Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-15
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 15 octobre 1864 15 octobre 1864
Description : 1864/10/15 (Numéro 289). 1864/10/15 (Numéro 289).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
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(pl^ce de la Bourse).
PARIS, 14 OCTOBRE. Je cabihet dans ia question dano-alie-
L'exécution fidèle, de la part de l'Italie
de la convention du 15 septembre, formé
- de nouveau le'sujet d'un article du jour-
• n»X Y Italie." Cette feuille s'indigne dece'
qu'une pareille question ait pu seule
ment être posée, et . elle n'admet pas que
l'on puisse douter de la loyauté de Victor-
Emmanuel,
« Ôii connaît le texte de la convention,
t) s'écrie l'Italie, on sait qu'elle ne mention-
» ne queles agressions du dehors. Ehbien
• » le gouvernement italien ira plus loin ; il
' » s'interdira même les agressions au de-
V dans, et quiconque ose prétendre que l'I-
» talie mettra à son profit le rappel des
» troupes françaises, pour fomenter la
)> révolté , ourdir dés intrigues et pro-
» voquer des soulèvemens au sein de
n la population romaine 5 celui-là ca
» lomnie la-nation et le souverain, et mé-
» connaît une politique qui avait la sincé-
» rité pour base et la dignité pour appui
n En signant la convention, il n'y a eu ni
» arrière-pensée, ni ambiguïté déloyale. »
Un décret publié par la Gazette de Turin
porte que les monnaies d'or et d'argent
au coin pontifical qui, d'après le décret
du 6 août dernier et le tableau y annexé,
devaient cesser d'avoir cours le 30 septem
bre coûtant' dans toutes -les provinces où
«lies-avaient été admises, continueront
jusqu'à nouvelle disposition à avoir cours
légal dans les provinces des Roiùagnes,
des Marches et de l'Ombrie.
D'après le Corriere délia Emilia, le car
dinal Wiseman aurait adressé au Pape un
mémoire pour l'engager à adopter le régi
me constitutionnel, comme étant l'unique
moyen de salut pour le pouvoir temporel.
Les feuilles de Vienne se préoccupent
aujourd 'hui des articles de plusieurs jour
naux qui ont conseillé à l'Autriche* de cé
der ses provinces italiennes^ Générale
ment, elles repoussent ces conseils.
« Des questions territoriales, dit le
» Botschafter, sont pour nous des ques-
» tions de guerre. La guerre à toute ou-
» trance pour la conservation absolue de
» l'intégrité du territoire de l'empire, telle
» est nôtre politique,et nous croyons avoir
» le droit de l'appeler conservatrice. »•
Hors de ce point, la feuille viennoise de
mande une politique de paix pour dévelop
per ies ressources matérielles dè l'empire,
en même temps que son réginie représen
tatif. : ■"
La Nouvelle Presse libre fait une déclara
tion analogue :
« Relativement à la Vénétie', dit ce jour-
» nal, il n'y a en Autriche qu'une seule
voix,un seul parti,une seule opinion; et
nous repoussonslereprpche qu'en tenant
àrla conservation de la Vénétie, le libéra
lisme autrichien exerce un acte de trahi
son envers lui-mêinë. Dans les questions
d'intégrité de territoire touslespartissont
d'accord dans tous le^. pays du monde:
on ne trouve nulle part de parti politi
que doué de force et de vitalité, qui soit
capable de consentir à des transactions
territoriales ; or , ce qui. s'appellerait
partout un acte de haute trahison envers
le pavs ne serait certes pas, en Autri
che, un acte de libéralisme conséquent. »
Dans un meeting d'électeurs de Green-
wicb, l'alderman Salomons, représentant
de ce district, a prononcé un discours
dans lequel toutçs les questions de politi
que extérieure et intérieure sont men
tionnées. L'honorable "magistrat de la
Cité de Londres a approuvé le gouverne
ment suc plusieurs points, critiqué sur
d'autr.es. C'est ainsi qu'il a applaudi au
svstème do non -intervention observé par
Feuilleton du Constitutionnel,*. 15' cet.
LÀ FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Troisième partie.
, XVI.
LES THERMES DE JULIEN.
Nous aussi nous avons des excuses à fai
re au lecteur, le titre qrte nous venons
d'écrire-en tète de ce chapitre manque ab
solument de sérieux. La scène ne va pas
du tout se passer dans les environs de l'hô
tel C'uny au milieu des ruines gallo-ro
maines, et personne ici n'est menacé d'ar-
c-héolQgie.
En 1719, il y avait rue Montmartre, non
lourde ia rue de la Jussienne, un bai
gneur célèbre nommé Julien. Dèslors, la
plaisantei'ib était toute faite : la maison
où. il donnait à baigner s'appelait tes Ther
mes de Julien~
Maiiit'-ii.'int, qu'était-ce au juste qu un
b&'flpi'iw ? car dans -nos mxeuj's nous na-
vons plus rien de pareil; on se baigne au
jourd'hui dans lie grands étabiissemens
publics où l'individualisme du propriétaire
disparaît complètement.
Un baigneur était un personnage exer
çant une industrie .as'si-z multiple, tf, Je
passage suivant de Sr-ùot^Siipon. va nous
faire entrevoir un -des côtés lus moins édi-
fians do celle industrie.- .
<1 Lavienne, dit-il, baigneur de Paris,
» fort k la mode, était devenu le sien (de
» Louis XIV) au temps, de ses amours
Ici nous sommes obligés de procéder
mande, mais il a exprimé ie regret qu'on
n'eût pas offert à l'Amérique la médiation
de l'Angleterre. M. Salomons s'est pro
noncé aussi* avec beaucoup de chaleur,
.pour 1 une. alliance entre4ai'i'ancr «t-rÀ 'n-
glelerre.
« Nous n'avons point à nous mêler de
» la politique intérieure de cet empire, a
» dit M. Salomon^ ni de la mahière dtint
» i'Èimper'eur gouverne ses sujets ; je crois
» fermement que l'Empereur Napoléon est
» un souverain aussi éclairé que sage et
» qu'une alliance franche et cordiale en-
» tre la France et l'Angleterre est la meil-
». leure garantie de la paix de l'Europe. »
Le meeting s'est séparé après avoir émis
un' vote approbatif de la conduite parle
mentaire de l'orateur.
Lar Diète de Transylvanie a procédé à la
nomination des députés pour le Reicbs-
rath de Vienne. La plupart des élus appar
tiennent au parti gouvernemental et, sui
vant la Presse de Vienne , le parti fédéra
liste n'aurait pas de renfort à espérer de
la part des députés transylvains.
Edouard Simon.
Les journaux-, les correspondances, et
nos informations particulières nous mon
trent la convention du ■ 15 septembre
de mieux en mieux appréciée par l'opi
nion publique européenne. C'est le résul
tat que nous attendions du temps, sans
trop nous étonner des fausses interpréta
tions du premier moment, qui s'expliquent
par l'émotion naturelle des esprits devant
une situation toute nouvelle.
Dès la première heure, en effet, chaque
parti extrême n'a écouté que sa passion, età
côté de ceux qui ont critiqué ce qu'ils con.
sidéraient comme des concessions excessi
ves en faveur de l'Italie, sont venus aus
sitôt se placer ceux qui, non contens de
ce qui avait été accordé à la.cause italien
ne, s'efforçaient d'exagérer les conséquen
ces de la convention.
Mais la vérité s'est fait jour peu à peu.
Ceux qui, p&rmi : les amis -de la Pa
pauté , s'étaient inquiétés d'abord , se
rassurent, et les partisans " extrêmes de
la causé italienne commencent à se
convaincre qu'ils n'ont pas à demander
à la convention ce qu'elle ne contient pas.
Or, aucune convention n'a été formulée
en termes plus clairs et plus précis que le
traité du 15 septembre. Des aspirations,
alors .même qu'elles procèdent de nobles
sentimens, ne peuvent jamais être mises
en balance avec les engagemens formels
d'un traité. Les aspirations appartiennent
au domaine spéculatif et relèvent du for
intérieur ; elles ne -forment pas • plus la
vie publique des peuples que la vie publi
que des individus, car, pour les gouverne-
mens comme pour les .particuliers, lors
qu'on passe de la théorie à l'action, tout
se règle par des engagemens.
C'est ce que semble comprendre de pîuS
en plus le peuple italien, avec cet esprit
politique qui est chez lui line granie tra
dition ; c'est ce qu'a compris lai-même
incorrigible perturbateur de ritâlie,
quand il a déclaré, au milieu .de ses vio-
entes malédictions contre une' politique
prévoyante et. sage, qu'une nation se
déshonore en violant .les' traités librement
consentis.
La première-;émotion passée, et les par r
tïs violeiis ramenés à là vérité, des faits,
que réstera-t-il bientôt? Un traité sérieux
et • loyal conclu entre deux g : randà jou-
vernemens. ■ • • . • ■
. '. , PAJÙW UMATRAG,'"
Des journaux de province qui trouvent
de l'écho à Paris, ont annoncé la forma
tion d'une haute commission chargée de
réviser l'organisation des personnels ad'
ministratifs de l'armée. Nous sommes en
mesure d'affirmer que le département de
la guerre ne s'occupe d'aucun projet de
cette nature. L'Europe de Francfort n'est
pas mieux informée quant aux travaux
extraordinaires qui motiveraient, cette
année, la réunion du conseil des maré
chaux beaucoup plus tôt que d'habitude.
