Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1895-08-26
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 août 1895 26 août 1895
Description : 1895/08/26 (Numéro 1185). 1895/08/26 (Numéro 1185).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5478147
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/05/2008
LA PRESSE. 98 AOCT 1895
'.UEMQUÈTE
'L'ErJQUÊTE
labcra.toira m'ùnicipal. Interview de
M. Ëh'ard ohes M. Jedbowitz. L'état
dn blesse. A la préfecture de police.
Les pistes.
Comme la .PreM<- l'a annonce hier soir
dans sa seconde édition~ un atteniat, qui,
fort heureusement. n'a pas occasionne de
mort d'homme, a eu lieu dans la maison
.de banque dirigée par M. de Rothschild.
Nous complétons aujourd'hui les rensei~
gnemcnts que nous avons donnés hier soir
Jes premiers, malgré l'heure tardive à la-
quelle ils nous sont, parvenus.
L'hôtel particulier de M. Alphonse de
Rothschild est, on le sait, situé rue Saint-
Florentin, 3, n. l'angle de la. rue de Rivoli
et en face le ministère de la marine. Là
arrive chaque jour un courrier personnel
assez volumineux que le baron a, parait-il,
rhabitude de dépouiller lui-même avec son
secrétaire particulier.
M. de Rothschild étant en ce moment à
Trouille, son courrier personnel est ap-
porté chaque jour à la maison de banque
de la rue Lafutte et remis a M. Jodko-
witz.
Dans le volumineux courrier qui arrive
chaque jour à l'hôtel de la rue Saint-Fto-
jTcntin se trouvait hier, a la distribution de
.deux heures, une enveloppe blanche de
grand format, assez lourde pour nécessiter
~n affranchissement de trois timbres de 15
centimes, et portant la suscription sui-
vante
~.Pey.MfiHe~e)
Monsieur
LE BARON ALPHONSE BE HOTHSCniLD
2, rue Saint-Florentin
Fa:<;i;Hi
La mention personneDe écrite dansFan-
g!o supérieur gauche de l'enveloppe était
soulignée d'un épais trait r.oir.
La lettre portait toutes les marques et
tous les cachets d'obHtéraUon de l'admi-
nistration des postes, Cependant les tim-
bres étaient malpropres comme s'ils eus-
sent déjà servi a un précèdent alira.nchisse-
a~ent. et les cachets authentiques dont Us
étaient rRvctus paraissaient avoir été com-
plétés a la main sur l'enveloppe.
~Le concierge remarqua vaguement ces
choses, mais.commo il a l'ordre de remettre
!e courrier intact, il laissa à d'autres lesoin.
~expliquer ces particularités. En tout cas,
iiparaissait évident que cette lettre pesante
n'était pas arrivée par la poste, le facteur
déposant lui-même dans la loge du con-
cierge les messages au nom du baron de
Rothschild.
Comme, après tout, cette enveloppe pou-
Fu't contenir des documents dont il était
argent de prendre connaissance, et malgré
!a mention pfr.!0!!Hc//c, ]e concierge la fit
porter, par un domestique, rue LafHtte.
La IcUrs fu& donc déposée, en même
~m?s que les autres papiers, sur le bureau
'jo M. Jodkcvritz:.
L'explosion
M. Jodkov.'itx était revenu de déjeuner,
:)n peu après deux heures, et, une fois
h'!StaHé devant sa table de travail, il se mit
en devoir de décacheter les lettres adressées
s M. de Rothschild.
La dernière apportée attira son attention
par son format, elle était au'ranchie à triple
taxe et semblait renfermer une brochure.
M. de Rothschild, reçoit à chaque instant
des catalogues, des photographies de ta-
bleaux.
M.Jodko-witz prit le pli sans méfiance,
introduisit un petit stylet de métal entre
les tranches de l'enveloppe et rouvrit.
II voulut sortir le contenu et sentit une
légère résistance. Toujours sans méfiance,
!l crut que la gomme de l'enveloppe avait
débordé à l'intérieur et collé le contenu, il
Ura d'un petit mouvement brusque et au
même instant une détonation assez forte,
très brève, très sèche, se produisit, la lettre
s~uta en fragments et une odeur âcre en-
vahi fia pièce.
M. Jodkowitz, plutôt surpris qu'effrayé,
cherchait à se rendre compte de ce qui ve-
ïiait de se passer, lorsqu'il ressentit une
douleur assez cuisante à la main dro~e et
au côté droit du -visage il comprit alors
jqu'i! avait été brûlé assez sérieusement par
l'explosion de la lettre qu'il était en train
d< décacheter et dont les débris gisaient
autour de lui.
La détonation avait été entendue dans
j-es bureaux voisins; plusieurs garçons de
bureau et des employés de la banque de la
rue LafBtte pénétrèrent dans le bureau de
M. Jodkowitz et s'empressèrent autour de
)ui.
La victime
On courut chercher le docteur Letan-
jteur, qui habite i2, rue Mogador, et qui
vint aussitôt donner ses soins au blessé.
M. Jodkowitz a trois doigts de la main
droite assez fortement brûlés.
Le côté dtoit de la face est brûlé égale-
~T~€~G-I~M:~M:E: I3IE]S .SFEC~ACI-.E~S I~TJ 35 ~~0'U'TT
CPEM-.
RELACHE
J.UNDI
FAUST
.Op. 5a.,J. Barbier et M. Carré
mus. Cù. Gounod
Faust Vaguet
Mephistophetes Detmas
'Va)en[in Bartet
Wagner Euzet
MarguenteM°"Bcrthe).
Si6bet Agussot
Marthe Beauvais
Divertissement:
MUesLobstein,Chabot,BIanc,
S~Uo, Robin, Viotlat, Vangœ-
HtGn,Tretuyer, H. Régnier, J.
Régnier, ZambeUi, Piodi, Mes-
tais, Rat, Parent, P. Régnier,
CharIeSjMante,Mercedes,Ixart,
'Carre, Beauva:s,Cbarrier,Cou5f,
'Mourct.
MMtE-FRÂKCMSE-8h.2
-LE
SUPPLICE D'UNE FEMME
drame en troi~ actes en prose,
do MM. Atexitndre Dumas
CisetEmifedeGirardin.
HenriDumont t Si)vain
.{canA'varcz Lcitner
Un domestique Fatconnier ?
.M°° Larcey M"" Amet
MatMtdo DuMinil
Jeanne p'' Suz. Mary ï
GRINGOIRE
comédie .en lactc,deM.Tti6o-
dore de BanvIUe
Louis XI Sitvain
GringoKe G. Berr o
Simon Fournîer Clerh
Olivier le Daim Hamel
LoYse M°"' Bertiny
Nicole Andry Lynnès j
I'
OPÉRA-COMMUE-" h.
CLOTURE ANNUELLE I
I
KOtiVEAUTËS 8 h. 1/2 r
DAME ET VALET
vaud. en 1 a., de Ch. OaifviUo
Betoisel Raou~ p
Gaétan P. Roger
Lucienne Charlier
DU LIBRE-ÉCHANGE!
p.3a.,FeydeauetDeavaUieres
Pingtet Gerniain
PaittardiM Cotombey
Mathieu Ruyon (its
Maxime Le OaUo <
Bastiem Lauret ]
Bou'ot RegnMd ]
Boticart Geig6f )
ment, mais moins fortement. le Messe
porte un lorgnon, cc qui a fort heureuse-
ment protège les yeux, cependant l'oeil
droit a. été légèrement atteint, les cils ont
été roussis.
Le docteur Letanneur pansa les brûlures
avec soin, ce qui fut assez douloureux, car
l'explosif c'était du fulminate de mer-
cure avait laissé sur les parties intéres-
sées une sorte de poussière très irritante.
Immédiatement le commissaire de police
du quartier, M. Guénin, fut informe et quel-
ques instants plus tard arrivaient rue. Laf-
utte MM. Girard, du laboratoire municipal,
et Laurent, ainsi que M. Puibaraud. J
Un grand nombre d'agents furent mis en
observation aux abords de la maison de
banque, pendant qu'a l'intérieur M. Girard
recueiHait précieusement les produits do la
combustion de la substance détonante dont
l'enveloppe était chargée.
Apres avoir donné à M. Chencst, procu-
reur de la Republique, tous les renseigne-
ments dont il disposait, M.'Jodkowiiz, qui
avait conservé tout son sang-froid, fut re-
conduit chez lui, 15, avenue Caruot.
Dans la soirée, nous avons pu rejoindre
M. Girard, qui nous a donné son avis sur la
composition et la fabrication de l'engin.
D'après lui la lettre explosible était ainsi
confectionnée. La charge de fulminate de
mercure, trente grammes environ, était
placée entre deux cartons qui avaient été
évidés, afin de ne pas former un trop gros
volume.
Les deux cartons étaient reliés probable-
ment à l'ade d'un ul à un petit pétard dit
~ap~f~e qui détone, on le sait, par une
simple traction. Cette papillote était collée
au fond de l'enveloppe de façon à offrir une
résistance devant amener la rupture et par
conséquent l'inflammation.
Il y a quatre ans, trois tentatives crimi-
nelles du même genre avaient été commises
le même jour.
On se souvient qu'un missel machine et
chargé aussi de fulminante de mercure
avait été envoyé a. M. Constans.
A la même heure, MM. Etienne et le doc-
teur Treille recevaient un livre semblable,
provenant de Toulon, qr:i, après avoir été
évidés, contenaient une forte charge de ful-
minate.
L'auteu]- de ces envols ne fut jamais
connu espérons que cette fois la police
sera plus heureuse.
A.ti chenet cm blessé
Ce matin nous sommes allé prendre des
nouvelles de M. Jodko-n'itz.
Le secrftaiM de M. de Rothschild occupe,
depuis plus de dix a.ns, un vaste apparte-
ment situe à l'entresol au numéro 15 do l'a.-
venue Ca.rnot..
M. Jofikowitz, qui a. passé une nuit assez
calme, est étendu sur son lit. Il est soigné
par Mme et Mlle Jodko-witz, qui ne l'ont pas
.quitte un seul instant. t.
Sans les' bandages qui recouvrent une
partie de sa ngure et ceux qui enveloppent
entièrement sa ma.in droite, on ne se doute-
rait guère qu'il a été victime d'un attentât.
La physionnomie est ca)me, souriants même,
et c'est avec le plus grand sang-froid que
M. Jodkowitz répond à nos questions.
On va. dire, nous rép&te-t-il souvent,
que j'ai été un mnta.droit et que j'aurais dû
prendre plus de précautions.
Le docteur Païu~s, ie docteur Debierre et
un troisième médecin dont nous ignorons le
nom out prodigué leurs soins au blessé. Ce
dernier nous donne sur Fêta.}, généra.1 du
malade cesrenseignemejtts:
L'arcade sourcilière gauche porte une
Ia.rge cicatrice; quant à l'œil droit, il est le
plus grièvement atteint. Des parodies de
carton ont pénétré dans la cornée et ont
produit une déchirure qui n'est pas sans
gravité. Les blessures de la main sont dou-
loureuses, mais comme il n'y a pas de lé-
sion ni de fracture, il y & lieu d'espérer
qu'elles n'auront pas de conséquences et
qu'elles ne laisseront peut-être même pas de
traces.
Ajoutons que le docteur Panas a. pu heu-'
reusement extraire de l'œil du blessé toutes
les particules étrangères qui y avaient été
projetées et qu'il a le ferme espoir do sau-
ver la vue à son client.
M. de Rothschild, qui se trouvait a. Trou-
ville, avait été averti de l'attentat hier soir
par dépêche. 11 a immédiatement télégraphié
à M. Jadkowitz.
Ce matin, M. de Rothschild, -qui avait, quitté
Trouvillo'dans la nuit, est venu lui-mêmp
prendre des nouvelles de son secrétaire et
lui serrer la main.
A. h Préfecture
Pendant toute la. nuit, M. Remp'er, le juge
d'instruction chargé de cette aSaire, a étudié
les nombreuses lettres de menaces adres-
sées depuis quelque temps à M. [de Roth-
schild
Il doit entendre demain ce dernier, qui
pourra, peut-être lui fournir quelques ren-
seignements précieux.
Il importe, en eQ'et, de rechercher quel a.
pu être le mobile de cet attentat. M. Rempler
a appris que tous les jours M. de Rothschild
recevait des lettres de m&naoes provenant
d'anarchistes; toutes ces lettres étaient ju-
gées inoffensives, cependant elles étaient
envoyées au commissariat de la rue de Pro-
vence, chez M. Guénin,où elles formaient un
volumineux dossier que le juge d'instruction
consulte attentivement depuis hier.
On sait que le préfet de police, M. Lépine,
est absent c'est M. Laurent, son secré-
taire qui le remplace.
Il nous disait ce matin
Malgré toute l'habileté déployée par
l'auteur de l'a.tt,enta.t,nous avons le ferme es-
Paris.
HOTEL t
harcelle M'Mar~.Caron
Angélique M.Montrougc
Victoire Murany
tose Carioux
EAtTÉ-8h.D/.
LE GRAND MOGOL j
~p.-boan'e & spectacl~en 4act.,
de MM. H. Chivot etA.Duru, (
mus. de M. P~dmondAudran. I
'lignapour P. Fugèi'e
ôquetet LucicB Noël
ficobar Dacheux C
!rahson Landrin
ladras Jalder
Jnoi'ftcier Bernard
!rand brahmane Mariet
Jn marchand Va)in 1
rma M°"' Bernacrt
iengaline Anspach
Jne marchande Largim 1
Houmi Karty y
A dix heures
J.e Hecs
Pas réglé par M"*MarIqutM,
[anse par~l"'JeanneLamothe.
Au deuxième acta
.Ï.M BSt/a~M'es
Grand divertissement reg~
)ar Mme Mariquita.
Dansé par M°"' A MiUet, É
3uerra, L. Mitle~, Anvernet, )
R.. Auvernct, Th)bauit, Dur- (
Bard, BeitecQMt, H~rene, Per- J
Mt,Berdou.Moctfortt,Bercabw.
poir de !e découvrir. Les débris recueinis
après l'explosion'se peuvent nous donner
aucun indise, et nous ne pouvons compter
sur )a. Dost ta. lettre, d'après les déclara-
tions du concierge de la rue Saint-Florentin,
ayant été sans doute apportée à la main,
maigre un simulacre d'an'~nchissement ap-
pelé à détourner l'attention.
Mais; daus ces conditions, la rue Saint-
FIorent.in étant peu passante, on pourra
peut-être retrouver le signalement de celui
qui l'a apportée.
I
Deux pistes sont activement suivies.
On soupçonne un ancien employé de la.
Compagnie des chemins de fer du Nord, qui,
congédié récemment, avait importuné M. de
Rothschild de ses réclamations.
Cet individu, connu par ses idées exaltées,
avait été remercié après avoir tenu des pro-
pos injurieux et proféré des menaces à l'a-
dresse des directeurs de la Compagnie.
La. seconde piste est celle qui consisterait
à retrouver plusieurs individus qui, récem-
ment, dans un café do la Bourse, se seraient
entretenus devant témoins, « d'un coup à
faire chez Rothschild.') »
Le chef delà Sûreté a reçu à. ce sujet une e
déposition intéressante.
"FËMINITES"
Il court en Allemagne le reçu d'un petit
vaudeville impromptu, de fraîche date qui
sentbien son terroir:
Une riche Berlinoise, de passage a. Franc-
fort, entr chez un banquier pour changer
un billet do milic marks.
Volontiers, lui dit-on, cela. vous coûtera.
cinquante pfennigs.
Oh à Berlin, un si léger service ne se
paie pus.
Allez-y donc, riposte le banquier, dé-
nué de toute patiente galanterie.
La dame se fâche, prononce le mot d'usu-
rier et se fait brutalement expulser par son
interlocuteur.
Dix minutes s'écoulent. Arrive chez le ban-
quier un employé de la gare avec le billet de
mille:
?– Vite, de la monnaie, c'est pour une
dame qui prend le train de Berlin,
Non, déclare Gobseck, je ne veux pas
de ce papier.
Et, l'employé de venir informer sou col-
lègue du g-uiehct:.« Le billet est fa.ux,M.X.
me l'a refusé, s Sca.nda.le. On arrête la Ber-
linoise, on la mené au poste, où son billet
est reconnu excellent et où la liberté lui est
rendue avec mille excuses. Exaspérée, la
voyageuse retourne chez le banquier, qu'elle
injurie, de son mieux. NatureUement, on en-
voie chercher les gendarmes. Nouvelle ar-
restation de la. dame. Comme elle n'a pas de
papiers, nouvelle conduite au poste, seconde
mise en liberté et nouvelles excuses aux-
quelles se joint, cette fois, une exhortation
au calme.
Le lendemain, une note d'avocatréclamait
au banquier 25 marks pour inutilisation du
billet de retour de la. dame, 16 ms.Tks pour
frais supplémentaires d'hôtel et5 pour hono-
raires. Comme la Dote n'a pas été payée, on
plaidera, et Dieu sait, disent les journaux de
là-bas, combien cela, va durer et coûter. Ce
qui permet de supposer que, s'il est des juges
à Berlin, ils ne s'y pressent pas plus qu'ail-
eurs.
La ~M6/'sH!!HM~, dont le premier nu-
méro doit paraître incessamment, étudiera
dans un sens éclectique toutes les questions
de psychologie, d'éducation, d'esthétique, de
sociologie, de littérature, d'art, tous les faits
intéressant le mouvement féministe.
A
Le Nr~oM. <~ bases que la Pâte des Préla.ts, blu'achit et as-
souplit merveilIeusemejitIa.peau.Prix2fr.50
le pain et 7 fr. la boîte de 3 pains, franco
contre mandat-poste de 3 fr. et 7 fr. 85 adres-
sé à la Parfumerie exotique, 35, rue du.4-Sep-
tembre. (Exiger le véritable nom en entier,)
A'B'M"i?"P MA'R?'M"E'
&~M.Ë~ Rji M~H~~
LES MEUVRES DE TQUL
Les manœuvres de forteresse qui ont re-
nouvelé aux. environs de Toul les opérations
eG'eetuêes l'an dernier autour de Vaujours
viennent de se terminer sans incident.
L'état des récoltes n'a pas permis Je re-
produire les phases principales de l'attaque
et de la défense des -places fortes.
Maigre ce~ difncultés, 'qu'il aurait été fa-
cile de prévoir d'ailleurs, les divers travaux
de matériel se sont succédé .avec méthode
et.rapidité.
Le" général Bonnefond, qui en avait la
haute direction, n'hésite pas; toutefois, à cri-
tiquer, dans son ordre du jour, certaines
défectuosités qui proviennent de l'insuffi-
sance de la réglementation.
L'expérience était donc utile à tenter, et il
est à souhaiter qu'on la renouvelle dans de
meilleures conditions..
SÂRiNE rrAUEME
On mande de Rome
« Le chantier Armstrong, à Pozzuoli, 'vient
de recevoir du ministre de !a marine la com-
mande déjà annoncée de douze gros canons
destinés a des cuirassés, et de soixante ca-
nons de bord ordinaires. N
LES COKSTiUiCTiOHS ÂMLAtSES
Le cuirassé britannique P~Kce-vient d'être lancé Portsmouth.
Il mesure 390 pieds de long et T5 de large
son tirant d'eau est de 27 pieds et demi.
Son armement comprendra une cinquan-
taine de canons.
Il a été commencé le 10 septembre der-
'nier.
Et ici, pour mettre un cuirassé à l'eau, il
nous faut des années et des années
!'MTE-sataT-~&RT!H-8I/2
LA DAME DE CARREAU
neceBou-eHeenS 5 a. et8 ta-
bleaux (adaptation française)
denTheFatalCard.i'
3erfLtdAustea Volny i'
~imDi.'ioa Gravier
J. Austen Perieaud
jeorges Forster Dosjardins
tarryBurgess Gau!hier
rcrenceSmithsonAvetot..
tViMiamCurtisMa!
~yrusCandIestonBacqùio
'ack BrooMeld T&tame
tVe'bster Daragoa
tVinn~MleHo!-
]andais De!;oc.h-
~addy Mmes CoticuiHe
~epa la Brune Lina Munto
~argaret Dux
~iss Penetope Barny
~!eci!y Austen D'Armiores
{ate AntoniaI'iMt't
tose Bignon
essie Ctary-
2ara Dahnvy.
TABLEAUX
l.Aupaysdesmtncsd'OT
2.AupieddeIapotence'
;.P&rectais.–4.N°3,Vie-
.oriaStrcet.– 5. Les incidents
l'une pleine eau. –6: 'Apres
te crime. 7. I-ebUtetrouge.
–8. Vengeance de femme t
~BJSU– 8h.2
LE TRAIN ? 6
grand drame nouveau, en 5 a.
et tableaux
MicbeIServon Décor!
DeMerie) J.Renot
LoaisDubourg Gémier
Jean Roubier Charpentier
A. de Meriei Emile Albert
Nib Torin
Paul Dubourg Degeorge
Maillet Denesie
Maucliiu Chevalier
Roubinci Aussourd
Falempin Télam
Le chef de la Sû-
reté Berthier
Malvina M="'Irma.Perrot
Mme de Grannay R. Lemercier
SophieMarchatDescorva.1
Jeanne Dauphin
F)obec Daubrun
Mariette Salvador~
HetoYse Dalzac
Aglaé 'Gcnse
Justine Marce~e
Marion Jucqua
~UBEVUiE-*&
'CLOTURE ÀNNUN~E
FAITSDIVERS
~e~aïtes mt~ï~FCS eëaMtcMFS. De-
puis trois ans environ ha.bita.ient, rue
Vandrexanne, dans un modeste logement,
trois orphelins une jeune nUe aujourd'hui
âgée .de.dix-neuf ans, nommée Adèle Char-
chy, et ses deux frères, Louis et Pierre, âgés
l'un de quatorze ans, l'autre de treize ans.
Les voisins qui, la plupart, avaient vu
mourir la mère Charchy, éprouvaient pour
ses enfants une affection mêlée de pitié.
Adèle travaillait dans un atelier de cou-
ture sur la rive droite, prétendait-elle, et
pour élever ses frères elle allait encore le
soir, jusqu'à une heure avancée, travailler
chez un perleur avec Louis et Pierre.
Aussi, les personnes qui connaissaient les
orphelins ne tarissaient pas d'éloges à l'é-
gard de ces « braves enfants «.
Or, cette belle réputation s'est effondrée
tout à coup quand on a appris hier que la,
jeune fille était une drôlesse doublée d'une
voleuse qui a fait de ses frères deux jeunes
escarpes. Voici comment la chose a été con-
nue
Un commis de magasin, M. F. était ac-
costé, avant-hier soir, à onze heures, a l'an-
gle de la rue Barrault et du boulevard d'Ita-
lie, par la nUe Charohy. Elle l'entraîna dans
un hôtel borgne.
A peine M. F. était-il entré que la porte
s'ouvrit, livrant passage aux frères de la drô-
l3sse.
Tu as encore introduit un étranger chez
r.ous, s'écrierent-ils mais papa est on bas,
nous allons l'appeler il va te casser les
rsins et il fera arrêter ce monsieur.
Puis, s'adressant a, M. F. ils lui propo-
sèrent de'le faire sortir à l'insu de leur père,
s'il voulait leur remettre vingt francs.
Le commis, coavs.incu qu'il était victime
d'un guet-apons, non seulement refusa d'ac-
céder à la demande des gredins, mais les
saisissant chacun par un bras, il leur déclara
qu'il allait les conduire chez le commissaire
de police.
Les frères Charchy se défendirent alors et,
s'armant de couteaux, cherchèrent~ en frap*
perM. F.Celui-ci ont vite fait de se dé-
barrasser de ses agresseurs et de gagner la
rue. Là il appela des gardiens de la paix qui
pénétrèrent'dans l'hôtel et mirent en état
d'arrestation les frères et la sœur.
Au commissariat de la Maison-Blanche,
l'ignoble trio a avoué se livrer à ce genre do
chantage depuis fort longtemps.
M. Remongin, commissaire de police, a en-
voyé au Dépôt ces peu intéressants orphelins.
BSa~aaEEe ~e ~asmes. La place du
Caire est l'endroit choisi par les matelassiè-
res pour attendre la pratique. Toute la jour-
née on voit ces femmes, les outils à la main,
explorant du regard les rues voisines, espé-
rant apercevoir un client.
Leur espoir est souvent déçu et, pour se
consoler, elles font de fréquentes visites aux
marchands de vins du voisinage.
Hier scir, vers huit heures, deux de ces
ouvrières, surexcitées par la boisson, se pri-
rent de querelle et en virent aux mains.
La lutte durait depuis quelques instants,
quand l'une des combattantes s'affaissa en
poussant un cri.
Son adversaire venait de lui décoller
l'oreiile d'un coup de couteau.
La blessée, une dame Pauline Houille, âgée
de cinquante-cinq ans, après avoir reçu des
soins, a été reconduite à son domicile, bou-
levard Ménilmontant.
M. Antona, commissaire de police, a gardé
à sa disposition l'auteur de cet acte de vio-
lence, une nommée Julie Marcas, âgée de
trente ans, habitant rue Jean-Beausire.
FaM fMFSeMx. Hier matin, un homme
parcourait le faubourg du Temple, gesticu-
lant furieusement, prenant à partie les pas-
sants, qu'il bousculait et menaçait.
Un sous-brigadier de gardiens de la paix
voulut mettre fin à ce scandale et tenta de
faire entendre raison à cet individu. Mais
alors, s'exaspérant, ceiui-oi, pris d'un accès
de folie furieuse déterminé, croit-on, par la
chaleur, entama une lutte désespérée, me-
naçant le sous-brigadier de lui couper la tête
et essayant de s'emparer du sabre de
l'agent.
Les gardiens de la paix ont réussi, non
sans peine, à conduire ce malheureux., nommé
G. demeurant rue de la Folie-Méricourt,
au commissariat dLasquin, qui l'a fait transporter à nnnrmerio
spéciale du Dépôt.
ENVSRO~S DE P~RtS
KeMaHy-SMt'-SeiMe. En faisant des
fouiltes pour la construction d'une maison
avenue Sainte-Foy, on a retrouvé hier les
squelettes d'une centaine de fédérés enterrés
là pendant la Commune en 1871.
~cvaMMg-B'eM'et. Une fille Mothé,
qui rentrait chez elle, 18, rue Guingamp, la
nuit dernière, a été- assainie par deux rô-
deurs qui ont tenté de la dévaliser.
Aux cris de la victime, deux agents sont
accourus et ont été assez heureux pour arrê-
ter les auteurs de cette agression, Eugène
Cha.borel, a.gê de seize ans, et Henri Launay,
qui n'a que dix-sept- ans ils ont été envoyés
auDépôc.
~a:mt-@a:CBt. M. Briy, commissaire
.de police, vient d'envoyer au Dépôt le nommé
'Rousseau, cultivateur, qui, se trouvant en
état d'ivresse, rue de La Chapelle, avait tiré
des coups de revolver sur des passants, sans
en atteindre aucun heureusement.
M. Gauthier, secrétaire du commissariat,
avait désarmé l'ivrogne à grand'peine, et
grâce au concours du gardien de la paix Ay-
mard,
'Pastna. Deux individus se battaient
hier sur la berge du canal.
L'un d'eux, Jean Qonsei), d'une force her-
culéenne, eut bientôt fait de renverser son
adversaire; et, furieux, il se disposait à le
CHATELET 8 h.~
CENDRILLON
grandeféeneen5act.et30taM.
deGbirn)ie,AIbertMoumer
etE.Bium.
Hurtuberlu GoMn
LaPincbonniereL.Noot
Riquiqui A. Lévi
Joticoco Atexandre fils
FH-hutaz Ossart
Maclou Villa
Un gardien Adam
CendriUon M""J.TMbauH
PfinceGhM'mant L.Chass~ing
Mme delaHous-
pignolle TassHy
La fée desVerta-
Lu:s&nts Miroir
Javotie LeNane
Madelon Dumufit
OcutI JaneBixel
LaprÉsidentede
]aCourd'AmourLenoir
Aurore M. Granjean..
Yolande Carmen
TH. CELA RËPUBUO)iE.8~4
CASQOE-EN-FER
dr&mc ça 5 tctes &t '?'tabtcMt,
d'Edouard PMtjippa.
SMUS-PLAtSM 8 h.1/2
LA GARÇONNIÈRE
comedie-vaudeyiHe co. 3-actes
de NM. Médise et JuMmo
l'aquinet Clément
Philippe Dubos
Finandin Girauit
VaineurI Herissier
FëHx Théol
Anita Mmes Mario Protat
Bérénice de Braine
Paméia Dray
Jenny Charmigney
A.thÉnat'9 Doria
CH)NY-8h.l/4
LE PROCÈS VAURADIEUX
comÉdie-vaud.enSacte~pa]
A, Delacour et Hennequm.
LES PETITES BREBIS
opérette nouYeHe en; 2 actes
de M. Armand Liorat, mus.
de M. Louis Varne~.
Badurel Allart
Christian Moizsrd
Joseph Mufra~
Fifrelin HamiKon
EmôraMine M"" At Cuinet
Fanny AximoQt
AHcc N~rc~
Marc6!te Nngnetta
iBerm
jeter à l'eau, lorsque survint l'agent Defro-
mont,quiluintlâcherprise.
La brute, tournant sa rage contre le gar-
dien de la paix, le roua de coups de poing et
de coups de pied.
Mais, au moment où ce dernier, terrassé,
ne pouvait plus se défendre, deux de ses col-
lègues arrivèrent qui passèrent le cabriolet
aux mains de Conseil et l'entraînèrent au
commissariat de police.
Là, renfermé au violon, pendant près de
deux heures il ne cessa de cogner à coups
redoublés contre les murs et la porte, si bien
qu'on dut lui ligoter les mains et lui retirer
ses chaussures il continua de plus belle,
puis tout à. coup l'on n'entendit plus que des
cris déchirants « J'ai la jambe cassée! j'ai
la jambe cassée! )'
M. Gaubert, secrétaire du commissariat,
accourut et constata qu'en effet Conseil avait
ia cheville démesurément enBce; après lui
avoir fait un premier pansement avec les
ressources de la boîte de pharmacie, il le fit
transporter à l'hôpital Lariboisière, ou l'on
constata qu'il s'était, en cognant contre la
porte, fracturé le péroné en trois endroits
diB.'érents et qu'il portait derrière la tête une
plaie assez grave.
Conseil a été naturellement consigne à la
disposition de la Justice.
MÉC~OLO~E
Le docteur Deschamps, conseiller munici-
pal du cinquième arrondissement, quartier
de la Sorbonne, ancien président du conseil
général de la Seine, est mort hier à, l'ile d'O-
l&ron, où ii était en traitement.
Nous apprenons la mort de M. Victor Le'
roy-Saint-Aubert, homme de lettres, membre
des Rosati et du comité de ia, Société popu-
laire des beaux-arts, décédé à l'âge detrente-
sept ans.
~riR~TCANON
Nous avons rencontré l'un des premiers
lauréats du grand concours de tir à longue
portée du camp de Châions, FIorian Mouray,
second prix, grenade d'or.
Ftorian Mouray appartient à la 1" batterie
du 2T° d'artiUerie. A ce propos, voici quel-
ques détails peu connus sur les conditions
du tir:
Le concours comporte quatre coups de ca-
non. Une seule pi~'oe et par conséquent un
seul pointeur sont admis par batterie.
Le tir s'exécute à des distances variant de
2 a 4,000 mètres suivant les cas, sur une
cible fixe de trois mètres en tous sens, avec
pointage direct pour le premier coup, puis
pointage indirect (c'est-à-dire sur le point de
renëre) pour les trois autres coups.
Une des conditions essentielles du tir est
la rapidité, et nos artiitourssont arrivés sous
ce rapport a des résultats vraiment extraor-
dinaires. Le jeune homme dont nous parlons
a mis trente-quatre secondes pour exécuter
son tir (le lauréat du premier prix n'avait
mis que trente-deux secondes.) On le voit,
cela. fait huit coups à. la minute.
Cotte rapidité est d'autant plus remarqua-
ble que la" pièce, on le sait, se trouve dé-
placée après chaque coup et nécessite pour
être remise en place le concours de plusieurs
hommes. La précision ne le cède en rien à
la rapidité les quatre coups de Florian
Mouray portèrent, en effet, dans le noir de
la cible.
Quelle meilleure preuve peut-on donner
de la perfection de notre matériel et de l'ins-
truction de nos troupes ? 11 y a loin, on le
voit, de ce tir à celui que nos pères exécu-
taient sur des tonneaux qu'il fallait défoncer
avec un'e bombe.
Ajoutons enfin que les lauréats sont portés
en triomphe à travers le camp et la. ville sur
un char enguirlandé. Lé prix, accru des gra-
tiiications données parles supérieurs, est en
général partagé par le lauréat avec le poin-
teur servant, dont l'adresse, elle aussi est,
on le sait, indispensable à la. bonne exécu-
tion du tir.
~i: ~`~
Spectacles de la semaine
A l'Opéra
Lundi Fai;s< mercredi V~We
vendredi :rc!)!,M7)atMer..
A la Comédie-Française
Lundi, les Fe~MMes MMMle /bM ~a!OMK~e et le Dept~ amoMreM~.
Mardi et jeudi, les FaMa; .Bo?MAoMMes.
Mercredi, les ~ë?'~tei'~ et le Afar~
ea~Kp~Me.
Vendredi, 7i! Me /aM< j'M! \KsreM)'eya~aH<.
Samedi, le
A la Comédie-Française, hier, au dernier
moment, on & dû changer le spectacle et re-
mettre à plus tard la reprise des J?er:/tc~,
qu'on a remplaces par les P~eezfM~es fMH-
e:< M. Truf'ner, subitement malade, avait
prévenu qu'il lui était impossible de jouer.
Si cet artiste est remis de son indisposition,
les ~ert
Au casino de Cabourg, une jeune artiste de ,l
la Gaite, Mlle Dulac, vient de remporter un
succès très personnel dans son répertoire de 1:
«vieilles chansons".
Les baigneurs pourront l'entendre pendant
'toute la première quinzaine de septembre,
au casino de Dieppe,qui fient d'engager cette ¡
jeune artiste. d.
La tournée Tarride vient de rentrer à Pa- d:
ris, après avoir obtenu de brillants succès
sur les plages normandes.
Parmi les artistes composant la troupe,
'une débutante, Ml!e Marguerite Orepin, s'est '1
vivement fait applaudir aux côtés de Mme
Marianne Chassaing et de M. Tarride. t
CALCHA.S.
Augura He!)er
Zoé Carei
Nina Bessiorcs
Rosé Mariba.
FOUES EMNATjgUES-Sl,~
GYMNÂSTtQUE
EN CHAMBRE
comédie en 1 acte, de A,Bissa!
UN
LYCÉE DE JEUNES FILLE!
Yaud.-bperetteenSact.et'Kab:
deA.Bissoa,mus.de L.Gregh
Cavenecadas Maug6
Raouf Regnard
Simplice Dup~~
Barbigaac Merissel
Categ!ou Goncau
Ff.tupm Royor
Victor Emiiien
JLegardien Tony-Laal'en
Ungreffier Victor
Uneterc. Buysens
Un canotier Boret
Polymnië/M"" B. Legrand
Tambourine Snz.Etyes
Valentin;g EmmiGeorg
Suzette H.B~rthias
*Titihe L.Cardin
R~queUe. Roy
~r~nn.ïvtvH~f Marins
LA F MRS). -8h.t/2.
Ï ~~e&~ë~E.~v~
BNiEm (mpMm
C~NBM'Sero syndac~Ee
emS~â~ismestS.
Dans la dernière assemblée trimcstriella
tenue salle Léger, 108, rue du Temple,
chambre syndicale des peintres du départe-~
ment de la Seine a désigné le citoyen Halm
pour la représenter au congrès d'Angers et.'
le citoyen Louvigny, conseiller prud'homme,
pour la représenter au congres de Limoges.
D'un autre côté, les chambres syndicales
de la sixième catégorie du bâtiment ont dési-
gné le citoyen Gouin,ouvrier peintre, comme
candidat inspecteur ouvrier pour la sixièma
catégorie.
FéderatSom Mn~veB'aeMe Sgc
Samedi soir, 31 août, une importante
réunion aura lieu salle Fontaine, 53, rue
Chapon.
En raison de l'importance de l'ordre du
jour, les camarades de la. Ganterie sont ins-
tamment priés d'assister à cette réunion, au.
cours de laquelle sera discutée !a question
du prochain congrès, son organisation, son
ordre du jour et le règlement de ses séa.n-~
ces.
Plus que jamais, il est indispensable que
les camarades gantiers se réunissent pour
prendre les mesures que comporte la situa-'
tion actuelle~ les décisions que le congrès.
aura à prendre et les questions qu'il aura àj
xégler ont trop besoin d'être discutées mûrs~
ment et à fond, pour qu'ils ne comprennent'
pas que c'est remplir un devoir en voyant.
apporter au Conseil syndical leur avis et
l'appui de leur présence a tous.
A!rl:He5ct's <6e ]!{t ScEse
La Société de secours mutuels des artiH-
ciers de la Seine informe les ouvriers artifi-
ciers, ceux des produits chimiques, papier,
carton~ et les décorateurs iliuminateurs qui
ne sont pas encore adhérents, que les adhé-
sions sont reçues:
Pour la rive droite, chez M. Caruel, secré-
taire, 154, avenue de Saint-Ousn;
Pour la rive gauche, chez M. L. Lame,
président, 132, rue de la Tombe-Issoire.
SSoMBeeM's ea pBS~FC
Une réunion générale des mouleurs es
plâtre, statuaires et ornemanistes aura lieu
demain soir lundi, 26 août,salle Jules, 6, bou"
levard Magenta.
VAUlniER-BAY.
Aû!)'gMC?* /OM~s ~M !<~t' J''OM?"K~, ~5, )'M<' (~M Ct'OM~N}:<.
Les Scandales de Touiouse
Toulouse, 24 août. Ce matin, Couderc
s'est présenté au greS'e, et bientôt s.pres es!.
arrivé Mascaras.
Le président des assises les a interrogés.
séparément, puis les deux inculpés ont 'pris
le chemin de la prison Saint-Michel.
Le préfet refuse Is. démission de l'adjoint
au maire Adouy; il prononcera, purement et.
simplement la suspension.
~Ef~O'DË""RSspST".
Tous les produits de la Méthode Raspaif,
ainsi que les médicaments complémentaires
préparés avec des produits de la plus grande
pureté, se trouvent à la Grande Pharmacie
Hygiénique, 24, rue Etienne-Marcel, où ils~
sont vendus meilleur marché que partout,
ailleurs. Ua médecin spécialiste de !a. mé-
thode est à ta disposition des clients le mardi.
et le vendredi, de sept heures à neuf heures
du soir. (VoM' MK. ape~'OM ~M a :M~'e
~e.)
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.manches et fe:i:% !C9'mÈ:9 à
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J~3;N SE PAM S &. ) 'Ii
Tous !es soi's, snconcert.–Bat.
AHË&SSÂCEMS. 7 ï~
'Toi!s!esso'rcoccc't.– Dimsr.ches, jfntdM
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Toi'.ure mob'Ie ea c~s d3 ~tMa~.
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ci]ese!.fcSe9,m&t;s~e!5.
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LA. FR'~iR DE ~AUCtSSB
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Ritat!ettP6pmi~
Tous !s soirs, 8 h., s~at
tMieva!
QLYSP)&–8h.~2 j ,J
Spcc'&c'svanÈ.
.Jeudis, tu~sDtbc: ~<~ i
m~ic~
'.UEMQUÈTE
'L'ErJQUÊTE
labcra.toira m'ùnicipal. Interview de
M. Ëh'ard ohes M. Jedbowitz. L'état
dn blesse. A la préfecture de police.
Les pistes.
Comme la .PreM<- l'a annonce hier soir
dans sa seconde édition~ un atteniat, qui,
fort heureusement. n'a pas occasionne de
mort d'homme, a eu lieu dans la maison
.de banque dirigée par M. de Rothschild.
Nous complétons aujourd'hui les rensei~
gnemcnts que nous avons donnés hier soir
Jes premiers, malgré l'heure tardive à la-
quelle ils nous sont, parvenus.
L'hôtel particulier de M. Alphonse de
Rothschild est, on le sait, situé rue Saint-
Florentin, 3, n. l'angle de la. rue de Rivoli
et en face le ministère de la marine. Là
arrive chaque jour un courrier personnel
assez volumineux que le baron a, parait-il,
rhabitude de dépouiller lui-même avec son
secrétaire particulier.
M. de Rothschild étant en ce moment à
Trouille, son courrier personnel est ap-
porté chaque jour à la maison de banque
de la rue Lafutte et remis a M. Jodko-
witz.
Dans le volumineux courrier qui arrive
chaque jour à l'hôtel de la rue Saint-Fto-
jTcntin se trouvait hier, a la distribution de
.deux heures, une enveloppe blanche de
grand format, assez lourde pour nécessiter
~n affranchissement de trois timbres de 15
centimes, et portant la suscription sui-
vante
~.Pey.MfiHe~e)
Monsieur
LE BARON ALPHONSE BE HOTHSCniLD
2, rue Saint-Florentin
Fa:<;i;Hi
La mention personneDe écrite dansFan-
g!o supérieur gauche de l'enveloppe était
soulignée d'un épais trait r.oir.
La lettre portait toutes les marques et
tous les cachets d'obHtéraUon de l'admi-
nistration des postes, Cependant les tim-
bres étaient malpropres comme s'ils eus-
sent déjà servi a un précèdent alira.nchisse-
a~ent. et les cachets authentiques dont Us
étaient rRvctus paraissaient avoir été com-
plétés a la main sur l'enveloppe.
~Le concierge remarqua vaguement ces
choses, mais.commo il a l'ordre de remettre
!e courrier intact, il laissa à d'autres lesoin.
~expliquer ces particularités. En tout cas,
iiparaissait évident que cette lettre pesante
n'était pas arrivée par la poste, le facteur
déposant lui-même dans la loge du con-
cierge les messages au nom du baron de
Rothschild.
Comme, après tout, cette enveloppe pou-
Fu't contenir des documents dont il était
argent de prendre connaissance, et malgré
!a mention pfr.!0!!Hc//c, ]e concierge la fit
porter, par un domestique, rue LafHtte.
La IcUrs fu& donc déposée, en même
~m?s que les autres papiers, sur le bureau
'jo M. Jodkcvritz:.
L'explosion
M. Jodkov.'itx était revenu de déjeuner,
:)n peu après deux heures, et, une fois
h'!StaHé devant sa table de travail, il se mit
en devoir de décacheter les lettres adressées
s M. de Rothschild.
La dernière apportée attira son attention
par son format, elle était au'ranchie à triple
taxe et semblait renfermer une brochure.
M. de Rothschild, reçoit à chaque instant
des catalogues, des photographies de ta-
bleaux.
M.Jodko-witz prit le pli sans méfiance,
introduisit un petit stylet de métal entre
les tranches de l'enveloppe et rouvrit.
II voulut sortir le contenu et sentit une
légère résistance. Toujours sans méfiance,
!l crut que la gomme de l'enveloppe avait
débordé à l'intérieur et collé le contenu, il
Ura d'un petit mouvement brusque et au
même instant une détonation assez forte,
très brève, très sèche, se produisit, la lettre
s~uta en fragments et une odeur âcre en-
vahi fia pièce.
M. Jodkowitz, plutôt surpris qu'effrayé,
cherchait à se rendre compte de ce qui ve-
ïiait de se passer, lorsqu'il ressentit une
douleur assez cuisante à la main dro~e et
au côté droit du -visage il comprit alors
jqu'i! avait été brûlé assez sérieusement par
l'explosion de la lettre qu'il était en train
d< décacheter et dont les débris gisaient
autour de lui.
La détonation avait été entendue dans
j-es bureaux voisins; plusieurs garçons de
bureau et des employés de la banque de la
rue LafBtte pénétrèrent dans le bureau de
M. Jodkowitz et s'empressèrent autour de
)ui.
La victime
On courut chercher le docteur Letan-
jteur, qui habite i2, rue Mogador, et qui
vint aussitôt donner ses soins au blessé.
M. Jodkowitz a trois doigts de la main
droite assez fortement brûlés.
Le côté dtoit de la face est brûlé égale-
~T~€~G-I~M:~M:E: I3IE]S .SFEC~ACI-.E~S I~TJ 35 ~~0'U'TT
CPEM-.
RELACHE
J.UNDI
FAUST
.Op. 5a.,J. Barbier et M. Carré
mus. Cù. Gounod
Faust Vaguet
Mephistophetes Detmas
'Va)en[in Bartet
Wagner Euzet
MarguenteM°"Bcrthe).
Si6bet Agussot
Marthe Beauvais
Divertissement:
MUesLobstein,Chabot,BIanc,
S~Uo, Robin, Viotlat, Vangœ-
HtGn,Tretuyer, H. Régnier, J.
Régnier, ZambeUi, Piodi, Mes-
tais, Rat, Parent, P. Régnier,
CharIeSjMante,Mercedes,Ixart,
'Carre, Beauva:s,Cbarrier,Cou5f,
'Mourct.
MMtE-FRÂKCMSE-8h.2
-LE
SUPPLICE D'UNE FEMME
drame en troi~ actes en prose,
do MM. Atexitndre Dumas
CisetEmifedeGirardin.
HenriDumont t Si)vain
.{canA'varcz Lcitner
Un domestique Fatconnier ?
.M°° Larcey M"" Amet
MatMtdo DuMinil
Jeanne p'' Suz. Mary ï
GRINGOIRE
comédie .en lactc,deM.Tti6o-
dore de BanvIUe
Louis XI Sitvain
GringoKe G. Berr o
Simon Fournîer Clerh
Olivier le Daim Hamel
LoYse M°"' Bertiny
Nicole Andry Lynnès j
I'
OPÉRA-COMMUE-" h.
CLOTURE ANNUELLE I
I
KOtiVEAUTËS 8 h. 1/2 r
DAME ET VALET
vaud. en 1 a., de Ch. OaifviUo
Betoisel Raou~ p
Gaétan P. Roger
Lucienne Charlier
DU LIBRE-ÉCHANGE!
p.3a.,FeydeauetDeavaUieres
Pingtet Gerniain
PaittardiM Cotombey
Mathieu Ruyon (its
Maxime Le OaUo <
Bastiem Lauret ]
Bou'ot RegnMd ]
Boticart Geig6f )
ment, mais moins fortement. le Messe
porte un lorgnon, cc qui a fort heureuse-
ment protège les yeux, cependant l'oeil
droit a. été légèrement atteint, les cils ont
été roussis.
Le docteur Letanneur pansa les brûlures
avec soin, ce qui fut assez douloureux, car
l'explosif c'était du fulminate de mer-
cure avait laissé sur les parties intéres-
sées une sorte de poussière très irritante.
Immédiatement le commissaire de police
du quartier, M. Guénin, fut informe et quel-
ques instants plus tard arrivaient rue. Laf-
utte MM. Girard, du laboratoire municipal,
et Laurent, ainsi que M. Puibaraud. J
Un grand nombre d'agents furent mis en
observation aux abords de la maison de
banque, pendant qu'a l'intérieur M. Girard
recueiHait précieusement les produits do la
combustion de la substance détonante dont
l'enveloppe était chargée.
Apres avoir donné à M. Chencst, procu-
reur de la Republique, tous les renseigne-
ments dont il disposait, M.'Jodkowiiz, qui
avait conservé tout son sang-froid, fut re-
conduit chez lui, 15, avenue Caruot.
Dans la soirée, nous avons pu rejoindre
M. Girard, qui nous a donné son avis sur la
composition et la fabrication de l'engin.
D'après lui la lettre explosible était ainsi
confectionnée. La charge de fulminate de
mercure, trente grammes environ, était
placée entre deux cartons qui avaient été
évidés, afin de ne pas former un trop gros
volume.
Les deux cartons étaient reliés probable-
ment à l'ade d'un ul à un petit pétard dit
~ap~f~e qui détone, on le sait, par une
simple traction. Cette papillote était collée
au fond de l'enveloppe de façon à offrir une
résistance devant amener la rupture et par
conséquent l'inflammation.
Il y a quatre ans, trois tentatives crimi-
nelles du même genre avaient été commises
le même jour.
On se souvient qu'un missel machine et
chargé aussi de fulminante de mercure
avait été envoyé a. M. Constans.
A la même heure, MM. Etienne et le doc-
teur Treille recevaient un livre semblable,
provenant de Toulon, qr:i, après avoir été
évidés, contenaient une forte charge de ful-
minate.
L'auteu]- de ces envols ne fut jamais
connu espérons que cette fois la police
sera plus heureuse.
A.ti chenet cm blessé
Ce matin nous sommes allé prendre des
nouvelles de M. Jodko-n'itz.
Le secrftaiM de M. de Rothschild occupe,
depuis plus de dix a.ns, un vaste apparte-
ment situe à l'entresol au numéro 15 do l'a.-
venue Ca.rnot..
M. Jofikowitz, qui a. passé une nuit assez
calme, est étendu sur son lit. Il est soigné
par Mme et Mlle Jodko-witz, qui ne l'ont pas
.quitte un seul instant. t.
Sans les' bandages qui recouvrent une
partie de sa ngure et ceux qui enveloppent
entièrement sa ma.in droite, on ne se doute-
rait guère qu'il a été victime d'un attentât.
La physionnomie est ca)me, souriants même,
et c'est avec le plus grand sang-froid que
M. Jodkowitz répond à nos questions.
On va. dire, nous rép&te-t-il souvent,
que j'ai été un mnta.droit et que j'aurais dû
prendre plus de précautions.
Le docteur Païu~s, ie docteur Debierre et
un troisième médecin dont nous ignorons le
nom out prodigué leurs soins au blessé. Ce
dernier nous donne sur Fêta.}, généra.1 du
malade cesrenseignemejtts:
L'arcade sourcilière gauche porte une
Ia.rge cicatrice; quant à l'œil droit, il est le
plus grièvement atteint. Des parodies de
carton ont pénétré dans la cornée et ont
produit une déchirure qui n'est pas sans
gravité. Les blessures de la main sont dou-
loureuses, mais comme il n'y a pas de lé-
sion ni de fracture, il y & lieu d'espérer
qu'elles n'auront pas de conséquences et
qu'elles ne laisseront peut-être même pas de
traces.
Ajoutons que le docteur Panas a. pu heu-'
reusement extraire de l'œil du blessé toutes
les particules étrangères qui y avaient été
projetées et qu'il a le ferme espoir do sau-
ver la vue à son client.
M. de Rothschild, qui se trouvait a. Trou-
ville, avait été averti de l'attentat hier soir
par dépêche. 11 a immédiatement télégraphié
à M. Jadkowitz.
Ce matin, M. de Rothschild, -qui avait, quitté
Trouvillo'dans la nuit, est venu lui-mêmp
prendre des nouvelles de son secrétaire et
lui serrer la main.
A. h Préfecture
Pendant toute la. nuit, M. Remp'er, le juge
d'instruction chargé de cette aSaire, a étudié
les nombreuses lettres de menaces adres-
sées depuis quelque temps à M. [de Roth-
schild
Il doit entendre demain ce dernier, qui
pourra, peut-être lui fournir quelques ren-
seignements précieux.
Il importe, en eQ'et, de rechercher quel a.
pu être le mobile de cet attentat. M. Rempler
a appris que tous les jours M. de Rothschild
recevait des lettres de m&naoes provenant
d'anarchistes; toutes ces lettres étaient ju-
gées inoffensives, cependant elles étaient
envoyées au commissariat de la rue de Pro-
vence, chez M. Guénin,où elles formaient un
volumineux dossier que le juge d'instruction
consulte attentivement depuis hier.
On sait que le préfet de police, M. Lépine,
est absent c'est M. Laurent, son secré-
taire qui le remplace.
Il nous disait ce matin
Malgré toute l'habileté déployée par
l'auteur de l'a.tt,enta.t,nous avons le ferme es-
Paris.
HOTEL t
harcelle M'Mar~.Caron
Angélique M.Montrougc
Victoire Murany
tose Carioux
EAtTÉ-8h.D/.
LE GRAND MOGOL j
~p.-boan'e & spectacl~en 4act.,
de MM. H. Chivot etA.Duru, (
mus. de M. P~dmondAudran. I
'lignapour P. Fugèi'e
ôquetet LucicB Noël
ficobar Dacheux C
!rahson Landrin
ladras Jalder
Jnoi'ftcier Bernard
!rand brahmane Mariet
Jn marchand Va)in 1
rma M°"' Bernacrt
iengaline Anspach
Jne marchande Largim 1
Houmi Karty y
A dix heures
J.e Hecs
Pas réglé par M"*MarIqutM,
[anse par~l"'JeanneLamothe.
Au deuxième acta
.Ï.M BSt/a~M'es
Grand divertissement reg~
)ar Mme Mariquita.
Dansé par M°"' A MiUet, É
3uerra, L. Mitle~, Anvernet, )
R.. Auvernct, Th)bauit, Dur- (
Bard, BeitecQMt, H~rene, Per- J
Mt,Berdou.Moctfortt,Bercabw.
poir de !e découvrir. Les débris recueinis
après l'explosion'se peuvent nous donner
aucun indise, et nous ne pouvons compter
sur )a. Dost ta. lettre, d'après les déclara-
tions du concierge de la rue Saint-Florentin,
ayant été sans doute apportée à la main,
maigre un simulacre d'an'~nchissement ap-
pelé à détourner l'attention.
Mais; daus ces conditions, la rue Saint-
FIorent.in étant peu passante, on pourra
peut-être retrouver le signalement de celui
qui l'a apportée.
I
Deux pistes sont activement suivies.
On soupçonne un ancien employé de la.
Compagnie des chemins de fer du Nord, qui,
congédié récemment, avait importuné M. de
Rothschild de ses réclamations.
Cet individu, connu par ses idées exaltées,
avait été remercié après avoir tenu des pro-
pos injurieux et proféré des menaces à l'a-
dresse des directeurs de la Compagnie.
La. seconde piste est celle qui consisterait
à retrouver plusieurs individus qui, récem-
ment, dans un café do la Bourse, se seraient
entretenus devant témoins, « d'un coup à
faire chez Rothschild.') »
Le chef delà Sûreté a reçu à. ce sujet une e
déposition intéressante.
"FËMINITES"
Il court en Allemagne le reçu d'un petit
vaudeville impromptu, de fraîche date qui
sentbien son terroir:
Une riche Berlinoise, de passage a. Franc-
fort, entr chez un banquier pour changer
un billet do milic marks.
Volontiers, lui dit-on, cela. vous coûtera.
cinquante pfennigs.
Oh à Berlin, un si léger service ne se
paie pus.
Allez-y donc, riposte le banquier, dé-
nué de toute patiente galanterie.
La dame se fâche, prononce le mot d'usu-
rier et se fait brutalement expulser par son
interlocuteur.
Dix minutes s'écoulent. Arrive chez le ban-
quier un employé de la gare avec le billet de
mille:
?– Vite, de la monnaie, c'est pour une
dame qui prend le train de Berlin,
Non, déclare Gobseck, je ne veux pas
de ce papier.
Et, l'employé de venir informer sou col-
lègue du g-uiehct:.« Le billet est fa.ux,M.X.
me l'a refusé, s Sca.nda.le. On arrête la Ber-
linoise, on la mené au poste, où son billet
est reconnu excellent et où la liberté lui est
rendue avec mille excuses. Exaspérée, la
voyageuse retourne chez le banquier, qu'elle
injurie, de son mieux. NatureUement, on en-
voie chercher les gendarmes. Nouvelle ar-
restation de la. dame. Comme elle n'a pas de
papiers, nouvelle conduite au poste, seconde
mise en liberté et nouvelles excuses aux-
quelles se joint, cette fois, une exhortation
au calme.
Le lendemain, une note d'avocatréclamait
au banquier 25 marks pour inutilisation du
billet de retour de la. dame, 16 ms.Tks pour
frais supplémentaires d'hôtel et5 pour hono-
raires. Comme la Dote n'a pas été payée, on
plaidera, et Dieu sait, disent les journaux de
là-bas, combien cela, va durer et coûter. Ce
qui permet de supposer que, s'il est des juges
à Berlin, ils ne s'y pressent pas plus qu'ail-
eurs.
La ~M6/'sH!!HM~, dont le premier nu-
méro doit paraître incessamment, étudiera
dans un sens éclectique toutes les questions
de psychologie, d'éducation, d'esthétique, de
sociologie, de littérature, d'art, tous les faits
intéressant le mouvement féministe.
A
Le Nr~oM. <~
souplit merveilIeusemejitIa.peau.Prix2fr.50
le pain et 7 fr. la boîte de 3 pains, franco
contre mandat-poste de 3 fr. et 7 fr. 85 adres-
sé à la Parfumerie exotique, 35, rue du.4-Sep-
tembre. (Exiger le véritable nom en entier,)
A'B'M"i?"P MA'R?'M"E'
&~M.Ë~ Rji M~H~~
LES MEUVRES DE TQUL
Les manœuvres de forteresse qui ont re-
nouvelé aux. environs de Toul les opérations
eG'eetuêes l'an dernier autour de Vaujours
viennent de se terminer sans incident.
L'état des récoltes n'a pas permis Je re-
produire les phases principales de l'attaque
et de la défense des -places fortes.
Maigre ce~ difncultés, 'qu'il aurait été fa-
cile de prévoir d'ailleurs, les divers travaux
de matériel se sont succédé .avec méthode
et.rapidité.
Le" général Bonnefond, qui en avait la
haute direction, n'hésite pas; toutefois, à cri-
tiquer, dans son ordre du jour, certaines
défectuosités qui proviennent de l'insuffi-
sance de la réglementation.
L'expérience était donc utile à tenter, et il
est à souhaiter qu'on la renouvelle dans de
meilleures conditions..
SÂRiNE rrAUEME
On mande de Rome
« Le chantier Armstrong, à Pozzuoli, 'vient
de recevoir du ministre de !a marine la com-
mande déjà annoncée de douze gros canons
destinés a des cuirassés, et de soixante ca-
nons de bord ordinaires. N
LES COKSTiUiCTiOHS ÂMLAtSES
Le cuirassé britannique P~Kce-vient d'être lancé Portsmouth.
Il mesure 390 pieds de long et T5 de large
son tirant d'eau est de 27 pieds et demi.
Son armement comprendra une cinquan-
taine de canons.
Il a été commencé le 10 septembre der-
'nier.
Et ici, pour mettre un cuirassé à l'eau, il
nous faut des années et des années
!'MTE-sataT-~&RT!H-8I/2
LA DAME DE CARREAU
neceBou-eHeenS 5 a. et8 ta-
bleaux (adaptation française)
denTheFatalCard.i'
3erfLtdAustea Volny i'
~imDi.'ioa Gravier
J. Austen Perieaud
jeorges Forster Dosjardins
tarryBurgess Gau!hier
rcrenceSmithsonAvetot..
tViMiamCurtisMa!
~yrusCandIestonBacqùio
'ack BrooMeld T&tame
tVe'bster Daragoa
tVinn~MleHo!-
]andais De!;oc.h-
~addy Mmes CoticuiHe
~epa la Brune Lina Munto
~argaret Dux
~iss Penetope Barny
~!eci!y Austen D'Armiores
{ate AntoniaI'iMt't
tose Bignon
essie Ctary-
2ara Dahnvy.
TABLEAUX
l.Aupaysdesmtncsd'OT
2.AupieddeIapotence'
;.P&rectais.–4.N°3,Vie-
.oriaStrcet.– 5. Les incidents
l'une pleine eau. –6: 'Apres
te crime. 7. I-ebUtetrouge.
–8. Vengeance de femme t
~BJSU– 8h.2
LE TRAIN ? 6
grand drame nouveau, en 5 a.
et tableaux
MicbeIServon Décor!
DeMerie) J.Renot
LoaisDubourg Gémier
Jean Roubier Charpentier
A. de Meriei Emile Albert
Nib Torin
Paul Dubourg Degeorge
Maillet Denesie
Maucliiu Chevalier
Roubinci Aussourd
Falempin Télam
Le chef de la Sû-
reté Berthier
Malvina M="'Irma.Perrot
Mme de Grannay R. Lemercier
SophieMarchatDescorva.1
Jeanne Dauphin
F)obec Daubrun
Mariette Salvador~
HetoYse Dalzac
Aglaé 'Gcnse
Justine Marce~e
Marion Jucqua
~UBEVUiE-*&
'CLOTURE ÀNNUN~E
FAITSDIVERS
~e~aïtes mt~ï~FCS eëaMtcMFS. De-
puis trois ans environ ha.bita.ient, rue
Vandrexanne, dans un modeste logement,
trois orphelins une jeune nUe aujourd'hui
âgée .de.dix-neuf ans, nommée Adèle Char-
chy, et ses deux frères, Louis et Pierre, âgés
l'un de quatorze ans, l'autre de treize ans.
Les voisins qui, la plupart, avaient vu
mourir la mère Charchy, éprouvaient pour
ses enfants une affection mêlée de pitié.
Adèle travaillait dans un atelier de cou-
ture sur la rive droite, prétendait-elle, et
pour élever ses frères elle allait encore le
soir, jusqu'à une heure avancée, travailler
chez un perleur avec Louis et Pierre.
Aussi, les personnes qui connaissaient les
orphelins ne tarissaient pas d'éloges à l'é-
gard de ces « braves enfants «.
Or, cette belle réputation s'est effondrée
tout à coup quand on a appris hier que la,
jeune fille était une drôlesse doublée d'une
voleuse qui a fait de ses frères deux jeunes
escarpes. Voici comment la chose a été con-
nue
Un commis de magasin, M. F. était ac-
costé, avant-hier soir, à onze heures, a l'an-
gle de la rue Barrault et du boulevard d'Ita-
lie, par la nUe Charohy. Elle l'entraîna dans
un hôtel borgne.
A peine M. F. était-il entré que la porte
s'ouvrit, livrant passage aux frères de la drô-
l3sse.
Tu as encore introduit un étranger chez
r.ous, s'écrierent-ils mais papa est on bas,
nous allons l'appeler il va te casser les
rsins et il fera arrêter ce monsieur.
Puis, s'adressant a, M. F. ils lui propo-
sèrent de'le faire sortir à l'insu de leur père,
s'il voulait leur remettre vingt francs.
Le commis, coavs.incu qu'il était victime
d'un guet-apons, non seulement refusa d'ac-
céder à la demande des gredins, mais les
saisissant chacun par un bras, il leur déclara
qu'il allait les conduire chez le commissaire
de police.
Les frères Charchy se défendirent alors et,
s'armant de couteaux, cherchèrent~ en frap*
perM. F.Celui-ci ont vite fait de se dé-
barrasser de ses agresseurs et de gagner la
rue. Là il appela des gardiens de la paix qui
pénétrèrent'dans l'hôtel et mirent en état
d'arrestation les frères et la sœur.
Au commissariat de la Maison-Blanche,
l'ignoble trio a avoué se livrer à ce genre do
chantage depuis fort longtemps.
M. Remongin, commissaire de police, a en-
voyé au Dépôt ces peu intéressants orphelins.
BSa~aaEEe ~e ~asmes. La place du
Caire est l'endroit choisi par les matelassiè-
res pour attendre la pratique. Toute la jour-
née on voit ces femmes, les outils à la main,
explorant du regard les rues voisines, espé-
rant apercevoir un client.
Leur espoir est souvent déçu et, pour se
consoler, elles font de fréquentes visites aux
marchands de vins du voisinage.
Hier scir, vers huit heures, deux de ces
ouvrières, surexcitées par la boisson, se pri-
rent de querelle et en virent aux mains.
La lutte durait depuis quelques instants,
quand l'une des combattantes s'affaissa en
poussant un cri.
Son adversaire venait de lui décoller
l'oreiile d'un coup de couteau.
La blessée, une dame Pauline Houille, âgée
de cinquante-cinq ans, après avoir reçu des
soins, a été reconduite à son domicile, bou-
levard Ménilmontant.
M. Antona, commissaire de police, a gardé
à sa disposition l'auteur de cet acte de vio-
lence, une nommée Julie Marcas, âgée de
trente ans, habitant rue Jean-Beausire.
FaM fMFSeMx. Hier matin, un homme
parcourait le faubourg du Temple, gesticu-
lant furieusement, prenant à partie les pas-
sants, qu'il bousculait et menaçait.
Un sous-brigadier de gardiens de la paix
voulut mettre fin à ce scandale et tenta de
faire entendre raison à cet individu. Mais
alors, s'exaspérant, ceiui-oi, pris d'un accès
de folie furieuse déterminé, croit-on, par la
chaleur, entama une lutte désespérée, me-
naçant le sous-brigadier de lui couper la tête
et essayant de s'emparer du sabre de
l'agent.
Les gardiens de la paix ont réussi, non
sans peine, à conduire ce malheureux., nommé
G. demeurant rue de la Folie-Méricourt,
au commissariat dLasquin, qui l'a fait transporter à nnnrmerio
spéciale du Dépôt.
ENVSRO~S DE P~RtS
KeMaHy-SMt'-SeiMe. En faisant des
fouiltes pour la construction d'une maison
avenue Sainte-Foy, on a retrouvé hier les
squelettes d'une centaine de fédérés enterrés
là pendant la Commune en 1871.
~cvaMMg-B'eM'et. Une fille Mothé,
qui rentrait chez elle, 18, rue Guingamp, la
nuit dernière, a été- assainie par deux rô-
deurs qui ont tenté de la dévaliser.
Aux cris de la victime, deux agents sont
accourus et ont été assez heureux pour arrê-
ter les auteurs de cette agression, Eugène
Cha.borel, a.gê de seize ans, et Henri Launay,
qui n'a que dix-sept- ans ils ont été envoyés
auDépôc.
~a:mt-@a:CBt. M. Briy, commissaire
.de police, vient d'envoyer au Dépôt le nommé
'Rousseau, cultivateur, qui, se trouvant en
état d'ivresse, rue de La Chapelle, avait tiré
des coups de revolver sur des passants, sans
en atteindre aucun heureusement.
M. Gauthier, secrétaire du commissariat,
avait désarmé l'ivrogne à grand'peine, et
grâce au concours du gardien de la paix Ay-
mard,
'Pastna. Deux individus se battaient
hier sur la berge du canal.
L'un d'eux, Jean Qonsei), d'une force her-
culéenne, eut bientôt fait de renverser son
adversaire; et, furieux, il se disposait à le
CHATELET 8 h.~
CENDRILLON
grandeféeneen5act.et30taM.
deGbirn)ie,AIbertMoumer
etE.Bium.
Hurtuberlu GoMn
LaPincbonniereL.Noot
Riquiqui A. Lévi
Joticoco Atexandre fils
FH-hutaz Ossart
Maclou Villa
Un gardien Adam
CendriUon M""J.TMbauH
PfinceGhM'mant L.Chass~ing
Mme delaHous-
pignolle TassHy
La fée desVerta-
Lu:s&nts Miroir
Javotie LeNane
Madelon Dumufit
OcutI JaneBixel
LaprÉsidentede
]aCourd'AmourLenoir
Aurore M. Granjean..
Yolande Carmen
TH. CELA RËPUBUO)iE.8~4
CASQOE-EN-FER
dr&mc ça 5 tctes &t '?'tabtcMt,
d'Edouard PMtjippa.
SMUS-PLAtSM 8 h.1/2
LA GARÇONNIÈRE
comedie-vaudeyiHe co. 3-actes
de NM. Médise et JuMmo
l'aquinet Clément
Philippe Dubos
Finandin Girauit
VaineurI Herissier
FëHx Théol
Anita Mmes Mario Protat
Bérénice de Braine
Paméia Dray
Jenny Charmigney
A.thÉnat'9 Doria
CH)NY-8h.l/4
LE PROCÈS VAURADIEUX
comÉdie-vaud.enSacte~pa]
A, Delacour et Hennequm.
LES PETITES BREBIS
opérette nouYeHe en; 2 actes
de M. Armand Liorat, mus.
de M. Louis Varne~.
Badurel Allart
Christian Moizsrd
Joseph Mufra~
Fifrelin HamiKon
EmôraMine M"" At Cuinet
Fanny AximoQt
AHcc N~rc~
Marc6!te Nngnetta
iBerm
jeter à l'eau, lorsque survint l'agent Defro-
mont,quiluintlâcherprise.
La brute, tournant sa rage contre le gar-
dien de la paix, le roua de coups de poing et
de coups de pied.
Mais, au moment où ce dernier, terrassé,
ne pouvait plus se défendre, deux de ses col-
lègues arrivèrent qui passèrent le cabriolet
aux mains de Conseil et l'entraînèrent au
commissariat de police.
Là, renfermé au violon, pendant près de
deux heures il ne cessa de cogner à coups
redoublés contre les murs et la porte, si bien
qu'on dut lui ligoter les mains et lui retirer
ses chaussures il continua de plus belle,
puis tout à. coup l'on n'entendit plus que des
cris déchirants « J'ai la jambe cassée! j'ai
la jambe cassée! )'
M. Gaubert, secrétaire du commissariat,
accourut et constata qu'en effet Conseil avait
ia cheville démesurément enBce; après lui
avoir fait un premier pansement avec les
ressources de la boîte de pharmacie, il le fit
transporter à l'hôpital Lariboisière, ou l'on
constata qu'il s'était, en cognant contre la
porte, fracturé le péroné en trois endroits
diB.'érents et qu'il portait derrière la tête une
plaie assez grave.
Conseil a été naturellement consigne à la
disposition de la Justice.
MÉC~OLO~E
Le docteur Deschamps, conseiller munici-
pal du cinquième arrondissement, quartier
de la Sorbonne, ancien président du conseil
général de la Seine, est mort hier à, l'ile d'O-
l&ron, où ii était en traitement.
Nous apprenons la mort de M. Victor Le'
roy-Saint-Aubert, homme de lettres, membre
des Rosati et du comité de ia, Société popu-
laire des beaux-arts, décédé à l'âge detrente-
sept ans.
~riR~TCANON
Nous avons rencontré l'un des premiers
lauréats du grand concours de tir à longue
portée du camp de Châions, FIorian Mouray,
second prix, grenade d'or.
Ftorian Mouray appartient à la 1" batterie
du 2T° d'artiUerie. A ce propos, voici quel-
ques détails peu connus sur les conditions
du tir:
Le concours comporte quatre coups de ca-
non. Une seule pi~'oe et par conséquent un
seul pointeur sont admis par batterie.
Le tir s'exécute à des distances variant de
2 a 4,000 mètres suivant les cas, sur une
cible fixe de trois mètres en tous sens, avec
pointage direct pour le premier coup, puis
pointage indirect (c'est-à-dire sur le point de
renëre) pour les trois autres coups.
Une des conditions essentielles du tir est
la rapidité, et nos artiitourssont arrivés sous
ce rapport a des résultats vraiment extraor-
dinaires. Le jeune homme dont nous parlons
a mis trente-quatre secondes pour exécuter
son tir (le lauréat du premier prix n'avait
mis que trente-deux secondes.) On le voit,
cela. fait huit coups à. la minute.
Cotte rapidité est d'autant plus remarqua-
ble que la" pièce, on le sait, se trouve dé-
placée après chaque coup et nécessite pour
être remise en place le concours de plusieurs
hommes. La précision ne le cède en rien à
la rapidité les quatre coups de Florian
Mouray portèrent, en effet, dans le noir de
la cible.
Quelle meilleure preuve peut-on donner
de la perfection de notre matériel et de l'ins-
truction de nos troupes ? 11 y a loin, on le
voit, de ce tir à celui que nos pères exécu-
taient sur des tonneaux qu'il fallait défoncer
avec un'e bombe.
Ajoutons enfin que les lauréats sont portés
en triomphe à travers le camp et la. ville sur
un char enguirlandé. Lé prix, accru des gra-
tiiications données parles supérieurs, est en
général partagé par le lauréat avec le poin-
teur servant, dont l'adresse, elle aussi est,
on le sait, indispensable à la. bonne exécu-
tion du tir.
~i: ~`~
Spectacles de la semaine
A l'Opéra
Lundi Fai;s< mercredi V~We
vendredi :rc!)!,M7)atMer..
A la Comédie-Française
Lundi, les Fe~MMes MMM
Mardi et jeudi, les FaMa; .Bo?MAoMMes.
Mercredi, les ~ë?'~tei'~ et le Afar~
ea~Kp~Me.
Vendredi, 7i! Me /aM< j'M! \KsreM)'eya~aH<.
Samedi, le
A la Comédie-Française, hier, au dernier
moment, on & dû changer le spectacle et re-
mettre à plus tard la reprise des J?er:/tc~,
qu'on a remplaces par les P~eezfM~es fMH-
e:< M. Truf'ner, subitement malade, avait
prévenu qu'il lui était impossible de jouer.
Si cet artiste est remis de son indisposition,
les ~ert
Au casino de Cabourg, une jeune artiste de ,l
la Gaite, Mlle Dulac, vient de remporter un
succès très personnel dans son répertoire de 1:
«vieilles chansons".
Les baigneurs pourront l'entendre pendant
'toute la première quinzaine de septembre,
au casino de Dieppe,qui fient d'engager cette ¡
jeune artiste. d.
La tournée Tarride vient de rentrer à Pa- d:
ris, après avoir obtenu de brillants succès
sur les plages normandes.
Parmi les artistes composant la troupe,
'une débutante, Ml!e Marguerite Orepin, s'est '1
vivement fait applaudir aux côtés de Mme
Marianne Chassaing et de M. Tarride. t
CALCHA.S.
Augura He!)er
Zoé Carei
Nina Bessiorcs
Rosé Mariba.
FOUES EMNATjgUES-Sl,~
GYMNÂSTtQUE
EN CHAMBRE
comédie en 1 acte, de A,Bissa!
UN
LYCÉE DE JEUNES FILLE!
Yaud.-bperetteenSact.et'Kab:
deA.Bissoa,mus.de L.Gregh
Cavenecadas Maug6
Raouf Regnard
Simplice Dup~~
Barbigaac Merissel
Categ!ou Goncau
Ff.tupm Royor
Victor Emiiien
JLegardien Tony-Laal'en
Ungreffier Victor
Uneterc. Buysens
Un canotier Boret
Polymnië/M"" B. Legrand
Tambourine Snz.Etyes
Valentin;g EmmiGeorg
Suzette H.B~rthias
*Titihe L.Cardin
R~queUe. Roy
~r~nn.ïvtvH~f Marins
LA F MRS). -8h.t/2.
Ï ~~e&~ë~E.~v~
BNiEm (mpMm
C~NBM'Sero syndac~Ee
emS~â~ismestS.
Dans la dernière assemblée trimcstriella
tenue salle Léger, 108, rue du Temple,
chambre syndicale des peintres du départe-~
ment de la Seine a désigné le citoyen Halm
pour la représenter au congrès d'Angers et.'
le citoyen Louvigny, conseiller prud'homme,
pour la représenter au congres de Limoges.
D'un autre côté, les chambres syndicales
de la sixième catégorie du bâtiment ont dési-
gné le citoyen Gouin,ouvrier peintre, comme
candidat inspecteur ouvrier pour la sixièma
catégorie.
FéderatSom Mn~veB'aeMe Sgc
Samedi soir, 31 août, une importante
réunion aura lieu salle Fontaine, 53, rue
Chapon.
En raison de l'importance de l'ordre du
jour, les camarades de la. Ganterie sont ins-
tamment priés d'assister à cette réunion, au.
cours de laquelle sera discutée !a question
du prochain congrès, son organisation, son
ordre du jour et le règlement de ses séa.n-~
ces.
Plus que jamais, il est indispensable que
les camarades gantiers se réunissent pour
prendre les mesures que comporte la situa-'
tion actuelle~ les décisions que le congrès.
aura à prendre et les questions qu'il aura àj
xégler ont trop besoin d'être discutées mûrs~
ment et à fond, pour qu'ils ne comprennent'
pas que c'est remplir un devoir en voyant.
apporter au Conseil syndical leur avis et
l'appui de leur présence a tous.
A!rl:He5ct's <6e ]!{t ScEse
La Société de secours mutuels des artiH-
ciers de la Seine informe les ouvriers artifi-
ciers, ceux des produits chimiques, papier,
carton~ et les décorateurs iliuminateurs qui
ne sont pas encore adhérents, que les adhé-
sions sont reçues:
Pour la rive droite, chez M. Caruel, secré-
taire, 154, avenue de Saint-Ousn;
Pour la rive gauche, chez M. L. Lame,
président, 132, rue de la Tombe-Issoire.
SSoMBeeM's ea pBS~FC
Une réunion générale des mouleurs es
plâtre, statuaires et ornemanistes aura lieu
demain soir lundi, 26 août,salle Jules, 6, bou"
levard Magenta.
VAUlniER-BAY.
Aû!)'gMC?* /OM~s ~M !<~t'
Les Scandales de Touiouse
Toulouse, 24 août. Ce matin, Couderc
s'est présenté au greS'e, et bientôt s.pres es!.
arrivé Mascaras.
Le président des assises les a interrogés.
séparément, puis les deux inculpés ont 'pris
le chemin de la prison Saint-Michel.
Le préfet refuse Is. démission de l'adjoint
au maire Adouy; il prononcera, purement et.
simplement la suspension.
~Ef~O'DË""RSspST".
Tous les produits de la Méthode Raspaif,
ainsi que les médicaments complémentaires
préparés avec des produits de la plus grande
pureté, se trouvent à la Grande Pharmacie
Hygiénique, 24, rue Etienne-Marcel, où ils~
sont vendus meilleur marché que partout,
ailleurs. Ua médecin spécialiste de !a. mé-
thode est à ta disposition des clients le mardi.
et le vendredi, de sept heures à neuf heures
du soir. (VoM' MK. ape~'OM ~M a :M~'e
~e.)
A. ~E ~&§pa s"~ ~:TE~&
SeH
~i
~T ~E-'7J~~4~
tf/fffa~e, Hanno; CoMyses, !f<'a gS g,§ j~ S-~S R
Rccauvremeut veau ncii' m&t. ~W~ ?
Eleoturenoiréxeraie,tarstetressorte t
niei.<'Ms.ao);roiBat!que,~9Hsn6e ~~S)'ë:Ë~)~M~' j;
JSt[uduj'avef:eom'roj'a&aJ!~OHJM.e.
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