Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-28
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 28 septembre 1864 28 septembre 1864
Description : 1864/09/28 (Numéro 271). 1864/09/28 (Numéro 271).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6736823
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
40- ANSÉE.-N. nu
4JB0XXEPK3 DES PÇPARTEMENS.
BUREAUX A PARIS 2 raeâa Valois (Paia^-Royal), 1 nf i0|
*/ //"
.. O m.~-J
fcMBRE 1864.
TROIS H01 S.,' 16 FR.
V * <- V > h ' * \ -
six mois.u;-;.."..vî 32 fr.
ON AN. V ,..:.64 FR.
qîjr LES pixs étrangers, voîr le "tableau
.pailiÇtei^ét'ao de cliaque mois.
iaip. Tj. BûNlFACE^r. des Bons-Enfans, 19,
te
Le mode d'abonnement le plus simple^gt l'envol d'uaîrairae poste ou d'un eflet l
• -snr Paris, à l'ordfe de ^' administrateur du'Journal, rue de Valois, n* iO. : {
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
. TROIS MOÏS, 13 .FR. '
>spqMOIS/.'.,:...... 26 FR. ;
UNAN: /,S2 v ÎjR: '
' ■■ UN. NUMÉRO 20 CENTIMES,
: - Les àbomiemens et.ie „
de chaqya moisi
m < ,
Jfj&t lettres ou envoù ctargenà nqn affranchis sont réfuté t.
< Les articles déposés ne sont pas rendus,
|i Les A nnonces sont reçues chez ftfc. Panjs , rue Notre -D {tme : -desT : Vidtô}res^ n* '^0
l i ■ (place de la Bourse), ' ' »
" MM/, les souscripteurs dont l'abonne
ment expire le 30 septembre, sont priés
{Le l,e r renouveler immédiatement , s'ils ne
yeuïenf pas éprouver de retard dans la ré
ception du journal.
• ; - ' U t f .• .
y :■:!}■< U.'l . , i ■ v —
PARIS,-2 7 SEPTEMBRE
1B POUVOIR TEBPOREl
et "
LA CONVENTION DU 18 SEPTEMBRE.
Quel .est -le principal argument des ad
versaires'du Saint-Siège en.France, en Ita
lie etdans leijeste du monde? Quelle est,
dans les jburnaux et dans les livres, la
principale' objection dirigée contre le pou-
voir tenipore'l dmSaint-Père? Le principal
argument de ïlalpinlosophie radicelle et la
principale objection de la politique révolu
tionnaire peuvent se résumer ainsi :
« Lè pèjivoàr temporel du Saint-Père
ïi'est plys, possible parce qu'il n'a plus
les conditiqps,essentielles fie tout' pou
voir: tantôtnl vit sous la protection des
troupes autrichiennes, tantôt il vit sous la
protection'des troupes françaises. Il passe,
selon les circdnstànces. politiques, "d'une
occupation militaire, àiùaeautre occupa
tion milîtâir'ennais "c'est'toujours un dra
peau étranger qui couvre le Vatican. »
L'argument et l'objection étaient d'au
tant plus'sérieux que le fiait durait depuis
plus longtemps. Selon nous, cependant,
le fait était transitoire. Fallait-il le lais
ser devenir pprniarient ? Et lorsque se
présentaitJurie circonstance favorable qui
permettait de ' replacer le gouvernement
pontifical, dans'ies conditions normales et
logiques-de tout gouvernement, fallait-il
la laisser échapper ? Nous ne le pensons
pasV Agir ainsi,, c'eût été raisonner comme
ces adversaires irréconciliables de la pa
pauté, qui ne veulent t. aucun prix du pou
voir temporel, et, subsidiairement, com
me ces amis*atveugles qui prétendent glo
rifier' lè S'aint-Siège'en le condamnant à
une protection .perpétuelle.
La politique du gouvernement impérial
s?est toujours leouQ à une égale, distance
de ces deux partis extrêmes qui, en défi
nitive, aboutissent à la même conclusion;
car , répétons-le encore une fois, déclarer
que le pouvoir temporel n'est plus de no
tre temps, comme le disent les libres pen
seurs et les révolutionnaires, ou déclarer
qu'il ne peut se maintenir debout'sans
une armée française ou autrichienne à.Ro-
me, comme l.e.disent aujourd'hui certains
organes de l'ultramontanisme, c'est une
seule et même chose.
Les actes diplomatiques du 15 septem
bre ont été inspirés par une pensée plus
haute et plus juste, et ils sont la consé
cration de ia politique .suivie invariable-,
ment par lç, gouvernement de l'Empereur
dans les affaires d'Italie ; ils sont la con-
sécration de ces deux idées fondamentales
qu'on retrquve dans toutes lés paroles, de
TEmpereur et dans toutes les dépêches de
ses ministres : d'une part, quef nos troupes
Feuilleton du Constitutionnel, 28 sept.
ne pouvaient rester indéfiniment à Rome ,
et d'autre part, qu'elles ne pouvaient partir
en livrant Rome aux passions révoIutiQn-
naires. "
. La mission de la France était donc net
tement tracée, et c'est < pour rester fidèle à
cette mission que, lorsque le gouverne
ment italien, en vue de son organisation
intérieure et de sa sécurité, en vue du pré
sent et en vue de l'avenir, pour répondre
àdes aspirations de réforme au dedans et
pour se mettre en garde contre certains
dangers possibles du dehors, s'est montré
disposé à respecter le territoire du Saint-
Père, et à ne pas permettre que ce terri
toire soit attaqué, le gouvernement Iran
çais a accepté les ouvertures qui lui étaient
faites. En agissant autrement, il eût mé
connu les principes Auxquels il n'a cessé
■ d'obéir.
L'occupation française à Rome blessait
•le légitime orgueil de l'Italie/ cette occu
pation ya cesser. , Le Saint-Siège , nos
troupes parties, pouvait craindre une in
vasion du dehors ; Il est garanti contre
toute invasion. Il pouvait aussi craindre-
des perturbations intérieures : il a la pos
sibilité^ les ressources de constituer une
véritable force armée^ r t< . >
Aussi les vrais amis du Saint-Siège,
ceux qui ne mêlent point des passions poli
tiques à la religion, doivent se réjouir de
voir se lever pour Rome une ère nouvelle.
Au lieu d'un pouvoir anormal soutenu par
des troupes étrangères, le Souverain-Ponti
fe a retrouvé les "conditions véritables de
tout pouvoir en ce monde, puisque, dans
ce moment , il dépend de lui d'avoir une
armée et des finances.
Aux termes de la convention, l'armée
papale, recrutée de sujets romains, et, s'il
convient au Saint-Père, de volontaires ca-
tholiquesétrangers,portera naturellement
l'uniforme, la . cocarde et le drapeau qui
sont les signes distinctifs d'une armée-na
tionale: Les armées étrangères qui ont
occupé si longtemps les Etats pontificaux
restaient toujours étrangères;'les soldats
de l'Autriche restaient autrichiens, les
soldats dq la France restaient français, et
le Vatiean était gardé par des troupes aux
quelles il ne commandait pas.
La nouvelle armée pontificale,suffisante.
pour maintenir l'ordre intérieur, sans de
venir jamais une menace pour le dehors
sera une armée véritablement romaino ;
en défendant Rome, elle défendra son pro
pre drapeau ; et son organisation n'aura
rien qui blesse aucun principe. Les précé
dons sont nombreux, et sans remonter à
la république de Venise, on n'a qu'à jeter
les yeux, comme nous l'avons déjà dit y
sur ce qui se passe à pette heure , même
i dans la république des Etats-Unis.
Le gouvernement pontifical aura donc
une armée. Il aura aussi des'finances. L'Ita-
: lie, en preûantà sa charge lapart de la dette
: afférente aux anciennesproviaces de l'Egli-
1 se, n'a fait évidemment que son devoir. Elle
'a obéi aux principes de l'économie politi
que .et de l'équité naturelle qui veulent,
qu'on ait les charges quand on a les avanta
ges. Il n'en estpas moins.certain que letré-
sor du Saint-Siège va se trouver dégagé de
charges bien lourdes. Comment supposer,
en outre, que la catholicité, qui vient, cha-
joUr,-par ses dons, au secours du Saint-
Siège frappé par les lêvènemens et recevant
le contre-coup d'une grande révolution, ne
redoublera pas de dévoûment et'de zèle
quand il s'agit de reconitituer le pouvoir
et l'indépendanee du Souverain Pontife ?
Telle est, à l'égard du pouvoir tem
porel , la portée des stipulations du 15
septembre. Mais, nous dit-on, avez-vou's
oublié qu'il faut le consentement du Saint-
Père? Non, nous ne l'avons pas oublié.
Nous avons pensé seulement qu'un- pou
voir qui se maintenait depuis longues an
nées par la protection étrangère et auquel
■sont donnés les moyens de vivre par lui-
même, ne pouvait pas repousser de .telles
propositions, à m'oins de vouloir donner
raison ; à ses ennemis. ,
On parle aussi de sous-entendus : il n'y
a pas de sous-entendus. Il y avait une sir
tuation fausse'poùr tout, le monde"avant
le 15 septembre : dliy-.aïaujourd'hui!une
situation vraie pour monde; vraie
pour l'Italie qui n'apii&di/éirangers qu'à
Venise; vraiapour le"àaint-Siège. qui cen
tre dans les conditions normales : de tout
pouvoir ; vraie pour la France qui, fi
dèle à elle - même, n'aura pas quitté
Rome avant d'avoir donné au Saint-Siège
des garanties contre les dangers extérieurs
et les moyens d'assurer sâ'sécurité au de
dans. ' •
Le but est atteint. Savoir attendre , en
effets est la meilleure condition du suc
cès pour une politique qui sait ce qulelle
veut et qui ne veut que des choses justes.
PAULIN LIJ;A'YRAC.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Troisième partie.
II.
L'HAMEÇON.
Deux mois plus tard, les prévisions de
l'abbé de Livry étaient de tout point justi
fiées. La Catilinade femelle , à laquelle, il
avait refusé de s'^sàoeier, avait misérable
ment fait long feu. >
■ Entraînant dans son désastre son mari,
son entourage, sa domesticité, Mme !a du
chesse du Maine avait été arrêtée.
DIabord séquestré dans son hôtel 1 1 en
suite reconduit à la frontière, l'ambassa
deur d'Espagne, prince de Gelluinare,avait
vainement protesté contre une complicité
évidente. La Bastille, Vincennes et la Con
ciergerie regorgeaient d'une cohue de con
jurés parmi -laquelle, comme pour former
contraste à" la triste et sombre figure du
comte de Laval, s'était fourvoyé la jeune
et brillant duc-de Richelieu. La déroute
avait été à ce point facile et complète ,
qu'on se demandait si Dubois n'était pas
Tauteur de la comédie où en même temps
il-jouait le rôle dé victorieux.
Et ici qu'il nous soit permis d'admirer
le curieux caprice des choses humaines.
L'histoire, le roman, le théâtre semblent
s'être donné le mot pour créer à la folle
entreprise de Mme du Maine un retentis
sement poussé jusqu'à la popularité. Aux
conjurés pourtant pas un cheveu ne tom
ba de la tête, et leur procès tourna à néant
tout comme avait tourné leur maladroite
et informe échauffourée. «
Or, dans le même temps et non sans
quelque ramification entre les deux entre
prises, la noblesse bretonne ourdissait
contre la Régence une trame véritable
ment sérieuse et inquiétante, que d'ail
leurs devaient faire pressentir les rensei-
gnemens transmis, trois ans avant, par la
; Fillon à L'abbé Dubois.
' Cette autre tentative fut déjouée aussi,
mais dans le sang, par le bourreau, et.l'on
verra plus loin avec quelles circonstances
saisissantes et dramatiques ; et pourtant
' cette immolation dont les victimes ont
laissé des noms qu'aujourd'hui encore,
ien Bretagne, entoure l'auréole du martyre,
elle est à peine entrevue dans l'histoire.
'Saint-Simon la mentionne en courant ;
Duclos, qui pourtant était Breton, pillant
Saint-Simon à son ordinaire, n'est guère à
ce sujet plus curieux et plus explicite. Lé-
moritey, d'autre part si bien informé,'dans
quatre tètes coupées et seizo gentilshom
mes effigies à mort, ne voit qu'un fait de
petit intérêt qu'il dénature dédaigneuse
ment sans prétendre autrement l'appro
fondir, et c'est seulement dans le pays, en
faisant recherche de quelques publications
inspirées par le patriotisme local et par
tout ailleurs presqu'introuvables, que cet
te sanglante page peut être étudiée.
Du reste n'anticipons, pas; le moment
n'est pas encore venu pour nous de mon
trer le Régent aux prises avec ces autres
conjurés; au contrairo, à l'heure où nqus
le retrouvons, quelques mois après la cons
piration. dite de Cellamare, ce que nous
avms à peindre, c'est sa quiétude et son
soulagement. Le Parlement abaissé, le duc
et la duchesse du Maine enfermés, l'un au
château de Doulens en Picardie, ou, pour
mieux dire, Dourlens, -comme^ on écrivait
alors, l'autre en Bourgogne, au!château-de
Dijon, et Law-désormais les mains libres
pour lui battre monnaie de papier, qui
pouvait l'inquiéter? Notait-il pas tran
quille et maître avait-il autre chose à faire
que de se réjouir et de regarder paisible
ment couler son gouvernement?
: il était cinq heures; c'était le soir de-l-a
mi-carême qui, en l'année 1719, tomba le
le jeudi 15 mars ; le travail de la journée
semblait terminé et davs le cabinet du Pa
lais-Royal que nous connaissons déjà, Phi
lippe d'Orléans causait gaîment avec sa
filleaînée,la duchesse deBerry,MlleChaus-
seraie toujours bien en cour,-Law de jour
èn jour plus près de la couronne de Fran
ce qu'il porta un moment sous letitre . de
contrôleur général des finances, et Bran-
cas, l'un de ses roués les plus tapageurs et
•les plus scandaleux.
— Mais avec qui souper ce soir ? venait
de dire le royal viveur : Mme de Parabère,
souffrante d'une indigestion ; Mme dé Sa-
bran ayant découvert que Dieu a fait l'â
me des princes d'„une boue à part, la mê
me qui lui sert pour l'âme des laquais> et
obligée à au moins vingt-quatre heures de
bouderie pour soutenir son mot ! Voyons,,
Chausseraie, ajouta-t-il, soyez bonne fille
et ne refusez pas d'être des nôtres : c'est _
aujourd'hui le dernier jour du carnaval.
Miné de Berry, atec vous, sera seule de
femme, tout se passera très sage ment.
Que diable, depuis votre brouille avec
Laval, vous êtes libre et n'avez de compte
à rendre à personne. ~-
—Et mon oncle, l'abbé d'Audigné, Mon
seigneur, répondit La Chausseraie, je ne
sache pas un confesseur plus sévère et plus
damnant, son monde; c'est pour Je coup
qu'il me refuserait l'absolution !
— J'ai donc là-haut, dit le Régent en
riant, une réputation bien mauvaise ?
— Tout :ce qu'il y a de pis, Monsei
gneur.
— Eh bien! ma chère, p'est que, dans
cette cour, comme ici, il y a des langues :
de vipère.
A ce moment entra Dubois, l'air officiel,
un portefeuille de ministre sous le bras. •.
,— Monseigneur, dit-il en tirant une
liasse de papiers qu'il étala sur le bureau
du Régent, vous voulez tout savoir dans
le détail ; je vous apporte le compte de la
dépense où nous entraînent les prispnniers'
que nous avons en ce moment à la Bas
tille.
— Ah ! voyons ! dit le prince, en se met
tant avec curiosité à l'examen de ces piè
ces comptables copiées d'une main su
perbe.
■ —. Mais, Monseigneur, dit Dubois jetant
un regard sur l'assistance, est-ce que Vo
tre Altesse vuut en si grande compagnie ?
— Bah! fit le Régent, il n'y a rien de se
cret dans ces-écritures; au contraire on
Verra que nous faisons noblement les cho
ses. — Mlle Delaunav, conlinua-t-ii, pre- :
mière femme de chambfe dé Madame du
iMaine;.pour un mois, tout compris, deux
jeents livresi Ce n*est vraiment pas cher;
BULLETIN POLITIQUE.
L'agitation a cessé dans la ville de Tu
rin ; le comte Délia Rbeca, premier àide-
de-camp du roi, a visité l'hôpital Saint-
Maurice, où ont été transportés les blessés
des 21 et 22, prodiguant, au nom du roi,
des - paroles de consolation et des larges
ses, et exprimant la douleur de S. M., à
raison d'évènemens aussi' malheureux
qu'imprévus.
..Tandis que les rares organes du parti
démagogique, s'efforcent d'accréditer le
bruit que M. le général (Te La Marmora ,
président du conseil djes ministres, se pro-^
poserait de demander des modifications à
la convention franco-italienne , YOpinione
de Turin, la Gazette de Milan, et pour ainsi
dire tous les journaux modérés annon
cent que les inquiétudes excitées en Italie
par les troubles de Turin se sont calmées
lorsqu'on a appris l'installation du géné
ral La'Marmora et sa ferme résolution de
faire exécuter la convention passée avec
la France.
Le Corriere siciliano du 22 dit que la
nouvelle de l'accopd intervenu, entre le
gouvernement impérial et le gouverne-
mentitalien a été accueillie à Palerme aVèc
autant de fureur par le parti bourbonien
et : clérical que de satisfaction p.ar les libé
raux.
Les journaux autrichiens se préoccupent
naturellement de la nouvelle phase où est'
y eûtréc.la péninsule Italienne;.'en (général, 1
,iiïs;s'en montrent plus jjurpris que mécon-
-tenis. Au fond, les affaires d'Italie com-
mencent , ' en 1 Autriche^; à''être; envi§a-j
, géejfc assez généralement dans, le sens'
' qué traduit aujourd'hui même : un article;
de la Gazette d'Aiiysbourg, c'est-à-dire au:
point de vue d'une renonciation complète
à toute politique de restauration. « Les'
» gouvernëmèns italiens qui ont été ren-
« versés" dè fait, dit ce journal, ont fait!
"» tant de mal à leur pays, que la tentative;
» de les rétablir exciterait un cri d'indi-;
» gnation dans toute l'Europe. » Quel:
aveu dans un journal comme la Gazette
.d'Angsbourg , tout imbu des vieilles tradi- i
! tions de la chancellerie autrichienne et:
publjé dans un Etat où, la chute ..du plus?
considérable des anciens gouvernemensi
italiens a été considérée comme un dôuil i
"de famille ! !
• La Presse de Vienne, qui avait pris sur
_elle, il y a quelques joiirs, de .communi
quer au public les intentions supposées de;
l'Angleterre et de la Russie de ramener les
affaires-.des duchés sur le terrain de l'u
nion personnelle, reprend -.aujourd'hui sa
thèse seâà une autre forme; elle se fait écri
re deBériin'quelâîlussie adécidémentpris
{ tine attitude faV^ra'ble.aux intérêts .dynas
tiques du ; Danemark, qu'elle a même si-
"gnalé'le^ inèotfvériiens 'de la création pro-
jeté®-.diuiié^rande marine prussienne";
bref,-les amis de M. de Bismark en se-
raie'nt arrivés à craindre que les influences
eusses ne diminuassent son crédit auprès i
fdutxoi et n'amenassent une crise ministé*-
Trielle-. • ' . ■■■■..■. :
Tout cela est évidemment fort exagéré,
et, quant à l'Angleterre, qui, d'après la
Presse de Vienne, serait d'accord avec la
Russie, il est très évident que, n'ayant pas
jugé à propos d'intervenir pour arrêter la
lutte entre le Danemark et les pûissances
allemandes, elle ne sortira pas de son in
action pour obtenir des modifications à
des préliminaires de paix au sujet des
quels elle tf a pas formulé la môihdre ob
servation; ■■■'''
La Boisa de Madrid annonce que le ca
binet Narvaez" aurait l'intention de recon
naître le royaume d'Italie ; cette nouvelle
est sans doute prématurée, mais nous ne
la croyons pas;sans fondement.