Le? maréchaux seront convoqués.à l'épo- ;
que ordinaire ; ils. n'auront à. s'occuper,
comme tous les ans, que du classement
des officiers proposés pour l'avancement à
la dernière inspection générale.
L. Bonifacb.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Saint-Pétersbourg, 14 octobre.
Le Journal de Saint-Pétersbourg d'aujourd'hui
déclare ejuc l'article de la Gazette (allemande)
de Saint-Pétersbourg du 4, qui n'attribuait qu'u
ne importance secondaire à l'encyclique du
Pape au clergé-polonais, est dépourvu fié tout
caractère officieux.
» Turin, 14 cctobre.
■ La banque nationale a élevé son escompte à
9 0/0. ' 1 ;
Les journaux annoncent que la démission
de M. Sclopis, président du Sénat, a été ac
ceptée. M. Manna a été nommé à sa place.
Turin, 14 octobre.
L 'Opinione, examinant les conditions des fi
nances italiennes, croit que le nouveau minis
tère ne recourra pas à un nouvel emprunt,
mais qu'il réalisera les mesures déjà préparées
pour l'aliénation des bons du trésor et la vente
des chemins de fer de l'Etat. L'Opinione constate
qu'une circulation de 2 ou 300millionsde bons
du trésor n'a rien d'Inquiétant pour ie royaume
d'Italie. Au moyen de ces deux mesures, le mi
nistre des finances pourra obtenir 3i>0 millions
pour faire face à la situation. L 'Opinione engage
le gouvernement à réaliser diverses économies
et conseille, entre autres choses, le renvoi dans
leurs foyers de quelques classes do soldats.
- Marseille, 14 octobre.
Les lettres de Rome du 11 annoncent que les
gendarmes pontificaux, assistés par les soldats
français, ont repoussé sur le territoire de Co
pra no une bande de brigands napolitains. Il,y
a eu trois gondarmes et deux soidats tués.
Le comte de Colloredo, grand-maître de l'or
dre de Malte, vient de mourir. : - •
Le prétendu princs Scanderberg a été expul
sé de Rome. ■. ■ ( Uavas-Bullier.)
Voici les dépêches que nous, recevons ce
soir : ■■
Soutliampton, 1-4 octobre.
La Seine a apporté la malle des Indes-Occi
dent aies et du Pacifique, avec 2,042,156 dollars.
Les derniers avis de S-jn-Domingo disent
que les chefs de la révolution, retires à Haïti,
ont fait des propositions aux généraux espa
gnols pour terminer la guerre.
Berlin, 14 octobre.
L'adhésion de la Bavière, du Wurtemberg,
de Hesse-Darmstadt et de Nassau au nouveau
Zollverein s'étend-également aux stipulations
contenues dans les articles additionnels et au
protocole final. A partir du jour dè la mise en
vigueur du traité, la Prusse, la Saxe, le Hano
vre, la liesse-lilectoraîe, les Principautés de la
Thuringe, le Brunswick et l'Oldenbourg n'exi
geront plus le droit de transit pour les vins et
les moûts venant de Bavière, de'Wurtemberg,
de Hesse-Darmstadt et de Nassau. ,
(Havas-Bullier.)
CODRS DE LA BOURSE.
COCUS DE CI.OTDUB
3 0/0 au eompt.
Fin du mois.
4 i/2 aueorapt.
—Fin du mois.
le 13
Co.20
Gij.lo
92 20
92 75
le 14 HAUSSE
65. o » h
65 15• # n
91 90 a »
» » » M
BAISSE
» 20
» »
» 30
"i u
Un télégramme privé de Madrid avait
dit, il y a quelques jours, qu'à l'occasion
deranniversaire de lanaissance delareine, »
- IIy S eu réception au palais et revue d'e^
- troupes et que ie g-OP vernement a accordé
un avancement d'un* grade ù ious les offi-
: ciers de l'armée et de M liiaflne,
Cette-noùi'èllS a catjsé' un certain éton-
■^^mentri'Espagne n J é1$nLpU?s heureuse-
• ment à cette époque révolutionnaire, où le
général Espartero' décorait en masse toute
lagairde nationale deMadrid d'une des croix
les plus distingilé'es. de,l'Espagne, et où
on donnait la croix : de Meridigorfea à toute
' l'aornée qui avait gagné la bataille. Là Ga-
zet te officielle de Mad rid s arrivée hier à Paris,
• explique l'erreur de la télégraphie privée.
• Un- nombre très limité de promotions
aura lieu dans chaque corps, en faveur
des officiers, depuis le grade de lieute
nant-colonel jusqu'à celui de sous-lieute
nant inclusivement, ayant au moins, à là
date du décret, trois années de grade et
réunissant d'autres conditions indispensa-
■ bles pour mériter de l'avaflcement. Quel
ques sous-officiers et caporaux sont égale
ment compris dans cette faveur.
Un-décret analogue relatif à rarmée de
mer a été publié en même temps par le
journal officieldu gouvernement espagnol.
C. PlEti» %
. INDES IÏOLLÂNDAISES.
On écrit d'Ostende, le 10 octobre. : .
;« Les nouvelles les plus affligeantes par
viennent de Batavia. On mande de Bornéo
que le fort Sintang, où le lieutenant-colo
nel Nôve commande à une poignée de, soldats
hollandais et javanais, est cerné- par des
nuées d'ennemis et que le -fort ne peut tar
der de tomber entre leurs mains. Outre les
troupes, il-'s'y trouve encore le résident M.
Wynnen, et plusieurs colons avec leurs famil
les et de nombreux enfans. Cependant le colo
nel Nôve a demandé avec instance des secours
à'Batavia. On a tergiversé; et, en attendant,
Nève et les siens se défendent en héros, cer
tains d'une mort cruelle. Chaquo jour, quel
ques Hollandais tombent sous les balles en
nemies. ■'
» On nous apprend aujourd'hui que le gou
vernement s'est décidé à ' envoyer vers Sin
tang deux compagnies d'infanterie'et, dans la
rivière Melawie, tout près de là, deux vapeurs
avec des marins de débarquement. Arrivera-t
on à temps ? .
» En attendant, le vapeur néerlandais Cèlè-
bes se trouve.dans le voisinage de la forteresse
de Sintang et pourrait peut-être sauver encore
les assiégés.
» Le vapeur néerlandais Kapocas, qui, pen
dant ces derniers jours, a fort inquiété les
Dayakkers assiégeant Sintang, a touché dans
la rivière Melawie, et à été pris sous pavillon
par des nuées de Moi-néons et do Javanais. L'é
quipage hollandais a eu le temps de quitter le
petit navire de guerre, après y avoir mis le
feu.
» Dans le dernier combat sous Sintang, les
Hollandais ont eu trois soldats tués et deux
officiers et sejzn soldats blessés.
» A Djeneponto (Célèbes), les indigènes se
sont soulevés parce.qu'on les a contraints de
travailler à une route.
» Les troubles ont pris de grandes propor
tions et le sang a coulé. A Binamore, notam
ment, le& indigènes ont tué quatre Javanais ser
vant sous les drapeaux néerlandais, et en ont
blessédeuxautres. L'un de ces blessésasuccom-
bé. Gela s'est passé le4aoûtdernier.Les indigènes
ont massacré encore un commis demarineetun
gendarme, puis ils ont assailli, au nombre de
plusieurs centaines, le campement de Djene
ponto, d'où.ils ont été repoussés avec une per
te de 60 combattans; ils ont emporté, en se re
tirant-, un grand nombre de blessés. Dans cette
affaire de Djeneponto, 1 le capitaine de Ra-
vallet s'est vaillamment conduit; à la tête
d'une quarantaine de braves, il a tenu en échec
les révoltés, et, après les avoir repoussés, les
a encore poursuivis, leur tuant vingt-trois
hommes.
» Le 5 août, il y a où à Limbangloë de nou
veaux troubles. De Macassar, on avait expédié
sur les lieux le vapeur da guerre Smdoro avec
un détachement, de SO Européens et de 100 sol
dats indigènes. Le 14 août, le Sindoro était de
retour à Macassar, les chefs des révoltés ayant
l'ait leur soumission contre promesse de "par
don.
» Les officiers récemment.blessés au siège du
fort Sintang sont : le lieutenant C.-C. Prager,
de l'infanterie ; le lieutenant de vaisseau
Struick, et le commis de marine du vapeur
de guerre Célebes. » '(Indépendance.)
Nous publions dans un supplément
joint à ce numéro, la lettre qui nous a été
adressée en août dernier, par MM. Bor
deaux et. Ilichardière, liquidateurs de la
Caisse■ générale des chemins de fer, lettre- des-r
avec des points. "Le vertueux Saint-Simon
parle avec une déséspérante crudité d'obli
gations singulières qu'aurait .eues à La
vienne son royal client, et il ajoute en
parlant des-philtres du complaisant bai
gneur : a Ce chemin l'avait conduit à de*
» venir un des quatre premiers valets de
,) chambre. »
Si le roi allait se baigner chez Lavienne
on pense bien qu'il était imité par las plus
grands seigneurs. Quelques uns même
faisaient mieux que s'y baigner , ils y pre
naient logement; cary à son arc, le bai
gneur avait une autre corde, celle de te
nir des chambres garnies.
Dans les Mémoires de Grammont vous trou
vez cette phrase« Le maréchal de Grarh-
» montnesutpas plutôtl'arrivéedu chev-a-
» lier qu'il fut le trouver chez 'sen bai-
» gneur. » Donc les gens de qualité avaient
habitude chez ces sortes d'bôteSiers qui
en outre, perruquiers - barbiers, mar
chands de parfurcs et de_ cosmétiques ,
comme Figaro, se chargeaient de l'avan
cement des affaires de ccêur et de messa
ges aopropriés.
Enfin, leurs chambres meublées, ces
hommes à toutes mains, les louaient, au
mois, à la semaine, à la journée et quel
quefois même à l'heure , tant chez eux,
en toute chose, était grand l'accommode
ment.. Ajoutons, pour finir, que rarement
dans cps maisons hospitalières disposées
-à la fois pour l'habitation et Io plaisir, la
police avait l'idée de s'aventurer. 'Comme
on dit vulgairement, pour savoir, elle ai
mait mieux payer le maître de l'établisse
ment que d 'y aller voir, car là ne s'héber
geait que le vice élégant et blasonnô ou
tout au plus la débauche delà haute finan
ce avec qui elle eût eu affaire à trop lorte
partie. , ■
Le lendemain du jour ou Jeanneton s é-
taif fait tant d'affaires: l'une avec le duc
de Richelieu; l'autre avec le comte de
Cbarolais et la troisième"avec la justice ,
vers les dix heures du matin, suivi en ma
nière de laquais d?un grand drôle à mine
menaçante et donnant la main à une fem
me qui dans toute son habitude extérieure
ne marquait rien non plus de trop ortho
doxe , un jeune abbé sortait de la maison
dite ies Thermes de Jiditn et se préparait à
monter dans une voiture de .place qu'on
lui avait avancée.
Apres y: avoir installé sa dame, avant
de franchir le marchepied :
—- Eh bien! dit-il, à l'homme qu'il avait
avec lui, procure-toi un cheval et visite au
galop toute la ligne. Au moment que le
compliment sera pour être fait au seigneur
Faguino , tu viendras m'avertir chez, la veu
ve Isambard, où, en attendant,nous allons
manger un morceau, et aie soin surtout
qu'il y ait du monde dans mes environs
et même dans'la maison, si c'est possible,
pour le aas-où j'aurais besoin d'un coup
demain.
— Ça sera fait, dit celui qui ^venait de
recevoir ces instructions, et, avant de s'é
loigner il donna au cocher du fiacre l'a
dresse de l'hôtel d-s Qualre-Provinces.
Aussitôt que la voiture se fut -mise en
marche :
— Ah çà, qu'est-ce qui t'a passé par la
tête, dit l'abbé à la femme assise à ses cô
tés , tu vous as un air do consternation!
— Je te le dirai, lui fut-il répondu, tu
ne perdras rien pour attendre : en voiture
on ne s'entend pas parler.
Ce caprice de silence provisoire dont
l'abbé ne put parvenir à avoir raison, fai
sant prévoir dans cette conversation à pei
ne entamée une pause assez longue, nous
en profiterons pour donner au lecteur une
idée plus complète des deux voyageurs
avec qui nous faisons route...
Culotte de satin et bas de soie noire; bou
cles d'or aux souliers; au cou, un rabat d'un
tissusi léger et si aérien q'u'on l'aurait cru
tramé par une araignée, et, afin,de ne pas
compromettre le savant édifice de sa coif
fure, son tricorne galamment jèté sous le
bras, voilà pour le costume du petit collet.
Quant à son visage, une véritable créa
tion de l'art !
Cils et sourcils faits au pinceau , sur
ses joues un pied de rouge et, par des
sus , la collection complète des mou
ches qu'une élégante du temps dispo
sait pour rehausser l'éclat de soxi teint :
• au milieu du front, la majestueuse découpée
en étoile; au coin de l'œil, la passionnée en
croissant; sur le nez et sur les lèvres,
Veffrontée et la coquette ; et taillées en rond,
pour être semées à toute place et à volon
té, les assassines.
Et qu'on n'aille pas.prétendre que nous
forçons le portrait. Dans la piècé de Car-
touche ou les Voleurs , représentée sur le
Théâtre-Français, le 14 octobre 1121, nous
relevons ce détail de mœurs contemporai
nes : le grand industriel demandant Compte
à l'un de ses gens du butin qu'il a fajt sur
un abbé : « Il n'avait dans sa poche, ré-
» pond le voleur en sous ordre, qu'un éven-
» tail et une boite à mouches, i)
Quant à la boudeuse, jeune, et pas
sablement jolie, mais avec le défaut
d'une taille un peu épaissie avant l'âge ,
dans son air et sa désinvolture, pour le
lieu de bombance où elle se laissait me
ner par un abbé si mondain, elle résumait
tout ce qui constituait une cliente des
plus vraisemblables.
Ajouterons-nous que, par le goût sin
gulièrement hasardé d'une toilette à fra
cas, elle achevait do donner la mesure,
pour parler comme Corneille, de sa même
vertu?
A vrai dire, les aventureuses audaces de
son costume ne seraient.pas ici expressé
ment une preuve. Sous la Régence, tout
aussi bien d'ailleurs que dans nos mœurs
contemporaines, les femmes les plus ré
gulières ne dédaignaient pas de demander
aiix courtisanes, comme professes en l'art
de plaire'ét d'être belles, conseil et exem
ple pour leurs ajustemens, et en ce temps-
là une prêtresse- de Vénus et la mère des
Gracches ne se seraient pas facilement
tinée, d'après eux, à éclairer l'opinion put
blique et les actionnaires. A la suite on
trouvera îa réplique de M. Mires. ;
Cette insertion a stfbi quelque retard, :
parce que MM. les liquidatetfrs l'avaient
réeïâméeâ tous les journaux comme un,
droit absolu,- tf'eskà-dire à titre gratuit à
leur égard, les frais devant ainsi retomber
à la charge de M. Mires. IVlaig M. Mirés,
revenu de voyage tout exprès pour répon
dre à cette publication, s'était opposé aux
prétentions des liquidateurs, et demandait
que ceux-ci payassent l'insertion de leur
lettre, comme il offrait lui-même de payer
sa réponse.
Les choses en étaient demeurées là jus
qu'au 10' septembre* époque où M- Mirés
ayant fait insérer dans ta journal le Droit
le redressement des allégations contenues
dans la lettre des liquidateurs,' ceux-ci,
pouf titt motif que'nous iie voulons pas
rechercher, ont assigné au 16 novembre
prochain, non pas les g'érans de tous les
journaux, mais uniquement lé directeur
gérant du Constitutionnel pour s'entendre
condamner à l'insertion sans condition.
Dans cette situation, M. Mires, désireux
d'éclairer l'opinion publique , a coupé
court à là difficulté en payant tous les
frais relatifs à l'insertitfn des deux lettres
qu'on lira plus loin.
Dans ces derniers jours, presque totis
les organes de la presse ont exprimé ie
vϝ qu'une .affaire .qui dure depuis si
longtemps, et qui intéresse des milliers de
familles, ait enfin un terme : ce veeu ne
tardera pas, sans doute, à êtreTemplL
Les journaux judiciaires annoncent, en
effets que le tribunal de commerce est saisi
par les actionnaires de la Caisse générale des
chemins de fer , d'une demande en ces
sation des fonctions de liquidateurs con
férées, en avril 1861, à MM. Bordeaux et
Richardière. Ce n'est pas lorsque les tribu
naux vont prononcer que nous pourrions
devancer ici leur décision, nous nous.bor-
nons seulement à constater le sentiment
public'qui attend avec impatience une so
lution définitive.
C. PIEL.
REGAZOXXEMEXT DES MGXTÀGXES (I).
III.
Rien n'est plus simple que la pratique
du regazonnement. D'abord, il faut étu
dier les plantes qui croissent Spontané
ment sur les pelouses et récolter leurs
graines. Ensuite, il faut interdire l'entrée
des troupeaux sur les parties à regazonner.
Cela fait, en travers des rigoles qui déchi
rent les montagnes pastorales, on élève des
barrages rustiques pour retenir les terrés
que les pluies entraînent dans la vallée.
Partout où les herbes manquent ou sont
trop rares, on sème des graines fourra
gères, autant que possible recueillies sur
lés lieux. Cet ensemble de précautions
suffit ponr opérer le
une ou deux années..
Une fois que les pentes sont couvertes
de : plantes fourragères, elles n'ont plus
rien à craindre de l'action perniéieuse des
pluies torrentielles.^t l'humus qui recou
vre la roche vive, a pour cotte de maille
les tissus serrés que forment les raci
nes traçantes des gazons. Les barrages
rustiques, établis en travers des fissu- 1
res qui colligent les eaux , cicatrisent
promptement les plaies ouvertes parle
pied aigu du monton. Abandonné à elle-
fnême, la nature reprend ses droits mé
connus, et bientôt les montagnes pastora
les ne présentent plus que d'immenses ta
pis de verdure comme aux époques où el
les étaient encore vierges des troupeaux.
Que peut coûter le regazonnement opé
ré d'après cette- méthode? Fort pou de
chose. La principale dépense doit consis
ter dans la-construction des barrages, que
le rapportsurlerebois'ementévalue à lOou
12 fr. chacun. La graine, récoltée sur les
(1) Voir le Constitutionnel du 26 septembre. t
distinguées.
Arrivé chez la veuve Isambard, l'abbé,'
afin d'être attablé plus gaîment, demanda
une chambre dont la croisée donnât sur
la ruej ensuite il ordonna quatre couverts,
ce qui rassure aussitôt pour la morale. La
nappe mise, comme le garçon de service
lui présentait du papier et une écritoire en
l'engageant à dresser son menu :
— Un chapon, dit-il pour commencer ;
ça va de balle, et, après, tout ce quetu au
ras de mieux et de plus cher.
C'était le procédé large et expéditif de ce
Mississipien qui, commandant un carrosse
et enquis par le sellier de dire les armes
qu'il fallait peindre sur les panneaux, ré
pondit, sans qu'on pût tirer de lui aucune
autre explication : « Toutes des plus bel
les, mon cher, toutes de§ plus belles ! »
Avec un client qui, s'annonce sur ce ton
de dépense à ne pas compter, l'hôte habi
tuellement se fait un devoir d'aller lui-mê
me prendre les ordres, et en effet, pres-
qu'aussitôt parut la veuve Isambard, ve
nue pour arrêter d'une façon un peu plus
précise la composition du repas.
Ce délibéré ne laissa pas d'être long, la
compagne de l'amphitryon aussi risquée
dans ses goûts culinaires que dans le choix
de ses atours, ayant beaucoup contrarié
l'ordonnatrice, qui, de guerre lasse, daris
l'élégant menu qu'elle proposait, fut obli
gée de laisser introduire la monstruosité
d'un plat du tripes « la mode de Caen.
Quand tout fut à la fin convenu, moitié
curiosité, moitié parce que la question se
justifiait:
— Et les personnes qu'attend Monsieur
l'abbé, demanda l'hôtesse, à' quoi pour-
rais-je les reconnaître pour les conduire
ici ?
— L'un, répondit l'abbé, est un homme
de moyenne taille, figure -et habit de Pa
lais; l'autre, une grande femme portant
sur le visage un demi-masque sans quoi
elle ne marche guères. 1
— Tiens ! il est drôle le signalement, dit
regazonnement en
: lieux, ne doit exiger que les frais
lette et d'ensemencemens. De ct.^.-^
dépense ne doit pas dépasser
par hectare. A cette somme il fan'
l'impôt foncier pour deux années^iltat-
taxe perçue sur les bêtes ep. dépaiss
Si l'on additionne tous ces chiffres, on
doit certes rester au-dessous de 40 fr. par
hectare restauré.
Ce qui distingue le regazonnement des
plantations et-lui donne la supériorité,
c'est qu'avec la suppression du parcours,
les gazons ne mettent pas plus de deux
ans à se former, et qu'arrivés^ cet âge, i!s
préservent mieux les terrains en pente
contre les pluies torrentielles que ne Je
feraient les vieilles futaies. Donc la rapi
dité avec laquelle Ils se forment et l'éco
nomie qu'ils présentent sur le reboisement
doivent faire donner la préférence aux
gazons.
, A l'appui de ces théories, nous pouvons
citer des exemples. Le bourg d.e Chorges,
arrondissement d'Embrun j est situé an
pied d'une chaîne /de montagnes compo
sées de roches schisteuses qui reposent
sur. des bancs d'argile. Les flancs de cette
cliaine sont'couverts çà et là de petites ex
ploitations, ;dont ,1a principale industrie
est l'élève du mouton. Depuis un demi-
siècle ? le parcours «tait libre, sur: tout le
versant qui domine le boufg,-Or, l'abus
du parcours sur des terrains très friables,
très sensibles aux influences atmosphéri
ques, amena la formation d'un torrent;
dont le lit profond, après avoir traversé
les schistes, -s'enfonçait jusques dans la
couche d'argile.. A laimoindre pluie ce tor
rent Entraînait avec lui des masses consi
dérables de détritus qu'il versait sur les
terrps delà plaine, lesquelles devenaient
ainsi stériles. A force de grandir et d'em-
«îéter sur la vallée, le torrent menaçait le
bourg d'une destruction complète. ;
Alors le conseil municipal se, ravise et
malgré les réclamations des forains de Ja
montagne, il interdit le parcours sur tout
le versant qui domine le;bourg et sa ban
lieue. Cette mesure àipeine prise, le tor
rent se radoucit; on sème dès graines
fourragères sur les pentes dénudées. En
travers des mille -rigoles qui, forment le
bassin de réception, on élève des barrages,
et deux ans ne s'étaient pointencore écou
lés, que le bourg et sa banlieue n'avaient
plus aucun danger à courir. M. Surell,
dans son beau livre, sur les Torrens des
hautes Alpes, cite ce fait et, d'autres encore,
qui prouvent combien l'interdiction du
parcours et ie regazonnement sonf effi
caces'.- :
Une fois les montagnes pastorales réta
blies, il,ne reste plus que.des précautions
à prendre pour prévenir les abus qui leur
furent si funestes. Or, ces ; précautions
rentrent dans le domaine du législateur
et du pouvoir exécutif. C'est ici le lieu
d'exposer l'ensemble de mesures que, dans
l'intérêt de la sécurité-publique eî- des
possesseurs de montagnes pastorales,, il
conviendrait d'édicter;
Dans l'intérêt de la sécurité publique;
il faudrait :
-1° Soumettre les montagnes pastorales
au régime forestier, et restreindre l^s trour
pedux à la possibilité des pâturages;^
2" Réglementer les cultures sur lès ter
rains inclinés , conformément à l'ordon
nance de 1669. .
Dans l'intérêt 1 des particuliers proprié
taires des montagnes pastorales et des
tfcrrains inclinés dont, il conviendrait
de limiter la jouissance , il. faudrait:
•1° Dégrever eu totalité ou en partie la
contribution foncière qui les frappe;
2° Etablir des institutions de crédit qui
permissent aux propriétaires des pâtura
ges de les exploiter eux-mêmes,- sans être
forcés d'y admettre des troupeaux étran
gers. ■ ■ • ■ ....
Telles sont les principales mesures qu'il
serait urgent d'adopter, si l'on veut sous
traire les Alpes à la dégradation et sauver
d'une mine complète les babitans dece
triste pay.-._ ■
Une fois les ' montagnes pastorales res
taurées , la première mesure à prendre
dans l'intérêt général et pour prévenir de
nouveaux abus,-serait de soumettre les
pâturages au régime forestier. C'est là un
expédient auquel ont eu recours les con
seils municipaux, toutes les. fois qu'il y
la veuve Isambard, pourvu que l'autre ne
soit pas avec ; eusse ! ■
— Qui l'autre ? demanda le petit collet:
— Ah ! c'.est que deux personnes faites
comme vous dépeignez vos convives sont
venues souper ici, il n'y a pas longtemps,
et que Cartouche s'était mis de leur écôt.
— Comment '? fit vivement l'abbé, vous '
recevez des gens qui fréquentent ce scé
lérat ?
— C'est-à-dire que le gueux s'était ca
ché dans la chambre où j'avais mis' mes
soupeurs, avec l'idée de me siffler 2,000
louis qui y dormaient.
— Et il vous les a effarouchés ; demanda
en style noble, comme ses appétits, l'ad
miratrice de la cuisine normande.
— Ah ! que non pas, et qu'on a bièri su
l'en empêcher! et même, faisant son bon
chien, le brigand s'est acharné à laisser
pour moi une belle guipure qui, tyien sûr,
ne lui avait pas coûté cher.
— Vous, alors, dit malicieusement la
donzelle, de courir la déposer chez 1e com
missaire du quartier?
— Pas si bête, répondit la veuve, pour
qu'il s'empresse de la garder et d'en orner-
sa femme! .
— Enfin, dit l'abbé, c'est -toujours une
attention de ce coquin; on m'avait déjà
dit qu'il avait du bon, car, il faut en con
venir, un voleur qui laisse au lieu d'em
porter, ça n'est pas. déjà très ordinaire !
J'en connais un, moi, qui vous les souffle
ra vos louis et qui ne sera pas si poli. ■
— Quelqu'un qui .ne volera maintenant,
dit la veuve, qui sera-t-il donc ce finaud-là?
— Et La\v parbleu, la nière ; à la place
de votre or il vous régalera de panier. "
— Je vois, dit Mme Isambard,* en pre
nant congé, que Monsieur est dans les
bons principes, je vais faire soigner voire
chapon, et, vos convi'ves venus,si ce n'était
pas moi qui les aye amenés, vous sonne
rez, pour que je fasse servir.
— Te voilà payé de ta .galanterie pour
TROiS MOIS... .îfSSi. 16 FR.
SI MOIS...;.ï.V;vs 82 FR.
un 64 fr.
pook les pats étrangers , voir la tableau
publié las 5 et 20 de chaque mois.
Imp.'L. BONlFACE, r. des Bons-Knfans, 19,
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
.ABOMEMENS DE PAMS.
* .H
trois m0is ..ir ..7îï 13 FR.
. six MOis....-..r. ; »^ 26 fr.
un an; .......:..i FR;
UN NUMÉRO 20 CENTIMES»'
Les abonnemens datent des l* 1 et 16
de chaqus xaofc.
Le mode d'abonnement le plus simple est l'envoi d'un bon de poste ou d'un eflet
sur Paris, à l'ordre de l'administiuteur .du journal, rue de Valois, n" 10,.
I
Le» lettre» m envoit argent non affranchis sont refuiit.
Les articles déposés ne-sont pas rendus. ,
I
Les Annonces sont reçues chez M. Paiîis , rue Notre-Bsaae -aes-Victoires, n* Mil
(pl^ce de la Bourse).
PARIS, 14 OCTOBRE. Je cabihet dans ia question dano-alie-
L'exécution fidèle, de la part de l'Italie
de la convention du 15 septembre, formé
- de nouveau le'sujet d'un article du jour-
• n»X Y Italie." Cette feuille s'indigne dece'
qu'une pareille question ait pu seule
ment être posée, et . elle n'admet pas que
l'on puisse douter de la loyauté de Victor-
Emmanuel,
« Ôii connaît le texte de la convention,
t) s'écrie l'Italie, on sait qu'elle ne mention-
» ne queles agressions du dehors. Ehbien
• » le gouvernement italien ira plus loin ; il
' » s'interdira même les agressions au de-
V dans, et quiconque ose prétendre que l'I-
» talie mettra à son profit le rappel des
» troupes françaises, pour fomenter la
)> révolté , ourdir dés intrigues et pro-
» voquer des soulèvemens au sein de
n la population romaine 5 celui-là ca
» lomnie la-nation et le souverain, et mé-
» connaît une politique qui avait la sincé-
» rité pour base et la dignité pour appui
n En signant la convention, il n'y a eu ni
» arrière-pensée, ni ambiguïté déloyale. »
Un décret publié par la Gazette de Turin
porte que les monnaies d'or et d'argent
au coin pontifical qui, d'après le décret
du 6 août dernier et le tableau y annexé,
devaient cesser d'avoir cours le 30 septem
bre coûtant' dans toutes -les provinces où
«lies-avaient été admises, continueront
jusqu'à nouvelle disposition à avoir cours
légal dans les provinces des Roiùagnes,
des Marches et de l'Ombrie.
D'après le Corriere délia Emilia, le car
dinal Wiseman aurait adressé au Pape un
mémoire pour l'engager à adopter le régi
me constitutionnel, comme étant l'unique
moyen de salut pour le pouvoir temporel.
Les feuilles de Vienne se préoccupent
aujourd 'hui des articles de plusieurs jour
naux qui ont conseillé à l'Autriche* de cé
der ses provinces italiennes^ Générale
ment, elles repoussent ces conseils.
« Des questions territoriales, dit le
» Botschafter, sont pour nous des ques-
» tions de guerre. La guerre à toute ou-
» trance pour la conservation absolue de
» l'intégrité du territoire de l'empire, telle
» est nôtre politique,et nous croyons avoir
» le droit de l'appeler conservatrice. »•
Hors de ce point, la feuille viennoise de
mande une politique de paix pour dévelop
per ies ressources matérielles dè l'empire,
en même temps que son réginie représen
tatif. : ■"
La Nouvelle Presse libre fait une déclara
tion analogue :
« Relativement à la Vénétie', dit ce jour-
» nal, il n'y a en Autriche qu'une seule
voix,un seul parti,une seule opinion; et
nous repoussonslereprpche qu'en tenant
àrla conservation de la Vénétie, le libéra
lisme autrichien exerce un acte de trahi
son envers lui-mêinë. Dans les questions
d'intégrité de territoire touslespartissont
d'accord dans tous le^. pays du monde:
on ne trouve nulle part de parti politi
que doué de force et de vitalité, qui soit
capable de consentir à des transactions
territoriales ; or , ce qui. s'appellerait
partout un acte de haute trahison envers
le pavs ne serait certes pas, en Autri
che, un acte de libéralisme conséquent. »
Dans un meeting d'électeurs de Green-
wicb, l'alderman Salomons, représentant
de ce district, a prononcé un discours
dans lequel toutçs les questions de politi
que extérieure et intérieure sont men
tionnées. L'honorable "magistrat de la
Cité de Londres a approuvé le gouverne
ment suc plusieurs points, critiqué sur
d'autr.es. C'est ainsi qu'il a applaudi au
svstème do non -intervention observé par
Feuilleton du Constitutionnel,*. 15' cet.
LÀ FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Troisième partie.
, XVI.
LES THERMES DE JULIEN.
Nous aussi nous avons des excuses à fai
re au lecteur, le titre qrte nous venons
d'écrire-en tète de ce chapitre manque ab
solument de sérieux. La scène ne va pas
du tout se passer dans les environs de l'hô
tel C'uny au milieu des ruines gallo-ro
maines, et personne ici n'est menacé d'ar-
c-héolQgie.
En 1719, il y avait rue Montmartre, non
lourde ia rue de la Jussienne, un bai
gneur célèbre nommé Julien. Dèslors, la
plaisantei'ib était toute faite : la maison
où. il donnait à baigner s'appelait tes Ther
mes de Julien~
Maiiit'-ii.'int, qu'était-ce au juste qu un
b&'flpi'iw ? car dans -nos mxeuj's nous na-
vons plus rien de pareil; on se baigne au
jourd'hui dans lie grands étabiissemens
publics où l'individualisme du propriétaire
disparaît complètement.
Un baigneur était un personnage exer
çant une industrie .as'si-z multiple, tf, Je
passage suivant de Sr-ùot^Siipon. va nous
faire entrevoir un -des côtés lus moins édi-
fians do celle industrie.- .
<1 Lavienne, dit-il, baigneur de Paris,
» fort k la mode, était devenu le sien (de
» Louis XIV) au temps, de ses amours
Ici nous sommes obligés de procéder
mande, mais il a exprimé ie regret qu'on
n'eût pas offert à l'Amérique la médiation
de l'Angleterre. M. Salomons s'est pro
noncé aussi* avec beaucoup de chaleur,
.pour 1 une. alliance entre4ai'i'ancr «t-rÀ 'n-
glelerre.
« Nous n'avons point à nous mêler de
» la politique intérieure de cet empire, a
» dit M. Salomon^ ni de la mahière dtint
» i'Èimper'eur gouverne ses sujets ; je crois
» fermement que l'Empereur Napoléon est
» un souverain aussi éclairé que sage et
» qu'une alliance franche et cordiale en-
» tre la France et l'Angleterre est la meil-
». leure garantie de la paix de l'Europe. »
Le meeting s'est séparé après avoir émis
un' vote approbatif de la conduite parle
mentaire de l'orateur.
Lar Diète de Transylvanie a procédé à la
nomination des députés pour le Reicbs-
rath de Vienne. La plupart des élus appar
tiennent au parti gouvernemental et, sui
vant la Presse de Vienne , le parti fédéra
liste n'aurait pas de renfort à espérer de
la part des députés transylvains.
Edouard Simon.
Les journaux-, les correspondances, et
nos informations particulières nous mon
trent la convention du ■ 15 septembre
de mieux en mieux appréciée par l'opi
nion publique européenne. C'est le résul
tat que nous attendions du temps, sans
trop nous étonner des fausses interpréta
tions du premier moment, qui s'expliquent
par l'émotion naturelle des esprits devant
une situation toute nouvelle.
Dès la première heure, en effet, chaque
parti extrême n'a écouté que sa passion, età
côté de ceux qui ont critiqué ce qu'ils con.
sidéraient comme des concessions excessi
ves en faveur de l'Italie, sont venus aus
sitôt se placer ceux qui, non contens de
ce qui avait été accordé à la.cause italien
ne, s'efforçaient d'exagérer les conséquen
ces de la convention.
Mais la vérité s'est fait jour peu à peu.
Ceux qui, p&rmi : les amis -de la Pa
pauté , s'étaient inquiétés d'abord , se
rassurent, et les partisans " extrêmes de
la causé italienne commencent à se
convaincre qu'ils n'ont pas à demander
à la convention ce qu'elle ne contient pas.
Or, aucune convention n'a été formulée
en termes plus clairs et plus précis que le
traité du 15 septembre. Des aspirations,
alors .même qu'elles procèdent de nobles
sentimens, ne peuvent jamais être mises
en balance avec les engagemens formels
d'un traité. Les aspirations appartiennent
au domaine spéculatif et relèvent du for
intérieur ; elles ne -forment pas • plus la
vie publique des peuples que la vie publi
que des individus, car, pour les gouverne-
mens comme pour les .particuliers, lors
qu'on passe de la théorie à l'action, tout
se règle par des engagemens.
C'est ce que semble comprendre de pîuS
en plus le peuple italien, avec cet esprit
politique qui est chez lui line granie tra
dition ; c'est ce qu'a compris lai-même
incorrigible perturbateur de ritâlie,
quand il a déclaré, au milieu .de ses vio-
entes malédictions contre une' politique
prévoyante et. sage, qu'une nation se
déshonore en violant .les' traités librement
consentis.
