Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-29
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 29 septembre 1864 29 septembre 1864
Description : 1864/09/29 (Numéro 272). 1864/09/29 (Numéro 272).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
49*'ANNÉE.—NT. 2T2.
y
BUREAUX A PARIS { rua cté Valoîi (Pala&Royàl)? n? 10Î
JEUDI
1>T£MBRE 1864.
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trois ■ 16 Fa.
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JOURNAL POLITIQUE, L^ft^ERÂ^âÊ^
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de cbaqué moisi
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• 1 (place de la Bourse).
• MM. les souscripteurs dont l'abonne
ment expire le 30 septembre,, sont priés
ab le renouveler immédiatement, s'ils ne
veulent pas éprouver de;retard dans la ré-
" r ëeption'Tdu- Jouîtsal; -»««**»••
PARIS. 28 SEPTEMBRE
Le nouveau ministère italien est cons
titué,.M. le général de La Marmora et
• î M . Lanza étant entrés en fonctions ; tou
tefois, plusieurs portefemilles sont encore
vacans, et.les pourparlers 1 continuent avec
: M. Ricasoii.
Pour.comprendre à quel point l'opinion
. publique s'est déjà prononcée en faveur
; de la convention : franco-itaiïenne, il suffit
de savoir qu'une certaine agitation s'étant
manifestée à Milan, le roi, pour l'apaiser,
s'est empressé de faire donner l'assurance
à la municipalité de cette grande ville que
'le, traité sera maintenu. « Milan, dit à ce
'» sujet la Gazetta di Milan# , répondra-à'ce
v que son roi attend d'elle; scrupuleuse
» observatrice.de l'ordre public, elleatten-
» àra patiemment et fortement convâin-
» eue comme elle" l'est, de, la suprême rié-
» cessité de maintenir le traitéet de.trans-
b fér'er"la capitale à Florence. »
_. La presse allemande ériàet lès apprécia-
lions. les plus diverses "au sujet de la con
vention ; mais- aucune des - feuilles de
^Vienne né paraît en mesure de traduire
Ie.s véritables impressions du gouverne
ment autrichien. La Boersenhalle indique,
.comme une'hypothèse assez probable, que,
-loin d'aggraver les rapports de l'Autriche
^avec l'Italie, la situation nouvelle fournira
"sans doute 1$'point de départ de négocia
tions. C'est aussi l'idée que développe un
journal prussien, la Gazette de,Cologne.
i Le gouvernement suédois vient de li
vrera la publicité le texte d'une dépêche
. de M. de Manderstrom*, en date du S oc
tobre 186 .3, de laquelle il. résulte : 1° "que le
. cabinet de Stockholm a toujours subor
donné son assistance à l'assentiment des
Chambres suédo.norwégiennes ;'2° que ce
..cabinet était d'avis qu'un traité d'alliance
"entré les deux royaumes n'offrait pas les
- .avantages qu'on'lui supposait, « Je vous
: prie, Monsieur l'ambassadeur, écrivait
lë ministre/suédois, dé faire observer au
" r cabinet danois qu'une pareille alliance ne
pourrait avoir qu'un* caractère essentielle-
; "iment défensif;et purement éventuel, les
- gouvernemens ne pouvant engager "respec
tivement leur solidarité pour toutes - les
.éventualités qui pourraient surgir. » '
'■ ' D'après les nouvelles de New-York, l'at
taqué contre Mobile serait abandonnée;
Slierid an'aurait battu Early dans la vallée
4e la Sh.nandoa, et les confédérés se dis
poseraient <1 envahit' le Missouri.
: v ; • , : . ■ Auguste Yrrr
. • Le jour même où le télégraphe nous ap-
• porta les premières i.nformations sur, le
programme adopté par la convention de
"Chicago et sur le choix du'général Mac-
Clellan comme candidat du parti'démo
crate à la présidence des Etats-Unis,-nous
-n'hésitâmes pas 5 reconnaître d'abord que
lies démocrates de guerre' avaient obtenu
•la prépondérance" sur ' les démocrates de
-paix au sein de cctte-asserhblée électorale,
.ensuite que 3a poiitîqueïormuléc en cette
" circonstance ne différait pas beaucoup de
-celle!.de M. Lincoln,'puisqu'elle imposait Je
- maintien de l'Union- comme première con
dition-de la paix; enfui, que la candidature
: âix général .Mîie-ClçUaa ne nous'semblait
-pas la plus conforma au f&nliment paciii-
~-que qui s'était manifesté depuis quelque
temps dans les Etats du Nord. ' ]
Les évènemens n?ont pas tardé k mon
trer la justesse de ces impressions. Le pro- j
gramme de.Chijago, comme nous l'avons i
dit-égaLementy avait tenté un compromis !
entre ceux qurp'oursuivent'le rétablisse-;
ment de l'Union à tout prix et ceux qui ne j
le rêvent encor# que s'il peut s'accom-i
plir par des voies pacifiques, mais qui, au j
fond, se résoudraient à la désunion" de j
préférence^ une prolongation indéfinie dej|
rlaguerre. - 1 i
Les meneurs démocrates avaient réalisé}
cette alliance des deux sections de. leur j
parti, en insistant plus spécialement suri
■les périls "que l'administration de M. Lin- f
coin avait lait courir aux libertés publi
ques, et en gardant un silence prudent!
touchant l'attitude- qu'il conviendrait dei
prendre dans le cas où.les sécessionnistes
se reiuseraient à accepter l'union comme;
base nécessaire et comme condition préa-f
lable de toute négociation. Jusque-là}
donc, il n'était pas surprenant que le parti;
démocrate offrît cette unanimité sans la-i
quelle il lui était bien difficile d'espérer la|
" victoire..Mais comment le candidat de son;
choix allait-il interpréter lui-même le pro- ;
gramme laborieusement élaboré à Çhica-j
go? Observerait-il à son tour la réserve etf
. les ménagemens qui pouvaient seulsmain-
tenir.l'accord entré les v démocraies de guerre
et les ' démocrates de.paix ? Ou" bien^
-daignant toute surprise-et préférant* écar
ter tout malentendu, exprimerait-ilson
opinion personnelle avec la franchis# et la
netteté d'un militaire ? C'est c'ettcdernière
conduite qu'a préférée le général Mac-
Clellan, et l'on ne saurait l'en blâmer;
cai^si elle est'moins politique, moiné ha-
bile, en revanche elle est plus honnête.,
M. Mac-Glellan s'est donc prononcé clai
rement pour « l'Union à tous hasards » ,
et a ainsi détruit toute la valeur que les
partisans de là paix pouvaient attacher au |
document issu de la convention du 19 '
.août, ' ---.v -i ' - |
D'après la lettre qu'il a publiés en ré
ponse à l'offre qui lui a été faite de la can
didature, lâ continuation de la guerre jus
qu'au complet assarvissament das Etàts
du- Sud, demeurerait sous sa présidence
aussi bien que sous çplle de M. Lincoln
la seule perspective de l'Amérique. I
semble que le nouveau candidat ait pris à
tâche de considérer comme non avenue
toute la partie du programme démoèràti
' que qui présentait le plus de garantie à
.ceux qui veulent.avant tout le retour de la
pâix.' ' 1
Les récriminations n'ont pas manqué
de s'élever dès l'apparition de cette lettre,
On a reproché au général Mac->Cleîlan d'a
voir accepté la candidature sortie du mee
ting de Chicago, alors qu'il en déclinait
le programme.) • -, , ...
Il nous semblerait plus juste de repro
cher aux chefs du parti , et particulière
aux démocrates 'de paix , de ne s'êlre' pas
■ éclairés eux - mêmes sur. les véritables
sentimens du général -avant de l'adopter
pour leur candidat. Mais on a déjà com
pris, aux Etats - Unis qu'il était. inutile
de perdre le tempa en vaines doléances gt
en blâmes rétrospectifs; Un mois et demi
restait encore jusqu'à l'heure du scrutin,
et les démocrates partisans de la paix sa
sont aussitôt remis k l'œuvre. Du moment
que lë chois du général Mac-C!ellan na
correspondait pas mieux k leurs vœux
que les candidatures de MM; Lincoln ou
Frérnont., ce qu'ils avaient de plus pressé
à faij& éJaU 0£-d6signev un 'autre-candidat
sur les opinions duquel il ne liùt.s-'élevcr
aucun doute. '* '
Maisy quel que soit le candidat définitif
de cette : f|?d^ticn du parti démocrate,
en doit se' demander si l|i ^ciêsioii"ainsi
survenue et consommé® ne va pas âou- - \ ,Turin au gonvernement. L.a municipalité dé-
bl«r 'lf« chanpps ri» M T^nchln Dans clare que la convention a produit d'abord un
mer les cnances ae M. uncoin. uans gentiment,sincère et universel de satisfaction,
tous les cas, les partisans- d une politique i mais elle ajoute qu'en apprenant lacondition du
^da -cancessioriS 1 et de pàix sont-ils. en assez - ■ ^ 'tra'nsîeH de la capitale;le peuple s'est rappelé le
grand nombre pour conserver l'espoir j
de triompher à eux seuls et de .porter
1 ' .
