Les principaux quotidiens

Titres de presse quotidienne publiés sur le territoire français (y compris les anciennes colonies), depuis la fin du 18e siècle, jusqu'aux premières années après la Seconde Guerre mondiale.

Publication disponible de 1906 à 1944.

Fondé par Charles Maurras et Léon Daudet, le journal s'affirme rapidement comme le fleuron de la presse nationaliste et anti-républicaine. Son ton provocateur asseoit son succès. Violemment antisémite et antimaçonnique, il fédère l'ensemble de la droite conservatrice jusqu'en 1926, date à laquelle il est mis à l'index par le pape. Le soutien qu'il apporte à Vichy lui vaut d'être interdit en 1944.

Publication disponible de 1897 à 1916

Fondé par Ernest Vaughan en 1897, cet organe républicain de tendance socialiste est d'abord animé par Clemenceau. Son départ en 1906 réduit l'audience du journal qui disparaît en 1914.

Publication disponible de 1943 à 1948

Créé en 1943 dans la clandestinité, ce quotidien issu de la Résistance, et animé à la Libération par Paul Bastid et l'ancien député Robert Lazurick, s'impose comme un des journaux les plus populaires de la IVème République. Se situant au centre droit de l'échiquier politique, avec la collaboration de journalistes comme André Frossard, L'Aurore est rachetée en 1978 par Robert Hersant, qui fusionnera le titre avec le Figaro en 1985.

Publication disponible de 1900 à 1944

L'auto-Vélo est un quotidien sportif créé le 16 octobre 1900 par Henri Desgranges, ancien champion cycliste et directeur du Parc des princes. Devenu l'Auto suite à un différend avec le journal le Vélo, il connait ses premIers succès grâce à la promotion du Tour de France cycliste qu'il organise à partie de 1903. Le quotidien de couleur jaune connait son apogée au milieu des années 1930, tirant à 300 000 exemplaires en moyenne, le double durant le Tour de France durant le mois de juillet. Il doit faire face à la concurrence des pages sportives de Paris Soir avant guerre, et disparaît en 1944. Jacques Goddet, son directeur depuis 1931, créera en 1946 L'Equipe.

Publication disponible de 1937 à 1944

Créé par le Parti communiste en 1937, concurrent direct de Paris Soir, Ce Soir s'affirme dès sa création comme le grand journal du Front populaire. Soutien inconditionnel de la République espagnole, Ce Soir se singularise par sa couverture quotidienne de la guerre d'Espagne. Une équipe prestigieuse (Aragon, jean-Richard Bloch, Paul Nizan, mais aussi Pascal Pia, Andrée Viollis ou Gerda Taro) lui assure un succès durable jusqu'à l'interdiction de la presse communiste en septembre 1939

Publication disponible de 1872 à 1913

Créé en 1872 par Charles Lallemand, La Charente deviendra le principal quotidien du département, absorbant les journaux locaux voisin pour en faire des éditions bi ou tri hebdomadaires.A son épogée avant la guerre de 1914-1918, ce grand quotidien républicain étend son rayonnement sur une grande partie du Centre-Ouest. Il cesse de paraitre en 1941

Publication disponible de 1941 à 1953

Organe de presse du mouvement de résistance "Combat" dirigé par Henri Frenay, ce journal devient un des principaux quotidiens nationaux à la Libération.Albert Camus,puis Claude Bourdet et surtout Pascal Pia jouent un rôle déterminant à la rédaction du journal, qui soutient alors inconditionnellement le Génrél de Gaulle. Combat connait son apogée durant la quatrième République, et disparait en 1974.

Publication disponible de 1907 à 1936

Créé en 1907 par Henri Desgranges, Comoedia s'impose durant l'entre-deux guerres comme le grand quotidien culturel de Paris, promouvant les arts de la scène comme les arts plastiques. A son apogée durant les années 1930, il devint hebdomadaire entre 1941 et sa disparition en 1944.

Publication disponible de 1815 à 1914

Fondé durant les Cent Jours, le journal paraît sous plusieurs noms jusqu'en 1819. Libéral et anti-clérical sous la Restauration, il devient l'organe de Thiers sous la Monarchie de Juillet. Soutien du Second Empire, il reste cependant un fin analyste de la situation politique sous la IIIe République. Déclinant, il cesse de paraître en 1914.

Publication disponible de 1823 à 1858

Fondé en 1823, Le Corsaire, journal  des spectacles, de la littérature, des arts, des moeurs et des modes, fut l'un des principaux titres de la petite presse d'opposition libérale sous la monarchie de Juillet, notoirement opposé à l'influence des Jésuites. Il fusionnera de 1843 à 1847 avec Le Satan. A partir de 1848, son orientation politique devient plus conservatrice. Il disparait en 1858.

Publication disponible de 1871 à 1922

Le Cri du Peuple, fondé par Jules Vallès, avec des collaborateurs comme Jean-Baptiste Clément ou Pierre Denis, paraît pour la première fois le 22 février 1871. Patriote, anticlérical et de sensibilité socialiste, il défend l'idée de la République Sociale et sera pendant la Commune de Paris le quotidien le plus lu, tirant à 100 000 exemplaires. Il disparait avec l'écrasement de la Commune, et ne reparait qu'en 1883 au retour d'exil de Vallès, avec le soutien de Séverine qui dirigera le journal après la mort de son fondateur. Devenu journal socialiste sous la direction de Jean Allemane, l'influence du journal décline lentement jusqu'à son arrêt en 1922.

Publication disponible de 1880 à 1944

Mensuel fondé en 1880 par les Assomptionnistes, quotidien dès 1883, La Croix adopte le style et le contenu de la presse populaire. Titre conservateur, le journal est anti-dreyfusard mais aussi antisémite puis modère peu à peu ses positions. Réfugié en zone Sud, le titre refuse de se saborder.

Publication disponible de 1875 à 1901

La Dépêche est fondée à Toulouse en 1870, et  devient rapidement le quotidien républicain le plus important de la région de la Garonne. Elle doit son rayonnement à un puissant réseau de correspondants locaux, mais aussi à sa proximité avec le Parti radical, dont les dirigeants nationaux et les parlementaires interviennent régulièremen dans le journal. Durant l'entre-deux guerre, la Dépêche connait son apogée sous la direction d'Albert et Maurice Sarrault, tirant à 260 000 exemplaires en 1939. Durant l'occupation, des collaborationnistes s'emparent du journal, développant une orientation pétainiste qui mènera à l'interdiction du journal à la Libération. Il reparaîtra néanmoins en 1947, sous la forme de la Dépêche du Midi.

 

Publication disponible de 1912 à 1943

Fondé par Etienne Bailac en 1912, l'Echo d'Alger est l'un des principaux quotidiens français d'Algérie. Il est pendant longtemps le journal de la gauche radicale avant de devenir le défenseur de "l'Algérie française".

Publication disponible de 1870 à 1946

Fondé en 1844, l'Echo d'Oran fut de la fin du XIXème siècle à 1962 un des deux principaux quotidiens d'information publiés durant cette période en Algérie. Journal colonial et quotidien régional à la fois, il connut son apogée à la fin de l'entre-deux guerres avec des tirages approchant les cent mille exemplaires. Le journal cessa de paraître à la fin de la guerre d'Algérie.

Publication disponible de 1884 à 1938

Lancé par Valentin Simond en 1884, il tarde à rencontrer le succès malgré un contenu varié traité de façon légère. Le journal mène une campagne anti-dreyfusarde : son contenu perd rapidement tout caractère grivois pour exprimer les idées de la droite nationaliste et conservatrice tout en faisant la part belle à l'actualité littéraire et artistique. Fortement patriote, le journal soutient Clemenceau durant la Conférence de paix de Versailles. En 1940, le titre se replie en zone Sud avant de se saborder en 1942.

Publication diponible de 1910 à 1940

Fondé en 1910 par le patron de presse Pierre Laffitte (créateur de Fémina et Je sais tout), Excelsior s'impose dès sa création comme une quotidien novateur, organisant le traitement de l'information autour de l'image. Sa couverture photographique du premier conflit mondial lui apporte une grande notoriété, en dépit de tirages limités. Spécialisé dans le reportage illustré, le journal bénéficie aussi des plumes d'écrivains et journalistes comme Apollinaire, Philippe Soupault ou Albert Londres. À son apogée dans les années 1930, le journal disparait après 1940.

Publication disponible de 1826 à 1840 et de 1854 à 1942

Apparu en 1826, Le Figaro renaît en 1854 avec Hippolyte de Villemessant. Le journal se caractérise par ses reportages en France et à l'étranger qui lui assure le succès. Il bénéficie de la collaboration de nombreuses personnalités du monde des lettres. Le journal cesse de paraître en 1942 à la suite de l'occupation allemande de la zone Sud.

Publication disponible de 1876 à 1929

Supplément hebdomadaire créé en 1876, Le Figaro supplément littéraire ouvre ses colonnes à de nombreux écrivains parmi lesquels Mérimée, Vallès, Ernest Daudet, Ibsen, Henri de Régnier... En 1929, il devient une rubrique du Figaro.

Publication disponible de 1944 à 1948

Franc-Tireur est créé durant la Résistance, et dans la clandestinité, par Jean-Pierre Lévy. Organe du mouvement éponyme, puis des Mouvements Unis de la Résistance (MUR), Franc-Tireur devient un des journaux de la résistance les plus diffusés, tirant à 165 000 exemplaires au printemps 1944. Il est un des grands journaux de Libération, tirant en 1947 à 350 000 exemplaires, animé notamment par les journaliste Georges Altmann, Albert Bayet ou Madeleine Jacob. Sa ligne éditoriale transmet l'esprit d'une certaine Résistance, républicaine, libérale, humaniste et laïque. Un scission de la rédaction se produit en 1948, entre ceux qui souhaitent un positionnement plus à gauche, qui rejoignent alors Libération, et des sensibilités plus proches du RPF gaullistes. Le titre cesse d'exister en 1957 en devenant Paris Journal.

Publication disponible de 1944 à 1948

France Soir est créé en 1944, comme suite du journal clandestin de la Résistance, Défense de la France. Dirigé par Pierre Lazareff, avec la particpation de journalistes prestigieux comme Joseph Kessel ou Lucien Bodar, France Soir s'impose comme le grand quotidien populaire de l'après-guerre, tirant à plus d'un million d'exemplaire durant la guerre d'Algérie. Le journal cesse de publier une version papier en 2011, puis devient en 2012 un site d'informations sur le web.

Publication disponible de 1868 à 1929

Créé en 1868 par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène, le titre est repris en 1882 par le monarchiste Arthur Meyer. Il devient alors un journal mondain influent parmi la noblesse et la haute bourgeoise. Boulangiste et antidreyfusard, le titre voit son influence s'amoindrir malgré quelques nouveautés comme une chronique sur le cinéma. Il disparaît en 1929, un an après son rachat par François Coty.

Publication disponible de 1879 à 1914, 1921 à 1922, 1931, 1937 à 1938, 1940.

Fondé en 1879 par Auguste Dumont, le Gil Blas invite dans ses colonnes de nombreuses plumes (Maupassant, Catulle Mendès, Armand Sylvestre) qui lui confèrent une tonalité littéraire. Toutefois, son caractère grivois et échotier fait recette non sans susciter le scandale. A partir de 1888, des bouleversements successifs de rédaction affaiblissent fortement son audience.

Publication disponible de 1890 à 1938

Fondé vers 1819, le Grand Echo du Nord est durant la première partie du  XIXème siècle un journal libéral, modéré, et volontiers anti-clérical. Entre 1890 et 1940, l ce quotidien est diffusé dans les départements du Nord et du Pas de Calais, au moyen de ses nombreuses éditions locales. Suspendu durant l'occupation allemande de Litte entre 1914 et 1918, ce titre se rapproche des opinions de la droite républicaine durant l'entre-deux guerre, développant un virulant un anti-germanisme. En 1940, le journal ne se saborde pas lors de la nouvelle occupatioh de Lille par les Allemands, et son porisitionnement politique durant cette guerre ne lui permettra pas d'éviter une interdiction de parution lors de l'épuration de la presse en 1944.

Publication disponible de 1913 à 1943

Fondé en 1913 par Georges Clémenceau, qui crée ce quotidien comme tribune politique personnelle. L'Homme libre s'illustra de 1914 à 1917 par son combat contre la censure, et prit momentanément pour cette raison le nom de l'Homme enchaîné. A son apogée en 1919, ce journal républicain périclite durant l'entre-deux guerres.

Publication disponible de 1904 à 1939 et 1944

Fondé par le socialiste Jean Jaurès en décembre 1904, L'Humanité soutient les revendications ouvrières, marque son hostilité face à l'engagement français au Maroc et affiche son pacifisme. Après la mort de Jaurès, il soutient cependant le gouvernement de guerre. En 1920, à l'issue du Congrès de Tours, le journal rompt avec le réformisme pour rejoindre le communisme révolutionnaire. Le 26 août 1939, le journal est saisi.

Publication disponible de 1880 à 1943 sauf 1910

Lancé en 1880, le journal suit les évolutions politiques de son directeur, Henri Rochefort. Successivement socialiste, boulangiste et nationaliste, le journal est anti-dreyfusard. Passé progressivement sous la direction de Léon Bailby, il maintient sa position jusqu'en 1930 avant de décliner puis de se saborder en 1940.

Publication disponible de 1892 à 1928

Fondé en 1892 par Fernand Xau, le Journal, quotidien "à un sou", sut attirer l'élite littéraire de l'époque, de Catulle Mendès à Paul Bourget en passant par Barrès et Mirbeau. Son rapide succès en fit un des "quatres  grands" de l'âge d'or de la presse, avec le Matin, le Petit Parisien et le Petit Journal. A son apogée en 1913, il tirait à plus d'un million d'exemplaires.

Publication disponible de 1777 à 1787

Fondé en 1777, il est le premier quotidien d'information publié en France. S'inspirant du London Evening Post, dirigé par une équipe proche des encyclopédistes, il publie des textes favorables à Voltaire et Rousseau. Art, littérature, spectacles,faits divers, sciences et techniques sont les principales rubriques d'un journal modéré, politiquement prudent qui survécut à la Révolution, à l'Empire et à la Restauration.Très en voque sous Charles X, le journal périclite ensuite pour disparaître en 1840.

Publication disponible de 1814 à 1944

Fondé en 1789 par l'imprimeur Baudouin, le journal rend compte des débats de l'Assemblée nationale. Racheté par les frères Bertin en 1799, il devient ensuite Journal de l'Empire puis retrouve son nom. La qualité de la rédaction et la diversité des thèmes traités, de la politique à la littérature, font de ce titre conservateur une référence. Réfugié à Clermont-Ferrand, il cesse de paraître en 1944.

Publication disponible de 1880 à 1914, 1916, 1918 à 1931 et de 1939 à 1940

Fondé en 1880 par Georges Clemenceau et Camille Pelletan, le journal sert de tribune aux idées de ses créateurs. Il est ainsi hostile à Gambetta et anticolonialiste. S'il ne déclenche pas de grandes campagnes, les polémiques qu'il suscite sont quotidiennes ce qui lui vaut une grande influence malgré un tirage limité.

Publication disponible de 1877 à 1928

Journal radical fondé en 1877 par Eugène Mayer, La Lanterne rencontre le succès grâce à ces campagnes de presse sensationnelle et soutient Boulanger. Racheté en 1895, le journal est successivement dirigé par Aristide Briand, Millerand et Viviani. Fortement anticlérical, le journal voit son influence s’éroder dans l’Entre-deux-guerres.

Publication disponible de 1865 à 1940

Créée en 1865, la Liberté est rachetée en 1866 par Emile de Girardin, puis par Isaac Pereire.Il devient un journal conservateur, proche des bonapartistes, qui rallie la République conservatrice en 1878. Il consacre dès lors l'essentiel de ses parutions au suivi des marchés financiers, et aux rubriques littéraires. Il tirait à 103 000 exemplaires en 1917, à son apogée. Il périclite ensuite, résistant mal à la concurrence de nouveaux titres plus dynamiques. Après avoir soutenu Tardieu et Paul Reynaud, le journal fut repris en 1936 par le Parti Populaire Français (PPF) de Jacques Doriot,, avant de cesser de paraître en 1939.

Publication disponible de 1882 à 1944

Lancé en 1884 par Sam Chamberlain, il devient sous la direction de Maurice Bunau-Varilla, rencontre un vif succès grâce à son ton accrocheur et original. Nationaliste et antiparlementaire, il mène de grandes campagnes contre les « affaires », grâce à un ton accrocheur et à de grandes campagnes autour des "affaires". Proche de l'extrême-droite, Le Matin se rallie à l'occupant en 1940 et disparaît à la Libération.

Publication disponible de 1860 à 1896

Fondé en février 1860 par Eugène Taconet, ancien propriétaire de L'Univers, Le Monde souffre durant toute son existence de la concurrence que lui fait le journal de Louis Veuillot. Conservateur et clérical (il publie à la une des actes pontificaux en latin), il est contre-révolutionnaire, mais sa ligne éditoriale reste toutefois plus modérée que celle de L'Univers. Le titre disparait en 1896.

Publication disponible de 1830 à 1836

Fondé en janvier 1830 notamment par Adolphe Thiers, ce quotidien bientôt rejoint par Armand Carrel joua un rôle important dans les journées de juillet 1830. Sous la monarchie de juillet, il fut l'un des principaux organes de presse des républicains. Après avoir appelé à manifester contre le pouvoir en février 1848, le journal devient un représentant des républicains modérés. Il esttotuefois  interdit après le coup d'état du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte, et diparait, le titre n'étant finalement repris qu'en 1869.

Publication disponible de 1915 à 1944

Fondé en 1904 par Gustave Téry, ancien journaliste au Matin, l'Oeuvre est d'abord mensuel, avant de devenir hebdomadaire en 1910, puis quotidien de 1915 à1940. Il tire son succès initial d'un non-conformisme revendiqué, porté par des plumes comme celles d'Urbain Gohier, Séverine ou Robert de Jouvenel. Républicain radical et pacifiste durant l'entre deux guerre, il y connait son apogée, tirant entre 108 000 exemplaires en 1917, et près de 275 000 en 1939. Après la défaite de 1940, il devient un des journaux de la collaboration, sous la direction de Marcel Déat. Il disparait à la Libération en 1944.

Publication disponible de 1899 à 1944 (suivant les éditions)

Créé par l'abbé Trochu et Emmanuel Desgrées du Lou, le journal se veut une alternative aux titres conservateurs ou anti-cléricaux. Proche du catholicisme social, le titre privilégie les faits régionaux. Le succès permet de multiplier les éditions locales. Sous l'Occupation, le journal adopte un ton maréchaliste. Il est remplacé par Ouest-France à la Libération.

Publication disponible de 1868 à 1872

Créé en 1869 par Henry de Pène, qui en sera rédacteur en chef jusqu'à sa mort ce quotidien qui faisait suite à La Gazette des étrangers était un journal conservateur, prônant l'union politique avec les bonapartistes. Racheté en juillet 1878, le journal est alors très proche du Duc de Broglie.Il déclinera progressivement durant les années 1880.

Publication disponible de 1911 à 1944.

Fondé en 1911 par l'écrivain-journaliste Maurice de Waleffe, Paris Midi connait pendant plusieurs années un succès d'estime dû à son horaire de parution, donnant les cours de la bourse de la mi-journée et les résultats des courses hippiques du matin. D'autre part, ce journal avait créé en 1918 une des toutes premières chroniques hebdomadaires consacrées au cinéma, tenue par Louis Delluc. C'est toutefois à partir de son rachat en 1924 par Jean Pruvost, et l'embauche pour son importante chronique des spéctacles parisiens de Pierre Lazareff que ses ventes décollent, dépassant 100 000 exemplaires en 1939. Dirigé par des équipes proches de la collaboration sous l'occupation, ce quotidien disparait fin 1944.

Publication disponible de 1923 à 1944

Fondé en 1923, repris en 1930 par Jean Prouvost, Paris Soir rencontra un immense succès populaire qui en fit le principal journal d'information, supplantant les "quatre grands" quotidiens nationaux. Prouvost sut en faire un journal "à l'américaine", dynamique, mêlant faits divers, sport et politique, dont le contenu fut organisé autour de la photographie. Vychiste en juillet1940, le journal disparait à la Libération.

Publication disponible de 1863 à 1944

Lancé par Moïse Millaud en 1863, le titre remporte un rapide succès grâce à son coût modique et son petit format. Plus que sur l'analyse de la vie politique, le journal mise sur le fait divers traité de manière sensationnelle. Son supplément hebdomadaire renforce sa popularité par l'emploi de couvertures illustrées. En 1937, il devient l'organe du Parti social français. Replié à Clermont-Ferrand en 1940, il est supprimé en 1944.

Publication disponible de 1920 à 1937

Créé en 1884 pour concurrencer L'Illustration, le supplément du dimanche du Petit Journal fait la part belle aux faits divers, aux têtes couronnées et aux scandales qui font la Une. Deux illustrations pleine page en couleur ouvrent et ferment chaque numéro. Toutefois, le titre ne rencontre pas le succès espéré. En 1920, il reste pourtant le seul supplément du Petit Journal et change de nom pour devenir Le Petit Journal illustré.

Publication disponible de 1934 à 1938

Créé à Casablanca en 1925 par la famille Mas, ce quotidien fut très populaire dans la population européenne vivant au Maroc pendant le protectorat français. Très proche des autorités politiques locales, ce journal développait une ligne fortement colonialiste, et tournée vers la métropole. Malgré des sympathies pour le régime de Vichy, le journal continue de paraitre après guerre, et demeure un des principaux tirages jusquà la fin du protectorat. Il disparait en 1972

 

Publication disponible de 1876 à 1944

Fondé en 1876 par Louis Andrieux, il soutient la République, la laïcisation de la société et la séparation de l'Église et de l'État. Sous la direction de Jean Dupuy, le titre adopte un ton plus modéré. Le journal connaît un fort succès grâce à la qualité et à la variété de ses articles (politique, sports, faist-divers...). En 1940, le titre se replie en zone Sud puis revient à Paris. Collaborationniste, il disparaît en 1944.

Publication disponible de 1889 à 1912

Créé en 1889, ce supplément, imprimé sur papier de luxe, se veut être une «lecture attrayante, saine et digne du foyer de tous». «Littéraire et illustré», il remporte une adhésion d’autant plus forte que le contenu éditorial est à dessein peu politisé. En 1912, il laisse place au magazine photographique Le Miroir.

Publication disponible de 1866 à 1914

Créé en 1866, la Petite Presse faisait partie du groupe  de presse de Paul Dalloz, qui éditait notamment le Moniteur Universel. Poltiquement issu du courant orleaniste, cette feuille conservatrice, mais modérée chosit de se rallier à la République à la fin des années 1870. A son apogée durant cette période, le journal tirait à plus de 35 000 exemplaires. En perte d'audience au début du XXème siècle, il ne survécut pas à la déclaration de la guerre en 1814.

Publication disponible de1918 à 1944

Tout d'abord revue hebdomadaire fondée par des socialistes pacifistes en 1916, Le Populaire devient en 1918 un quotidien de la SFIO, sous la direction de Jean Longuet. Il en devient l'organe central après le Congrès de Tous en 1920, L'Humanité ayant rejoint le Parti Communiste. Dirigé par Léon Blum, Paul Faure ou Compère-Morel durant l'entre-deux-guerres, il soutient le gouvernement de Front populaire en 1936. Clandestin durant l'Occupation, il connait son apogée à la Libération, mais décline ensuite lentement jusqu'à sa disparition en 1970.

 

Publication disponible de 1836 à 1930, 1932, 1934 et 1935

Lancée en 1836 par Emile de Girardin, La Presse marque un tournant. La publicité permet de baisser les coûts et d'attirer un large public, par la qualité des articles du journal auquel Dumas, Gautier et Hugo collaborent. Le faux scoop de l'atterrissage de Coli et Nungesser discrédite La Presse. Le titre survit jusqu'en 1952 en paraissant de manière irrégulière.

Publication disponible de 1881 à 1931.

Fondé par Henry Maret en 1881, ce journal républicain proche de Rochefort avant le boulangisme devint progressivement le quotidien du radical-socialisme. Il eut notamment comme contributeurs Hubertine Auclert, Arthur Ranc ou Yvon Delbos. A son apogée avant 1914, il perd progressivement de son influence durant l'entre-deux-guerres, avant de devenir hebdomadaire de 1926 à 1931.

Publication disponible de 1869 à 1933 sauf 1931.

Fondé en 1869 par l’entourage de Victor Hugo, Le Rappel rencontre rapidement un grand succès parmi un public d’étudiants, d’ouvriers et d’artisans. Républicain et fortement anticlérical, le journal se caractérise par son radicalisme et son ton tranché. Dans les années 1880, la concurrence de La Lanterne, La Marseillaise ou La Justice diminue son influence.

Publication disponible de 1836 à 1932

Créé en 1836 par Armand Dutacq, ce quotidien monarchiste et libéral doit ses premiers succès à ses chroniques littéraires où s'illustrent notamment Charles Nodier, Alphonse Karr ou Honoré de Balzac, qui y publie plusieurs oeuvres. Républicain modéré en 1848, le journal connait son apogée sous le second Empire, en dépit de son opposition à la politique intérieure du régime. Quotidien favori de la bourgeoisie libérale, il se remet difficilement d'une interruption de parution durant la guerre de 1870, et subit la concurrence de quotidiens plus modernes comme Le Petit Journal. La publication de romans d'Emile Zola ou de Jules Vallès lui permet de conserver un lectorat fidèle, mais néanmoins déclinant. Son soutien à Alfred Dreyfus n'enraye pas non plus son recul auprès du lectorat républicain et libéral.  Il perd sa place de quotidien de premier ordre avec le premier conflit mondial, et finit par cesser de paraître en 1932

Publication disponible de 1861 à 1942

Lancé en 1861 par le libéral Auguste Neffzer, Le Temps est repris par Adrien Hébrard. Le journal se démarque par son important réseau de correspondants. Sa qualité et son sérieux sont unanimement reconnu. Républicain conservateur, il devient l'organe officieux de la diplomatie française. Il se saborde en 1942.

Publication disponible de 1867 à 1914 et de 1917 à 1919

Créé par l'abbé Migne en 1833, le journal est animé dès 1842 par Louis Veuillot. Conservateur et ultramontain, le journal fustige les républicains comme les catholiques libéraux, jugés trop « tièdes ». Très influent dans le clergé, le journal discrédite par ses excès l'Église aux yeux des républicains. Il est suspendu à plusieurs reprises.

Publication disponible de 1871 à 1877 et de 1885 à 1887

Fondé en 1871 par Gustave Chadeuil, Le XIXe siècle, républicain et anticlérical, apprécié d’un public universitaire pour son sérieux, s’oppose au coup de force législatif de Mac Mahon de 1877. Après 1880, le titre périclite. En succédant à Edmond About, Portalis lance de virulentes campagnes et dénonce maints scandales, ce qui relance le journal. En 1899, ce dernier est couplé avec Le Rappel.

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Si l’on considère La Gazette de Théophraste Renaudot fondée en 1631 comme le premier journal français, c’est avec Le Journal de Paris que s’ouvre en 1777 l’ère de la presse d’information.
1789 instaure la liberté de la presse. Les feuilles éclosent en nombre (Le Père Duchesne, L’Ami du Peuple…) avant d’être à nouveau réprimées. Le combat contre la censure agite tout le XIXe siècle qui s’achève par un « âge d’or de la presse » à la faveur de la Loi sur la liberté de la presse de 1881. Dès 1836, les formules novatrices du Siècle et de La Presse ouvrent la marche de cet essor. Les titres généralistes retranscrivent les partitions politiques et alimentent le débat. La presse satirique (Le Charivari, Le Journal pour rire …) se développe également qui à travers caricatures et portraits-charges dénonce le pouvoir et s’attache par l’humour un public fidèle. Plus étoffées que les journaux et d’une périodicité moindre, des publications prestigieuses (La Revue des deux mondes, La Revue de Paris) ou émanant de sociétés savantes parfois locales reflètent quant à elles l’intérêt croissant de l’époque pour les sciences, les arts et les lettres.
D’abord peu présente, l’image gagne les colonnes des journaux et celles de leurs suppléments illustrés pour capter un lectorat croissant. Des titres féminins (La Femme, Femina…), sportifs (La Pédale, Match…) ou enfantins (La Semaine des enfants…) sont également créés. « La civilisation du journal » ne se cantonne pas à Paris mais touche aussi la province (L’Indépendant du Berry, L’Ouest-Eclair…) et les colonies (Le Courrier de Tlemcen, La Petite Tunisie, L’Etoile de l’A.E.F). La figure du grand reporter apparaît.
Le sortir de la Première guerre mondiale qui a vu fleurir les journaux de tranchées marque un premier ralentissement malgré le succès de Paris-Soir, le dynamisme de certains hebdomadaires politiques ou littéraires (Gringoire, Marianne, Regards…) ou le renforcement de la presse magazine. La défaite de 1940 puis l’Occupation marquent douloureusement la fin de cette période. Certains titres collaborent, d’autres se sabordent tandis que la Résistance diffuse ses idées à travers une presse clandestine (Combat, Défense de la France…).