La première-;émotion passée, et les par r
tïs violeiis ramenés à là vérité, des faits,
que réstera-t-il bientôt? Un traité sérieux
et • loyal conclu entre deux g : randà jou-
vernemens. ■ • • . • ■
. '. , PAJÙW UMATRAG,'"
Des journaux de province qui trouvent
de l'écho à Paris, ont annoncé la forma
tion d'une haute commission chargée de
réviser l'organisation des personnels ad'
ministratifs de l'armée. Nous sommes en
mesure d'affirmer que le département de
la guerre ne s'occupe d'aucun projet de
cette nature. L'Europe de Francfort n'est
pas mieux informée quant aux travaux
extraordinaires qui motiveraient, cette
année, la réunion du conseil des maré
chaux beaucoup plus tôt que d'habitude.
Le? maréchaux seront convoqués.à l'épo- ;
que ordinaire ; ils. n'auront à. s'occuper,
comme tous les ans, que du classement
des officiers proposés pour l'avancement à
la dernière inspection générale.
L. Bonifacb.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Saint-Pétersbourg, 14 octobre.
Le Journal de Saint-Pétersbourg d'aujourd'hui
déclare ejuc l'article de la Gazette (allemande)
de Saint-Pétersbourg du 4, qui n'attribuait qu'u
ne importance secondaire à l'encyclique du
Pape au clergé-polonais, est dépourvu fié tout
caractère officieux.
» Turin, 14 cctobre.
■ La banque nationale a élevé son escompte à
9 0/0. ' 1 ;
Les journaux annoncent que la démission
de M. Sclopis, président du Sénat, a été ac
ceptée. M. Manna a été nommé à sa place.
Turin, 14 octobre.
L 'Opinione, examinant les conditions des fi
nances italiennes, croit que le nouveau minis
tère ne recourra pas à un nouvel emprunt,
mais qu'il réalisera les mesures déjà préparées
pour l'aliénation des bons du trésor et la vente
des chemins de fer de l'Etat. L'Opinione constate
qu'une circulation de 2 ou 300millionsde bons
du trésor n'a rien d'Inquiétant pour ie royaume
d'Italie. Au moyen de ces deux mesures, le mi
nistre des finances pourra obtenir 3i>0 millions
pour faire face à la situation. L 'Opinione engage
le gouvernement à réaliser diverses économies
et conseille, entre autres choses, le renvoi dans
leurs foyers de quelques classes do soldats.
- Marseille, 14 octobre.
Les lettres de Rome du 11 annoncent que les
gendarmes pontificaux, assistés par les soldats
français, ont repoussé sur le territoire de Co
pra no une bande de brigands napolitains. Il,y
a eu trois gondarmes et deux soidats tués.
Le comte de Colloredo, grand-maître de l'or
dre de Malte, vient de mourir. : - •
Le prétendu princs Scanderberg a été expul
sé de Rome. ■. ■ ( Uavas-Bullier.)
Voici les dépêches que nous, recevons ce
soir : ■■
Soutliampton, 1-4 octobre.
La Seine a apporté la malle des Indes-Occi
dent aies et du Pacifique, avec 2,042,156 dollars.
Les derniers avis de S-jn-Domingo disent
que les chefs de la révolution, retires à Haïti,
ont fait des propositions aux généraux espa
gnols pour terminer la guerre.
Berlin, 14 octobre.
L'adhésion de la Bavière, du Wurtemberg,
de Hesse-Darmstadt et de Nassau au nouveau
Zollverein s'étend-également aux stipulations
contenues dans les articles additionnels et au
protocole final. A partir du jour dè la mise en
vigueur du traité, la Prusse, la Saxe, le Hano
vre, la liesse-lilectoraîe, les Principautés de la
Thuringe, le Brunswick et l'Oldenbourg n'exi
geront plus le droit de transit pour les vins et
les moûts venant de Bavière, de'Wurtemberg,
de Hesse-Darmstadt et de Nassau. ,
(Havas-Bullier.)
CODRS DE LA BOURSE.
COCUS DE CI.OTDUB
3 0/0 au eompt.
Fin du mois.
4 i/2 aueorapt.
—Fin du mois.
le 13
Co.20
Gij.lo
92 20
92 75
le 14 HAUSSE
65. o » h
65 15• # n
91 90 a »
» » » M
BAISSE
» 20
» »
» 30
"i u
Un télégramme privé de Madrid avait
dit, il y a quelques jours, qu'à l'occasion
deranniversaire de lanaissance delareine, »
- IIy S eu réception au palais et revue d'e^
- troupes et que ie g-OP vernement a accordé
un avancement d'un* grade ù ious les offi-
: ciers de l'armée et de M liiaflne,
Cette-noùi'èllS a catjsé' un certain éton-
■^^mentri'Espagne n J é1$nLpU?s heureuse-
• ment à cette époque révolutionnaire, où le
général Espartero' décorait en masse toute
lagairde nationale deMadrid d'une des croix
les plus distingilé'es. de,l'Espagne, et où
on donnait la croix : de Meridigorfea à toute
' l'aornée qui avait gagné la bataille. Là Ga-
zet te officielle de Mad rid s arrivée hier à Paris,
• explique l'erreur de la télégraphie privée.
• Un- nombre très limité de promotions
aura lieu dans chaque corps, en faveur
des officiers, depuis le grade de lieute
nant-colonel jusqu'à celui de sous-lieute
nant inclusivement, ayant au moins, à là
date du décret, trois années de grade et
réunissant d'autres conditions indispensa-
■ bles pour mériter de l'avaflcement. Quel
ques sous-officiers et caporaux sont égale
ment compris dans cette faveur.
Un-décret analogue relatif à rarmée de
mer a été publié en même temps par le
journal officieldu gouvernement espagnol.
C. PlEti» %
. INDES IÏOLLÂNDAISES.
On écrit d'Ostende, le 10 octobre. : .
;« Les nouvelles les plus affligeantes par
viennent de Batavia. On mande de Bornéo
que le fort Sintang, où le lieutenant-colo
nel Nôve commande à une poignée de, soldats
hollandais et javanais, est cerné- par des
nuées d'ennemis et que le -fort ne peut tar
der de tomber entre leurs mains. Outre les
troupes, il-'s'y trouve encore le résident M.
Wynnen, et plusieurs colons avec leurs famil
les et de nombreux enfans. Cependant le colo
nel Nôve a demandé avec instance des secours
à'Batavia. On a tergiversé; et, en attendant,
Nève et les siens se défendent en héros, cer
tains d'une mort cruelle. Chaquo jour, quel
ques Hollandais tombent sous les balles en
nemies. ■'
» On nous apprend aujourd'hui que le gou
vernement s'est décidé à ' envoyer vers Sin
tang deux compagnies d'infanterie'et, dans la
rivière Melawie, tout près de là, deux vapeurs
avec des marins de débarquement. Arrivera-t
on à temps ? .
» En attendant, le vapeur néerlandais Cèlè-
bes se trouve.dans le voisinage de la forteresse
de Sintang et pourrait peut-être sauver encore
les assiégés.
» Le vapeur néerlandais Kapocas, qui, pen
dant ces derniers jours, a fort inquiété les
Dayakkers assiégeant Sintang, a touché dans
la rivière Melawie, et à été pris sous pavillon
par des nuées de Moi-néons et do Javanais. L'é
quipage hollandais a eu le temps de quitter le
petit navire de guerre, après y avoir mis le
feu.
» Dans le dernier combat sous Sintang, les
Hollandais ont eu trois soldats tués et deux
officiers et sejzn soldats blessés.
» A Djeneponto (Célèbes), les indigènes se
sont soulevés parce.qu'on les a contraints de
travailler à une route.
» Les troubles ont pris de grandes propor
tions et le sang a coulé. A Binamore, notam
ment, le& indigènes ont tué quatre Javanais ser
vant sous les drapeaux néerlandais, et en ont
blessédeuxautres. L'un de ces blessésasuccom-
bé. Gela s'est passé le4aoûtdernier.Les indigènes
ont massacré encore un commis demarineetun
gendarme, puis ils ont assailli, au nombre de
plusieurs centaines, le campement de Djene
ponto, d'où.ils ont été repoussés avec une per
te de 60 combattans; ils ont emporté, en se re
tirant-, un grand nombre de blessés. Dans cette
affaire de Djeneponto, 1 le capitaine de Ra-
vallet s'est vaillamment conduit; à la tête
d'une quarantaine de braves, il a tenu en échec
les révoltés, et, après les avoir repoussés, les
a encore poursuivis, leur tuant vingt-trois
hommes.
» Le 5 août, il y a où à Limbangloë de nou
veaux troubles. De Macassar, on avait expédié
sur les lieux le vapeur da guerre Smdoro avec
un détachement, de SO Européens et de 100 sol
dats indigènes. Le 14 août, le Sindoro était de
retour à Macassar, les chefs des révoltés ayant
l'ait leur soumission contre promesse de "par
don.
» Les officiers récemment.blessés au siège du
fort Sintang sont : le lieutenant C.-C. Prager,
de l'infanterie ; le lieutenant de vaisseau
Struick, et le commis de marine du vapeur
de guerre Célebes. » '(Indépendance.)
Nous publions dans un supplément
joint à ce numéro, la lettre qui nous a été
adressée en août dernier, par MM. Bor
deaux et. Ilichardière, liquidateurs de la
Caisse■ générale des chemins de fer, lettre- des-r
avec des points. "Le vertueux Saint-Simon
parle avec une déséspérante crudité d'obli
gations singulières qu'aurait .eues à La
vienne son royal client, et il ajoute en
parlant des-philtres du complaisant bai
gneur : a Ce chemin l'avait conduit à de*
» venir un des quatre premiers valets de
,) chambre. »
Si le roi allait se baigner chez Lavienne
on pense bien qu'il était imité par las plus
grands seigneurs. Quelques uns même
faisaient mieux que s'y baigner , ils y pre
naient logement; cary à son arc, le bai
gneur avait une autre corde, celle de te
nir des chambres garnies.
Dans les Mémoires de Grammont vous trou
vez cette phrase« Le maréchal de Grarh-
» montnesutpas plutôtl'arrivéedu chev-a-
» lier qu'il fut le trouver chez 'sen bai-
» gneur. » Donc les gens de qualité avaient
habitude chez ces sortes d'bôteSiers qui
en outre, perruquiers - barbiers, mar
chands de parfurcs et de_ cosmétiques ,
comme Figaro, se chargeaient de l'avan
cement des affaires de ccêur et de messa
ges aopropriés.
Enfin, leurs chambres meublées, ces
hommes à toutes mains, les louaient, au
mois, à la semaine, à la journée et quel
quefois même à l'heure , tant chez eux,
en toute chose, était grand l'accommode
ment.. Ajoutons, pour finir, que rarement
dans cps maisons hospitalières disposées
-à la fois pour l'habitation et Io plaisir, la
police avait l'idée de s'aventurer. 'Comme
on dit vulgairement, pour savoir, elle ai
mait mieux payer le maître de l'établisse
ment que d 'y aller voir, car là ne s'héber
geait que le vice élégant et blasonnô ou
tout au plus la débauche delà haute finan
ce avec qui elle eût eu affaire à trop lorte
partie. , ■
Le lendemain du jour ou Jeanneton s é-
taif fait tant d'affaires: l'une avec le duc
de Richelieu; l'autre avec le comte de
Cbarolais et la troisième"avec la justice ,
vers les dix heures du matin, suivi en ma
nière de laquais d?un grand drôle à mine
menaçante et donnant la main à une fem
me qui dans toute son habitude extérieure
ne marquait rien non plus de trop ortho
doxe , un jeune abbé sortait de la maison
dite ies Thermes de Jiditn et se préparait à
monter dans une voiture de .place qu'on
lui avait avancée.
Apres y: avoir installé sa dame, avant
de franchir le marchepied :
—- Eh bien! dit-il, à l'homme qu'il avait
avec lui, procure-toi un cheval et visite au
galop toute la ligne. Au moment que le
compliment sera pour être fait au seigneur
Faguino , tu viendras m'avertir chez, la veu
ve Isambard, où, en attendant,nous allons
manger un morceau, et aie soin surtout
qu'il y ait du monde dans mes environs
et même dans'la maison, si c'est possible,
pour le aas-où j'aurais besoin d'un coup
demain.
— Ça sera fait, dit celui qui ^venait de
recevoir ces instructions, et, avant de s'é
loigner il donna au cocher du fiacre l'a
dresse de l'hôtel d-s Qualre-Provinces.
Aussitôt que la voiture se fut -mise en
marche :
— Ah çà, qu'est-ce qui t'a passé par la
tête, dit l'abbé à la femme assise à ses cô
tés , tu vous as un air do consternation!
— Je te le dirai, lui fut-il répondu, tu
ne perdras rien pour attendre : en voiture
on ne s'entend pas parler.
Ce caprice de silence provisoire dont
l'abbé ne put parvenir à avoir raison, fai
sant prévoir dans cette conversation à pei
ne entamée une pause assez longue, nous
en profiterons pour donner au lecteur une
idée plus complète des deux voyageurs
avec qui nous faisons route...
Culotte de satin et bas de soie noire; bou
cles d'or aux souliers; au cou, un rabat d'un
tissusi léger et si aérien q'u'on l'aurait cru
tramé par une araignée, et, afin,de ne pas
compromettre le savant édifice de sa coif
fure, son tricorne galamment jèté sous le
bras, voilà pour le costume du petit collet.
Quant à son visage, une véritable créa
tion de l'art !
Cils et sourcils faits au pinceau , sur
ses joues un pied de rouge et, par des
sus , la collection complète des mou
ches qu'une élégante du temps dispo
sait pour rehausser l'éclat de soxi teint :
• au milieu du front, la majestueuse découpée
en étoile; au coin de l'œil, la passionnée en
croissant; sur le nez et sur les lèvres,
Veffrontée et la coquette ; et taillées en rond,
pour être semées à toute place et à volon
té, les assassines.
Et qu'on n'aille pas.prétendre que nous
forçons le portrait. Dans la piècé de Car-
touche ou les Voleurs , représentée sur le
Théâtre-Français, le 14 octobre 1121, nous
relevons ce détail de mœurs contemporai
nes : le grand industriel demandant Compte
à l'un de ses gens du butin qu'il a fajt sur
un abbé : « Il n'avait dans sa poche, ré-
» pond le voleur en sous ordre, qu'un éven-
» tail et une boite à mouches, i)
Quant à la boudeuse, jeune, et pas
sablement jolie, mais avec le défaut
d'une taille un peu épaissie avant l'âge ,
dans son air et sa désinvolture, pour le
lieu de bombance où elle se laissait me
ner par un abbé si mondain, elle résumait
tout ce qui constituait une cliente des
plus vraisemblables.
Ajouterons-nous que, par le goût sin
gulièrement hasardé d'une toilette à fra
cas, elle achevait do donner la mesure,
pour parler comme Corneille, de sa même
vertu?
A vrai dire, les aventureuses audaces de
son costume ne seraient.pas ici expressé
ment une preuve. Sous la Régence, tout
aussi bien d'ailleurs que dans nos mœurs
contemporaines, les femmes les plus ré
gulières ne dédaignaient pas de demander
aiix courtisanes, comme professes en l'art
de plaire'ét d'être belles, conseil et exem
ple pour leurs ajustemens, et en ce temps-
là une prêtresse- de Vénus et la mère des
Gracches ne se seraient pas facilement
tinée, d'après eux, à éclairer l'opinion put
blique et les actionnaires. A la suite on
trouvera îa réplique de M. Mires. ;
Cette insertion a stfbi quelque retard, :
parce que MM. les liquidatetfrs l'avaient
réeïâméeâ tous les journaux comme un,
droit absolu,- tf'eskà-dire à titre gratuit à
leur égard, les frais devant ainsi retomber
à la charge de M. Mires. IVlaig M. Mirés,
revenu de voyage tout exprès pour répon
dre à cette publication, s'était opposé aux
prétentions des liquidateurs, et demandait
que ceux-ci payassent l'insertion de leur
lettre, comme il offrait lui-même de payer
sa réponse.
Les choses en étaient demeurées là jus
qu'au 10' septembre* époque où M- Mirés
ayant fait insérer dans ta journal le Droit
le redressement des allégations contenues
dans la lettre des liquidateurs,' ceux-ci,
pouf titt motif que'nous iie voulons pas
rechercher, ont assigné au 16 novembre
prochain, non pas les g'érans de tous les
journaux, mais uniquement lé directeur
gérant du Constitutionnel pour s'entendre
condamner à l'insertion sans condition.
Dans cette situation, M. Mires, désireux
d'éclairer l'opinion publique , a coupé
court à là difficulté en payant tous les
frais relatifs à l'insertitfn des deux lettres
qu'on lira plus loin.
Dans ces derniers jours, presque totis
les organes de la presse ont exprimé ie
vϝ qu'une .affaire .qui dure depuis si
longtemps, et qui intéresse des milliers de
familles, ait enfin un terme : ce veeu ne
tardera pas, sans doute, à êtreTemplL
Les journaux judiciaires annoncent, en
effets que le tribunal de commerce est saisi
par les actionnaires de la Caisse générale des
chemins de fer , d'une demande en ces
sation des fonctions de liquidateurs con
férées, en avril 1861, à MM. Bordeaux et
Richardière. Ce n'est pas lorsque les tribu
naux vont prononcer que nous pourrions
devancer ici leur décision, nous nous.bor-
nons seulement à constater le sentiment
public'qui attend avec impatience une so
lution définitive.
C. PIEL.
REGAZOXXEMEXT DES MGXTÀGXES (I).
III.
Rien n'est plus simple que la pratique
du regazonnement. D'abord, il faut étu
dier les plantes qui croissent Spontané
ment sur les pelouses et récolter leurs
graines. Ensuite, il faut interdire l'entrée
des troupeaux sur les parties à regazonner.
Cela fait, en travers des rigoles qui déchi
rent les montagnes pastorales, on élève des
barrages rustiques pour retenir les terrés
que les pluies entraînent dans la vallée.
Partout où les herbes manquent ou sont
trop rares, on sème des graines fourra
gères, autant que possible recueillies sur
lés lieux. Cet ensemble de précautions
suffit ponr opérer le
une ou deux années..
Une fois que les pentes sont couvertes
de : plantes fourragères, elles n'ont plus
rien à craindre de l'action perniéieuse des
pluies torrentielles.^t l'humus qui recou
vre la roche vive, a pour cotte de maille
les tissus serrés que forment les raci
nes traçantes des gazons. Les barrages
rustiques, établis en travers des fissu- 1
res qui colligent les eaux , cicatrisent
promptement les plaies ouvertes parle
pied aigu du monton. Abandonné à elle-
fnême, la nature reprend ses droits mé
connus, et bientôt les montagnes pastora
les ne présentent plus que d'immenses ta
pis de verdure comme aux époques où el
les étaient encore vierges des troupeaux.
Que peut coûter le regazonnement opé
ré d'après cette- méthode? Fort pou de
chose. La principale dépense doit consis
ter dans la-construction des barrages, que
le rapportsurlerebois'ementévalue à lOou
12 fr. chacun. La graine, récoltée sur les
(1) Voir le Constitutionnel du 26 septembre. t
distinguées.
Arrivé chez la veuve Isambard, l'abbé,'
afin d'être attablé plus gaîment, demanda
une chambre dont la croisée donnât sur
la ruej ensuite il ordonna quatre couverts,
ce qui rassure aussitôt pour la morale. La
nappe mise, comme le garçon de service
lui présentait du papier et une écritoire en
l'engageant à dresser son menu :
— Un chapon, dit-il pour commencer ;
ça va de balle, et, après, tout ce quetu au
ras de mieux et de plus cher.
C'était le procédé large et expéditif de ce
Mississipien qui, commandant un carrosse
et enquis par le sellier de dire les armes
qu'il fallait peindre sur les panneaux, ré
pondit, sans qu'on pût tirer de lui aucune
autre explication : « Toutes des plus bel
les, mon cher, toutes de§ plus belles ! »
Avec un client qui, s'annonce sur ce ton
de dépense à ne pas compter, l'hôte habi
tuellement se fait un devoir d'aller lui-mê
me prendre les ordres, et en effet, pres-
qu'aussitôt parut la veuve Isambard, ve
nue pour arrêter d'une façon un peu plus
précise la composition du repas.
Ce délibéré ne laissa pas d'être long, la
compagne de l'amphitryon aussi risquée
dans ses goûts culinaires que dans le choix
de ses atours, ayant beaucoup contrarié
l'ordonnatrice, qui, de guerre lasse, daris
l'élégant menu qu'elle proposait, fut obli
gée de laisser introduire la monstruosité
d'un plat du tripes « la mode de Caen.
Quand tout fut à la fin convenu, moitié
curiosité, moitié parce que la question se
justifiait:
— Et les personnes qu'attend Monsieur
l'abbé, demanda l'hôtesse, à' quoi pour-
rais-je les reconnaître pour les conduire
ici ?
— L'un, répondit l'abbé, est un homme
de moyenne taille, figure -et habit de Pa
lais; l'autre, une grande femme portant
sur le visage un demi-masque sans quoi
elle ne marche guères. 1
— Tiens ! il est drôle le signalement, dit
regazonnement en
: lieux, ne doit exiger que les frais
lette et d'ensemencemens. De ct.^.-^
dépense ne doit pas dépasser
par hectare. A cette somme il fan'
l'impôt foncier pour deux années^iltat-
taxe perçue sur les bêtes ep. dépaiss
Si l'on additionne tous ces chiffres, on
doit certes rester au-dessous de 40 fr. par
hectare restauré.
Ce qui distingue le regazonnement des
plantations et-lui donne la supériorité,
c'est qu'avec la suppression du parcours,
les gazons ne mettent pas plus de deux
ans à se former, et qu'arrivés^ cet âge, i!s
préservent mieux les terrains en pente
contre les pluies torrentielles que ne Je
feraient les vieilles futaies. Donc la rapi
dité avec laquelle Ils se forment et l'éco
nomie qu'ils présentent sur le reboisement
doivent faire donner la préférence aux
gazons.
, A l'appui de ces théories, nous pouvons
citer des exemples. Le bourg d.e Chorges,
arrondissement d'Embrun j est situé an
pied d'une chaîne /de montagnes compo
sées de roches schisteuses qui reposent
sur. des bancs d'argile. Les flancs de cette
cliaine sont'couverts çà et là de petites ex
ploitations, ;dont ,1a principale industrie
est l'élève du mouton. Depuis un demi-
siècle ? le parcours «tait libre, sur: tout le
versant qui domine le boufg,-Or, l'abus
du parcours sur des terrains très friables,
très sensibles aux influences atmosphéri
ques, amena la formation d'un torrent;
dont le lit profond, après avoir traversé
les schistes, -s'enfonçait jusques dans la
couche d'argile.. A laimoindre pluie ce tor
rent Entraînait avec lui des masses consi
dérables de détritus qu'il versait sur les
terrps delà plaine, lesquelles devenaient
ainsi stériles. A force de grandir et d'em-
«îéter sur la vallée, le torrent menaçait le
bourg d'une destruction complète. ;
Alors le conseil municipal se, ravise et
malgré les réclamations des forains de Ja
montagne, il interdit le parcours sur tout
le versant qui domine le;bourg et sa ban
lieue. Cette mesure àipeine prise, le tor
rent se radoucit; on sème dès graines
fourragères sur les pentes dénudées. En
travers des mille -rigoles qui, forment le
bassin de réception, on élève des barrages,
et deux ans ne s'étaient pointencore écou
lés, que le bourg et sa banlieue n'avaient
plus aucun danger à courir. M. Surell,
dans son beau livre, sur les Torrens des
hautes Alpes, cite ce fait et, d'autres encore,
qui prouvent combien l'interdiction du
parcours et ie regazonnement sonf effi
caces'.- :
Une fois les montagnes pastorales réta
blies, il,ne reste plus que.des précautions
à prendre pour prévenir les abus qui leur
furent si funestes. Or, ces ; précautions
rentrent dans le domaine du législateur
et du pouvoir exécutif. C'est ici le lieu
d'exposer l'ensemble de mesures que, dans
l'intérêt de la sécurité-publique eî- des
possesseurs de montagnes pastorales,, il
conviendrait d'édicter;
Dans l'intérêt de la sécurité publique;
il faudrait :
-1° Soumettre les montagnes pastorales
au régime forestier, et restreindre l^s trour
pedux à la possibilité des pâturages;^
2" Réglementer les cultures sur lès ter
rains inclinés , conformément à l'ordon
nance de 1669. .
Dans l'intérêt 1 des particuliers proprié
taires des montagnes pastorales et des
tfcrrains inclinés dont, il conviendrait
de limiter la jouissance , il. faudrait:
•1° Dégrever eu totalité ou en partie la
contribution foncière qui les frappe;
2° Etablir des institutions de crédit qui
permissent aux propriétaires des pâtura
ges de les exploiter eux-mêmes,- sans être
forcés d'y admettre des troupeaux étran
gers. ■ ■ • ■ ....
Telles sont les principales mesures qu'il
serait urgent d'adopter, si l'on veut sous
traire les Alpes à la dégradation et sauver
d'une mine complète les babitans dece
triste pay.-._ ■
Une fois les ' montagnes pastorales res
taurées , la première mesure à prendre
dans l'intérêt général et pour prévenir de
nouveaux abus,-serait de soumettre les
pâturages au régime forestier. C'est là un
expédient auquel ont eu recours les con
seils municipaux, toutes les. fois qu'il y
la veuve Isambard, pourvu que l'autre ne
soit pas avec ; eusse ! ■
— Qui l'autre ? demanda le petit collet:
— Ah ! c'.est que deux personnes faites
comme vous dépeignez vos convives sont
venues souper ici, il n'y a pas longtemps,
et que Cartouche s'était mis de leur écôt.
— Comment '? fit vivement l'abbé, vous '
recevez des gens qui fréquentent ce scé
lérat ?
— C'est-à-dire que le gueux s'était ca
ché dans la chambre où j'avais mis' mes
soupeurs, avec l'idée de me siffler 2,000
louis qui y dormaient.
— Et il vous les a effarouchés ; demanda
en style noble, comme ses appétits, l'ad
miratrice de la cuisine normande.
— Ah ! que non pas, et qu'on a bièri su
l'en empêcher! et même, faisant son bon
chien, le brigand s'est acharné à laisser
pour moi une belle guipure qui, tyien sûr,
ne lui avait pas coûté cher.
— Vous, alors, dit malicieusement la
donzelle, de courir la déposer chez 1e com
missaire du quartier?
— Pas si bête, répondit la veuve, pour
qu'il s'empresse de la garder et d'en orner-
sa femme! .
— Enfin, dit l'abbé, c'est -toujours une
attention de ce coquin; on m'avait déjà
dit qu'il avait du bon, car, il faut en con
venir, un voleur qui laisse au lieu d'em
porter, ça n'est pas. déjà très ordinaire !
J'en connais un, moi, qui vous les souffle
ra vos louis et qui ne sera pas si poli. ■
— Quelqu'un qui .ne volera maintenant,
dit la veuve, qui sera-t-il donc ce finaud-là?
— Et La\v parbleu, la nière ; à la place
de votre or il vous régalera de panier. "
— Je vois, dit Mme Isambard,* en pre
nant congé, que Monsieur est dans les
bons principes, je vais faire soigner voire
chapon, et, vos convi'ves venus,si ce n'était
pas moi qui les aye amenés, vous sonne
rez, pour que je fasse servir.
— Te voilà payé de ta .galanterie pour
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