Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-13
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 13 octobre 1864 13 octobre 1864
Description : 1864/10/13 (Numéro 287). 1864/10/13 (Numéro 287).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k673697b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
49« ANNEE.—M. 287.
BUREAUX A PARIS £ rsl è Valois (PaI*Is-Roy*l)J njg 10$
AB0NNE31MS
si ^ mois o • om 'î ««rtft
USS AjN ® • « 4 •
16 fr.
32 fr.
64 fr.
PJBR tES FAITS ÉTRANGERS, YOlï 19 tabl6SU
publié les s et 29 de chaque mois.
Imp. h, BONIFA.CE, r. des Bons-Enfans, 19,
V
Le mode d'aboîwement le plus simple est l'envol d'un bùa-dèisciste on d'un effet
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n* 10,
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
, • '■ - ■ •
(Les lettres ou envois d'argent ^on affranchis sont refusés, f
: Les articles ' déposés ne sont pas rendus. |
'JEUDI 15 OCTOBRE 1864.
ABONNEMENS M PARIS.
- * c ■ <-r . - • <»„
' ' TROIS EÔIS,...|R.
0 SIX M'ois; '"26'."FR.
rn AN.- .
^ DN NUMÉRO 20 CENTIMES;
■ e?
î-ea abonnemens datent des i" et 16
■ - .r deohaqae moîs.'u > ;
Les A nnonces sonî reçues chez M. P anis , rue Notre-Dame-des-Vîctoîres, n* 40]
Çplade ôe la Bourse). -
PARIS, 12 OCTOBRE.
Une vivtf polémique est engagée, en- ce
moment, entre les journaux autrichiens
• et la presse-féodale de Berlin. -Cette der
nière ayant semblé pousser l'Autriche
dans la voie d'une résistance opiniâtre
à la convention du 15 septembre!; plu
sieurs feuilles de Vienne se pronon
cent energiquement contre une pareille
politique. La ISov^elle Presse libre, entre au
tres, dans un article violent dirigé contre
la Gazette de là Croix , accuse le parti féo
dal en Prusse de renier jusqu'à ' ses con
victions protestantes, afin de se maintenir
au pouvoir. . > .
L'idée d'un Congrès général continue à
être discutée dans, les colonnes des jour
naux allemands^ On lit, à ce sujet, dans
«ne correspondance adressée de Berlin à
la Gazette de Cologne:
« II est certain que, par suite de la con-
» vention du 15 septembre, le Congrès
»> proposé l'année dernière par l'Empereu r
« Napoléon reparaît sur l'horizon politi-
» que. Un des buts principaux duCon-
» grès devait être de régler la question ita-
» lienne; cette proposition ayant été re-
» poussée, la France et l'Italie ont réglé la
» question directement. Le procédé-a pro-
» duit son effet, et à. Vienne, où peut-être
» on était le.plus opposé au Congrès, on
» paraît penser aujourd'hui qu'une réu-
» nion de ce genre serait le seul moyen.
» d'écarter les dangers que peut entrai -
» ner la convention du 45 septembre et
» d'obtenir la modification de; cè trai-
» té. Voilà du moins, ici, l'opinion des cer-
» cles politiques ordinairement bien in-
» formés. On pense, en outre, que la Prus-
» se: favorisera en ces " circonstances les
» vœux de l'Autriche et on rattache à cette
» affaire le voyage de M. de Bismark en
» France. »
Le journal VItalie annonce que le mar
quis Pepoli doitprochainôment partir pour
. Saint-Pétersbourg pour présenter ses let
tres de rappel. Il sera de retour à Turin
pour l'ouverture du Parlement.
■ La Stampa signale une agitation illégale
qui se prépare par suite, d'une résolution
prise par lès comités réunis nationaux. Il
S 'agit d'une pétition à adresser au Parle
ment contre la convention du' 13 septem
bre que le parti exalté qualifie de contrai
re à l'unité nationale.
Les lettres et tes journaux de Vienne
apportent aujourd'hui des nouvelles tout-:
à-fait favorables, à la paix entre le Dane
mark et l'Allemagne. , •
La conférence S tenu séance hier et uo
croyait qu'une entente sur les questions
financières s'qpèrerait dans cett^éancé.
En ce cas, la sigiiature.de la paix pourrait
avoir lieu cette semaine. •
Le langage des journaux danois concor
de assez avec les assertions des feuilles de
Vienne. Suivant le Faedrelandet ', le conseil
d'Etat qui s'est réuni samedi, aurait con
senti à accorder aux duchés une remise de
9millions de rigsdalers (25,200,000 francs)
sur là part qui leur incombe de la dette
commune de la monarchie danoise. .,
On se rappelle que les préliminaires de
paix stipulent que les duchés payeront les
frais de la guerre et prendront à leur
charge une part proportionnelle de la det
te danoise. C'est contre cette disposition
que les duchés ont réclamé en prouvant
que, de cette manière , leur nouvel Etat
commencerait son existence parla banque:
route, puisque leur dette s'élèverait ainsi
à 95 rigsdalers (266 fr.) par tête, tandis que
celle du Danemark ne se monterait qu'à 18
rigsdalers (5o fr.) par tête,De là, la deman-
«de des duchés de partager, avec la dette.,
aussi l'actif et surtout le fonds provenant
du rachat du péage du Sund. Cette de^
mande ayant été repoussée par le Dane
mark , les puissances allemandes ont
proposé au cabinet de Copenhague dë
s'acquitter envers les duchés , moyen
nant une somme une fois payée. Il pa^
raît que cette proposition a été acceptée,
il est vrai, dans des limites plus restreinr
tes, la remise de 9 millions étant inférieu
re de 4 millions de rigsdalers (15 millions
de francs) à la somme réclamée par les
duchés.
liûe correspondance privée de Berlin,
parle de changemens ministériels et sur
tout de la retraite du ministre des finances,
M. de BodelschWingh. En revanche, la po
sition de M. de Bismark serait plus soli
de que jamais. A une députation venue
ces jours-ci féliciter le roi des succès de
son armée et de son gouvernement, S. M.
aurait dit, « qu'il 'était un homme auquel
» la Prusse devait autant sinon plus qu'à
» toute l'armée, et que cet homme c'était
» M. de Bismark. »
E douard S imon.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
: Copenhague, 11 octobre.
Le grand-duc héritier de Russie est parti ce
soir par le train ordinaire pour Korsoër. Le
prince royal de Danemark l'a accompagné jus
qu'à la gare.
On dit que le prince de Galles restera en
core huit jours ici. ;
Copenhague, 11 octobre.
Le faedrelandet annonce qu'il y a eu séance
du conseil d'Etat samedi, réunion du conseil
des ministres vendredi, et que l'on peut s'at
tendre à une prochaine conclusion de la paix.
Le Danemark fait remise aux duchés de 9
millions sur la part qui' leur Incombe do la
dette publique. '
Copenhague, 12 octobre;
Le Tlyveposten annonce que M. le capitaine
Skoeller est reparti pour Vienne, porteur de la
sanction gouvernementale donnée à l'arrange
ment pris dans la conférence au sujet de la
démarcation des frontières. ■
Dans la séance du Folkstliing, d'hier soir, le
ministre de l'intérieur a déclaré que le gou
vernement ne voulait pas se prononcer pour
le moment sur la reprise .éventuelle du pacte'
fondamental de 1849, mais que, dans tous les
cas, des modifications devaient être apportées
à cet acte. -
Berlin, 11 octobre.
La Gazette de Y Allemagne dit Nord dément la
nouvelle donnée par les journaux dé la dé
mission du ministre des, finances, démission
qui serait survenue à -lai suite d'ùn différend
avec le ministre de la guerre.
Là Gazette dénient" également le bruit de la
démission de M. Dunker, conseiller chargé des
rapports à adresser au prince royal.
Vienne, 11 octobre.
• La conférence s'est réunie cette après midi.
'La Correspondance générale dit qu'il est de
plus en plus probable que les délibérations ac
tuelles aboutiront à un résultat favorable.
La ^Nouvelle Presse libre dit de son côté,: « On
espère arriver aujourd'hui bien près d'une en
tente sur la question financière, et il se pour
rait que la conclusion définitive delà paix eût
encore lieu, dans le courant de cette semaine.
Suez,'-10 octobre.
On a des avis de la Nouvelle-Zélande; du G
août. Les révoltés ont fait "leur so.upissV»n au
gouvernement anglais. Ils ont livré leurs pro
priétés comme gage de la sincérité de leur sou
mission. De fortes ameades leur ont été impo
sées. ' '
Marseille, 11- octobre.
. Les lettres de Home du 8 disent que les car
dinaux se sont- réunis plusieurs fois depuis le
20 septembre, mais, contrairement à ce qui a
été dit, dans ces réunions on s'est occupé uni
quement des affaires ecclésiastiques.
La Correspondance de.Rome publie un article
communiqué sur la situation stratégique de
Florence. ...
-La même feuille donne un démenti au Jour
nal officiel de Varsovie, a,u sujet d'une préten
due allocution du Pape, blâmant le clergé po-
lonais pour sa conduite pendant les évèije-
mens. Cette allocution est apocryphe.
Les consolidés romains ont baissé de 71 à
68.73;
Mgr Meglia est parti' pour Paris d'où il doit
aller s'embarquer à Saint-Nazaire pour le
Mexique. • '
Marseillej 12 octobre. :
Les lettres de CoUstantinople du 5 octobre
annoncent que le Cacnjue ayant à bord le prin
ce Murât et sa famille était parti le samedi
précédent pour Smyrne, Jail'a et les Lieux-
Saints. " ' -
■Une violepte crise financière s'est déclarée à'
Con^tantinople. Le taux légal de l'intérêt s'est
élevé à 14, et il est peu facile de trouver de
l'argent à ce. prix. Le sultan a donné un de
ses palais du Bosphore à la mère du vice-roi
d'Egypte.
