Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1865-01-21
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 21 janvier 1865 21 janvier 1865
Description : 1865/01/21 (Numéro 21). 1865/01/21 (Numéro 21).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
50* ANlVEE .—ir ai.
BUREAUX A PARIS : rué de Valois (Palais-Royal), n* 10.
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ABOMEÏIENS DES DEPARTEMEIYS.
tROisuois g 16 fil
six «ois.. vt ...32 fr.
un an..,*,. 1 ; 64 FR.
jrot>B usi pays KTBifUiBRS, voir le table vu
publié les S et 20 de chaque mois,
(mpi'L. DONIF.4CE, r. des Bons-Enfans, 19.
JOURNAL POLITI^P^KPTEKAIRE, UNIVERSEL.
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I
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. (place de la Bourse),
m
PAÏilS, 20 JANVIER.
•A quelle époque de notre histoire les
intérêts religieux ont-ils trouvé une plus
libre carrière, et une protection plus effi
cace que sous le gouvernement de
p^léon III ?. Nous n'aurions qu'à reli
re les publications de nos adversaires
d'aujourd'hui, môme de nos adversaires
les plus exaltés, pour rencontrer de
nombreux et éclatans témoignages de re
connaissance envers un gouvernement
qui, âpres avoir sauvé la société de l'a-
narchie, a rétabli l'ordre sur ses bases vé r
ri labiés et a fait à la religion la large et
noble part qui lui revient, mais que la
révolution et le scepticisme ne cessent de
lui contester.
On comprenait alors que, sous le se
cond Empire, la religion est dans des con
ditions exceptionnellement favorables, car
il la protège sans avoir rien à lui deman
der de compromettant en échange, et son^
appui est aussi sincère-, que désintéressé.
Il n 'en n'avait ■ pas été de môme sous la
Restauration : de 1815 à lvS30 le Xrône ne
s'appuyait sur l'autel que dans des inté
rêts bien, connus, el l'impopularité de 1 un
avait malheureusement entraîné 1 impo
pularité de l'autre. Quant à la monarchie
/«le juillet, le clergé, ne savait que trop
qu'il n'avait qu'à choisir entre son hosti
lité ou son indifférence.
Or, le gouvernement impérial n'a pas
manqué un seul jour, un seul instant, H
la fâche qu'il s'est donnée. La mômé pen
sée n'a cessé d'inspirer s'a -conduite.
Quand des complications politiques où
les intérêts religieux se trouvaient en
gagés ont surgi, tous ses efforts ont ten
du à la conciliation des deux parties
sans que l'une fût sacrifiée à l'aulre, et
' aucun soin ne lui a coûté pour arriver à
ce but. La convention du 15 septembre lui
a paru, dans ce sens, un résultat heureux,
un résultat presque inespéré; mais on sait
combien l'œuvre est difficile, combien elle
est délicate, et que ce, n'est pas trop,
plour la mener à bonne fin, de toute la sol
licitude et de toute la vigilance des .hom
mes d'Etat qui l'ont entreprise. .
Et c'est dans un tel moment qu'on a es
sayé d'agiter les esprits et de troubler les
consciences ! C'est dans un tel moment que
des Evêques protestent contre l'applica
tion d'une des lois de l'Etat, réclamée avec
la modération la plus rare par celui qui
est "chargé de faire observer les lois !
L'heure n'est pas encore venue d'établir
la part de chacun et de voir ce qui l'em
porte do la modération ou de la violence.
Bornons-nous à dire aujourd'hui que
cette levée de boucliers, -même res
treinte, est profondément regrettable;
que la religion n'a rien, à y gagner:
ce n'est pas' par des accusations injus
tes ou par des paroles de colère qu elle
s'honore, mais bien par 'cet esprit évan-
gélique dont le clergé français a si sou
vent donné l'exemple au mende.
' k Le Christianisme, selon une belle pa
role, est la grande école du respect. C'est
' pbur cela que les Feprésentans de l'E
glise, plus que tous les autres hommes,
doivent peser leurs paroles et que, dans une
chaire catholique, la violence est plus
qu'ailleurs un contresens et touche plus
facilement au sçandale. A Bieu ne plai
se que nous étendions le môme juge
ment à tous ceux ciui se sont mêlés à la
lutté actuelle! On distingue bien -vite ceux
qui* n'obéissent qu'à leur conscience, de
ceux qui se laissent inspirer par leurs pas
sions.
Une chose, du reste, est utile à consta
ter, c'est que nous n'apercevons dans
le pays aucune trace de l'agitation
qui se manifeste* dans quelques lettres
épiscopales. Certains évêques ont beau
oublier les services et méconnaître les
intentions du gouvernement impérial;
ils ont beau ■ parler d'oppression ,. le
.bon sens public sait résister à ces excita
tions imprudentes. Le pays, qui sait que
le gouvernement de l'Empereur ne se lais
sera entraîner ni par les ennemis de la re
ligion ni par les ennemis de là société ci
vile, reste calme parce qu'il est pleinement
rassuré. 11 y a là une grande leçon.
PAULIN LIMAYBAfi.
BULLETIN POLITIQUE. ,
La. Gazelle de l'Allemagne du Nord publie
le texte de l'adresse proposée à la Cham
bre des députés prussiens par le chef de la
fraction catholique, M. Pierre Ileiéhens-
perger. Il serait possible que la majorité
l'adoptât, carj tout eri se ralliant aux idées,
de conciliation exprimées par le roi, cette,
adresse maintient, sous une forme respec-,
tueuse mais ferme* tous les droits de là
Chambre 1« Le, conflit qui s'fest produit ne
peut, dit-elle, être prévenu à l'avenir qu'à
la condition que le gouvernement, en ce
qui concerne la forme, - reconnaisse avant
tout le droitconstitutionnel de la repré-s
sentation nationale de voter, le budget,
et que, sous le rapport matériel, il vienne'
au devant d'elle avec des propositions qui
soient de nature à modérer, âutant que
possible, l'augmentation qui résulte pour
le pays de la nouvelle organisation de
l'armée. » . '
C'est donc une invitation' adressée'au
gouvernement de faire certaines'conces
sions acceptables par la Chambre^ pour
rétablir reiitente.Sera-t-elle favorablement
accueillie? Plusieurs journaux ont pré
tendu que le gouvernement ne présente
rait pas dans la session actuelle de projet
de loi militaire ou que, s'il en présentait
un, ce serait d'abord; à'la Chambre des
seigneurs et non à celle des députés. La
Correspondance provinciale, qui passé pour
recevoir les inspirations du ministre de
'l'intérieur^ cru même devoir reproduire
ces bruits. Mais ils sont formellement dé
mentis par la Gazette de l'Allemagne du
Nord, journal officieux de M. de Bismark.
D'après une correspondance particulière
de Berlin, le projet on question contien
drait une concession très rtelle,.et qui se
rait due à l'initiative personnelle du roi. Il
s'agirait de faire fixer par une loi le chiffre
de recrutement annuel. Jusqu'à présent ce
chiffre n'a été limité que par les besoins et
les exigences financières du pays, puisque
le ministre de la guerre a le droit.-d'appeler
sous les drapeaux tous les jeunes gens qui
ont atteint l'âge prescrit pour le service
militaire. La foroe du contingent. est na-
tùrellement en rapport direct avec la du
rée du service sous les drapeaux : la fixa
tion du contingent équivaudrait donc à
là fixation de la durée du service.
Telle serait la proposition à laquelle ou
se serait arrêté. C'est évidemment une,
concession de la part du gouvernement
à la- Chambre , car' le roi renoncerait
volontairement à une prérogative qu'il a
toujours exercée. L'accord pourra-t-il se
faire sur ce projet que le parti féodal voit,
dit-on, avec peine ? c'est ce que nous sau
rons bieatôt.
Le voyage du prince Frédéric-Charles à
Vienne donne toujours lieu à divers com
mentaires. On prétend que M. de Bismark
a cherché à l'empêcher, et, d'un autre
côté, on assure que le ministre des affai
res étrangères d'Autriche ne cache pas le
déplaisir qu'il lui cause. Le prince ne s'est
,en effet entretenu qu'avec l'empereur, et,
suivant la Nouvelle Presse libre, il éviterait
visiblement toute relation avec les di
plomates et les hommes d'Etat. On en
conclut que la mission dont ii est char
gé est purement militaire, mais qu'elle
doit avoir un but très important, en rai
son même du mystère dont les négocia
tions sont entourées. Cependant la Boer-
senhalle pense qu'il s'agit aussi/de graves
questions politiques à traiter en dehors
du ministère. > - '■ ;
. Mercredi dernier MM. Bright et Sclîole-
field ont fait leur visite annuelle à leurs
commettans et prononcé des discours en
lave.up de l'extension dudroit de suffrage,'.
dans un nombreux meeting réuni à l'HÔ-
tel-dô-Ville de Birmingham. L'assemblée
a voté des remercîmens aux deux hono
rables membres du Parlement. .
LSi Correipondencia annonce dans son nu*
méro du 17, que ce même jour le gouver
nement espagnol a envoyé l'Encyclique au
conseil d'Etat pour avoir son avis. Plu
sieurs évêques ont cru devoir adresser la
lettre pontificale aux curés de leur diocèse
en lesjnvitant à en donner lecture à leurs
paroissiens. Ce lait paraît avoir causé une
certaine sensation à Madrid : on ignore
quelle conduite tiendra le ministère.
JONC1È&ES.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
Londres, 20 janvier.
Le Morning-Post dément le bruit générale
ment accrédité que la. .reine; doive ouvrir le'
Parlement en personne. S. M. se rendra à
Windsor après l'ouverture du Parlement.
New-York, 7 janvier, soir (par le St-Davûl).
Le message du gouverneur du Kentucky re
commande d'émanciper graduellement les es
claves et de les éloigner du Kentucky..-
Or, 227. Change sur Londres, 248 i/2. Chan
ge sur Paris, 2.8 3/4 à 1.3 3/4. Bonds, 108 1/2.
Coton, 120, calme.
Francfort, 20 janvier.
Le Journal de Francfort publie un télégram
me de Vienne d'après lequel la mission du
prince Frédéric-Charles serait sans rapport di- ^
rect avec lu question des duchés. On aurait
discuté dans les cercles militaires les plus in
times les éventualités qui ressortent de la/tâ
che militaire incombant aux deux puissances
et de la position de la Prusse. Les résultats de
cette discussion n'auraient d'ailleurs aucune
portée politique. La position des grandes puis
sances jfllemandes vis-à-vis do la question des
duchés n'aurait subi aucun changement.
; La Gazette d'Eibtrfeld dit que M. de Bismark
a proposé au comte de Mensdorlt' une entrevue
dans une localité située sur la frontière.
Kiel, 20 janvier.
La Gazette de Kiel publie le texte d'une
adresse votée,le 18, p:ir une assemblée de pro
priétaires fonciers à llolienwestedt. Dans cet
te adresse, qui est destinée aux souverains de
la Prusse et de l'Autriche, il est dit que
l'adresse de M. do Plessen a soulevé l'indigna
tion de la très grande majorité du pays contre
ce personnage et ses co-signataires, et que la
convocation des litats des duchés est d'une
impérieuse urgence. En terminant, les si
gnataires demandent qu'on laisse libre cours
au droit et aux vœux des- populations du
Sleswig-Holstein d'être gouvernées par leur
propre duc, en faisant partie de la patrie al
lemande.
Vienne, 19 janvier.*
A la suite do la résolution prise,, hier, par
là Chambre des députés,'de déclarer comme
une violation de la loi de finances, le non-
amortissement des dettes provenant du dépôt
de 1865, M. le ministre des finances à déclaré
que les affaires"do. dépôt étaient des mesures
d'administration intérieure du tréaùiy et 11 a
fait observer que le gouvernement, enaccueil-
lant les vœux du lteichsrath à cet égard, pou
vait, hien les prendre en considération, mais
qu'il ne pourrait reconnaître à des résolu
tions pareille* de la Chambçe aucune portée
obligatoire. .. ■ r
M. Skene a demandé que la Chambre, sous
l'impression produite par cette déclaration, le
vât la séance.
' M. Giskra a donné ensuite lecture d'une in
terpellation. demandant les motifs du main
tien de l'état de siège en Gallicie.
Vienne, 1!) janvier. ..
La Correspondance générale dit que lès mani
festations provoquées dans les.duchés par. l'a
dresse de M. de Sclieol-Plesseu , ne pouvaient
pas plus être accueillies par l'empereur que
cette adresse même, le gouvernement main
tenant le principe de n'admettre absolument
aucuns manifestation politique sur les affai
res du Sleswig-Holstein.
Vienne, 20 janvier.
La Gazette de Vienne publie un rescrit impé
rial adressé au ban de la Croatie et qui expri
me l'intention de convoquer la diète croate
au printemps prochain. Le ban est chargé de
réunir la conférence du Banat pour soumet
tre à ses délibérations plusieurs questions sur
une loi électorale qui doit être votée par la
diète. Le ban doit adresser immédiatement à
l'empereur un rapport sur le résultat de ses
délibérations.
Vienne, 20 janvier. '
A la fin- de la séance, tenue hier par la com
mission financière, plusieurs des membres
de cotte commission ont résolu de proposer,
dans la procliaiue séance de la Chpmbre, la
-nomination d'une commission pour délibérer
sur les déclarations du ministre des finances
et;pour présenter à la Chambre desproposi
tions sur co sujet.
Rome, 20 janvier.
La police romaine a découvert la trace des
FcuiUétou du Constitutionnel. 21 janvier.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE HE LA RÉGENCE.
Oluqalèiuic partie.
XVI.
" l.E PARLOIR DE MADAME DE CHELLES.
En arrivant chez maître Pralart, Mme
de Liliers et Thérèse.tombaient au plus
mal ; elles le Irouvèrent ainsi que sa fille
Véronique, livré à on immense souci.il
venait d'apprendre que le Père Quesnel
était atteint d'une fluxion de poitrine; on
n'attendait plus que sa fin.
A un siècle el demi de distance, nous
' nous expliquons mal ce terrible émoi du
libraire -meûnier. Le Père Quesnel, dont il
avait été l'éditeur , n'était après tout ni
son parent ni son ami; il avait quatre-
vingt-six ans et par conséquent, avait fait
son temps,, comme disent les bonnes f«m-
mes; il semblerait donc qu'au moulin de
Chelles, la nouvelle de sa mort prochaine
aurait pu être prise moins tragiquement.
Nous en parlons bien à notre aise, nous
gens de 1864,'pour qui la querelle du jan
sénisme et du molinisme n'a plus même
un intérêt du curiosité; Mais, en 1719, elle
était toute bouillonnante, et le trouble sus
cité de- nos jours par la terribleJFncyc/»-.
nous donne à peine une lointaine idée
de ce bouillonnement.
Avec la prétention d'apaiser et de clore
le débat, la Bulle Unigenitus n'avait servi
qu'à l'attiser ; elle n'était encore acceptée,
ni par le cardinal de Noailles, archevêque
de Paris, ni par le Parlement, et à cette
acceptation si combattue, complication
nouvelle, étaient subordonnées" toutes les
chances de Dubois, aspirant dès long
temps au cardinalat.
Or, le chef des opposans à cette terri
ble bulle, le successeur du grand Arnauld,
le Souverain-Pontife du jansénisme ; en
fin, l'honneur, la gloire, la lumière du
parti, c'était ce vieux Père Quesnel, qui,
retire à Amsterdam, comme un conven
tionnel, au rayonnement de sa grande fi
gure d'homme-principe joignait l'auréole
de la persécution. La disparition d'un tel
homme était donc un événement considé
rable : plus est vieux et troué le drapeau,
plus on l'honore dans le régiment.
Ce fut donc avec v}n intérêt partagé et
distrait que maître Pralart apprit les cho^-
ses douloureuses qui venaient de se pas
ser dans la famille Liliers : du reste, avec
la baronne, tout son commerce s'était bor
né 4u*. quelques jours que, dans 'le mois
d'&yril précèdent, elle $yait été conviée à
malfaiteurs qui'troublaient Rome par de fré-
qu6ns vols et • agressions nocturnes. Trente-
deux de ces individus ont déjà été arrêtés. On
a découvert non-seulement les principaux
coupables, mais leurs complices qui récélaient
le3 objets volés. Les agressions ont cessé.
• ■' ■ Madrid, 10janvier..
. La loi sur l'anticipation des impôts a été
présentée à la Chambre: (Ilavas-Bullier.) ,
-•4 ï «. ^. » * . _ m . r
Voici les dépêche&que nous recevons'ce.
soir : • •
Berlin, 20 janvier. .
Les députés Twesten et Assman, nommés
rapporteurs par la Chambre, ont proposé le re
jet des deux projets d'adresso-de MM. Reichens-
perger et Wagner.
Les débats de l 'adressé auront lieu mardi!
en séance plénière.
La commission de l 'adresse à la Chambre des
seigneurs a invité le président du conseil à
assister à sa séance de ce soir.
V Francfort,. 20 janvier.
La Gazette des Postes a reçu de Vienne le té
légramme suivant :
La Bavière a : déclaré ici qu'elle ne ferait de
résistance à aucune convention de la Prusse
avec les duchés, qui resterait dans le cercle de
la compétence de la Confédération. .
• ' Uucharest, 20 janvier.
L'adresse a été présentée hier au prince. La
Chambre entière a voulu accompagner la dé-
putation au palais^ et elle a chaleureusement
manifesté son dévoûment à S. A.
(Havùs-Bullier.)
COURS DE LÀ BOURSE.
COOM M cl0tcu le 19 . le 20 HlHMB. li.MM
3 0/0aucompt. 66.83 67. » ». 45 » #
—Fin du mois; 67. r. 66 95 » » # 05
41/2 au comçt.
—Fin du moas,.
95.50 95 95.
91 75 > . »
« 45
9 M
Sous ce titre ; Elections , on lisait dans.
la Presse du M, à propos dii désistement
do M. Gabiou et de l'élection qui va
avoir lieu dans la Charente-Inférieure :
« De lapart de M. Gabiou, cette réserve prévue
passe pour être plu? appaTente que réelle, et
au fond favorable au candidat de l'administration
préfectorale, »
Dans la Pressa du 18, sous le même ti
tre, on lisait :■
« 11 {M. Gabiou) annonça ce désistement dans
une circulaire qu'il adresse aux électeurs, èt
dont lit tendance évidente, malgré les formes
réservées dont s'entoure M. Gabiou, porte in
contestablement les voix de ses amis vers la
candidature de M. Paul Bethmont. »
Si c'est en. disant le pour et le contre à
vingt-quatre heures de distance , que le
journal de M-, de Girardin entend dé
montrer sa thèse de l'impuissance de la
presse, il prend évidemment le meilleur
moyen. ' «
" c. piel.
IIWIIII.IIIIWII —
PRUSSE.
On lit dans la Gazette de l'Allemagne du
Nord, de Berlin, 18 :
"Voici le projet d'adresse proposé par M. Rei-
chensperger : - --
Très auguste roi et seigneur,
t'est avec un sentiment de joio et de fierté que
la Chambre a entendu les nobles paroles par les
quelles Votre Majesté ii daigné reconnaître du
haut du trône les actions glorieuses de l'armée
dans la guerre qui vient de.se terminer-. Cette ar
mée, c'est le peuple prussien en armes, et l'hon
neur de là.louange royale est senti par tout le
- peuple prussien-^Bt en particulier par sa représen-
• tation élue, la Chambre des députés.
Nous nous livrons à l'espoir assuré que l'indé
pendance des Marches du nord de l'Allemague,
glorieusement conquises parles armées victorieu
ses de Votre Majesté et de l'empereur d'Autriche,
sera très prochainement consacrée définitivement
par un arrangement qui répondra aux droits des
duchés comme aux intérêts de l'Allemagne.
La Chambre des députés a entendu respec
tueusement l'expression de la conviction de Votre
Majesté que l'organisation de l'armée, qui existe
de l'ait, a fait ses preuves dans la guerre conduite
victorieusement et que la reconnaissance de ce
fait contribuera, à faire'disparaître' l'opposition
qui a subsisté dans les dernières années entre le"
gouvernement et la Chamhite concernant cette or-
ganisation.
Nous ne pouvons avoir de vœu plus ardent que
cette conciliation commandée par tous les intérêts
de la patrie et beaucoup facilitée parlesévènemena
importans des derniers temps soit enfin réalisée.
Nous irons avec empressement au devant de toutes
les démarches que le gouvernement l'era dans ce
sens ; mais, en vertu de l'engagement que nous
avons pris par serment de sauvegarder intact lo
véritabletlroit constitutionnel du pays, nous ne
pouvons le faire quo sur la base de la reconnais
sance entière de ce droit par le gouvernement. Or,
ce droit constitutionnel a été mis de fait en ques
tion par la manière dont le gouvernement a agi
depuis trois ans.
ta Constitution a confié à. la représentation le
droit complot d'accorder et de refuser les dépenses,
en-statuant par l'art. 99 que toutes les recettes et
dépenses de l'Etat doivent être établies d'avance
pour chaque année et^portéos au budget, et que ce
budget deit étreilxè par une loi. 11 n'est donc pas
douteux que les seules dépenses qui puissent être
considérées commç opérées constitutionnelle-
ment, sont celles qui ont été autorisées par les
trois pouvoirs législatifs, landis que oe caractère
passer dans sa maison en même temps que
Thérèse et M. de Lambilly.
Il n'y avait donc, à vrai dire, d'elle à lui,
aucune sérieuse intimité. Aussi, sans l'ac
cueil plus cordial et plus empressé que sa
fille Véronique lit aux deux éplorées,Mme ,
de Liliers, en venant prendre asile au
moulin de Chelles, se fût presqu'aussitât
tenue pour indiscrète et elle n'eût pas tar
dé à faire divorce avec une hospitalité
dont la température lui aurait semblé
trop tiède pour être supportée.
Heureusement, une lettre arriva d'Ams
terdam, les nouvelles du malade étaient
beaucoup meilleures; malgré son grand
âge on ne désespérait pas de 1e réchapper.
Dès lors, l'attitude de maître Pralart fut
toute autre. La situation de MM. de Liliers
arriva à le préoccuper très vivement, et il
finit par s'aviser d'un moyen pour leur
être de quelque assistance.
. La lettre qu'il venait de recevoir, il se
disposait à aller la communiquer à Mme
de Chelles; il fut d'avis que ces dames l'ac
compagnassent. Il demanderait à la jeune
abbessela permission de les lui présenter,
et très certainement elle ne refuserait pas
sa puissante intervention auprès de M. le
Régent.
- Le moyen n'était pas triomphant, mais
c'était là une de ces mille et une démar
ches plus ou moins efficaces, que se déci
dent a faire de pauvres femmes pour pro
curer le salut de quelqu'un qui leur est
cher ; d'ailleurs, pour Mme de Liliers et
ne peut êtreattribué à toutes autres dépenses que
par une approbation subsidiaire des deux Chapi
tres. Mais, depuis une sérié' d'années, le bud
get normal n'a pas été fixé et le gouvernement
n'a pas reconnu non plus sans équivoque et
de fait l'obligation d'obtenir cette ■ approbation
subsidiaire. Or si, dans le passé il n'a pas été
possible , à cause de la concordance de cir-
constances-pertubatrices de diverseY espèces; de
fixer un budget normal consenti pa? lès trois pou
voirs législatifs, et si les dépenses Indispensables
ont jlû être faites sous ;la responsabilité person
nelle du gouvernement, il n'y a moyen néan-
moihs-d'arranger ce conflitipotjr l'avenir, -qu'à,
condition qu'en ce qui concerne la forme,'le gou-"I
vernementréconnalsse avant tout le "droit constitu-
tionnel de la représentation nationale de voter le
budget et que, sous le'rapport matériel, il vienne
au-devant d'elle, avec des propositions qui soient
de nature à modérer, autant que possible, l'auge
mentation de charges qui résulte pour le pays de
la nouvelle organisation de l'armée.
Le peuple prussien est convaincu qu'avec l'apti
tude dont ont fait preuve de nouveau dans la der
nière guerre les soldats plus Jeunes aussi bien
que les plus anciens, une présence d'environ deux
ans sous les drapeau estsufflsante pour formerùno
armée qui, conjointement avec la réserve aug
mentée par l'élévation du nombre des rectues et
l'institution depuis longtemps éprouvée de la.
landwehr. offrira une ba3e inébranlable à la puis
sance et a l'honneur.de la Prusse, quand, même
une plus longue.présence «eus les drapeaux pa
raîtrait peut-être plus désirable à un point de vue
purement militaire, les avantages' financiers ot
économiques qui résulteraient pour l'état de no
tre proposition compenseraient largement le man
que possible de perfection technique qu'on redou
te au point do vue militaire, tandis que la conci
liation qui s'opérerait ainsi ramènerait dans les
voies d'un, développement normal dont l'arrêt est
senti profondément et de toutes parts dans la pa
trie depuis .des années.
Très gracieux roi et seigneur, la Chambre des
députés a parlé, avec la franchise qui est basée
sur le sentiment d'attachement fidèle au roi et la
conscience de l'indivisibilité d,o tous les vrais in
térêts du pays èt de la couronne.
. La grandeur ét l'avenir de la Prusse reposent
depuis des siècles sur le dévoûmont de ses princes
et la fldélité de ses sujets;' or, la transformation
de notre vie publique annoncée par la Constitution
et notamment la pa,rtieipation de la représentation
^upaysllalixatioii annuelle des dépenses, no de
vait ni ne pouvait ébranler co fondement assuré,
mais devait 1e fortifier, ét c'est pour cela que la
Chambre des députés ne procédera à l'œuvre sé
rieuse à laquelle elle est appelée qu'avec la réso
lution d'avoir toujours présentes à la mémoire,
dans l'exercice de: son droit constitutionnel, les
obligations correspondantes qui lui sontimposées
vis-a^vis de la couronne et du pays.- ,
pour Thérèse, il y. avait en môme temps
l'occasion d'accomplir leur pieux pèleri
nage au tombeau du chevalier.
Chemin iaisant, la baronne s'enquit de
l'al»bô de Livry.
Maître Pralart dit, alors avoir comme
une idée que les garçons du moulin par
laient entre eux depuis quelques jours
de grandes mesures de surveillance pri
ses dans la forêt de Bondy.
• On était, à ce qu'il paraissait, décidé à
en finir avec le Faux-saunage. Toute la
compagnie de M. le prévôt de l'île de Fran
ce y formait comme garnison,- y faisant,
. concurremment avec d'autres troupes plus
solides, des patrouilles de jour et de nuit.
M. le chevalier de Durfort, capitaine en
second de la capitainerie de yincennes et
de Livry, était allé prendre d'autorité un
logement à l'abbaye, ce qui semblait une
mosure spécialement à l'adresse de l'abbé;
mais de tous ces renseignement provo
qués par les questions de Mme de Liliers,
maître Pralart ne se serait certainement
ni soucié, ni souvenu si, touchant la santé
du père Quesnel, de meilleures- nouvelles
no lui fussent parvenues.
En arrivant à Chelles , il entreposa la'
baronne et Thérèse au parloir et leur dit
que peu après il viendrait les reprendre.
Il ne faisait presque point dé doute de leur
présentation à peu près immédiate.
Mais son audience personnelle aussitôt
obtenue, on ne le vit plus reparaître, et sa
causerie avec Mme de Chelles fut infinie;
AMÉLIORATION DES RIVAGES DE LA MER*.
La Méditerranée n'est pas soumise à
l'influence de la marée, et cependant sa
hauteur n'est pas toujours la même. Si le
vent souffle de terre sox\ niveau s'abaisse
au-dessous des eaux moyennes, tandis
qu'il-s'élève lorsque le vent souffle dû lar
ge. Ces différences de niveau varient de
plus d'un mètre ; elles rendent possibles
les échanges -de liquide entre la mer et
les étangs.
Lorsque la mer est basse il s'établit par
les graux naturels ou artificiels un cou
rant qui de l'intérieur se dirige vers la
plage. Au contraire, lorsque la mer est
haute, le courant se dirige (Te la plage vers
les étangs. Cette-circulation, régulière, sa
gement établie par la nature, dévient pour
les populations dulittoral un gage de santé,
une certitude de richesse. Elle permet aux
étangs de renouveler sans cesse leurs
eaux, qui alors restent salubres.\Elle ou
vre un libre accès au poisson de mer, 1er
quel, pouvant entrer et sortir à volonté,
apporte aux pêcheurs un opulent tribut.
Tant que les communications entre la mer
ét les étangs demeurent faciles et journa
lières, la santé des populations riveraines
est florissante et la.pêche rémunératrice ;
mais dès que les graux $e ferment et que
la libre circulation des eaux ne peut plus
avoir lieu, alors, en été surtout, les fièvres
éclatent et le poisson disparaît.
L'ensablement des graux a donc pour
premier résultat de porter une grave at
teinte à la santé de la zone riveraine. Le
second résultat touche plus parliculière-
inent à la pêche, la principale ressource
du littoral. C'est aux mois de mars et de
mai qu'après avoir frayé dans la mer le
poisson passe dans les étangs. Il y est d'au
tant plus attiré que les graux sont plus
profonds et que le courant se fait sentir
pl,us loin au large. Une fois entré, le poi
son va et vient suivant ses caprices. Il
reste dans les étangs si les eaux se renou
vellent et s'il y trouve toutes les commo
dités de la vie. Lorsque, par défaut de cir
culation,les eaux deviennent saumâtres et
se chargent de principes putrides , alors
le poisson rentre dans , la mer et se sous
trait aux poursuites des pêcheurs. La fer
meture des graux est donc toujours pré
judiciable à cette classe intéressante , vé
ritable pépinière d'où sortent nos marins;
Enfin, la conservation des graux par ses
rapports avec certaines industries s'élève
à la hauteur d'une question d'utilité pu
blique; les étangs dont les eaux se renou
vellent sans cesse, surtout durant les cha
leurs, se maintiennent dans un état de sa
* Voir le Constitutionnel 'des G et 10 janvier,
lure qui leur est favorable. De' làfde très.?--
grands avantages pour rindu&trie\^,seî&:#
laquelle le mouvement circulatoîfé;àjppçâri®
te sans cessa de. nouvelles matièresv,à/fâ''^
ploitér ; de là absence de toute altératîo^-^
dans les étangs. Leurs eaux n'ont-'-pK
alors à redouter la décomposition des vé
gétaux ni les mélanges d'eaux douces qui
leur sont si nuisibles. Soumis à toutes'les
influences de la mer avec laquelle ils sont
sans cesse en communication, les étangs
deviennent incorruptibles comme la mer
elle-même. Chaque jour ils rejettent les,
principes qui pourraient les altérer. •
Malheureusement on n'avait pu encore
trouver le moyen de désensabler les graux
à peù de frais. Témoin celui de Pérols,
dokt le curage coûtait 10,000 fr. à la com
pagnie concessionnaire du canal des Etangs
et qui' restait fermé plusieurs mois de
suite; Ce problème était depuis longtemps
à l'étude, lorsque MM. Jtégy et Duponchel
•n ont trouyé la solution. Il s'agit ici,
comme pour la formation des dunes, d'u
tiliser une: force qui' ne coûte rion, nous
voulons parler du courant qui, lors de la
basse, mer, s'établit de l'intérieur vers le
littoral. Au^meyen ..de' quelques travaux
d'art, ceitMorce gratuite peut devenir un
auxiliaire très précieux pour le désensa-
blement dés graux. ' *
Un essai saris réplique à'exécute à Pé
rols, près du point où s'élèvent les dunes
factices. D'abord on a commencé par ré
duira à 650 mètres l'ancien grau de Pé
rols et on lui:.à ,donné un .tracé direct. Ce
canal mesure 15 mètres 50 x10 largeur : sa
profondeur varie suivant l'état de la mer.
y-v — • j. L l.il. . >_ • ... i «
on comprond la situation d'esprit que ce
long retard fit aux deux_solliciteuses ; en
pareil cas, l'attente devfent un supplice,
car au malheur réel s'ajoute tout le creux
travail de l'imagination.
Au milieu de leur éternelle antichambre
fut introduit- un troisième aspirant à une
audience. Thérèse aussitôt le reconnut.
C'était dom Veniep, ce bénédictin que
Dubois avait été prendre parmi les convers
de Tabbaye de Salnt-Germain-des-Prés
pour en faire son secrétaire. La pauvre
enfant ne pouvait avoir oublié cet homme,
Elle présente, il était venu dans l'étude
de Galoppe pour arrêter le second cheva
lier, alors que lo procureur passait pour
son père.
Nous avons dit la monstrueuse Qorpu-
lence de ce frocard. Depuis un an que
Mlle de Lambilly ne l'avait vu, cet emboa-
point avait presque doublé. Il en était
venu, même assis et au repos, à souff\er
comme un phoque : ainsi que tous les hom
mes affligés de son infirmité, prenant ses
aises à outrance, il se mouchait avec le
fracas du tonnerre dans une sorte do nap
pe à carreaux bleus, qu'il plaçait ensuite
sous son bras, pour n'avoir pas la peine
d'aller, la reprendre dans sa poche, car il
allait, un instant après, en rendre un nau»
.vel emploi nécessaire en se bourrant le
nez d'énormes prises de tabac dont le su
perflu, partout où il s'asseyait, ne tarda.it
pas à marquer sous ses pieds un s.éiûis
noirâtre,
Du côté de là plage, lè 'ç$n$ ?débouohe en
tre deux digues. en;iï)âçonnèrie;iqu'un en
rochement- pTÔtùge* contre, la^violence des
flots. A l'autre extrémité, un barrage mo
bile, composédecinq pertuis'àpoutrelles,
peut, suivant les circonstances, intercep
ter toute communication âv.çc l'étang, ou
la laisser'.libre. Lorsque la tempête gron
de et que les sables sont poussés dans, le
grau, on ferme le barrage, et ôii préserve
ainsi des attérissemens toute la partie en
amont;'Celle qui est- en aval">rèçoit les
sables, mais, par l'effet du: ressac j ils re*
tournent presque tous à la mer.
Lorsque- le calme se rétablit et que le
niveau du large s'abaisse, on enlève les
poutrelles et on ouvre à travers lès dépôts
accumulés une petite rigole ; l'eau des
étangs, alors plus haute que celle de là
mer, se dirige vers la plage et se charge;du
désensablement. Abandonnée à Son pro
pre poids, elle peut, suivant là diiïérenco
de niveau-,. creuser jusqu'à 1 mètre 50
et même 2 mètres. L'intervention de l'hom
me n'est plus nécessaire que pour diriger
cette force naturelle. -Un éïlusier et son
aidé suffisent au déblayemerit d'amas con
sidérables. Ainsi les deux dragages, qui
coûtaient 10,000 lr; à la compagnie Us-
quin> ne coûtent plus aujourd'hui que
48 à 20 fr. En 1862, la grau de Pérols a
été ensablé quatorze fois ; quatorze fois il
a été ouvert, et l'ensemble de la dépense
n'a pas dépassé 77 fr. Encore sûr ces chif
fres faut-il compter deux tentatives in
fructueuses d'ouverture qui ont coûté 52 fr.
Désormais, avec l'expérience 1 acquise, la
désensableijaentrie-plus ,considérable ne
doit pas revenir à plus de 1.0 fr. La libre
communicati.on.fda • la mer avèc les étangs
est donc un'problème résolu.
Ainsi il est aujourd'hui possible d'uti
liser la force du vent à là construction des
dunes qui doivent encaisser les rivages do
la mer^ comme on peut'faire servir au dra
gage des graux naturels et artificiels le
couraût d'eau qui des étangs se dirige vars*
la plage. Ce sont là des découvertes fort,,
simples, très ingénieuses, et qui honorent/
leurs auteurs. Appliquées à toutes inosStôf
tes de la Méditerranée, elles préviendraient
l'ensablement des ports, et permettraient
de rendre plus salubres les étangs de la
zone maritime,
Mais la présence des étangs no suppose
pas toujours des émanations fétides. La
ville do Cette en est une preuve : assise
entre la mer et l'étang de Thau, cette ci
té populeuse est-parfaitement saina. La
raison en est. que l'étang et la mer sont
sans cesse en communication au moyen
du cginal ouvert en 1669 par Louis XIV.
En se plaçant sur l'un des ponts qui tra
versent ce canal, ou peut voir, suivant
l'état de l'atmosphère, l'eau prendre deux t
dirsetions opposées, tantôt coulant ducô- '
té de terre, tantôt du côté du port. L'é
tang de Thau est une véritable petite
mer.En 1623, après la fermeture du grau
de Frontignan, il devint insalubre. Mais,
depuis le creusement du canal actuel, il
n'offre plus aucun danger d'insalubrité. Il
faut, toutefois, en excepter les parties ex-
Après avoir pendant quelque temps don-,
né le spectacle de tout ce sans-gêne d'hom
me mal appris, et achevé la lecture de
quelques papiers qu'il tenait à la main
quand il était entré, il s'avisa de la pré
sence des deux femmes à qui il n 'avait, pas
même fait la politesse d'adresser un salufc
avant de s'asseoir, et^ à son tour, il eut sou
venir du charmant visage de Mlle de Lam
billy; elle était de celles qui ne se laissent
plus oublier quand une fois on les a ren
contrées.
Ne marchandant pas à interpeller la jeu
ne fille malgré la présence du chaperon à
qui il eût été plus convenable qu'il adres
sât d'abord la parole :
~ Ehl ehl ma belle demoiselle, lui dit-
il d'une voix de chantée, nous nous som
mes, je crois, déjà vus quelque part, ruo
Perdue, chez Galoppe le procureur, cù j'é
tais venu pour mettre à l'ombre un jeune
homme à qui vous sembliez prendre de
l'intérêt. C'est, ma foi, malheureux qu'on
m'ait empêché, ce jour-là, de le conduira
où il est aujourd'hui; je lui eusse épais
gné toutes les sottises qu'il a faites depuis
et qui le saucent d'une drôle de manière.
Son affaira n'est pas belle, savez-vous, et
si celui-là s'en tire sa tête sur les épaules l
— Monsieur, dit vivement Thérèse en
montrant ^sa, tante, Mme la baronne da
Liliers, mère du chevalier!
— Je ne voudrais pas vous affliger, Ma
dame, dit le butor, en croyant revenir sur
ses pas, mais vous avez là pour progénitu-
BUREAUX A PARIS : rué de Valois (Palais-Royal), n* 10.
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publié les S et 20 de chaque mois,
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sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n' 10. I
Let lettres, ou envoi* d'argent ko* affranchis sont réfutés,
Les articles déposés iie sont pas rendus.
I
Les Annonces sont reçues chez' M. Panm , rue Notre-Dame-des-YIctoIres, n' 40.
. (place de la Bourse),
m
PAÏilS, 20 JANVIER.
•A quelle époque de notre histoire les
intérêts religieux ont-ils trouvé une plus
libre carrière, et une protection plus effi
cace que sous le gouvernement de
p^léon III ?. Nous n'aurions qu'à reli
re les publications de nos adversaires
d'aujourd'hui, môme de nos adversaires
les plus exaltés, pour rencontrer de
nombreux et éclatans témoignages de re
connaissance envers un gouvernement
qui, âpres avoir sauvé la société de l'a-
narchie, a rétabli l'ordre sur ses bases vé r
ri labiés et a fait à la religion la large et
noble part qui lui revient, mais que la
révolution et le scepticisme ne cessent de
lui contester.
On comprenait alors que, sous le se
cond Empire, la religion est dans des con
ditions exceptionnellement favorables, car
il la protège sans avoir rien à lui deman
der de compromettant en échange, et son^
appui est aussi sincère-, que désintéressé.
Il n 'en n'avait ■ pas été de môme sous la
Restauration : de 1815 à lvS30 le Xrône ne
s'appuyait sur l'autel que dans des inté
rêts bien, connus, el l'impopularité de 1 un
avait malheureusement entraîné 1 impo
pularité de l'autre. Quant à la monarchie
/«le juillet, le clergé, ne savait que trop
qu'il n'avait qu'à choisir entre son hosti
lité ou son indifférence.
Or, le gouvernement impérial n'a pas
manqué un seul jour, un seul instant, H
la fâche qu'il s'est donnée. La mômé pen
sée n'a cessé d'inspirer s'a -conduite.
Quand des complications politiques où
les intérêts religieux se trouvaient en
gagés ont surgi, tous ses efforts ont ten
du à la conciliation des deux parties
sans que l'une fût sacrifiée à l'aulre, et
' aucun soin ne lui a coûté pour arriver à
ce but. La convention du 15 septembre lui
a paru, dans ce sens, un résultat heureux,
un résultat presque inespéré; mais on sait
combien l'œuvre est difficile, combien elle
est délicate, et que ce, n'est pas trop,
plour la mener à bonne fin, de toute la sol
licitude et de toute la vigilance des .hom
mes d'Etat qui l'ont entreprise. .
Et c'est dans un tel moment qu'on a es
sayé d'agiter les esprits et de troubler les
consciences ! C'est dans un tel moment que
des Evêques protestent contre l'applica
tion d'une des lois de l'Etat, réclamée avec
la modération la plus rare par celui qui
est "chargé de faire observer les lois !
L'heure n'est pas encore venue d'établir
la part de chacun et de voir ce qui l'em
porte do la modération ou de la violence.
Bornons-nous à dire aujourd'hui que
cette levée de boucliers, -même res
treinte, est profondément regrettable;
que la religion n'a rien, à y gagner:
ce n'est pas' par des accusations injus
tes ou par des paroles de colère qu elle
s'honore, mais bien par 'cet esprit évan-
gélique dont le clergé français a si sou
vent donné l'exemple au mende.
' k Le Christianisme, selon une belle pa
role, est la grande école du respect. C'est
' pbur cela que les Feprésentans de l'E
glise, plus que tous les autres hommes,
doivent peser leurs paroles et que, dans une
chaire catholique, la violence est plus
qu'ailleurs un contresens et touche plus
facilement au sçandale. A Bieu ne plai
se que nous étendions le môme juge
ment à tous ceux ciui se sont mêlés à la
lutté actuelle! On distingue bien -vite ceux
qui* n'obéissent qu'à leur conscience, de
ceux qui se laissent inspirer par leurs pas
sions.
Une chose, du reste, est utile à consta
ter, c'est que nous n'apercevons dans
le pays aucune trace de l'agitation
qui se manifeste* dans quelques lettres
épiscopales. Certains évêques ont beau
oublier les services et méconnaître les
intentions du gouvernement impérial;
ils ont beau ■ parler d'oppression ,. le
.bon sens public sait résister à ces excita
tions imprudentes. Le pays, qui sait que
le gouvernement de l'Empereur ne se lais
sera entraîner ni par les ennemis de la re
ligion ni par les ennemis de là société ci
vile, reste calme parce qu'il est pleinement
rassuré. 11 y a là une grande leçon.
PAULIN LIMAYBAfi.
BULLETIN POLITIQUE. ,
La. Gazelle de l'Allemagne du Nord publie
le texte de l'adresse proposée à la Cham
bre des députés prussiens par le chef de la
fraction catholique, M. Pierre Ileiéhens-
perger. Il serait possible que la majorité
l'adoptât, carj tout eri se ralliant aux idées,
de conciliation exprimées par le roi, cette,
adresse maintient, sous une forme respec-,
tueuse mais ferme* tous les droits de là
Chambre 1« Le, conflit qui s'fest produit ne
peut, dit-elle, être prévenu à l'avenir qu'à
la condition que le gouvernement, en ce
qui concerne la forme, - reconnaisse avant
tout le droitconstitutionnel de la repré-s
sentation nationale de voter, le budget,
et que, sous le rapport matériel, il vienne'
au devant d'elle avec des propositions qui
soient de nature à modérer, âutant que
possible, l'augmentation qui résulte pour
le pays de la nouvelle organisation de
l'armée. » . '
C'est donc une invitation' adressée'au
gouvernement de faire certaines'conces
sions acceptables par la Chambre^ pour
rétablir reiitente.Sera-t-elle favorablement
accueillie? Plusieurs journaux ont pré
tendu que le gouvernement ne présente
rait pas dans la session actuelle de projet
de loi militaire ou que, s'il en présentait
un, ce serait d'abord; à'la Chambre des
seigneurs et non à celle des députés. La
Correspondance provinciale, qui passé pour
recevoir les inspirations du ministre de
'l'intérieur^ cru même devoir reproduire
ces bruits. Mais ils sont formellement dé
mentis par la Gazette de l'Allemagne du
Nord, journal officieux de M. de Bismark.
D'après une correspondance particulière
de Berlin, le projet on question contien
drait une concession très rtelle,.et qui se
rait due à l'initiative personnelle du roi. Il
s'agirait de faire fixer par une loi le chiffre
de recrutement annuel. Jusqu'à présent ce
chiffre n'a été limité que par les besoins et
les exigences financières du pays, puisque
le ministre de la guerre a le droit.-d'appeler
sous les drapeaux tous les jeunes gens qui
ont atteint l'âge prescrit pour le service
militaire. La foroe du contingent. est na-
tùrellement en rapport direct avec la du
rée du service sous les drapeaux : la fixa
tion du contingent équivaudrait donc à
là fixation de la durée du service.
Telle serait la proposition à laquelle ou
se serait arrêté. C'est évidemment une,
concession de la part du gouvernement
à la- Chambre , car' le roi renoncerait
volontairement à une prérogative qu'il a
toujours exercée. L'accord pourra-t-il se
faire sur ce projet que le parti féodal voit,
dit-on, avec peine ? c'est ce que nous sau
rons bieatôt.
Le voyage du prince Frédéric-Charles à
Vienne donne toujours lieu à divers com
mentaires. On prétend que M. de Bismark
a cherché à l'empêcher, et, d'un autre
côté, on assure que le ministre des affai
res étrangères d'Autriche ne cache pas le
déplaisir qu'il lui cause. Le prince ne s'est
,en effet entretenu qu'avec l'empereur, et,
suivant la Nouvelle Presse libre, il éviterait
visiblement toute relation avec les di
plomates et les hommes d'Etat. On en
conclut que la mission dont ii est char
gé est purement militaire, mais qu'elle
doit avoir un but très important, en rai
son même du mystère dont les négocia
tions sont entourées. Cependant la Boer-
senhalle pense qu'il s'agit aussi/de graves
questions politiques à traiter en dehors
du ministère. > - '■ ;
. Mercredi dernier MM. Bright et Sclîole-
field ont fait leur visite annuelle à leurs
commettans et prononcé des discours en
lave.up de l'extension dudroit de suffrage,'.
dans un nombreux meeting réuni à l'HÔ-
tel-dô-Ville de Birmingham. L'assemblée
a voté des remercîmens aux deux hono
rables membres du Parlement. .
LSi Correipondencia annonce dans son nu*
méro du 17, que ce même jour le gouver
nement espagnol a envoyé l'Encyclique au
conseil d'Etat pour avoir son avis. Plu
sieurs évêques ont cru devoir adresser la
lettre pontificale aux curés de leur diocèse
en lesjnvitant à en donner lecture à leurs
paroissiens. Ce lait paraît avoir causé une
certaine sensation à Madrid : on ignore
quelle conduite tiendra le ministère.
JONC1È&ES.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
Londres, 20 janvier.
Le Morning-Post dément le bruit générale
ment accrédité que la. .reine; doive ouvrir le'
Parlement en personne. S. M. se rendra à
Windsor après l'ouverture du Parlement.
New-York, 7 janvier, soir (par le St-Davûl).
Le message du gouverneur du Kentucky re
commande d'émanciper graduellement les es
claves et de les éloigner du Kentucky..-
Or, 227. Change sur Londres, 248 i/2. Chan
ge sur Paris, 2.8 3/4 à 1.3 3/4. Bonds, 108 1/2.
Coton, 120, calme.
Francfort, 20 janvier.
Le Journal de Francfort publie un télégram
me de Vienne d'après lequel la mission du
prince Frédéric-Charles serait sans rapport di- ^
rect avec lu question des duchés. On aurait
discuté dans les cercles militaires les plus in
times les éventualités qui ressortent de la/tâ
che militaire incombant aux deux puissances
et de la position de la Prusse. Les résultats de
cette discussion n'auraient d'ailleurs aucune
portée politique. La position des grandes puis
sances jfllemandes vis-à-vis do la question des
duchés n'aurait subi aucun changement.
; La Gazette d'Eibtrfeld dit que M. de Bismark
a proposé au comte de Mensdorlt' une entrevue
dans une localité située sur la frontière.
Kiel, 20 janvier.
La Gazette de Kiel publie le texte d'une
adresse votée,le 18, p:ir une assemblée de pro
priétaires fonciers à llolienwestedt. Dans cet
te adresse, qui est destinée aux souverains de
la Prusse et de l'Autriche, il est dit que
l'adresse de M. do Plessen a soulevé l'indigna
tion de la très grande majorité du pays contre
ce personnage et ses co-signataires, et que la
convocation des litats des duchés est d'une
impérieuse urgence. En terminant, les si
gnataires demandent qu'on laisse libre cours
au droit et aux vœux des- populations du
Sleswig-Holstein d'être gouvernées par leur
propre duc, en faisant partie de la patrie al
lemande.
Vienne, 19 janvier.*
A la suite do la résolution prise,, hier, par
là Chambre des députés,'de déclarer comme
une violation de la loi de finances, le non-
amortissement des dettes provenant du dépôt
de 1865, M. le ministre des finances à déclaré
que les affaires"do. dépôt étaient des mesures
d'administration intérieure du tréaùiy et 11 a
fait observer que le gouvernement, enaccueil-
lant les vœux du lteichsrath à cet égard, pou
vait, hien les prendre en considération, mais
qu'il ne pourrait reconnaître à des résolu
tions pareille* de la Chambçe aucune portée
obligatoire. .. ■ r
M. Skene a demandé que la Chambre, sous
l'impression produite par cette déclaration, le
vât la séance.
' M. Giskra a donné ensuite lecture d'une in
terpellation. demandant les motifs du main
tien de l'état de siège en Gallicie.
Vienne, 1!) janvier. ..
La Correspondance générale dit que lès mani
festations provoquées dans les.duchés par. l'a
dresse de M. de Sclieol-Plesseu , ne pouvaient
pas plus être accueillies par l'empereur que
cette adresse même, le gouvernement main
tenant le principe de n'admettre absolument
aucuns manifestation politique sur les affai
res du Sleswig-Holstein.
Vienne, 20 janvier.
La Gazette de Vienne publie un rescrit impé
rial adressé au ban de la Croatie et qui expri
me l'intention de convoquer la diète croate
au printemps prochain. Le ban est chargé de
réunir la conférence du Banat pour soumet
tre à ses délibérations plusieurs questions sur
une loi électorale qui doit être votée par la
diète. Le ban doit adresser immédiatement à
l'empereur un rapport sur le résultat de ses
délibérations.
Vienne, 20 janvier. '
A la fin- de la séance, tenue hier par la com
mission financière, plusieurs des membres
de cotte commission ont résolu de proposer,
dans la procliaiue séance de la Chpmbre, la
-nomination d'une commission pour délibérer
sur les déclarations du ministre des finances
et;pour présenter à la Chambre desproposi
tions sur co sujet.
Rome, 20 janvier.
La police romaine a découvert la trace des
FcuiUétou du Constitutionnel. 21 janvier.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE HE LA RÉGENCE.
Oluqalèiuic partie.
XVI.
" l.E PARLOIR DE MADAME DE CHELLES.
En arrivant chez maître Pralart, Mme
de Liliers et Thérèse.tombaient au plus
mal ; elles le Irouvèrent ainsi que sa fille
Véronique, livré à on immense souci.il
venait d'apprendre que le Père Quesnel
était atteint d'une fluxion de poitrine; on
n'attendait plus que sa fin.
A un siècle el demi de distance, nous
' nous expliquons mal ce terrible émoi du
libraire -meûnier. Le Père Quesnel, dont il
avait été l'éditeur , n'était après tout ni
son parent ni son ami; il avait quatre-
vingt-six ans et par conséquent, avait fait
son temps,, comme disent les bonnes f«m-
mes; il semblerait donc qu'au moulin de
Chelles, la nouvelle de sa mort prochaine
aurait pu être prise moins tragiquement.
Nous en parlons bien à notre aise, nous
gens de 1864,'pour qui la querelle du jan
sénisme et du molinisme n'a plus même
un intérêt du curiosité; Mais, en 1719, elle
était toute bouillonnante, et le trouble sus
cité de- nos jours par la terribleJFncyc/»-.
nous donne à peine une lointaine idée
de ce bouillonnement.
Avec la prétention d'apaiser et de clore
le débat, la Bulle Unigenitus n'avait servi
qu'à l'attiser ; elle n'était encore acceptée,
ni par le cardinal de Noailles, archevêque
de Paris, ni par le Parlement, et à cette
acceptation si combattue, complication
nouvelle, étaient subordonnées" toutes les
chances de Dubois, aspirant dès long
temps au cardinalat.
Or, le chef des opposans à cette terri
ble bulle, le successeur du grand Arnauld,
le Souverain-Pontife du jansénisme ; en
fin, l'honneur, la gloire, la lumière du
parti, c'était ce vieux Père Quesnel, qui,
retire à Amsterdam, comme un conven
tionnel, au rayonnement de sa grande fi
gure d'homme-principe joignait l'auréole
de la persécution. La disparition d'un tel
homme était donc un événement considé
rable : plus est vieux et troué le drapeau,
plus on l'honore dans le régiment.
Ce fut donc avec v}n intérêt partagé et
distrait que maître Pralart apprit les cho^-
ses douloureuses qui venaient de se pas
ser dans la famille Liliers : du reste, avec
la baronne, tout son commerce s'était bor
né 4u*. quelques jours que, dans 'le mois
d'&yril précèdent, elle $yait été conviée à
malfaiteurs qui'troublaient Rome par de fré-
qu6ns vols et • agressions nocturnes. Trente-
deux de ces individus ont déjà été arrêtés. On
a découvert non-seulement les principaux
coupables, mais leurs complices qui récélaient
le3 objets volés. Les agressions ont cessé.
• ■' ■ Madrid, 10janvier..
. La loi sur l'anticipation des impôts a été
présentée à la Chambre: (Ilavas-Bullier.) ,
-•4 ï «. ^. » * . _ m . r
Voici les dépêche&que nous recevons'ce.
soir : • •
Berlin, 20 janvier. .
Les députés Twesten et Assman, nommés
rapporteurs par la Chambre, ont proposé le re
jet des deux projets d'adresso-de MM. Reichens-
perger et Wagner.
Les débats de l 'adressé auront lieu mardi!
en séance plénière.
La commission de l 'adresse à la Chambre des
seigneurs a invité le président du conseil à
assister à sa séance de ce soir.
V Francfort,. 20 janvier.
La Gazette des Postes a reçu de Vienne le té
légramme suivant :
La Bavière a : déclaré ici qu'elle ne ferait de
résistance à aucune convention de la Prusse
avec les duchés, qui resterait dans le cercle de
la compétence de la Confédération. .
• ' Uucharest, 20 janvier.
L'adresse a été présentée hier au prince. La
Chambre entière a voulu accompagner la dé-
putation au palais^ et elle a chaleureusement
manifesté son dévoûment à S. A.
(Havùs-Bullier.)
COURS DE LÀ BOURSE.
COOM M cl0tcu le 19 . le 20 HlHMB. li.MM
3 0/0aucompt. 66.83 67. » ». 45 » #
—Fin du mois; 67. r. 66 95 » » # 05
41/2 au comçt.
—Fin du moas,.
95.50 95 95.
91 75 > . »
« 45
9 M
Sous ce titre ; Elections , on lisait dans.
la Presse du M, à propos dii désistement
do M. Gabiou et de l'élection qui va
avoir lieu dans la Charente-Inférieure :
« De lapart de M. Gabiou, cette réserve prévue
passe pour être plu? appaTente que réelle, et
au fond favorable au candidat de l'administration
préfectorale, »
Dans la Pressa du 18, sous le même ti
tre, on lisait :■
« 11 {M. Gabiou) annonça ce désistement dans
une circulaire qu'il adresse aux électeurs, èt
dont lit tendance évidente, malgré les formes
réservées dont s'entoure M. Gabiou, porte in
contestablement les voix de ses amis vers la
candidature de M. Paul Bethmont. »
Si c'est en. disant le pour et le contre à
vingt-quatre heures de distance , que le
journal de M-, de Girardin entend dé
montrer sa thèse de l'impuissance de la
presse, il prend évidemment le meilleur
moyen. ' «
" c. piel.
IIWIIII.IIIIWII —
PRUSSE.
On lit dans la Gazette de l'Allemagne du
Nord, de Berlin, 18 :
"Voici le projet d'adresse proposé par M. Rei-
chensperger : - --
Très auguste roi et seigneur,
t'est avec un sentiment de joio et de fierté que
la Chambre a entendu les nobles paroles par les
quelles Votre Majesté ii daigné reconnaître du
haut du trône les actions glorieuses de l'armée
dans la guerre qui vient de.se terminer-. Cette ar
mée, c'est le peuple prussien en armes, et l'hon
neur de là.louange royale est senti par tout le
- peuple prussien-^Bt en particulier par sa représen-
• tation élue, la Chambre des députés.
Nous nous livrons à l'espoir assuré que l'indé
pendance des Marches du nord de l'Allemague,
glorieusement conquises parles armées victorieu
ses de Votre Majesté et de l'empereur d'Autriche,
sera très prochainement consacrée définitivement
par un arrangement qui répondra aux droits des
duchés comme aux intérêts de l'Allemagne.
La Chambre des députés a entendu respec
tueusement l'expression de la conviction de Votre
Majesté que l'organisation de l'armée, qui existe
de l'ait, a fait ses preuves dans la guerre conduite
victorieusement et que la reconnaissance de ce
fait contribuera, à faire'disparaître' l'opposition
qui a subsisté dans les dernières années entre le"
gouvernement et la Chamhite concernant cette or-
ganisation.
Nous ne pouvons avoir de vœu plus ardent que
cette conciliation commandée par tous les intérêts
de la patrie et beaucoup facilitée parlesévènemena
importans des derniers temps soit enfin réalisée.
Nous irons avec empressement au devant de toutes
les démarches que le gouvernement l'era dans ce
sens ; mais, en vertu de l'engagement que nous
avons pris par serment de sauvegarder intact lo
véritabletlroit constitutionnel du pays, nous ne
pouvons le faire quo sur la base de la reconnais
sance entière de ce droit par le gouvernement. Or,
ce droit constitutionnel a été mis de fait en ques
tion par la manière dont le gouvernement a agi
depuis trois ans.
ta Constitution a confié à. la représentation le
droit complot d'accorder et de refuser les dépenses,
en-statuant par l'art. 99 que toutes les recettes et
dépenses de l'Etat doivent être établies d'avance
pour chaque année et^portéos au budget, et que ce
budget deit étreilxè par une loi. 11 n'est donc pas
douteux que les seules dépenses qui puissent être
considérées commç opérées constitutionnelle-
ment, sont celles qui ont été autorisées par les
trois pouvoirs législatifs, landis que oe caractère
passer dans sa maison en même temps que
Thérèse et M. de Lambilly.
Il n'y avait donc, à vrai dire, d'elle à lui,
aucune sérieuse intimité. Aussi, sans l'ac
cueil plus cordial et plus empressé que sa
fille Véronique lit aux deux éplorées,Mme ,
de Liliers, en venant prendre asile au
moulin de Chelles, se fût presqu'aussitât
tenue pour indiscrète et elle n'eût pas tar
dé à faire divorce avec une hospitalité
dont la température lui aurait semblé
trop tiède pour être supportée.
Heureusement, une lettre arriva d'Ams
terdam, les nouvelles du malade étaient
beaucoup meilleures; malgré son grand
âge on ne désespérait pas de 1e réchapper.
Dès lors, l'attitude de maître Pralart fut
toute autre. La situation de MM. de Liliers
arriva à le préoccuper très vivement, et il
finit par s'aviser d'un moyen pour leur
être de quelque assistance.
. La lettre qu'il venait de recevoir, il se
disposait à aller la communiquer à Mme
de Chelles; il fut d'avis que ces dames l'ac
compagnassent. Il demanderait à la jeune
abbessela permission de les lui présenter,
et très certainement elle ne refuserait pas
sa puissante intervention auprès de M. le
Régent.
- Le moyen n'était pas triomphant, mais
c'était là une de ces mille et une démar
ches plus ou moins efficaces, que se déci
dent a faire de pauvres femmes pour pro
curer le salut de quelqu'un qui leur est
cher ; d'ailleurs, pour Mme de Liliers et
ne peut êtreattribué à toutes autres dépenses que
par une approbation subsidiaire des deux Chapi
tres. Mais, depuis une sérié' d'années, le bud
get normal n'a pas été fixé et le gouvernement
n'a pas reconnu non plus sans équivoque et
de fait l'obligation d'obtenir cette ■ approbation
subsidiaire. Or si, dans le passé il n'a pas été
possible , à cause de la concordance de cir-
constances-pertubatrices de diverseY espèces; de
fixer un budget normal consenti pa? lès trois pou
voirs législatifs, et si les dépenses Indispensables
ont jlû être faites sous ;la responsabilité person
nelle du gouvernement, il n'y a moyen néan-
moihs-d'arranger ce conflitipotjr l'avenir, -qu'à,
condition qu'en ce qui concerne la forme,'le gou-"I
vernementréconnalsse avant tout le "droit constitu-
tionnel de la représentation nationale de voter le
budget et que, sous le'rapport matériel, il vienne
au-devant d'elle, avec des propositions qui soient
de nature à modérer, autant que possible, l'auge
mentation de charges qui résulte pour le pays de
la nouvelle organisation de l'armée.
Le peuple prussien est convaincu qu'avec l'apti
tude dont ont fait preuve de nouveau dans la der
nière guerre les soldats plus Jeunes aussi bien
que les plus anciens, une présence d'environ deux
ans sous les drapeau estsufflsante pour formerùno
armée qui, conjointement avec la réserve aug
mentée par l'élévation du nombre des rectues et
l'institution depuis longtemps éprouvée de la.
landwehr. offrira une ba3e inébranlable à la puis
sance et a l'honneur.de la Prusse, quand, même
une plus longue.présence «eus les drapeaux pa
raîtrait peut-être plus désirable à un point de vue
purement militaire, les avantages' financiers ot
économiques qui résulteraient pour l'état de no
tre proposition compenseraient largement le man
que possible de perfection technique qu'on redou
te au point do vue militaire, tandis que la conci
liation qui s'opérerait ainsi ramènerait dans les
voies d'un, développement normal dont l'arrêt est
senti profondément et de toutes parts dans la pa
trie depuis .des années.
Très gracieux roi et seigneur, la Chambre des
députés a parlé, avec la franchise qui est basée
sur le sentiment d'attachement fidèle au roi et la
conscience de l'indivisibilité d,o tous les vrais in
térêts du pays èt de la couronne.
. La grandeur ét l'avenir de la Prusse reposent
depuis des siècles sur le dévoûmont de ses princes
et la fldélité de ses sujets;' or, la transformation
de notre vie publique annoncée par la Constitution
et notamment la pa,rtieipation de la représentation
^upaysllalixatioii annuelle des dépenses, no de
vait ni ne pouvait ébranler co fondement assuré,
mais devait 1e fortifier, ét c'est pour cela que la
Chambre des députés ne procédera à l'œuvre sé
rieuse à laquelle elle est appelée qu'avec la réso
lution d'avoir toujours présentes à la mémoire,
dans l'exercice de: son droit constitutionnel, les
obligations correspondantes qui lui sontimposées
vis-a^vis de la couronne et du pays.- ,
pour Thérèse, il y. avait en môme temps
l'occasion d'accomplir leur pieux pèleri
nage au tombeau du chevalier.
Chemin iaisant, la baronne s'enquit de
l'al»bô de Livry.
Maître Pralart dit, alors avoir comme
une idée que les garçons du moulin par
laient entre eux depuis quelques jours
de grandes mesures de surveillance pri
ses dans la forêt de Bondy.
• On était, à ce qu'il paraissait, décidé à
en finir avec le Faux-saunage. Toute la
compagnie de M. le prévôt de l'île de Fran
ce y formait comme garnison,- y faisant,
. concurremment avec d'autres troupes plus
solides, des patrouilles de jour et de nuit.
M. le chevalier de Durfort, capitaine en
second de la capitainerie de yincennes et
de Livry, était allé prendre d'autorité un
logement à l'abbaye, ce qui semblait une
mosure spécialement à l'adresse de l'abbé;
mais de tous ces renseignement provo
qués par les questions de Mme de Liliers,
maître Pralart ne se serait certainement
ni soucié, ni souvenu si, touchant la santé
du père Quesnel, de meilleures- nouvelles
no lui fussent parvenues.
En arrivant à Chelles , il entreposa la'
baronne et Thérèse au parloir et leur dit
que peu après il viendrait les reprendre.
Il ne faisait presque point dé doute de leur
présentation à peu près immédiate.
Mais son audience personnelle aussitôt
obtenue, on ne le vit plus reparaître, et sa
causerie avec Mme de Chelles fut infinie;
AMÉLIORATION DES RIVAGES DE LA MER*.
La Méditerranée n'est pas soumise à
l'influence de la marée, et cependant sa
hauteur n'est pas toujours la même. Si le
vent souffle de terre sox\ niveau s'abaisse
au-dessous des eaux moyennes, tandis
qu'il-s'élève lorsque le vent souffle dû lar
ge. Ces différences de niveau varient de
plus d'un mètre ; elles rendent possibles
les échanges -de liquide entre la mer et
les étangs.
Lorsque la mer est basse il s'établit par
les graux naturels ou artificiels un cou
rant qui de l'intérieur se dirige vers la
plage. Au contraire, lorsque la mer est
haute, le courant se dirige (Te la plage vers
les étangs. Cette-circulation, régulière, sa
gement établie par la nature, dévient pour
les populations dulittoral un gage de santé,
une certitude de richesse. Elle permet aux
étangs de renouveler sans cesse leurs
eaux, qui alors restent salubres.\Elle ou
vre un libre accès au poisson de mer, 1er
quel, pouvant entrer et sortir à volonté,
apporte aux pêcheurs un opulent tribut.
Tant que les communications entre la mer
ét les étangs demeurent faciles et journa
lières, la santé des populations riveraines
est florissante et la.pêche rémunératrice ;
mais dès que les graux $e ferment et que
la libre circulation des eaux ne peut plus
avoir lieu, alors, en été surtout, les fièvres
éclatent et le poisson disparaît.
L'ensablement des graux a donc pour
premier résultat de porter une grave at
teinte à la santé de la zone riveraine. Le
second résultat touche plus parliculière-
inent à la pêche, la principale ressource
du littoral. C'est aux mois de mars et de
mai qu'après avoir frayé dans la mer le
poisson passe dans les étangs. Il y est d'au
tant plus attiré que les graux sont plus
profonds et que le courant se fait sentir
pl,us loin au large. Une fois entré, le poi
son va et vient suivant ses caprices. Il
reste dans les étangs si les eaux se renou
vellent et s'il y trouve toutes les commo
dités de la vie. Lorsque, par défaut de cir
culation,les eaux deviennent saumâtres et
se chargent de principes putrides , alors
le poisson rentre dans , la mer et se sous
trait aux poursuites des pêcheurs. La fer
meture des graux est donc toujours pré
judiciable à cette classe intéressante , vé
ritable pépinière d'où sortent nos marins;
Enfin, la conservation des graux par ses
rapports avec certaines industries s'élève
à la hauteur d'une question d'utilité pu
blique; les étangs dont les eaux se renou
vellent sans cesse, surtout durant les cha
leurs, se maintiennent dans un état de sa
* Voir le Constitutionnel 'des G et 10 janvier,
lure qui leur est favorable. De' làfde très.?--
grands avantages pour rindu&trie\^,seî&:#
laquelle le mouvement circulatoîfé;àjppçâri®
te sans cessa de. nouvelles matièresv,à/fâ''^
ploitér ; de là absence de toute altératîo^-^
dans les étangs. Leurs eaux n'ont-'-pK
alors à redouter la décomposition des vé
gétaux ni les mélanges d'eaux douces qui
leur sont si nuisibles. Soumis à toutes'les
influences de la mer avec laquelle ils sont
sans cesse en communication, les étangs
deviennent incorruptibles comme la mer
elle-même. Chaque jour ils rejettent les,
principes qui pourraient les altérer. •
Malheureusement on n'avait pu encore
trouver le moyen de désensabler les graux
à peù de frais. Témoin celui de Pérols,
dokt le curage coûtait 10,000 fr. à la com
pagnie concessionnaire du canal des Etangs
et qui' restait fermé plusieurs mois de
suite; Ce problème était depuis longtemps
à l'étude, lorsque MM. Jtégy et Duponchel
•n ont trouyé la solution. Il s'agit ici,
comme pour la formation des dunes, d'u
tiliser une: force qui' ne coûte rion, nous
voulons parler du courant qui, lors de la
basse, mer, s'établit de l'intérieur vers le
littoral. Au^meyen ..de' quelques travaux
d'art, ceitMorce gratuite peut devenir un
auxiliaire très précieux pour le désensa-
blement dés graux. ' *
Un essai saris réplique à'exécute à Pé
rols, près du point où s'élèvent les dunes
factices. D'abord on a commencé par ré
duira à 650 mètres l'ancien grau de Pé
rols et on lui:.à ,donné un .tracé direct. Ce
canal mesure 15 mètres 50 x10 largeur : sa
profondeur varie suivant l'état de la mer.
y-v — • j. L l.il. . >_ • ... i «
on comprond la situation d'esprit que ce
long retard fit aux deux_solliciteuses ; en
pareil cas, l'attente devfent un supplice,
car au malheur réel s'ajoute tout le creux
travail de l'imagination.
Au milieu de leur éternelle antichambre
fut introduit- un troisième aspirant à une
audience. Thérèse aussitôt le reconnut.
C'était dom Veniep, ce bénédictin que
Dubois avait été prendre parmi les convers
de Tabbaye de Salnt-Germain-des-Prés
pour en faire son secrétaire. La pauvre
enfant ne pouvait avoir oublié cet homme,
Elle présente, il était venu dans l'étude
de Galoppe pour arrêter le second cheva
lier, alors que lo procureur passait pour
son père.
Nous avons dit la monstrueuse Qorpu-
lence de ce frocard. Depuis un an que
Mlle de Lambilly ne l'avait vu, cet emboa-
point avait presque doublé. Il en était
venu, même assis et au repos, à souff\er
comme un phoque : ainsi que tous les hom
mes affligés de son infirmité, prenant ses
aises à outrance, il se mouchait avec le
fracas du tonnerre dans une sorte do nap
pe à carreaux bleus, qu'il plaçait ensuite
sous son bras, pour n'avoir pas la peine
d'aller, la reprendre dans sa poche, car il
allait, un instant après, en rendre un nau»
.vel emploi nécessaire en se bourrant le
nez d'énormes prises de tabac dont le su
perflu, partout où il s'asseyait, ne tarda.it
pas à marquer sous ses pieds un s.éiûis
noirâtre,
Du côté de là plage, lè 'ç$n$ ?débouohe en
tre deux digues. en;iï)âçonnèrie;iqu'un en
rochement- pTÔtùge* contre, la^violence des
flots. A l'autre extrémité, un barrage mo
bile, composédecinq pertuis'àpoutrelles,
peut, suivant les circonstances, intercep
ter toute communication âv.çc l'étang, ou
la laisser'.libre. Lorsque la tempête gron
de et que les sables sont poussés dans, le
grau, on ferme le barrage, et ôii préserve
ainsi des attérissemens toute la partie en
amont;'Celle qui est- en aval">rèçoit les
sables, mais, par l'effet du: ressac j ils re*
tournent presque tous à la mer.
Lorsque- le calme se rétablit et que le
niveau du large s'abaisse, on enlève les
poutrelles et on ouvre à travers lès dépôts
accumulés une petite rigole ; l'eau des
étangs, alors plus haute que celle de là
mer, se dirige vers la plage et se charge;du
désensablement. Abandonnée à Son pro
pre poids, elle peut, suivant là diiïérenco
de niveau-,. creuser jusqu'à 1 mètre 50
et même 2 mètres. L'intervention de l'hom
me n'est plus nécessaire que pour diriger
cette force naturelle. -Un éïlusier et son
aidé suffisent au déblayemerit d'amas con
sidérables. Ainsi les deux dragages, qui
coûtaient 10,000 lr; à la compagnie Us-
quin> ne coûtent plus aujourd'hui que
48 à 20 fr. En 1862, la grau de Pérols a
été ensablé quatorze fois ; quatorze fois il
a été ouvert, et l'ensemble de la dépense
n'a pas dépassé 77 fr. Encore sûr ces chif
fres faut-il compter deux tentatives in
fructueuses d'ouverture qui ont coûté 52 fr.
Désormais, avec l'expérience 1 acquise, la
désensableijaentrie-plus ,considérable ne
doit pas revenir à plus de 1.0 fr. La libre
communicati.on.fda • la mer avèc les étangs
est donc un'problème résolu.
Ainsi il est aujourd'hui possible d'uti
liser la force du vent à là construction des
dunes qui doivent encaisser les rivages do
la mer^ comme on peut'faire servir au dra
gage des graux naturels et artificiels le
couraût d'eau qui des étangs se dirige vars*
la plage. Ce sont là des découvertes fort,,
simples, très ingénieuses, et qui honorent/
leurs auteurs. Appliquées à toutes inosStôf
tes de la Méditerranée, elles préviendraient
l'ensablement des ports, et permettraient
de rendre plus salubres les étangs de la
zone maritime,
Mais la présence des étangs no suppose
pas toujours des émanations fétides. La
ville do Cette en est une preuve : assise
entre la mer et l'étang de Thau, cette ci
té populeuse est-parfaitement saina. La
raison en est. que l'étang et la mer sont
sans cesse en communication au moyen
du cginal ouvert en 1669 par Louis XIV.
En se plaçant sur l'un des ponts qui tra
versent ce canal, ou peut voir, suivant
l'état de l'atmosphère, l'eau prendre deux t
dirsetions opposées, tantôt coulant ducô- '
té de terre, tantôt du côté du port. L'é
tang de Thau est une véritable petite
mer.En 1623, après la fermeture du grau
de Frontignan, il devint insalubre. Mais,
depuis le creusement du canal actuel, il
n'offre plus aucun danger d'insalubrité. Il
faut, toutefois, en excepter les parties ex-
Après avoir pendant quelque temps don-,
né le spectacle de tout ce sans-gêne d'hom
me mal appris, et achevé la lecture de
quelques papiers qu'il tenait à la main
quand il était entré, il s'avisa de la pré
sence des deux femmes à qui il n 'avait, pas
même fait la politesse d'adresser un salufc
avant de s'asseoir, et^ à son tour, il eut sou
venir du charmant visage de Mlle de Lam
billy; elle était de celles qui ne se laissent
plus oublier quand une fois on les a ren
contrées.
Ne marchandant pas à interpeller la jeu
ne fille malgré la présence du chaperon à
qui il eût été plus convenable qu'il adres
sât d'abord la parole :
~ Ehl ehl ma belle demoiselle, lui dit-
il d'une voix de chantée, nous nous som
mes, je crois, déjà vus quelque part, ruo
Perdue, chez Galoppe le procureur, cù j'é
tais venu pour mettre à l'ombre un jeune
homme à qui vous sembliez prendre de
l'intérêt. C'est, ma foi, malheureux qu'on
m'ait empêché, ce jour-là, de le conduira
où il est aujourd'hui; je lui eusse épais
gné toutes les sottises qu'il a faites depuis
et qui le saucent d'une drôle de manière.
Son affaira n'est pas belle, savez-vous, et
si celui-là s'en tire sa tête sur les épaules l
— Monsieur, dit vivement Thérèse en
montrant ^sa, tante, Mme la baronne da
Liliers, mère du chevalier!
— Je ne voudrais pas vous affliger, Ma
dame, dit le butor, en croyant revenir sur
ses pas, mais vous avez là pour progénitu-
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