1 A uguste V ittj,
TÉLEGRAPHtE JPRTVEE.
Londres, 26-septembrej
• ;. S h.,25 du.^oir;-
Consolidés anglais 88. . : '
Le jury d'enquête, chargé de prononcer sur
les causes de la mort de M. Bfiggs, conclut à
une accusation de meurtre commis avec pré
méditation par Muller.
Berlin, 27 septembre.
La Gazette de l'Allemagne du Nord donne les
indications suivantes au sujet de la dépêche
de M. de Bismark du 31 août, répondant à la
note anglaise du 20 août :
La dépêche prussienne n'aborde pas la dis
cussion des détails contenus dans la note du
comte Russell. mais elle fait i simplement
ressortir que la Prusse n'a^jamais mis en
question les droits du roi Chrétien IX de
Danemark et 'qu'elle a pu, par conséquent,
lui demander ainsi la cession de ces droits.'
Les préoccupations du cabinet anglais, rela
tivement à l'éventualité d'une atteinte portée
à la nationalité du Sleswig septentrional, sont
déclarées - sans, fondement. -La . dépêche prus
sienne lait ressortir que ce, sont les évènemens
survenus entre la clôture de la conférence de
Londres et la conclusion des préliminaires de
paix qui ont déterminé la'Prusse à revenir
sur la proposition "du 28 mai.
En terminant, M. de iUsmark exprimo ga sa
une fille d'esprit et de cœur tenue en ca
ge pour cette bagatelle! On dit, l'abbé,
qu'à vous trois, tolv Leblanc et d'Argenson,,
vous n'êtes pas encore parvenus à tirer
d'elle une parole !
— C'est une impertinente, dit Dubois,
elle nous ..appelle les juges de l'enfer,
Eaque, Minos et Rhadamante.
— Et toi, en ta qualité-de grand homme
d'Etat, dit le Régent, se moquant lui-
même de son ouvrage^ tu es Minos : n'as-
tu pas donné des lois a la Crête ?
— J'en donnerai encore à bien d'autres,
repartit insolemment l'abbé, par allusion
à son élévation future qu'il, rêvait sans li
mites. .
Continuant sa lecture :
— Le chevalier,de-Menil,'300 livres, dit
le Régent; allons, c'est aussi pour rien;
un galant homme qui vraiment a droit à
des égards.
— Dites donc, un drôle, fit Dubois, qui
a entravé tout le procès; la cassette de
l'abbé Brigault qu'il a jetée au feu, regor
geait des preuves dé la conspiration.
. — Tu aurais mieux aimé, dit gaiement
"le Régent, qu'il eût été te la livrer ; il au
rait ton estime.
— Et rien avec, dit Mme de Berry, ce v
cher abbé, il est généreux comme cela.
— Diable ! s'écria le Régent, l'entretien
du duc de Richelieu est un peu plus salé.Un
valet de chambre, des jeux de trictrac, de
dames, d'échecs ; deux laquais, des instru-'
mens de musique ; mais avec sa captivité
il entend donc ruiner la France ? • .
— Vous verrez, Monseigneur , dit Du
bois, que vous lui passerez toutes seslolies?
— Ma foi oui, .il m'amuse; nous avons,
en main de quoi lui faire couper quatre
têtes et il est gai comme une linotte, les
quatre n'en feraient pas une.
— Mon père, dit étourdlment Mme de
Berry, rien que par économie,-vous devriez
dès aujourd'hui lui donner la volée : ma
sœur de Valois, après tous les frais que
vous aurez faits, finira par vous l'e repren
dre des.mains.
Aimant mieux laisser-tomber cette cha
ritable allusion à un scandale de famille
qui était publie :
— Ah! Chausseraie, fit le régent, voici
l'article de votre ex-ami Laval ! Oh! vron
Dieu ! ajouta-t-il d'un air de stupéfaction,
fisfaction de ' voir l'Angleterre témoigner aur
jourd'liui un plus grand intérêt pour les vœux
des duchés qu elle ne l'a fait au sein de la con -i
îêrence, et Ï1 se réjouit de ce que, sous ce rap
port {lu moin|, un rapprochement, ait eu lieu
entre les cabinets de ferlin «t de Londres. i
'Tiirinl "27 septembre»-,-, i
Le baron.rïicasëli est arrivé. ' ' ' ; ■ !
M. Nigra n'a pas_ encore quitté Turin. i
En dehors de l'acceptation de MM. Lanza ,<
Sella et-Petitti, il n'y a encOto' rien de positif
relativement a la; composition .définitive du
nouveau cabinet. - . , r.
La ville est.tranquille.
Emprunt italien, 67.50.
Marseille, 26 septembre. 1
Mgr de Mérode efc le prélat angluip, Mgr Tal-
bot, camérier du Pape, se sont embarqués ce
soir pour Civlta-Vècchia. - : i
. Les avis d'Alger, en date du 23, constatent
que le maréchal Mac-Mahon. était parti la veille
pour OrcCn. * i
•Marseille. 27-septembre. i
Les lettres de Rome du 2k constatent lapro-j
fonde sensation produite par la conventiqnj
franco-italienne qui était connue depuis fleuxi
jours. Le cardinal de Bonnechose a- répopdu
au camérier du Pape, Mgr. Ricci, venu pour lei
. féliciter, à l'ambassade de France : «. Là France
à'toujours voulu que le Pape fût entouré^ dei
toutes les garanties temporelles de.dignité et:
d'indépendance nécessaires à sa souveraineté.
Ainsi le veut, bous ne pouvons en douter* le:
prince glorieux que la France s'est volontai
rement donné pour souverain. »
Le pardinal-a ajouté quo l'histoire de l'Eglise
en France ' était "là' pour attester la nécessité:
d'une étroite union entrera France et le Saint-1
Siège. '1 ;
. -LePape devait,sacrer-lejlendemainM; l 'abbér
' Mermillod, évêauôjc(ja.dj,ïitei}ri4e, 6enèyefc i i
- <■ ' i Madrid^26 septembre.
On écrit d'Oviédo quq le général Prim est!
gnéri:et qu'il doit se rendre jproebainement à
Madrid. Le comité (Progressiste s'est r.éuni,
iiier,- po,ur, déterminer- la: conduite à, suivre
. dans lajsjtùation actuelle.
; ' ' i.;. {Savas-Bullier.)
ï i i —i
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir: ' -
• Copenhague, 27 septembre. •
Le grand-duc héritier- de- Russie est arrivé
hier soir. ILest descendu à l'hôtel de l'ambas
sade de Russie. tS. A. a,été reçue à la gare-par
Je prince royal, par le grand-maître du palais
et par le ministre de la justice. On dit qu'elle
doit p asser Ici huit jours.
- Flensbourg, 27 septembre. -
La Gazette de l'Allemagne septentrionale qui se
publie ici, est : informée que le prince Frédéric-
Charles doit, après les* manœuvrer de Potsdam,
retourner dans-le Sleswig. Le quartier-géné-
ral*du'prince serait' transféré au château 1 de
Glucksbourg, qui serait aménagé ad hoo-.
Douze à quatorze canonnières, - deux 1 fréga
tes et deux corvettes passeront l'hiver à-Flèns-
bourg. : ■ ' ■ ■ ■'.<
" Berlin, 27 septembre. ' • i
La Gazette de la Gmaî'annonce 'giie' le feld»
maréchal -de Wrangel est-de retour - à' Bérlin.- ■ j
■ Le général de Gablenz est reparti : poûr lè i
Sleswig." • ' • " - ' ' i
" Il résulte des informations reçues à Berlin
que la Bavière et le Wurtemberg-ont exprimé
le désir d'être admis aux négociations - dont la
question 1 'douanière-est actuellement l'objet: '
; La conférence douanière's'est réunie au four- ,
d'hui à midi. • - •
Aarhuus, 27 septembre.
' La Gazette d'Aarhuus dît que les recettes du
Jutlaud' étant insuffisantes pour 1 payer les frais
d'entretien des' troupes, les marchandises ve
nant des îlos'du Danemark seront, à partir du
mois prûchaiuj soumises à-.des droits de doua-
,ne. . >'. i'' • .. :l. •
Les journaux des îles du Danemark sont
prohibés dans, le Jutland, à-l!exception du
Berlingske et du Flyveposten illustré.
(Uavas-Bullicr.)
COURS BE LA BOURSE.
COURS DE CLOTCKR ' le 26 le 27 HACSBB. B4ISSB
3 0/0 aucbmpt. 65;80 €5.85 ■ * 05 » »
—Fin-dutoois. 65.90 65.90 é » » »
41/2 au compt. .92.70 92 55 » » » 15
—Fin du^mois. • 92 75 » ■. « • * » • »— »
Lesiettres de Shanghaï du 28 juillet con
firment la-prise de'Nankin; que les trou
pes,.impériales-chinoises viennent d'enle
ver aux rebelles Taï-Pings.
mais c'est à n'y pas croirej
— Qu'est-ce donc ? aurait dû dire Mlle
Chausseraie; elle s'en donna de garde,
elle avait trop rompu pour témoigner la
moindre curiosité, ce fut Law qui fit pour
elle cette exclamation.
— Mais dites^moi, ma chère, reprit-le
Régent avec une grande affectation de sé
rieux, vous nei'avez pas sans.doute connu
aussi altéré? ;
— Il a soif ert prison,: dit Brancas, c'est
bien là l'homme, l'esprit de contradiction
incarné!
— Soif ! dit cyniquement Dubois (ce dé
tail tout étrange qu'il soit, se trouve, avec
la permission du lecteur, consigné tout au
long dans les Mémoires de-Mme de Staal),
laissez nous donc tranquilles avec votre
soif, un homme qui s'est mis sur le pied
de deux lavemens par.jour!
— Soixantë en un mois ! dit le.Régent,
c'est à rendre des points au Malade imagi
naire. Il faut en convenir, nia bonne Chaus
seraie, vous aviez là un ami cruellement...
hydraulique.
— Monseigneur, dit la spirituelle fille, se
dépêtrant assez:bien de la burlesque révé
lation qui menaçait de ricocher sur ello,
voilà M. de Laval au dernier degré du mal
heur! placé sous une, accusation capitale,
on-arrive à le rendre ridicule.'-(l'est- lu mo
ment de-me souvenir qu'il a eu quelque
part dans me- affections. Jo ne vous de
mande pas sa grâce, il l'aura, je l'es-pôre,
dans la fumée générale où s'e,n ira la gran
de conspiration de l'abbé, mal»; pour- ce
malheureux.dont j'ai eu à me plaindre et
que tout accable, je vous demande effron
tément ce que m'avait refusé le feu roi, une
pension de 6,000 livres.
; —Bien riposté! s'écrièrent tous les as-
sistans. . '
— Et noblement, dit. le duc d'Orléans ;
ma foi ! pris ainsi sur le temps, je ne sais
qui me tient d'accorder la faveur de
mandée.
Il l'accorda, en effet, plus lard, ce qui fit
sortir liiumide Laval des eaux de Mme
du Mainey pour retourner dans celles de
3a Régence.
— Eu attendant, dit Dul^pis avec mau
vaise humeur, je suppose que vous trour
verez convenable, Monseigneur, de mettre
brdreà ce déluge? > ;
* Cet événement a d'autant*plus
. tanee que- la ville -de 1 Nankin est oig'er$ + fe
■ au commerce eurôpéèn, et,qhe'sbn-
, pation par l'es in'suçgés : émp|'chaÂt
Lq'ue les étrangers pussent sîy rendre;
iltin était 'aux-' 'mains des' -Tàï-Pingâ dëpùî
'-l J annéé' 1833. Anjoiird'hxii l'insurrection
.tse- trouve complètement expulsée: de la
/province de Kiâng-Nan, et quand' la vilte
de IIo-Tchou, assiégée en ce moïiïênt'jpAr
le corps franco-chinois, aura .été reprise à
. son tour, les rebelles: auront perdu égale-
i ment toutes les positions qu'ils occup'alerit
dans le. Tché-Kiang. 'Malheureusement les
"'débris des bandes battuès dans les provin
ces du littoral se sont'^étés 11 suî" quelques
districts'du Kiang^Si, : où. ils J icoiûmettéiit
d'affreux ravages. . —>:
,-ï/e gouvernement chinois a officielle
ment informé la légation de France à 1\ j -
; kin de la restitution.au.x missions .catholi
ques du Hojupé-'et.dyjitiangïSl de proprio-
tés confisquées àl'époquèdos persécutions.
La situation des chrétiens du Tche-li,s'est
également notablement sîïnéliorée.
... . . [Moniteur .du soir i)
■.fieravelï©® ! dl© ■ 8'12xt<éiifjtes*r/ ''
. X t T ■ >. > . ._x< ; -. •- :.'A (• r »
. . ITALIE. '
Tuni.v, 2S septepibre. —S. M. le roi, mû.par
les nobles sentimens qui J.ui sont naturels, if-
fait'distribuêr.des secours aux'personnes bles,-
-sées' dans les derniers évènemens» Les. som r
"me* envôyées jusqu'à présept par S..M.,s'él^-
vent„à r 8,a00'fr. ' . 7/.
^S.' : Exci'"M., i le général J3ella I\occa, comman-
,dant iêM' 4 ''corps d'armée": et premier. ,çiide,-de-
^catnp^ du roi, J a "visité' les personnes, blessée^.
;Le généràl Délia RûCc» « distribué .'des. gèfiourg
èn argent au iom de S. M. '
Les troupes présentes à Turin fonderont un
corps d'année composé de cinq divisions, dont
le. commandement est confié à S, Exc. le géné-
rard"ârnië.e comté Délia Rocca.
~ -La'nuit passée, de forts détachemens d'in-
"fenterie, de cavalerie et de garde nationale ont
'parcouru la ville. L'ordre n'a été troublé nulle
part.
Pendant toute la journée les rues ont été sil
lonnées par de petits dé,tacbemens de la garde
nationale, dont deux bataillons, ont été appe
lés sous les armes. . " ... ,) t .
Le régiment d'infanterie qui ", occupait les
portiques du ministère a été relevé aujour
d'hui par un autre régiment qui s'ést installé
dans le jardin-royal. '
Le bataillon de.ber£aillers, qui stationnait
devant la questure, a é,té relevé aujourd'hui,
à midi, par iin bataillon d'infantprie'du 32 e de
'ligne. : *
Par.ordre supérieur la réouverture des théâ
tres n'a pas été' permise Mer : soir. L'e V r ictor-
Emmanuel seul, a obtenu ràu'iorisation do
donner sa représentation, Par mesure de pré
caution,deux compagnies d'infanterie occu-
los abords de ce théâtre.,
: Lés-sections delà questure de Tiirin, fermées
'depuis trois jours, pnt été rouvertes aujour
d'hui. . '
' Le service de la sûreté publique sera fait p ir
les Carabiniers royaux. - (Italie.)
AMÉRIQUE DU NORD.
"Nous recevons lios journaux de New-Yorft
jusqu'à latdute du 14. Leur attention se poric
principalement sur la lettre du: général Mac-
Glellan qui a aecepté la candidature de 'li
"convention de Chicago, mais a Impllcitomeut
rejetéies points dù programme qui ramètjr-
raient le plus les partisans de la paix: Ceux ci
paraissent se préparer à faire une scission aveu
les démocrates de guerre,' et à choisir un nou
veau candidat à la présidence.
Les journaux et les correspondances de New-.
York annoncent également' une grande bu-
taille qui serait à la'veille d'être livrée devant
Petersburg. On lit à ce sujet- dans le Courrier
des Etats-Unis :
On sait, et les journaux du Sud ne l'ignorent
pas, car ils enregistrent le lait, que des troupes
unionistes ont été massées en nombre considCir.;-
ble sur le chemin de fer de Weldon, et quo Gruni
a étendu sa gauche à'plus d'un mille au-deta V.o
lai ligne. C'est donc encore aux,; environs dt)
Re^m's-Station .flue se livrera probablement, (a
prochaine,,bataille.,Lee,^■, de son cûté, a poste ses
meilleures,troupes à'Keam's-Statiop rnOme, et
il a transporté, son quartier général en' cet en
droit. ' .
Nbus extrayons du même journal les nou
velles suivantes : - • '
./Noos avons à enregistrer trois ordres généraux
— Ecoute, l'abbé, dit le Régent avec
bonhomie, on ne s'amuse pas tant déjà à
la,Bastille; Si ce pauvre embrâsé trouve là
une distraction, je .me ferais vraiment
; conscience de la lui envier.
Le prince achevait cette phrase çomi&n-
clémente, quand entra l'huissier de son
cabinet apportant un paquet .cacheté.
- Comme correctif et comme contraste su
tour singulièrement gaulois, qu'avait pris
la conversation, iiexi ne pouvait arriver
plus à propos que cette missive.
Philippe d'Orléans la prit, l'ouvrit et
essaya de lire, mais il avait les yeux mal
:poftans,: d'un- coup, d'éventail, cisait-on,
qu'il avait reçu de la marquise d'Arpajon,
une dame d'honneur de Mme de Berrv
avec laquelle ilava'it voulu un peu*trop
s'émanciper; c'est.à cette occasion que fut,
inventée la composition anii-ophtlialini-
que restée depuis célèbre sous lé nom de
la pommade du Régent.
— Tiens ! lis, dit r il à Dubois, en lui pas
sant la lettre après avoir regardé la signa
ture, c'est de cet original d'abbé de liviy ;
écriture de chirurgien, un vrai grimoire:
a Monseigneur, t - t lut couramment Du-
ibois, qui, par sa grande habitude des cho
ses diplomatiques, eût de même déchiffré
une dépecli'j du. diable, — il y a trois ai s-
îenviioi), à l'épcque où fut trouvée , au
bord de l'étarg Beauclaire, ce gant ensan
glanté qui, rapproché de la bruyante dis
parition du chevalier de Liliers, doni ;i
lieu à tant de suppositions et de commen ■
taire's, j'eus l'honneur de vous écrire pour
vous signaler la séeùrité tou1.-:i-fail in
complète que la police royalo. était parvi'-
■nue jusque-là à établir dans notre forêt do
Bondy.
» Pour mon compte^ Monseigneur,
avec le concours des serviteurs de mon
abbaye, j'ai pu écarter le plus gros des'
malfaiteurs,vulgaires., mais ainsi que j'ai
eu.l'honneur de l'expliquer à M. le prévôt
de l'Isle de France;, avec qui'.j'al échangé
à ce sujet quelques paroles assez vives,'j.r
ne puis absolument rien contre les Fnux-
sauniers qui, en même temps que la Ib'rét
dellondy, tiennent les forêts de Saint-Ger
main et de Chantilly où journellement ils
Ont des rencontres avec les troupes de
sa majesté... »
— Quel malheur, dit en riant le Régent,
4JB0XXEPK3 DES PÇPARTEMENS.
BUREAUX A PARIS 2 raeâa Valois (Paia^-Royal), 1 nf i0|
*/ //"
.. O m.~-J
fcMBRE 1864.
TROIS H01 S.,' 16 FR.
V * <- V > h ' * \ -
six mois.u;-;.."..vî 32 fr.
ON AN. V ,..:.64 FR.
qîjr LES pixs étrangers, voîr le "tableau
.pailiÇtei^ét'ao de cliaque mois.
iaip. Tj. BûNlFACE^r. des Bons-Enfans, 19,
te
Le mode d'abonnement le plus simple^gt l'envol d'uaîrairae poste ou d'un eflet l
• -snr Paris, à l'ordfe de ^' administrateur du'Journal, rue de Valois, n* iO. : {
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
. TROIS MOÏS, 13 .FR. '
>spqMOIS/.'.,:...... 26 FR. ;
UNAN: /,S2 v ÎjR: '
' ■■ UN. NUMÉRO 20 CENTIMES,
: - Les àbomiemens et.ie „
de chaqya moisi
m < ,
Jfj&t lettres ou envoù ctargenà nqn affranchis sont réfuté t.
< Les articles déposés ne sont pas rendus,
|i Les A nnonces sont reçues chez ftfc. Panjs , rue Notre -D {tme : -desT : Vidtô}res^ n* '^0
l i ■ (place de la Bourse), ' ' »
" MM/, les souscripteurs dont l'abonne
ment expire le 30 septembre, sont priés
{Le l,e r renouveler immédiatement , s'ils ne
yeuïenf pas éprouver de retard dans la ré
ception du journal.
• ; - ' U t f .• .
y :■:!}■< U.'l . , i ■ v —
PARIS,-2 7 SEPTEMBRE
1B POUVOIR TEBPOREl
et "
LA CONVENTION DU 18 SEPTEMBRE.
Quel .est -le principal argument des ad
versaires'du Saint-Siège en.France, en Ita
lie etdans leijeste du monde? Quelle est,
dans les jburnaux et dans les livres, la
principale' objection dirigée contre le pou-
voir tenipore'l dmSaint-Père? Le principal
argument de ïlalpinlosophie radicelle et la
principale objection de la politique révolu
tionnaire peuvent se résumer ainsi :
« Lè pèjivoàr temporel du Saint-Père
ïi'est plys, possible parce qu'il n'a plus
les conditiqps,essentielles fie tout' pou
voir: tantôtnl vit sous la protection des
troupes autrichiennes, tantôt il vit sous la
protection'des troupes françaises. Il passe,
selon les circdnstànces. politiques, "d'une
occupation militaire, àiùaeautre occupa
tion milîtâir'ennais "c'est'toujours un dra
peau étranger qui couvre le Vatican. »
L'argument et l'objection étaient d'au
tant plus'sérieux que le fiait durait depuis
plus longtemps. Selon nous, cependant,
le fait était transitoire. Fallait-il le lais
ser devenir pprniarient ? Et lorsque se
présentaitJurie circonstance favorable qui
permettait de ' replacer le gouvernement
pontifical, dans'ies conditions normales et
logiques-de tout gouvernement, fallait-il
la laisser échapper ? Nous ne le pensons
pasV Agir ainsi,, c'eût été raisonner comme
ces adversaires irréconciliables de la pa
pauté, qui ne veulent t. aucun prix du pou
voir temporel, et, subsidiairement, com
me ces amis*atveugles qui prétendent glo
rifier' lè S'aint-Siège'en le condamnant à
une protection .perpétuelle.
La politique du gouvernement impérial
s?est toujours leouQ à une égale, distance
de ces deux partis extrêmes qui, en défi
nitive, aboutissent à la même conclusion;
car , répétons-le encore une fois, déclarer
que le pouvoir temporel n'est plus de no
tre temps, comme le disent les libres pen
seurs et les révolutionnaires, ou déclarer
qu'il ne peut se maintenir debout'sans
une armée française ou autrichienne à.Ro-
me, comme l.e.disent aujourd'hui certains
organes de l'ultramontanisme, c'est une
seule et même chose.
Les actes diplomatiques du 15 septem
bre ont été inspirés par une pensée plus
haute et plus juste, et ils sont la consé
cration de ia politique .suivie invariable-,
ment par lç, gouvernement de l'Empereur
dans les affaires d'Italie ; ils sont la con-
sécration de ces deux idées fondamentales
qu'on retrquve dans toutes lés paroles, de
TEmpereur et dans toutes les dépêches de
ses ministres : d'une part, quef nos troupes
Feuilleton du Constitutionnel, 28 sept.
ne pouvaient rester indéfiniment à Rome ,
et d'autre part, qu'elles ne pouvaient partir
en livrant Rome aux passions révoIutiQn-
naires. "
. La mission de la France était donc net
tement tracée, et c'est < pour rester fidèle à
cette mission que, lorsque le gouverne
ment italien, en vue de son organisation
intérieure et de sa sécurité, en vue du pré
sent et en vue de l'avenir, pour répondre
àdes aspirations de réforme au dedans et
pour se mettre en garde contre certains
dangers possibles du dehors, s'est montré
disposé à respecter le territoire du Saint-
Père, et à ne pas permettre que ce terri
toire soit attaqué, le gouvernement Iran
çais a accepté les ouvertures qui lui étaient
faites. En agissant autrement, il eût mé
connu les principes Auxquels il n'a cessé
■ d'obéir.
L'occupation française à Rome blessait
•le légitime orgueil de l'Italie/ cette occu
pation ya cesser. , Le Saint-Siège , nos
troupes parties, pouvait craindre une in
vasion du dehors ; Il est garanti contre
toute invasion. Il pouvait aussi craindre-
des perturbations intérieures : il a la pos
sibilité^ les ressources de constituer une
véritable force armée^ r t< . >
Aussi les vrais amis du Saint-Siège,
ceux qui ne mêlent point des passions poli
tiques à la religion, doivent se réjouir de
voir se lever pour Rome une ère nouvelle.
Au lieu d'un pouvoir anormal soutenu par
des troupes étrangères, le Souverain-Ponti
fe a retrouvé les "conditions véritables de
tout pouvoir en ce monde, puisque, dans
ce moment , il dépend de lui d'avoir une
armée et des finances.
Aux termes de la convention, l'armée
papale, recrutée de sujets romains, et, s'il
convient au Saint-Père, de volontaires ca-
tholiquesétrangers,portera naturellement
l'uniforme, la . cocarde et le drapeau qui
sont les signes distinctifs d'une armée-na
tionale: Les armées étrangères qui ont
occupé si longtemps les Etats pontificaux
restaient toujours étrangères;'les soldats
de l'Autriche restaient autrichiens, les
soldats dq la France restaient français, et
le Vatiean était gardé par des troupes aux
quelles il ne commandait pas.
La nouvelle armée pontificale,suffisante.
pour maintenir l'ordre intérieur, sans de
venir jamais une menace pour le dehors
sera une armée véritablement romaino ;
en défendant Rome, elle défendra son pro
pre drapeau ; et son organisation n'aura
rien qui blesse aucun principe. Les précé
dons sont nombreux, et sans remonter à
la république de Venise, on n'a qu'à jeter
les yeux, comme nous l'avons déjà dit y
sur ce qui se passe à pette heure , même
i dans la république des Etats-Unis.
Le gouvernement pontifical aura donc
une armée. Il aura aussi des'finances. L'Ita-
: lie, en preûantà sa charge lapart de la dette
: afférente aux anciennesproviaces de l'Egli-
1 se, n'a fait évidemment que son devoir. Elle
'a obéi aux principes de l'économie politi
que .et de l'équité naturelle qui veulent,
qu'on ait les charges quand on a les avanta
ges. Il n'en estpas moins.certain que letré-
sor du Saint-Siège va se trouver dégagé de
charges bien lourdes. Comment supposer,
en outre, que la catholicité, qui vient, cha-
joUr,-par ses dons, au secours du Saint-
Siège frappé par les lêvènemens et recevant
le contre-coup d'une grande révolution, ne
redoublera pas de dévoûment et'de zèle
quand il s'agit de reconitituer le pouvoir
et l'indépendanee du Souverain Pontife ?
Telle est, à l'égard du pouvoir tem
porel , la portée des stipulations du 15
septembre. Mais, nous dit-on, avez-vou's
oublié qu'il faut le consentement du Saint-
Père? Non, nous ne l'avons pas oublié.
Nous avons pensé seulement qu'un- pou
voir qui se maintenait depuis longues an
nées par la protection étrangère et auquel
■sont donnés les moyens de vivre par lui-
même, ne pouvait pas repousser de .telles
propositions, à m'oins de vouloir donner
raison ; à ses ennemis. ,
On parle aussi de sous-entendus : il n'y
a pas de sous-entendus. Il y avait une sir
tuation fausse'poùr tout, le monde"avant
le 15 septembre : dliy-.aïaujourd'hui!une
situation vraie pour monde; vraie
pour l'Italie qui n'apii&di/éirangers qu'à
Venise; vraiapour le"àaint-Siège. qui cen
tre dans les conditions normales : de tout
pouvoir ; vraie pour la France qui, fi
dèle à elle - même, n'aura pas quitté
Rome avant d'avoir donné au Saint-Siège
des garanties contre les dangers extérieurs
et les moyens d'assurer sâ'sécurité au de
dans. ' •
Le but est atteint. Savoir attendre , en
effets est la meilleure condition du suc
cès pour une politique qui sait ce qulelle
veut et qui ne veut que des choses justes.
PAULIN LIJ;A'YRAC.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Troisième partie.
II.
L'HAMEÇON.
Deux mois plus tard, les prévisions de
l'abbé de Livry étaient de tout point justi
fiées. La Catilinade femelle , à laquelle, il
avait refusé de s'^sàoeier, avait misérable
ment fait long feu. >
■ Entraînant dans son désastre son mari,
son entourage, sa domesticité, Mme !a du
chesse du Maine avait été arrêtée.
DIabord séquestré dans son hôtel 1 1 en
suite reconduit à la frontière, l'ambassa
deur d'Espagne, prince de Gelluinare,avait
vainement protesté contre une complicité
évidente. La Bastille, Vincennes et la Con
ciergerie regorgeaient d'une cohue de con
jurés parmi -laquelle, comme pour former
contraste à" la triste et sombre figure du
comte de Laval, s'était fourvoyé la jeune
et brillant duc-de Richelieu. La déroute
avait été à ce point facile et complète ,
qu'on se demandait si Dubois n'était pas
Tauteur de la comédie où en même temps
il-jouait le rôle dé victorieux.
Et ici qu'il nous soit permis d'admirer
le curieux caprice des choses humaines.
L'histoire, le roman, le théâtre semblent
s'être donné le mot pour créer à la folle
entreprise de Mme du Maine un retentis
sement poussé jusqu'à la popularité. Aux
conjurés pourtant pas un cheveu ne tom
ba de la tête, et leur procès tourna à néant
tout comme avait tourné leur maladroite
et informe échauffourée. «
Or, dans le même temps et non sans
quelque ramification entre les deux entre
prises, la noblesse bretonne ourdissait
contre la Régence une trame véritable
ment sérieuse et inquiétante, que d'ail
leurs devaient faire pressentir les rensei-
gnemens transmis, trois ans avant, par la
; Fillon à L'abbé Dubois.
' Cette autre tentative fut déjouée aussi,
mais dans le sang, par le bourreau, et.l'on
verra plus loin avec quelles circonstances
saisissantes et dramatiques ; et pourtant
' cette immolation dont les victimes ont
laissé des noms qu'aujourd'hui encore,
ien Bretagne, entoure l'auréole du martyre,
elle est à peine entrevue dans l'histoire.
'Saint-Simon la mentionne en courant ;
Duclos, qui pourtant était Breton, pillant
Saint-Simon à son ordinaire, n'est guère à
ce sujet plus curieux et plus explicite. Lé-
moritey, d'autre part si bien informé,'dans
quatre tètes coupées et seizo gentilshom
mes effigies à mort, ne voit qu'un fait de
petit intérêt qu'il dénature dédaigneuse
ment sans prétendre autrement l'appro
fondir, et c'est seulement dans le pays, en
faisant recherche de quelques publications
inspirées par le patriotisme local et par
tout ailleurs presqu'introuvables, que cet
te sanglante page peut être étudiée.
Du reste n'anticipons, pas; le moment
n'est pas encore venu pour nous de mon
trer le Régent aux prises avec ces autres
conjurés; au contrairo, à l'heure où nqus
le retrouvons, quelques mois après la cons
piration. dite de Cellamare, ce que nous
avms à peindre, c'est sa quiétude et son
soulagement. Le Parlement abaissé, le duc
et la duchesse du Maine enfermés, l'un au
château de Doulens en Picardie, ou, pour
mieux dire, Dourlens, -comme^ on écrivait
alors, l'autre en Bourgogne, au!château-de
Dijon, et Law-désormais les mains libres
pour lui battre monnaie de papier, qui
pouvait l'inquiéter? Notait-il pas tran
quille et maître avait-il autre chose à faire
que de se réjouir et de regarder paisible
ment couler son gouvernement?
: il était cinq heures; c'était le soir de-l-a
mi-carême qui, en l'année 1719, tomba le
le jeudi 15 mars ; le travail de la journée
semblait terminé et davs le cabinet du Pa
lais-Royal que nous connaissons déjà, Phi
lippe d'Orléans causait gaîment avec sa
filleaînée,la duchesse deBerry,MlleChaus-
seraie toujours bien en cour,-Law de jour
èn jour plus près de la couronne de Fran
ce qu'il porta un moment sous letitre . de
contrôleur général des finances, et Bran-
cas, l'un de ses roués les plus tapageurs et
•les plus scandaleux.
— Mais avec qui souper ce soir ? venait
de dire le royal viveur : Mme de Parabère,
souffrante d'une indigestion ; Mme dé Sa-
bran ayant découvert que Dieu a fait l'â
me des princes d'„une boue à part, la mê
me qui lui sert pour l'âme des laquais> et
obligée à au moins vingt-quatre heures de
bouderie pour soutenir son mot ! Voyons,,
Chausseraie, ajouta-t-il, soyez bonne fille
et ne refusez pas d'être des nôtres : c'est _
aujourd'hui le dernier jour du carnaval.
Miné de Berry, atec vous, sera seule de
femme, tout se passera très sage ment.
Que diable, depuis votre brouille avec
Laval, vous êtes libre et n'avez de compte
à rendre à personne. ~-
—Et mon oncle, l'abbé d'Audigné, Mon
seigneur, répondit La Chausseraie, je ne
sache pas un confesseur plus sévère et plus
damnant, son monde; c'est pour Je coup
qu'il me refuserait l'absolution !
— J'ai donc là-haut, dit le Régent en
riant, une réputation bien mauvaise ?
— Tout :ce qu'il y a de pis, Monsei
gneur.
— Eh bien! ma chère, p'est que, dans
cette cour, comme ici, il y a des langues :
de vipère.
A ce moment entra Dubois, l'air officiel,
un portefeuille de ministre sous le bras. •.
,— Monseigneur, dit-il en tirant une
liasse de papiers qu'il étala sur le bureau
du Régent, vous voulez tout savoir dans
le détail ; je vous apporte le compte de la
dépense où nous entraînent les prispnniers'
que nous avons en ce moment à la Bas
tille.
— Ah ! voyons ! dit le prince, en se met
tant avec curiosité à l'examen de ces piè
ces comptables copiées d'une main su
perbe.
■ —. Mais, Monseigneur, dit Dubois jetant
un regard sur l'assistance, est-ce que Vo
tre Altesse vuut en si grande compagnie ?
— Bah! fit le Régent, il n'y a rien de se
cret dans ces-écritures; au contraire on
Verra que nous faisons noblement les cho
ses. — Mlle Delaunav, conlinua-t-ii, pre- :
mière femme de chambfe dé Madame du
iMaine;.pour un mois, tout compris, deux
jeents livresi Ce n*est vraiment pas cher;
BULLETIN POLITIQUE.
L'agitation a cessé dans la ville de Tu
rin ; le comte Délia Rbeca, premier àide-
de-camp du roi, a visité l'hôpital Saint-
Maurice, où ont été transportés les blessés
des 21 et 22, prodiguant, au nom du roi,
des - paroles de consolation et des larges
ses, et exprimant la douleur de S. M., à
raison d'évènemens aussi' malheureux
qu'imprévus.
..Tandis que les rares organes du parti
démagogique, s'efforcent d'accréditer le
bruit que M. le général (Te La Marmora ,
président du conseil djes ministres, se pro-^
poserait de demander des modifications à
la convention franco-italienne , YOpinione
de Turin, la Gazette de Milan, et pour ainsi
dire tous les journaux modérés annon
cent que les inquiétudes excitées en Italie
par les troubles de Turin se sont calmées
lorsqu'on a appris l'installation du géné
ral La'Marmora et sa ferme résolution de
faire exécuter la convention passée avec
la France.
Le Corriere siciliano du 22 dit que la
nouvelle de l'accopd intervenu, entre le
gouvernement impérial et le gouverne-
mentitalien a été accueillie à Palerme aVèc
autant de fureur par le parti bourbonien
et : clérical que de satisfaction p.ar les libé
raux.
Les journaux autrichiens se préoccupent
naturellement de la nouvelle phase où est'
y eûtréc.la péninsule Italienne;.'en (général, 1
,iiïs;s'en montrent plus jjurpris que mécon-
-tenis. Au fond, les affaires d'Italie com-
mencent , ' en 1 Autriche^; à''être; envi§a-j
, géejfc assez généralement dans, le sens'
' qué traduit aujourd'hui même : un article;
de la Gazette d'Aiiysbourg, c'est-à-dire au:
point de vue d'une renonciation complète
à toute politique de restauration. « Les'
» gouvernëmèns italiens qui ont été ren-
« versés" dè fait, dit ce journal, ont fait!
"» tant de mal à leur pays, que la tentative;
» de les rétablir exciterait un cri d'indi-;
» gnation dans toute l'Europe. » Quel:
aveu dans un journal comme la Gazette
.d'Angsbourg , tout imbu des vieilles tradi- i
! tions de la chancellerie autrichienne et:
publjé dans un Etat où, la chute ..du plus?
considérable des anciens gouvernemensi
italiens a été considérée comme un dôuil i
"de famille ! !
• La Presse de Vienne, qui avait pris sur
_elle, il y a quelques joiirs, de .communi
quer au public les intentions supposées de;
l'Angleterre et de la Russie de ramener les
affaires-.des duchés sur le terrain de l'u
nion personnelle, reprend -.aujourd'hui sa
thèse seâà une autre forme; elle se fait écri
re deBériin'quelâîlussie adécidémentpris
{ tine attitude faV^ra'ble.aux intérêts .dynas
tiques du ; Danemark, qu'elle a même si-
"gnalé'le^ inèotfvériiens 'de la création pro-
jeté®-.diuiié^rande marine prussienne";
bref,-les amis de M. de Bismark en se-
raie'nt arrivés à craindre que les influences
eusses ne diminuassent son crédit auprès i
fdutxoi et n'amenassent une crise ministé*-
Trielle-. • ' . ■■■■..■. :
Tout cela est évidemment fort exagéré,
et, quant à l'Angleterre, qui, d'après la
Presse de Vienne, serait d'accord avec la
Russie, il est très évident que, n'ayant pas
jugé à propos d'intervenir pour arrêter la
lutte entre le Danemark et les pûissances
allemandes, elle ne sortira pas de son in
action pour obtenir des modifications à
des préliminaires de paix au sujet des
quels elle tf a pas formulé la môihdre ob
servation; ■■■'''
La Boisa de Madrid annonce que le ca
binet Narvaez" aurait l'intention de recon
naître le royaume d'Italie ; cette nouvelle
est sans doute prématurée, mais nous ne
la croyons pas;sans fondement.
1 A uguste V ittj,
TÉLEGRAPHtE JPRTVEE.
Londres, 26-septembrej
• ;. S h.,25 du.^oir;-
Consolidés anglais 88. . : '
Le jury d'enquête, chargé de prononcer sur
les causes de la mort de M. Bfiggs, conclut à
une accusation de meurtre commis avec pré
méditation par Muller.
Berlin, 27 septembre.
La Gazette de l'Allemagne du Nord donne les
indications suivantes au sujet de la dépêche
de M. de Bismark du 31 août, répondant à la
note anglaise du 20 août :
La dépêche prussienne n'aborde pas la dis
cussion des détails contenus dans la note du
comte Russell. mais elle fait i simplement
ressortir que la Prusse n'a^jamais mis en
question les droits du roi Chrétien IX de
Danemark et 'qu'elle a pu, par conséquent,
lui demander ainsi la cession de ces droits.'
Les préoccupations du cabinet anglais, rela
tivement à l'éventualité d'une atteinte portée
à la nationalité du Sleswig septentrional, sont
déclarées - sans, fondement. -La . dépêche prus
sienne lait ressortir que ce, sont les évènemens
survenus entre la clôture de la conférence de
Londres et la conclusion des préliminaires de
paix qui ont déterminé la'Prusse à revenir
sur la proposition "du 28 mai.
En terminant, M. de iUsmark exprimo ga sa
une fille d'esprit et de cœur tenue en ca
ge pour cette bagatelle! On dit, l'abbé,
qu'à vous trois, tolv Leblanc et d'Argenson,,
vous n'êtes pas encore parvenus à tirer
d'elle une parole !
— C'est une impertinente, dit Dubois,
elle nous ..appelle les juges de l'enfer,
Eaque, Minos et Rhadamante.
— Et toi, en ta qualité-de grand homme
d'Etat, dit le Régent, se moquant lui-
même de son ouvrage^ tu es Minos : n'as-
tu pas donné des lois a la Crête ?
— J'en donnerai encore à bien d'autres,
repartit insolemment l'abbé, par allusion
à son élévation future qu'il, rêvait sans li
mites. .
Continuant sa lecture :
— Le chevalier,de-Menil,'300 livres, dit
le Régent; allons, c'est aussi pour rien;
un galant homme qui vraiment a droit à
des égards.
— Dites donc, un drôle, fit Dubois, qui
a entravé tout le procès; la cassette de
l'abbé Brigault qu'il a jetée au feu, regor
geait des preuves dé la conspiration.
. — Tu aurais mieux aimé, dit gaiement
"le Régent, qu'il eût été te la livrer ; il au
rait ton estime.
— Et rien avec, dit Mme de Berry, ce v
cher abbé, il est généreux comme cela.
— Diable ! s'écria le Régent, l'entretien
du duc de Richelieu est un peu plus salé.Un
valet de chambre, des jeux de trictrac, de
dames, d'échecs ; deux laquais, des instru-'
mens de musique ; mais avec sa captivité
il entend donc ruiner la France ? • .
— Vous verrez, Monseigneur , dit Du
bois, que vous lui passerez toutes seslolies?
— Ma foi oui, .il m'amuse; nous avons,
en main de quoi lui faire couper quatre
têtes et il est gai comme une linotte, les
quatre n'en feraient pas une.
— Mon père, dit étourdlment Mme de
Berry, rien que par économie,-vous devriez
dès aujourd'hui lui donner la volée : ma
sœur de Valois, après tous les frais que
vous aurez faits, finira par vous l'e repren
dre des.mains.
Aimant mieux laisser-tomber cette cha
ritable allusion à un scandale de famille
qui était publie :
— Ah! Chausseraie, fit le régent, voici
l'article de votre ex-ami Laval ! Oh! vron
Dieu ! ajouta-t-il d'un air de stupéfaction,
fisfaction de ' voir l'Angleterre témoigner aur
jourd'liui un plus grand intérêt pour les vœux
des duchés qu elle ne l'a fait au sein de la con -i
îêrence, et Ï1 se réjouit de ce que, sous ce rap
port {lu moin|, un rapprochement, ait eu lieu
entre les cabinets de ferlin «t de Londres. i
'Tiirinl "27 septembre»-,-, i
Le baron.rïicasëli est arrivé. ' ' ' ; ■ !
M. Nigra n'a pas_ encore quitté Turin. i
En dehors de l'acceptation de MM. Lanza ,<
Sella et-Petitti, il n'y a encOto' rien de positif
relativement a la; composition .définitive du
nouveau cabinet. - . , r.
La ville est.tranquille.
Emprunt italien, 67.50.
Marseille, 26 septembre. 1
Mgr de Mérode efc le prélat angluip, Mgr Tal-
bot, camérier du Pape, se sont embarqués ce
soir pour Civlta-Vècchia. - : i
. Les avis d'Alger, en date du 23, constatent
que le maréchal Mac-Mahon. était parti la veille
pour OrcCn. * i
•Marseille. 27-septembre. i
Les lettres de Rome du 2k constatent lapro-j
fonde sensation produite par la conventiqnj
franco-italienne qui était connue depuis fleuxi
jours. Le cardinal de Bonnechose a- répopdu
au camérier du Pape, Mgr. Ricci, venu pour lei
. féliciter, à l'ambassade de France : «. Là France
à'toujours voulu que le Pape fût entouré^ dei
toutes les garanties temporelles de.dignité et:
d'indépendance nécessaires à sa souveraineté.
Ainsi le veut, bous ne pouvons en douter* le:
prince glorieux que la France s'est volontai
rement donné pour souverain. »
Le pardinal-a ajouté quo l'histoire de l'Eglise
en France ' était "là' pour attester la nécessité:
d'une étroite union entrera France et le Saint-1
Siège. '1 ;
. -LePape devait,sacrer-lejlendemainM; l 'abbér
' Mermillod, évêauôjc(ja.dj,ïitei}ri4e, 6enèyefc i i
- <■ ' i Madrid^26 septembre.
On écrit d'Oviédo quq le général Prim est!
gnéri:et qu'il doit se rendre jproebainement à
Madrid. Le comité (Progressiste s'est r.éuni,
iiier,- po,ur, déterminer- la: conduite à, suivre
. dans lajsjtùation actuelle.
; ' ' i.;. {Savas-Bullier.)
ï i i —i
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir: ' -
• Copenhague, 27 septembre. •
Le grand-duc héritier- de- Russie est arrivé
hier soir. ILest descendu à l'hôtel de l'ambas
sade de Russie. tS. A. a,été reçue à la gare-par
Je prince royal, par le grand-maître du palais
et par le ministre de la justice. On dit qu'elle
doit p asser Ici huit jours.
- Flensbourg, 27 septembre. -
La Gazette de l'Allemagne septentrionale qui se
publie ici, est : informée que le prince Frédéric-
Charles doit, après les* manœuvrer de Potsdam,
retourner dans-le Sleswig. Le quartier-géné-
ral*du'prince serait' transféré au château 1 de
Glucksbourg, qui serait aménagé ad hoo-.
Douze à quatorze canonnières, - deux 1 fréga
tes et deux corvettes passeront l'hiver à-Flèns-
bourg. : ■ ' ■ ■ ■'.<
" Berlin, 27 septembre. ' • i
La Gazette de la Gmaî'annonce 'giie' le feld»
maréchal -de Wrangel est-de retour - à' Bérlin.- ■ j
■ Le général de Gablenz est reparti : poûr lè i
Sleswig." • ' • " - ' ' i
" Il résulte des informations reçues à Berlin
que la Bavière et le Wurtemberg-ont exprimé
le désir d'être admis aux négociations - dont la
question 1 'douanière-est actuellement l'objet: '
; La conférence douanière's'est réunie au four- ,
d'hui à midi. • - •
Aarhuus, 27 septembre.
' La Gazette d'Aarhuus dît que les recettes du
Jutlaud' étant insuffisantes pour 1 payer les frais
d'entretien des' troupes, les marchandises ve
nant des îlos'du Danemark seront, à partir du
mois prûchaiuj soumises à-.des droits de doua-
,ne. . >'. i'' • .. :l. •
Les journaux des îles du Danemark sont
prohibés dans, le Jutland, à-l!exception du
Berlingske et du Flyveposten illustré.
(Uavas-Bullicr.)
COURS BE LA BOURSE.
COURS DE CLOTCKR ' le 26 le 27 HACSBB. B4ISSB
3 0/0 aucbmpt. 65;80 €5.85 ■ * 05 » »
—Fin-dutoois. 65.90 65.90 é » » »
41/2 au compt. .92.70 92 55 » » » 15
—Fin du^mois. • 92 75 » ■. « • * » • »— »
Lesiettres de Shanghaï du 28 juillet con
firment la-prise de'Nankin; que les trou
pes,.impériales-chinoises viennent d'enle
ver aux rebelles Taï-Pings.
mais c'est à n'y pas croirej
— Qu'est-ce donc ? aurait dû dire Mlle
Chausseraie; elle s'en donna de garde,
elle avait trop rompu pour témoigner la
moindre curiosité, ce fut Law qui fit pour
elle cette exclamation.
— Mais dites^moi, ma chère, reprit-le
Régent avec une grande affectation de sé
rieux, vous nei'avez pas sans.doute connu
aussi altéré? ;
— Il a soif ert prison,: dit Brancas, c'est
bien là l'homme, l'esprit de contradiction
incarné!
— Soif ! dit cyniquement Dubois (ce dé
tail tout étrange qu'il soit, se trouve, avec
la permission du lecteur, consigné tout au
long dans les Mémoires de-Mme de Staal),
laissez nous donc tranquilles avec votre
soif, un homme qui s'est mis sur le pied
de deux lavemens par.jour!
— Soixantë en un mois ! dit le.Régent,
c'est à rendre des points au Malade imagi
naire. Il faut en convenir, nia bonne Chaus
seraie, vous aviez là un ami cruellement...
hydraulique.
— Monseigneur, dit la spirituelle fille, se
dépêtrant assez:bien de la burlesque révé
lation qui menaçait de ricocher sur ello,
voilà M. de Laval au dernier degré du mal
heur! placé sous une, accusation capitale,
on-arrive à le rendre ridicule.'-(l'est- lu mo
ment de-me souvenir qu'il a eu quelque
part dans me- affections. Jo ne vous de
mande pas sa grâce, il l'aura, je l'es-pôre,
dans la fumée générale où s'e,n ira la gran
de conspiration de l'abbé, mal»; pour- ce
malheureux.dont j'ai eu à me plaindre et
que tout accable, je vous demande effron
tément ce que m'avait refusé le feu roi, une
pension de 6,000 livres.
; —Bien riposté! s'écrièrent tous les as-
sistans. . '
— Et noblement, dit. le duc d'Orléans ;
ma foi ! pris ainsi sur le temps, je ne sais
qui me tient d'accorder la faveur de
mandée.
Il l'accorda, en effet, plus lard, ce qui fit
sortir liiumide Laval des eaux de Mme
du Mainey pour retourner dans celles de
3a Régence.
— Eu attendant, dit Dul^pis avec mau
vaise humeur, je suppose que vous trour
verez convenable, Monseigneur, de mettre
brdreà ce déluge? > ;
* Cet événement a d'autant*plus
. tanee que- la ville -de 1 Nankin est oig'er$ + fe
■ au commerce eurôpéèn, et,qhe'sbn-
, pation par l'es in'suçgés : émp|'chaÂt
Lq'ue les étrangers pussent sîy rendre;
iltin était 'aux-' 'mains des' -Tàï-Pingâ dëpùî
'-l J annéé' 1833. Anjoiird'hxii l'insurrection
.tse- trouve complètement expulsée: de la
/province de Kiâng-Nan, et quand' la vilte
de IIo-Tchou, assiégée en ce moïiïênt'jpAr
le corps franco-chinois, aura .été reprise à
. son tour, les rebelles: auront perdu égale-
i ment toutes les positions qu'ils occup'alerit
dans le. Tché-Kiang. 'Malheureusement les
"'débris des bandes battuès dans les provin
ces du littoral se sont'^étés 11 suî" quelques
districts'du Kiang^Si, : où. ils J icoiûmettéiit
d'affreux ravages. . —>:
,-ï/e gouvernement chinois a officielle
ment informé la légation de France à 1\ j -
; kin de la restitution.au.x missions .catholi
ques du Hojupé-'et.dyjitiangïSl de proprio-
tés confisquées àl'époquèdos persécutions.
La situation des chrétiens du Tche-li,s'est
également notablement sîïnéliorée.
... . . [Moniteur .du soir i)
■.fieravelï©® ! dl© ■ 8'12xt<éiifjtes*r/ ''
. X t T ■ >. > . ._x< ; -. •- :.'A (• r »
. . ITALIE. '
Tuni.v, 2S septepibre. —S. M. le roi, mû.par
les nobles sentimens qui J.ui sont naturels, if-
fait'distribuêr.des secours aux'personnes bles,-
-sées' dans les derniers évènemens» Les. som r
"me* envôyées jusqu'à présept par S..M.,s'él^-
vent„à r 8,a00'fr. ' . 7/.
^S.' : Exci'"M., i le général J3ella I\occa, comman-
,dant iêM' 4 ''corps d'armée": et premier. ,çiide,-de-
^catnp^ du roi, J a "visité' les personnes, blessée^.
;Le généràl Délia RûCc» « distribué .'des. gèfiourg
èn argent au iom de S. M. '
Les troupes présentes à Turin fonderont un
corps d'année composé de cinq divisions, dont
le. commandement est confié à S, Exc. le géné-
rard"ârnië.e comté Délia Rocca.
~ -La'nuit passée, de forts détachemens d'in-
"fenterie, de cavalerie et de garde nationale ont
'parcouru la ville. L'ordre n'a été troublé nulle
part.
Pendant toute la journée les rues ont été sil
lonnées par de petits dé,tacbemens de la garde
nationale, dont deux bataillons, ont été appe
lés sous les armes. . " ... ,) t .
Le régiment d'infanterie qui ", occupait les
portiques du ministère a été relevé aujour
d'hui par un autre régiment qui s'ést installé
dans le jardin-royal. '
Le bataillon de.ber£aillers, qui stationnait
devant la questure, a é,té relevé aujourd'hui,
à midi, par iin bataillon d'infantprie'du 32 e de
'ligne. : *
Par.ordre supérieur la réouverture des théâ
tres n'a pas été' permise Mer : soir. L'e V r ictor-
Emmanuel seul, a obtenu ràu'iorisation do
donner sa représentation, Par mesure de pré
caution,deux compagnies d'infanterie occu-
los abords de ce théâtre.,
: Lés-sections delà questure de Tiirin, fermées
'depuis trois jours, pnt été rouvertes aujour
d'hui. . '
' Le service de la sûreté publique sera fait p ir
les Carabiniers royaux. - (Italie.)
AMÉRIQUE DU NORD.
"Nous recevons lios journaux de New-Yorft
jusqu'à latdute du 14. Leur attention se poric
principalement sur la lettre du: général Mac-
Glellan qui a aecepté la candidature de 'li
"convention de Chicago, mais a Impllcitomeut
rejetéies points dù programme qui ramètjr-
raient le plus les partisans de la paix: Ceux ci
paraissent se préparer à faire une scission aveu
les démocrates de guerre,' et à choisir un nou
veau candidat à la présidence.
Les journaux et les correspondances de New-.
York annoncent également' une grande bu-
taille qui serait à la'veille d'être livrée devant
Petersburg. On lit à ce sujet- dans le Courrier
des Etats-Unis :
On sait, et les journaux du Sud ne l'ignorent
pas, car ils enregistrent le lait, que des troupes
unionistes ont été massées en nombre considCir.;-
ble sur le chemin de fer de Weldon, et quo Gruni
a étendu sa gauche à'plus d'un mille au-deta V.o
lai ligne. C'est donc encore aux,; environs dt)
Re^m's-Station .flue se livrera probablement, (a
prochaine,,bataille.,Lee,^■, de son cûté, a poste ses
meilleures,troupes à'Keam's-Statiop rnOme, et
il a transporté, son quartier général en' cet en
droit. ' .
Nbus extrayons du même journal les nou
velles suivantes : - • '
./Noos avons à enregistrer trois ordres généraux
— Ecoute, l'abbé, dit le Régent avec
bonhomie, on ne s'amuse pas tant déjà à
la,Bastille; Si ce pauvre embrâsé trouve là
une distraction, je .me ferais vraiment
; conscience de la lui envier.
Le prince achevait cette phrase çomi&n-
clémente, quand entra l'huissier de son
cabinet apportant un paquet .cacheté.
- Comme correctif et comme contraste su
tour singulièrement gaulois, qu'avait pris
la conversation, iiexi ne pouvait arriver
plus à propos que cette missive.
Philippe d'Orléans la prit, l'ouvrit et
essaya de lire, mais il avait les yeux mal
:poftans,: d'un- coup, d'éventail, cisait-on,
qu'il avait reçu de la marquise d'Arpajon,
une dame d'honneur de Mme de Berrv
avec laquelle ilava'it voulu un peu*trop
s'émanciper; c'est.à cette occasion que fut,
inventée la composition anii-ophtlialini-
que restée depuis célèbre sous lé nom de
la pommade du Régent.
— Tiens ! lis, dit r il à Dubois, en lui pas
sant la lettre après avoir regardé la signa
ture, c'est de cet original d'abbé de liviy ;
écriture de chirurgien, un vrai grimoire:
a Monseigneur, t - t lut couramment Du-
ibois, qui, par sa grande habitude des cho
ses diplomatiques, eût de même déchiffré
une dépecli'j du. diable, — il y a trois ai s-
îenviioi), à l'épcque où fut trouvée , au
bord de l'étarg Beauclaire, ce gant ensan
glanté qui, rapproché de la bruyante dis
parition du chevalier de Liliers, doni ;i
lieu à tant de suppositions et de commen ■
taire's, j'eus l'honneur de vous écrire pour
vous signaler la séeùrité tou1.-:i-fail in
complète que la police royalo. était parvi'-
■nue jusque-là à établir dans notre forêt do
Bondy.
» Pour mon compte^ Monseigneur,
avec le concours des serviteurs de mon
abbaye, j'ai pu écarter le plus gros des'
malfaiteurs,vulgaires., mais ainsi que j'ai
eu.l'honneur de l'expliquer à M. le prévôt
de l'Isle de France;, avec qui'.j'al échangé
à ce sujet quelques paroles assez vives,'j.r
ne puis absolument rien contre les Fnux-
sauniers qui, en même temps que la Ib'rét
dellondy, tiennent les forêts de Saint-Ger
main et de Chantilly où journellement ils
Ont des rencontres avec les troupes de
sa majesté... »
— Quel malheur, dit en riant le Régent,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.97%.
- Collections numériques similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6736823/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6736823/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6736823/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6736823/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6736823
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6736823
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6736823/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest