Titre : Le Combat social : organe officiel de l'agglomération socialiste de Nîmes ["puis" organe hebdomadaire de la Fédération socialiste du Gard et des groupes socialistes de l'Hérault, de la Lozère, de l'Ardèche, des Bouches-du-Rhône et de Vaucluse "puis" organe hebdomadaire socialiste SFIO...]
Auteur : Fédération socialiste du Gard. Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Nîmes)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Nîmes)
Date d'édition : 1934-11-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327446129
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 novembre 1934 24 novembre 1934
Description : 1934/11/24 (A35). 1934/11/24 (A35).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG30 Collection numérique : BIPFPIG30
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51052538b
Source : Bibliothèque Carré d'art / Nîmes, 37868
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
si
TRENTE-CINQUIEME ANNEEE
LE NUMERO: TRENTE CENTIMES
SAMEDI 24 NOVEMBRE 1934
Opgne LtUmij
iiréle
Adrcsseï' tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration
au « COMBAT SOCIAL », 39, rue Emile-Jamais — NIMES
SERVICE PARISIENS et PUBLICITE Extra régionale
, Rue St-Augustin - PARIS (2e) - Richelieu 69.00 - Trois lignes groupées
REDACTEUR EN CHEF
Louis BISSAU
Secrétaire de la Fédération Socialiste du Gard
ABONNEMENTS
UN AN . .
SIX MOIS
Pô Ira m -
8 francs
Quelques aspeets de la Politique .. J Royalistes et Radicaux
Internationale
Nationale
Depuis niai dernier les Partis So-
cialiste et Communiste français ont
conclu un pacte d'unité d'action. Nous
l'avons fidèlement et -loyalement exé-
cillé, -mais nos militants n'ont pas
oublie que nous avons considéré alors
ce pacte d'unité d'action comme le
prélude de l'unité organique et comme
un exemple qui devait, par la suite
cire généralisé, c'est-à-dire porté sur
le plan international.
Il est bien évident que nos efforts
d'unité en France n'auraient qu'un
résultat appréciable certes mais frag-
mentaire si tous les socialistes et les
communistes des autres pays ne de-
vaient pas s'engager dans la même
voie. C'est dans ce but de généralisa-
lion de l'action commune qu'une pre-
mière prise de contact a eu lieu le 15
octobre à Bruxelles entre Vandervelde
et Adler, représentants de l'Interna-
tionale socialistes et Cachin et Thorez
représentants de l'Internationale coin-
muni s te. A la suite de cette conver-
sation à quatre il fut décidé que les
représentants socialistes saisiraient
l'Exécutif de l'Internationale O'uvriè-
re Socialiste. L'Exécutif vient de se
réunir ces jours-ci.
II fallait s'attendre à ce que des
points de vue divergents s'y fassent
jour.
Chaque section de l'Internationale
en effet, à ses points de vue et ses
méthodes propres. Au sein de chaque
nation les Partis n'ont pas la même
importance. Il est des pays ou le com-
niunisnie pratiquement est inexistant.
Il est d'autres pays ou le socialisme
n'a pas de vie légale. En Russie par
exemple.
Or, s'il est souhaitable que l'unité
d'action —< et mieux encore l'unité
organique, soil partout réalisée, il se-
rait inadmissible, pour les socialistes
de tous les pays (pie dans la Russie
des Soviets le socialisme n'ait pas la
possibilité de se faire jour, n'ait pas
droit à la vie.
C'est ce que Léon Rlum met par-
dans le «Popu-
i Thorez qui aj
Humanité» que les so- '
cialistes russes proscrits ne sauraient
prétendre à représenter un Parti.
Le Conseil National de dimanche
— auquel notre ami Bieau, Sécrétai-
re Fédéral assistera — discutera sans
doute longuement cette grave et déli-
cate question.
En attendant nous donnons d'autre
part la déclaration faite, par sept par-
Lis adhérents à l'Internationale Socia-
liste.
faitenient en lumière
laire» en répondant
écrit dans
Et voici un autre scandale politico-
financier, un nouveau krach dans la
pourriture du capitalisme.
Arrestations de M. Joseph Lévy, de
sen cousin Charles Lévy qui adminis-
Iraient la Banque connue sous l'ap-
pejlalion de « Société Spéciale Finan-
cière ». On n'a pas encore arrêté le
Vice-Amiral Duniësnil, qui était ce-
pendant président du Conseil d'Ad-
ministration de la dite banque. Dame
on n'arrête pas de la sorte un homme
qui représente l'honneur de la marine
française !
M. Joseph Lévy était aussi admi-
nistrateur du » groupement pour le
financement des travaux d'outillage
national ». Il y était en compagnie de
gens très bien: un président de Con-
seil général, un ministre plénipoten-
liair'e, le « président des présidents »
des chambres de Commerce. Du beau
monde quoi ! Pas de la racaille so-
cialiste !
Non pas de socialiste. Il faut que
la presse de droite en prenne son par-
ti. Pas plus de socialiste compromis
dans ce nouveau scandale que dans
les scandales précédents.
Mais vienne demain, aine consul-
talion électorale et la presse de droi-
te rendra responsable du gâchis et
les socialistes et le Front Commun !
Depuis des années le Parti socialis-
te demande impérieusement le con-
trôle des banques comme étant la seu-
le façon d'empêcher les vols scanda-
leux, éhontés dont l'épargne française
est quotidiennement victime.
Depuis des années les représentants
du capitalisme refusent systématique-
ment l'étude de cette réforme. Les
forbans de la finance sont bien dé-
fendus au Parlement par toute la
droite, par tout le centre par tout ce
qui est anti-socialiste. 11 faudra bien
cependant que l'on entende un jour
'a voix du peuple que l'on pressure.
! 1
11 faudra bien que l'on se rende
compte (pie la haute finance tient la
grande presse, que la grande presse
tient les parlementaires de Bloc Na-
lion al, lesquels sont les serviteurs do-
ciles des magnats de l'industrie et du
capitalisme.
il faudra bien que l'on se rende
compte qu'un coup de balai s'impose
si l'on veut éviter la ruine du pays
que l'on met en coupe réglée.
LUS ECHOS OU COMBAT
...Lévy et Lèvy
Lorsque la démission du Cabinet
Doumergue fut officieusement connue
un article du journal de Maurras dé-
clara que le nouveau gouvernement
serait le gouvernement des voleurs.
« Il expliqua qu'un nouveau scanda-
le allait éclater, que Camille Chau-
temps serait de nouveau dans le bain
„ et que Herriot n'accepterait de faire
partie du nouveau Ministère que. pour
protéger les voleurs !
Le nouveau scandale annoncé c'é-
tait l'affaire de la « Société spéciale
financière », de MM. Charles et Jo-
seph Lévy.
Ces deux messieurs, dont l'un dé-
buta comme vendeur de mandarines
pour devenir rapidement un grand
financier, sont à l'heure présente sous
les verrous.
Nous espérons que la justice éclair-
cira leurs relations étroites avec un
Etablissement de crédit en particu-
lier et avec la Haute Banque en gé-
néral, de même que celles avec un
grand manitou de la presse qui fait
la pluie et le beau temps dans la
Capitale. Si les réactionnaires pensent
exploiter ce nouveau scandale contre
les radicaux, ils pourraient y trouver
des personnages qu'ils n'attendaient
pas.
Quand se décidera-t-on à organi-
ser sérieusement le contrôle des tri-
potages auxquels se livrent les ma-
nieurs de l'argent des autres ?
*
Le bon billet
Le banquet des corrupteurs de la
politique autrement dit des amis de
l'ex-sénateur Billet eut lieu le 14 No-
vembre dernier.
Il fut présidé par M. Marehandeau,
Ministre du Commerce, d'autres mi-
nistres y assistèrent. Parmi les con-
vives : M. J. Chiappe, ancien préfet
de police et aussi M. Raoul Péret, an-
cien président de la Chambre.
C'était évidemment un banquet
d'Union Nationaliste et la large re-
présentation du Gouvernement est
l'indication certaine que la Trêve
eontinue.
Départementale
11 n'est déjà plus d'actualité de re-
chercher les mobiles auxquels obéis-
sait M. Doumergue en jetant l'ana-
Utîme sur les radicaux, les socia-
listes et les communistes. Mais ceux
qui dans le Gard le suivirent ! Quels
sentiments les animaient ? A coup
sur des sentiments assez bas, assez
mesquins. Jalousie de Parti d'abord.
M. Ode, président de la Fédération
radicale n'admet pas le socialisme. Il
ne digère pas ses succès et ne peul
supporter sa marche ascendante. Aux
dernières élections cantonales il a
voulu opposer au socialisme un bar-
rage, l'arrêter par tous .les moyens et
aux prix des pires compromissions.
Pour accomplir cette jolie besogne son
grand quartier général siégeait dans
les bureaux de «l'Eclair», ce qui étail
une façon de retourner à de vieilles
amours.
Grâce à ce singulier radical naquit
le Front Nationaliste gardois. Et c'est
avec son consentement — à sa de-
mande peut-être - (jue les feuilles
réactionnaires,, sous le titre « Nos
Candidats » accouplaient les candi-
dats radicaux du deuxième tour aux
candidats royalistes.
Antonin radical, voisinait avec le
Colonel Blanchard. 1
Le même M. Ode fit prendre par la
Fédération radicale la mesure d'inter-
diction de désistement des radicaux
en faveur des socialistes. Ceux qui
malgré lui et malgré les sénateurs
Jean Bosc et Bazile, se conformèrent
à la discipline républicaine, furent ex-
élus de la Fédération de M. Ode.
Ils n'ont pas l'air de s'en porter plus
mal. Leur exclusion a provoqué une
véritable scission. De nombreux mili-
tants se sont solidarisés avec eux. Et
voici qu'est créé, depuis quelques
jours, un nouveau groupe qui prend
comme titre «' Groupe radical socia-
liste de gauche ».
On ne saurait mieux dire que l'an-
cien groupe est un groupe radical...
de droite.
Jusqu'à ce jour, quand on voulait
faire de la politique de droite, à Ni-
mes, on adhérait au cercle Saint-Char-
les.
La situation est néanmoins fort
nette. Désormais nous aurons d'une
part, grevé du lourd patronage de
l'«Eclair» M. Ode et un tronçon de la
Fédération radicale, que sa politique
insensée n'a pas encore réduit à l'état
de poussière; d'autre part le jeune
groupe Bernard-Montredon-Angelras-
Mouret etc... tous vieux radicaux au-
thentiques qui croient que la Répu-
blique a besoin d'être défendue parce
(pie violemment attaquée et pour qui-
la vieille formule radicale « pas d'en-
ne mi s à gauche », a dans les c.ircons-
tances présentes, une signification de
bon aloi.
Entre les uns et les autres, la dé-
mocratie du Gard a déjà fait son
choix. Les vrais radicaux sont avec
ceux a qui le nouvel évangile selon
saint Doumergue apparaissait comme
le parfait manuel du préparateur de
fascisme et de coup d'Etat.
Quant à nous socialistes nous at-
tendons patiemment que Messieurs
Bosc et Bazile se décident à paraître
en public pour leur faire préciser quel
est, des deux chemins qui s'offrent
aux radicaux celui sur lequel ils pen-
sent aventurer leurs pas sénatoriaux.
Et ce sera une belle partie de rigo-
lade. Pas pour les sénateurs 'Bazile
et Bosc, bien sûr.
L'antifasciste
Lisez "Le Combat Social''
Noire ami Bieau a reçu d'un de nos
bons a.mis, militant socialiste, la lettre
suivante, q.ue nous publions avec
plaisir, en la dédiant à M. le Prési-
dont de la Fédération radicale du
Gard :
Cher Camarade Bieau,
Je ne suis pas sans avoir reinar-
que l'effort que fait en ce moment
le « Combat Social », pour bien met-
tre en lumière dans la politique ae-
tuelle son rôle propre et le rôle de ses
adversaires. Je voudrais apporter mon
modeste concours à cette œuvre d'in-
formation et de propagande. Précisé-
ment le hasard me met sous les yeux
le numéro de l'Eclair du 8 Novembre.
J'y trouve en première page, pre-
mière colonne un article de M. Pierre
Gaxotte, qui vaut son pesant d'inju-
res et qui devrait révolter lé radical
| le plus accommodant.
Cet article écrit et publié avant la
chute de M. Gaston Doumergue, offre
restrospectivenreiit un certain ioLé-
rôt. On y voit comment les réacteurs
défenseurs de M. Doumergue obser-
vaient la trêve vis-à-vis des collabo-
râleurs radicaux du Président du
Conseil. Maints passages pourraient
prendre place dans la rubrique que
vous avez consacrée au « massacre
des radicaux »:
Tout d'abord l'auteur de l'article
affirme qu'en cas de consultation élec-
torale «...les radicaux devaient se
présenter' devant leurs mandataires
portant la responsabilité de la crise ».
C'est bien aimable, n'est-ce pas ce
jugement vis-à-vis des gens avec les-
quels on a fait front nationaliste, lors
de la dernière consultation cantona-
le dans le Gard. Il y a mieux en-
coi'c, comme vous l'allez voir.
C'est encore le Gaxotte de l'Eclair
cpii parle :
«'l'ouï d'abord, les chefs du parti
radical smil Ions (l'une extrême médio-
crilé. Nous sommes bien loin de Clé-
monceau. Le radicalisme, qui s'est cru
un grand Parti de Gouvemenu'iil, n'est
plus qu'un Syndicat de profiteurs con-
duit, pa r quelques roublards et suri oui
par des hommes tarés, .des al'l'a irisl.es
plus ou moins louches, des avocats
qui trafiquent de leur influence, des
ralés qui s'enrichissent par les Iripo-
Luges politiques. Dans un temps calme
cl prospère, quand l'argent abonde et
que -les' affaires marchent toutes seu-
les. ils peuvent faire illusion. Mais dès
qu'il faut montrer des qualités de
gouvernement, prendre ses responsa-
bibles: agir selon un plan médité et
raisonnable, on les aperçoit tels qu'ils
son! : ignorants, incertains, vélléilai-
res, associés à de minuscules oambi-
ii.es et incapables de s'élever à la
notion de l'intérêt .général ».
Ayant ainsi dit leur fait à tous les
chefs radicaux, M. Gaxotte s'en prend
ensuite à M. Queui-lle qu'il rend res-
pensable de la mévente du blé et de
la crise vitiçole. M. Ode, président de
la Fédération radicale rpii est viticul-
teur je crois, n'a plus à cheiVher les
responsables du marasme dans le-
quel se débat tout ce qui touche à la
production de la terre. Le voilà fixé
grâce à l'Eclair :
« l'eul-yn imaginer une faillite plus
complète que la. politique agricole de
M. Queuille, aussi incapable de faire
respecter les lois de taxation, que de
les abroger :? La grande misère du blé
el du vin est assez appareille pour
qu'il soil nécessaire d'insister cl les
lecteurs de I'« Eclair » .savent — lié-
las ! — à quoi sen tenir. Mais, en
toute .justice, il faudra retenir qu'un
'radical, cartelliste impénitent, a pré-
sidé à la ruine de l'agriculture fran-
çaise ».
Et le commerce ! Ah ! le commerce
ne vas pas, certes. Mais ne faites pas
dire à l'Eclair que la crise commer-
ciale est universelle, que la France ne
peut échapper aux conséquences
d'un régime économique dont l'ar-
mature craque de toutes parts. Non.
11 faut à l'Eclair que soil nommé-
j ment désigné un responsable. Si le
| commerce ne va pas, c'est la faute
. à M. Lamoureux :
1 « C'est, un autre radical, M. Lamou-
r-eux, qui achève de tuer notre c.oiîiv-
me,x-e. M. Lamoureux est un des
grands profiteurs du régime et ses
bienfaits s'étendent à son entourage ».
« Mais -M. Lamoureux n'a pas (1
politique commerciale. Le recueil o
nos traités douaniers est un foui11 i
d'incohérences et de monstruosités. .
chaque modification qu'on y apport(
le désordre s'accroît au lieu de climi
nuér, Témoin, le récent arrapgemeii
franco-allemand qui devait assurer i
compensation des paiements et hisse
'un solde nef pour le service des cm
prunts Young et Dawes: A l'usage, o
s'est aperçu qu'il était tout au béiié
fi.ee d'Hitler et qu'en fin de comjil
les Allemands, arrivaient à se fourni
chez nous sans rien payer. Mais IV
Lamoureux n'avait rien prévu cl
avai! signé sans réfléchir à quoi s
signalure nous mènerait I»
il
•Te vous le dis, cher ami Bieau,
c'est tout l'article de l'Eclair qui nié-
riterait d'être cité : MM. Herriot el
Chautemps y reçoivent en passant,
une nouvelle marque de la sollicitude
du journal royaliste de Montpellier.
Et puis déclare-t-il : « Ce n'est pas
seulement par ses hommes, c'est par
sa conduite (pie le radicalisme aggra-
ve la crise ». Voilà pour le Parti ra-
dirai pris en bloc. Dans le détail,
M. Gaxotte achève d'une bouchée
M. Daladier, qui, à Nantes a «...dé-
voilé son plan el fait l'apologie de la
monnaie fondante...»
« Telle esl la monstrueuse folie qui
habile le cerveau de rel homme..deux
ou trois fois prèsidenl du Uonsfeil.
ancien cl futur président du groupe
radical de la Chambré et grand chef,
de l'opposition !
( bar m e m I veu l-on que les affaires
reprennent, quand la France esl à la
merci d'aliénés'de col acabit ?»
Cette distribution générale de coups
de pied quelque pari se termine par
une déclaration de guerre au Front
Commun et par le souhait « (pic les
radicaux soient réduits à l'impuis-
sance ».
Ne pensez-vous pas mon Cher
Bieau que la plupart des citations que
j'emprunte Q la violence journalis-
tique de l'Eclair rouai i s te devraient
être placées sous les yeux des; so-
cialistes... et des radicaux du Gard.
Ne croyez-vous pas (pie les dirigeants
de la Fédération radicale du Gard
pourraient méditer utilement sur les
sentiments vrais de l'Eclair à l'égard
de leur Parti et de leurs chefs de file.
Ne pensez-vous pas aussi (pie si les
chefs radicaux du Gard persistaient
à s'accommoder d'une cuisine électo-
raie qui les met d'accord avec les
chroniqueurs locaux ou départemen-
taux de l'Eclair, les troupes radica-
les, elles en sont complètement dé-
goûtées.
Et ne pensez-vous pas enfin qu'au
lieu de répondre à une «' mufflerie »
du Conseil Général, en envoyant cent
sous à l'Eclair pour la statue d'Al-
bert I", certains élus radicaux se-
raient mieux inspirés en défendant
leur Parti et leurs chefs contre les
violences royalistes et fascistes ?
Recevez, mon cher ami, • etc...
T. A..
Nous avons inséré intégralement la
lettre de notre ami et ne voulons
l'affaibliii par aucun commentaire.
L'alliance de certains radicaux et de
l'Eclair aux derniers scrutins canto-
naux est patente et il n'est que trop
vrai que certains chefs radicaiix du
Gard se refusent encore à voir les
injures quotidiennes (pie la presse
conservatrice déverse sur le Parti ra-
dical. En excluant ceux de ces niem-,
lires qui n'ont pas voulu pactiser avec
la réaction, les radicaux gardois ont
pu donner un nouveau gage à la droi-
te; mais ils ont rompu avec la trarti
lion républicaine el démocratique c!
ont fait naître ainsi des groupes de
radicaux-socialistes de gauche.
Libre à eux de rester des radicaux
de droite, des radicaux conservateurs.
Le corps électoral les jugera comme
tels.
TRENTE-CINQUIEME ANNEEE
LE NUMERO: TRENTE CENTIMES
SAMEDI 24 NOVEMBRE 1934
Opgne LtUmij
iiréle
Adrcsseï' tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration
au « COMBAT SOCIAL », 39, rue Emile-Jamais — NIMES
SERVICE PARISIENS et PUBLICITE Extra régionale
, Rue St-Augustin - PARIS (2e) - Richelieu 69.00 - Trois lignes groupées
REDACTEUR EN CHEF
Louis BISSAU
Secrétaire de la Fédération Socialiste du Gard
ABONNEMENTS
UN AN . .
SIX MOIS
Pô Ira m -
8 francs
Quelques aspeets de la Politique .. J Royalistes et Radicaux
Internationale
Nationale
Depuis niai dernier les Partis So-
cialiste et Communiste français ont
conclu un pacte d'unité d'action. Nous
l'avons fidèlement et -loyalement exé-
cillé, -mais nos militants n'ont pas
oublie que nous avons considéré alors
ce pacte d'unité d'action comme le
prélude de l'unité organique et comme
un exemple qui devait, par la suite
cire généralisé, c'est-à-dire porté sur
le plan international.
Il est bien évident que nos efforts
d'unité en France n'auraient qu'un
résultat appréciable certes mais frag-
mentaire si tous les socialistes et les
communistes des autres pays ne de-
vaient pas s'engager dans la même
voie. C'est dans ce but de généralisa-
lion de l'action commune qu'une pre-
mière prise de contact a eu lieu le 15
octobre à Bruxelles entre Vandervelde
et Adler, représentants de l'Interna-
tionale socialistes et Cachin et Thorez
représentants de l'Internationale coin-
muni s te. A la suite de cette conver-
sation à quatre il fut décidé que les
représentants socialistes saisiraient
l'Exécutif de l'Internationale O'uvriè-
re Socialiste. L'Exécutif vient de se
réunir ces jours-ci.
II fallait s'attendre à ce que des
points de vue divergents s'y fassent
jour.
Chaque section de l'Internationale
en effet, à ses points de vue et ses
méthodes propres. Au sein de chaque
nation les Partis n'ont pas la même
importance. Il est des pays ou le com-
niunisnie pratiquement est inexistant.
Il est d'autres pays ou le socialisme
n'a pas de vie légale. En Russie par
exemple.
Or, s'il est souhaitable que l'unité
d'action —< et mieux encore l'unité
organique, soil partout réalisée, il se-
rait inadmissible, pour les socialistes
de tous les pays (pie dans la Russie
des Soviets le socialisme n'ait pas la
possibilité de se faire jour, n'ait pas
droit à la vie.
C'est ce que Léon Rlum met par-
dans le «Popu-
i Thorez qui aj
Humanité» que les so- '
cialistes russes proscrits ne sauraient
prétendre à représenter un Parti.
Le Conseil National de dimanche
— auquel notre ami Bieau, Sécrétai-
re Fédéral assistera — discutera sans
doute longuement cette grave et déli-
cate question.
En attendant nous donnons d'autre
part la déclaration faite, par sept par-
Lis adhérents à l'Internationale Socia-
liste.
faitenient en lumière
laire» en répondant
écrit dans
Et voici un autre scandale politico-
financier, un nouveau krach dans la
pourriture du capitalisme.
Arrestations de M. Joseph Lévy, de
sen cousin Charles Lévy qui adminis-
Iraient la Banque connue sous l'ap-
pejlalion de « Société Spéciale Finan-
cière ». On n'a pas encore arrêté le
Vice-Amiral Duniësnil, qui était ce-
pendant président du Conseil d'Ad-
ministration de la dite banque. Dame
on n'arrête pas de la sorte un homme
qui représente l'honneur de la marine
française !
M. Joseph Lévy était aussi admi-
nistrateur du » groupement pour le
financement des travaux d'outillage
national ». Il y était en compagnie de
gens très bien: un président de Con-
seil général, un ministre plénipoten-
liair'e, le « président des présidents »
des chambres de Commerce. Du beau
monde quoi ! Pas de la racaille so-
cialiste !
Non pas de socialiste. Il faut que
la presse de droite en prenne son par-
ti. Pas plus de socialiste compromis
dans ce nouveau scandale que dans
les scandales précédents.
Mais vienne demain, aine consul-
talion électorale et la presse de droi-
te rendra responsable du gâchis et
les socialistes et le Front Commun !
Depuis des années le Parti socialis-
te demande impérieusement le con-
trôle des banques comme étant la seu-
le façon d'empêcher les vols scanda-
leux, éhontés dont l'épargne française
est quotidiennement victime.
Depuis des années les représentants
du capitalisme refusent systématique-
ment l'étude de cette réforme. Les
forbans de la finance sont bien dé-
fendus au Parlement par toute la
droite, par tout le centre par tout ce
qui est anti-socialiste. 11 faudra bien
cependant que l'on entende un jour
'a voix du peuple que l'on pressure.
! 1
11 faudra bien que l'on se rende
compte (pie la haute finance tient la
grande presse, que la grande presse
tient les parlementaires de Bloc Na-
lion al, lesquels sont les serviteurs do-
ciles des magnats de l'industrie et du
capitalisme.
il faudra bien que l'on se rende
compte qu'un coup de balai s'impose
si l'on veut éviter la ruine du pays
que l'on met en coupe réglée.
LUS ECHOS OU COMBAT
...Lévy et Lèvy
Lorsque la démission du Cabinet
Doumergue fut officieusement connue
un article du journal de Maurras dé-
clara que le nouveau gouvernement
serait le gouvernement des voleurs.
« Il expliqua qu'un nouveau scanda-
le allait éclater, que Camille Chau-
temps serait de nouveau dans le bain
„ et que Herriot n'accepterait de faire
partie du nouveau Ministère que. pour
protéger les voleurs !
Le nouveau scandale annoncé c'é-
tait l'affaire de la « Société spéciale
financière », de MM. Charles et Jo-
seph Lévy.
Ces deux messieurs, dont l'un dé-
buta comme vendeur de mandarines
pour devenir rapidement un grand
financier, sont à l'heure présente sous
les verrous.
Nous espérons que la justice éclair-
cira leurs relations étroites avec un
Etablissement de crédit en particu-
lier et avec la Haute Banque en gé-
néral, de même que celles avec un
grand manitou de la presse qui fait
la pluie et le beau temps dans la
Capitale. Si les réactionnaires pensent
exploiter ce nouveau scandale contre
les radicaux, ils pourraient y trouver
des personnages qu'ils n'attendaient
pas.
Quand se décidera-t-on à organi-
ser sérieusement le contrôle des tri-
potages auxquels se livrent les ma-
nieurs de l'argent des autres ?
*
Le bon billet
Le banquet des corrupteurs de la
politique autrement dit des amis de
l'ex-sénateur Billet eut lieu le 14 No-
vembre dernier.
Il fut présidé par M. Marehandeau,
Ministre du Commerce, d'autres mi-
nistres y assistèrent. Parmi les con-
vives : M. J. Chiappe, ancien préfet
de police et aussi M. Raoul Péret, an-
cien président de la Chambre.
C'était évidemment un banquet
d'Union Nationaliste et la large re-
présentation du Gouvernement est
l'indication certaine que la Trêve
eontinue.
Départementale
11 n'est déjà plus d'actualité de re-
chercher les mobiles auxquels obéis-
sait M. Doumergue en jetant l'ana-
Utîme sur les radicaux, les socia-
listes et les communistes. Mais ceux
qui dans le Gard le suivirent ! Quels
sentiments les animaient ? A coup
sur des sentiments assez bas, assez
mesquins. Jalousie de Parti d'abord.
M. Ode, président de la Fédération
radicale n'admet pas le socialisme. Il
ne digère pas ses succès et ne peul
supporter sa marche ascendante. Aux
dernières élections cantonales il a
voulu opposer au socialisme un bar-
rage, l'arrêter par tous .les moyens et
aux prix des pires compromissions.
Pour accomplir cette jolie besogne son
grand quartier général siégeait dans
les bureaux de «l'Eclair», ce qui étail
une façon de retourner à de vieilles
amours.
Grâce à ce singulier radical naquit
le Front Nationaliste gardois. Et c'est
avec son consentement — à sa de-
mande peut-être - (jue les feuilles
réactionnaires,, sous le titre « Nos
Candidats » accouplaient les candi-
dats radicaux du deuxième tour aux
candidats royalistes.
Antonin radical, voisinait avec le
Colonel Blanchard. 1
Le même M. Ode fit prendre par la
Fédération radicale la mesure d'inter-
diction de désistement des radicaux
en faveur des socialistes. Ceux qui
malgré lui et malgré les sénateurs
Jean Bosc et Bazile, se conformèrent
à la discipline républicaine, furent ex-
élus de la Fédération de M. Ode.
Ils n'ont pas l'air de s'en porter plus
mal. Leur exclusion a provoqué une
véritable scission. De nombreux mili-
tants se sont solidarisés avec eux. Et
voici qu'est créé, depuis quelques
jours, un nouveau groupe qui prend
comme titre «' Groupe radical socia-
liste de gauche ».
On ne saurait mieux dire que l'an-
cien groupe est un groupe radical...
de droite.
Jusqu'à ce jour, quand on voulait
faire de la politique de droite, à Ni-
mes, on adhérait au cercle Saint-Char-
les.
La situation est néanmoins fort
nette. Désormais nous aurons d'une
part, grevé du lourd patronage de
l'«Eclair» M. Ode et un tronçon de la
Fédération radicale, que sa politique
insensée n'a pas encore réduit à l'état
de poussière; d'autre part le jeune
groupe Bernard-Montredon-Angelras-
Mouret etc... tous vieux radicaux au-
thentiques qui croient que la Répu-
blique a besoin d'être défendue parce
(pie violemment attaquée et pour qui-
la vieille formule radicale « pas d'en-
ne mi s à gauche », a dans les c.ircons-
tances présentes, une signification de
bon aloi.
Entre les uns et les autres, la dé-
mocratie du Gard a déjà fait son
choix. Les vrais radicaux sont avec
ceux a qui le nouvel évangile selon
saint Doumergue apparaissait comme
le parfait manuel du préparateur de
fascisme et de coup d'Etat.
Quant à nous socialistes nous at-
tendons patiemment que Messieurs
Bosc et Bazile se décident à paraître
en public pour leur faire préciser quel
est, des deux chemins qui s'offrent
aux radicaux celui sur lequel ils pen-
sent aventurer leurs pas sénatoriaux.
Et ce sera une belle partie de rigo-
lade. Pas pour les sénateurs 'Bazile
et Bosc, bien sûr.
L'antifasciste
Lisez "Le Combat Social''
Noire ami Bieau a reçu d'un de nos
bons a.mis, militant socialiste, la lettre
suivante, q.ue nous publions avec
plaisir, en la dédiant à M. le Prési-
dont de la Fédération radicale du
Gard :
Cher Camarade Bieau,
Je ne suis pas sans avoir reinar-
que l'effort que fait en ce moment
le « Combat Social », pour bien met-
tre en lumière dans la politique ae-
tuelle son rôle propre et le rôle de ses
adversaires. Je voudrais apporter mon
modeste concours à cette œuvre d'in-
formation et de propagande. Précisé-
ment le hasard me met sous les yeux
le numéro de l'Eclair du 8 Novembre.
J'y trouve en première page, pre-
mière colonne un article de M. Pierre
Gaxotte, qui vaut son pesant d'inju-
res et qui devrait révolter lé radical
| le plus accommodant.
Cet article écrit et publié avant la
chute de M. Gaston Doumergue, offre
restrospectivenreiit un certain ioLé-
rôt. On y voit comment les réacteurs
défenseurs de M. Doumergue obser-
vaient la trêve vis-à-vis des collabo-
râleurs radicaux du Président du
Conseil. Maints passages pourraient
prendre place dans la rubrique que
vous avez consacrée au « massacre
des radicaux »:
Tout d'abord l'auteur de l'article
affirme qu'en cas de consultation élec-
torale «...les radicaux devaient se
présenter' devant leurs mandataires
portant la responsabilité de la crise ».
C'est bien aimable, n'est-ce pas ce
jugement vis-à-vis des gens avec les-
quels on a fait front nationaliste, lors
de la dernière consultation cantona-
le dans le Gard. Il y a mieux en-
coi'c, comme vous l'allez voir.
C'est encore le Gaxotte de l'Eclair
cpii parle :
«'l'ouï d'abord, les chefs du parti
radical smil Ions (l'une extrême médio-
crilé. Nous sommes bien loin de Clé-
monceau. Le radicalisme, qui s'est cru
un grand Parti de Gouvemenu'iil, n'est
plus qu'un Syndicat de profiteurs con-
duit, pa r quelques roublards et suri oui
par des hommes tarés, .des al'l'a irisl.es
plus ou moins louches, des avocats
qui trafiquent de leur influence, des
ralés qui s'enrichissent par les Iripo-
Luges politiques. Dans un temps calme
cl prospère, quand l'argent abonde et
que -les' affaires marchent toutes seu-
les. ils peuvent faire illusion. Mais dès
qu'il faut montrer des qualités de
gouvernement, prendre ses responsa-
bibles: agir selon un plan médité et
raisonnable, on les aperçoit tels qu'ils
son! : ignorants, incertains, vélléilai-
res, associés à de minuscules oambi-
ii.es et incapables de s'élever à la
notion de l'intérêt .général ».
Ayant ainsi dit leur fait à tous les
chefs radicaux, M. Gaxotte s'en prend
ensuite à M. Queui-lle qu'il rend res-
pensable de la mévente du blé et de
la crise vitiçole. M. Ode, président de
la Fédération radicale rpii est viticul-
teur je crois, n'a plus à cheiVher les
responsables du marasme dans le-
quel se débat tout ce qui touche à la
production de la terre. Le voilà fixé
grâce à l'Eclair :
« l'eul-yn imaginer une faillite plus
complète que la. politique agricole de
M. Queuille, aussi incapable de faire
respecter les lois de taxation, que de
les abroger :? La grande misère du blé
el du vin est assez appareille pour
qu'il soil nécessaire d'insister cl les
lecteurs de I'« Eclair » .savent — lié-
las ! — à quoi sen tenir. Mais, en
toute .justice, il faudra retenir qu'un
'radical, cartelliste impénitent, a pré-
sidé à la ruine de l'agriculture fran-
çaise ».
Et le commerce ! Ah ! le commerce
ne vas pas, certes. Mais ne faites pas
dire à l'Eclair que la crise commer-
ciale est universelle, que la France ne
peut échapper aux conséquences
d'un régime économique dont l'ar-
mature craque de toutes parts. Non.
11 faut à l'Eclair que soil nommé-
j ment désigné un responsable. Si le
| commerce ne va pas, c'est la faute
. à M. Lamoureux :
1 « C'est, un autre radical, M. Lamou-
r-eux, qui achève de tuer notre c.oiîiv-
me,x-e. M. Lamoureux est un des
grands profiteurs du régime et ses
bienfaits s'étendent à son entourage ».
« Mais -M. Lamoureux n'a pas (1
politique commerciale. Le recueil o
nos traités douaniers est un foui11 i
d'incohérences et de monstruosités. .
chaque modification qu'on y apport(
le désordre s'accroît au lieu de climi
nuér, Témoin, le récent arrapgemeii
franco-allemand qui devait assurer i
compensation des paiements et hisse
'un solde nef pour le service des cm
prunts Young et Dawes: A l'usage, o
s'est aperçu qu'il était tout au béiié
fi.ee d'Hitler et qu'en fin de comjil
les Allemands, arrivaient à se fourni
chez nous sans rien payer. Mais IV
Lamoureux n'avait rien prévu cl
avai! signé sans réfléchir à quoi s
signalure nous mènerait I»
il
•Te vous le dis, cher ami Bieau,
c'est tout l'article de l'Eclair qui nié-
riterait d'être cité : MM. Herriot el
Chautemps y reçoivent en passant,
une nouvelle marque de la sollicitude
du journal royaliste de Montpellier.
Et puis déclare-t-il : « Ce n'est pas
seulement par ses hommes, c'est par
sa conduite (pie le radicalisme aggra-
ve la crise ». Voilà pour le Parti ra-
dirai pris en bloc. Dans le détail,
M. Gaxotte achève d'une bouchée
M. Daladier, qui, à Nantes a «...dé-
voilé son plan el fait l'apologie de la
monnaie fondante...»
« Telle esl la monstrueuse folie qui
habile le cerveau de rel homme..deux
ou trois fois prèsidenl du Uonsfeil.
ancien cl futur président du groupe
radical de la Chambré et grand chef,
de l'opposition !
( bar m e m I veu l-on que les affaires
reprennent, quand la France esl à la
merci d'aliénés'de col acabit ?»
Cette distribution générale de coups
de pied quelque pari se termine par
une déclaration de guerre au Front
Commun et par le souhait « (pic les
radicaux soient réduits à l'impuis-
sance ».
Ne pensez-vous pas mon Cher
Bieau que la plupart des citations que
j'emprunte Q la violence journalis-
tique de l'Eclair rouai i s te devraient
être placées sous les yeux des; so-
cialistes... et des radicaux du Gard.
Ne croyez-vous pas (pie les dirigeants
de la Fédération radicale du Gard
pourraient méditer utilement sur les
sentiments vrais de l'Eclair à l'égard
de leur Parti et de leurs chefs de file.
Ne pensez-vous pas aussi (pie si les
chefs radicaux du Gard persistaient
à s'accommoder d'une cuisine électo-
raie qui les met d'accord avec les
chroniqueurs locaux ou départemen-
taux de l'Eclair, les troupes radica-
les, elles en sont complètement dé-
goûtées.
Et ne pensez-vous pas enfin qu'au
lieu de répondre à une «' mufflerie »
du Conseil Général, en envoyant cent
sous à l'Eclair pour la statue d'Al-
bert I", certains élus radicaux se-
raient mieux inspirés en défendant
leur Parti et leurs chefs contre les
violences royalistes et fascistes ?
Recevez, mon cher ami, • etc...
T. A..
Nous avons inséré intégralement la
lettre de notre ami et ne voulons
l'affaibliii par aucun commentaire.
L'alliance de certains radicaux et de
l'Eclair aux derniers scrutins canto-
naux est patente et il n'est que trop
vrai que certains chefs radicaiix du
Gard se refusent encore à voir les
injures quotidiennes (pie la presse
conservatrice déverse sur le Parti ra-
dical. En excluant ceux de ces niem-,
lires qui n'ont pas voulu pactiser avec
la réaction, les radicaux gardois ont
pu donner un nouveau gage à la droi-
te; mais ils ont rompu avec la trarti
lion républicaine el démocratique c!
ont fait naître ainsi des groupes de
radicaux-socialistes de gauche.
Libre à eux de rester des radicaux
de droite, des radicaux conservateurs.
Le corps électoral les jugera comme
tels.
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