Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1919-07-31
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1919 31 juillet 1919
Description : 1919/07/31 (Numéro 211). 1919/07/31 (Numéro 211).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k292214k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO JEUDI 31 JUILLET 1919
Enquête
sur la vie chère
Correspondance
Il est temps, avant de songer à tirer
les conclusions de ce long exposé, que
les lecteurs du Figaro veulent bien sui-
vre avec une sympathie qui est notre
récompense et notre fierté, de dépouiller
un volumineux courrier.
Les lettres nous arrivent en grand-
nombre. Il n'est point de jour qui ne
nous apporte sa liasse. Elles nous vien-
nent de tous les points de la France, et
aussi de l'étranger, et de correspon-
dantes qui s'appellent elles-mêmes des
« paysannes », aussi bien que de fem mes
du monde. Si le Figaro est justifié
d'avoir entrepris cette enquête, c'en est
pour nous la preuve. L'émoi, à tous les
paliers sociaux, est intense. Ce ne sont
plus seulement les intérêts qui sont in-
quiets les conditions élémentaires de la
vie physique sont remises en question.
L'équilibre général est détruit. L'ajuste-
ment laborieux des besoins et des.res-
sources, ce grand œuvre de l'existence
quotidienne que chacun, pour son
compte, était parvenu à réaliser tant
bien que mal, est devenu l'épouvante de
multiples foyers. Nous avons reçu des
confidences désespérées. La vie publique
a repris son visage d'activité et d'insou-
ciance mais, derrière les portes closes,
que d'alarmes, que de drames, et en
1 même temps que d'ingéniosité et de
courage dans l'organisation de la pri-
vation A
Pour la première fois peut-être dans
son histoire, la France, dans tous ses
enfants et dans toutes ses catégories
sociales, sent le frémissement de l'insé-
curité, et ce peuple qui, depuis des
siècles, d'un mouvementeontinu, à peine
troublé par des crises économiques. pas-
sagères, connaissait la facilité de vivre
et se haussait vers l'aisance, éprouve
aujourd'hui l'étreinte d'une angoisse
grandissante, qui n'est encore que de
l'effroi^ qui sera demain, si l'on n'y
prend garde, de la colère. Méditons ce
mot d'un fonctionnaire, dont la lettre
atteste une parfaite modération d'es-
prit « Saurons-nous faire l'économie
d'une, révolution qui est dans l'air? Là
est la question. »
Ce fonctionnaire ne m'a pas donné
son nom, que je n'aurai pas l'indiscré-
tion de lui demander. Dans cette masse
de correspondance, les lettres anonymes
ne sont pas toujours les moins interes-
santes mais pourquoi sont-elles ano-
nymes ? Un lecteur qui écrit à un jour-
nal pour lui communiquer une idée, un
renseignement, pour lui soumettre un
commentaire ou lui adresser une confi-
dence, croit-il que nous n'avons aussitôt
d'autre pensée que de le découvrir et de
le gêner en le compromettant? Oublie-
t-on que la première vertu du journa-
liste est de savoir se taire, qu'il est peu
de professions où le respect du secret
professionnel soit pousse plus loin, et
que, dans la nôtre, il n'est d'indiscrets
que les maladroits?
Passe encore pour les lettres d'injures.
Car il y en a, dans le tas. Chose singu-
lière, celles qui me sont parvenues éma-
nent toutes de campagnards. Pensent-
ils donc avoir le privilège des sévérités
que, bien à tort, ils nous reprochent?
Plusieurs d'entre eux, j'ai pu m'en con-
vaincre, ont eu l'imprudence de se dé-
terminer, non sur l'ensemble de notre
étude, mais sur des citations fragmen-
taires obligeamment reproduites par des
journaux provinciaux. S'ils s'étaient re-
portés au Figaro, ils auraient constaté
que' cette enquête, conduite, dans la
pleine indépendance de notre journal,
avec toute là mesure et l'impartialité qui
sont à la disposition de son rédacteur,
s'est bornée à constater des faits et à dé-
noncer des abus- sans complaisance,
certes, mais aussi sans préférence. Et si
nous avons montré un parti pris, c'est
seulement celui du bien public. Pour-
quoi donc le « paysan .> est-il seul à s'en
prendre à nous? Son épiderme a-t-il
une particulière sensibilité ? Est-ce parce
que nous avons frappé juste, qu'il s'ima-
gine que nous avons frappé fort?
En tout cas, ses modes d'expression
sont directs. Gelui-ci^dont les deux let-
tres sont d'ailleurs signées, et qui nous
écrit des choses intéressantes, sur les-
quelles nous reviendrons, me donne
allégrement de « l'illustre incompétent »
et m'assure que mesbénéfices agricoles,
si j'étais à sa place, ne payeraient pas
« l'encre dont je me sers pour débiter de
pareilles stupidités »; « Illustre » me dé-
dommage d' « incompétent »; quant au
(1) Voir le Figaro des 1er, 3, 4,. 6, 8, 10, 13,
17, 21 et 25 juillet 1919.
Feuilleton du FIGARO du 31 Juillet
̃ (i4)
Le plus beau
collier du monde
PREMIÈRE PARTIE r
Le paletot en peau de cheval
~eN·Y
XI
L'IDÉE DE CATHERINE
Suite O
Comment n'êtes-vous pas venu ici
tout de suite? ?-
Les gens qui étaient dans cette
maison étaient des criminels qui se ca-
chaient de la police. Leur piste avait été
découverte, la police était rentrée de
force et ouvrit la porte de la cave. Je ne
savais pas que c'était la police. Je croyais
avoir toujours affaire à mes bandits. Je
me précipitai donc, en abattis un et sau-
tai par une fenêtre. Mon costume me fit t
prendre'pour l'un des leurs, on fit feu
sur moi.
Oh! Hugh!
Oui, on fit feu sur moi, mais heu-
reusement. sans m'atteindre. J'arrivai
jusqu'à une rue et me précipitai dans
une automobile.
Quelle automobile!
Soyez donc un peu plus patiente;
ma chère Catherine. Une auto était là.
Je sautai dedans. Je veux dire plutôt
que c'était une dame qui m'aida à y
monter.
reste, lrencre n'a augmenté que de
100 0/0, la botte de carottes de 300 0/0, et
une bouteille d'encre contient en puis-
sance beaucoup de « stupidités et
même, qu'il m'en croie, beaucoup de
vérités. Cet autre m'accuse sans fard,
d'avoir été payé par les mcrcaritis il
est bien possible, car on nous a ensei-
gné, en philosophie, la difficulté do dis-
tinguer entre le réel et le fallacieux, et
je ne doute pas que, là-dessus, mon
camarade Julien Benda n'abonde en
démonstrations péremptoires; mais si
mon correspondant a pris connaissance
de tous nos articles, jl conviendra que
les mercantis, « grossistes » et autres
profiteurs, n'en ont pas 'eu pour leur
argent.
Une dame, qui se proclame « pay-
sanne », ne me dissimule pas que mes
pauvres constats lui font « hausser les
épaules ». Elle veut bien me proposer
un mois ou une année » mais elle
ajoute, avec un air de mépris que je
crois excessif « Vos mains n'ont jamais
tenu d'outil ni de charrue, et je suis à
peu près sûre que vous n'avez jamais
remué que la plume ». 11 est est vrai, je
n'ai pas manié de charrue M. Méline
non plus, il me semble? Ma correspon-
dante suppose-t-elle qu'à né « remuer.que
la plume », on ne peut rester honnête
homme, et que le travail de la terre
confère la sagesse parfaite ? Elle con-
clut « II vaut mieux être capitaliste. »
Ah! qu'elle a raison! Mais elle ajoute
imprudemment « Si par hasard on
réalise quelques bénéfices avec tout le
travail, on l'aura pas volé, je suppose?
Mieux que vous, on l'aura gagné » Je
ne lui en demandais pas tant'; de sa
part, c'est l'aveu; quant à moi, est-elle
sûre que mon état procure tant de « bé-
néfices » à ceux qui l'exercent?
'>#
Ceci dit, fermons l'oreille à la protes-
tation des intérêts. Il y a des victimes
qui se désespèrent, des souffrances qui
crient. Entre tant de lettres, il en est une
dont l'accent n'a pas cessé de me han-
ter, depuis plus- de trois semaines que
je l'ai reçue. Cri d'effroi, appel d an-
goisse, parti de ce milieu des artistes,
des écrivains, des savants, des parias
des carrières dites libérales, qui, avec
les retraités et les petits rentiers, sont
les premiers sacrifiés du dur Moloch, et
qui, donnant tout d'eux-mêmes, n'ont
pour vivre que ce que la société veut
bien leur concéder en échange de toute
leur intelligence et de tout leur coeur.
Voici ces pages tragiques, dont je ne
supprimerai que l'accessoire
Vous accusez les femmes du monde
d'exagérer les exigences de la mode. Les
femmes d'artistes ne sont pas meilleures. Il
y a dans notre monde beaucoup de sépara-
tions depuis la guerre et depuis la vie chère.
Jadis nous pouvions encore avoir une do-
mestique maintenant une femme de mé-
nage est impossible, et elle se présente en
bas de soie, chaussures épatantes; alors nos
femmes sont folles. Je vous citerai des di-
vorces par centaines.
Travailler? Produire? A quoi bon? Com-
ment vendre? Comment tenir son rang?
L'épicier est le maître, la blanchisseuse aug-
mente ses prix chaque jour, et les médiocres
obtiennent tout. Je connais un professeur
d'université qui meurt de faim, et je connais
un licencié en histoire, sans valeur, qui en-
sei«ne la philosophie de Bergson dans une
famille mondaine, et qui touche des cachets
énormes. Je suis peintre, j^ai ma médaille
d'or depuis dix ans, et je n ai pas ae com-
plet convenable, et ma pauvre femme lave
elle-même notre linge, et nous mangeons
une seule fois par jour. Toutes les femmes
d'artistes ne ressemblent pas à la mienne,
qui est la fille d'un grand savant.
Eh bien, monsieur, nous avons trouve un
moyen contre la vie chère. Nous, artistes
écrivains, nous avons formé un groupe;
nous sommes déjà dix-huit personnes, et nous
avons décidé que si, d'ici un mois ou six se-
maines, la vie ne s'améliore pas, nous nous
tuerons ensemble. C'est lâche ?. N'est-ce
pas lâche de s'enrichir démesurément, et,
par la même, de pousser des hommes vers le
suicide? `1
Voilà ce que j'ai à vous dire. Mon nom
Que vous importe A quoi bon jeter mon
nom à la pâture des indifférents ? Mon nom
sera connu, quand on me portera avec mes
camarades vers une fosse commune quel-
conque, y
<*<
Une telle lettre ne comporte point de
commentaire. Qu'elle ait pu être écrite,
qu'un homme qui a faim et sur qui s'a-
bat toute la tragédie sociale, ait pu la
destiner à un autre homme qu'il ne
connaît pas, là est sa pleine signifi-
cation. Nous sommes ici au cœur du
drame économique .dans ce foyer, où
la femme du peintre lave la chemise de
son mari et où l'on ne mange qu'une
fois par jour, dans ce monde où il n'y a
pas de meetings pour enflammer les ré-
sistances ni de syndicat pour contrain-
dre les payeurs, la vie chère est autre
chose qu'une thèse et un sujet de contro-
verse entre économistes distingués. Elle
s'y dresse avec, son horrible visage de
Quelle dame? '?
Catherine! Encore 1 Je n'avais pas,
le temps de m'enquérir de l'identité de
cette dame, ni de l'endroit où l'on me
conduisait. La voiture s'arrêta devant
une maison, j'y entrai.
Quelle maison?
Tout ce que je sais, c'est que cette
maison est habitée par M. Stewart,
M. Paul R. Stewart, je l'ai appris par
la suite.
La dame est-elle entrée avec vous?
Parfaitement.
Etait-ce Mrs Stewart?
Je ne saurais vous le dire. M.
Stewart l'a appelée Darya.
Darya! quel drôle de nom. Ce n'est
pas une Anglaise?
• Je crois qu'elle est Russe.
Est-elle jeune ?
Elle n'est certainement pas vieille,
elle ne doit pas avoir trente ans.
Vous estimez donc qu'une femme
de trente ans est une vieille femme? Vous
me trouverez donc vieille quand j'aurai
trente ans? Vous savez que je n'en suis
pas loin. Est-ce qu'elle est jolie?
Elle n'est pas sans attraits. Elle est
élégante.
Décidément, Hugh, vous avez eu
des aventures 1 Et que vous est-il arrivé
dans cette maison ? f
C'est justement ce que j'allais vous
raconter et vous le sauriez déjà si vous
ne m'aviez pas interrompu. Ils m'ont
fait manger.
Mais ils ne vous connaissaient pas.
J'imagine qu'ils ont dû s'apercevoir
que je mourais littéralement de faim,
et je crois que M. Stewart avait des re-
lations avec les gens de cette horrible
maison.
Avec ces criminels qui se cachaient
famine et de désespoir est-ce donc pour
voir revenir les fantômes de l'an mille,
que les sociétés modernes ont revêtu
leur attirail de civilisation ? Est-ce pour
cela qu'elles se sont tordues en des con-
vulsions périodiques, et que, chassant
les tyrannies anciennes, elles ont appelé
sur le monde la liberté et la fraternité ? `?
Je ne veux pas croire que mon Corres-
pondant et ses dix-sept camarades don-
nent jamais suite à leur sinistre dessein.
Un remède à la vie chère, disent-ils?
Pour eux, certes mais les autres, mais
nous? Le sacrifice personnel n'a de no-
blesse que s'il sert un idéal ou une col-
lectivité. Se mettre à dix-huit pour allu-
mer le réchaud d'Escousse n'est que
défection et pernicieux exemple. Un
intellectuel, un artiste, qui prétendent
être des guides,'exercent une mission
dont la contre-partie est un devoir s'ils
veulent qu'on les suive, qu'ils ne connais-
sent d'autres routes que celles de l'espé-
rance et de la vérité. °
Il n'est pas plus difficile d'agir que de
se tuer, et c'est plus brave. Les modes
d'action sont variés. A dix-huit, pn peut
déjà constituer un embryon de coopéra-
tive, et la coopérative, en supprimant les
intermédiaires, ferait immédiatement
baisser le prix des denrées de 60 à 80 0/0.
Nous avons, certes, raison de nous plain-
d re et de protester; mais tout en nous plai-
gnant, que ne nous aidons-nous un peu
nous-mêmes?
Georges Bourdon.
fa
DANS LES AMBASSADES
Mme Romanos, femme du ministre de
Grèce à Paris, est arrivée à Athénes et s'est
installée pour l'été avec ses fils, dans sa villa
de Kiphissia.
Le général de brigade Sérot-Alméras
Latour est nommé attaché militaire à l'am-
bassade de France en Belgique, en remplace-
ment du général de division Roquérol,replacé
dans la section de réserve.
M. Leao Volloso,. conseiller- de la léga-J
tion du Brésil à Paris, a été chargé de gérer,
comme chargé d'affaires, la légation du Brésil
à Copenhague, pendant l'absence de M. Alves
d'Araujo, ministre plénipotentiaire.
On annonce de Bruxelles que S. M. le
Roi des Belges a reçu au palais de Bruxelles,
S. Exc. le prince Poggio Suasa Ruspoli, qui a
remis au souverain les lettres l'accréditant
auprès de lui en qualité d'ambassadeur.
M. Benjamin Aninat, le distingué consul
du Chili à. Biarritz, vient de recevoir la mé-
daille de la Reconnaissance française, avec la
belle citation suivante
Administrateur de la formation, sanitaire de
Sachino et brancardier volontaire pendant toute
la durée des hostilités, a rempli ces fonctions
avec un zèle qui ne s'est jamais ralenti et un
grand dévouement.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Le lieutenant Maurice Boyer a été dé-
coré de la Croix de guerre avec la belle cita-
tion suivante
Engagé volontaire pour la durée de la guerre,
a fait preuve en diverses occasions de courage
et de sang-froid.
En juin 1915, s'est offert pour aider à déména-
ger un dépôt de bombes sous un violent bom-
bardement qui avait mis le feu aux bâtiments
voisins.
Le 23 novembre 1917, s'est rendu sous un vio-
lent bombardement à Flesquières et à la lisière
du Bois Bourlon pour s'occupér des habitants
qu'il y avait lieu d'évacuer.
Le lieutenant Maurice Boyer est le beau-fils
et fils de M. Georges Bousquet, conseiller d'Etat
honoraire, et de Mme Georges Bousquet.
A Evian-les-Bains, parmi les dernières
arrivées
Au Royal:
S. A. le prince Constantin Radziwill, prince
Albert Radziwill, M. Antonio da Prado, Mme M.-
N. Prado-Pacheco, M. Lazare Weiller, Mme A.
et Mlles de Fornandez, M. et Mme Max Nippel,
Mme Santamarina de Gandara, M. et Mme E.
Wertheimor, M. Paul Lillaz, M. et Mme Garcia
Martinez, docteur et Mme Smol, miss fîlla Hoa-
gland, etc.
A l'Ermitage
Marquise Louis de Montebello, MM. Nicolas
et Gérard et Mlle Mtlrie-Madeleine de Monte-
bello M. et Mme Pierre Ritter de Zahony, M.
Arthur Lord, Mme Marie Deschamps, etc.
La comtesse Guy de Pourtalés a heureu-
sement mis au monde, à La Baule (Loire-
Inférieure), une fille qui a reçu le nom de
Rose.
MARIAGES
Hien a été célébré, à midi, en l'église
Saint-Honoré d'Eylau, le mariage du marquis
d'Espeuilles, fils de feu le général marquis
d'Espeuilles et de la marquise d'Espeuilles,
née Bassano, avec Mlle de Gouvion Saint-Cyr,;
fille du marquis et de la marquise de Gouviou-
Saint-Cyr.
La bénédiction nuptiale a été donnée aux
jeunes époux par l'abbé Bonnenfant.
Les témoins du marié étaient: le comte d'Es-
peuilles Vicence, son oncle et le marquis de
Castéjà, son beau-frère; ceux de la mariée: le
vicomte Guy de Dampierre et le comte Ber-
nard de Noblet, ses beaux-frères.
Une nombreuse assistance était présente.
Le mariage de Mlle Yvonne d'Oilliam-
son, fille du comte Pierre d'Oilliamson et de
de la police? Mais il est peut-être un
criminel, lui aussi Je me disais bien
que cet homme devait être suspect. Mais
continuez.
Puisque vous voulez bien le per-
mettre. Pendant la nuit, tandis que j'é-
tais enfermé dans la cave, j'avais natu-
rellement le paletot du cocher de drosky.
C'était un vieux paletot de peau de
cheval. Je n'avais rien à faire. Je mis
mes mains dans les poches. Je sentis
quelque chose dans la doublure de la
poche droite. Je ne pouvais pas me
rendre compte de ce que c'était, mais
lorsque j'eus fini de déjeuner chez M.
Stewart, je parvins tout a coup à faire
sortir cet objet et le pris entre mes
doigts pour l'examiner.
Qa'était-ce? Quelque chose d'extra-
ordinaire ? Vous allez de mystère en
mystère.
M. Stewart se leva pour voir aussi et
me l'arracha immédiatement.
De quoi cela avait-il l'air?
Cela avait l'air d'une pilule d'un
brun foncé, cela était rond, comme une
pilule et de la grosseur d'une pilule. M.
Stewart a dit que c'était une pilule, mais
ce n'était certainement pas une pilule
ordinaire qui aurait mis M. Stewart
dans l'état où il était. Il m'a conduit
dans sa chambre, m'a donné un de ses
complets et prit le paletot en peau de
cheval. Je retournai ensuite dans la
pièce où j'avais déjeuné et il vint m'y
rejoindre. C'est alors qu'il m'offrit cinq
cents livres pour porter ces pilules en
Amérique.
Ces pilules dites-vou's?Il y en avait
donc plus d'une?
J'imagine que, pendant que je m'ha-
billais, il avait décousu la peau de che-
val et avait trouvé d'autres pilules dans
la comtesse née Cornulier, avec le comte
Ernest de Neuville, lieutenant au 115e régi-
ment d'infanterie, décoré de la Croix de
guerre avec palme, fils du marquis de Neu-
ville et de la marquise née Rougé, a été cé-
lébré le 23 juillet en l'église de Fontaine-
Henry (Calvados).
Les témoins étaient, pour la mariée le
marquis de Cornulier, son grand-père, et le
marquis d'Oilliamson, son oncle; pour le ma-
rié le comte A. de Neuville, son cousin, et le
vicomte 0. de Rougé, son oncle.
En raison d'un deuil récent, le comte et la
comtesse Pierre d'Oilliamson se sont vus
contraints de restreindre leurs invitations aux
parents et amis intimes.
Le 29 juillet a été célébré, en la chapelle
de Laneuville, à Bayard (Haute-Marne), le
mariage de M. Pierre Nény, lieutenant de
vaisseau, fils de l'amiral Nény, commandeur
dç la Légion d'Honneur, et de madame née
Hërmitte, décédée, avec Mlle Agnès Damour,
fille de M. André Damour, maître de forges,
et de madame née Rondeleux.
En la cathédrale d'Evreux vient d'être
célébré le mariage de Mlle Edmée de La Bour-
donnaye-Blossac, fille du comte de La Bour-
donnaye-Blossac et de la comtesse née Pyrent
de La Prade, tous deux décédés, avec M.
Paschal Le Quen d'Entremeusé, fils de M. Le
Quen d'Entremeuse, décédé, et de madame
née Le Cour-Grandmaison.
La bénédiction nuptiale a été donnée par
l'abbé Senot de La Londc, oncle du marié,
qui, après une très belle allocution, a transmis
aux nouveaux époux la bénédiction du Saint-
Père et celle de Mgr Déchelette.
Les témoins étaient, pour le marié sa
tante, Mme Le Cour-Grandmaison, et son
oncle, M. Senot de La Londe pour la mariée
ses oncles, le comte Pyrent de La Prade et le
marquis de La-Tour-du-Pin-Gouvernet.
Lundi a été célébré, en l'église de No-
tre-Dame-de-la-Miséricorde, à Passy, dans la
plus stricte intimité, le mariage de Mlle Eve
Paul-Margueritte avec M. Charles Gaucher.
Les témoins de la mariée étaient M. Elémir
Bourges, de l'Académie Goncourt, et M. Phi-
lippe Berthelot, directeur des affaires politi-
ques au ministère des affaires étrangères
pour le marié M. Harry Baur et Charles
Rousseau.
Lundi 4 août sera célébré à midi précis,
en l'église Saint-Augustin,le mariage de Mlle
Renée Faisans, fille du docteur Léon Fai-
sans, médecin honoraire des hôpitaux, direc-
teur du service de santé et d'hygiénê du che-
min "de fer de l'Etat, commandeur de la Lé-
gion d'honneur, et de madame née Champion,
avec M. Mainguet, ingénieur des arts et ma-
nufactures, fils de M. Pierre Mainguet, im-
primeur-éditeur de la maison Plon-Nourrit
et Cio, chevalier de la Légion d'honneur, et
de madame née Nourrit.
Il ne sera pas envoyé de lettres d'invita-
tion, le présent avis en tiendra lieu.
Le mariage de M. Robert Jacquesson,
ingénieur des arts et manufactures, décoré de
la Croix de guerre, fils de M. Maurice Jac-
quesson, ancien industriel, et de madame
née Guët, et de Mlle Geneviève Paul Cheval-
lier, fille de M. Paul Chevallier, commissaire-
priseur, et de madame née Benilan, décédés,
a été célébré dans l'intimité, le mardi 29
juillet, à. la chapelle paroissiale 'de l'église
Saint-François-de-Sales.
Le mariage vient d'être célébré, à Lon-
dres, de lord Douglas Graham, second fils du
duc et de la duchesse de Montrose, avec
l'Hon. Rathél Holland, la plus jeune fille du
vicomte Knutsford.
D_n"UIL
Avant-hier ont eu lieu, à deux heures de
l'après-midi, au temple de la rue de la Vic-
toire, les obsèques de M. Alfred Lévy, grand
rabbin de France, chevalier de la Légion
d'honneur, décédé à Pau la semaine dernjgre,
à l'âge de soixante-dix-neuf ans. Le rabbin
Israël Lévy, qui succède au défunt comme
grand rabbin, a officié et prononcé une émou-
vante allocution. Le baron Edouard de Roth-
schild, président de l'Université israélite fit,
devant le cercueil, l'éloge du défunt.
De nombreux rabbins de France étaient
présents ou représentés. Des étudiants en
très grand nombre de l'Ecole rabbinique de
Paris assistaient à la cérémonie.
M. Alfred Lévy avait été nommé grand
rabbin de France en 1908, succédant au rab-
bin Zadock Kahn.
L'inhumation a eu lieu au cimetière Mont-
parnasse.
Hier ont eu lieu, à Chatenay (Seine), les
obsèques du lieutenant serbe Périchitch, un
des héros de la guerre en Orient, chef de
comitadjis,, mort à l'âge de trente et un ans,
des suites de ses blessures. La messe a été
dite en plein air, sous un chêne, les honneurs
étaient rendus par une compagnie du 117°. Le
docteur Petrovitch, chef du sanatorium de
Chatenay, le capftaine Smokwick et miss
Haize, infirmière major, ont conduit le deuil.
Mlle Françoise 'Duboys de La Bégas-
sière, fille du marquis de La Bégassièrc, se-
crétaire d'ambassade, récemment décédé, a
succombé au domicile de sa mère, la mar-
quise née Kuhlmann, dans sa quatorzième
année.
Mme veuve Eugène Blanchet, nous prie
de remercier les personnes qui lui ont témoi-
gné leurs marques de sympathie, lors du dé-
cès de son mari.
Nous apprenons la mort, dans sa vingt
et unième année, de M. Marcel Calmettes,
fils de M. Gabriel Calmettes, ingénieur des
arts et manufactures, et de madame née Le
Grip. Les obsèques auront lieu demain ven-
dredi Ier août, à midi, en l'église Saint-Fran-
çois-de-Sales. Le présent avis tiendra lieu
d'invitation.
Nous apprenons la mort en son domi-
la doublure. Il m'a dit qu'il y en avait
vingt-deux. Ce sont ces vingt-deux pi-
lules qu'il veut me charger de porter en
Amérique.
Mais, Hugh ce ne sont certaine-
ment pas des pilules.
Il y a tout lieu de croire, en effet,
que ce ne sont pas des pilules comme on
en trouve chez les pharmaciens.
Qu'est-ce que c'est alors? Le vieux
juif qui sort d'ici était affolé à l'idée de
les avoir perdues, autant que j'ai pu le
comprendre, il disait que ce paletot lui
appartenait.
Cela ne me regarde pas. Les ban-
dits m'avaient. enlevé mes effets et les
avaient remplacés par ce costume de
cocher de drosky.
Alors, ce costume était à vous, et
les pilules aussi
Ma chère Catherine, croyez-moi,
ne cherchez pas trop à approfondir.
Tout ce que je sais, c'est que l'on m'a
offert cinq cents livres pour les porter
en Amérique, et dans la situation où
nous sommes, où je suis surtout, il serait
absùMe de laisser échapper une occa-
sion qui ne se représentera, sans doute,
plus jamais.
Vous croyez alors qu'il vous sera
possible d'arriver en Amérique avec ces
vingt-deux pilules?
Si j'échoue," ce ne sera du moins
pas de ma faute. Ne cherchez pas à me
détourner. Ma résolution est prise. Je
sais parfaitement que je ne vais pas
gagner ces cinq cents livres sans aucune
difficulté, je vais courir des risques, je
dois m'y attendre.
Vous ne gagnerez jamais ces cinq
cents livres.
Pourquoi dites-vous cela? Je vous
affirme que je les gagnerai.
cile rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly-sur-
Seine, de Mme Ernest Hïllemacher, veuve du
peintre d'histoire, mère des deux composi-
teurs Paul et Lucien lïillemacher, grand'-
mére de Jean Hillemacher, élève des beaux-
arts, tombé au champ d'honneur.
Les obsèques auront lieu à Sairit-Jean-
Baptiste de Neuilly et l'inhumation au Père-
Lachaise.
On annonce la mort du général comte
de Montangon, pieusement décédé à Paris,
8, rue Alphand, à l'âge de soixante-treize
ans, des suites d'one maladie contractée au
front.
Breveté d'état-major dans l'arme de la ca-
valerie, il avait fait la campagne de 1870-
1871, dont il avait la médaille. Rappelé à
l'activité au début des dernières hostilités, il
se distingua durant la guerre dans divers
commandements et reçut la Croix de guerre.
Il était commandeur de la Légion d'honneur.
Le général de Montangon était le fils du
comte Jules de Montangon, qui fut officier
dans la garde royale, et de la comtesse née
Séguier. Il avait épouse Mlle Merle de la Bru-
giére de Laveaucoupet.
Ses obsèques auront lieu demain vendredi
1" août, à midi précis, en l'église Saint-Honoré
d'Eylau où l'on se réunira. Prière de consi-
dérer cet avis comme une invitation.
Sérigny.
AVIS DIVERS
BICHARA est le seul parfumeur compo-
sant lui-même ses parfums par des procédés
qui lui sont personnels et dont il a le secret.
Les parfums Bichara se trouvent partout.
A. 3».A.bT~IaïrF.
Le célèbre meeting hippique de Deau-
ville, qui commencera samedi 2 août,
s'annonce très brillant. Les engage-
ments sont très nombreux. On parle
mêine de la présence d'un cheval anglais
de grand mérite qui doit disputer la
principale épreuve réservée aux deux
ans.
Les arrivées se font chaque jour de
plus en plus nombreuses sur la plage
fleurie.
A l'Hôtel Royal, les appartements et
les chambres se garnissent avec rapi-
dité. Dans la magnifique salle des fêtes
de ce superbe établissement, de brillan-
tes fêtes mondaines auront lieu, et on y
dansera tous les après-midi à l'heure
du thé.
Quant aux sportsmen, ils pourront se
retrouver au bar de l'Hôtel Royal où
cocktail et boissons diverses leur seront
préparés par un barman expérimenté.
JWL
Infopcpations
Au Claridge's Hôtel
C'est demain vendredi 1" août, et non
aujourd'hui jeudi, que sera donné, dans
l'exquise salle des Fêtes, le dîner de
gala suivi de bal.
Notre confrère le journal de la marine
Le Yaclit, qui avait cessé de paraître à la
déclaration de guerre, reprend sa publica-
tion à dater du 9 août prochain. Sans né-
gliger les questions de marine militaire et de
navigation de plaisance, notre confrère trai-
tera de façon plus étendue toutes les ques-
tions de marine de commerce.
Jean de Paris.
-• ;l': • •^ysA^ ̃–
Le Figaro ne doit être vendu que 10 cen-
times dans toute la France ainsi qu'en
Alsace, en Lorraine, en Belgique, en
Luxembourg et dans toutes les régions
rhénanes occupées par les troupes
alliées.
doit se trouver dans tous les kiosques,
où le public est invité à te réclamer s'il n'est
pas exposé.
Bulletin du Livre
Bernard Grasset NOUVEAUTÉS L'
a Chez Bernard Grasset
Ni Ange ni Bête, roman, par André Maurois,
l'auteur desSilericesdu Colonel Bramble. 4f.55.
n Chez Albin Michel .·
Jban Pellbmn Le Copiste indiscret. Pastiches et
parodies de Hugo, Vigny, Barbey d'Aurevilly,
Albert Samain, Rimbaud, Jules Renard, Ana-
tole France, Paul Bourget, J.-H. Rosny, Colétte,
Comtesse de Noailles, Francis Jammes, Henri
de Régnier, Paul Adam, Laurent Tailhade, Paul
Claudel, Henri Duvernois, Willy, Georges
Courteline, Sacha Guitry, Raoul Ponchon,
Jehan Rictus, Léo Larguier, Paul Géraldy,
Maurice Magre, Francis Carco, Jean Girau-
doux, Paul Fort, P.-J. Toulet, Rosemonde'
Gérard et Maurice Rostand. Un vol. 4 f. 80.
a Chez Payotet C"
Vh-fredoPareto: Traité Je Sociologie. 2 vol. 50 f.
VILFRBDO,PARETo:'Traité.de Sociologie, 2voI. 60 f,
G*1 DE MoNKiviTz La Décomposition de l'Armée
russe. 4 f 80.
G. Raphaël Walther Rathenau. 4 1. 80.
A. Kaplodn Psychologie générale-tirée de l'étude
du Rêve. 4f.8O.
ta Chez Plon
Général Da TormiujjRB Au Pays des Fourbes.
Impressions de captivité. 4 f. 80.
X. Géwm-Rozb Les quatre ans de Jacqueline.
4f.S0.v
•̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃
Je vous dis que vous ne les gagne-
rez jamais. Vous vous rappelez que lors-
que vous avez dit à ce Rothenstein que
vous aviez remis le paletot en peau de
cheval à Scotland Yard, il vous a pré-
venu qu'il le vérifierait et qu'il réussirait
à découvrir ce que vous en aviez fait.
Naturellement, ce qui l'intéresse, c'est
ce que M. Stewart appelle les vingt-deux
pilules. S'il soupçonne qu'elles sont len
votre possession ou qu'elles vous ont été
confiées, je suis persuadée qu'il parvien-
dra à vous les reprendre, dût-il vous
tuer. Quoi qu'il en soit, vous ne parvien-
drez jamais à les livrer en Amérique.
Vous verrez. Je m'aperçois, ma
chère, que vous me prenez pour un par-
fait imbécile.
Pas du tout, mais vous n'êtes cer-
tainement pas un veinard. Il n'est pas
douteux que ces soi-disant pilules ont
une grande valeur pour le vieuxRothens-
tein aussi bien que pour M. Stewart. La
façon dont ellesontétéintroduitesenAn-
gleterre le prouve. Or, vous avouez vous-
même que les amis de Rothenstein
avaient l'air de bandits. Croyez-vous
donc qu'ils auraient la moindre hésita-
tion à se débarrasser de vous? '?
Tout cela est très sensé. Mais que
pensez-vous que je doive faire ? Esti-
mez-vous que je doive laisser échapper
cette occasion unique de me procurer la
somme dont la possession changerait
notre situation du tout au tout? Je ne'
me le pardonnerais jamais! Quand je
pense que je resterais peut-être dés mois
avant de retrouver une place, et que, si
je fais ce que me propose M. Stewart,
dans un mois je serai à la tête de cinq
cents livres! Je vous le répète que vou-
lez-vous que je fasse ? '?
Je n'ai- aucune idée à vous sugeé-j
COURRIER DESTHÉATRÏS
Aujourd'hui
A la Comidie-Françaiso, à 1 h; 1/2, le Léga-
taire universel les fausses Confidences.
A l'Odéon, à 2 heures, le Grillon du Foxjev.
''̃_ ̃ ••• '•
A la Porte-Saint-Martin (2 Il. 1/4), au Nouvel-
Ambigu (2 h. 1/4J, au Châtelet (2 h.), au'théâ-
tre de Paris (2 h. 1/2), au théâtre des Arts
(2 h. 1/2), à Cluny (2 h. 1/2), à l'Abri (3 h.),
même spectacle que le soir.
Ce soir
A l'Odéon, à 8 heures, répétition générale
(à bureaux ouverts), de Loyauté, pièce en
trois actes de MM. 'Maurice- Léon Kerst et
Eugène Berteaux (MM. Coste, Saillard, Drain,
Debucourt; Mme Madeleine Acézat (en re-
présentation), et les Trois Masques, pièce en
un acte de M. Charles Méré (MM. Grétiltat,
Chambreuil, Duard, Dauvillier; Mmes Suz.
Aubry, Barsalige et il. Pierre. Daltour (en
représentation).
A l'Opéra, à 7 h. 3/4, Thaïs (Mlle Yvonne
Gall).
A la Comédie-Française, à 8 heures, la Paix
rhez soi; le Ciel (MM. Paul Mounet, Ravot,
Hervé Mmes Mad. Roch, Colonna Romauo).
A l' Opéra-Comique, à 7 h. S/4, Manon.
Aux Variétés, à 8 h. 1/2, Mariage parisien
(MM. Galipaux, Dalaquerrière, G. Cahuzac,
Moriss; Mlles Simone Judic, Suzanne Lysis,
Th. Cernayet M. Alerme). Matin. jeud. et dim.
A la Porte-Saint-Martin, à S h. 1/4, les Demi.
Vierges (Mmes G. Dorziat, L. Greuze, A.
Pascal; MM. J. Coquelin, P. Magnior, L.
Gauthier, J. de Féraudy, A. Lefaur).
Au théâtre du Gymnase (Gut. 02-65), à
8 h. 1/2,. la Présidente (Jeanne Gheirel, Gabin,
P. Lorsy, Calvat, G. Michel, Louis Tune,
Bazin, G. Dupray, J. Faurens, Dèlivry).
A la Renaissance (Nord 37-03), à 8 h. 1/â,,
Chouquetté et son As (Mmes Renée Willems,'
Renée Sauor, Gervaise MM. Jean Prévost,'
Labry, Argus, etc.)
Au Nouvel-Ambigu (Nord 36-31), il 8 h. 1/2,
la Mariée du régiment (Mlles FernandeAlbauy,
Maud Dalmès, Grisafulli MM. Rouvière,
Miller, Pôggi)..
Au théâtre Antoine (saison d'été), à 8 h. 1/2,'
Chambre à part (Mmes Germaine Risse, Hen-
riette Miller M. Ch. Dechâmps).
Aux Bouffes-Parisiens, à 8 h. 1/2, Phi-Phi
(Alice Bonheur, Urban, Jane Adur, Narbert
Foissy, LucienDayle les danseuses Laurence
Petit, Nontès et Bruel). Matin, jeudis et dim.
Au Théâtre de Paris, à 8 h. 1/2, Chichi,
(Mmes Cassive, J. de Frézia, de Chançay,
Louvain MM. Hasti, Ch. Rescha!, José Du-
puis fils, Ch. Bernard).
Au théâtre Edouard- VU, à 8 h. 3/4, l'Ecole
des Satyres (MM. Laverne, Marcel André,
Rabiot; Mmes Sabine Landray, Marguerite
Ninove, Fabiole). (Tél. Louvre S2-60).
Aux Capucines (Gut. 56-40), à 8 h. 3/4, le
Bonheur de ma femme (Barrai, Blanche, Pau-
lette, Noizeux, Carlette Conti, Peyrière; Tré-
voux, Rito et Belières). Mat. le dimanche.
Au Grand-Guignol, à 8 h. 1/2, le Système du
docteur Goudron le Bonheur la Chute de la
Maison Usher, et la Ventouse.
A la Scala, à 8' h. 1/2, Madame l'Ordon~
nance (MM. Marcel Simon, Gorby, Géo Le-
clercq, Charpentier; Mmes Cavell, Alice Parys,
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L. DE Robert Le Roman d'une comé-Uenne
P. Mahgueritte Jouir (55° rallie).
rer. Pendant que j'étais derrière la
porte et que j'entendais ce vilain bon-
homme proférer contre vous des mena-
ces de toute sorte, s'il parvenait à ac-
quérir la preuve que vous lui aviez
menti, une idée m'est pourtant venues
Laquelle ? Parlez franchement.
C'est bien à vous de m'engager à
parler franchement, alors que je ne suis
même pas arrivée à savoir ce qui vous
est arrivé depuis hier matin.
J'ai fait de mon mieux ma chère
Catherine, je vous le jure. Dites-moi
l'idée qui vous est venue.
Je vais vous la dire, mais ne vous
emballez pas, je vous en prie c'est moi
et non pas vous, qui devrais aller en
Amérique faire la commission de M. Ste-
wart.
Je n'en revenais pas. Elle, une jeune
fille, qui n'était pour ainsi dire jamais
sortie de Londres, elle avait pu avoir
l'idée d'entreprendre un pareil voyage L
Et pourtant, en y réfléchissant, son idée
n'élait peut-être pas aussi déraisonnable
qu'elle le paraissait au premier abord.
J'avais du reste souvent observé qu'elle
avait un caractère absolument mas-
culin. Elle n'est pas comme sa mère,
elle n'est jamais nerveuse et ne perd pas.
la- tète. Elle aime les aventures, et je l'ai
souvent entendue se plaindre de la mo-
notonie de l'existence dans le siècle où
nous vivons. C'est une femme de res-
sources. Elle est toujours prête à faire
face à tout et sait se débrouiller plus
vite et bien mieux que moi. Elle n'est
jamais désemparée.
Richard Marsh.
Traduit de l'anglais par Ca- Giraudeau.
(A suivre.)
Enquête
sur la vie chère
Correspondance
Il est temps, avant de songer à tirer
les conclusions de ce long exposé, que
les lecteurs du Figaro veulent bien sui-
vre avec une sympathie qui est notre
récompense et notre fierté, de dépouiller
un volumineux courrier.
Les lettres nous arrivent en grand-
nombre. Il n'est point de jour qui ne
nous apporte sa liasse. Elles nous vien-
nent de tous les points de la France, et
aussi de l'étranger, et de correspon-
dantes qui s'appellent elles-mêmes des
« paysannes », aussi bien que de fem mes
du monde. Si le Figaro est justifié
d'avoir entrepris cette enquête, c'en est
pour nous la preuve. L'émoi, à tous les
paliers sociaux, est intense. Ce ne sont
plus seulement les intérêts qui sont in-
quiets les conditions élémentaires de la
vie physique sont remises en question.
L'équilibre général est détruit. L'ajuste-
ment laborieux des besoins et des.res-
sources, ce grand œuvre de l'existence
quotidienne que chacun, pour son
compte, était parvenu à réaliser tant
bien que mal, est devenu l'épouvante de
multiples foyers. Nous avons reçu des
confidences désespérées. La vie publique
a repris son visage d'activité et d'insou-
ciance mais, derrière les portes closes,
que d'alarmes, que de drames, et en
1 même temps que d'ingéniosité et de
courage dans l'organisation de la pri-
vation A
Pour la première fois peut-être dans
son histoire, la France, dans tous ses
enfants et dans toutes ses catégories
sociales, sent le frémissement de l'insé-
curité, et ce peuple qui, depuis des
siècles, d'un mouvementeontinu, à peine
troublé par des crises économiques. pas-
sagères, connaissait la facilité de vivre
et se haussait vers l'aisance, éprouve
aujourd'hui l'étreinte d'une angoisse
grandissante, qui n'est encore que de
l'effroi^ qui sera demain, si l'on n'y
prend garde, de la colère. Méditons ce
mot d'un fonctionnaire, dont la lettre
atteste une parfaite modération d'es-
prit « Saurons-nous faire l'économie
d'une, révolution qui est dans l'air? Là
est la question. »
Ce fonctionnaire ne m'a pas donné
son nom, que je n'aurai pas l'indiscré-
tion de lui demander. Dans cette masse
de correspondance, les lettres anonymes
ne sont pas toujours les moins interes-
santes mais pourquoi sont-elles ano-
nymes ? Un lecteur qui écrit à un jour-
nal pour lui communiquer une idée, un
renseignement, pour lui soumettre un
commentaire ou lui adresser une confi-
dence, croit-il que nous n'avons aussitôt
d'autre pensée que de le découvrir et de
le gêner en le compromettant? Oublie-
t-on que la première vertu du journa-
liste est de savoir se taire, qu'il est peu
de professions où le respect du secret
professionnel soit pousse plus loin, et
que, dans la nôtre, il n'est d'indiscrets
que les maladroits?
Passe encore pour les lettres d'injures.
Car il y en a, dans le tas. Chose singu-
lière, celles qui me sont parvenues éma-
nent toutes de campagnards. Pensent-
ils donc avoir le privilège des sévérités
que, bien à tort, ils nous reprochent?
Plusieurs d'entre eux, j'ai pu m'en con-
vaincre, ont eu l'imprudence de se dé-
terminer, non sur l'ensemble de notre
étude, mais sur des citations fragmen-
taires obligeamment reproduites par des
journaux provinciaux. S'ils s'étaient re-
portés au Figaro, ils auraient constaté
que' cette enquête, conduite, dans la
pleine indépendance de notre journal,
avec toute là mesure et l'impartialité qui
sont à la disposition de son rédacteur,
s'est bornée à constater des faits et à dé-
noncer des abus- sans complaisance,
certes, mais aussi sans préférence. Et si
nous avons montré un parti pris, c'est
seulement celui du bien public. Pour-
quoi donc le « paysan .> est-il seul à s'en
prendre à nous? Son épiderme a-t-il
une particulière sensibilité ? Est-ce parce
que nous avons frappé juste, qu'il s'ima-
gine que nous avons frappé fort?
En tout cas, ses modes d'expression
sont directs. Gelui-ci^dont les deux let-
tres sont d'ailleurs signées, et qui nous
écrit des choses intéressantes, sur les-
quelles nous reviendrons, me donne
allégrement de « l'illustre incompétent »
et m'assure que mesbénéfices agricoles,
si j'étais à sa place, ne payeraient pas
« l'encre dont je me sers pour débiter de
pareilles stupidités »; « Illustre » me dé-
dommage d' « incompétent »; quant au
(1) Voir le Figaro des 1er, 3, 4,. 6, 8, 10, 13,
17, 21 et 25 juillet 1919.
Feuilleton du FIGARO du 31 Juillet
̃ (i4)
Le plus beau
collier du monde
PREMIÈRE PARTIE r
Le paletot en peau de cheval
~eN·Y
XI
L'IDÉE DE CATHERINE
Suite O
Comment n'êtes-vous pas venu ici
tout de suite? ?-
Les gens qui étaient dans cette
maison étaient des criminels qui se ca-
chaient de la police. Leur piste avait été
découverte, la police était rentrée de
force et ouvrit la porte de la cave. Je ne
savais pas que c'était la police. Je croyais
avoir toujours affaire à mes bandits. Je
me précipitai donc, en abattis un et sau-
tai par une fenêtre. Mon costume me fit t
prendre'pour l'un des leurs, on fit feu
sur moi.
Oh! Hugh!
Oui, on fit feu sur moi, mais heu-
reusement. sans m'atteindre. J'arrivai
jusqu'à une rue et me précipitai dans
une automobile.
Quelle automobile!
Soyez donc un peu plus patiente;
ma chère Catherine. Une auto était là.
Je sautai dedans. Je veux dire plutôt
que c'était une dame qui m'aida à y
monter.
reste, lrencre n'a augmenté que de
100 0/0, la botte de carottes de 300 0/0, et
une bouteille d'encre contient en puis-
sance beaucoup de « stupidités et
même, qu'il m'en croie, beaucoup de
vérités. Cet autre m'accuse sans fard,
d'avoir été payé par les mcrcaritis il
est bien possible, car on nous a ensei-
gné, en philosophie, la difficulté do dis-
tinguer entre le réel et le fallacieux, et
je ne doute pas que, là-dessus, mon
camarade Julien Benda n'abonde en
démonstrations péremptoires; mais si
mon correspondant a pris connaissance
de tous nos articles, jl conviendra que
les mercantis, « grossistes » et autres
profiteurs, n'en ont pas 'eu pour leur
argent.
Une dame, qui se proclame « pay-
sanne », ne me dissimule pas que mes
pauvres constats lui font « hausser les
épaules ». Elle veut bien me proposer
ajoute, avec un air de mépris que je
crois excessif « Vos mains n'ont jamais
tenu d'outil ni de charrue, et je suis à
peu près sûre que vous n'avez jamais
remué que la plume ». 11 est est vrai, je
n'ai pas manié de charrue M. Méline
non plus, il me semble? Ma correspon-
dante suppose-t-elle qu'à né « remuer.que
la plume », on ne peut rester honnête
homme, et que le travail de la terre
confère la sagesse parfaite ? Elle con-
clut « II vaut mieux être capitaliste. »
Ah! qu'elle a raison! Mais elle ajoute
imprudemment « Si par hasard on
réalise quelques bénéfices avec tout le
travail, on l'aura pas volé, je suppose?
Mieux que vous, on l'aura gagné » Je
ne lui en demandais pas tant'; de sa
part, c'est l'aveu; quant à moi, est-elle
sûre que mon état procure tant de « bé-
néfices » à ceux qui l'exercent?
'>#
Ceci dit, fermons l'oreille à la protes-
tation des intérêts. Il y a des victimes
qui se désespèrent, des souffrances qui
crient. Entre tant de lettres, il en est une
dont l'accent n'a pas cessé de me han-
ter, depuis plus- de trois semaines que
je l'ai reçue. Cri d'effroi, appel d an-
goisse, parti de ce milieu des artistes,
des écrivains, des savants, des parias
des carrières dites libérales, qui, avec
les retraités et les petits rentiers, sont
les premiers sacrifiés du dur Moloch, et
qui, donnant tout d'eux-mêmes, n'ont
pour vivre que ce que la société veut
bien leur concéder en échange de toute
leur intelligence et de tout leur coeur.
Voici ces pages tragiques, dont je ne
supprimerai que l'accessoire
Vous accusez les femmes du monde
d'exagérer les exigences de la mode. Les
femmes d'artistes ne sont pas meilleures. Il
y a dans notre monde beaucoup de sépara-
tions depuis la guerre et depuis la vie chère.
Jadis nous pouvions encore avoir une do-
mestique maintenant une femme de mé-
nage est impossible, et elle se présente en
bas de soie, chaussures épatantes; alors nos
femmes sont folles. Je vous citerai des di-
vorces par centaines.
Travailler? Produire? A quoi bon? Com-
ment vendre? Comment tenir son rang?
L'épicier est le maître, la blanchisseuse aug-
mente ses prix chaque jour, et les médiocres
obtiennent tout. Je connais un professeur
d'université qui meurt de faim, et je connais
un licencié en histoire, sans valeur, qui en-
sei«ne la philosophie de Bergson dans une
famille mondaine, et qui touche des cachets
énormes. Je suis peintre, j^ai ma médaille
d'or depuis dix ans, et je n ai pas ae com-
plet convenable, et ma pauvre femme lave
elle-même notre linge, et nous mangeons
une seule fois par jour. Toutes les femmes
d'artistes ne ressemblent pas à la mienne,
qui est la fille d'un grand savant.
Eh bien, monsieur, nous avons trouve un
moyen contre la vie chère. Nous, artistes
écrivains, nous avons formé un groupe;
nous sommes déjà dix-huit personnes, et nous
avons décidé que si, d'ici un mois ou six se-
maines, la vie ne s'améliore pas, nous nous
tuerons ensemble. C'est lâche ?. N'est-ce
pas lâche de s'enrichir démesurément, et,
par la même, de pousser des hommes vers le
suicide? `1
Voilà ce que j'ai à vous dire. Mon nom
Que vous importe A quoi bon jeter mon
nom à la pâture des indifférents ? Mon nom
sera connu, quand on me portera avec mes
camarades vers une fosse commune quel-
conque, y
<*<
Une telle lettre ne comporte point de
commentaire. Qu'elle ait pu être écrite,
qu'un homme qui a faim et sur qui s'a-
bat toute la tragédie sociale, ait pu la
destiner à un autre homme qu'il ne
connaît pas, là est sa pleine signifi-
cation. Nous sommes ici au cœur du
drame économique .dans ce foyer, où
la femme du peintre lave la chemise de
son mari et où l'on ne mange qu'une
fois par jour, dans ce monde où il n'y a
pas de meetings pour enflammer les ré-
sistances ni de syndicat pour contrain-
dre les payeurs, la vie chère est autre
chose qu'une thèse et un sujet de contro-
verse entre économistes distingués. Elle
s'y dresse avec, son horrible visage de
Quelle dame? '?
Catherine! Encore 1 Je n'avais pas,
le temps de m'enquérir de l'identité de
cette dame, ni de l'endroit où l'on me
conduisait. La voiture s'arrêta devant
une maison, j'y entrai.
Quelle maison?
Tout ce que je sais, c'est que cette
maison est habitée par M. Stewart,
M. Paul R. Stewart, je l'ai appris par
la suite.
La dame est-elle entrée avec vous?
Parfaitement.
Etait-ce Mrs Stewart?
Je ne saurais vous le dire. M.
Stewart l'a appelée Darya.
Darya! quel drôle de nom. Ce n'est
pas une Anglaise?
• Je crois qu'elle est Russe.
Est-elle jeune ?
Elle n'est certainement pas vieille,
elle ne doit pas avoir trente ans.
Vous estimez donc qu'une femme
de trente ans est une vieille femme? Vous
me trouverez donc vieille quand j'aurai
trente ans? Vous savez que je n'en suis
pas loin. Est-ce qu'elle est jolie?
Elle n'est pas sans attraits. Elle est
élégante.
Décidément, Hugh, vous avez eu
des aventures 1 Et que vous est-il arrivé
dans cette maison ? f
C'est justement ce que j'allais vous
raconter et vous le sauriez déjà si vous
ne m'aviez pas interrompu. Ils m'ont
fait manger.
Mais ils ne vous connaissaient pas.
J'imagine qu'ils ont dû s'apercevoir
que je mourais littéralement de faim,
et je crois que M. Stewart avait des re-
lations avec les gens de cette horrible
maison.
Avec ces criminels qui se cachaient
famine et de désespoir est-ce donc pour
voir revenir les fantômes de l'an mille,
que les sociétés modernes ont revêtu
leur attirail de civilisation ? Est-ce pour
cela qu'elles se sont tordues en des con-
vulsions périodiques, et que, chassant
les tyrannies anciennes, elles ont appelé
sur le monde la liberté et la fraternité ? `?
Je ne veux pas croire que mon Corres-
pondant et ses dix-sept camarades don-
nent jamais suite à leur sinistre dessein.
Un remède à la vie chère, disent-ils?
Pour eux, certes mais les autres, mais
nous? Le sacrifice personnel n'a de no-
blesse que s'il sert un idéal ou une col-
lectivité. Se mettre à dix-huit pour allu-
mer le réchaud d'Escousse n'est que
défection et pernicieux exemple. Un
intellectuel, un artiste, qui prétendent
être des guides,'exercent une mission
dont la contre-partie est un devoir s'ils
veulent qu'on les suive, qu'ils ne connais-
sent d'autres routes que celles de l'espé-
rance et de la vérité. °
Il n'est pas plus difficile d'agir que de
se tuer, et c'est plus brave. Les modes
d'action sont variés. A dix-huit, pn peut
déjà constituer un embryon de coopéra-
tive, et la coopérative, en supprimant les
intermédiaires, ferait immédiatement
baisser le prix des denrées de 60 à 80 0/0.
Nous avons, certes, raison de nous plain-
d re et de protester; mais tout en nous plai-
gnant, que ne nous aidons-nous un peu
nous-mêmes?
Georges Bourdon.
fa
DANS LES AMBASSADES
Mme Romanos, femme du ministre de
Grèce à Paris, est arrivée à Athénes et s'est
installée pour l'été avec ses fils, dans sa villa
de Kiphissia.
Le général de brigade Sérot-Alméras
Latour est nommé attaché militaire à l'am-
bassade de France en Belgique, en remplace-
ment du général de division Roquérol,replacé
dans la section de réserve.
M. Leao Volloso,. conseiller- de la léga-J
tion du Brésil à Paris, a été chargé de gérer,
comme chargé d'affaires, la légation du Brésil
à Copenhague, pendant l'absence de M. Alves
d'Araujo, ministre plénipotentiaire.
On annonce de Bruxelles que S. M. le
Roi des Belges a reçu au palais de Bruxelles,
S. Exc. le prince Poggio Suasa Ruspoli, qui a
remis au souverain les lettres l'accréditant
auprès de lui en qualité d'ambassadeur.
M. Benjamin Aninat, le distingué consul
du Chili à. Biarritz, vient de recevoir la mé-
daille de la Reconnaissance française, avec la
belle citation suivante
Administrateur de la formation, sanitaire de
Sachino et brancardier volontaire pendant toute
la durée des hostilités, a rempli ces fonctions
avec un zèle qui ne s'est jamais ralenti et un
grand dévouement.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Le lieutenant Maurice Boyer a été dé-
coré de la Croix de guerre avec la belle cita-
tion suivante
Engagé volontaire pour la durée de la guerre,
a fait preuve en diverses occasions de courage
et de sang-froid.
En juin 1915, s'est offert pour aider à déména-
ger un dépôt de bombes sous un violent bom-
bardement qui avait mis le feu aux bâtiments
voisins.
Le 23 novembre 1917, s'est rendu sous un vio-
lent bombardement à Flesquières et à la lisière
du Bois Bourlon pour s'occupér des habitants
qu'il y avait lieu d'évacuer.
Le lieutenant Maurice Boyer est le beau-fils
et fils de M. Georges Bousquet, conseiller d'Etat
honoraire, et de Mme Georges Bousquet.
A Evian-les-Bains, parmi les dernières
arrivées
Au Royal:
S. A. le prince Constantin Radziwill, prince
Albert Radziwill, M. Antonio da Prado, Mme M.-
N. Prado-Pacheco, M. Lazare Weiller, Mme A.
et Mlles de Fornandez, M. et Mme Max Nippel,
Mme Santamarina de Gandara, M. et Mme E.
Wertheimor, M. Paul Lillaz, M. et Mme Garcia
Martinez, docteur et Mme Smol, miss fîlla Hoa-
gland, etc.
A l'Ermitage
Marquise Louis de Montebello, MM. Nicolas
et Gérard et Mlle Mtlrie-Madeleine de Monte-
bello M. et Mme Pierre Ritter de Zahony, M.
Arthur Lord, Mme Marie Deschamps, etc.
La comtesse Guy de Pourtalés a heureu-
sement mis au monde, à La Baule (Loire-
Inférieure), une fille qui a reçu le nom de
Rose.
MARIAGES
Hien a été célébré, à midi, en l'église
Saint-Honoré d'Eylau, le mariage du marquis
d'Espeuilles, fils de feu le général marquis
d'Espeuilles et de la marquise d'Espeuilles,
née Bassano, avec Mlle de Gouvion Saint-Cyr,;
fille du marquis et de la marquise de Gouviou-
Saint-Cyr.
La bénédiction nuptiale a été donnée aux
jeunes époux par l'abbé Bonnenfant.
Les témoins du marié étaient: le comte d'Es-
peuilles Vicence, son oncle et le marquis de
Castéjà, son beau-frère; ceux de la mariée: le
vicomte Guy de Dampierre et le comte Ber-
nard de Noblet, ses beaux-frères.
Une nombreuse assistance était présente.
Le mariage de Mlle Yvonne d'Oilliam-
son, fille du comte Pierre d'Oilliamson et de
de la police? Mais il est peut-être un
criminel, lui aussi Je me disais bien
que cet homme devait être suspect. Mais
continuez.
Puisque vous voulez bien le per-
mettre. Pendant la nuit, tandis que j'é-
tais enfermé dans la cave, j'avais natu-
rellement le paletot du cocher de drosky.
C'était un vieux paletot de peau de
cheval. Je n'avais rien à faire. Je mis
mes mains dans les poches. Je sentis
quelque chose dans la doublure de la
poche droite. Je ne pouvais pas me
rendre compte de ce que c'était, mais
lorsque j'eus fini de déjeuner chez M.
Stewart, je parvins tout a coup à faire
sortir cet objet et le pris entre mes
doigts pour l'examiner.
Qa'était-ce? Quelque chose d'extra-
ordinaire ? Vous allez de mystère en
mystère.
M. Stewart se leva pour voir aussi et
me l'arracha immédiatement.
De quoi cela avait-il l'air?
Cela avait l'air d'une pilule d'un
brun foncé, cela était rond, comme une
pilule et de la grosseur d'une pilule. M.
Stewart a dit que c'était une pilule, mais
ce n'était certainement pas une pilule
ordinaire qui aurait mis M. Stewart
dans l'état où il était. Il m'a conduit
dans sa chambre, m'a donné un de ses
complets et prit le paletot en peau de
cheval. Je retournai ensuite dans la
pièce où j'avais déjeuné et il vint m'y
rejoindre. C'est alors qu'il m'offrit cinq
cents livres pour porter ces pilules en
Amérique.
Ces pilules dites-vou's?Il y en avait
donc plus d'une?
J'imagine que, pendant que je m'ha-
billais, il avait décousu la peau de che-
val et avait trouvé d'autres pilules dans
la comtesse née Cornulier, avec le comte
Ernest de Neuville, lieutenant au 115e régi-
ment d'infanterie, décoré de la Croix de
guerre avec palme, fils du marquis de Neu-
ville et de la marquise née Rougé, a été cé-
lébré le 23 juillet en l'église de Fontaine-
Henry (Calvados).
Les témoins étaient, pour la mariée le
marquis de Cornulier, son grand-père, et le
marquis d'Oilliamson, son oncle; pour le ma-
rié le comte A. de Neuville, son cousin, et le
vicomte 0. de Rougé, son oncle.
En raison d'un deuil récent, le comte et la
comtesse Pierre d'Oilliamson se sont vus
contraints de restreindre leurs invitations aux
parents et amis intimes.
Le 29 juillet a été célébré, en la chapelle
de Laneuville, à Bayard (Haute-Marne), le
mariage de M. Pierre Nény, lieutenant de
vaisseau, fils de l'amiral Nény, commandeur
dç la Légion d'Honneur, et de madame née
Hërmitte, décédée, avec Mlle Agnès Damour,
fille de M. André Damour, maître de forges,
et de madame née Rondeleux.
En la cathédrale d'Evreux vient d'être
célébré le mariage de Mlle Edmée de La Bour-
donnaye-Blossac, fille du comte de La Bour-
donnaye-Blossac et de la comtesse née Pyrent
de La Prade, tous deux décédés, avec M.
Paschal Le Quen d'Entremeusé, fils de M. Le
Quen d'Entremeuse, décédé, et de madame
née Le Cour-Grandmaison.
La bénédiction nuptiale a été donnée par
l'abbé Senot de La Londc, oncle du marié,
qui, après une très belle allocution, a transmis
aux nouveaux époux la bénédiction du Saint-
Père et celle de Mgr Déchelette.
Les témoins étaient, pour le marié sa
tante, Mme Le Cour-Grandmaison, et son
oncle, M. Senot de La Londe pour la mariée
ses oncles, le comte Pyrent de La Prade et le
marquis de La-Tour-du-Pin-Gouvernet.
Lundi a été célébré, en l'église de No-
tre-Dame-de-la-Miséricorde, à Passy, dans la
plus stricte intimité, le mariage de Mlle Eve
Paul-Margueritte avec M. Charles Gaucher.
Les témoins de la mariée étaient M. Elémir
Bourges, de l'Académie Goncourt, et M. Phi-
lippe Berthelot, directeur des affaires politi-
ques au ministère des affaires étrangères
pour le marié M. Harry Baur et Charles
Rousseau.
Lundi 4 août sera célébré à midi précis,
en l'église Saint-Augustin,le mariage de Mlle
Renée Faisans, fille du docteur Léon Fai-
sans, médecin honoraire des hôpitaux, direc-
teur du service de santé et d'hygiénê du che-
min "de fer de l'Etat, commandeur de la Lé-
gion d'honneur, et de madame née Champion,
avec M. Mainguet, ingénieur des arts et ma-
nufactures, fils de M. Pierre Mainguet, im-
primeur-éditeur de la maison Plon-Nourrit
et Cio, chevalier de la Légion d'honneur, et
de madame née Nourrit.
Il ne sera pas envoyé de lettres d'invita-
tion, le présent avis en tiendra lieu.
Le mariage de M. Robert Jacquesson,
ingénieur des arts et manufactures, décoré de
la Croix de guerre, fils de M. Maurice Jac-
quesson, ancien industriel, et de madame
née Guët, et de Mlle Geneviève Paul Cheval-
lier, fille de M. Paul Chevallier, commissaire-
priseur, et de madame née Benilan, décédés,
a été célébré dans l'intimité, le mardi 29
juillet, à. la chapelle paroissiale 'de l'église
Saint-François-de-Sales.
Le mariage vient d'être célébré, à Lon-
dres, de lord Douglas Graham, second fils du
duc et de la duchesse de Montrose, avec
l'Hon. Rathél Holland, la plus jeune fille du
vicomte Knutsford.
D_n"UIL
Avant-hier ont eu lieu, à deux heures de
l'après-midi, au temple de la rue de la Vic-
toire, les obsèques de M. Alfred Lévy, grand
rabbin de France, chevalier de la Légion
d'honneur, décédé à Pau la semaine dernjgre,
à l'âge de soixante-dix-neuf ans. Le rabbin
Israël Lévy, qui succède au défunt comme
grand rabbin, a officié et prononcé une émou-
vante allocution. Le baron Edouard de Roth-
schild, président de l'Université israélite fit,
devant le cercueil, l'éloge du défunt.
De nombreux rabbins de France étaient
présents ou représentés. Des étudiants en
très grand nombre de l'Ecole rabbinique de
Paris assistaient à la cérémonie.
M. Alfred Lévy avait été nommé grand
rabbin de France en 1908, succédant au rab-
bin Zadock Kahn.
L'inhumation a eu lieu au cimetière Mont-
parnasse.
Hier ont eu lieu, à Chatenay (Seine), les
obsèques du lieutenant serbe Périchitch, un
des héros de la guerre en Orient, chef de
comitadjis,, mort à l'âge de trente et un ans,
des suites de ses blessures. La messe a été
dite en plein air, sous un chêne, les honneurs
étaient rendus par une compagnie du 117°. Le
docteur Petrovitch, chef du sanatorium de
Chatenay, le capftaine Smokwick et miss
Haize, infirmière major, ont conduit le deuil.
Mlle Françoise 'Duboys de La Bégas-
sière, fille du marquis de La Bégassièrc, se-
crétaire d'ambassade, récemment décédé, a
succombé au domicile de sa mère, la mar-
quise née Kuhlmann, dans sa quatorzième
année.
Mme veuve Eugène Blanchet, nous prie
de remercier les personnes qui lui ont témoi-
gné leurs marques de sympathie, lors du dé-
cès de son mari.
Nous apprenons la mort, dans sa vingt
et unième année, de M. Marcel Calmettes,
fils de M. Gabriel Calmettes, ingénieur des
arts et manufactures, et de madame née Le
Grip. Les obsèques auront lieu demain ven-
dredi Ier août, à midi, en l'église Saint-Fran-
çois-de-Sales. Le présent avis tiendra lieu
d'invitation.
Nous apprenons la mort en son domi-
la doublure. Il m'a dit qu'il y en avait
vingt-deux. Ce sont ces vingt-deux pi-
lules qu'il veut me charger de porter en
Amérique.
Mais, Hugh ce ne sont certaine-
ment pas des pilules.
Il y a tout lieu de croire, en effet,
que ce ne sont pas des pilules comme on
en trouve chez les pharmaciens.
Qu'est-ce que c'est alors? Le vieux
juif qui sort d'ici était affolé à l'idée de
les avoir perdues, autant que j'ai pu le
comprendre, il disait que ce paletot lui
appartenait.
Cela ne me regarde pas. Les ban-
dits m'avaient. enlevé mes effets et les
avaient remplacés par ce costume de
cocher de drosky.
Alors, ce costume était à vous, et
les pilules aussi
Ma chère Catherine, croyez-moi,
ne cherchez pas trop à approfondir.
Tout ce que je sais, c'est que l'on m'a
offert cinq cents livres pour les porter
en Amérique, et dans la situation où
nous sommes, où je suis surtout, il serait
absùMe de laisser échapper une occa-
sion qui ne se représentera, sans doute,
plus jamais.
Vous croyez alors qu'il vous sera
possible d'arriver en Amérique avec ces
vingt-deux pilules?
Si j'échoue," ce ne sera du moins
pas de ma faute. Ne cherchez pas à me
détourner. Ma résolution est prise. Je
sais parfaitement que je ne vais pas
gagner ces cinq cents livres sans aucune
difficulté, je vais courir des risques, je
dois m'y attendre.
Vous ne gagnerez jamais ces cinq
cents livres.
Pourquoi dites-vous cela? Je vous
affirme que je les gagnerai.
cile rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly-sur-
Seine, de Mme Ernest Hïllemacher, veuve du
peintre d'histoire, mère des deux composi-
teurs Paul et Lucien lïillemacher, grand'-
mére de Jean Hillemacher, élève des beaux-
arts, tombé au champ d'honneur.
Les obsèques auront lieu à Sairit-Jean-
Baptiste de Neuilly et l'inhumation au Père-
Lachaise.
On annonce la mort du général comte
de Montangon, pieusement décédé à Paris,
8, rue Alphand, à l'âge de soixante-treize
ans, des suites d'one maladie contractée au
front.
Breveté d'état-major dans l'arme de la ca-
valerie, il avait fait la campagne de 1870-
1871, dont il avait la médaille. Rappelé à
l'activité au début des dernières hostilités, il
se distingua durant la guerre dans divers
commandements et reçut la Croix de guerre.
Il était commandeur de la Légion d'honneur.
Le général de Montangon était le fils du
comte Jules de Montangon, qui fut officier
dans la garde royale, et de la comtesse née
Séguier. Il avait épouse Mlle Merle de la Bru-
giére de Laveaucoupet.
Ses obsèques auront lieu demain vendredi
1" août, à midi précis, en l'église Saint-Honoré
d'Eylau où l'on se réunira. Prière de consi-
dérer cet avis comme une invitation.
Sérigny.
AVIS DIVERS
BICHARA est le seul parfumeur compo-
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ville, qui commencera samedi 2 août,
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A l'Hôtel Royal, les appartements et
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dité. Dans la magnifique salle des fêtes
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dansera tous les après-midi à l'heure
du thé.
Quant aux sportsmen, ils pourront se
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Au Claridge's Hôtel
C'est demain vendredi 1" août, et non
aujourd'hui jeudi, que sera donné, dans
l'exquise salle des Fêtes, le dîner de
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Notre confrère le journal de la marine
Le Yaclit, qui avait cessé de paraître à la
déclaration de guerre, reprend sa publica-
tion à dater du 9 août prochain. Sans né-
gliger les questions de marine militaire et de
navigation de plaisance, notre confrère trai-
tera de façon plus étendue toutes les ques-
tions de marine de commerce.
Jean de Paris.
-• ;l': • •^ysA^ ̃–
Le Figaro ne doit être vendu que 10 cen-
times dans toute la France ainsi qu'en
Alsace, en Lorraine, en Belgique, en
Luxembourg et dans toutes les régions
rhénanes occupées par les troupes
alliées.
doit se trouver dans tous les kiosques,
où le public est invité à te réclamer s'il n'est
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Bulletin du Livre
Bernard Grasset NOUVEAUTÉS L'
a Chez Bernard Grasset
Ni Ange ni Bête, roman, par André Maurois,
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n Chez Albin Michel .·
Jban Pellbmn Le Copiste indiscret. Pastiches et
parodies de Hugo, Vigny, Barbey d'Aurevilly,
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tole France, Paul Bourget, J.-H. Rosny, Colétte,
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4f.S0.v
•̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃
Je vous dis que vous ne les gagne-
rez jamais. Vous vous rappelez que lors-
que vous avez dit à ce Rothenstein que
vous aviez remis le paletot en peau de
cheval à Scotland Yard, il vous a pré-
venu qu'il le vérifierait et qu'il réussirait
à découvrir ce que vous en aviez fait.
Naturellement, ce qui l'intéresse, c'est
ce que M. Stewart appelle les vingt-deux
pilules. S'il soupçonne qu'elles sont len
votre possession ou qu'elles vous ont été
confiées, je suis persuadée qu'il parvien-
dra à vous les reprendre, dût-il vous
tuer. Quoi qu'il en soit, vous ne parvien-
drez jamais à les livrer en Amérique.
Vous verrez. Je m'aperçois, ma
chère, que vous me prenez pour un par-
fait imbécile.
Pas du tout, mais vous n'êtes cer-
tainement pas un veinard. Il n'est pas
douteux que ces soi-disant pilules ont
une grande valeur pour le vieuxRothens-
tein aussi bien que pour M. Stewart. La
façon dont ellesontétéintroduitesenAn-
gleterre le prouve. Or, vous avouez vous-
même que les amis de Rothenstein
avaient l'air de bandits. Croyez-vous
donc qu'ils auraient la moindre hésita-
tion à se débarrasser de vous? '?
Tout cela est très sensé. Mais que
pensez-vous que je doive faire ? Esti-
mez-vous que je doive laisser échapper
cette occasion unique de me procurer la
somme dont la possession changerait
notre situation du tout au tout? Je ne'
me le pardonnerais jamais! Quand je
pense que je resterais peut-être dés mois
avant de retrouver une place, et que, si
je fais ce que me propose M. Stewart,
dans un mois je serai à la tête de cinq
cents livres! Je vous le répète que vou-
lez-vous que je fasse ? '?
Je n'ai- aucune idée à vous sugeé-j
COURRIER DESTHÉATRÏS
Aujourd'hui
A la Comidie-Françaiso, à 1 h; 1/2, le Léga-
taire universel les fausses Confidences.
A l'Odéon, à 2 heures, le Grillon du Foxjev.
''̃_ ̃ ••• '•
A la Porte-Saint-Martin (2 Il. 1/4), au Nouvel-
Ambigu (2 h. 1/4J, au Châtelet (2 h.), au'théâ-
tre de Paris (2 h. 1/2), au théâtre des Arts
(2 h. 1/2), à Cluny (2 h. 1/2), à l'Abri (3 h.),
même spectacle que le soir.
Ce soir
A l'Odéon, à 8 heures, répétition générale
(à bureaux ouverts), de Loyauté, pièce en
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Eugène Berteaux (MM. Coste, Saillard, Drain,
Debucourt; Mme Madeleine Acézat (en re-
présentation), et les Trois Masques, pièce en
un acte de M. Charles Méré (MM. Grétiltat,
Chambreuil, Duard, Dauvillier; Mmes Suz.
Aubry, Barsalige et il. Pierre. Daltour (en
représentation).
A l'Opéra, à 7 h. 3/4, Thaïs (Mlle Yvonne
Gall).
A la Comédie-Française, à 8 heures, la Paix
rhez soi; le Ciel (MM. Paul Mounet, Ravot,
Hervé Mmes Mad. Roch, Colonna Romauo).
A l' Opéra-Comique, à 7 h. S/4, Manon.
Aux Variétés, à 8 h. 1/2, Mariage parisien
(MM. Galipaux, Dalaquerrière, G. Cahuzac,
Moriss; Mlles Simone Judic, Suzanne Lysis,
Th. Cernayet M. Alerme). Matin. jeud. et dim.
A la Porte-Saint-Martin, à S h. 1/4, les Demi.
Vierges (Mmes G. Dorziat, L. Greuze, A.
Pascal; MM. J. Coquelin, P. Magnior, L.
Gauthier, J. de Féraudy, A. Lefaur).
Au théâtre du Gymnase (Gut. 02-65), à
8 h. 1/2,. la Présidente (Jeanne Gheirel, Gabin,
P. Lorsy, Calvat, G. Michel, Louis Tune,
Bazin, G. Dupray, J. Faurens, Dèlivry).
A la Renaissance (Nord 37-03), à 8 h. 1/â,,
Chouquetté et son As (Mmes Renée Willems,'
Renée Sauor, Gervaise MM. Jean Prévost,'
Labry, Argus, etc.)
Au Nouvel-Ambigu (Nord 36-31), il 8 h. 1/2,
la Mariée du régiment (Mlles FernandeAlbauy,
Maud Dalmès, Grisafulli MM. Rouvière,
Miller, Pôggi)..
Au théâtre Antoine (saison d'été), à 8 h. 1/2,'
Chambre à part (Mmes Germaine Risse, Hen-
riette Miller M. Ch. Dechâmps).
Aux Bouffes-Parisiens, à 8 h. 1/2, Phi-Phi
(Alice Bonheur, Urban, Jane Adur, Narbert
Foissy, LucienDayle les danseuses Laurence
Petit, Nontès et Bruel). Matin, jeudis et dim.
Au Théâtre de Paris, à 8 h. 1/2, Chichi,
(Mmes Cassive, J. de Frézia, de Chançay,
Louvain MM. Hasti, Ch. Rescha!, José Du-
puis fils, Ch. Bernard).
Au théâtre Edouard- VU, à 8 h. 3/4, l'Ecole
des Satyres (MM. Laverne, Marcel André,
Rabiot; Mmes Sabine Landray, Marguerite
Ninove, Fabiole). (Tél. Louvre S2-60).
Aux Capucines (Gut. 56-40), à 8 h. 3/4, le
Bonheur de ma femme (Barrai, Blanche, Pau-
lette, Noizeux, Carlette Conti, Peyrière; Tré-
voux, Rito et Belières). Mat. le dimanche.
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rer. Pendant que j'étais derrière la
porte et que j'entendais ce vilain bon-
homme proférer contre vous des mena-
ces de toute sorte, s'il parvenait à ac-
quérir la preuve que vous lui aviez
menti, une idée m'est pourtant venues
Laquelle ? Parlez franchement.
C'est bien à vous de m'engager à
parler franchement, alors que je ne suis
même pas arrivée à savoir ce qui vous
est arrivé depuis hier matin.
J'ai fait de mon mieux ma chère
Catherine, je vous le jure. Dites-moi
l'idée qui vous est venue.
Je vais vous la dire, mais ne vous
emballez pas, je vous en prie c'est moi
et non pas vous, qui devrais aller en
Amérique faire la commission de M. Ste-
wart.
Je n'en revenais pas. Elle, une jeune
fille, qui n'était pour ainsi dire jamais
sortie de Londres, elle avait pu avoir
l'idée d'entreprendre un pareil voyage L
Et pourtant, en y réfléchissant, son idée
n'élait peut-être pas aussi déraisonnable
qu'elle le paraissait au premier abord.
J'avais du reste souvent observé qu'elle
avait un caractère absolument mas-
culin. Elle n'est pas comme sa mère,
elle n'est jamais nerveuse et ne perd pas.
la- tète. Elle aime les aventures, et je l'ai
souvent entendue se plaindre de la mo-
notonie de l'existence dans le siècle où
nous vivons. C'est une femme de res-
sources. Elle est toujours prête à faire
face à tout et sait se débrouiller plus
vite et bien mieux que moi. Elle n'est
jamais désemparée.
Richard Marsh.
Traduit de l'anglais par Ca- Giraudeau.
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