Madrid, 11 octobre.
Les journaux disent que si le ministre des
Feuilleton du Constitutionnel, 13 «et.
LA FORÊT DE BOND Y
EPOQUE M LA RÉGENCE.
Troisième partie.
XIV.
l'kisciièbk.
Qu'était donc cependant devenu le capi
taine Van Grool? Gomme Mme Néron qui
nous l'avait si expressément annoncé,
était-il on retard, ou furieux qu'on lui eût
fait manquer l'exhibition de ses sauvagesj
va-t-11, finalement nous priver de l'hon
neur de sa connaissance? :
Non, ce mystérieux personnage était là,
et même il avait pu être aperçu s'entre-
mettant activement dans le groupe d'offi
cieux intervenus pour dérober le comte
de Charolais aux dangers d'une situation
qui n'était pas sans quelque analogie avec
celle d'Orphée, massacré par les femmes
de Thrace. \ ...... .
Un peu après, voyant entrer superbe
ment vêtu un, personnage dont le visage
était sillonné par une estafilade, il s'était
aussitôt occupé de savoir si c,& seigneur n'é
tait pas le prince d'Acqua-Tortosâ, et coin-
me on lui eût répondu qu'il ne se trom
pait pas, sans s'attacher précisément aux
pas de l'illustre balafré, il s'était arrangé
pour naviguer dans ses eaux et l'avoir in
cessamment sous son œil.
En somme, pourtant, plus soucieux, à
ce qu'on pouvait croire, d'échapper, que
de se recommander à l'attention, pendant
presque toute la soirée, il s'était perdu et
comme noyé dans là foule. Mais, pour lui
le moment arrive d'émerger en pleine lu
mière : jusqu'ici effacé et sans relief, son
rôle va devenir de première importance.
Placé au théâtre ! le voilà qui s'avance au
. bord de la rampe : quelques lignes encorè,
en manière de ritournelle et nous allons
l'entendre entonner le grand air bouffé
pour lequel il se réservait.
Après là cantate de Rameau à laquelle
Mme Néron avait substitué son dialogue
vit et animé et dont le succès, d'ailleurs,
fut médiocre, parce que.le nom du com
positeur encore obscur n'avait pas avisé
ce public de millionsires qu'il devait trou
ver sa musique admirable, dans tous le^s
sens circulèrent des plateaux de Chine,
encombrés'de glaces, fruits confits, pâtis
series et autres friandises et rafraîchisse-
mëns; puis, debout, auprès d'ïtsignor Ca-
mellia, un petit marteau d'ivoire; à la
main, parut un homme tout de hoir ha
billé. C'était, comme on disait alors, ûn
huissier-priseur. Il venait .donner à la
venté son dernier cachet de solennité.
, La présence de l'officier public annon
çant le lever de la toile, détermina un
mouvement dans la foule et le passage
ménagé entre lés fauteuils, espèce de Ther-
mopyles si courageusement défendues par
Jeanneton, fut alors envahi par quelqués-
uns des curieux ou des chalands les plus
empressés. En tête des envahisseurs s'é
tait porté Luiz Alvarès d'Acqua-Tortosa,
ce qui est assez dire qu'à ses côtés, en
' première ligne, figurait le capitaine Van
Grool, lequel avait fini par se constituer
son ombre acharnée. Dé 600 livres, chif
fre de la mise à prix ,• le précieux ar
buste- monta assez rapidement à" dix
finances ne peut pas faire des opérations de !
crédit dans les conditionsindiquées.p^r le vote
des cortès, il attehdra les délibérations delà
nouvelle Chambre;
(Uavas-Bullier.)
Voici-les dépêches que nohs-reCevons ce
soir:
Vienne, 1'2 octobre.
Le bruit que M. de Rechberg aurait offert sa
démission est démenti dans les cercles gouver
nementaux.
féerlln, {5 octobre.
Le roi de Prusse, en revenant à Berlin, Ira
voir LL. MM. russes à Darmstadt.
L'empereur de Russie, en retournant deNica
à Saint-Pétersbourg au commencement de no
vembre, viendra faire, de son côté, une visite
au roi de Prusse à Berlin»
Berlin, 12- octobre.
Aujourd'hui a eu lieu la signature du traité
pour l'adhésion de la Bavière, du Wurtem
berg, de Hesse-Darmstadt et de Nassau au nou
veau Zollverein.
Francfort, 12 octobre.
La Gazette des Postes a reçu de Vienne le télé
gramme suivant : •
« Les plénipotentiaires sbht arrivés, dans la
conférence d'hier, à un compromis sur la
question financière.
» Aujourd'hui seulement les questions ac
cessoires ont été vidées et l'on a pu alors com
mencer à parapher l'instrument de paix; »
(Sams-Biillier.)
COCKS BE CL0TUR2
3 0/0 aucompt.
—Fin du mois.
4 i/2 au compt.
—Fia du mois.
COURS DE LA BOURSE.
le 11
65.30
65.45
92. »
92 73
le 12 HAUSSE. BAISSE
65.10 . » » » 20
65.15 » » » 30
92 20 » 20 » »
n . » a ' » s M
11 existe au ministère de l'agriculture,
du commerce et des travaux publics un
bureau spécial de statistique des chemins
de fer qui, sous l'habile et .énergique im
pulsion de M. de Fi'an que ville, directeur
général: du service des voies de r communi
cation de l'Empire, a exécuté dans ces
dernières années des travaux très impor
tais.
ta plus récente des publications éma
nées de cette source est consacré© au rele
vé général des recettes de tous les chemin s
de fer d'Europe pçtur les années iCâi ^et
1862 comparées. On peut juger de l'im
mensité d'un tèl travail par cela seul qu'il
s'applique à 61,719 kilomètres de chemins
de fer exploités au 31 décembre 1862 et
répartis sur le territoire de treize Etats
(en considérant l'Allemagne comme un
Etat unique).
La moyenne de la longueur exploitée
pendant l'année 1862 a été de 57,209 kilo
mètres, qui ont produit une rcoette brute
de 2 milliards 135.907 fr., soit 34,962 fr.
par. kilomètre.
Au point de vue du rendement kilomé
trique, les divers Etats se classent comme
suit :
par kilomètre.
France ' 45,781 fr.
Grande-Bretagneetlrlande 40,417
Saxe royale 37,132
Autriche _ 33,709
■ Prusse 30,943
Belgique 29,712
"Wurtemberg 27,068
Duchés allemands 26,423
Russie 26,048
Hollande 26,008
Handvre 24,007
■ Italie 22,070
Bavière 21,737
^Espagne 20,966
Suisse 20,844
Danemark 15,207
Portugal 9,801
Turquie S,028
Suède et Norwège 4,383
La place qu'occupe la France à la tête
de toutes les. nations, y compris l'Angle
terre, en dit plus.que de longs raisonne-
mens sur la richesse et la prospérité de
notre pays. Mais si l'on ne s'en tient pas
à une simple satisfaction d'amour-propre,
si l'on recherche plus profondément la si
gnification des chiffres fournis par la sta
tistique, on arrivé à des déductions di-
fois cette offre; mais, passé le ; prix de
6,000 livres, l'ardeur de l'enchère parut se
refroidir, et elle ne tarda pas à se résumer
dans une sorte de duel : d'un côté, le prin
ce mexicain ; de l'autre, le capitaine Van
Grool, objet dès-lors de l'attention la plus
empressée. . -
Mais il n'est pas si laid que vous le
disiez, remarqua la Vassivière, lorsque
Mme Néron le lui eut signalé.
Il n'est tel pour nous embellir-un hom
me que le bon office attendu de lui.
— A dix mille livres ! Messieurs, cria
l'officier public, en voyant que devant ce
chiffre rond les deux adversaires faisaient
Une pause et prenaient haleine. A-dix mil
le livres ! c'est donné ; un article que vous
chercheriez vainement dans les quatre
parties du monde habité !
Plus adroite marchande que ce hâbleur
officiel et vulgaire :
— Oh ! dit en riant Jeanneton qui, re
mise de son émoi, -était venue , s'asseoir
auprès de sa mère, au Japon, j'espère bien,
l'espèce n'est pas perdue; mais le difficile,
c'est le voyagé, et quand on voit le capi
taine Van Grool, un hardi navigateur,pou
vant aller lui-même prendre cette rareté à
sa source, pousser l'exemplaire ici présent
à la somme de dix mille livres, on doit
penser que, pour tout autre acheteur, il
doit être d'Un bien autre prix.
Le prihcèmexicainétaitdéjàmal satisfait
et fort intrigué de la concurrence pied à
pied, que lui faisait cette espèce de sou
dard aux inquiétantes moustaches mais
quand il entendit qu'il s'appelait le capi
taine Van Grool et qu'en même temps, je
tant un regard sur sâ felnme, il ne la dé
couvrit ni surprise, ni émue, il eut, pour
ses affaires, l'instinct d'une complication
possible et se demanda si décidément,
comme au temps de la Maison-Ilouge, le
gnes d'être méditées par ies pouvoirs pur
blics de tout pays; ..
