Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-19
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Description : 19 octobre 1864 19 octobre 1864
Description : 1864/10/19 (Numéro 293). 1864/10/19 (Numéro 293).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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publié les 5 et 20 dè obaque mois,
lŒp. L'. BÔN1FACK, r L des Bons-Enfana, 19. ..
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JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
19 OCTOBRE 1864.
ABÔNNEMENS DE PARIS. '
" es • ' • .'■ ,
trois mois.. .... ...i ' 13 f»; '
six sfois..,.v.w;; ; 2 28 fr. >.
UN tSQïV&SînX-.'STÈ 82 fRj . '
: . j
• UN'NUMÉRO 20 CENTIMES,*
Les abonnemens datent des i" et la
de c&aque moisi
Le mode D'AsdîWiBMÉNt plus simple est l'envol d^un boxTTïeposte ou d'un efiet
sur Paris, à ljôrdm de l'ADMDfXSxàiTBïm du journal, rue de Valois, n* 10.
££1 lettre» ou envoi» dargent bon affranchis torit réfutés,
Les afticles déposés ne sont .pas rendus».-
ÎLes A nnonces sont reçues chez M. P anis
:v. -■ ; ; i (place de la
, rue Notre^Dame^des-Victolres, n* 40
Bourse),
PARIS, 18 OCTOBRE.
L'affaire dano-allemande^eut êtrr cria*» ■
sidérée [comme réglée. Nous apprenons j
par une dépèche , que la conférence réu4
nié à Vienne durait, dans sa séance d'hier*
adoptai#, rédaction l déflnitiv,e 1 du projet,
d'acte, final fait par M. de Brennér.
On sait le'rôle important que la Prusse
a joué dans ce conflit. Aura-t-il pour effet
de faire cesser la lutte engagée entre le
gouvernement prussien et la Chambre des
députés, de rendre l'opposition plus ac
commodante! et de ramener enfin les es
prits aûx : ; idées politiques défendues par
M. de Bismark? ta Gazette nationale décla
re l'impossibilité d'un pareil revirement.
On s^abusetait, suivant elle, d'une étrange
façon en supposant que les lauriers de
Dtippel peuyent-faire oublier la situation.
intérieure../; - fS ... - -, .•
Ce n'est pas, dit- elle, le peuple prussien
qui a été Vaineu la victoire 'a été rem-,
portée dans le sens et d'après le program
me des idées allemandes : qu'elle doive '
avoir pour résultat uq& atteinte à- la cons-.
titution prussienne, c'est là unefconséquen-,
ce que la nation allemande n'admettra ja
mais. En un mot, .si-le Danemark a désar-,
méj l'oppositiçnren Prusse a conservé ses
armes : tel est le développement de l'arti
cle de la Gazette nationale. Nous saurons
bientôt ce qu'il faut en penser.
On écrit de Kiel à. la Gazette autrichienne
que les tentatives faites par le duc d'Au--
gustenbourg pour ..s'entendre avec la Prus
se auraient échoué. Les conditions impo
sées par le cabinet de Berlin ne lui au
raient pas paru acceptables, car elles ne
tendaient a n'en moins qu'à faire : du prin
ce un vassal de la Prusse.
La Bocrsenhalle croit savoir, au contrai
re, que le représentant idu duc aurait, re-
connula nécessité de faire.de:grandes con
cessions au gouvernement prussien : tou-
tefors, aucune convention né serait encore
intervenue, le. cabinet de Berlin ne pou
vant traiter avec un prince non reconnu.
Comme nous l'avons dit hier,, le bruit,
de la retraita -de IM. de llechberg est de-
nouveau, mis' en circulation par la presse
allemande. La feuille que nous venons de
citer assure, que cet homme d'Etat aurait
fait insinuer à Berlin que si la Prusse ne
se monj-rait pas plus accommodante dans la;
question.comm.ercialej il lui serait impos
sible de se maintenir, à son poste.
On écrit de Laybach à la Nouvelle Presse
libre que le général mexicain comte de
Thun s'est rendu à Paris.pour conclure un
marché relatif au transport des volontai-,
res mexicains recrutés en Autriche. Ce
marché aurait été fait; avec les bâtimens
de la ligne deiSaintrNazaire. On ignore si-
les navires viendront prendre les volon
taires àTriestei. :
Les,.nouvelles.reçues en Angleterre- du,
Japon montrent la situation sous un jour
peu favorable. Par suite du refus du prin-
,ce Nagato de laisser libre l'entrée de la
mer intérieure, une flotte compçsée de
seize bâtimens anglais, deuxifrauçais et
quatre hollandais aurait ét£ envoyée au
détroit de Shimonosaki pour avoir raison
de celte résistance.
• Le Contemporaneo de Madrid assure, con
trairement auxassertîôn'sde la Epoca, dont
nous avons parlé hier,que M. Pacheco n'a
mis aucune condition à son départ pour
Rome.
La grande affaire en Espagne, en ce mo
ment, est celle des élections, Le bruit cou
rait, le-15, dans les cercles politiques de
Feuilleton du Constitutionnel, 19 cet.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Troisième partie.
. .XIX.
LE GEOLIER -DE LUI-MÊME.
En présence" de- Cartouche Bucolique,
nous avons fait une sorte de sta viator, ou,
pour parler plus vulgairement, nous nous
sommes arrêté étonné. Mais voilà bien
une autre affaire^Cartouche linguiste et
philanthrope. Cartouche auteur d'une mér
thode qui fait de lui un initiateur et un
précurseur de l'a&bé. de l'Epée, que dire
de cette invraisemblance à accepter ?
Rien cependant de . plus réel, le drôle
n 'avait jamais p'u se décider à apprendre à
lira, et, par cette infirmité, nous avons .vu
et verrons mieux encore, paralysée dans
ses mains,, une singulière faveur de la
Fortune, qui l'avait fait capricieusement
détenteur d'un des documens politiques
ieg plus importans du XVilI 0 siècle.
. .J&b hiepj ce même homme qui ne s'était
pas senti le courage d'élever son intelli
gence à la science de l'A, B, G, il avait eu
la patience et J'instinct, tant lebesoin est
un puissant instituteur, de créer une lan
gue mimiqua dont il exigeait l'étude et la
pratique de eeux de ses hommes qui préten-
daientàquelqueavancement dans sa trou
pe. Le parti, que dans sa vie si accidentéo et
si aventureuse, il devait tirer de ce langage
occulte, on peut facilement se le figurer
quand on voit, au moyen de gestés.et de
fsSgnes, une conversation aussi rapide' que
parole se suivre entre deux sourd»-
mueis. lin ce genre, une curiosité, qui
montre jusqu'où peut être portée la puisr
É ance de cet instrument, c'est un sermon
Madrid, que le général Espartero arrive--
rait. le lendemain -pour -'présider la jréu-t
nioh progressiste, du cirque de Pricë
'qu'il-.repartiraiU.idans sla -séirée pour L©4
grono, sa" résidence. Suivant la Epoca %
les deux tiers du comité progressiste sont
favorables -à l'abstention. '
On peut croire qu'il est fait allusion à
ces dispositions des progressistes dans le
passage suivant de la circulaire adressée
par M". Gonzalez Bravo aux gouverneurs
de province relativement aux élections ■:
« S'il existe encore des personnes jalouses
» de raviver sans raison, sans motif, et
» sans droit l'état de tyrannie anarchique
» et la < sinistré agitation: par laquelle
» nous avons passé il y a peu de temps,
» que-la responsabilité des conséquences
» forcées d'un pareil aveuglement retombe
» sur elles. Le gouvernement d'une gran^
« de monarchie ne peut pas faire halte
» dans sa marche, et la nation' ne doit
» pàs suspendre le majestueux progrès dè
» ses forces vitales., parce qu'une poignée
» de sujets sont malheureusement .les
# victimes d'une hallucination. déplo -
» rable.'».
Cette circulaire du ministre de l'inté
rieur, est, au reste, conçue dans l'esprit le
plus libéral. Etle- recommande rigoureu
sement aux gouverneurs de yeiller à la lî-
berté des voles et de-faire en sorte que
« l*tiction des citoyens s'exerce idans toulie.
la ; plénitude garantie par les lois et
dans les conditions spéciales d'ordre et de
régularité que réclament les hauts inté
rêts de l'Etat. » C'est une invitation indi
recte adressée aux iprogressistes " à voler,
en même temps'qu'un appel en témoi
gnage à toute la nation pour le cas où
cette invitation serait méconnue. Si le
jparii progressiste persiste à ne pas vouloir
voter, son abstention ne pourra être con
sidérée que comme , une manœuvre ét
comme un déni de .justice politique, car
toute liberté est laissée à ce parti pour
se compter et faire prévaloir. Ter nous
paraît être le sens de cette circulaire. Le
cabinet^ ainsi qu'on a pu en juger par le
passage ci.té plus haut, est décidé quoi
qu'il arrive à gouverner dans les voies
constitutionnelles et à b'occuper avec ac
tivité des affaires du pays.
i : , ' JONCIKEES.
LE DISCOURS DE M. GLADSTONE.
Nous avons reproduit d'après le Daily-
A'ewlediscours pran'onréparM. Gladstone
à l'Hôtel-d^Ville de Manchester. Ce dis
cours a été lu en France avec attention,
et l'on a été unanitee pour reconnaître
dans l'orateur'qui développe des pensées à
la fois si nobles et si pratiques, l'homme
d'Etat qui sait se placer au-dessus de tous
les préjugés et qui* est l'ami de toutes les
sages réformes..
Après s'être félicité de la situation de
.l'Angleterre vis-à-vis des autres puissan
ces européennes, le chancelier de l'échi
quier a parlé, aux applaudissemens de
l'auditoire, des rapports qui, dans l'intérêt
de la civilisation,' doivent exister entre la
France et l'Angleterre.
« Le temps est passé, a-t-il dit, où c'é-
» tait chez nous une habitude et une af-
» fectation de-patriotisme de regarder cer-
» taino grande nation notre voisine, com-
» me notre ennemie naturelle. Non, iious
j > n'avons pas d'ennemis naturels (applau-
mimé dont le dimanche, à l'heure des vê
pres, on peut avoir le spectacle à la cha
pelle de laVierge,dans l'église Saint-Iloch.'
Restant pour le moment sur Cartouche
Idyle et ayant de le voir ,mettre en exe-pcice
les ressources de sa langue maçonnique^
disons que pour deux de ses interlocu
teurs, PatieWce et Mercredi son églogue
parut d'une digestion difficile , si bien
qu'en 1 entendant parler de ses moutons
et de son galoubet, tous deux, d'une même
voix, s'écrièrent : <
—• Mais vous, êtes fou, mon cher !
— Fou n'est pas le mol, répliqua,Mori-
sieur de Parij, en continuant son rôle'de
modérateur; Monsieur, je l'ai déjà dit, est
une imagintition brillante^ exaltée, qui,
une idée une fuis cnfourcliee, la pousse et
galope dessus, sans se rendre compte de
ses côtés ardus et impossibles. Ainsi, pour
que des fourgons de la veuve Van Grool
l'argent passe dans la poche de ses gens,
il n'admet ni lutte, ni résistance, et se fi
gure que les sommes une fois encaissées la
justice aura l'amabilité d'en laisser aux
détenteurs une entière et paisible jouis
sance.
— A l'heureux! l'heureux ! s'écria le
conquérant, chacun s'en tirera-à sa mode;
je ne suis pas la Banque pour leur garder,
leurs économies. S'ils les laissent repren
dre dè leurs mains, moi, je m'en lave les
miennes.
—•Mais alors,.mon cher Monsieur, ob
serva le judicieux interlocuteur, vous et
votre génie cessant d'être le lien de vo
tre puissante association, : savez-vous.quel
est lo banquet auquel vous la conviez V Ce
n'est pas sur le Pont-Neuf, au pied de la
statue de Henri IV, comme'au festin du
Grand Thomas que se donnera la fête. Vo
tre banquet, à vous, aupa lieu à la porte
de l'Hôtel-de-ViOc, vous savez s«r quelle
place, et les joyeux refrains qu'on y fait
chanter.
L'idée du dénouement qui, sous une
forme assez dètagréab.lement pittoresque,
venait d'être offerte à l'esprit du granit
homme a toujours pour les intéressés que!.-
qi:e chose de réfrigérant. Se laissant donc
descendre de son empyrée
» dissémens), tous lés peuples de rEiiro-
# pe sont au contraire naturellement nos
# alliés; ét si^ p : a,rmt'.eu^ il
» "surtout "avec lequel nous devons dési-
» rer une parfaite intimité comme le :
» meilleur moyen d'avancer les inté-
»"~rêts' généraux du monde civilisé, c'est
» précisément celui qui, dans l'aveugle-
» ment de notre'égoïsme et par un mal-
» heureux préjugé,-nous regardions. au-
» trefois comme l'ennemi' né de l'Atigle-
» terre. » . • . • : > ;•
Cette déclaration est loin de nous éton
ner dans la bouche de l'éloquent orateur.
C'est là lè langage d'une haute raison po
litique, et nous voudrions que M. Glad
stone pût savoir avec quelle estime sympa
thique ces paroles ont-été accueillies de
ce côté du Canal.
Passant ensuite en revue les, grandes
questions internationales/* M. .Gladstone
s'est arrêté surtoutà la convention franco-
italienne du 13 septembre;Tout en se décla
rant incompétent pour juger cette conven
tion au point de vue purement diplomati
que, il a déclaré que c'était là un événement
de la plus haute importance pour le bon
heur du peuple italien. « Il est possible
.» .cependant, A-t-ii.'aj'b^té, qu'elle n'ai^è.-
» ne pas une solution immédiate des
» immenses difficultés qui embarrassent
» encore les destinées du peuple "italien;
» mais nous savons que les meilleurs
» et les plus habiles hommes d'Etat de
>i l'Itilie regardent ce traité comme un
» grand pas fait vers la consolidation de^a
» liberté dans ce pays. »
Il était impossible d'apprécier en frieil-
leurs termes et avec plus de justice : le;
traité intervenu entre le gouvernement
français et te- gouvernement italien.' Sans
douto ,M-. Gladstone raisonne ensuite - au
point de vue exclusivement anglais'; mais
nous sommes convaincu qu'en fais'antres-
sortirles avantagés que la Grande-Bretagne
peut retirer de sa position insulaire, il est
le premier à reconnaître les, nécessités,
particulières aux notions continentales. De
même, quand M. le chancelier de l'échi
quier dit avecbeaucoup de tact et de goût
que le peuple anglais fait abstraction, de
ses convictions religieuses pour juger
la question italienne simplement comme
une question de droifcetde justice, ild«it
reconnaître que d'autres puissances sont
dans une situation différente; et qu'il y a
pour cos puissances, à côté des intérêts
politiques, des intérêts d'un'autre ordre,
non moins irespectables, et dont elles
doivent tenir grand compte.
En terminant., ot ^ propos de la ces
sion des îles Ioniennes, M. le- chance
lier de l'échiquier a énoncé les théo
ries les plus libérales. Voici ses pro
pres paroles : « En cédant les îles Io-
. » niennes, nous n'avons fait que rendre
j) un hommage signalé, à la justice, et
» nous, qui en tout lieu, et à tous, prê-
» chons le respect pour les droits natio-
» naux, les idées et les traditions, nous
» avons prouvé , en renonçant- au pro-
» tectorat de ces îles, que nous étions
» prêts à meitre en pratique, pour notre
» propre compte, les conseils que nous
— Peur moi, dit-il, en pensant au tes
tament de Louis XIV, dont il restait soi
gneusement détenteur, je suis tranquille ;
je m'arrangerai toujours avec M. le Ré
gent, d'autant mieux que, ces jours-ci, je.
lui ai l'ait une assez jolie farce dont on dit
qu'il a beaucoup ri. Mais ces pauvres amis,
mes compagnons d'armes,'si j'allais les
fourrer dans quelque guêpier, j'en serais
vraiment désolé. Voyons donc, à la lin,
Messieurs, si vous me proposerez quelque
chose de convenable et de moins crous-
tillant.
— Nous sommes venus, dit Monsieur de
Paris, vous parler d'une combinaison sim
ple, pratique, et néanmoins, ayant, à ce q u'il
.me semble, tout ce qu'il faut pourpassion-
ner un homme curieux de voir faire un peu
do "bruit autour deson nom. Une raflede 60
millions exécutée par Cartouche, avec l'as
sistance du bourreau de Paris et'de ses
deux aides, croye^vous une ce soit là un
détaifà être négligé par l'histoire?
— Ah çà! cette mascarade de Sanson fils,
vous y. tenez donc toujours? fit Cartouche
en haussant, les épaulesi Enfin, ça s'expli
quera plus tard, et voyons en attendant
le fond de votre sac. '
—Pour aller lai,re son compliment à
Law, CLinme le disait tout à l'heure cetie
aimabie personne, poursuivit Monsieurde
Paris en désignantgolamment Antoinette,
la veuve Wn Grool sera nécessairement
nantie do son portefeuille, et il n'est pas à
croire que, pour le transporter d'Ivry à
Paris, les gardes de M. le prince de Coati
soient mis en réquisition. ■
— C'est évident, dit Cartouche, Son-Al
tesse n'a parle que pourle retour, une lois
les fourgons hiclès. >
— La veuve, poursuivit l'habite avocat,
aura donc avec elle son cocher et trois ou.
» donnions aux autres. » {i
Le sentiment, la pe^sée. et l'expression
^^^tJ.ci^4làcQ0rdf etJkLûladstone a flnip
âvôc un rare bonheur, comme il l'avait
commencé^ ce discours de Manchester qui
a déjà fait le tour do i'Europej et qui, de
l'avis de tout le monde, est un modèle
d'éloquence politique.
. . . PAULIN LIMAYBAC.
quatre laquais, qu'à; toute force on peut
supposer entassés sur l'arrière de sou car
rosse, or, je vous 1er demande, cette vale
taille fût-elle même armée : , ferait-elle tête
à quatre hommes résolus, parmi lesquels
figurerait l'Incomparable Cartouche ?
w AHw, allez! enjôjeur, dit ep riar4
l'artiste plus .sensible qu'il ne voulait le
l&lsspr croire, à l'hyperbole de cette Jlat-
TELEGRAPfflE PRIVEE.
New-York, 8 octobre,-soir, I
(par le paquebot North-American).
Les fédéraux, sous Burbridge, ayant atta
qué Saltville, dans là Virginie occidentale, fui
rent battus et poursuivis par les confédérés. :
Une partie des forces de Pricea paru devant
Jell'erson-City. D'autres combats ont 'eu lieu
au nord de James-Hiver, mais sans résultat. .
Les confédérés qui étaient en arrière de
Shermann . ont été battus ; le général Hood -
s'est retiré à 35 milles à l'ouest.
Agio sur l'or, 99 ; coton HO à A15.
Copenhague, 17 octobre.
À la requête du ministre de la ■ justice, le
président du Folksthing a demandé, aujour
d'hui, à la Chambre l'autorisation de procé
der à des poursuites judiciaires contre le ré- ■
dacteur du Bagbladeî, M. Bille, pour un article
de ce journal sur la conclusion de là paix et la
succession héréditaire. . , . . .
Cette demande ne sera discutée que dans
quelques jours. ; -
Berlin, 17 octobre. '
La Gaîettè de l'Allmagne du Nord dément l'al
légation de la Presse , de Paris, que la Prusse
aurait, dans une convention signée Je 23 juil-
ïet-i*864,-garanti à l'Autriche la possession- de"
ses provinces non allemandes.
Berlin, 18 octobre. !
- L'archiducLéopold est arrivé hier. Il a été reçu
à la g are par S. A. R. le prince royal, le feld-ma-
réclial deWrangel et une suitedegénéraux.Une
compagnie de grenadiers du régiment Fran
çois-Joseph, avec le drapeau, formait, la garde
d'honneur. Le soirily aeu un souper en l'hon
neur de l'archiduc, auquel assistaient le roi et
le prince-royal. On dit que l'archiduc a reçu
ce matin, avant les cérémonies du baptême,
des mains du roi, la chaîne de l'ordre de l'Ai
gle-Noir.' -
M. le baron de Scheel-Plessen prolongera de
plusieurs jours son séjour à Berlin. 11 a con
féré à plusieurs reprises avec M.' le conseiller.
d'Etat de Tliiele. ' , ■ .
Lord Napier est arrivé ici et continuera jeu
di prochain son voyage pour Saint-Péters
bourg, où il restera-plusieurs jours. i
Francfort, JToctobre au soir.
Un télégramme, adressé de Vienne à la Ga-
zeite des Postes, annonce que, dans la séance de
ce jour; la rédaction définitive du projet de
l'acte principal, fait-par M. de Brenner, aurait
été adoptée. . ' - —
Munich; 17 octobre au soir.
1 On - assure que dans le cas où M. Von der
Pfordten persisterait à refuser le ministère des
affaires étrangères, ce portefeuille serait don
né au conseiller d'Etat,.M. de Wydenbrugk.
Vienne, 17 octobre.
-Aujourd'hui, il y a eu-séance de la Confé
rence. La 'Nouvelle Presse libre croit savoir que
l'on a dû présenter dans cette séance le projet
de document principal des traités de paix, ré
digé par M. le baron de Brenner.
■■ ■. , Marseille, 18 octobre. ?
■ Les lettres de Rome disent: on assure que le
cardinal Antonelli n'a encore expédié aucune
note en réponse à celle de M. Drouyn de
Lhuys.
Le czarewitch visitera bientôt l'Italie et Ro
me; on assure que le cardinal Antonelli a été
averti officiellement de-ce voyage.
Un bataillon français a été envoyé à la fron
tière contre les brigands. L'armée est indignée
de l'assassinat des gendarmes et des' affreuses
mutilations qu'on leur a fait subir. Les gen
darmeries réunies arrêtent aux frontières les
complices des brigands.
Le général de Montebello est>attendu.
Mulhouse, 18 octobre, II heures 1/2.
Le général Fleurv, premier écUyer et aide-
do-camp de l'Empereur, envoyé par Sa Ma
jesté pour complimenter l'empereur et l'impé
ratrice de Russie à leur arrivée en France,
vient d'arriver à Mulhouse,accompagné de son
aide-de-camp, le capitaine de Verdière:
On attend LL. MM. If. ce soir à 7 heures 40 ;
elles doivent descendre à l'hôtel Romann. -
Madrid, 17 octobre;
La Epoca. dit que les 'deux tiers des membres
du nouveau comité progressiste sont favora
bles à l'abstention.
teuse épitliète.
— Cela posé, je pe sache pas une entre
prise qui se présente plus facile à exécu--'
ter. Le portefeuille passé dans nos mains,
comme la muscade d'un escamoteur, res
te seulement à nous arranger entre nous
du contenu. Eh bien! pour la répartition
du dividende, aucune contestation possi
ble. Au héros, notre chef,- nous- trouvons
juste de faire là part du lion. Pour lui
tout d'abord la moitié des bénéfices. Nous,
après, nous nous partageons l'autre moi
tié par-tiers : à chacun modestement, dix
millions. -
- —Du partage, répondit Cartouche, en
parlera plus tard; pour partager faut te
nir; et primo, où comptez-vous avoir votre
conversation aveG la Van Grool?
— Le lieu, répliqua Patience, s'indique
de lui-même : au bord de la Seine, dans
les terrains abandonnés de la gare d'Ivry
qui,'en petit, rappellent les Apennins et
les Abruzzes, ces superbes montagnes à
brigands, nous établissons notre embus
cade. ' •
-~Et si, au lieu d'arriver par 1e bord de
l'eau, objecta le grand industriel, la Van
Grool, ce qui est aussi bien son chemin,
prenait par le faubourg Saint-Marcel et la
rue Mûulïetard, vous auriez deux Cartou
ches alors, un peur chaque côté ?
— îfos informations sont précises, ré
pondît Mercredi, la veuve, se rendant à
Paris,.suit toujours le long de là -rivière,
ce qui se comprend, un chemin gai, pro-
'pre, uni et devantsoi, au lieu do votre in
fect faubourg SainUVluv.cel, la patrie des
tanneurs et de votre ignoble rue Moulfe-
•tard, la capitale des chiffonniers.
— Mais enfin, dU Cartouche, dans les
affaires on doit tout prévoir, et j'insiste
que cette femme, soit caprice, "soit ruse'j
peut changer sa route et ne poijvqnt pas
me» couper en deux, vous voyez,, qu'avant
de commencer, votre idée bat la brelo
que. Mais, mieux Combinée, elle ne nviraU
pas davantage, et pour qu'il me déplaise.,
votre plan, s'il faut vous}e dire, il y a,au
moins trois raisons.
— Vous en avez de rechange, remarqua
Patience, mais tâchez--do nous les expédier
Pauillac, 17 actobre. f
v la Guietine, des Messageries impériales, ve
nant duJtîrésil et de Lisbonne, a mouillé dans
le port f âîiiîum. 4b minutes. ' .•
: v ■ r [Havas-Bullier.)
j ■ C ' * "m 1 - • - • !
: Vbicl'lès'dépêcfibs que nous recevons ce
soir : , -
- New-York, 8 octobre.
Les houyelles du Pérou assurent que leXon-
grès péruvien aurait résolu de déclarer la
giierrè à l'Espagne si elle n'abandonne pas les
îles Chinchag. ■ i . . ' . i
i Vienne, 18 octobre.
On apprend de bonne source que la signatu
re du traité de paix n'aura pas lfeu aujour
d'hui. 11 y aurait encore â régler- quelques
points secondaires de la question financière.
, Darmstadt, f 8 octobre.
Ce matin à 1 dfx heures *LL: MM. russes, ac
compagnées à la gare par la cour grand-duca
le, sont parties pour se rendre à Nice.
; (Ilavas-BulKer.)
COURS DE LA. BOURSE.
CODES DE CLOTURE le 17 3e 18 HAUSSE. BAISSE
30/0aucompt. 65.10 65. o> » » \> 10
—Fin du mois. 65.20 65.10 » » » 10
i i /2 au-compt. 92.10 91.90 » » » 20
—-Fin du mois. - 92.75 » . » s » a »
.Presque tous les journaux ont reproduit,
analysé ou discuté le travail sur les che
mins de fer que nous avons publié, dans.
le Constitutionnel da jeudi riernier. i
Seule la Presse s'en est èmparée sans
nous citer, "et c'est'à regret (lue nous
sommes-obligés-de le lui dire tout haut,;
parce qu'elle • a compliqué son ertiprunt,
sur lequel'nous nous serions tu volontiers,
d ? une erreur qui exige une rectification
immédiate.
La Presse a confondu dans notre article
ce qui était extrait d'un document publié
par la direction générale des chemins
de fer et ce qui était l'expression'de nos
idées personnelles sur leur développement
dans l'avenir : de sorte que la Presse ne
donne pas un seul des chiffres "contenus
dans la statistique officielle, et attribue à
celle-ci toute une série de calculs qui n'ap
partiennent qu'à nous.
■ Ces' calculs, que nous avions nous-mê
mes qualifiés à 1 hypothétiques, la Presse les
transforme en adonnées officielles)). C'est
contre cette méprise et ses conséquences
possibles que nous prémunissons le pu
blic. . .
Quant à" .la méprise elle-même, elle ne
s'explique pas facilement : comment pour-
raitron imaginer que des « calculs hypo
thétiques'» soient extraits d'un document
statistique? ' ; "
Quoi qu'il en soit, nous ne nous oppo
sons pas à ce que la Presse reproduise di
manche prochain, ' comme elle l'annonce,
la suite de notre'ai'ticle en ce qui concer
ne les lignes espagnoles et italiennes,
mais nous l'avertissons que, pour ces che
mins comme pour les chemins français,
le document officiel ne donne absolument
que le montant des recettes brutes ; en de
hors de cet unique renseignement, toute
la responsabilité des appréciations conte
nues dans l'article du Constitutionnel de
jeudi dernier n'appartient qu'à son-au
teur.
A UGUSTB V ITU ,
Le Moniteur de l'Algérie du 13 octobre
nous arrive aujourd'hui; nous.y trouvons
les nouvelles suivantes indiquées hier par
le télégraphe : ,
Le général Jolivet, qui s'était lancé sur les
traces de Si Lala, a pu 1e combattre à ïiten-
Ialiy^ au sud-ouest de Daya, le 11 octobre.'
Si Lala a été chassé de toutes les positions
qu'il occupait et poursuivi pendant trois
lieues. Il s'est enfui dans la direction de Bé-
guira. Les Ouled Balagh, Beni Mathar, Ouled
Ennahr et les llall-Angad s'étaient joints à son
un peu vite, car nous ne sommes pas ici
pour passer le temps à bavarder.
— Ma première, de raison, dit Cartou
che, que cette brutale façon de l'engager
à .être court, décida immédiatement à
prendre le chemin,Je plus long, c'est que
le portefeuille sera rembourré de papier,
et le papier, je le méprise. A quoi ça peut-
il servir, je vous le demande, un tas de,
chiffons pareils ?
Et tirant de sa poche, outrageusement
froissé, un billet de la Banque Ray.de, il le
jeta avec dédain sur la tab'e. .
Nos études ont été assez soigneusement
faites," pour que, de ce billet, nous soyons-
en mesure d'en donner au lecteur una co -
pie figurée.
Grossièrement imprimé sur papier cou
rant, sans l'enjolivement et la sauvegarde
d'une vignette et sans même un encadre
ment, cet informe instrument du crédit
public à son enfance, présentait l'aspect et
la contexture que voici ;
W 3944,9 'cent livres touiinois.
La banque promet payer au porteur a vue cent livres tour
nois en espèces d'argent, valeur rtç:iù. A Paris, le prenne?
janvier sntl sept cent dix neuf. -
Vup* r le s f Fenellon,
ï>OSÀL'J.
ici
un timbre
arn\Q3
du Hou.
Sîgnç b * 1û sv Bourgeois,
Coatrollé pt le sf D irevest,
k Labastidc.-;
— Si j'en avais voulu de ces vent-voles
poursuivit, le voleur.^fantaisiste, dans la
rue Quincampoix il n'y avait qu'à so bais
ser pour en prendre, mais c'est une brou
tille - quo je laisse à mes gens sans même
jamais leur en demander compte.
Pourtant, fit remarquer Mercredi,
c'est avec ces chiffons que la veuve Van
Grool a un château'à Ivry, quatre laquais
derrière son carrosse et qu'aile a'attirc les
politesses 4 e la haute finance et les visi
tes des princes du sang. .
. — C'est possible ;. mais, un matin, tout
ce clinquant s'en ira-en fumée; n;c> : , j'e
veux du doré plu^ 5Ql;dcmbnt.
— Qui, à Monsieur, dit ironiquement
Patience, il faut des fortunes en terre et il
ne fait pas attention qu'au moyen do son
papier, Laxv est déjà propriétaire do dix
douanes seigneuriaux,
goum ordinaire ; leurs forces pouvaient,
ver à 3,Q00'Cavaliers ot fantassins: on é
leurs pertes à 200 tués ou blôsséS.
Nous avons l'.mortet 7 blessés.
Le général Tolivet couvre la vallée de la
Melcerra. ' • . • -
Le général Deligny-se- trouvait le. 10 octobre
près de fiéry ville ; une - fraction de marabouts
des Ilarars est venue lui faire soumission.
( Du côté de Bousaâda, les tribus demandent
1 aman ; la paix sera bientôt rétablie dans ce
cercle. . ,
' ' i . .
Voici quelques détails sur le combat d'Aïn-
Malakoff.
A la suite des combats du colonel de Lacroix
et connaissant l'arrivée de la colonne du gé
néral .Yusuf, les insurgés du cercle de Bousaâ
da et du Sud de la subdivision d'Aumale se
dirigèrent vers l'ouest dans l'espoir de se réu
nir aux contingens du marabout.
• Prévenu de ce mouvement par le colonel -de
Lacroix, le général Yusuf prit aussitôt les dis
positions pour couper la retraite à l'ennemi.
Changeant de direction, il se mit à la poursui
te des dissidens et vint coucher, le 6, à l'en
trée du délilé de Gouïga. Le soir du même
jour, à minuit, il poussait en avant lo colonel
Margueritteavec sa cavalerie (500 chevau*),
un bataillon de zouaves et 120 tirailleurs al
gériens. ; ; - .
En même temps le général Yusuf prescrivit
au colonel Guiomar, laissé à Djelfa, de se por
ter à Aïn-'Malakoff avait tout.ee' qu'il avait'do
disponible et il .faisait, aussi prévenir le gé
néral Liébert, en marche sur Guett-el-Stell, des
nlouvemens de l'ennsmi. ... ,
* Parti de Djelfa le R à o heures,du soir, avec
600 hommes d'infanterie et .2 canons., rayés, da
4, le colonel ■ Guiomar arrivait le lendemain.'
vers six. heures 'du matin, à El4lezrano : il
avait devant lui une émigration considérahla
qui s'avançait sur- une- tongueur de 7 à 8 kilo
mètres,- dans' la -direction du Zahrez Gharhi,
Le colonel força sa marche et se porta rapide
ment sur Aïn-Malalcoff pour couper la retraita
à l'ennemi; arrivé près-du puits artésien, les
insurgés se trouvant à.portée de canon, .il fit
faire à droite à sa colonne et commencer l'at
taque par son artillerie. L'ennemi changea
alors de direction en obliquant vers les mon
tagnes situées au nord du Zahrez; le colonel
Guiomar le poursuivit sans se préoccuper des
démonstrations que faisaient sur sa droite les
goums, et les coups bien dirigés de nos ca
nons jetèrent le désordre dans ces masses qui
fuyaient devant nos soldats.
. A ce moment le général Liébert arrivait de
son côté sur le théâtre de l'action à laquelle il
devait prendre une part décisive. Le 6-, à . la
pointe du jour, il avait formé une colonne lé
gère avec un bataillon d'infanterie, sa cava
lerie, son artillerie, son goum, et ayait mai>
ché rapidement à la rencontre de - l'émigra
tion. A 9 heures, il entendait le canon du co-»
lonel Guiomar et se portait en. avant avec la
cavalerie et le goum. A dix heures il était à
portée de l'ennemi, et bien que son infante
rie fût encore à 2 kilomètres en arrière, le.gé-*
néral n'hésita pas à l'attaquer. Los charges y}-,
goureuses des hussards et spahis mirent au,
comble le désordre commencé par le calônel
Guiomar, et bientôt la déroute de l'ennemi fut
complète. . -,
Vers trois heures de l'après-midi, après
quinze heures de marche, lo colonel Margue-
ritte arrivait à son tour avec sa colonne légère
et sa présence contribuait à rendre le succès
plus complet. -
Dans- cette journée, officiers : et soldats ont
été, comme toujours, admirables de vigueur
et d'entrain. Les résultats obtenus sont consi
dérables : l'ennemi a perdu beaucoup de mon-'
de. 3,000 chameaux, -30,000 moutons, 1 ,HOO
bœufs et un immense butin sont restés entre
nos mains.,
M. .Mirés vient d'adresser ai'.ï action
naires de la Caisse générale dos Chemins de fer
une lettre que le Globe a publiée et que
nous croyons devoir reproduire.
Cette ■ lettre , empreinte de sentimens
auxquels nous ne pouvons que nous asso
cier, fait prévoir le dénoûment prochain
d'une situation où tant d'intérêts respec
tables sont engagés, et satisfera en même
temps l'opinion publique,
C. P1IÎL.
A Messieurs les Actionnaires de la Caisse générale
des Chemins de fer.
•Au moment où lo tribunal de commerce va
statuer sur notro demande afin d'obtenir la re
traite de MM. Bordeaux et Richardière, jo dois
vous faire connaître et nos démarches pour at
teindre plus promptement et amiablement ce
— Il suffit que Law fasse une chose, dit
le rival avec dignité, pour que j'en veuillo
faire une autre. D'ailleurs, et c'est moti
autre raison, déshabiller la veuve av ^nt
qu elle ait pas^é à la caisse, en
nuit à l'Eeossais? La veuve, soulage
deson papier, est-ce qu'il ne continue paa
à se goberger dans son système ? Moi ou
desséchant sa baucfuo pour ensuite qu'elle
saute, je suis Vanti-systè>ne, comme s'expri
maient hier soir les frères Paris et ce petit
bossu de prince de Conti.
— Tout cela, reprit l'orateur du trio,
c est de la fantaisie, et du rêve, mais le
positif.,,
— Le positif! s'écria Cartouche en in
terrompant, je vais vous le dire, et, pour
troisième raison, jo vous trouve de fameux
farceurs de venir vous proposer do but en
blanc pour travailler avec moi. Mais si.
votre coup n'est pas plus malin qus ta '
dites donc, Messeigneurs, est-ce qua j'ai
aucunement besoin de vous pour i'exécn->
ter? Venir me -faire vos offres de servie»
pensez-y donc, comme on dit, c'est portai?
do l'oau à la rivière. Car, comptons: un
peu voir: j'ai 2,000 hommes bien disci
plinés et reçus dans m'a troupe 'après
les épreuves voulues, qui, à l'heure
qu il est, sar^ que personne s'en
doute, soï\t gentiment installés sur
les de.u^ routes par oà peut passer la
jucharde, et vous venez généreusement
■me renforcer de trois infirmes dont je ne
peux pas même juger les capacités sur
leur visage, puisqu'ils commencent par
me le dissimuler; et ces trois'phénix à en-
rôler sur pur-o.o, pas dégoûfés, c'est u n-
bo.»d la moitié qu'il leur faudrait dans
l'opération? Ah ! mais, dites donc, mes,
maîtres, votre idée, je trouve qu'elle est à
crever de rire. Je ne suis pas l'unfant qui
viont.de fiahro, et vous me prenez aussi
poui» trop innocent.
— Il est sûr que ça fait suer, ne put
s'empêcher de dire- Antoinette-, témoi
gnant dans colto forme élégante de l'im
pression qu avait faite sur clic la puissan
ce do l'argumentation.
. CSj«r!c»
[La tuite à demain.}
-.- 65 FIU ,
.il -lï'*' 1 -"■**# ï > 'ij ! ' - U
pjch Lir VÂT9 S tbahsem , voirie tableau
publié les 5 et 20 dè obaque mois,
lŒp. L'. BÔN1FACK, r L des Bons-Enfana, 19. ..
[ ^ S!.
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
19 OCTOBRE 1864.
ABÔNNEMENS DE PARIS. '
" es • ' • .'■ ,
trois mois.. .... ...i ' 13 f»; '
six sfois..,.v.w;; ; 2 28 fr. >.
UN tSQïV&SînX-.'STÈ 82 fRj . '
: . j
• UN'NUMÉRO 20 CENTIMES,*
Les abonnemens datent des i" et la
de c&aque moisi
Le mode D'AsdîWiBMÉNt plus simple est l'envol d^un boxTTïeposte ou d'un efiet
sur Paris, à ljôrdm de l'ADMDfXSxàiTBïm du journal, rue de Valois, n* 10.
££1 lettre» ou envoi» dargent bon affranchis torit réfutés,
Les afticles déposés ne sont .pas rendus».-
ÎLes A nnonces sont reçues chez M. P anis
:v. -■ ; ; i (place de la
, rue Notre^Dame^des-Victolres, n* 40
Bourse),
PARIS, 18 OCTOBRE.
L'affaire dano-allemande^eut êtrr cria*» ■
sidérée [comme réglée. Nous apprenons j
par une dépèche , que la conférence réu4
nié à Vienne durait, dans sa séance d'hier*
adoptai#, rédaction l déflnitiv,e 1 du projet,
d'acte, final fait par M. de Brennér.
On sait le'rôle important que la Prusse
a joué dans ce conflit. Aura-t-il pour effet
de faire cesser la lutte engagée entre le
gouvernement prussien et la Chambre des
députés, de rendre l'opposition plus ac
commodante! et de ramener enfin les es
prits aûx : ; idées politiques défendues par
M. de Bismark? ta Gazette nationale décla
re l'impossibilité d'un pareil revirement.
On s^abusetait, suivant elle, d'une étrange
façon en supposant que les lauriers de
Dtippel peuyent-faire oublier la situation.
intérieure../; - fS ... - -, .•
Ce n'est pas, dit- elle, le peuple prussien
qui a été Vaineu la victoire 'a été rem-,
portée dans le sens et d'après le program
me des idées allemandes : qu'elle doive '
avoir pour résultat uq& atteinte à- la cons-.
titution prussienne, c'est là unefconséquen-,
ce que la nation allemande n'admettra ja
mais. En un mot, .si-le Danemark a désar-,
méj l'oppositiçnren Prusse a conservé ses
armes : tel est le développement de l'arti
cle de la Gazette nationale. Nous saurons
bientôt ce qu'il faut en penser.
On écrit de Kiel à. la Gazette autrichienne
que les tentatives faites par le duc d'Au--
gustenbourg pour ..s'entendre avec la Prus
se auraient échoué. Les conditions impo
sées par le cabinet de Berlin ne lui au
raient pas paru acceptables, car elles ne
tendaient a n'en moins qu'à faire : du prin
ce un vassal de la Prusse.
La Bocrsenhalle croit savoir, au contrai
re, que le représentant idu duc aurait, re-
connula nécessité de faire.de:grandes con
cessions au gouvernement prussien : tou-
tefors, aucune convention né serait encore
intervenue, le. cabinet de Berlin ne pou
vant traiter avec un prince non reconnu.
Comme nous l'avons dit hier,, le bruit,
de la retraita -de IM. de llechberg est de-
nouveau, mis' en circulation par la presse
allemande. La feuille que nous venons de
citer assure, que cet homme d'Etat aurait
fait insinuer à Berlin que si la Prusse ne
se monj-rait pas plus accommodante dans la;
question.comm.ercialej il lui serait impos
sible de se maintenir, à son poste.
On écrit de Laybach à la Nouvelle Presse
libre que le général mexicain comte de
Thun s'est rendu à Paris.pour conclure un
marché relatif au transport des volontai-,
res mexicains recrutés en Autriche. Ce
marché aurait été fait; avec les bâtimens
de la ligne deiSaintrNazaire. On ignore si-
les navires viendront prendre les volon
taires àTriestei. :
Les,.nouvelles.reçues en Angleterre- du,
Japon montrent la situation sous un jour
peu favorable. Par suite du refus du prin-
,ce Nagato de laisser libre l'entrée de la
mer intérieure, une flotte compçsée de
seize bâtimens anglais, deuxifrauçais et
quatre hollandais aurait ét£ envoyée au
détroit de Shimonosaki pour avoir raison
de celte résistance.
• Le Contemporaneo de Madrid assure, con
trairement auxassertîôn'sde la Epoca, dont
nous avons parlé hier,que M. Pacheco n'a
mis aucune condition à son départ pour
Rome.
La grande affaire en Espagne, en ce mo
ment, est celle des élections, Le bruit cou
rait, le-15, dans les cercles politiques de
Feuilleton du Constitutionnel, 19 cet.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Troisième partie.
. .XIX.
LE GEOLIER -DE LUI-MÊME.
En présence" de- Cartouche Bucolique,
nous avons fait une sorte de sta viator, ou,
pour parler plus vulgairement, nous nous
sommes arrêté étonné. Mais voilà bien
une autre affaire^Cartouche linguiste et
philanthrope. Cartouche auteur d'une mér
thode qui fait de lui un initiateur et un
précurseur de l'a&bé. de l'Epée, que dire
de cette invraisemblance à accepter ?
Rien cependant de . plus réel, le drôle
n 'avait jamais p'u se décider à apprendre à
lira, et, par cette infirmité, nous avons .vu
et verrons mieux encore, paralysée dans
ses mains,, une singulière faveur de la
Fortune, qui l'avait fait capricieusement
détenteur d'un des documens politiques
ieg plus importans du XVilI 0 siècle.
. .J&b hiepj ce même homme qui ne s'était
pas senti le courage d'élever son intelli
gence à la science de l'A, B, G, il avait eu
la patience et J'instinct, tant lebesoin est
un puissant instituteur, de créer une lan
gue mimiqua dont il exigeait l'étude et la
pratique de eeux de ses hommes qui préten-
daientàquelqueavancement dans sa trou
pe. Le parti, que dans sa vie si accidentéo et
si aventureuse, il devait tirer de ce langage
occulte, on peut facilement se le figurer
quand on voit, au moyen de gestés.et de
fsSgnes, une conversation aussi rapide' que
parole se suivre entre deux sourd»-
mueis. lin ce genre, une curiosité, qui
montre jusqu'où peut être portée la puisr
É ance de cet instrument, c'est un sermon
Madrid, que le général Espartero arrive--
rait. le lendemain -pour -'présider la jréu-t
nioh progressiste, du cirque de Pricë
'qu'il-.repartiraiU.idans sla -séirée pour L©4
grono, sa" résidence. Suivant la Epoca %
les deux tiers du comité progressiste sont
favorables -à l'abstention. '
On peut croire qu'il est fait allusion à
ces dispositions des progressistes dans le
passage suivant de la circulaire adressée
par M". Gonzalez Bravo aux gouverneurs
de province relativement aux élections ■:
« S'il existe encore des personnes jalouses
» de raviver sans raison, sans motif, et
» sans droit l'état de tyrannie anarchique
» et la < sinistré agitation: par laquelle
» nous avons passé il y a peu de temps,
» que-la responsabilité des conséquences
» forcées d'un pareil aveuglement retombe
» sur elles. Le gouvernement d'une gran^
« de monarchie ne peut pas faire halte
» dans sa marche, et la nation' ne doit
» pàs suspendre le majestueux progrès dè
» ses forces vitales., parce qu'une poignée
» de sujets sont malheureusement .les
# victimes d'une hallucination. déplo -
» rable.'».
Cette circulaire du ministre de l'inté
rieur, est, au reste, conçue dans l'esprit le
plus libéral. Etle- recommande rigoureu
sement aux gouverneurs de yeiller à la lî-
berté des voles et de-faire en sorte que
« l*tiction des citoyens s'exerce idans toulie.
la ; plénitude garantie par les lois et
dans les conditions spéciales d'ordre et de
régularité que réclament les hauts inté
rêts de l'Etat. » C'est une invitation indi
recte adressée aux iprogressistes " à voler,
en même temps'qu'un appel en témoi
gnage à toute la nation pour le cas où
cette invitation serait méconnue. Si le
jparii progressiste persiste à ne pas vouloir
voter, son abstention ne pourra être con
sidérée que comme , une manœuvre ét
comme un déni de .justice politique, car
toute liberté est laissée à ce parti pour
se compter et faire prévaloir. Ter nous
paraît être le sens de cette circulaire. Le
cabinet^ ainsi qu'on a pu en juger par le
passage ci.té plus haut, est décidé quoi
qu'il arrive à gouverner dans les voies
constitutionnelles et à b'occuper avec ac
tivité des affaires du pays.
i : , ' JONCIKEES.
LE DISCOURS DE M. GLADSTONE.
Nous avons reproduit d'après le Daily-
A'ewlediscours pran'onréparM. Gladstone
à l'Hôtel-d^Ville de Manchester. Ce dis
cours a été lu en France avec attention,
et l'on a été unanitee pour reconnaître
dans l'orateur'qui développe des pensées à
la fois si nobles et si pratiques, l'homme
d'Etat qui sait se placer au-dessus de tous
les préjugés et qui* est l'ami de toutes les
sages réformes..
Après s'être félicité de la situation de
.l'Angleterre vis-à-vis des autres puissan
ces européennes, le chancelier de l'échi
quier a parlé, aux applaudissemens de
l'auditoire, des rapports qui, dans l'intérêt
de la civilisation,' doivent exister entre la
France et l'Angleterre.
« Le temps est passé, a-t-il dit, où c'é-
» tait chez nous une habitude et une af-
» fectation de-patriotisme de regarder cer-
» taino grande nation notre voisine, com-
» me notre ennemie naturelle. Non, iious
j > n'avons pas d'ennemis naturels (applau-
mimé dont le dimanche, à l'heure des vê
pres, on peut avoir le spectacle à la cha
pelle de laVierge,dans l'église Saint-Iloch.'
Restant pour le moment sur Cartouche
Idyle et ayant de le voir ,mettre en exe-pcice
les ressources de sa langue maçonnique^
disons que pour deux de ses interlocu
teurs, PatieWce et Mercredi son églogue
parut d'une digestion difficile , si bien
qu'en 1 entendant parler de ses moutons
et de son galoubet, tous deux, d'une même
voix, s'écrièrent : <
—• Mais vous, êtes fou, mon cher !
— Fou n'est pas le mol, répliqua,Mori-
sieur de Parij, en continuant son rôle'de
modérateur; Monsieur, je l'ai déjà dit, est
une imagintition brillante^ exaltée, qui,
une idée une fuis cnfourcliee, la pousse et
galope dessus, sans se rendre compte de
ses côtés ardus et impossibles. Ainsi, pour
que des fourgons de la veuve Van Grool
l'argent passe dans la poche de ses gens,
il n'admet ni lutte, ni résistance, et se fi
gure que les sommes une fois encaissées la
justice aura l'amabilité d'en laisser aux
détenteurs une entière et paisible jouis
sance.
— A l'heureux! l'heureux ! s'écria le
conquérant, chacun s'en tirera-à sa mode;
je ne suis pas la Banque pour leur garder,
leurs économies. S'ils les laissent repren
dre dè leurs mains, moi, je m'en lave les
miennes.
—•Mais alors,.mon cher Monsieur, ob
serva le judicieux interlocuteur, vous et
votre génie cessant d'être le lien de vo
tre puissante association, : savez-vous.quel
est lo banquet auquel vous la conviez V Ce
n'est pas sur le Pont-Neuf, au pied de la
statue de Henri IV, comme'au festin du
Grand Thomas que se donnera la fête. Vo
tre banquet, à vous, aupa lieu à la porte
de l'Hôtel-de-ViOc, vous savez s«r quelle
place, et les joyeux refrains qu'on y fait
chanter.
L'idée du dénouement qui, sous une
forme assez dètagréab.lement pittoresque,
venait d'être offerte à l'esprit du granit
homme a toujours pour les intéressés que!.-
qi:e chose de réfrigérant. Se laissant donc
descendre de son empyrée
» dissémens), tous lés peuples de rEiiro-
# pe sont au contraire naturellement nos
# alliés; ét si^ p : a,rmt'.eu^ il
» "surtout "avec lequel nous devons dési-
» rer une parfaite intimité comme le :
» meilleur moyen d'avancer les inté-
»"~rêts' généraux du monde civilisé, c'est
» précisément celui qui, dans l'aveugle-
» ment de notre'égoïsme et par un mal-
» heureux préjugé,-nous regardions. au-
» trefois comme l'ennemi' né de l'Atigle-
» terre. » . • . • : > ;•
Cette déclaration est loin de nous éton
ner dans la bouche de l'éloquent orateur.
C'est là lè langage d'une haute raison po
litique, et nous voudrions que M. Glad
stone pût savoir avec quelle estime sympa
thique ces paroles ont-été accueillies de
ce côté du Canal.
Passant ensuite en revue les, grandes
questions internationales/* M. .Gladstone
s'est arrêté surtoutà la convention franco-
italienne du 13 septembre;Tout en se décla
rant incompétent pour juger cette conven
tion au point de vue purement diplomati
que, il a déclaré que c'était là un événement
de la plus haute importance pour le bon
heur du peuple italien. « Il est possible
.» .cependant, A-t-ii.'aj'b^té, qu'elle n'ai^è.-
» ne pas une solution immédiate des
» immenses difficultés qui embarrassent
» encore les destinées du peuple "italien;
» mais nous savons que les meilleurs
» et les plus habiles hommes d'Etat de
>i l'Itilie regardent ce traité comme un
» grand pas fait vers la consolidation de^a
» liberté dans ce pays. »
Il était impossible d'apprécier en frieil-
leurs termes et avec plus de justice : le;
traité intervenu entre le gouvernement
français et te- gouvernement italien.' Sans
douto ,M-. Gladstone raisonne ensuite - au
point de vue exclusivement anglais'; mais
nous sommes convaincu qu'en fais'antres-
sortirles avantagés que la Grande-Bretagne
peut retirer de sa position insulaire, il est
le premier à reconnaître les, nécessités,
particulières aux notions continentales. De
même, quand M. le chancelier de l'échi
quier dit avecbeaucoup de tact et de goût
que le peuple anglais fait abstraction, de
ses convictions religieuses pour juger
la question italienne simplement comme
une question de droifcetde justice, ild«it
reconnaître que d'autres puissances sont
dans une situation différente; et qu'il y a
pour cos puissances, à côté des intérêts
politiques, des intérêts d'un'autre ordre,
non moins irespectables, et dont elles
doivent tenir grand compte.
En terminant., ot ^ propos de la ces
sion des îles Ioniennes, M. le- chance
lier de l'échiquier a énoncé les théo
ries les plus libérales. Voici ses pro
pres paroles : « En cédant les îles Io-
. » niennes, nous n'avons fait que rendre
j) un hommage signalé, à la justice, et
» nous, qui en tout lieu, et à tous, prê-
» chons le respect pour les droits natio-
» naux, les idées et les traditions, nous
» avons prouvé , en renonçant- au pro-
» tectorat de ces îles, que nous étions
» prêts à meitre en pratique, pour notre
» propre compte, les conseils que nous
— Peur moi, dit-il, en pensant au tes
tament de Louis XIV, dont il restait soi
gneusement détenteur, je suis tranquille ;
je m'arrangerai toujours avec M. le Ré
gent, d'autant mieux que, ces jours-ci, je.
lui ai l'ait une assez jolie farce dont on dit
qu'il a beaucoup ri. Mais ces pauvres amis,
mes compagnons d'armes,'si j'allais les
fourrer dans quelque guêpier, j'en serais
vraiment désolé. Voyons donc, à la lin,
Messieurs, si vous me proposerez quelque
chose de convenable et de moins crous-
tillant.
— Nous sommes venus, dit Monsieur de
Paris, vous parler d'une combinaison sim
ple, pratique, et néanmoins, ayant, à ce q u'il
.me semble, tout ce qu'il faut pourpassion-
ner un homme curieux de voir faire un peu
do "bruit autour deson nom. Une raflede 60
millions exécutée par Cartouche, avec l'as
sistance du bourreau de Paris et'de ses
deux aides, croye^vous une ce soit là un
détaifà être négligé par l'histoire?
— Ah çà! cette mascarade de Sanson fils,
vous y. tenez donc toujours? fit Cartouche
en haussant, les épaulesi Enfin, ça s'expli
quera plus tard, et voyons en attendant
le fond de votre sac. '
—Pour aller lai,re son compliment à
Law, CLinme le disait tout à l'heure cetie
aimabie personne, poursuivit Monsieurde
Paris en désignantgolamment Antoinette,
la veuve Wn Grool sera nécessairement
nantie do son portefeuille, et il n'est pas à
croire que, pour le transporter d'Ivry à
Paris, les gardes de M. le prince de Coati
soient mis en réquisition. ■
— C'est évident, dit Cartouche, Son-Al
tesse n'a parle que pourle retour, une lois
les fourgons hiclès. >
— La veuve, poursuivit l'habite avocat,
aura donc avec elle son cocher et trois ou.
» donnions aux autres. » {i
Le sentiment, la pe^sée. et l'expression
^^^tJ.ci^4làcQ0rdf etJkLûladstone a flnip
âvôc un rare bonheur, comme il l'avait
commencé^ ce discours de Manchester qui
a déjà fait le tour do i'Europej et qui, de
l'avis de tout le monde, est un modèle
d'éloquence politique.
. . . PAULIN LIMAYBAC.
quatre laquais, qu'à; toute force on peut
supposer entassés sur l'arrière de sou car
rosse, or, je vous 1er demande, cette vale
taille fût-elle même armée : , ferait-elle tête
à quatre hommes résolus, parmi lesquels
figurerait l'Incomparable Cartouche ?
w AHw, allez! enjôjeur, dit ep riar4
l'artiste plus .sensible qu'il ne voulait le
l&lsspr croire, à l'hyperbole de cette Jlat-
TELEGRAPfflE PRIVEE.
New-York, 8 octobre,-soir, I
(par le paquebot North-American).
Les fédéraux, sous Burbridge, ayant atta
qué Saltville, dans là Virginie occidentale, fui
rent battus et poursuivis par les confédérés. :
Une partie des forces de Pricea paru devant
Jell'erson-City. D'autres combats ont 'eu lieu
au nord de James-Hiver, mais sans résultat. .
Les confédérés qui étaient en arrière de
Shermann . ont été battus ; le général Hood -
s'est retiré à 35 milles à l'ouest.
Agio sur l'or, 99 ; coton HO à A15.
Copenhague, 17 octobre.
À la requête du ministre de la ■ justice, le
président du Folksthing a demandé, aujour
d'hui, à la Chambre l'autorisation de procé
der à des poursuites judiciaires contre le ré- ■
dacteur du Bagbladeî, M. Bille, pour un article
de ce journal sur la conclusion de là paix et la
succession héréditaire. . , . . .
Cette demande ne sera discutée que dans
quelques jours. ; -
Berlin, 17 octobre. '
La Gaîettè de l'Allmagne du Nord dément l'al
légation de la Presse , de Paris, que la Prusse
aurait, dans une convention signée Je 23 juil-
ïet-i*864,-garanti à l'Autriche la possession- de"
ses provinces non allemandes.
Berlin, 18 octobre. !
- L'archiducLéopold est arrivé hier. Il a été reçu
à la g are par S. A. R. le prince royal, le feld-ma-
réclial deWrangel et une suitedegénéraux.Une
compagnie de grenadiers du régiment Fran
çois-Joseph, avec le drapeau, formait, la garde
d'honneur. Le soirily aeu un souper en l'hon
neur de l'archiduc, auquel assistaient le roi et
le prince-royal. On dit que l'archiduc a reçu
ce matin, avant les cérémonies du baptême,
des mains du roi, la chaîne de l'ordre de l'Ai
gle-Noir.' -
M. le baron de Scheel-Plessen prolongera de
plusieurs jours son séjour à Berlin. 11 a con
féré à plusieurs reprises avec M.' le conseiller.
d'Etat de Tliiele. ' , ■ .
Lord Napier est arrivé ici et continuera jeu
di prochain son voyage pour Saint-Péters
bourg, où il restera-plusieurs jours. i
Francfort, JToctobre au soir.
Un télégramme, adressé de Vienne à la Ga-
zeite des Postes, annonce que, dans la séance de
ce jour; la rédaction définitive du projet de
l'acte principal, fait-par M. de Brenner, aurait
été adoptée. . ' - —
Munich; 17 octobre au soir.
1 On - assure que dans le cas où M. Von der
Pfordten persisterait à refuser le ministère des
affaires étrangères, ce portefeuille serait don
né au conseiller d'Etat,.M. de Wydenbrugk.
Vienne, 17 octobre.
-Aujourd'hui, il y a eu-séance de la Confé
rence. La 'Nouvelle Presse libre croit savoir que
l'on a dû présenter dans cette séance le projet
de document principal des traités de paix, ré
digé par M. le baron de Brenner.
■■ ■. , Marseille, 18 octobre. ?
■ Les lettres de Rome disent: on assure que le
cardinal Antonelli n'a encore expédié aucune
note en réponse à celle de M. Drouyn de
Lhuys.
Le czarewitch visitera bientôt l'Italie et Ro
me; on assure que le cardinal Antonelli a été
averti officiellement de-ce voyage.
Un bataillon français a été envoyé à la fron
tière contre les brigands. L'armée est indignée
de l'assassinat des gendarmes et des' affreuses
mutilations qu'on leur a fait subir. Les gen
darmeries réunies arrêtent aux frontières les
complices des brigands.
Le général de Montebello est>attendu.
Mulhouse, 18 octobre, II heures 1/2.
Le général Fleurv, premier écUyer et aide-
do-camp de l'Empereur, envoyé par Sa Ma
jesté pour complimenter l'empereur et l'impé
ratrice de Russie à leur arrivée en France,
vient d'arriver à Mulhouse,accompagné de son
aide-de-camp, le capitaine de Verdière:
On attend LL. MM. If. ce soir à 7 heures 40 ;
elles doivent descendre à l'hôtel Romann. -
Madrid, 17 octobre;
La Epoca. dit que les 'deux tiers des membres
du nouveau comité progressiste sont favora
bles à l'abstention.
teuse épitliète.
— Cela posé, je pe sache pas une entre
prise qui se présente plus facile à exécu--'
ter. Le portefeuille passé dans nos mains,
comme la muscade d'un escamoteur, res
te seulement à nous arranger entre nous
du contenu. Eh bien! pour la répartition
du dividende, aucune contestation possi
ble. Au héros, notre chef,- nous- trouvons
juste de faire là part du lion. Pour lui
tout d'abord la moitié des bénéfices. Nous,
après, nous nous partageons l'autre moi
tié par-tiers : à chacun modestement, dix
millions. -
- —Du partage, répondit Cartouche, en
parlera plus tard; pour partager faut te
nir; et primo, où comptez-vous avoir votre
conversation aveG la Van Grool?
— Le lieu, répliqua Patience, s'indique
de lui-même : au bord de la Seine, dans
les terrains abandonnés de la gare d'Ivry
qui,'en petit, rappellent les Apennins et
les Abruzzes, ces superbes montagnes à
brigands, nous établissons notre embus
cade. ' •
-~Et si, au lieu d'arriver par 1e bord de
l'eau, objecta le grand industriel, la Van
Grool, ce qui est aussi bien son chemin,
prenait par le faubourg Saint-Marcel et la
rue Mûulïetard, vous auriez deux Cartou
ches alors, un peur chaque côté ?
— îfos informations sont précises, ré
pondît Mercredi, la veuve, se rendant à
Paris,.suit toujours le long de là -rivière,
ce qui se comprend, un chemin gai, pro-
'pre, uni et devantsoi, au lieu do votre in
fect faubourg SainUVluv.cel, la patrie des
tanneurs et de votre ignoble rue Moulfe-
•tard, la capitale des chiffonniers.
— Mais enfin, dU Cartouche, dans les
affaires on doit tout prévoir, et j'insiste
que cette femme, soit caprice, "soit ruse'j
peut changer sa route et ne poijvqnt pas
me» couper en deux, vous voyez,, qu'avant
de commencer, votre idée bat la brelo
que. Mais, mieux Combinée, elle ne nviraU
pas davantage, et pour qu'il me déplaise.,
votre plan, s'il faut vous}e dire, il y a,au
moins trois raisons.
— Vous en avez de rechange, remarqua
Patience, mais tâchez--do nous les expédier
Pauillac, 17 actobre. f
v la Guietine, des Messageries impériales, ve
nant duJtîrésil et de Lisbonne, a mouillé dans
le port f âîiiîum. 4b minutes. ' .•
: v ■ r [Havas-Bullier.)
j ■ C ' * "m 1 - • - • !
: Vbicl'lès'dépêcfibs que nous recevons ce
soir : , -
- New-York, 8 octobre.
Les houyelles du Pérou assurent que leXon-
grès péruvien aurait résolu de déclarer la
giierrè à l'Espagne si elle n'abandonne pas les
îles Chinchag. ■ i . . ' . i
i Vienne, 18 octobre.
On apprend de bonne source que la signatu
re du traité de paix n'aura pas lfeu aujour
d'hui. 11 y aurait encore â régler- quelques
points secondaires de la question financière.
, Darmstadt, f 8 octobre.
Ce matin à 1 dfx heures *LL: MM. russes, ac
compagnées à la gare par la cour grand-duca
le, sont parties pour se rendre à Nice.
; (Ilavas-BulKer.)
COURS DE LA. BOURSE.
CODES DE CLOTURE le 17 3e 18 HAUSSE. BAISSE
30/0aucompt. 65.10 65. o> » » \> 10
—Fin du mois. 65.20 65.10 » » » 10
i i /2 au-compt. 92.10 91.90 » » » 20
—-Fin du mois. - 92.75 » . » s » a »
.Presque tous les journaux ont reproduit,
analysé ou discuté le travail sur les che
mins de fer que nous avons publié, dans.
le Constitutionnel da jeudi riernier. i
Seule la Presse s'en est èmparée sans
nous citer, "et c'est'à regret (lue nous
sommes-obligés-de le lui dire tout haut,;
parce qu'elle • a compliqué son ertiprunt,
sur lequel'nous nous serions tu volontiers,
d ? une erreur qui exige une rectification
immédiate.
La Presse a confondu dans notre article
ce qui était extrait d'un document publié
par la direction générale des chemins
de fer et ce qui était l'expression'de nos
idées personnelles sur leur développement
dans l'avenir : de sorte que la Presse ne
donne pas un seul des chiffres "contenus
dans la statistique officielle, et attribue à
celle-ci toute une série de calculs qui n'ap
partiennent qu'à nous.
■ Ces' calculs, que nous avions nous-mê
mes qualifiés à 1 hypothétiques, la Presse les
transforme en adonnées officielles)). C'est
contre cette méprise et ses conséquences
possibles que nous prémunissons le pu
blic. . .
Quant à" .la méprise elle-même, elle ne
s'explique pas facilement : comment pour-
raitron imaginer que des « calculs hypo
thétiques'» soient extraits d'un document
statistique? ' ; "
Quoi qu'il en soit, nous ne nous oppo
sons pas à ce que la Presse reproduise di
manche prochain, ' comme elle l'annonce,
la suite de notre'ai'ticle en ce qui concer
ne les lignes espagnoles et italiennes,
mais nous l'avertissons que, pour ces che
mins comme pour les chemins français,
le document officiel ne donne absolument
que le montant des recettes brutes ; en de
hors de cet unique renseignement, toute
la responsabilité des appréciations conte
nues dans l'article du Constitutionnel de
jeudi dernier n'appartient qu'à son-au
teur.
A UGUSTB V ITU ,
Le Moniteur de l'Algérie du 13 octobre
nous arrive aujourd'hui; nous.y trouvons
les nouvelles suivantes indiquées hier par
le télégraphe : ,
Le général Jolivet, qui s'était lancé sur les
traces de Si Lala, a pu 1e combattre à ïiten-
Ialiy^ au sud-ouest de Daya, le 11 octobre.'
Si Lala a été chassé de toutes les positions
qu'il occupait et poursuivi pendant trois
lieues. Il s'est enfui dans la direction de Bé-
guira. Les Ouled Balagh, Beni Mathar, Ouled
Ennahr et les llall-Angad s'étaient joints à son
un peu vite, car nous ne sommes pas ici
pour passer le temps à bavarder.
— Ma première, de raison, dit Cartou
che, que cette brutale façon de l'engager
à .être court, décida immédiatement à
prendre le chemin,Je plus long, c'est que
le portefeuille sera rembourré de papier,
et le papier, je le méprise. A quoi ça peut-
il servir, je vous le demande, un tas de,
chiffons pareils ?
Et tirant de sa poche, outrageusement
froissé, un billet de la Banque Ray.de, il le
jeta avec dédain sur la tab'e. .
Nos études ont été assez soigneusement
faites," pour que, de ce billet, nous soyons-
en mesure d'en donner au lecteur una co -
pie figurée.
Grossièrement imprimé sur papier cou
rant, sans l'enjolivement et la sauvegarde
d'une vignette et sans même un encadre
ment, cet informe instrument du crédit
public à son enfance, présentait l'aspect et
la contexture que voici ;
W 3944,9 'cent livres touiinois.
La banque promet payer au porteur a vue cent livres tour
nois en espèces d'argent, valeur rtç:iù. A Paris, le prenne?
janvier sntl sept cent dix neuf. -
Vup* r le s f Fenellon,
ï>OSÀL'J.
ici
un timbre
arn\Q3
du Hou.
Sîgnç b * 1û sv Bourgeois,
Coatrollé pt le sf D irevest,
k Labastidc.-;
— Si j'en avais voulu de ces vent-voles
poursuivit, le voleur.^fantaisiste, dans la
rue Quincampoix il n'y avait qu'à so bais
ser pour en prendre, mais c'est une brou
tille - quo je laisse à mes gens sans même
jamais leur en demander compte.
Pourtant, fit remarquer Mercredi,
c'est avec ces chiffons que la veuve Van
Grool a un château'à Ivry, quatre laquais
derrière son carrosse et qu'aile a'attirc les
politesses 4 e la haute finance et les visi
tes des princes du sang. .
. — C'est possible ;. mais, un matin, tout
ce clinquant s'en ira-en fumée; n;c> : , j'e
veux du doré plu^ 5Ql;dcmbnt.
— Qui, à Monsieur, dit ironiquement
Patience, il faut des fortunes en terre et il
ne fait pas attention qu'au moyen do son
papier, Laxv est déjà propriétaire do dix
douanes seigneuriaux,
goum ordinaire ; leurs forces pouvaient,
ver à 3,Q00'Cavaliers ot fantassins: on é
leurs pertes à 200 tués ou blôsséS.
Nous avons l'.mortet 7 blessés.
Le général Tolivet couvre la vallée de la
Melcerra. ' • . • -
Le général Deligny-se- trouvait le. 10 octobre
près de fiéry ville ; une - fraction de marabouts
des Ilarars est venue lui faire soumission.
( Du côté de Bousaâda, les tribus demandent
1 aman ; la paix sera bientôt rétablie dans ce
cercle. . ,
' ' i . .
Voici quelques détails sur le combat d'Aïn-
Malakoff.
A la suite des combats du colonel de Lacroix
et connaissant l'arrivée de la colonne du gé
néral .Yusuf, les insurgés du cercle de Bousaâ
da et du Sud de la subdivision d'Aumale se
dirigèrent vers l'ouest dans l'espoir de se réu
nir aux contingens du marabout.
• Prévenu de ce mouvement par le colonel -de
Lacroix, le général Yusuf prit aussitôt les dis
positions pour couper la retraite à l'ennemi.
Changeant de direction, il se mit à la poursui
te des dissidens et vint coucher, le 6, à l'en
trée du délilé de Gouïga. Le soir du même
jour, à minuit, il poussait en avant lo colonel
Margueritteavec sa cavalerie (500 chevau*),
un bataillon de zouaves et 120 tirailleurs al
gériens. ; ; - .
En même temps le général Yusuf prescrivit
au colonel Guiomar, laissé à Djelfa, de se por
ter à Aïn-'Malakoff avait tout.ee' qu'il avait'do
disponible et il .faisait, aussi prévenir le gé
néral Liébert, en marche sur Guett-el-Stell, des
nlouvemens de l'ennsmi. ... ,
* Parti de Djelfa le R à o heures,du soir, avec
600 hommes d'infanterie et .2 canons., rayés, da
4, le colonel ■ Guiomar arrivait le lendemain.'
vers six. heures 'du matin, à El4lezrano : il
avait devant lui une émigration considérahla
qui s'avançait sur- une- tongueur de 7 à 8 kilo
mètres,- dans' la -direction du Zahrez Gharhi,
Le colonel força sa marche et se porta rapide
ment sur Aïn-Malalcoff pour couper la retraita
à l'ennemi; arrivé près-du puits artésien, les
insurgés se trouvant à.portée de canon, .il fit
faire à droite à sa colonne et commencer l'at
taque par son artillerie. L'ennemi changea
alors de direction en obliquant vers les mon
tagnes situées au nord du Zahrez; le colonel
Guiomar le poursuivit sans se préoccuper des
démonstrations que faisaient sur sa droite les
goums, et les coups bien dirigés de nos ca
nons jetèrent le désordre dans ces masses qui
fuyaient devant nos soldats.
. A ce moment le général Liébert arrivait de
son côté sur le théâtre de l'action à laquelle il
devait prendre une part décisive. Le 6-, à . la
pointe du jour, il avait formé une colonne lé
gère avec un bataillon d'infanterie, sa cava
lerie, son artillerie, son goum, et ayait mai>
ché rapidement à la rencontre de - l'émigra
tion. A 9 heures, il entendait le canon du co-»
lonel Guiomar et se portait en. avant avec la
cavalerie et le goum. A dix heures il était à
portée de l'ennemi, et bien que son infante
rie fût encore à 2 kilomètres en arrière, le.gé-*
néral n'hésita pas à l'attaquer. Los charges y}-,
goureuses des hussards et spahis mirent au,
comble le désordre commencé par le calônel
Guiomar, et bientôt la déroute de l'ennemi fut
complète. . -,
Vers trois heures de l'après-midi, après
quinze heures de marche, lo colonel Margue-
ritte arrivait à son tour avec sa colonne légère
et sa présence contribuait à rendre le succès
plus complet. -
Dans- cette journée, officiers : et soldats ont
été, comme toujours, admirables de vigueur
et d'entrain. Les résultats obtenus sont consi
dérables : l'ennemi a perdu beaucoup de mon-'
de. 3,000 chameaux, -30,000 moutons, 1 ,HOO
bœufs et un immense butin sont restés entre
nos mains.,
M. .Mirés vient d'adresser ai'.ï action
naires de la Caisse générale dos Chemins de fer
une lettre que le Globe a publiée et que
nous croyons devoir reproduire.
Cette ■ lettre , empreinte de sentimens
auxquels nous ne pouvons que nous asso
cier, fait prévoir le dénoûment prochain
d'une situation où tant d'intérêts respec
tables sont engagés, et satisfera en même
temps l'opinion publique,
C. P1IÎL.
A Messieurs les Actionnaires de la Caisse générale
des Chemins de fer.
•Au moment où lo tribunal de commerce va
statuer sur notro demande afin d'obtenir la re
traite de MM. Bordeaux et Richardière, jo dois
vous faire connaître et nos démarches pour at
teindre plus promptement et amiablement ce
— Il suffit que Law fasse une chose, dit
le rival avec dignité, pour que j'en veuillo
faire une autre. D'ailleurs, et c'est moti
autre raison, déshabiller la veuve av ^nt
qu elle ait pas^é à la caisse, en
nuit à l'Eeossais? La veuve, soulage
deson papier, est-ce qu'il ne continue paa
à se goberger dans son système ? Moi ou
desséchant sa baucfuo pour ensuite qu'elle
saute, je suis Vanti-systè>ne, comme s'expri
maient hier soir les frères Paris et ce petit
bossu de prince de Conti.
— Tout cela, reprit l'orateur du trio,
c est de la fantaisie, et du rêve, mais le
positif.,,
— Le positif! s'écria Cartouche en in
terrompant, je vais vous le dire, et, pour
troisième raison, jo vous trouve de fameux
farceurs de venir vous proposer do but en
blanc pour travailler avec moi. Mais si.
votre coup n'est pas plus malin qus ta '
dites donc, Messeigneurs, est-ce qua j'ai
aucunement besoin de vous pour i'exécn->
ter? Venir me -faire vos offres de servie»
pensez-y donc, comme on dit, c'est portai?
do l'oau à la rivière. Car, comptons: un
peu voir: j'ai 2,000 hommes bien disci
plinés et reçus dans m'a troupe 'après
les épreuves voulues, qui, à l'heure
qu il est, sar^ que personne s'en
doute, soï\t gentiment installés sur
les de.u^ routes par oà peut passer la
jucharde, et vous venez généreusement
■me renforcer de trois infirmes dont je ne
peux pas même juger les capacités sur
leur visage, puisqu'ils commencent par
me le dissimuler; et ces trois'phénix à en-
rôler sur pur-o.o, pas dégoûfés, c'est u n-
bo.»d la moitié qu'il leur faudrait dans
l'opération? Ah ! mais, dites donc, mes,
maîtres, votre idée, je trouve qu'elle est à
crever de rire. Je ne suis pas l'unfant qui
viont.de fiahro, et vous me prenez aussi
poui» trop innocent.
— Il est sûr que ça fait suer, ne put
s'empêcher de dire- Antoinette-, témoi
gnant dans colto forme élégante de l'im
pression qu avait faite sur clic la puissan
ce do l'argumentation.
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