais fait de menaces.
M. Michel Ephrussi reconnaît qu’il a
donné soixante mille francs à Dreyfus,
parce qu’il l’avait obligé, et non menacé,
en plusieurs circonstances.
M. Ephrussi se défend surtout d’avoir
envoyé sur le terrain Dreyfus en son lieu
et place, lors du duel de Breteuil.
M. Lafonce,- président d’un Comité de
défense des courses, en 1890, a loué la
Nation pour insérer ses communications
dans ce journal.
Le traité a été rompu parce que la
Nation a attaqué un propriétaire de che-
vaux, M. Edmond Blanc,qui était en bons
rapports avec le Comité de défense des
courses.
M. Flory, expert, dépose sur les faits
reprochés à Canivet. Sa déposition est la
reproduction même des détails insérés
dans le réquisitoire introductif d’instance.
A 5 heures 50, l’audience est levée et la
suite du débat renvoyée à demain.
La catastrophe d’Appilly
Nos lecteurs n’ont certainement pas ou-
blié la catastrophe arrivée au mois de sep-
tembre dernier, sur la ligne du chemin
de fer du Nord, à la gare d’Appilly.
Parmi les nombreuses victimes de cet
accident, se trouvait Mlle Maria Holm,
d’origine suédoise, qui retournait à
Stockholm, où elle dirigeait, avec sa
soeur, une importante maison de confec-
tion pour dames. Elle laissait également
une mère infirme et âgée, dont elle était
le seul soutien.
Cette dernière et la soeur de la victime
d’Appilly demandaient à la lre Chambre
du Tribunal civil de la Seine réparation
du préjudice que la mort violente de
Mlle Maria Holm leur a causé.
La mère réclamait une pension annuelle
et viagère de 6.000 francs et Mlle Agnès
Holm, que le décès de sa soeur avec la-
quelle elle était associée dans leur com-
merce, semble avoir gravement at-
teinte dans ses intérêts, une somme de
200.000 francs, plus la valeur d’une i
malle, perdue dans l’accident, contenant, !
paraît-il, des objets de valeur estimés
4.50’0 francs.
Me Coulon, avocat, s’est présenté pour
lés demanderesses et il a lu au Tribunal
diverses attestations des compatriotes de t
la victime, donnant des renseignements ।
sur sa situation commerciale et tendant à. •
démontrer l’étendue delà per te subie par
la famille de Maria Holm.
Le premier de ces témoignages fournis
en faveur des demanderesses est une let-
tre autographe de S. M.le roi Oscar, écrite
au mandataire de Mme et de Mlle Holm.
Me Henri Bonnet a plaidé pour la Compa-
gnie du Nord.
Le Tribunal a accordé 50.000 francs à
Mlle Agnès Holm et une rente viagère de
300 francs par mois à sa mère. Il a de plus
condamné la Compagnie à payer 2.600 fr.
de dommages-intérêts pour les objets con-
tenus dans la malle.
FAITS DIVERS
Le désastre de 1’ « Elbe ».
— Suivant les journaux de Londres, le
capitaine du steamer Crathie a été renvoyé
de la Compagnie à cause de sa conduite
dans l’abordage de l'Elbe. sans même re ¬
cevoir l’indemnité de cinq ans d’appointe-
ments, à laquelle tout capitaine de navire
licencié a droit.
En outre, il sera déféré aux Tribunaux
et il lui sera enlevé son diplôme de capi-
taine, de manière qu’il ne pourra plus
voyager que comme simple matelot.
La presse anglaise révèle quelques par-
ticularités du naufragé de l'Elbe, assez ■
émouvantes. î
k Deux des passagers sauvés, Hoffmann ;
et Vevera, racontent que les matelots j
empêchaient les passagers de prendre
place dans les embarcations, avant les
hommes d’équipage.
Quand Hoffmann, réveillé par le fracas j
du choc, monta sur le pont et s’aperçut
du danger,-il voulut prendre place dans
une embarcation : un matelot lui dit :
— Allez dormir tranquille, il n’est rien
arrivé 1
Le passager Vevera déclare que l’équi-
page allemand de l'Elbe s’est conduit
lâchement et celui du Grathie brutale-
ment, que la majeure partie des passa-
gers périrent à la suite de lâcheté et de
négligence de la part de l’équipage de
l'Elbe.
Le steamer ne coula que 25 minutes
après-la collision, et pendant ce temps les
matelots empêchèrent les passagers de
monter dans les embarcations, voulant se
les réserver pour eux-mêmes. •
Ni officiers ni matelots ne méritent les
éloges que les journaux anglais leur ont
décernés; au contraire, ajoute M. Vevera,
ils ne méritent ni le titre d’officiers, ni
celui de matelots.
Si, à bord, il y avait eu un peu plus de
discipline et un peu moins de panique, en
vingt-cinq minutes toutes les embarca-
tions auraient pu prendre la mer et sau-
ver les trois quarts des passagers.
Et M. Vevera conclut :
— Pourquoi devrais-je cacher cette
douloureuse vérité ? Quelle obligation
ai-je envers ces gens par la faute desquels
j’ai perdu dans la catastrophe ma femme
et mon fils ? Officiers et marins se sont
conduits comme des lâches l
CHRONIQUE THEATRALE
THÉÂTRE-MUNICIPAL
Rappelons à nos lecteurs que c’est de-
main soir qu’a lieu la dernière représen-
tation des superbes Tableaux vivants qui
ont obtenu hier au sojr des applaudisse-
ments frénétiques. Parmi les nouveaux
tableaux : Adieu,' L’Aveugle, La Cheve-
lure de Bérénice, Amoue, Foi, Epérance,
l’Amour et Psyché, Le Pasteur, ont sou-
levé des tonnerres d’epplaudissements.
Le Bonheur conjugal, qi à terminait la
soirée, a été enlevé de main oe maître par
notre troupe de com 1 die, qui a été très
applaudie et rappelée à chaque baisser de
rideau.
Demain samedi, 16 février, même spec
tacle, qui attirera certainement une belle
salle.
Nota Bene. — M. Montel nous informe
que la représentation de demain samedi
pour les adieux de la troupe des Tableaux
vivants sera < fferte aux dames.
Chaque dame accompagnés d’un cava-
lier aura son entrée gratuite.
Deux dames entreront avec un seul
billet.
Chaque personne retenant sa place au
bureau de location aura le droit de rete-
nir la place de sa dame à côté de celle
qu’il aura choisie en payant simplement
le montant de la location.
HâT Civil OF TOURS
Du 14 février 1895
O ÎSSWC®*
G- rmaine-Maria-Eugénie Roux, rue de
la Grosse-Tour, 22.
Germaine Brasy, rue Jules-Charpen-
tier, 29.
DÉCÈS
Rosine Mayer, 33 ans 5 mois, épouse
Okroglinski.
Louis-Charles Prouteau, 79 ans 3 mois.
Charles - Gatien-El uthère Champagne
de Labriolle, 2 ans 4 mois; impasse Wal-
vein, 17.
Joseph Dubois, 1* ans 7 mois, rue du
Président-Merville, 6.
Françoise Champigny, 85 ans 9 mois,
veuve F rgef, rue Colbert, 32
Constant-Lucien Moreau, 71 ans 2 mois,
rue du Général Meunier, 8.
LOCATION
DE
COFFRES-FORTS
Le ITOV4ÏS
39, Rue Nationale, à TOURS
met à la disposition du Pub ic des Coffres-
Forts pour Garde de Titres, Papie s de
Famille, Titres de propriété, Bijoux.
D.ntelles, Argenterie, etc. etc.
5 fr. par Mois ~ Par An : fr. 45
2699
On ne cesse de louer la Pâte Regnauld et
leSiropde Regnauldcontre la toux, qu’elle
qu’en soit la cause, rhume, bronchite, ca-
tarrhe, grippe ou influenza. Pourquoi?
Parce que ces deux préparations ne ces-
sent de donner satisfaction aux malades
les plus difficiles, les plus exigeants: prompt
soulagement par les plus agréables des mé-
dicaments. 322 1
Aucune maladie n’a jamais ré-
sisté à l’action réparatrice de
la douce Farine de Santé la
REVALESCIÈRE
du BARRY de Londres, qui guérit,
depuis 48 ans, sans médecine, ni purges,
ùi frais, adultes et enfants, des dyspepsies,
échauffements, constipations, diarrhée,
gastrites, indigestions, pituites, catarrhe,
nausées et-vomissèments après repas, et
même èn grossesse, inflammations, ané-
mie, chlorose ; phtisie, insomnie, toutes
fièvres, influenza, toux, asthme, phlegme,
colique, névralgie, paralysie, diabète, rhu-
matisme, goutte, faiblesse, épuisement.
Parmi les milliers de guérisons et lettres
de remerciements, il y a M. le curé Compa-
ret disant : « Dieu soft béni ! La divine Re-
valescière a mis fin à mes 18 ans de souf-
frances de l’estomac et des nerfs ». M. le cure
Boillel, de 36 ans d’un asthme étouffant :
M. le duc de Pluskow, de consiipation per-
sistante : les célèbres Drs. professeurs Dédes
Wurzer ; Dr. Benecke, son bébé de 4 moi,
de diarrhée et vomissements persistants :
M. le major F. de Bros, du -Î9rao dragons, à
Dole (Jura), écrit, le 10 décembre 1802 ;
Après le régime de la Revalesciere Du Barry,
je dois avouer que j’en ressens des effets tel-
lement satisfaisants et prodigieux que je suis
absolument décidé à ne plus jamais renoncer
à son emploi. F. de BROS » ; Mme la marquise
de Brehan, d’insomnies et maladies de foie,
des nerfs et du cerveau de 7 ans, Sa Majesté
feu l’Empereur Nicolas : S. A. R. Mme la
Comtesse de Paris ; S. S. feu le Pape Pie IX;
Mme la Princesse de Murat ; Mme Borel, née
Carboneti, de 20 ans d’oppressions terribles
à ne pouvoir faire aucun mouvement, ni s’ha-
biller, ni se déshabiller, avec des maux d’es-
tomac et insomnies horribles ; M. F. Perriol,
de 3 ans d’une inflammation d’es omacet des
intestins avec vomissements continuels et
h névralgies, il désirait la mort et avait des
pensées de se suicider à l’âge de 30 ans ;
b M le Père Lacan, de 7 ans de paralysie de la
langue, des bras et des jambes, guéri en trois
mois : M. D. Ruff, de 40 ans de névralgie à
la tête.
En boîtes de 2 fr. 50, 4 fr. 50, 7 fr. 75,
17 fr. 50 ; 6 kil. 40 fr., soit environ 10 cent, le
repas, Elle nourrit mieux que de la viande
et économise cinquante fois soncoüt en trai-
tement.
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leur aliment pour guérir t’insomnie- et rani-
mer les forces des convalescents, en boîtes
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Tous les soirs, spectacle varié, terminé
par le succès de la panr.omime : Le Diable
Vert. ' ' •
bourbe ne du L»
DERNIER. COURS AU COMPTANT
Oui, je suis guéri, je ne tousserai
plus jamais, et je tiens par recon-
naissance à faire, connaître mon
secret. C’est grâce aux Pastilles
du D 1' CABANES puo ma toux a
disptiru. C’est grâce aux Pastilles
du Dr CABANES que nous n’aurez
plus ni Rhumes, ni Grippes, ni
Catarrhes, ni Bronchites.
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Samedi 16, dimanche 17 février et jours
suivants, à 8 h. 1|2 du soir
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Nouvelle troupe équestre, gymnastique,
acrobatique et chorégraphique de 1er or-
dre. ,
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Le R^dacteu en ehet : JULES DELAHAYE.
Les personnes qui désireront y prendre
part sont priées de se munir de bois et de
greffoir.
Un bon arrêté
Il ne se passe pas de jour qu’on ne nous
signale des enfants gravement brûlés à la
suite d’imprudences commises pendant
l’absence des parents. Bien souvent même
nous avons à enregistrer là mort de ces
pauvres petits.
A Bauthen, dans la Silésie supérieure,
ilexisteun arrêté préfectoral qui prévoit
précisément ces accidents et a pour but
da les éviter.
L’arrêté en question oblige, sous peine
d’une amende variant de un à trente
marks, les parents qui laissent seuls chez
eux des enfants au-dessous de douze ans,
à fermer soigneusement les fournaux et
à tenir hors de portée les allumettes, les
matériaux de chauffage et d’éclairage et,
en général, toutes les matières inflam-
mables.
Voilà qui est fort sage. Qu’est-ce qui
empêcherait d’en faire autant en France.
Exposition internationale de
Toulouse 1895
En vertu d’une délibération du Conseil
municipal de la ville de Toulouse, et
d’un arrêté préfectoral, il sera organisé, de
mai à octobre prochain, à l’occasion du
Concours régional, sur la Grande-Allée,
l’une des plus vastes promenades de la
ville, une Exposition internationale,
laquelle comprendra les sections sui-
vantes : Industrie, arts industriels, tra-
vaux scolaires, commerce, agriculture,
viticulture, horticulture, hygiène, beaux-
arts et tout ce qui s’y rattache.
Pour renseignements ou communica-
tions, s’adresser à M. Eugène Pautard,
directeur général de l’Exposition interna-
tionale de Toulouse.
Concours musical de
Saint-Étienne
Un grand Concours international d’or-
phéons, musiques d’harmonie, fanfares,
estudiantinas, trompes de chasse, trom-
pettes, fifres, aura lieu à Saint-Étienne, les
mercredi 14, jeudi 15 et vendredi 16 août
prochain, sous la direction et le patronage
de la Municipalité.
Ce Concours comprendra : Lecture à vue,
exécution, soli instrumenta], quatdF, con-
cours d’honneur.
Des primes importantes, en espèces, se-
ront accordées à toutes les sections du
Concours ainsi que des médailles d’or et
de vermeil, grand et moyen module.
Le Jury sera composé des notabilités
musicales de Paris et des départements.
Toutes ces fêtes artistiques seront pré-
parées avec le soin que l’on sait ; la grande
réussite des Concours de 1862, 1879 et
1891 est une garantie pour les Sociétés qui
enverront leur adhésion.
Toutes les oeuvres musicales imposées
seront absolument inédites et les Sociétés
adhérentes les recevront deux mois avant
le Concours.
Le règlement est sous presse et sera
adressé aux Sociétés dans quelques jours.
Pour tous renseignements, écrire à M.
Dard-Janin, directeur du Conservatoire,
secrétaire-général du Concours.
Société des patineurs de Tours
LEVÉE DE ROGHEPINARD
Grande fête de nuit, le samedi 16 février
1895, de 8 heures à 10 heures.
Éclairage électrique. — Feux de ben-
gale.
Entrées : Hommes, 2 fr. ; dames, 1 fr. ;
entrées des sociétaires et abonnements
suspendus.
J ardin des Prébendes d’é
PATINAGE DE NUIT
Vendredi 15 février 1895, de 8 heures à
10 h. 1/2 du soir
Brillant éclairage de la rivière. — Bra-
seros dans le jardin. — Entrée libre du
jardin. — Patinage, 0 fr. 50 centimes par
personne, au profit des pauvres.
Dimanche 17 février 1895, de midi, à
5 heures
De 2 heures à 3 h. 1/2 : Concert par la
musique « la Rabelaisienne », sous la di-
rection de M. Bazin.
3 heures. Lancement de la mongolflère
« la Bienfaisance », par M. Besnard.
4 heures. — Grande bataille de confettis
entre les patineurs. — Une bombe annon-
cera le commencement de la bataille.
Il est expressément interdit de lancer
des confettis avant l’annonce. — Les pa-
tineurs sont priés de se munir de projec-
tiles.
Des braseros seront installés dans le
jardin.
Il est interdit au public comme aux pa-
tineurs de passer sur les pelouses.
Entré libre du jardin.
Patinage : 1 franc par personne au pro-
fit des pauvres.
En cas de dégel ou de mauvais temps,
la fête sera reportée à une date ulté-
rieure.
CONFÉRENCES DE SAINT-MARTIN
Dimanche, 17 février, à 1 h. If?, dans
la Basilique de Saint-Martin, conférence
par M. l’abbé Fr. Bosseboeuf.
Sujet de la conférence : L’Antiquité de
l'homme.
19, RUE DE CLOCHEVILLE
Dimanche 17 février 1895, à 8 heures
du soir
20e AUDITION HEBDOMADAIRE
Au programme : Mozart, Beethoven,
Haydn, Rubinstein , Chopin, Mendels-
sohn, etc.
Comme interprètes : Mlle Wyder, pia-
niste concertiste ; MM. Boyer, chanteur ;
Basile Thomas, violon solo ; Maxime Tho-
mas, violoncelle solo : Salmon de Maison-
Rouge, organiste ; Mmes B. et Boyer,
pianistes et accompagnateurs.
Salle Bigot
GRANDE SALLE DES FÊTES
Vendredi 15 février 1895, à 8 h. 1|2
Soirée artistique, avec le concours de
MM. Van de Velde, Boyer, Roydel, Beau-
vais, Jules Joanny ;Mme,s Van de Velde,
Chardon, Boyer, Guillon.
TRIBUNAUX
LES MAITRES CHANTEURS
EN CORRECTIONNELLE
De Clercq,
Portalis,
Girard,
Heftler,
Trocart,
Dreyfus,
Canivet.
Audience du 14 février 1895
L'affluence n’est pas moins grande
qu’hier, et la liberté de circulation n’est
assurée, au Palais, que grâce à un parti-
culier renfort de gardes et d’agents.
L’audience promet, du reste, d’être in-
téressante,puisque les principaux témoins
vont être entendus et que, de leurs dépo-
sitions, doit résulter la preuve de la cul-
pabilité des sept prévenus.
A midi 35, l’audience est ouverte.
Les témoins
M. Bloch, administrateur du Cercle de
l’escrime, raconte de quelle façon les maî-
tres chanteurs de la Presse se sont adres-
sés à lui et ont frappé à sa Caisse.
Dans les derniers jours d’octobre 1893,
dit M. Bloch, le XIXe Siècle avait envoyé
devant le local du Cercle, des camelots
chargés de crier là lettre du vieux ponte
où le Cercle de l’escrime était violemment
attaqué.
Postérieurement, M. Bloch déclare
avoir reçu les visites de De Clercq, qui lui
offrit de faire cesser la campagne moyen-
nant finances. Pour commencer,De Clercq
se fit allouer cinq cents francs par le té-
moin.
C’est comme messager, dit Block, que
t De Clercq opéra, comme il a été dit déjà,
au nom de Portalis et de Girard.
M. Bloch estime que ])e Clercq n’était
qu’un malheureux, qu’il aurait voulu
épargner même, estimant comme bien
plus coupables les Portalis et les Girard
qui le faisaient agir.
C’est du reste pour atteindre ces deux
gros maîtres chanteurs que le témoin a
englobé De Clercq dans sa plainte.
En ce qui concerne Trocart, M. Bloch
affirme que c’est bien lui qui a voulu syn-
diquer les directeursde Cercles, pour assu-
rer à Portalis et aux autres compères les
grosses mensualités qui ont été indiquées
déjà.
Maisr- par un revirement imprévu,
M. Bloch s’efforce de blanchir cet inculpé
et de faire admettre qu’il a pu être de
bonne foi dans ses tentatives;
L’avocat de la République et le prési-
dent font vivement remarquer l’évolution
du témoin.
M8 Robert interrogeant ironiquement le
témoin Bloch, lui demande si la réflexion,
à l’égard de De Clercq, ne l’amènera pas
comme pour Trocard à atténuer ses accu-
sations premières.
M. Bloch, assez gêné, s’efforce de faire
une différence,discute avec De Clerq, mais
l’opinion, comme le Tribunal, semble ju-
ger assez sévèrement son attitude.
De Clerq, de son côté, prend part gu
débat et émailléses interrogations de bons
mots et même de calembours.
Le président le rappelle à l’ordre, de
façon violente,et cette observation met fin
au colloque.
Girard, s’adressant au témoin, veut lui
faire dire qu’il n’a pas été nommé par lui
dans les tentatives de chantage.
M. Bloch le contredit et cite,dans ce but,
les premières déclarations de De Clercq^
La déposition de M. Bloch se prolonge
par une foule de questions de détail et
d’intérêt secondaire que lui posent les
défenseurs.
M. Charles Bertrand, le second témoin,
rapporte que M. Heftler lui a fait connaître,
en octobre 1893, que Portalis menait cam-
pagne contre lui et contre d’autres tenan-
ciers de Cercles, et que cette campagne ne
pouvait se terminer que par un verse-
ment d’argent. Le témoin estime qu’Heltler
était de bonne foi.
Cette version toute nouvelle, elle aussi,
amène une sérieuse admonestation de la
part du président.
A
H faut, dit-il, au témoin, dire la vértté
et avoir une attitude plus énergique, plus
assurée, plus conforme à celle d’un sérieux
témoin.
M. Bertrand soutient, qu’à la suite
de l’entrevue qu’il a eue avec Portalis,
chez Heftler, il a versé entre les mains de
Portalis 70.000 francs, plus sept bons de
liquidation d’une entreprise.
Portalis en avait demandé 50.
M. Bertrand, interrogé par Girard,
soutient et nie tour à tour des faits qu’il a
déjà affirmés et, pour cela même, il est
vivement réprimandé par le président.fil
ne se souvient plus, notamment, qu’il ait
dit à l’instruction que Portalis et Girard
l’avaient blâmé d’avoir déposé conformé-
ment au vrai dans l’instruction.
Relativement au mot de Girard (le jour-
nal est un outil de travail comme les
Cercles) le témoin Bertrand explique qu’il
a compris que Portalis voulait de l’argent
pour demeurer silencieux à l’endroit des
Cercles.
Le témoin accuse donc nettement Girard
d’avoir été au courant des chantages de
Portalis.
C’est alors, du reste,que Bertrand versa
les premiers cinquante mille francs que
lui demandait le XIX Siècle.
Le témoin Bertrand laisse échapper du
reste un joli mot quand le président lui
demande s’il connaît quelqu’un des incul-
pés.
— Mais je les connais tous, dit-il, sus-
citant le rire de l’auditoire, et, pour le
prouver, il déclare avoir prêté six mille
francs à Dreyfus.
M. Bertrand ajoute même que, plu-
sieurs fois, pour avoir de l’argent, Dreyfus
l’a menacé d’une campagne dans la presse
et qu’il l’a commencée dans son journal.
Le témoin faisant encore preuve de réti-
cence quand le président lui demande
d'affirmer, comme il l’a fait à l’instruction,,
que Dreyfus lui a soutiré dt l’argent par
de formelles menaces, le président lui
pose cette question :
—■ Est-ce parce que Dreyfus vous a
remboursé récemment que vous éludez
votre réponse ?
Et, tranquillement, le témoin de dire :
— Oui.
La sensation est si considérable, qu’ùne
fois de plus le président prend à partie,
avec la plus extrême vigueur, le tenan-
cier de Cercle Bertrand.
Contraint à répondre par oui ou par
non, le témoin Bertrand lâche enfin ce
mot : « Dreyfus m’a dit en 1893, il faut
me donner de l’argent, ou gare à vous, je
fais fermer le Cercle. » (Mouvement.)
Au sujet de Canivet, M. Bertrand dé
clare que le directeur du Paris fréquen-
tait le Cercle Washington et il sait que
l’inculpé a menacé de faire fermer le Cer-
cle, parce qu’on lui avait refusé un billet
de mille francs après une forte perte.
Le témoin rapporte aussi que Canivet
lui a fait prendre postérieurement pour
trente mille francs d’actions du Paris. Le
mobile de son acceptation était que le
Paris pourrait le défendre.
Le président fait préciser ce point -à
M. Bertrand, pour le mettre en dé^ac
cord avec lui-même puisque,, dans l’jns-
truction,il a déclaré qu’il n’avait agi qüe
par peur.
Au sujet des six mille francs prêtés par
lui à Canivet, M. Bertrand finit par dire
qu’il les lui a remis, entraîné surtout par
la crainte.
Le président et le substitut ne laissent
point partir le témoin sans faire ressortir
combien est étrange l’attitude d’un homme
qui, d’accusateur violent à l’instruction,
devient, à l’audience, l’interprétateur fa-
vorable des actes les plus illicites.
A 3 h. 45, l’audience est suspendue.
L’audience reprise à 4 heures 5, on con-
tinue l’audition des témoins.
M. Crémieux , administrateur de la
Société fermière de Lucbon, dépose sur le
projet du Syndicat de Trocart, pour ache-
ter "le silence de la presse. Il ménage rela-
tivement Trocart puis, passant à un autre
ordre d’idées, il révèle comment les agis-
sements de Portalis et Girard se sont
produits à son endroit.
Avec une grande netteté, le témoiri ra-
conte ce qui suit :
C’est comme administrateur du Cercle
de la Presse que j’ai été si violemmentpris
à partie par le XIXe Siècle.
Au bout d’un certàin temps, plus de
soixante individus de tout âge et de toute
profession sont venus me trouver, me ,
disant : donnez quinze mille francs à Gi-
rard et Portalis, et toutes les attaques
dirigées contre vous par le XIXe Siècle
cesseront immédiatement. Comme je refu-
sais formellement on vint m’assaillir, me
demandant douze mille, six mille et même
quatre mille francs.
Je persistai à refuser toute allocation,
n’ayant rien à me reprocher.
Un petit homme bossu insista encore en
me disant: « Payez, j’irai trouver Girard,
et demain il n’y aura plus rien sur vous
dans le XIXe Siècle.
J’ai à peine besoin de dire que j’ai été
couvert d’immondices et que l’on alla jus-
qu’à m’accuser « d’avoir étouffé au jeu en
une nuit sept cent mille francs à Luchon.
Or, je n’ai jamais tenu une carte.Si je n’ai
pas porté plainte, c’est que, d’accord avec
mes avocats, j’ai méprisé la publicité res-
treinte du XIXe Siècle et que je n’ai pas
voulu livrer mon nom à la chronique des
deux mondes.
Cette déposition produit une grande
•impression.
M. de Pont-Jest, un autre témoin', est
non moins explicite. Voici comment il
expose une entrevue entre lui et Portalis :
Membre du Cercle de la presse, ennuyé
des attaques du XIXe Siècle, je rencontre
un jour mon vieil ami Portalis et je lui
d(s : « Faites donc cesser cette campagne
si injuste et si fâcheuse. » . ) t
A cela,-Portalis me répondit : « Allez
voir Girard, il vous arrangera cela dans
les prix doux. »
Le mot de prix doux me révélant tout,
je quittai brusquement Portalis, lui refu-
sant la main et lui lançant avec anima-
tion ces quelquès mots : « Vous êtes un
bandit des lettres :je ne vous donne pas la
main. »
M. Maurice Dussol, administrateur du
Club anglais et M. Bellier, gérant de la
Société de ! Industrie et du Commerce,
nent des explications sur le projet de
Syndicat de Trocart et estiment tous deux
que cet inculpé a pu être de bonne foi dans
une entreprise.
MM. Cam, Combes et Hauch déposent
eux aussi sur Trocart et de même ma-
nière.
M. Cadot entretient le Tribunal de la
tentative faite par Canivet pour organiser
un Cercle au-dessus du café de la Porte-
Montmartre. La tentative ayant échoué,
M. Canivet fut remboursé de ses frais par
les souscripteurs.
M. Rouby, interrogé sur la scène de Ca-
nivet au Cercle Washington, déclare qu’il
n’a rien vu, n’étant pas membre du Cercle.
Le président lui oppose une déclaration
plus explicite de l’instruction.
Le témoin répond qu’il n’a déposé qùe
sur ouï dire.
M. Carlier, secrétaire général de la
Compagnie d’Orléans, explique la façon
dont Canivet a été saisi des onze mille
cinq cents francs qu’il a conservés pour
lui.
D’après M. Carlier, cette somme était
donnée à M. Canivet à titre de mensua-
ité, pour écrire des articles sur les che-
mins de fer dans son journal.
Le témoin affirme que l’allocation don-
née à Canivet était, à titre absolument
personnel et non pour la caisse du jour-
nal. A la demande du défenseur de Drey-
fus, M. Carlier reconnaît que Dreyfus
touchait aussi une mensualité et sans
avoir jamais fait de menaces.
M. Michel Ephrussi reconnaît qu’il a
donné soixante mille francs à Dreyfus,
parce qu’il l’avait obligé, et non menacé,
en plusieurs circonstances.
M. Ephrussi se défend surtout d’avoir
envoyé sur le terrain Dreyfus en son lieu
et place, lors du duel de Breteuil.
M. Lafonce,- président d’un Comité de
défense des courses, en 1890, a loué la
Nation pour insérer ses communications
dans ce journal.
Le traité a été rompu parce que la
Nation a attaqué un propriétaire de che-
vaux, M. Edmond Blanc,qui était en bons
rapports avec le Comité de défense des
courses.
M. Flory, expert, dépose sur les faits
reprochés à Canivet. Sa déposition est la
reproduction même des détails insérés
dans le réquisitoire introductif d’instance.
A 5 heures 50, l’audience est levée et la
suite du débat renvoyée à demain.
La catastrophe d’Appilly
Nos lecteurs n’ont certainement pas ou-
blié la catastrophe arrivée au mois de sep-
tembre dernier, sur la ligne du chemin
de fer du Nord, à la gare d’Appilly.
Parmi les nombreuses victimes de cet
accident, se trouvait Mlle Maria Holm,
d’origine suédoise, qui retournait à
Stockholm, où elle dirigeait, avec sa
soeur, une importante maison de confec-
tion pour dames. Elle laissait également
une mère infirme et âgée, dont elle était
le seul soutien.
Cette dernière et la soeur de la victime
d’Appilly demandaient à la lre Chambre
du Tribunal civil de la Seine réparation
du préjudice que la mort violente de
Mlle Maria Holm leur a causé.
La mère réclamait une pension annuelle
et viagère de 6.000 francs et Mlle Agnès
Holm, que le décès de sa soeur avec la-
quelle elle était associée dans leur com-
merce, semble avoir gravement at-
teinte dans ses intérêts, une somme de
200.000 francs, plus la valeur d’une i
malle, perdue dans l’accident, contenant, !
paraît-il, des objets de valeur estimés
4.50’0 francs.
Me Coulon, avocat, s’est présenté pour
lés demanderesses et il a lu au Tribunal
diverses attestations des compatriotes de t
la victime, donnant des renseignements ।
sur sa situation commerciale et tendant à. •
démontrer l’étendue delà per te subie par
la famille de Maria Holm.
Le premier de ces témoignages fournis
en faveur des demanderesses est une let-
tre autographe de S. M.le roi Oscar, écrite
au mandataire de Mme et de Mlle Holm.
Me Henri Bonnet a plaidé pour la Compa-
gnie du Nord.
Le Tribunal a accordé 50.000 francs à
Mlle Agnès Holm et une rente viagère de
300 francs par mois à sa mère. Il a de plus
condamné la Compagnie à payer 2.600 fr.
de dommages-intérêts pour les objets con-
tenus dans la malle.
FAITS DIVERS
Le désastre de 1’ « Elbe ».
— Suivant les journaux de Londres, le
capitaine du steamer Crathie a été renvoyé
de la Compagnie à cause de sa conduite
dans l’abordage de l'Elbe. sans même re ¬
cevoir l’indemnité de cinq ans d’appointe-
ments, à laquelle tout capitaine de navire
licencié a droit.
En outre, il sera déféré aux Tribunaux
et il lui sera enlevé son diplôme de capi-
taine, de manière qu’il ne pourra plus
voyager que comme simple matelot.
La presse anglaise révèle quelques par-
ticularités du naufragé de l'Elbe, assez ■
émouvantes. î
k Deux des passagers sauvés, Hoffmann ;
et Vevera, racontent que les matelots j
empêchaient les passagers de prendre
place dans les embarcations, avant les
hommes d’équipage.
Quand Hoffmann, réveillé par le fracas j
du choc, monta sur le pont et s’aperçut
du danger,-il voulut prendre place dans
une embarcation : un matelot lui dit :
— Allez dormir tranquille, il n’est rien
arrivé 1
Le passager Vevera déclare que l’équi-
page allemand de l'Elbe s’est conduit
lâchement et celui du Grathie brutale-
ment, que la majeure partie des passa-
gers périrent à la suite de lâcheté et de
négligence de la part de l’équipage de
l'Elbe.
Le steamer ne coula que 25 minutes
après-la collision, et pendant ce temps les
matelots empêchèrent les passagers de
monter dans les embarcations, voulant se
les réserver pour eux-mêmes. •
Ni officiers ni matelots ne méritent les
éloges que les journaux anglais leur ont
décernés; au contraire, ajoute M. Vevera,
ils ne méritent ni le titre d’officiers, ni
celui de matelots.
Si, à bord, il y avait eu un peu plus de
discipline et un peu moins de panique, en
vingt-cinq minutes toutes les embarca-
tions auraient pu prendre la mer et sau-
ver les trois quarts des passagers.
Et M. Vevera conclut :
— Pourquoi devrais-je cacher cette
douloureuse vérité ? Quelle obligation
ai-je envers ces gens par la faute desquels
j’ai perdu dans la catastrophe ma femme
et mon fils ? Officiers et marins se sont
conduits comme des lâches l
CHRONIQUE THEATRALE
THÉÂTRE-MUNICIPAL
Rappelons à nos lecteurs que c’est de-
main soir qu’a lieu la dernière représen-
tation des superbes Tableaux vivants qui
ont obtenu hier au sojr des applaudisse-
ments frénétiques. Parmi les nouveaux
tableaux : Adieu,' L’Aveugle, La Cheve-
lure de Bérénice, Amoue, Foi, Epérance,
l’Amour et Psyché, Le Pasteur, ont sou-
levé des tonnerres d’epplaudissements.
Le Bonheur conjugal, qi à terminait la
soirée, a été enlevé de main oe maître par
notre troupe de com 1 die, qui a été très
applaudie et rappelée à chaque baisser de
rideau.
Demain samedi, 16 février, même spec
tacle, qui attirera certainement une belle
salle.
Nota Bene. — M. Montel nous informe
que la représentation de demain samedi
pour les adieux de la troupe des Tableaux
vivants sera < fferte aux dames.
Chaque dame accompagnés d’un cava-
lier aura son entrée gratuite.
Deux dames entreront avec un seul
billet.
Chaque personne retenant sa place au
bureau de location aura le droit de rete-
nir la place de sa dame à côté de celle
qu’il aura choisie en payant simplement
le montant de la location.
HâT Civil OF TOURS
Du 14 février 1895
O ÎSSWC®*
G- rmaine-Maria-Eugénie Roux, rue de
la Grosse-Tour, 22.
Germaine Brasy, rue Jules-Charpen-
tier, 29.
DÉCÈS
Rosine Mayer, 33 ans 5 mois, épouse
Okroglinski.
Louis-Charles Prouteau, 79 ans 3 mois.
Charles - Gatien-El uthère Champagne
de Labriolle, 2 ans 4 mois; impasse Wal-
vein, 17.
Joseph Dubois, 1* ans 7 mois, rue du
Président-Merville, 6.
Françoise Champigny, 85 ans 9 mois,
veuve F rgef, rue Colbert, 32
Constant-Lucien Moreau, 71 ans 2 mois,
rue du Général Meunier, 8.
LOCATION
DE
COFFRES-FORTS
Le ITOV4ÏS
39, Rue Nationale, à TOURS
met à la disposition du Pub ic des Coffres-
Forts pour Garde de Titres, Papie s de
Famille, Titres de propriété, Bijoux.
D.ntelles, Argenterie, etc. etc.
5 fr. par Mois ~ Par An : fr. 45
2699
On ne cesse de louer la Pâte Regnauld et
leSiropde Regnauldcontre la toux, qu’elle
qu’en soit la cause, rhume, bronchite, ca-
tarrhe, grippe ou influenza. Pourquoi?
Parce que ces deux préparations ne ces-
sent de donner satisfaction aux malades
les plus difficiles, les plus exigeants: prompt
soulagement par les plus agréables des mé-
dicaments. 322 1
Aucune maladie n’a jamais ré-
sisté à l’action réparatrice de
la douce Farine de Santé la
REVALESCIÈRE
du BARRY de Londres, qui guérit,
depuis 48 ans, sans médecine, ni purges,
ùi frais, adultes et enfants, des dyspepsies,
échauffements, constipations, diarrhée,
gastrites, indigestions, pituites, catarrhe,
nausées et-vomissèments après repas, et
même èn grossesse, inflammations, ané-
mie, chlorose ; phtisie, insomnie, toutes
fièvres, influenza, toux, asthme, phlegme,
colique, névralgie, paralysie, diabète, rhu-
matisme, goutte, faiblesse, épuisement.
Parmi les milliers de guérisons et lettres
de remerciements, il y a M. le curé Compa-
ret disant : « Dieu soft béni ! La divine Re-
valescière a mis fin à mes 18 ans de souf-
frances de l’estomac et des nerfs ». M. le cure
Boillel, de 36 ans d’un asthme étouffant :
M. le duc de Pluskow, de consiipation per-
sistante : les célèbres Drs. professeurs Dédes
Wurzer ; Dr. Benecke, son bébé de 4 moi,
de diarrhée et vomissements persistants :
M. le major F. de Bros, du -Î9rao dragons, à
Dole (Jura), écrit, le 10 décembre 1802 ;
Après le régime de la Revalesciere Du Barry,
je dois avouer que j’en ressens des effets tel-
lement satisfaisants et prodigieux que je suis
absolument décidé à ne plus jamais renoncer
à son emploi. F. de BROS » ; Mme la marquise
de Brehan, d’insomnies et maladies de foie,
des nerfs et du cerveau de 7 ans, Sa Majesté
feu l’Empereur Nicolas : S. A. R. Mme la
Comtesse de Paris ; S. S. feu le Pape Pie IX;
Mme la Princesse de Murat ; Mme Borel, née
Carboneti, de 20 ans d’oppressions terribles
à ne pouvoir faire aucun mouvement, ni s’ha-
biller, ni se déshabiller, avec des maux d’es-
tomac et insomnies horribles ; M. F. Perriol,
de 3 ans d’une inflammation d’es omacet des
intestins avec vomissements continuels et
h névralgies, il désirait la mort et avait des
pensées de se suicider à l’âge de 30 ans ;
b M le Père Lacan, de 7 ans de paralysie de la
langue, des bras et des jambes, guéri en trois
mois : M. D. Ruff, de 40 ans de névralgie à
la tête.
En boîtes de 2 fr. 50, 4 fr. 50, 7 fr. 75,
17 fr. 50 ; 6 kil. 40 fr., soit environ 10 cent, le
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BARRY et G” (limited), '4, rue de Castiglione,
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comestibles et épiciers.
Dépôt à Tours, M. Robert, épicier.
1023 52
■THÊITIIHB.ISÇUS DE TOURS
Tous les soirs, spectacle varié, terminé
par le succès de la panr.omime : Le Diable
Vert. ' ' •
bourbe ne du L»
DERNIER. COURS AU COMPTANT
Oui, je suis guéri, je ne tousserai
plus jamais, et je tiens par recon-
naissance à faire, connaître mon
secret. C’est grâce aux Pastilles
du D 1' CABANES puo ma toux a
disptiru. C’est grâce aux Pastilles
du Dr CABANES que nous n’aurez
plus ni Rhumes, ni Grippes, ni
Catarrhes, ni Bronchites.
DÉPÔT Phle DERBECQ, 24, Rue
121 S
(Rue Victor-Hugo)
CIRQUE PIÈGE
Samedi 16, dimanche 17 février et jours
suivants, à 8 h. 1|2 du soir
DÉBUTS
Nouvelle troupe équestre, gymnastique,
acrobatique et chorégraphique de 1er or-
dre. ,
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précédent.
Cou». '
■du’ loue
Rente 3 0/0 ....
•03 20
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Rente .3 0/(‘ aniohi».
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tel 30.
Reme 3 Î/? o .
107 90
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Le R^dacteu en ehet : JULES DELAHAYE.
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