. Le réseau des chemins de fer français
comprend, en nombres ronds, 20,000
Mloiùètres; dont 10,000 seulement ont
contribué aux résultats énoncés ci-des*
sus. L« coût moyen des chemins de 1er
français est évalue 362,950 francs par ki
lomètre à la charge des Compagnies con-r
cessionnaires, ën fcë lion compris les dé*
penses assumées par l'Etat en travaux à
sa eharge ou en subventions argent comp
tant. ' ;
Le revenu brut de 40,781 fr. par kilomè*
tre, déduction faite, de -ici o/o pour frais
d'exploitation, laisse un revenu net de
27,469 fr., représentant 7.37 pour cent de
tout le capital engagé sous forme d'ac
tions ou d'obligatiohS;
Un paréil revenu $ sans être exagéré, pa
raîtrait sdtifaisant si les fccimpagnibs pou
vaient le considérer comme définitive
ment acquis. Mais :c'est une illusion qui
n'est pas permise.
Il reste 10,000 kilonaôtfes à ouvrir. En
admettant qu'elle dût produire 30,000 fr.
de recettes butes* cette seconde moitié du
réseau français ne laisserait qu'un revenu
net de 15^000 fr.$ déduction faite de 50 0/Q
pour les frais d'exploitation dont la pro
portion croît à.mesure que. la recette brute
s'affaiblit. - ;
10,000 kil. à.- J . 27,469 fr. de rev. net
Et 10,000 kil. à.. 13,000
Ensemble 42,469
, donneraient une ,
moyenne de..... 2-1,234 fr. 50 c.
Cette moyenne ne représenterait plus
que 5 fr.'SS c. 0/0 du capital engagé, ce qui
est précisément le taux moyen auquel les
Compagnies de chemins de fer négocient
leurs emprunts.
Si l'on admet ce calcul hypothétique
comme fondé dans ses données les plus
générales, on - est conduit à reconnaître
que, dans un certain avenir, toute trac
tion de dividende qui dépassera 29 à 30
francs par action de chemins de fer fran
çais sera directement fournie par le Tré
sor public, en exécution des engagemens
qu'il a pris pour assurer l'accomplisse
ment d'une œuvre reconnue indispensa
ble aux progrès" industriels, commerciaux
et agricoles du pays.
: Dans la réalité des choses, ce secours de
l'Etat se trouvera réparti de la manière la
plus équitable, car il profitera 'pour ainsi
dire exclusivement aux compagnies trop
faibles pour atteindre par leurs propres
ressources un revenu de 29 à 30 francs,
tandis que les excédans obtenus par les
actions des compagnies plus importantes
proviendront presque uniquement-des re
cettes de leur trafic.
11 n'y a cependant aucune exagération
à prévoir que, vers 1872,, si, les engage
mens contractuels qui existent aujourd'hui
ne subissent d'ici, là aucune modification,
la garantie accordée par l'Etat français
aux compagnies de chemins de fer se tra
duira par un sacrifice annuel de 35 à 40
xnillions. Cé ne sera pas trop cher pouf
lès résultats acquis au profit du bien-être
général et de la grandeur de l'Etat.
Mais si tel est leibilan réel de l'industrie
des chemins de fer dans, un, pays aussi- fa
vorisé que la France, qui joint à un vaste
commerce, à une industrie de premier
ordre, les,avantages d'une population nom
breuse , intelligente et d'un sol 'excep
tionnellement fertile, propre à toutes les
cultures, il faut convenir que l'exécution
des chemins de fer dans d'autres contrées
soulève des problêmes ' d'une certaine
gravité. Nous ne voulons parler ici que
de ce qui touche le plus immédiatement les
Etats voisins et alliés de la France, et qui,
pàr conséquent, intéresse à la l'ois et nos
diable allait venir s'en mêler.
pour le capitaine, par un salut adressé
à Jeânneton, il s'appropria la gracieuse
désignation dont elle venait de le faire
l'objet, et s'empressant de prendre la pa
role :
— Votre observation, dit-il, Madame la
bouquetière, est tout à fait juste! J'ai eu
l'honneur, dans mes voyages, de fréquen
ter Sa Majesté l'empereur du Japon, et,
d'après ce que m'a dit ce puissant monar
que, il n'entend pas qu'à l'avenir aucun
çamellia sorte de ses Etats.
— Vous l'entendez, Messieurs , criai
l'huissier-priseur, cet illustre voyageur
vous fait connaître que le càmellia nous est
coupé sous pied ! ■
—D'autant plus, poursuivit le capitaine;
qui alors fut pris .pour un compère, que le
camellia est l'arbuste sacré de la religion
jàponnaise , et qu'il sert dans ces pays à
Messieurs les maris pour juger la fidélité
de leurs femmes selon que les fleurs se
fanent plus ou moins vite. En Hollande,
mà patrie , où la chose est généralement
connue , je ne. serais nullement gêné de
trouver à placer cet arbuste à 30 et même
4.0,000 livres, mes compatriotes faisant
journellement de bien . autres bêtises
pour de simples oignons de tulipes ; ce-
piendant, avant de pousser l'objet à ce
qu'il vaut, j'aurais une question à adres
ser à Monsieur l'huissier-priseur s'il veut
bien m'en donner la permission. '
L'officier public s'étant déclaré prêt à
répondre: '
—'Serait-il vrai, continua le marin, que,
dans cette capitale où je ne suis jamais
venu et dont j'ignore, les usages, l'or avec
quoi je suis dans l'habitude d'opérer mes
pàiemens, au lieu de gagner sur le papier
comme cela a lieu partout, éprouve un
déchet dé vingt-cinq pour cent ?
Capitalistes et notre politique-extérieure;
En Italie comme eu Espagne le revenu
kilométrique des chemins de fer varie de
'21 à 22,000 fr. Gs sont là des chiffres bien
faibles; on peut admettre^ si l'on veut,
qu'ils n'indiquent qu'une période de dé
but; mais ce qu'il y a de sûr, c'est que les
chemins de fer italiens et espagnols coû
tent, en moyenne,- à peu près le même prix
que les chemins de fer français. Quelle dif
férence' cependant dans les produits! Une
recette brute de 22,OOtf ff. ne saurait corî-
respondre à moins de 50 0/0 de frais, d'exj
ploitation; c'est donc un revenu net de dO^
11,000 fr., juste la moitié du revenu net m^
nimum des chemins de fer. français. Trois
pour cent du capital, engagé, voilà une
perspective qui serait de nature à entraver
sérieusement- l'achèvement des chemins
de fer dans lds deux Péninsules, si l'initia
tive et la prévoyance des gouvernemens ne
se manifestaient, en temps opportun par
des actes réparateurs. ;
Pour l'Italie surtout, la question des
chômins de fer s'impose comme une nér
cessité politique- et sociale* Soit qu'on §0
préoccupe du progrès coïhiiiôfcial et in
dustriel du royaume ou de l'achèvement
de son .unité; soit qu'on, s'attache particu
lièrement à la régéMéfation dss classes in
férieures et à la- suppression du hîiganda-
ge dans les. provinces méridionales, on
arrive à reconnaître que les chemins dé
fer * sont l'instrument primordial d'une
pareille "œuyfë. . ■ i
Il est également impossible de n'y pas
rattacheivétroitement' les développemens
indispensables du crédit de l'Italie; Un ré
seau complet de chemins de 1er, qui sti-î
muterait le travail et la productioil sur
tous les points de la Péninsule, créerait
un courant de.-fichesses qui verserait aux
budgets des ressources normales capables
d'en assurer l'équilibre.
Quelques sections de chemins de fer
ont efficacement commencé l'assainisse
ment-des Matemmes toscanes; le double
réseau ' des provinces méridionales fera
pénétrer la civilisation par le goût du tra
vail dans les montagnes des Abruzzes et
des Calabres, et rouvrira au commerce
du monde les antiques greniers, de la Si
cile. , ,
Ce sont là des idées qui sans doute sont
familières aux hommes d'Etat italiens; la
création du réseau central) du réseau mé
ridional, du réseau calabro-sicilien ré
pond à ces préoccupations patriotiques.
Mais les-moyens d'actioii créés par les
pouvoirs publics ne spnt-ils pas insuffi-
' sans pour une pareille lâche '! N'a-t-on pas
mesuré d'une main trop avare à l'indus
trie; privée les encouragemens et les con
cours?
Nous nou? bornons à poser ces ques
tions, qu'a fait naître dans notre esprit
l'étude comparative des luocumens publiés
parle ministère des travaux publics de
France. Au -delà des Pyrénees comme au-
delà des Alpes, on nepeut tarder à se con
vaincre qu'on n'a peut-être ' fait encore
que de bien légers sacrificës en comparai
son des deux ou trois milliards qui repré
sentent la part que l'JEtat 1 a cru devoir
prendre à la construction des chemins de
fer en.France, c'est-à-dire dans le pays le
plus riche de l'Europe - continentale , et
où-, par corséquent, l'industrie . privéô
semblait avoir,, l9,,fla.qins besoin d'un pa
reil appui. A pgostb V it»,
votre oosdiîil accueil. J épTOuVB une grande con
solation du jugement unanime que vous avez
formulé en faveur^du traité itato-fiançais du 15
septembre que j'ai eu l'honneur de signer.
» Ce traité, à mon avis, est'non -seulesaent un
bienfait pour l'Italie, mais 1! marque un triotnpfie
dansi'lilstoire du' progrès et de la civilisation.
» Permettez-moi, toutefois, Messieurs, de votté
proposer, un salut à la 'Ville de Turin. Personne,
parmi vous, n'oubliera Jamais que cette ville a été
le berceau de la résurrection italienne.
» Qu'en Cè moment suprême, où le Parlement
est à la veille de sô réunir pour peser les desti
nées de l'Italie, les villes sœurs, et surtout cette
généreuse Milan, lui envoient'une parole d'af
fection et de concorde, et qu'elles, confient, serei
nes et. tranquilles, la liberté du vote des représen
tai du pays à la sagesse, à l'honneur âe Turin.
J'ai la certitude que ce noble peuple, lorsqu'il au
ra la conviction que le traité n'a porté atteinte à.
aucune ides-parties du programme national, et
qu'au Bontralre 11 brise Je dernier anneau de la
Chaîne qui unissait la France à nos ennemis'^ sera
le premier à accepter avec orgueil les sacriftoes
qu on lui. demandera au nom de l'Italie/
a J'ai la certitude qu'il repoussera avec dédain
les calomnies de ceux qui tentent lâchement de
l'agiter en parlant .de honteuses cessions et de
conquÔteS étrangères, comme si le temps des con
quêtes n'était pas passé, comme si l'Italie entière
ne veillait pas, 1 inflexible et en armes, â l'inté-,
grité du territoire. .-
» Qui de nous, Messieurs, .ne serait prût à sacri-
ler ses biens 8t sa vie, plutôt que de soulfrir cette
honte nouvelle ! ■ ;
Non, que Turin-se rassure et ait foi dans les
villes ses sœurs ; qu'elle leur confie tranquille
ment' la défense de sea droite. L'Italie n est pas et
ne sera jamais ingrate 1 . . . „ ....
» A l'intégralité, à l'indépendance, à 1 ^mté de
la nation, à la ville de'.Turmli .Ji ; (Italie.)
" ■ DAKEMARK.
On nous écrit de Copènlîague, le 7 octobre :
Hier a été célébrée la fête du feu roi Fré
déric Vil au sein de plusieurs familles ; en dif
férentes localités, le-pavillûh danois a été his
sé à mi-mât.
. Le roi a'nommé clievalier^f du Danebrog une
quarantaine de personnages, c'est-à-dire pres
que tous les officiers suédois et noïwégiens
qui ont fait la dernière campagne contre les
Austro-Prussiens.. - ';
On a proposé au Landstliing.rintroducf,ion,
dans notre législation, d'un nouveau code cri
minel , : attendu que l'ancien code est devenu
suranné çi qu'il n'sst plus en rapport ni avec
les 'Idées ni avec les mœurs de notre temps.
Un comité avait été nommé, il y a une quin
zaine d'années, pour procéder à un travail de
ce genre, cette tentative ne put aboutir, espé
rons qulï n'en sera pas de même aujourd'hui.
L eDagbladet contient un article assez curieux
avant pour objet la suppression, après la paix,
dè l'usage et de renseignement de la langue
allemande en Danemark. "Il se peut que cette
proposition soit au fond inspirée par un sen
timent patriotique, mais, en réalité, elle est
impraticable. Peut-être pourrait-on empeener
d'enseigner l'allemand dans les écoles primai
res, mais cette interdiction pourrait-elle s é-
tendre, aux lycées et aux étàbllssemens. uni
versitaires ? Ce qui surtout serait a peu près
impossible, serait d'abolir l'usage de la langue
allemande dans les relations journalières et
dans les rapports cbmïîseréiàux et industrieit:.
Ajoutons que, dans tout le royaume, dans
Ia 'capitale principalement, , ort compte un
grand; nombre d'Allemands; que, dans certai
nes-ebmnîunes, la population tout entière est
allemande et que beaucoup de nos compatrio
tes gntrâpsusé, des Allemandes,. et enfin que
notre commerce, 'ne se fait en majeure partie
qu'avec l'Allemagne, si bon patriote danois
qu'on soit, peut-on prétendre, d'ailleurs, que
les ifégbcians: allâmands apprennent le dauois
qui-.n'est parié que par un nsillion et denii
flïindivi us tandis que l'allomand est -l'idiome
dont usent;trente ou .quarante millions u'bom-
mes? ■ < ■:
iNous apprenons-de Stockholm- que 1: expédi
tion su uuflque, entreprise par uno société
suédoise dans le Spitzbei'g, a été couionnes d(?
s^jcès. i.ar s_J.e le, explorations auxquelles
s'est livrée cette société , on a pu refaire
la carte de ce pays- dans, laquelle fourmil
laient les erreurs. La science seule n'aura
nas nroflté de' bette expédition ; en etïVt, il
résulte des reïïseigneméns recueillis parles
navigateurs qui l'ont dirigée, qu'on pourra
donner à la pêche des cachalots, des pho
ques ote etc., si abondans vers ces para Ses,,
une plus grande extension. Les naturalistes
att 1 és à cette expédition liyperhoréenne ont
apporté une riche collection de minimaux et
de plantes qui probablement trouvera place
dans quelque musée. (H axas.)
ITALIE,
Dans un banquet qui lui a été offert samedi,
à Milan, par des habitans appartenant, à toutes
les classes dje la société, M. le marquis Pepoli -
a prononcé les paroles, suivantes qui ont étéj
à diverses reprises, accueillies par des applau
dissement unanimes : ■
, « Messieurs, . '
» C'est d'un cœur ému que je-vous remercie de
A* milieu d'une réunion émaillée des
Mississipiens les plus notables et les plus
convaincus, on se figure l'effet produit
par la déclaration d'un homme, laissant
entrevoir qu'il professe l'athéisme du pa
pier. -
—. Voire renseignement, Monsieur, est
exact, répondit l'huissier-priseur , c'est
dans cette-proportion, au moins, que l'or
perd sur ia place de Paris.
— Serviteur, alors , dit le capitaine ,
For et moi sommes de vieilles connaissan
ces, et je ne suis pas dans l'usage de lais
ser insulter mes amis. L 'or, le plus no
ble des métaux , ravalé au-dessous de la
papetaillel A-t-on l'idée d'unè-foliepareil-
le? Le papier, Monsieur, je le trouve bon
pour allumer ma pipe, et tout le monde
sait qu'il peut encore servir à mille autres
choses...
Un murmure de mépris ou d'indigna
tion , suivant le tempérament -des té
moins de ce blasphème, couvrit la voix
de l'orateur , *
— Allons donc, Monsieur, dit Vassiviè
re, avec dédain, c'est élémentaire ; dans
les transactions de la rue Quincampoix,
l'or pas plus que l'argent ne sont sup
portés. "
— Eh bien ! moi, Messieurs, s'écria le
marin, en gesticulant, je vous dis que
vous y reviendrez, à ce métal, dont vous
faites fi ! et cela sans qu'il soit long-temps.
Parce qu'un farceur plus, malin que vous
a pu vous fourrer dans la cervelle...
— Haltè-là! Monsieur, ditl'huissier-pri-
seur, vos propos prennent un caractère-sé
ditieux : j'ai la police de cette vente et je
vous ôte la parole : sans phrases, mettez-
vous quelque chose au-dessus de dix mille
livres? ;
— Pas un rouge liard, répondit dédai
gneusement le capitaine.
. RUSSIE.
Voici comment l'Invalide russe expose les faits
relatifs à l'émigration caucasienne, à partir de
1863
En 1863. la résistance était à peu près vain-
cùe'.' Beauboup d'Abadzèques et dé Chapzou-
ghes-abandonnèrent leurs montagnes pour les
vallées, et leur exemple eût probablement été
suivi par d'autres tribus, si de nouvel >. .i pro
clamations n'eussent été envoyées de Constan-
tinople, qui leur promettaient des secours
étrangers. A chaque nouvelle lune, ils atten-
daientrapparition d'une armée turque ou fran
çaise ou encore d'une flotte anglaise, et ne
— Voyons! Messieurs, cria alors l'offi
cier public, faute d un moine, comme on
dit, l'abbaye ne chôme pas. J ai annonce
dix mille livres : y a-t-U marchand au-des
sus de dix mille livres?
' — Dix mille cent, fit Vassivière.
— Allons donc ! dit l'huissier-priseur,
voilà le chiffre décroché, nous n'avons
plus qu'à grimper Uéchelle. Voyons, Mes
sieurs, un peu d'efforts, q. rope vous contemple, et le nom de l'ac
quéreur ser.s proclamé dansleJ/ercwre, les
Gazette de France et de Hollande et même le '
Journal de Trévoux.
Juste en face de ce chauffeur était as
sise la princesse de Léon. Bossue dans
tous les sens, nous l'avons dit, elle était
de plus sujette à une névrose de la face
qui dans ses invasions subites lui tordait
les muscles du visage de la plus plaisante
façon. Habile à saisir chez les enchéris
seurs le moindre mouvement de physiono
mie l'huissier prit un accès de contorsions
dont fut tout à coup saisie la princesse
pour un signe d'intelligence qui lui était
adressé : !
— Très bien, dit-il, Madame la princes
se, dix mille deux cents livres, c'est com
pris.
— Mais non, mais non! je n'enchéris
pas, cria-de-sa voix de fausset, la bqësue
avec épouvante, c'est ma grimace que je
fais et vous n'avez pas besoin d'y fourrer
votre nez.
Cet incident risiblë acheva de démora
liser l'enchère. '
— Rien ne va plus! fut obligé de dire
celui qui la présidait, eu^'apercevant que,
malgré toutes ses excitations, il n'élèverait
pas la température de la vente.—A dix milr
le-cent-liyrés ! répéta-t-il; c'est bien vu,
bien entendu? Adjugé pour la somme de
dix,mille cent livres' à M. le prince d'Ac-
BUREAUX A PARIS £ rsl è Valois (PaI*Is-Roy*l)J njg 10$
AB0NNE31MS
si ^ mois o • om 'î ««rtft
USS AjN ® • « 4 •
16 fr.
32 fr.
64 fr.
PJBR tES FAITS ÉTRANGERS, YOlï 19 tabl6SU
publié les s et 29 de chaque mois.
Imp. h, BONIFA.CE, r. des Bons-Enfans, 19,
V
Le mode d'aboîwement le plus simple est l'envol d'un bùa-dèisciste on d'un effet
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n* 10,
JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
, • '■ - ■ •
(Les lettres ou envois d'argent ^on affranchis sont refusés, f
: Les articles ' déposés ne sont pas rendus. |
'JEUDI 15 OCTOBRE 1864.
ABONNEMENS M PARIS.
- * c ■ <-r . - • <»„
' ' TROIS EÔIS,...|R.
0 SIX M'ois; '"26'."FR.
rn AN.- .
^ DN NUMÉRO 20 CENTIMES;
■ e?
î-ea abonnemens datent des i" et 16
■ - .r deohaqae moîs.'u > ;
Les A nnonces sonî reçues chez M. P anis , rue Notre-Dame-des-Vîctoîres, n* 40]
Çplade ôe la Bourse). -
PARIS, 12 OCTOBRE.
Une vivtf polémique est engagée, en- ce
moment, entre les journaux autrichiens
• et la presse-féodale de Berlin. -Cette der
nière ayant semblé pousser l'Autriche
dans la voie d'une résistance opiniâtre
à la convention du 15 septembre!; plu
sieurs feuilles de Vienne se pronon
cent energiquement contre une pareille
politique. La ISov^elle Presse libre, entre au
tres, dans un article violent dirigé contre
la Gazette de là Croix , accuse le parti féo
dal en Prusse de renier jusqu'à ' ses con
victions protestantes, afin de se maintenir
au pouvoir. . > .
L'idée d'un Congrès général continue à
être discutée dans, les colonnes des jour
naux allemands^ On lit, à ce sujet, dans
«ne correspondance adressée de Berlin à
la Gazette de Cologne:
« II est certain que, par suite de la con-
» vention du 15 septembre, le Congrès
»> proposé l'année dernière par l'Empereu r
« Napoléon reparaît sur l'horizon politi-
» que. Un des buts principaux duCon-
» grès devait être de régler la question ita-
» lienne; cette proposition ayant été re-
» poussée, la France et l'Italie ont réglé la
» question directement. Le procédé-a pro-
» duit son effet, et à. Vienne, où peut-être
» on était le.plus opposé au Congrès, on
» paraît penser aujourd'hui qu'une réu-
» nion de ce genre serait le seul moyen.
» d'écarter les dangers que peut entrai -
» ner la convention du 45 septembre et
» d'obtenir la modification de; cè trai-
» té. Voilà du moins, ici, l'opinion des cer-
» cles politiques ordinairement bien in-
» formés. On pense, en outre, que la Prus-
» se: favorisera en ces " circonstances les
» vœux de l'Autriche et on rattache à cette
» affaire le voyage de M. de Bismark en
» France. »
Le journal VItalie annonce que le mar
quis Pepoli doitprochainôment partir pour
. Saint-Pétersbourg pour présenter ses let
tres de rappel. Il sera de retour à Turin
pour l'ouverture du Parlement.
■ La Stampa signale une agitation illégale
qui se prépare par suite, d'une résolution
prise par lès comités réunis nationaux. Il
S 'agit d'une pétition à adresser au Parle
ment contre la convention du' 13 septem
bre que le parti exalté qualifie de contrai
re à l'unité nationale.
Les lettres et tes journaux de Vienne
apportent aujourd'hui des nouvelles tout-:
à-fait favorables, à la paix entre le Dane
mark et l'Allemagne. , •
La conférence S tenu séance hier et uo
croyait qu'une entente sur les questions
financières s'qpèrerait dans cett^éancé.
En ce cas, la sigiiature.de la paix pourrait
avoir lieu cette semaine. •
Le langage des journaux danois concor
de assez avec les assertions des feuilles de
Vienne. Suivant le Faedrelandet ', le conseil
d'Etat qui s'est réuni samedi, aurait con
senti à accorder aux duchés une remise de
9millions de rigsdalers (25,200,000 francs)
sur là part qui leur incombe de la dette
commune de la monarchie danoise. .,
On se rappelle que les préliminaires de
paix stipulent que les duchés payeront les
frais de la guerre et prendront à leur
charge une part proportionnelle de la det
te danoise. C'est contre cette disposition
que les duchés ont réclamé en prouvant
que, de cette manière , leur nouvel Etat
commencerait son existence parla banque:
route, puisque leur dette s'élèverait ainsi
à 95 rigsdalers (266 fr.) par tête, tandis que
celle du Danemark ne se monterait qu'à 18
rigsdalers (5o fr.) par tête,De là, la deman-
«de des duchés de partager, avec la dette.,
aussi l'actif et surtout le fonds provenant
du rachat du péage du Sund. Cette de^
mande ayant été repoussée par le Dane
mark , les puissances allemandes ont
proposé au cabinet de Copenhague dë
s'acquitter envers les duchés , moyen
nant une somme une fois payée. Il pa^
raît que cette proposition a été acceptée,
il est vrai, dans des limites plus restreinr
tes, la remise de 9 millions étant inférieu
re de 4 millions de rigsdalers (15 millions
de francs) à la somme réclamée par les
duchés.
liûe correspondance privée de Berlin,
parle de changemens ministériels et sur
tout de la retraite du ministre des finances,
M. de BodelschWingh. En revanche, la po
sition de M. de Bismark serait plus soli
de que jamais. A une députation venue
ces jours-ci féliciter le roi des succès de
son armée et de son gouvernement, S. M.
aurait dit, « qu'il 'était un homme auquel
» la Prusse devait autant sinon plus qu'à
» toute l'armée, et que cet homme c'était
» M. de Bismark. »
E douard S imon.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
: Copenhague, 11 octobre.
Le grand-duc héritier de Russie est parti ce
soir par le train ordinaire pour Korsoër. Le
prince royal de Danemark l'a accompagné jus
qu'à la gare.
On dit que le prince de Galles restera en
core huit jours ici. ;
Copenhague, 11 octobre.
Le faedrelandet annonce qu'il y a eu séance
du conseil d'Etat samedi, réunion du conseil
des ministres vendredi, et que l'on peut s'at
tendre à une prochaine conclusion de la paix.
Le Danemark fait remise aux duchés de 9
millions sur la part qui' leur Incombe do la
dette publique. '
Copenhague, 12 octobre;
Le Tlyveposten annonce que M. le capitaine
Skoeller est reparti pour Vienne, porteur de la
sanction gouvernementale donnée à l'arrange
ment pris dans la conférence au sujet de la
démarcation des frontières. ■
Dans la séance du Folkstliing, d'hier soir, le
ministre de l'intérieur a déclaré que le gou
vernement ne voulait pas se prononcer pour
le moment sur la reprise .éventuelle du pacte'
fondamental de 1849, mais que, dans tous les
cas, des modifications devaient être apportées
à cet acte. -
Berlin, 11 octobre.
La Gazette de Y Allemagne dit Nord dément la
nouvelle donnée par les journaux dé la dé
mission du ministre des, finances, démission
qui serait survenue à -lai suite d'ùn différend
avec le ministre de la guerre.
Là Gazette dénient" également le bruit de la
démission de M. Dunker, conseiller chargé des
rapports à adresser au prince royal.
Vienne, 11 octobre.
• La conférence s'est réunie cette après midi.
'La Correspondance générale dit qu'il est de
plus en plus probable que les délibérations ac
tuelles aboutiront à un résultat favorable.
La ^Nouvelle Presse libre dit de son côté,: « On
espère arriver aujourd'hui bien près d'une en
tente sur la question financière, et il se pour
rait que la conclusion définitive delà paix eût
encore lieu, dans le courant de cette semaine.
Suez,'-10 octobre.
On a des avis de la Nouvelle-Zélande; du G
août. Les révoltés ont fait "leur so.upissV»n au
gouvernement anglais. Ils ont livré leurs pro
priétés comme gage de la sincérité de leur sou
mission. De fortes ameades leur ont été impo
sées. ' '
Marseille, 11- octobre.
. Les lettres de Home du 8 disent que les car
dinaux se sont- réunis plusieurs fois depuis le
20 septembre, mais, contrairement à ce qui a
été dit, dans ces réunions on s'est occupé uni
quement des affaires ecclésiastiques.
La Correspondance de.Rome publie un article
communiqué sur la situation stratégique de
Florence. ...
-La même feuille donne un démenti au Jour
nal officiel de Varsovie, a,u sujet d'une préten
due allocution du Pape, blâmant le clergé po-
lonais pour sa conduite pendant les évèije-
mens. Cette allocution est apocryphe.
Les consolidés romains ont baissé de 71 à
68.73;
Mgr Meglia est parti' pour Paris d'où il doit
aller s'embarquer à Saint-Nazaire pour le
Mexique. • '
Marseillej 12 octobre. :
Les lettres de CoUstantinople du 5 octobre
annoncent que le Cacnjue ayant à bord le prin
ce Murât et sa famille était parti le samedi
précédent pour Smyrne, Jail'a et les Lieux-
Saints. " ' -
■Une violepte crise financière s'est déclarée à'
Con^tantinople. Le taux légal de l'intérêt s'est
élevé à 14, et il est peu facile de trouver de
l'argent à ce. prix. Le sultan a donné un de
ses palais du Bosphore à la mère du vice-roi
d'Egypte.
Madrid, 11 octobre.
Les journaux disent que si le ministre des
Feuilleton du Constitutionnel, 13 «et.
LA FORÊT DE BOND Y
EPOQUE M LA RÉGENCE.
Troisième partie.
XIV.
l'kisciièbk.
Qu'était donc cependant devenu le capi
taine Van Grool? Gomme Mme Néron qui
nous l'avait si expressément annoncé,
était-il on retard, ou furieux qu'on lui eût
fait manquer l'exhibition de ses sauvagesj
va-t-11, finalement nous priver de l'hon
neur de sa connaissance? :
Non, ce mystérieux personnage était là,
et même il avait pu être aperçu s'entre-
mettant activement dans le groupe d'offi
cieux intervenus pour dérober le comte
de Charolais aux dangers d'une situation
qui n'était pas sans quelque analogie avec
celle d'Orphée, massacré par les femmes
de Thrace. \ ...... .
Un peu après, voyant entrer superbe
ment vêtu un, personnage dont le visage
était sillonné par une estafilade, il s'était
aussitôt occupé de savoir si c,& seigneur n'é
tait pas le prince d'Acqua-Tortosâ, et coin-
me on lui eût répondu qu'il ne se trom
pait pas, sans s'attacher précisément aux
pas de l'illustre balafré, il s'était arrangé
pour naviguer dans ses eaux et l'avoir in
cessamment sous son œil.
En somme, pourtant, plus soucieux, à
ce qu'on pouvait croire, d'échapper, que
de se recommander à l'attention, pendant
presque toute la soirée, il s'était perdu et
comme noyé dans là foule. Mais, pour lui
le moment arrive d'émerger en pleine lu
mière : jusqu'ici effacé et sans relief, son
rôle va devenir de première importance.
Placé au théâtre ! le voilà qui s'avance au
. bord de la rampe : quelques lignes encorè,
en manière de ritournelle et nous allons
l'entendre entonner le grand air bouffé
pour lequel il se réservait.
Après là cantate de Rameau à laquelle
Mme Néron avait substitué son dialogue
vit et animé et dont le succès, d'ailleurs,
fut médiocre, parce que.le nom du com
positeur encore obscur n'avait pas avisé
ce public de millionsires qu'il devait trou
ver sa musique admirable, dans tous le^s
sens circulèrent des plateaux de Chine,
encombrés'de glaces, fruits confits, pâtis
series et autres friandises et rafraîchisse-
mëns; puis, debout, auprès d'ïtsignor Ca-
mellia, un petit marteau d'ivoire; à la
main, parut un homme tout de hoir ha
billé. C'était, comme on disait alors, ûn
huissier-priseur. Il venait .donner à la
venté son dernier cachet de solennité.
, La présence de l'officier public annon
çant le lever de la toile, détermina un
mouvement dans la foule et le passage
ménagé entre lés fauteuils, espèce de Ther-
mopyles si courageusement défendues par
Jeanneton, fut alors envahi par quelqués-
uns des curieux ou des chalands les plus
empressés. En tête des envahisseurs s'é
tait porté Luiz Alvarès d'Acqua-Tortosa,
ce qui est assez dire qu'à ses côtés, en
' première ligne, figurait le capitaine Van
Grool, lequel avait fini par se constituer
son ombre acharnée. Dé 600 livres, chif
fre de la mise à prix ,• le précieux ar
buste- monta assez rapidement à" dix
finances ne peut pas faire des opérations de !
crédit dans les conditionsindiquées.p^r le vote
des cortès, il attehdra les délibérations delà
nouvelle Chambre;
(Uavas-Bullier.)
Voici-les dépêches que nohs-reCevons ce
soir:
Vienne, 1'2 octobre.
Le bruit que M. de Rechberg aurait offert sa
démission est démenti dans les cercles gouver
nementaux.
féerlln, {5 octobre.
Le roi de Prusse, en revenant à Berlin, Ira
voir LL. MM. russes à Darmstadt.
L'empereur de Russie, en retournant deNica
à Saint-Pétersbourg au commencement de no
vembre, viendra faire, de son côté, une visite
au roi de Prusse à Berlin»
Berlin, 12- octobre.
Aujourd'hui a eu lieu la signature du traité
pour l'adhésion de la Bavière, du Wurtem
berg, de Hesse-Darmstadt et de Nassau au nou
veau Zollverein.
Francfort, 12 octobre.
La Gazette des Postes a reçu de Vienne le télé
gramme suivant : •
« Les plénipotentiaires sbht arrivés, dans la
conférence d'hier, à un compromis sur la
question financière.
» Aujourd'hui seulement les questions ac
cessoires ont été vidées et l'on a pu alors com
mencer à parapher l'instrument de paix; »
(Sams-Biillier.)
COCKS BE CL0TUR2
3 0/0 aucompt.
—Fin du mois.
4 i/2 au compt.
—Fia du mois.
COURS DE LA BOURSE.
le 11
65.30
65.45
92. »
92 73
le 12 HAUSSE. BAISSE
65.10 . » » » 20
65.15 » » » 30
92 20 » 20 » »
n . » a ' » s M
11 existe au ministère de l'agriculture,
du commerce et des travaux publics un
bureau spécial de statistique des chemins
de fer qui, sous l'habile et .énergique im
pulsion de M. de Fi'an que ville, directeur
général: du service des voies de r communi
cation de l'Empire, a exécuté dans ces
dernières années des travaux très impor
tais.
ta plus récente des publications éma
nées de cette source est consacré© au rele
vé général des recettes de tous les chemin s
de fer d'Europe pçtur les années iCâi ^et
1862 comparées. On peut juger de l'im
mensité d'un tèl travail par cela seul qu'il
s'applique à 61,719 kilomètres de chemins
de fer exploités au 31 décembre 1862 et
répartis sur le territoire de treize Etats
(en considérant l'Allemagne comme un
Etat unique).
La moyenne de la longueur exploitée
pendant l'année 1862 a été de 57,209 kilo
mètres, qui ont produit une rcoette brute
de 2 milliards 135.907 fr., soit 34,962 fr.
par. kilomètre.
Au point de vue du rendement kilomé
trique, les divers Etats se classent comme
suit :
par kilomètre.
France ' 45,781 fr.
Grande-Bretagneetlrlande 40,417
Saxe royale 37,132
Autriche _ 33,709
■ Prusse 30,943
Belgique 29,712
"Wurtemberg 27,068
Duchés allemands 26,423
Russie 26,048
Hollande 26,008
Handvre 24,007
■ Italie 22,070
Bavière 21,737
^Espagne 20,966
Suisse 20,844
Danemark 15,207
Portugal 9,801
Turquie S,028
Suède et Norwège 4,383
La place qu'occupe la France à la tête
de toutes les. nations, y compris l'Angle
terre, en dit plus.que de longs raisonne-
mens sur la richesse et la prospérité de
notre pays. Mais si l'on ne s'en tient pas
à une simple satisfaction d'amour-propre,
si l'on recherche plus profondément la si
gnification des chiffres fournis par la sta
tistique, on arrivé à des déductions di-
fois cette offre; mais, passé le ; prix de
6,000 livres, l'ardeur de l'enchère parut se
refroidir, et elle ne tarda pas à se résumer
dans une sorte de duel : d'un côté, le prin
ce mexicain ; de l'autre, le capitaine Van
Grool, objet dès-lors de l'attention la plus
empressée. . -
Mais il n'est pas si laid que vous le
disiez, remarqua la Vassivière, lorsque
Mme Néron le lui eut signalé.
Il n'est tel pour nous embellir-un hom
me que le bon office attendu de lui.
— A dix mille livres ! Messieurs, cria
l'officier public, en voyant que devant ce
chiffre rond les deux adversaires faisaient
Une pause et prenaient haleine. A-dix mil
le livres ! c'est donné ; un article que vous
chercheriez vainement dans les quatre
parties du monde habité !
Plus adroite marchande que ce hâbleur
officiel et vulgaire :
— Oh ! dit en riant Jeanneton qui, re
mise de son émoi, -était venue , s'asseoir
auprès de sa mère, au Japon, j'espère bien,
l'espèce n'est pas perdue; mais le difficile,
c'est le voyagé, et quand on voit le capi
taine Van Grool, un hardi navigateur,pou
vant aller lui-même prendre cette rareté à
sa source, pousser l'exemplaire ici présent
à la somme de dix mille livres, on doit
penser que, pour tout autre acheteur, il
doit être d'Un bien autre prix.
Le prihcèmexicainétaitdéjàmal satisfait
et fort intrigué de la concurrence pied à
pied, que lui faisait cette espèce de sou
dard aux inquiétantes moustaches mais
quand il entendit qu'il s'appelait le capi
taine Van Grool et qu'en même temps, je
tant un regard sur sâ felnme, il ne la dé
couvrit ni surprise, ni émue, il eut, pour
ses affaires, l'instinct d'une complication
possible et se demanda si décidément,
comme au temps de la Maison-Ilouge, le
gnes d'être méditées par ies pouvoirs pur
blics de tout pays; ..
. Le réseau des chemins de fer français
comprend, en nombres ronds, 20,000
Mloiùètres; dont 10,000 seulement ont
contribué aux résultats énoncés ci-des*
sus. L« coût moyen des chemins de 1er
français est évalue 362,950 francs par ki
lomètre à la charge des Compagnies con-r
cessionnaires, ën fcë lion compris les dé*
penses assumées par l'Etat en travaux à
sa eharge ou en subventions argent comp
tant. ' ;
Le revenu brut de 40,781 fr. par kilomè*
tre, déduction faite, de -ici o/o pour frais
d'exploitation, laisse un revenu net de
27,469 fr., représentant 7.37 pour cent de
tout le capital engagé sous forme d'ac
tions ou d'obligatiohS;
Un paréil revenu $ sans être exagéré, pa
raîtrait sdtifaisant si les fccimpagnibs pou
vaient le considérer comme définitive
ment acquis. Mais :c'est une illusion qui
n'est pas permise.
Il reste 10,000 kilonaôtfes à ouvrir. En
admettant qu'elle dût produire 30,000 fr.
de recettes butes* cette seconde moitié du
réseau français ne laisserait qu'un revenu
net de 15^000 fr.$ déduction faite de 50 0/Q
pour les frais d'exploitation dont la pro
portion croît à.mesure que. la recette brute
s'affaiblit. - ;
10,000 kil. à.- J . 27,469 fr. de rev. net
Et 10,000 kil. à.. 13,000
Ensemble 42,469
, donneraient une ,
moyenne de..... 2-1,234 fr. 50 c.
Cette moyenne ne représenterait plus
que 5 fr.'SS c. 0/0 du capital engagé, ce qui
est précisément le taux moyen auquel les
Compagnies de chemins de fer négocient
leurs emprunts.
Si l'on admet ce calcul hypothétique
comme fondé dans ses données les plus
générales, on - est conduit à reconnaître
que, dans un certain avenir, toute trac
tion de dividende qui dépassera 29 à 30
francs par action de chemins de fer fran
çais sera directement fournie par le Tré
sor public, en exécution des engagemens
qu'il a pris pour assurer l'accomplisse
ment d'une œuvre reconnue indispensa
ble aux progrès" industriels, commerciaux
et agricoles du pays.
: Dans la réalité des choses, ce secours de
l'Etat se trouvera réparti de la manière la
plus équitable, car il profitera 'pour ainsi
dire exclusivement aux compagnies trop
faibles pour atteindre par leurs propres
ressources un revenu de 29 à 30 francs,
tandis que les excédans obtenus par les
actions des compagnies plus importantes
proviendront presque uniquement-des re
cettes de leur trafic.
11 n'y a cependant aucune exagération
à prévoir que, vers 1872,, si, les engage
mens contractuels qui existent aujourd'hui
ne subissent d'ici, là aucune modification,
la garantie accordée par l'Etat français
aux compagnies de chemins de fer se tra
duira par un sacrifice annuel de 35 à 40
xnillions. Cé ne sera pas trop cher pouf
lès résultats acquis au profit du bien-être
général et de la grandeur de l'Etat.
Mais si tel est leibilan réel de l'industrie
des chemins de fer dans, un, pays aussi- fa
vorisé que la France, qui joint à un vaste
commerce, à une industrie de premier
ordre, les,avantages d'une population nom
breuse , intelligente et d'un sol 'excep
tionnellement fertile, propre à toutes les
cultures, il faut convenir que l'exécution
des chemins de fer dans d'autres contrées
soulève des problêmes ' d'une certaine
gravité. Nous ne voulons parler ici que
de ce qui touche le plus immédiatement les
Etats voisins et alliés de la France, et qui,
pàr conséquent, intéresse à la l'ois et nos
diable allait venir s'en mêler.
pour le capitaine, par un salut adressé
à Jeânneton, il s'appropria la gracieuse
désignation dont elle venait de le faire
l'objet, et s'empressant de prendre la pa
role :
— Votre observation, dit-il, Madame la
bouquetière, est tout à fait juste! J'ai eu
l'honneur, dans mes voyages, de fréquen
ter Sa Majesté l'empereur du Japon, et,
d'après ce que m'a dit ce puissant monar
que, il n'entend pas qu'à l'avenir aucun
çamellia sorte de ses Etats.
— Vous l'entendez, Messieurs , criai
l'huissier-priseur, cet illustre voyageur
vous fait connaître que le càmellia nous est
coupé sous pied ! ■
—D'autant plus, poursuivit le capitaine;
qui alors fut pris .pour un compère, que le
camellia est l'arbuste sacré de la religion
jàponnaise , et qu'il sert dans ces pays à
Messieurs les maris pour juger la fidélité
de leurs femmes selon que les fleurs se
fanent plus ou moins vite. En Hollande,
mà patrie , où la chose est généralement
connue , je ne. serais nullement gêné de
trouver à placer cet arbuste à 30 et même
4.0,000 livres, mes compatriotes faisant
journellement de bien . autres bêtises
pour de simples oignons de tulipes ; ce-
piendant, avant de pousser l'objet à ce
qu'il vaut, j'aurais une question à adres
ser à Monsieur l'huissier-priseur s'il veut
bien m'en donner la permission. '
L'officier public s'étant déclaré prêt à
répondre: '
—'Serait-il vrai, continua le marin, que,
dans cette capitale où je ne suis jamais
venu et dont j'ignore, les usages, l'or avec
quoi je suis dans l'habitude d'opérer mes
pàiemens, au lieu de gagner sur le papier
comme cela a lieu partout, éprouve un
déchet dé vingt-cinq pour cent ?
Capitalistes et notre politique-extérieure;
En Italie comme eu Espagne le revenu
kilométrique des chemins de fer varie de
'21 à 22,000 fr. Gs sont là des chiffres bien
faibles; on peut admettre^ si l'on veut,
qu'ils n'indiquent qu'une période de dé
but; mais ce qu'il y a de sûr, c'est que les
chemins de fer italiens et espagnols coû
tent, en moyenne,- à peu près le même prix
que les chemins de fer français. Quelle dif
férence' cependant dans les produits! Une
recette brute de 22,OOtf ff. ne saurait corî-
respondre à moins de 50 0/0 de frais, d'exj
ploitation; c'est donc un revenu net de dO^
11,000 fr., juste la moitié du revenu net m^
nimum des chemins de fer. français. Trois
pour cent du capital, engagé, voilà une
perspective qui serait de nature à entraver
sérieusement- l'achèvement des chemins
de fer dans lds deux Péninsules, si l'initia
tive et la prévoyance des gouvernemens ne
se manifestaient, en temps opportun par
des actes réparateurs. ;
Pour l'Italie surtout, la question des
chômins de fer s'impose comme une nér
cessité politique- et sociale* Soit qu'on §0
préoccupe du progrès coïhiiiôfcial et in
dustriel du royaume ou de l'achèvement
de son .unité; soit qu'on, s'attache particu
lièrement à la régéMéfation dss classes in
férieures et à la- suppression du hîiganda-
ge dans les. provinces méridionales, on
arrive à reconnaître que les chemins dé
fer * sont l'instrument primordial d'une
pareille "œuyfë. . ■ i
Il est également impossible de n'y pas
rattacheivétroitement' les développemens
indispensables du crédit de l'Italie; Un ré
seau complet de chemins de 1er, qui sti-î
muterait le travail et la productioil sur
tous les points de la Péninsule, créerait
un courant de.-fichesses qui verserait aux
budgets des ressources normales capables
d'en assurer l'équilibre.
Quelques sections de chemins de fer
ont efficacement commencé l'assainisse
ment-des Matemmes toscanes; le double
réseau ' des provinces méridionales fera
pénétrer la civilisation par le goût du tra
vail dans les montagnes des Abruzzes et
des Calabres, et rouvrira au commerce
du monde les antiques greniers, de la Si
cile. , ,
Ce sont là des idées qui sans doute sont
familières aux hommes d'Etat italiens; la
création du réseau central) du réseau mé
ridional, du réseau calabro-sicilien ré
pond à ces préoccupations patriotiques.
Mais les-moyens d'actioii créés par les
pouvoirs publics ne spnt-ils pas insuffi-
' sans pour une pareille lâche '! N'a-t-on pas
mesuré d'une main trop avare à l'indus
trie; privée les encouragemens et les con
cours?
Nous nou? bornons à poser ces ques
tions, qu'a fait naître dans notre esprit
l'étude comparative des luocumens publiés
parle ministère des travaux publics de
France. Au -delà des Pyrénees comme au-
delà des Alpes, on nepeut tarder à se con
vaincre qu'on n'a peut-être ' fait encore
que de bien légers sacrificës en comparai
son des deux ou trois milliards qui repré
sentent la part que l'JEtat 1 a cru devoir
prendre à la construction des chemins de
fer en.France, c'est-à-dire dans le pays le
plus riche de l'Europe - continentale , et
où-, par corséquent, l'industrie . privéô
semblait avoir,, l9,,fla.qins besoin d'un pa
reil appui. A pgostb V it»,
votre oosdiîil accueil. J épTOuVB une grande con
solation du jugement unanime que vous avez
formulé en faveur^du traité itato-fiançais du 15
septembre que j'ai eu l'honneur de signer.
» Ce traité, à mon avis, est'non -seulesaent un
bienfait pour l'Italie, mais 1! marque un triotnpfie
dansi'lilstoire du' progrès et de la civilisation.
» Permettez-moi, toutefois, Messieurs, de votté
proposer, un salut à la 'Ville de Turin. Personne,
parmi vous, n'oubliera Jamais que cette ville a été
le berceau de la résurrection italienne.
» Qu'en Cè moment suprême, où le Parlement
est à la veille de sô réunir pour peser les desti
nées de l'Italie, les villes sœurs, et surtout cette
généreuse Milan, lui envoient'une parole d'af
fection et de concorde, et qu'elles, confient, serei
nes et. tranquilles, la liberté du vote des représen
tai du pays à la sagesse, à l'honneur âe Turin.
J'ai la certitude que ce noble peuple, lorsqu'il au
ra la conviction que le traité n'a porté atteinte à.
aucune ides-parties du programme national, et
qu'au Bontralre 11 brise Je dernier anneau de la
Chaîne qui unissait la France à nos ennemis'^ sera
le premier à accepter avec orgueil les sacriftoes
qu on lui. demandera au nom de l'Italie/
a J'ai la certitude qu'il repoussera avec dédain
les calomnies de ceux qui tentent lâchement de
l'agiter en parlant .de honteuses cessions et de
conquÔteS étrangères, comme si le temps des con
quêtes n'était pas passé, comme si l'Italie entière
ne veillait pas, 1 inflexible et en armes, â l'inté-,
grité du territoire. .-
» Qui de nous, Messieurs, .ne serait prût à sacri-
ler ses biens 8t sa vie, plutôt que de soulfrir cette
honte nouvelle ! ■ ;
Non, que Turin-se rassure et ait foi dans les
villes ses sœurs ; qu'elle leur confie tranquille
ment' la défense de sea droite. L'Italie n est pas et
ne sera jamais ingrate 1 . . . „ ....
» A l'intégralité, à l'indépendance, à 1 ^mté de
la nation, à la ville de'.Turmli .Ji ; (Italie.)
" ■ DAKEMARK.
On nous écrit de Copènlîague, le 7 octobre :
Hier a été célébrée la fête du feu roi Fré
déric Vil au sein de plusieurs familles ; en dif
férentes localités, le-pavillûh danois a été his
sé à mi-mât.
. Le roi a'nommé clievalier^f du Danebrog une
quarantaine de personnages, c'est-à-dire pres
que tous les officiers suédois et noïwégiens
qui ont fait la dernière campagne contre les
Austro-Prussiens.. - ';
On a proposé au Landstliing.rintroducf,ion,
dans notre législation, d'un nouveau code cri
minel , : attendu que l'ancien code est devenu
suranné çi qu'il n'sst plus en rapport ni avec
les 'Idées ni avec les mœurs de notre temps.
Un comité avait été nommé, il y a une quin
zaine d'années, pour procéder à un travail de
ce genre, cette tentative ne put aboutir, espé
rons qulï n'en sera pas de même aujourd'hui.
L eDagbladet contient un article assez curieux
avant pour objet la suppression, après la paix,
dè l'usage et de renseignement de la langue
allemande en Danemark. "Il se peut que cette
proposition soit au fond inspirée par un sen
timent patriotique, mais, en réalité, elle est
impraticable. Peut-être pourrait-on empeener
d'enseigner l'allemand dans les écoles primai
res, mais cette interdiction pourrait-elle s é-
tendre, aux lycées et aux étàbllssemens. uni
versitaires ? Ce qui surtout serait a peu près
impossible, serait d'abolir l'usage de la langue
allemande dans les relations journalières et
dans les rapports cbmïîseréiàux et industrieit:.
Ajoutons que, dans tout le royaume, dans
Ia 'capitale principalement, , ort compte un
grand; nombre d'Allemands; que, dans certai
nes-ebmnîunes, la population tout entière est
allemande et que beaucoup de nos compatrio
tes gntrâpsusé, des Allemandes,. et enfin que
notre commerce, 'ne se fait en majeure partie
qu'avec l'Allemagne, si bon patriote danois
qu'on soit, peut-on prétendre, d'ailleurs, que
les ifégbcians: allâmands apprennent le dauois
qui-.n'est parié que par un nsillion et denii
flïindivi us tandis que l'allomand est -l'idiome
dont usent;trente ou .quarante millions u'bom-
mes? ■ < ■:
iNous apprenons-de Stockholm- que 1: expédi
tion su uuflque, entreprise par uno société
suédoise dans le Spitzbei'g, a été couionnes d(?
s^jcès. i.ar s_J.e le, explorations auxquelles
s'est livrée cette société , on a pu refaire
la carte de ce pays- dans, laquelle fourmil
laient les erreurs. La science seule n'aura
nas nroflté de' bette expédition ; en etïVt, il
résulte des reïïseigneméns recueillis parles
navigateurs qui l'ont dirigée, qu'on pourra
donner à la pêche des cachalots, des pho
ques ote etc., si abondans vers ces para Ses,,
une plus grande extension. Les naturalistes
att 1 és à cette expédition liyperhoréenne ont
apporté une riche collection de minimaux et
de plantes qui probablement trouvera place
dans quelque musée. (H axas.)
ITALIE,
Dans un banquet qui lui a été offert samedi,
à Milan, par des habitans appartenant, à toutes
les classes dje la société, M. le marquis Pepoli -
a prononcé les paroles, suivantes qui ont étéj
à diverses reprises, accueillies par des applau
dissement unanimes : ■
, « Messieurs, . '
» C'est d'un cœur ému que je-vous remercie de
A* milieu d'une réunion émaillée des
Mississipiens les plus notables et les plus
convaincus, on se figure l'effet produit
par la déclaration d'un homme, laissant
entrevoir qu'il professe l'athéisme du pa
pier. -
—. Voire renseignement, Monsieur, est
exact, répondit l'huissier-priseur , c'est
dans cette-proportion, au moins, que l'or
perd sur ia place de Paris.
— Serviteur, alors , dit le capitaine ,
For et moi sommes de vieilles connaissan
ces, et je ne suis pas dans l'usage de lais
ser insulter mes amis. L 'or, le plus no
ble des métaux , ravalé au-dessous de la
papetaillel A-t-on l'idée d'unè-foliepareil-
le? Le papier, Monsieur, je le trouve bon
pour allumer ma pipe, et tout le monde
sait qu'il peut encore servir à mille autres
choses...
Un murmure de mépris ou d'indigna
tion , suivant le tempérament -des té
moins de ce blasphème, couvrit la voix
de l'orateur , *
— Allons donc, Monsieur, dit Vassiviè
re, avec dédain, c'est élémentaire ; dans
les transactions de la rue Quincampoix,
l'or pas plus que l'argent ne sont sup
portés. "
— Eh bien ! moi, Messieurs, s'écria le
marin, en gesticulant, je vous dis que
vous y reviendrez, à ce métal, dont vous
faites fi ! et cela sans qu'il soit long-temps.
Parce qu'un farceur plus, malin que vous
a pu vous fourrer dans la cervelle...
— Haltè-là! Monsieur, ditl'huissier-pri-
seur, vos propos prennent un caractère-sé
ditieux : j'ai la police de cette vente et je
vous ôte la parole : sans phrases, mettez-
vous quelque chose au-dessus de dix mille
livres? ;
— Pas un rouge liard, répondit dédai
gneusement le capitaine.
. RUSSIE.
Voici comment l'Invalide russe expose les faits
relatifs à l'émigration caucasienne, à partir de
1863
En 1863. la résistance était à peu près vain-
cùe'.' Beauboup d'Abadzèques et dé Chapzou-
ghes-abandonnèrent leurs montagnes pour les
vallées, et leur exemple eût probablement été
suivi par d'autres tribus, si de nouvel >. .i pro
clamations n'eussent été envoyées de Constan-
tinople, qui leur promettaient des secours
étrangers. A chaque nouvelle lune, ils atten-
daientrapparition d'une armée turque ou fran
çaise ou encore d'une flotte anglaise, et ne
— Voyons! Messieurs, cria alors l'offi
cier public, faute d un moine, comme on
dit, l'abbaye ne chôme pas. J ai annonce
dix mille livres : y a-t-U marchand au-des
sus de dix mille livres?
' — Dix mille cent, fit Vassivière.
— Allons donc ! dit l'huissier-priseur,
voilà le chiffre décroché, nous n'avons
plus qu'à grimper Uéchelle. Voyons, Mes
sieurs, un peu d'efforts, q.
quéreur ser.s proclamé dansleJ/ercwre, les
Gazette de France et de Hollande et même le '
Journal de Trévoux.
Juste en face de ce chauffeur était as
sise la princesse de Léon. Bossue dans
tous les sens, nous l'avons dit, elle était
de plus sujette à une névrose de la face
qui dans ses invasions subites lui tordait
les muscles du visage de la plus plaisante
façon. Habile à saisir chez les enchéris
seurs le moindre mouvement de physiono
mie l'huissier prit un accès de contorsions
dont fut tout à coup saisie la princesse
pour un signe d'intelligence qui lui était
adressé : !
— Très bien, dit-il, Madame la princes
se, dix mille deux cents livres, c'est com
pris.
— Mais non, mais non! je n'enchéris
pas, cria-de-sa voix de fausset, la bqësue
avec épouvante, c'est ma grimace que je
fais et vous n'avez pas besoin d'y fourrer
votre nez.
Cet incident risiblë acheva de démora
liser l'enchère. '
— Rien ne va plus! fut obligé de dire
celui qui la présidait, eu^'apercevant que,
malgré toutes ses excitations, il n'élèverait
pas la température de la vente.—A dix milr
le-cent-liyrés ! répéta-t-il; c'est bien vu,
bien entendu? Adjugé pour la somme de
dix,mille cent livres' à M. le prince d'Ac-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.83%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.83%.
- Collections numériques similaires Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas" or dc.contributor adj "Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas")Colnet du Ravel Charles Joseph Colnet du Ravel Charles Joseph /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Colnet du Ravel Charles Joseph" or dc.contributor adj "Colnet du Ravel Charles Joseph") Porthmann Jules Louis Melchior Porthmann Jules Louis Melchior /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Porthmann Jules Louis Melchior" or dc.contributor adj "Porthmann Jules Louis Melchior")
- Auteurs similaires Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas" or dc.contributor adj "Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas")Colnet du Ravel Charles Joseph Colnet du Ravel Charles Joseph /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Colnet du Ravel Charles Joseph" or dc.contributor adj "Colnet du Ravel Charles Joseph") Porthmann Jules Louis Melchior Porthmann Jules Louis Melchior /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Porthmann Jules Louis Melchior" or dc.contributor adj "Porthmann Jules Louis Melchior")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k673697b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k673697b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k673697b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k673697b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k673697b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k673697b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k673697b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest