Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-29
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 29 octobre 1864 29 octobre 1864
Description : 1864/10/29 (Numéro 303). 1864/10/29 (Numéro 303).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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BUREAUX A PARIS : rue-de Valois (Palais-Royal); n" 10. v ; * s
TROIS MOIS : 16 FR.
SIX MOIS 32 FR.
UN AN ........ 64 FR.
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B SAMEDI 29 OCTOBRE 1864»
ABOMEHENS DE PARIS- 4
TROIS MOIS ........ 13 FR.
SUC MOIS...,,.ïi..; 26 FR.
UN. AN ...wV«V.V.".»ï 52 FR; ■"
UN.NUMÉRO 20 CENTIMES; ,!
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: : (place de la Bourseji ; , , <
PARIS, â8 OÇTQPIUE.
*LA DÉPÊCHE DE M. MGR A.
• "Nous avons lu la dépêche de M. Nigra,
nous avons lu également les commentai
res dont elle a été l'objet. Nous nous at
tendions à-cès commentaires. Ceux qui
ont vu dans la convention du 15 septem
bre ce qui n'y est pas ont dû voir dans la
Dépêche de M. le plénipotentiaire d'Italie
ce qui ne peut pas y être.
- De ce que le comte de Cavour, cbmme
la dépêche de M. Nigra le rappelle à bon
(droit, a commencé les négociations qui
tiennent d'aboutir au traité du 15 septem
bre, est-on en droit d'en conclure que c'est
$a pensée tout entière du • comte Gavfeur
qui a été consacrée par ce traité f Un peu
de réflexion prouve le contraire. L'illustre
homme d'Etat de l'Italie n'avait pas réussi,
d'après la dépêche même de M. Nigra, à
faire accepter par le gouvernement fran
çais ses propositions., qui consistaient
dans l'engagement pur et simple « de ne
» pas attaquer le territoire pontifical ac-j
w tuel et d'empêcher même par la force
» toute attaque extérieure contre ce terrj-
» toire. » ,
Le gouvernement français demandait
plus-, et voilà pourquoi lés premières né
gociations n'avaient point abouti, et pour
quoi aussi les cabinets qui succédèrent à
celui du comte de Cavour n'eurent pas
plus de succès. La France ne croyait pas
que les garanties offertes fussent suffisan
tes et que le. moment opportun fût venu
Le temps modifia la situation, et un
Jour vint où les . circonstances parurent
plus favorables. Les négociations turent
reprises sur l'initiative de l'Italie, et alors
la France fit connaître de nouveau les con
ditions dont elle no pouvait se départir et
qui avaient pour but de sauvegarder au
même degré les deux ' grands intérêts
qu'elle n'a- jamais séparés dans sa politi
que: l'intérêt de l'Italie et l'intérêt du
ÎSaint-Siège. La Dépêche nousapporte sur
ce peint un précieux témoignage :
« Le marqiiis Pepïli -et i*oi, dit M. Nigra,
» nous présentâmesau gouvernementl'ran-
» çaislepr.ojet da convention; nous exposâ-
3) mes,à plusieurs reprises j enles dévelop-
» pant,iesargumans dontle gouvernement
» '0 h roi appuyait . ses propositions. Le
» îioiaistre impérial des" affaires étran-
» gères répondit en assurant que le gou?
» vernement français avaittoujours désiré
» retirer ses troupes de Rome, mais qu'il
» ne pourrait les retirer, en effet, que lors-
» que lejgouvernementidu roi aurait offert
» des garanties de nature à rassurer plei-.
« nement le • Saint-Siège contre toute
» tentative ; d'invasion,.. Il. fallait, selon
» le gouvernement français, que la pro-
» messe faite par le gouvernement italien
» de ne pas attaquer et de ne pas laisserai
u taquer le territoire pontifical eût pour
» complément quelque garantie de fait pro r
» pre à donner à l opinion catholique, la< con-
» fiance que la convention proposée- serait effi
ni cace. » " r
Il nous semble qu'un tel langage ne
manque pas de clarté.
Le gouvernement français demandait
une garantie de.fait. Cette garantie, l'Ita
lie l'offrit par un acte considérable, la
translation de sa capitale, et la France
l'a acceptée. L'engagement est formel de
part et d'autre, et M. le ministre. d'Italie
présente cette condition comme devant
m
Feuilleton du ConstitutioHiicl, 20 cet.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE IA RÉGENCE.
Quatrième partie.
IV.
la meule enragée.
Quand on fut remis d'une alarme si chau
de, trouvant à part lui que ses futurs asso
ciés ne se montraient pas d'un maniement
très facile, M. de Livry, en reprenant la
conférence, pensa qu'il devait faire un peu
mieux son lit, et mettant à sa 'parole un
redoublement de gravité :
— Messieurs, dit-il.,, avant de vous ex
pliquer mes vues.de l'avenir, peut-être ne
sera-t-il pas inutile que je vous mette au
courant dé ce qui déjà a été essayé dans
le passé. Que nous parvenions ou non à
faire un faisceau de nos forces et de nos
* - - — «n-Hln X rlrin renne
donner au monde caîho 1 i^tre^cHâ,ç,oniT&ti»
» ce que là conventio'n sera efficace. »
C'est là notre réponse à ceux qui préten
dent que le traité du 15 septembre est
absolument lë traité préparé par le comte
de Cavour. Prétendre que des circonstances
nouvelles et des garanties nouvelles ne
modifient en rien un engagement, n'est-ce
pas dénaturer complètement les notions
les plus simples du droit public et du droit
privé? , ;
Passons maintenant à un autre ordre
•d'idées. On dit que l'auteur de la Dépê
che , en déclarant que l'Italie renon
ce aux' moyens violens pour résoudre" la
question romaine, ne fait qu'une conces
sion apparente, et, en acceptant la lettre,
se met- en contradiction avec l'esprit du
traité. Nous ne ferons pas à M. Nigra l'in
jure de le défeûdre contre une pareille
interprétation.
Il faut tenir compte des circonstances
dans lesquelles la Dépêche a été écrite ;
mais lorsque le plénipotentiaire italien
déclare que « la convention ne doit, ni
A- PB paui*igQ i jâfif.-ai -idus jiij»oins que
» ce qu'elle dit, » et qu'il ajoute que
« la question romaine est une ques-
» tion morale qui doit être résolue par
»■ les forces morales » te qui est incontesta
blement vrai, est-il possible de suppo
ser qu'il ait entendu dire que le gouver
nement italien substituerait aux moyens
violens auxquels il renonçait d'une fa
çon formelle d'autres moyens qui con
duiraient au même but? Ce serait évidem
ment éluder les engagemens pris, cê se
rait toujours menacer le pouvoir pontifical
au moment même où l'on s'engage à ne
pas l'attaquer et à ne pas permettre qu'on
l'attaque; en d'autres termes, ce serait
raturer la convention.
.Sans doute c'est un droit de l'Italie au
quel le gouvernement français n'a jamais
songé à s'opposer «que d'employer tous
» ,les m®yens de l'ordre moral pour ar-
» river à la conciliation entre l'Italie et
» la papauté, » mais, dans aucun pays
du monde, et dans aucune langue du mon
de, conciliation entre deux puissances ne
signifie destruction d'une de ces puissan
ces au profit de l'autre. "
-, Que^par le respect-des traités ; que, par
les rapports de bon voisinage; que, par
l'ordre intérieur et le développement de
la prospérité publique, l'Italie montre au
gouvernement pontifical un exemple qui
l'étonnern d'abord et qui le séduira en
suite, rien de plus légitime. Que l'Ita
lie apprenne à Rome qu'un gouvernement
n'est durable, qu'un gouvernement n'est
possible, qu'à la condition d'être de son
temps, de ne pas heurter les idées mo
dernes et de croire au progrès des sociétés
humaines;, rien de plus;.légitime, répé?
tons-le, et si c'est là ce que l'on entend
par l'emploi des forces morales, nous som
mes de cet avis. ....
• Lé gouvernement français n'a jamais
renoncé à cette espérance; il a toujours
cru à- la possibilité d'un rapprochement
entre Rome, et l'Italie; il a toujours pen
sé que l'Italie, avec l'aide du temps
qui calme les passions, comprendrait que
Rome avec ses limites actuelles n'est pas
un obstacle sérieux à son unité, et, capita
le du monde catholique, contribue à sa
grandeur et à sa gloire. li a pensé aussi
que le gouvernement pontifical, avec le
même secours du temps,comprendrait que
tout lui commande de ne pas s'isoler
■ l'apiouç. exclusif. .du passé, «et -dé
conclure avec l 'esprit moderne une allian
ce qui lui donnera une plus grande force
pour répandre les vérités éternelles dont
la Papauté est dépositaires
Ge'tte doublé pensée a toujours inspiré
la politique de la France. Il n'y a rien de
plus, il n'y a rien de moins dans le traité.
Il n'y a rien en deçà, il n'y & nén au-delà.
Ën deçà c'est la réaction, au-delà c'est la
révolution. Ceux qui ne comprennent pas
ainsi la convention du 15 septembre ne la
comprennent pas»
PAULIN LÏMA7R&C.
J
BULLETIN POLITIQUE.
' Nous disions hier^ à-propos des affaires
d'Italie, que là noiïimation des présidehs
des bureaux avait constaté une très î°rte
majorité en faveur de la convention du 15
septembre. La Stampa annonce que les
commissaires élus dans les neuf bureaux
sont tous d'avis d'approuver la conven
tion et le projet relatif à la translation
de la capitale. L'opposition n'a véritable
ment disputé la victoire que dans le 9°
bureau, où son candidat a réuni 15 voix
contre 1T données à M. Mosca, -nojntnf
commissaire. ^
Nous lisons dans le même journal que
les diverses fractions de la Chambre ont
des réunions pour se concerter sur 1 atti
tude à prendre dans la discussion qui va
s'ouvrir. Les deux cents députés favora
bles au traité qui se sont réunis sous la
présidence de M. Baldacchini ont dû avoir
hier soir une nouvelle assemblée.
. -Les doutes qui s® sont^ élevés . au sujet
de l'acceptation de la démission de M. de
Rechberg sont aujourd'hui dissipés. Un
billet impérial, inséré dans la Gazette au
trichienne, nslève M. de Rechberg, sur sa
demande , de ses fonctions de ministre
de's affaires étrangères et le pomme che
valier do la Toison-d'Or. Son successeur
est comme on l'avait annoncé, M. le
comte de Mensdoriï-Pouilly, gouverneur
dë la Gallicie. Néanmoins M. de Rechberg
signera encore le traité de paix & vec 1® .
Danemark. On pense que la signature de ce
traité pourra avoir lieu dimanche, la con
férence ayant tenu hier, sa-dernière séance,
Suivant l'opinion générale le change
ment qui vient de s'opérer dans le
cabinet autrichien indique une tendance
à se rapprocher de -la France. La Gazette
d'Augsbourg publie un article où elle juge
sévèrement la politique indécise suivie
par l'Autriche sous le ministère de M. de
Rechberg, malgré les idées nettes et déci
dées de M. de Sohmerling.^
On a fait savoir de Berlin à - la popula-r
tion du duché de Lauenbourg qu'elle n'aur
rait pas à supporter sa part dans la dette
publique du Danemark, et dans les frais
de la guerre, et qu'ôlle n'aurait h sa enar-
ge qu'une part proportionnelle dos frais
occâsionés par l'exécution fédérale. Ce se
rait donc la-Prusse qui-prendrait pour ellô
les dépenses dont le duché serait exempt-.
^ Mercure d'Mtonafait remarquer que cette
générosité se conçoit parfaitement pour le
cas où le duché serait annexé à la Prusse,
mais qu'elle se comprend moins s'il ne
s'agit que d'une union personnelle avec
ce royaume. ....
Dans l'opinion de la Gazette autrichienne,
la première hypothèse serait beaucoup
plus probable. Le remboursement des frais
de la guerre n'étant pas imposé au Dane
mark ni réclamé par la Diète, il fa.udra
nécessairement l'imputer aux duchés-ou
céder le Lauenbourg à la Prusse à titre
d'indemnité. Aucune opposition, suivant
la même feuille, ne serait à craindre des
duchés, qui ont déjà eu beaucoup à sout-
rir et qui ne demanderont pas mieux que
le Lauenbourg soit annexé à la Prusse.;
quant à l'Autriche, peut-être accepterait-
elle l'offre que lui fait le cabinet de Berlin
tk^indemniser d& sajjuote-part des frais
de guerre : il se pourrait donc ainsi que
rincorporationdu'Lauenbourgà la Prusse
se fit sans grande difficulté;
Les mërllfjrëS berlinois du Naîionalberein
ont tenu ie É5 une réunion, dans laquelle
ils ont pris plusieurs résolutions relatives
aux duchés. Par ces résolutions, ils de
mandent l'admission du Sleswig-Holstein
dans la Confédération germâniqiie et sofa
entrée dans le Zollvëreiri : ils émettent j en
outrej le vffiu '4uè la représentation diplo
matique des duchés à l'étrasger soit trans
férée à la Prusse et qu'ils soient unis
étroitement à cette puissance sous le rap
port maritime et, militaire. Ënfln ils dé
clarent qu'il est nécessaire que la Prus^
se établisse Uîl port milîtaire tîansjes du
chés et qu'elle se charge de protéger le
canal de la mer du Nord et de fournir la
garnison de Ëendsbourg devenue forte
resse fédérale. ' '
JONC1ÈRES.
Nous recevons de Nice ia dépêche sui
vante :
Nice, 28 octobre,
neuf heureset demie du matin.
Le voyage de Sa Majesté s'est bien fait
ûë*ïtywa>à Nice. , ™
Parti de Lyon à huit heures, aux accla
mations de toute la population rangée
sur son passage, l'Empereur est arrivé à
Marseille à deux heures cinquante.
Le train, reparti immédiatement, était à
quatre heures quinze à Toulon, où S. Exc.
M. le comtede Chasseloup-Laubat, ministre
de îa marine, est. venu saluer Sa Majesté.
1 La marche du train impérial, fixée à
l'avance, était de 65 kilomètres, à l'heure,
etf moyenne. On ne s'est arrêté que pour
prendre de l'eau.
A neuf heures, l'Empereur est arrivé à
Nice. La ville était pavoiséè-et illuminée.,
1 A la gare, on avait disposé un salon, où
l'Empereur a été reçu par le préfet, M.
Gavini, et par le général Corréard.
. Sa Majesté loge à la préfecture. C'ést la
troupe de ligne qui fait le service d'hon
neur. _ ~ .: . .........
L'Empereur, après le dîner, s'est pro
mené quelques instans à pied devant le
portique, au bord de la mer. .
A Valence, à Avignon, à Arles, l'Empe
reur s'est entretenu avec intérêt du pro
grès de l'inondation du Rhôneavec les au
torités. Partout la population, s'est mon
trée reconnaissante et pleine d'enthou
siasme. Le voyage a été magnifique et d'un
excellent effet.
Aujourd'hui, l'Empereur fait visite à
l'empereur de Russie et à l'impératrice.
Sa Majesté dîne aujourd'hui a Ja villa,
Peillon.
Il y a eu grande pluie toute la nuit; le
Var déborde.
On assure que l'Empereur repartira de
main samedi pour Toulon, où il y aura
revue de la flotte cuirassée et simulacre
de combat naval, suivi d'un grand dî
ner à l'Amirauté., _ ' .
L'Empereur couchera à Toulon samedi.
Dimanche matin, départ pour.Marseille;
proménâde en ville; coucher à Lyon.
Lundi à Lyon grande reyue de§ quatre
divisions du corps d'armée, et départ posr
Paris où Sa Majssté arrivera à dix heures
du soir, Bonitace-Dkmaket.
Nous recevons ce soir cette seconde dé
pêche : • •
Nice, 28 octobre, 1 h. 40 m.
Les deux Empereurs se sont mutuelle
ment rendu visite dans la matinée.
A une heure, au milieu d'une foule im
mense, l'Empereur Napoléon'a passé sur
le Cours la reyue du bataillon des chas
seurs à pied de la garde et des deux ba
taillons de ligne formant la garnison.
L'Empereur part à l'instant pour aller
visiter là flotte à Villefranche.
Bosiface-Demaret.
TELÉeitAPîira PMVEE,- - -
Londres, 27 octobre'ali soir-
Bilan de la Banque comparé à celui de la se
maine dernière î •
Ont augmenté : Le compte du Trésor SÇ
449j9ë0 livres Sterling; la réserve des billets
de 4S0,ië0 livreâ i ètetling; le numéraire de
143,521 livres sterling. . ..
Ont diminué : Les comptes-couraùs particu
liers de 200,677 livres sterling; les portefeuilles
de 13,251 livres sterling.
Vienne, 28 octobre. •
La Gazette de Vienne d'aUjonrd'hui publie un
billet autographe, daté du 27 octobre, de S.M.
l'empereur par lequel M. le comte de Rechberg
est relevé, suf sa demande, de son posté de
ministre des affaires étrangères et ée la mai
son impériale, et nommé chevalier de la Toi
son-d'Or.
Si. le comte de Mensdprff-Pouilly est nommé
son successeur cependant M. de Rechberg si
gnera Oncore le traité de paix avec le Dane
mark.
• Vienne, 28 octobre.;
La Presse expose dans un article que M. de
Rechbeng ne serait pas tombé, si on avait ob-
tënd à Iiissingen ou à 'Carlsbad des résultats
positifs, ou si, tout récemment, il y avait eu
des chances pour une entente avec la France.
La Presse recommande instamment un chan
gement dans la politique intérieure et exté
rieure de l'Autriche.
M. le comte Mensdorff-Pouilly a déjà prêté
serment entre les mains de l'empereur.
Turin, 28 octobre.
Les bureaux de la Chambre se sont pronon
cés à une grande majorité en faveur de la
convention et pour le transfert de la capitale
à Florence. Les commissaires élus sont tous
partisans de l'adoption.
Des nouvelles de Vénétie dignes de foi ré
duisent à de petites proportions le mouvement
qui a éclaté dans le Frioul.
Madrid, 27 octobre, au soir. ,
Las Notidas annoncent qu'une réunibn de
capitalistes a eu lieu hier au ministère des fi
nances.
M. ]jg ministre a ait qu'en attendant l'ouver
ture des chambres il fallait satisfaire aux be
soins du Trésor ; il a fait appel au patriotis
me des assistans pour la négociation des 600
millions de réaux de billets souscrits en paie
ment des biens nationaux, ou, s'ils le préfè
rent, de souscrire à l'émission dc billets hypo
thécaires de la banque portant intérêt à 6 0/0.
La réunion s'est séparée sans prendre de dé
cision. (Uavas-Bullier.)
Voici la seule dépêche qui nous arrive
co soir : \ ■■■•
Turin, 28 octobre.
La commission nommée pour examiner le
pro,jet,de loi relatif au transfert de .la* capitale
à Florence présentera son rapport;, dans les
premiers, jours- de. là semaine .-prochaine.
La" Chambre reprendra alors ses séances
pour la discussion de ce projet et de la con
vention-du 15 septembre; ,
Emprunt italien, 65.20. ( Éavas-Bùllier.)
CO0RS LA BOURSS. ;
cours dé rxOTl 'ub
3 0/O.aucompt.
—Fin du mois.
41/2 au compt.
—Fin du mois.
le 27 le'21 HACSSB. baisse
64.60 6-4 55 » » m 05
64 55 64 55 » » » «
91-60 ' 9i 70 *< 10 » »
92.75 91 75 « » 1 «
S. A. I. Mme la princesse Marie-CIotilde
Napoléon.,,est atteinte depuis deux jours
d'une légère indisposition qui l'empêche
de sortir. .
On écrit de Lisbonne, le 21 octobre :
« M. le colonel Facio, arrivé à Lisbonne il y
a quelques jours, a remis hier au roi, en au
dience solennelle,' les lettres par lesqueUes
l'empereur Maximilien notifie à S. M. trèsH-.
dèle, son avènement au trône du Mexique, et
celles par lesquelles il accrédite auprès de la
cour de Lisbonne M. Facio en qualité d'en
voyé extraordinaire et ministre plénipoten-.
tiaire. •
» Le colonel Facio a prononcé le discours
suivant: .... ,, M
« Sire, pion auguste .souverain a daigné me
confier la haute mission de remettre entre les
mains royales de Votre Majesté la lettre par la
quelle il fait part à Votre Majesté de son avène
ment au trône impérial du Mexique, auquel , il a
été appelé solennellement par la nation ; j'ai aussi
l'honneur de présenter respectueusement à Votre
Majesté les lettres qui m'accréditent en qualité
d'envoyé extraordinaire et,ministre, plénipoten
tiaire auprès "d'elle.
» S. M. l'empereur, en me faisant l'honneur de
me charger des - plus hauts intérêts auprès de
Votre Majesté, m'a aùsssi iecommandé de la ma
nière la plus spéciale d'offrir à Votre Majesté les
protestations les plus sincères de sympathie et de
constante amitié; et poulina part je m'estimerai
heureux, Sire, si, par mes attentions respectueuses
et par mon zèle dans l'accomplissement de mes
fonctions officielles, il m'est donné de contribuer
4 établir d'une manière" solide
. commerce,et d'anjltié entre les deux nà^on^î,,
» Grande est thà satisfaction, SiW, d'avolffi^ihiv
signe honneur d'être le premier agent dlçlor£ûïtI-\;
que que mon pays envoie au royaumo deS^o'rtûte-
gai avec la noble mission de créer des intérôts^-ât.:
jrécieux, et mes_ vœux seront comblés si j'obtiens
l'honneur de mériter les bontés de Votre Ma*
Jesté. »
Le roi a répondu :
« Monsieur le ministre, je reçois avec autant
de satisfaction la lettre de-.s. M. l'empereur du
Mexi jue me faisant part de son avènement au
trûne que l'assurance-des sentimens que vous ve
nez de me manifester au nom de cet auguste sou
verain, et auxquels j'aurai toujours à cœur de
correspondre.
» Attachant la plus grande importance à l'en
tretien des relations d'amitié et de commerce en»
tre les deux pays, je ferai tout ce qui dépendras
dé moi pour qu'elles s'affermissent tous les jours
davantage, certain, comme je le sais, de l'in
fluence bienfaisante qu'elles doivent nêcessaire-
fement exercer sur les intérêts mutuels des peu
ples portugais et mexicain.
. » En vous priant donc, Monsieur Je ministre;
de fouloir bien être l'interprète des ycbdz que je
fais pour le bonheur de S. M. Impériale et la pros-
périté de la nati n mexicaine, il me plaît de pou
voir vous annoncer que la confiance dont l'empe
reur vous a honoré, en vous nommant son re
présentant à ma cour, et les nobles qualités qui
vous distinguent, vous donnent droit à mon esti
me et à ma bienveillance, ». .
M. le colonel Facio, qui' est déjà accrédité
auprès da la reine Isabelle,"^tournera sou^
peu de jours à Madrid, bù il résilia habituel
lement.
C'est par une omission involontaire que
nous n'avons pas compris le nom de l'a
miral Bauàin dans rénumération des of
ficiers généraux de la marine honorés par
l'Empereur du bâton de maréchal. M.
Baudin a été élevé à la dignité d'amiral
après la mort du baron Roussin, en mai
1854, sur le-rapport de M. Ducos, alors
ministre de lafnarine. Il est mort au mois
de juin suivant. -
Cette rectification est ici d'autant mieux
à sa place que l'amiral Desfossés, dont la
regrettable perte a été l'occasion de notre '
article, avait, sous les ordres de l'amiral
Baudin, en 1838, eu une part active à là
prise du fort de Saint-Jean-d'Ulloa et atï
désarmement de la Vera-Cruz, où M. Bau
din commandait en chef les forces nava
les.françaises.
Le second Empire" a donc donné nont
pas cinq, mais six amiraux à la France'; et,
depuis trente-quatre ans que i'amiralat a
été rétabli, neuf ©fficierô de la marine, ont
été revêtus de cette haute dignité.
C. l'It i.»
Mouvellt-s» da TJExtéricuiv
-'5'
(Correspondance partie Jièredu Constiktiionnel.)
Turin, 2C octobre.
On ne saurait trop félièlter la ville de Turin
de l'attitude calme et digne qu'elle a su gar
der le.jour de la -réouverture du Parlement;,on
ne saurait trop applaudir- à 1a réserve et à la
.modération dont la Chambre des députés a
fait preuve dans sa première séance, malgré
lés passion? oppoiées qui en, grand nombre
s'agitent dans son.enceinte. . . •
. Ce qui s'«st passé le premier jour nous don
ne le mdnfêur gage pour l'avenir. Cette fameu
se discussion qui s'annonçait comme d_évant
être si orageuse va prendre un aspect paisible
tant est sincère l'ardeur que chacun a mise à
éviter les excès et à se faire un point d'hon
neur d'éloigner les ir.cidens initans et pas
sionnés.'"." . -
Heureusement, à ce désir de tous les mem-r
bres de la Chambre des députés, il s'ajoute une
circonstance particulière, Tinlluence tout à fait
extraordinaire du ministre de l'intérieur. -
Depuis la mort de M, de Cavour; je 'ne me
souviens pas d'avoir vu jamais, au banc des
ministres un homme exerçant sur l'assemblée
un ascendapt aussi absolu que celui qu'exerce
actuellement M. Lan za.
C'est que M. Lanza ajoute à l'influence qui
s'attache tout naturellement à l'orateur du
gouvernement, -une influence toute person
nelle, celle du député qui depuis quinze ans â
l'habitude de dominer la même assemblée.
•iËn effet, M. Lanza depuis 1848 a toujours
été membre de cette même assemblée qui
pour peu de temps encore doit siéger au pa
lais Garignan, et le rôle qu'il y a exercé a tou
jours été celui de chef de la majorité ou de
président. ..
Dernièrement encore, toutes les fois que la
discussion s'animait, que les passions s'agi
taient, que les propositions s'accumulaient et
s'enchevêtraient de façon à produire la conta-
sion la plus'complète, il partait toujours du
banjc de M. Lanza le jnot qui calmait et rame^
nait la discussion dans tes véritables limites.
Si ladisçussion sur l'enquête relative aux"
,
volontés^ je' sais que je parle à des gens
d'honneur et j'hésite d'autant moins à
y.ous initier à tous mas secrets, que le plus
important de tous vous a été révélé" par
ce Laval qui en même temps vous fàtra
vesti.
—-Mon Révérend, dit M. de Noyant, en
nous trouvant dignes de votre confiance,
vous nous jugez comme il*faut.
—- Convaincu, reprit l'abbé en faisant
un geSte d'amicale adhésion, que presque
jamjis les conspirations ne réussissent
parce que toujours dans leur personnel se
rencontre un traître, une tête faible ou au
moins un indiscret, j'ai eu la volonté d'a
gir seul. Il y a une quinzaine, à l'occasion
d'un crime éclatant commis dans la forêt
de Bondy, ayant su y attirer le Régent, il
n'a tenu à rien que je ne me rendisse maî
tre de sa personne...
— Oui, mais voilà, observa M, du Groës-
quer, il y a toujours ce rien qui fait toHt
manquer.
— Ce rien, Monsieur, était impossible à
prévoir. H n'était pas dans l'ordre hu
main ; le chevalier de Lilie'rs dont vous
avez accompagné hier, à sa dernière
demeure, la dépouille mortelle, venant
lui-même révéler le lieu de sa sépulture, a
mis brusquement le Régent en route à
une heùre'qui n'avait pu être calculée.
Dérangé dans l'utie de ses dispositions
principales, mon plan, de nécessité, devait
échouer. -
— Mais Philippe d'Orléans en votre
pouvoir, objecta maître Pralart, qu'en
faisiez-vous? Vous* ne l'eussiez pas tué :
Ècclssia qbkorret à sanguine.
— Que le fer soit sacré ou non, repartit
.. de Livry, l'assassinat n'est pas seule-
c'est une faute : il '
M
ment un
crime,
dé
place le droit; non jugé le criminel de
vient une victime.
— A^rs, dît M. de Bonamour, l'obser
vation de maître Pralart est pleine de
sens ; que faisiez-vdus, Monsieur, de vo
tre prisonnier ?
— Ce qu'il y a dé sûr,- Monsieur, c'est
que je ne le menais pas_en Bretagne com
me vous et Mme du Mâine comptiez faire
du jeune roi,ave&la chance dix fois proba
ble qu'en route il vous serait enlevé. Mon
prisonnier, je le conduisais à cinq cents
pas plus loin, dans un souterrain dont
le secret est perdu depuis plus de
vingt ans. Là, gardé par cette rude mi
lice qui vous est apparue hier et dont
je dispose , Philippe d'Orléans aurait
commencé par ignorer jusqu'aux mains
dans lesquelles il était tombé , et com
me le faux-saunage, en tout lieu favo
risé par les populations, a ses ramifica
tions et ses retraites dans toutes les forêts
du royaume, selon les circonstances, de
venu mon homme-lige, Je Régent pouvait
être indéfiniment mené de prjsofl en pri
son.
— Et après? demanda avec insistance
M. de Bonamour.
— Après! répliqua M. de Livry, est-ce
que de la disparition prolongée et inex
plicable du chef de l'Etat, mille évè-
nemens ne devaient pas surgir? Le Par
lement de Paris, qui a déféré la Régence
à Philippe, s'est brouillé plus tard avec
lui, au sujet des'monstruosités finan
cières provoquées par l'Ecossais Law ;
pensez-vous qu'à elle seule, dans les cir
constances données, cette puissante com
pagnie ne pouvait pas faire une révolu
tion ?
— Et la Bretagne , qu'y gagnait-elle ?
demandèrent à la fois les trois Bretons,
^ peu près comme Orgon dit. toujours à
Dorine : Et Tartuffe ?
— La Bretagne/répondit l'abbé, était au
jeu comme le reste de la' France ; mais, du
reste, ajouta-t-il, je dois en convenir, mê
me en réussissant j'avais tort. Pendant
des années j'étais resté fidèle à une règle
que je m'étais faite. Tant qu'un levier, qui
devait imprimer à mes efforts une direc
tion expressément voulue et calculée, n'é
tait pas dans mes mains, je m'étais con
damné à une patiente observation. Cédant
à l'entraînement d'une occasion, j'ai fini
par me départir d'une inaction sagement
réfléchie ; c'était une faiblesse et une im
prudence : au lieu d'être le ministre d'uae
auguste volonté qui avait marqué la rou 1
. te, je passais à n'être plus qu'un coureur
d'aventures.
— Ce levier, dit M. de Lambilly, puisque
vous parlez d'une volonté auguste, ce doit
être ce testament du feu roi que M. de La
vai prétendait aux mains de Mme du Mai
ne ' . .
— Qui ne l'a pas, reprit vivement M. de
Livry et qui l'ayant, avec sa tète éventée,
n'aurait rien su en faire puisqu'il contra
ria l'égoïsme de ses intérêts princiers.
Mais, ce testament volé et ensuite perdu
par l'infâme Laval qui travaillait alors
contre le parti qu'il en est venu à servir-
aujourd'hui, ce testament, s'il continue en
ce moment de manquer à mon arsenal,
doit cependant finir par. se retrouver. La
Providence ne peut permettre la perte ir
réparable d'un acte si précieux pour l'ave
nir de la France. Du reste, Messieurs, j'en
sais le contenu, U a été lu par la/personne
à qui le roi l'avait confié en mains pro
pres pour me le remettre, et la circons
tance de cette désignation royale vous pa
raîtra peut-être donner quelque autorité à
mon - intervention.
— Eh bien ! -demandèrent d'une curio
sité unanime, les interlocuteurs de l'abbé,
ce testament que dispose-t-il ?
: —r 11 dit, répliqua l'abbé en s'animant,
que c'est par la France, par le peuple
entier, représenté dans les Etats généraux
du royaume ? que sera déférée la Régence.
Mais il ne dit pas à une province de se
soulever isolément, et pour un autre but
que celui qu'il indique, et surtout il ne dit
pas, comme le voulait Mme du Maine,que,
pour faire une œuvre toute française, on
aille-prendre appui sur les armes espagno
les, car Philippe V, malgré le mot célèbre
de son glorieux aïeul, n'en est pas moins
uu prince étranger, régnant au-delà des Py
rénées. ;
— Mais, Monsieur l'abbé, dit fièrement
M. de Bonamour, au milieu de la mauvai
se-conduite des affaires générales, la Bre
tagne , vous l'oubliez , a ses griefs parti
culiers.
— Personne, Monsieur, n'a suivi plus
attentivement que moi la.lutte qui depuis
1717 s'est ouverte auxËtats de Dinanavec
le commandant de la province, M. le ma
réchal de Montesquiou. Je sais qu'aux
Etats assemblés, il a dénié le droit de dis
cuter l'impôt, que leur a expressément ré
servé le contrat de réunion intervenu entre
la France et la Bretagne; je sais, qu'aux
membres de la noblesse et de la ma
gistrature qui se _ sont distingués par
l'énergie de leurs protestations, il a,
par lettres de cachet, libéralement distri
bué l'exil et même la prison. Mais ces let
tres de cachet, où en est l'officine? A Pa
ris, auprès du Régent,'dans le cabinet de
Dubois. C'est donc là d'abord qu'il faut
frapper ; le jour où nous aurons fait la
France libre, il n'y aura plus pour là Bre
tagne à prendre souci de ses privilèges ; la
liberté, c'est le soleil qui éclaire l'espace
de sa lumière, et il ne saurait être ques
tion, au profit d'un point isolé, de parve*
nir à en dérober quelques rayons; . • *»
— Que dans toute la France, dit M. du'
• Groêsquer, la noblesse fasse ce que nous
faisons dans notre petit coin breton, et
bientôt on en aura fini avec Philippe d'Or
léans ef. sa séquelle.
— M. de Lambilly ne m'a pas laissé igno-r
rer, repartit l'abbé, cet acte d'association
pour la défense des libertés bretonnes qui
d,epuis tantôt-un an se colporte et se signé
paSmi les gentilshommes de la province;,
maijji vous l'avouerai-je, Messieurs? pour
detfx raisons, je trouve regrettable cette
occulte le\^e de boucliers.
— Et les raisons de la désâ probation
de votre Révérence, y aurait-il, demanda
M. de Bonamour, de l'indiscrétion à dési
rer d'en être instruit?
— D'abord, répondit M.- de Livry, pour
un résultat, à mon avis, assez stérile, ce
lui de réunir des signatures, dont beau
coup, „âu dernier moment, peuvent se
trouver protestées, on se livre à une agi
tation qui doit finir par éveiller la vigi
lance de l'ennemi, et il me semblerait plus
habile de .laisser M. de Monteàquiou en
dormi dans la sécurité de son prétendu
triomphe. Ensuite, je n'aime pas l'action
en à parte de la noblesse, ayant l'air de
prendre exclusivement à son compte le
généreux effort qu'il est question de faire*
au profit de la liberté.
—Mais, Monsieur, dit M. de Noyant, "dès
les premières lignes de .l'acte déjà impo
sant par le nombre des adhésions qu'il a
réunies, nous déclarons que notre pre
mier devoir est de défendre les peuples de
l'oppression.
— C'est cela même, répliqua M. de L^
abonnesiens des départemens.
BUREAUX A PARIS : rue-de Valois (Palais-Royal); n" 10. v ; * s
TROIS MOIS : 16 FR.
SIX MOIS 32 FR.
UN AN ........ 64 FR.
" pour USB pat» iTUHSBM, Toir le tableau
publié las 5 et 20 de chaque' mois.
B SAMEDI 29 OCTOBRE 1864»
ABOMEHENS DE PARIS- 4
TROIS MOIS ........ 13 FR.
SUC MOIS...,,.ïi..; 26 FR.
UN. AN ...wV«V.V.".»ï 52 FR; ■"
UN.NUMÉRO 20 CENTIMES; ,!
Imp. t. BONIFACB, r. (les Bons-EnfanB, 19,
te
JOURNAL POIJTIQUE| LITTÉRAIRE ? UNIVERSEL.
j sràssi'** I
-A-'; _
/ï/hv:' ^
les abonnemens datent des 1" et 16
de stagne moto.
L 'es A nkokces sont reçues chez M. P ahis, rue Notre-Paœe-des-YIctoIres, n* 40
: : (place de la Bourseji ; , , <
PARIS, â8 OÇTQPIUE.
*LA DÉPÊCHE DE M. MGR A.
• "Nous avons lu la dépêche de M. Nigra,
nous avons lu également les commentai
res dont elle a été l'objet. Nous nous at
tendions à-cès commentaires. Ceux qui
ont vu dans la convention du 15 septem
bre ce qui n'y est pas ont dû voir dans la
Dépêche de M. le plénipotentiaire d'Italie
ce qui ne peut pas y être.
- De ce que le comte de Cavour, cbmme
la dépêche de M. Nigra le rappelle à bon
(droit, a commencé les négociations qui
tiennent d'aboutir au traité du 15 septem
bre, est-on en droit d'en conclure que c'est
$a pensée tout entière du • comte Gavfeur
qui a été consacrée par ce traité f Un peu
de réflexion prouve le contraire. L'illustre
homme d'Etat de l'Italie n'avait pas réussi,
d'après la dépêche même de M. Nigra, à
faire accepter par le gouvernement fran
çais ses propositions., qui consistaient
dans l'engagement pur et simple « de ne
» pas attaquer le territoire pontifical ac-j
w tuel et d'empêcher même par la force
» toute attaque extérieure contre ce terrj-
» toire. » ,
Le gouvernement français demandait
plus-, et voilà pourquoi lés premières né
gociations n'avaient point abouti, et pour
quoi aussi les cabinets qui succédèrent à
celui du comte de Cavour n'eurent pas
plus de succès. La France ne croyait pas
que les garanties offertes fussent suffisan
tes et que le. moment opportun fût venu
Le temps modifia la situation, et un
Jour vint où les . circonstances parurent
plus favorables. Les négociations turent
reprises sur l'initiative de l'Italie, et alors
la France fit connaître de nouveau les con
ditions dont elle no pouvait se départir et
qui avaient pour but de sauvegarder au
même degré les deux ' grands intérêts
qu'elle n'a- jamais séparés dans sa politi
que: l'intérêt de l'Italie et l'intérêt du
ÎSaint-Siège. La Dépêche nousapporte sur
ce peint un précieux témoignage :
« Le marqiiis Pepïli -et i*oi, dit M. Nigra,
» nous présentâmesau gouvernementl'ran-
» çaislepr.ojet da convention; nous exposâ-
3) mes,à plusieurs reprises j enles dévelop-
» pant,iesargumans dontle gouvernement
» '0 h roi appuyait . ses propositions. Le
» îioiaistre impérial des" affaires étran-
» gères répondit en assurant que le gou?
» vernement français avaittoujours désiré
» retirer ses troupes de Rome, mais qu'il
» ne pourrait les retirer, en effet, que lors-
» que lejgouvernementidu roi aurait offert
» des garanties de nature à rassurer plei-.
« nement le • Saint-Siège contre toute
» tentative ; d'invasion,.. Il. fallait, selon
» le gouvernement français, que la pro-
» messe faite par le gouvernement italien
» de ne pas attaquer et de ne pas laisserai
u taquer le territoire pontifical eût pour
» complément quelque garantie de fait pro r
» pre à donner à l opinion catholique, la< con-
» fiance que la convention proposée- serait effi
ni cace. » " r
Il nous semble qu'un tel langage ne
manque pas de clarté.
Le gouvernement français demandait
une garantie de.fait. Cette garantie, l'Ita
lie l'offrit par un acte considérable, la
translation de sa capitale, et la France
l'a acceptée. L'engagement est formel de
part et d'autre, et M. le ministre. d'Italie
présente cette condition comme devant
m
Feuilleton du ConstitutioHiicl, 20 cet.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE IA RÉGENCE.
Quatrième partie.
IV.
la meule enragée.
Quand on fut remis d'une alarme si chau
de, trouvant à part lui que ses futurs asso
ciés ne se montraient pas d'un maniement
très facile, M. de Livry, en reprenant la
conférence, pensa qu'il devait faire un peu
mieux son lit, et mettant à sa 'parole un
redoublement de gravité :
— Messieurs, dit-il.,, avant de vous ex
pliquer mes vues.de l'avenir, peut-être ne
sera-t-il pas inutile que je vous mette au
courant dé ce qui déjà a été essayé dans
le passé. Que nous parvenions ou non à
faire un faisceau de nos forces et de nos
* - - — «n-Hln X rlrin renne
donner au monde caîho 1 i^tre^cHâ,ç,oniT&ti»
» ce que là conventio'n sera efficace. »
C'est là notre réponse à ceux qui préten
dent que le traité du 15 septembre est
absolument lë traité préparé par le comte
de Cavour. Prétendre que des circonstances
nouvelles et des garanties nouvelles ne
modifient en rien un engagement, n'est-ce
pas dénaturer complètement les notions
les plus simples du droit public et du droit
privé? , ;
Passons maintenant à un autre ordre
•d'idées. On dit que l'auteur de la Dépê
che , en déclarant que l'Italie renon
ce aux' moyens violens pour résoudre" la
question romaine, ne fait qu'une conces
sion apparente, et, en acceptant la lettre,
se met- en contradiction avec l'esprit du
traité. Nous ne ferons pas à M. Nigra l'in
jure de le défeûdre contre une pareille
interprétation.
Il faut tenir compte des circonstances
dans lesquelles la Dépêche a été écrite ;
mais lorsque le plénipotentiaire italien
déclare que « la convention ne doit, ni
A- PB paui*igQ i jâfif.-ai -idus jiij»oins que
» ce qu'elle dit, » et qu'il ajoute que
« la question romaine est une ques-
» tion morale qui doit être résolue par
»■ les forces morales » te qui est incontesta
blement vrai, est-il possible de suppo
ser qu'il ait entendu dire que le gouver
nement italien substituerait aux moyens
violens auxquels il renonçait d'une fa
çon formelle d'autres moyens qui con
duiraient au même but? Ce serait évidem
ment éluder les engagemens pris, cê se
rait toujours menacer le pouvoir pontifical
au moment même où l'on s'engage à ne
pas l'attaquer et à ne pas permettre qu'on
l'attaque; en d'autres termes, ce serait
raturer la convention.
.Sans doute c'est un droit de l'Italie au
quel le gouvernement français n'a jamais
songé à s'opposer «que d'employer tous
» ,les m®yens de l'ordre moral pour ar-
» river à la conciliation entre l'Italie et
» la papauté, » mais, dans aucun pays
du monde, et dans aucune langue du mon
de, conciliation entre deux puissances ne
signifie destruction d'une de ces puissan
ces au profit de l'autre. "
-, Que^par le respect-des traités ; que, par
les rapports de bon voisinage; que, par
l'ordre intérieur et le développement de
la prospérité publique, l'Italie montre au
gouvernement pontifical un exemple qui
l'étonnern d'abord et qui le séduira en
suite, rien de plus légitime. Que l'Ita
lie apprenne à Rome qu'un gouvernement
n'est durable, qu'un gouvernement n'est
possible, qu'à la condition d'être de son
temps, de ne pas heurter les idées mo
dernes et de croire au progrès des sociétés
humaines;, rien de plus;.légitime, répé?
tons-le, et si c'est là ce que l'on entend
par l'emploi des forces morales, nous som
mes de cet avis. ....
• Lé gouvernement français n'a jamais
renoncé à cette espérance; il a toujours
cru à- la possibilité d'un rapprochement
entre Rome, et l'Italie; il a toujours pen
sé que l'Italie, avec l'aide du temps
qui calme les passions, comprendrait que
Rome avec ses limites actuelles n'est pas
un obstacle sérieux à son unité, et, capita
le du monde catholique, contribue à sa
grandeur et à sa gloire. li a pensé aussi
que le gouvernement pontifical, avec le
même secours du temps,comprendrait que
tout lui commande de ne pas s'isoler
■ l'apiouç. exclusif. .du passé, «et -dé
conclure avec l 'esprit moderne une allian
ce qui lui donnera une plus grande force
pour répandre les vérités éternelles dont
la Papauté est dépositaires
Ge'tte doublé pensée a toujours inspiré
la politique de la France. Il n'y a rien de
plus, il n'y a rien de moins dans le traité.
Il n'y a rien en deçà, il n'y & nén au-delà.
Ën deçà c'est la réaction, au-delà c'est la
révolution. Ceux qui ne comprennent pas
ainsi la convention du 15 septembre ne la
comprennent pas»
PAULIN LÏMA7R&C.
J
BULLETIN POLITIQUE.
' Nous disions hier^ à-propos des affaires
d'Italie, que là noiïimation des présidehs
des bureaux avait constaté une très î°rte
majorité en faveur de la convention du 15
septembre. La Stampa annonce que les
commissaires élus dans les neuf bureaux
sont tous d'avis d'approuver la conven
tion et le projet relatif à la translation
de la capitale. L'opposition n'a véritable
ment disputé la victoire que dans le 9°
bureau, où son candidat a réuni 15 voix
contre 1T données à M. Mosca, -nojntnf
commissaire. ^
Nous lisons dans le même journal que
les diverses fractions de la Chambre ont
des réunions pour se concerter sur 1 atti
tude à prendre dans la discussion qui va
s'ouvrir. Les deux cents députés favora
bles au traité qui se sont réunis sous la
présidence de M. Baldacchini ont dû avoir
hier soir une nouvelle assemblée.
. -Les doutes qui s® sont^ élevés . au sujet
de l'acceptation de la démission de M. de
Rechberg sont aujourd'hui dissipés. Un
billet impérial, inséré dans la Gazette au
trichienne, nslève M. de Rechberg, sur sa
demande , de ses fonctions de ministre
de's affaires étrangères et le pomme che
valier do la Toison-d'Or. Son successeur
est comme on l'avait annoncé, M. le
comte de Mensdoriï-Pouilly, gouverneur
dë la Gallicie. Néanmoins M. de Rechberg
signera encore le traité de paix & vec 1® .
Danemark. On pense que la signature de ce
traité pourra avoir lieu dimanche, la con
férence ayant tenu hier, sa-dernière séance,
Suivant l'opinion générale le change
ment qui vient de s'opérer dans le
cabinet autrichien indique une tendance
à se rapprocher de -la France. La Gazette
d'Augsbourg publie un article où elle juge
sévèrement la politique indécise suivie
par l'Autriche sous le ministère de M. de
Rechberg, malgré les idées nettes et déci
dées de M. de Sohmerling.^
On a fait savoir de Berlin à - la popula-r
tion du duché de Lauenbourg qu'elle n'aur
rait pas à supporter sa part dans la dette
publique du Danemark, et dans les frais
de la guerre, et qu'ôlle n'aurait h sa enar-
ge qu'une part proportionnelle dos frais
occâsionés par l'exécution fédérale. Ce se
rait donc la-Prusse qui-prendrait pour ellô
les dépenses dont le duché serait exempt-.
^ Mercure d'Mtonafait remarquer que cette
générosité se conçoit parfaitement pour le
cas où le duché serait annexé à la Prusse,
mais qu'elle se comprend moins s'il ne
s'agit que d'une union personnelle avec
ce royaume. ....
Dans l'opinion de la Gazette autrichienne,
la première hypothèse serait beaucoup
plus probable. Le remboursement des frais
de la guerre n'étant pas imposé au Dane
mark ni réclamé par la Diète, il fa.udra
nécessairement l'imputer aux duchés-ou
céder le Lauenbourg à la Prusse à titre
d'indemnité. Aucune opposition, suivant
la même feuille, ne serait à craindre des
duchés, qui ont déjà eu beaucoup à sout-
rir et qui ne demanderont pas mieux que
le Lauenbourg soit annexé à la Prusse.;
quant à l'Autriche, peut-être accepterait-
elle l'offre que lui fait le cabinet de Berlin
tk^indemniser d& sajjuote-part des frais
de guerre : il se pourrait donc ainsi que
rincorporationdu'Lauenbourgà la Prusse
se fit sans grande difficulté;
Les mërllfjrëS berlinois du Naîionalberein
ont tenu ie É5 une réunion, dans laquelle
ils ont pris plusieurs résolutions relatives
aux duchés. Par ces résolutions, ils de
mandent l'admission du Sleswig-Holstein
dans la Confédération germâniqiie et sofa
entrée dans le Zollvëreiri : ils émettent j en
outrej le vffiu '4uè la représentation diplo
matique des duchés à l'étrasger soit trans
férée à la Prusse et qu'ils soient unis
étroitement à cette puissance sous le rap
port maritime et, militaire. Ënfln ils dé
clarent qu'il est nécessaire que la Prus^
se établisse Uîl port milîtaire tîansjes du
chés et qu'elle se charge de protéger le
canal de la mer du Nord et de fournir la
garnison de Ëendsbourg devenue forte
resse fédérale. ' '
JONC1ÈRES.
Nous recevons de Nice ia dépêche sui
vante :
Nice, 28 octobre,
neuf heureset demie du matin.
Le voyage de Sa Majesté s'est bien fait
ûë*ïtywa>à Nice. , ™
Parti de Lyon à huit heures, aux accla
mations de toute la population rangée
sur son passage, l'Empereur est arrivé à
Marseille à deux heures cinquante.
Le train, reparti immédiatement, était à
quatre heures quinze à Toulon, où S. Exc.
M. le comtede Chasseloup-Laubat, ministre
de îa marine, est. venu saluer Sa Majesté.
1 La marche du train impérial, fixée à
l'avance, était de 65 kilomètres, à l'heure,
etf moyenne. On ne s'est arrêté que pour
prendre de l'eau.
A neuf heures, l'Empereur est arrivé à
Nice. La ville était pavoiséè-et illuminée.,
1 A la gare, on avait disposé un salon, où
l'Empereur a été reçu par le préfet, M.
Gavini, et par le général Corréard.
. Sa Majesté loge à la préfecture. C'ést la
troupe de ligne qui fait le service d'hon
neur. _ ~ .: . .........
L'Empereur, après le dîner, s'est pro
mené quelques instans à pied devant le
portique, au bord de la mer. .
A Valence, à Avignon, à Arles, l'Empe
reur s'est entretenu avec intérêt du pro
grès de l'inondation du Rhôneavec les au
torités. Partout la population, s'est mon
trée reconnaissante et pleine d'enthou
siasme. Le voyage a été magnifique et d'un
excellent effet.
Aujourd'hui, l'Empereur fait visite à
l'empereur de Russie et à l'impératrice.
Sa Majesté dîne aujourd'hui a Ja villa,
Peillon.
Il y a eu grande pluie toute la nuit; le
Var déborde.
On assure que l'Empereur repartira de
main samedi pour Toulon, où il y aura
revue de la flotte cuirassée et simulacre
de combat naval, suivi d'un grand dî
ner à l'Amirauté., _ ' .
L'Empereur couchera à Toulon samedi.
Dimanche matin, départ pour.Marseille;
proménâde en ville; coucher à Lyon.
Lundi à Lyon grande reyue de§ quatre
divisions du corps d'armée, et départ posr
Paris où Sa Majssté arrivera à dix heures
du soir, Bonitace-Dkmaket.
Nous recevons ce soir cette seconde dé
pêche : • •
Nice, 28 octobre, 1 h. 40 m.
Les deux Empereurs se sont mutuelle
ment rendu visite dans la matinée.
A une heure, au milieu d'une foule im
mense, l'Empereur Napoléon'a passé sur
le Cours la reyue du bataillon des chas
seurs à pied de la garde et des deux ba
taillons de ligne formant la garnison.
L'Empereur part à l'instant pour aller
visiter là flotte à Villefranche.
Bosiface-Demaret.
TELÉeitAPîira PMVEE,- - -
Londres, 27 octobre'ali soir-
Bilan de la Banque comparé à celui de la se
maine dernière î •
Ont augmenté : Le compte du Trésor SÇ
449j9ë0 livres Sterling; la réserve des billets
de 4S0,ië0 livreâ i ètetling; le numéraire de
143,521 livres sterling. . ..
Ont diminué : Les comptes-couraùs particu
liers de 200,677 livres sterling; les portefeuilles
de 13,251 livres sterling.
Vienne, 28 octobre. •
La Gazette de Vienne d'aUjonrd'hui publie un
billet autographe, daté du 27 octobre, de S.M.
l'empereur par lequel M. le comte de Rechberg
est relevé, suf sa demande, de son posté de
ministre des affaires étrangères et ée la mai
son impériale, et nommé chevalier de la Toi
son-d'Or.
Si. le comte de Mensdprff-Pouilly est nommé
son successeur cependant M. de Rechberg si
gnera Oncore le traité de paix avec le Dane
mark.
• Vienne, 28 octobre.;
La Presse expose dans un article que M. de
Rechbeng ne serait pas tombé, si on avait ob-
tënd à Iiissingen ou à 'Carlsbad des résultats
positifs, ou si, tout récemment, il y avait eu
des chances pour une entente avec la France.
La Presse recommande instamment un chan
gement dans la politique intérieure et exté
rieure de l'Autriche.
M. le comte Mensdorff-Pouilly a déjà prêté
serment entre les mains de l'empereur.
Turin, 28 octobre.
Les bureaux de la Chambre se sont pronon
cés à une grande majorité en faveur de la
convention et pour le transfert de la capitale
à Florence. Les commissaires élus sont tous
partisans de l'adoption.
Des nouvelles de Vénétie dignes de foi ré
duisent à de petites proportions le mouvement
qui a éclaté dans le Frioul.
Madrid, 27 octobre, au soir. ,
Las Notidas annoncent qu'une réunibn de
capitalistes a eu lieu hier au ministère des fi
nances.
M. ]jg ministre a ait qu'en attendant l'ouver
ture des chambres il fallait satisfaire aux be
soins du Trésor ; il a fait appel au patriotis
me des assistans pour la négociation des 600
millions de réaux de billets souscrits en paie
ment des biens nationaux, ou, s'ils le préfè
rent, de souscrire à l'émission dc billets hypo
thécaires de la banque portant intérêt à 6 0/0.
La réunion s'est séparée sans prendre de dé
cision. (Uavas-Bullier.)
Voici la seule dépêche qui nous arrive
co soir : \ ■■■•
Turin, 28 octobre.
La commission nommée pour examiner le
pro,jet,de loi relatif au transfert de .la* capitale
à Florence présentera son rapport;, dans les
premiers, jours- de. là semaine .-prochaine.
La" Chambre reprendra alors ses séances
pour la discussion de ce projet et de la con
vention-du 15 septembre; ,
Emprunt italien, 65.20. ( Éavas-Bùllier.)
CO0RS LA BOURSS. ;
cours dé rxOTl 'ub
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S. A. I. Mme la princesse Marie-CIotilde
Napoléon.,,est atteinte depuis deux jours
d'une légère indisposition qui l'empêche
de sortir. .
On écrit de Lisbonne, le 21 octobre :
« M. le colonel Facio, arrivé à Lisbonne il y
a quelques jours, a remis hier au roi, en au
dience solennelle,' les lettres par lesqueUes
l'empereur Maximilien notifie à S. M. trèsH-.
dèle, son avènement au trône du Mexique, et
celles par lesquelles il accrédite auprès de la
cour de Lisbonne M. Facio en qualité d'en
voyé extraordinaire et ministre plénipoten-.
tiaire. •
» Le colonel Facio a prononcé le discours
suivant: .... ,, M
« Sire, pion auguste .souverain a daigné me
confier la haute mission de remettre entre les
mains royales de Votre Majesté la lettre par la
quelle il fait part à Votre Majesté de son avène
ment au trône impérial du Mexique, auquel , il a
été appelé solennellement par la nation ; j'ai aussi
l'honneur de présenter respectueusement à Votre
Majesté les lettres qui m'accréditent en qualité
d'envoyé extraordinaire et,ministre, plénipoten
tiaire auprès "d'elle.
» S. M. l'empereur, en me faisant l'honneur de
me charger des - plus hauts intérêts auprès de
Votre Majesté, m'a aùsssi iecommandé de la ma
nière la plus spéciale d'offrir à Votre Majesté les
protestations les plus sincères de sympathie et de
constante amitié; et poulina part je m'estimerai
heureux, Sire, si, par mes attentions respectueuses
et par mon zèle dans l'accomplissement de mes
fonctions officielles, il m'est donné de contribuer
4 établir d'une manière" solide
. commerce,et d'anjltié entre les deux nà^on^î,,
» Grande est thà satisfaction, SiW, d'avolffi^ihiv
signe honneur d'être le premier agent dlçlor£ûïtI-\;
que que mon pays envoie au royaumo deS^o'rtûte-
gai avec la noble mission de créer des intérôts^-ât.:
jrécieux, et mes_ vœux seront comblés si j'obtiens
l'honneur de mériter les bontés de Votre Ma*
Jesté. »
Le roi a répondu :
« Monsieur le ministre, je reçois avec autant
de satisfaction la lettre de-.s. M. l'empereur du
Mexi jue me faisant part de son avènement au
trûne que l'assurance-des sentimens que vous ve
nez de me manifester au nom de cet auguste sou
verain, et auxquels j'aurai toujours à cœur de
correspondre.
» Attachant la plus grande importance à l'en
tretien des relations d'amitié et de commerce en»
tre les deux pays, je ferai tout ce qui dépendras
dé moi pour qu'elles s'affermissent tous les jours
davantage, certain, comme je le sais, de l'in
fluence bienfaisante qu'elles doivent nêcessaire-
fement exercer sur les intérêts mutuels des peu
ples portugais et mexicain.
. » En vous priant donc, Monsieur Je ministre;
de fouloir bien être l'interprète des ycbdz que je
fais pour le bonheur de S. M. Impériale et la pros-
périté de la nati n mexicaine, il me plaît de pou
voir vous annoncer que la confiance dont l'empe
reur vous a honoré, en vous nommant son re
présentant à ma cour, et les nobles qualités qui
vous distinguent, vous donnent droit à mon esti
me et à ma bienveillance, ». .
M. le colonel Facio, qui' est déjà accrédité
auprès da la reine Isabelle,"^tournera sou^
peu de jours à Madrid, bù il résilia habituel
lement.
C'est par une omission involontaire que
nous n'avons pas compris le nom de l'a
miral Bauàin dans rénumération des of
ficiers généraux de la marine honorés par
l'Empereur du bâton de maréchal. M.
Baudin a été élevé à la dignité d'amiral
après la mort du baron Roussin, en mai
1854, sur le-rapport de M. Ducos, alors
ministre de lafnarine. Il est mort au mois
de juin suivant. -
Cette rectification est ici d'autant mieux
à sa place que l'amiral Desfossés, dont la
regrettable perte a été l'occasion de notre '
article, avait, sous les ordres de l'amiral
Baudin, en 1838, eu une part active à là
prise du fort de Saint-Jean-d'Ulloa et atï
désarmement de la Vera-Cruz, où M. Bau
din commandait en chef les forces nava
les.françaises.
Le second Empire" a donc donné nont
pas cinq, mais six amiraux à la France'; et,
depuis trente-quatre ans que i'amiralat a
été rétabli, neuf ©fficierô de la marine, ont
été revêtus de cette haute dignité.
C. l'It i.»
Mouvellt-s» da TJExtéricuiv
-'5'
(Correspondance partie Jièredu Constiktiionnel.)
Turin, 2C octobre.
On ne saurait trop félièlter la ville de Turin
de l'attitude calme et digne qu'elle a su gar
der le.jour de la -réouverture du Parlement;,on
ne saurait trop applaudir- à 1a réserve et à la
.modération dont la Chambre des députés a
fait preuve dans sa première séance, malgré
lés passion? oppoiées qui en, grand nombre
s'agitent dans son.enceinte. . . •
. Ce qui s'«st passé le premier jour nous don
ne le mdnfêur gage pour l'avenir. Cette fameu
se discussion qui s'annonçait comme d_évant
être si orageuse va prendre un aspect paisible
tant est sincère l'ardeur que chacun a mise à
éviter les excès et à se faire un point d'hon
neur d'éloigner les ir.cidens initans et pas
sionnés.'"." . -
Heureusement, à ce désir de tous les mem-r
bres de la Chambre des députés, il s'ajoute une
circonstance particulière, Tinlluence tout à fait
extraordinaire du ministre de l'intérieur. -
Depuis la mort de M, de Cavour; je 'ne me
souviens pas d'avoir vu jamais, au banc des
ministres un homme exerçant sur l'assemblée
un ascendapt aussi absolu que celui qu'exerce
actuellement M. Lan za.
C'est que M. Lanza ajoute à l'influence qui
s'attache tout naturellement à l'orateur du
gouvernement, -une influence toute person
nelle, celle du député qui depuis quinze ans â
l'habitude de dominer la même assemblée.
•iËn effet, M. Lanza depuis 1848 a toujours
été membre de cette même assemblée qui
pour peu de temps encore doit siéger au pa
lais Garignan, et le rôle qu'il y a exercé a tou
jours été celui de chef de la majorité ou de
président. ..
Dernièrement encore, toutes les fois que la
discussion s'animait, que les passions s'agi
taient, que les propositions s'accumulaient et
s'enchevêtraient de façon à produire la conta-
sion la plus'complète, il partait toujours du
banjc de M. Lanza le jnot qui calmait et rame^
nait la discussion dans tes véritables limites.
Si ladisçussion sur l'enquête relative aux"
,
volontés^ je' sais que je parle à des gens
d'honneur et j'hésite d'autant moins à
y.ous initier à tous mas secrets, que le plus
important de tous vous a été révélé" par
ce Laval qui en même temps vous fàtra
vesti.
—-Mon Révérend, dit M. de Noyant, en
nous trouvant dignes de votre confiance,
vous nous jugez comme il*faut.
—- Convaincu, reprit l'abbé en faisant
un geSte d'amicale adhésion, que presque
jamjis les conspirations ne réussissent
parce que toujours dans leur personnel se
rencontre un traître, une tête faible ou au
moins un indiscret, j'ai eu la volonté d'a
gir seul. Il y a une quinzaine, à l'occasion
d'un crime éclatant commis dans la forêt
de Bondy, ayant su y attirer le Régent, il
n'a tenu à rien que je ne me rendisse maî
tre de sa personne...
— Oui, mais voilà, observa M, du Groës-
quer, il y a toujours ce rien qui fait toHt
manquer.
— Ce rien, Monsieur, était impossible à
prévoir. H n'était pas dans l'ordre hu
main ; le chevalier de Lilie'rs dont vous
avez accompagné hier, à sa dernière
demeure, la dépouille mortelle, venant
lui-même révéler le lieu de sa sépulture, a
mis brusquement le Régent en route à
une heùre'qui n'avait pu être calculée.
Dérangé dans l'utie de ses dispositions
principales, mon plan, de nécessité, devait
échouer. -
— Mais Philippe d'Orléans en votre
pouvoir, objecta maître Pralart, qu'en
faisiez-vous? Vous* ne l'eussiez pas tué :
Ècclssia qbkorret à sanguine.
— Que le fer soit sacré ou non, repartit
.. de Livry, l'assassinat n'est pas seule-
c'est une faute : il '
M
ment un
crime,
dé
place le droit; non jugé le criminel de
vient une victime.
— A^rs, dît M. de Bonamour, l'obser
vation de maître Pralart est pleine de
sens ; que faisiez-vdus, Monsieur, de vo
tre prisonnier ?
— Ce qu'il y a dé sûr,- Monsieur, c'est
que je ne le menais pas_en Bretagne com
me vous et Mme du Mâine comptiez faire
du jeune roi,ave&la chance dix fois proba
ble qu'en route il vous serait enlevé. Mon
prisonnier, je le conduisais à cinq cents
pas plus loin, dans un souterrain dont
le secret est perdu depuis plus de
vingt ans. Là, gardé par cette rude mi
lice qui vous est apparue hier et dont
je dispose , Philippe d'Orléans aurait
commencé par ignorer jusqu'aux mains
dans lesquelles il était tombé , et com
me le faux-saunage, en tout lieu favo
risé par les populations, a ses ramifica
tions et ses retraites dans toutes les forêts
du royaume, selon les circonstances, de
venu mon homme-lige, Je Régent pouvait
être indéfiniment mené de prjsofl en pri
son.
— Et après? demanda avec insistance
M. de Bonamour.
— Après! répliqua M. de Livry, est-ce
que de la disparition prolongée et inex
plicable du chef de l'Etat, mille évè-
nemens ne devaient pas surgir? Le Par
lement de Paris, qui a déféré la Régence
à Philippe, s'est brouillé plus tard avec
lui, au sujet des'monstruosités finan
cières provoquées par l'Ecossais Law ;
pensez-vous qu'à elle seule, dans les cir
constances données, cette puissante com
pagnie ne pouvait pas faire une révolu
tion ?
— Et la Bretagne , qu'y gagnait-elle ?
demandèrent à la fois les trois Bretons,
^ peu près comme Orgon dit. toujours à
Dorine : Et Tartuffe ?
— La Bretagne/répondit l'abbé, était au
jeu comme le reste de la' France ; mais, du
reste, ajouta-t-il, je dois en convenir, mê
me en réussissant j'avais tort. Pendant
des années j'étais resté fidèle à une règle
que je m'étais faite. Tant qu'un levier, qui
devait imprimer à mes efforts une direc
tion expressément voulue et calculée, n'é
tait pas dans mes mains, je m'étais con
damné à une patiente observation. Cédant
à l'entraînement d'une occasion, j'ai fini
par me départir d'une inaction sagement
réfléchie ; c'était une faiblesse et une im
prudence : au lieu d'être le ministre d'uae
auguste volonté qui avait marqué la rou 1
. te, je passais à n'être plus qu'un coureur
d'aventures.
— Ce levier, dit M. de Lambilly, puisque
vous parlez d'une volonté auguste, ce doit
être ce testament du feu roi que M. de La
vai prétendait aux mains de Mme du Mai
ne ' . .
— Qui ne l'a pas, reprit vivement M. de
Livry et qui l'ayant, avec sa tète éventée,
n'aurait rien su en faire puisqu'il contra
ria l'égoïsme de ses intérêts princiers.
Mais, ce testament volé et ensuite perdu
par l'infâme Laval qui travaillait alors
contre le parti qu'il en est venu à servir-
aujourd'hui, ce testament, s'il continue en
ce moment de manquer à mon arsenal,
doit cependant finir par. se retrouver. La
Providence ne peut permettre la perte ir
réparable d'un acte si précieux pour l'ave
nir de la France. Du reste, Messieurs, j'en
sais le contenu, U a été lu par la/personne
à qui le roi l'avait confié en mains pro
pres pour me le remettre, et la circons
tance de cette désignation royale vous pa
raîtra peut-être donner quelque autorité à
mon - intervention.
— Eh bien ! -demandèrent d'une curio
sité unanime, les interlocuteurs de l'abbé,
ce testament que dispose-t-il ?
: —r 11 dit, répliqua l'abbé en s'animant,
que c'est par la France, par le peuple
entier, représenté dans les Etats généraux
du royaume ? que sera déférée la Régence.
Mais il ne dit pas à une province de se
soulever isolément, et pour un autre but
que celui qu'il indique, et surtout il ne dit
pas, comme le voulait Mme du Maine,que,
pour faire une œuvre toute française, on
aille-prendre appui sur les armes espagno
les, car Philippe V, malgré le mot célèbre
de son glorieux aïeul, n'en est pas moins
uu prince étranger, régnant au-delà des Py
rénées. ;
— Mais, Monsieur l'abbé, dit fièrement
M. de Bonamour, au milieu de la mauvai
se-conduite des affaires générales, la Bre
tagne , vous l'oubliez , a ses griefs parti
culiers.
— Personne, Monsieur, n'a suivi plus
attentivement que moi la.lutte qui depuis
1717 s'est ouverte auxËtats de Dinanavec
le commandant de la province, M. le ma
réchal de Montesquiou. Je sais qu'aux
Etats assemblés, il a dénié le droit de dis
cuter l'impôt, que leur a expressément ré
servé le contrat de réunion intervenu entre
la France et la Bretagne; je sais, qu'aux
membres de la noblesse et de la ma
gistrature qui se _ sont distingués par
l'énergie de leurs protestations, il a,
par lettres de cachet, libéralement distri
bué l'exil et même la prison. Mais ces let
tres de cachet, où en est l'officine? A Pa
ris, auprès du Régent,'dans le cabinet de
Dubois. C'est donc là d'abord qu'il faut
frapper ; le jour où nous aurons fait la
France libre, il n'y aura plus pour là Bre
tagne à prendre souci de ses privilèges ; la
liberté, c'est le soleil qui éclaire l'espace
de sa lumière, et il ne saurait être ques
tion, au profit d'un point isolé, de parve*
nir à en dérober quelques rayons; . • *»
— Que dans toute la France, dit M. du'
• Groêsquer, la noblesse fasse ce que nous
faisons dans notre petit coin breton, et
bientôt on en aura fini avec Philippe d'Or
léans ef. sa séquelle.
— M. de Lambilly ne m'a pas laissé igno-r
rer, repartit l'abbé, cet acte d'association
pour la défense des libertés bretonnes qui
d,epuis tantôt-un an se colporte et se signé
paSmi les gentilshommes de la province;,
maijji vous l'avouerai-je, Messieurs? pour
detfx raisons, je trouve regrettable cette
occulte le\^e de boucliers.
— Et les raisons de la désâ probation
de votre Révérence, y aurait-il, demanda
M. de Bonamour, de l'indiscrétion à dési
rer d'en être instruit?
— D'abord, répondit M.- de Livry, pour
un résultat, à mon avis, assez stérile, ce
lui de réunir des signatures, dont beau
coup, „âu dernier moment, peuvent se
trouver protestées, on se livre à une agi
tation qui doit finir par éveiller la vigi
lance de l'ennemi, et il me semblerait plus
habile de .laisser M. de Monteàquiou en
dormi dans la sécurité de son prétendu
triomphe. Ensuite, je n'aime pas l'action
en à parte de la noblesse, ayant l'air de
prendre exclusivement à son compte le
généreux effort qu'il est question de faire*
au profit de la liberté.
—Mais, Monsieur, dit M. de Noyant, "dès
les premières lignes de .l'acte déjà impo
sant par le nombre des adhésions qu'il a
réunies, nous déclarons que notre pre
mier devoir est de défendre les peuples de
l'oppression.
— C'est cela même, répliqua M. de L^
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