leur candidat au fauteuil présidentiel? >
Il serait d'autant plus téméraire de répon- j
dre affirmativement à cette question que
les rëcens avantages obtenus par les ar- |
mas fédérales dans la baie de Mobile et.en
Géorgie ont rendu un certain prestige aux
champions de l'Union à tout prix, et ra
lenti par là même le mouvement pacifique I
de l'opinion. Il suffirait toutefois d'un re
vers, d'une bataillé perdue pour donner à j
ce mouvement une nouvelle force dans un
.pays aussi impressionnable que les Etats-
Unis. " ■ ' ' ■ X '•
C'est peut-être de l'événement militaire
qui se prépare' devant Petersburg, que
dépendra l'élection dé l'un ou de l'autre
des trois candidats les plus sérieux qui,
au mois dé novembre prochain, se dispu- _
teront la présidence des Etats-Unis.
' - H.-M arie M aktin. .
TELEGRAPHIE PRIVEE.
New-York, .10-septembre soir
• (par le Belgian).
Grant est arrivé à Washington,
Le ministre de la guerre, M. Stanton, a or-"
donné qu'on procédât " â la. conscription dans ^
tous les Etats qui n'auraient pas fourni le nom
bre de volontaires demandé.
. La convention démocratique de,New-York a
,fait choix du gouverneur, M. Horatio Seymour,
comme candidat à la présidence. '
New-York, 17 septembre soir.
Le " Washington-Republtcan assure que l'amiral
Farragut a abandonné le projet d'attaquer Mo
bile avec ses canonnières.
Les journaux du Sud mentionnent,le bruit
que Farragut serait dans l'intention d'attaquer
NVilmington.
Les confédérés, sous les ordres de Price et de
Shelley,-se disposent à envahir le Missouri.
Un gros corps de'cavalerie confédérée a fait
une incursion en dedans des lignes, fédérales
vis-à-vis de Iîarrisson-Canding et a capturé
2,500 têtes de bétail. Les escarmouches conti
nuent. . . .. - .
- Or, 222 d/8.,— Coton, 180. .
■ New-York, 20 septembre, midi,
■ : (par le {City of Washington.)
Le corps fédéral-de. Slieridan a battn Early,
dans la vallée de la Shenandoah, en lui fai
sant subir do grandes pertes. '
• Or, 224 1/8. - . " -
• Berlin, 27 septembre, soir.
La Correspondance • Zeidler dit avoir reçu de
Vienne, de bonne source, les renseignemens
suivans sur » l'impression produite dans cette
•capitale par la convention franco-italienne :
Avant la clôturo des négociations, l'Empe
reur des Français aurait offert au cabinet de
Vienne de prendre part aux pourparlers sut'le
destin do Rome, et la eonvention n'aurait été
conclue qu'après le rejet de cette offre. L'Au
triche se serait ainsi 'privée elle-même de
toute action sur les affaires italiennes. Mais,
ajoute la Correspondance leiiUr,. le .cabinet de
Vienne,voyant le danger, aurait donné l'ordre
à M. de Metternich -de partir pour.Paris, afin
de demander au gouvernoment français des
explications sur la'portée do la convention.
Là Correspondance Zeidler termine en disant
qu'une;fois en possession de données authen
tiques, le cabinet de Vienne -décidera s'il doit
rappeler le gouvernement français aux stipu
lations - 1 " .5- J - - '
municipalité dit que pour les Turinais, com
me pour beaucoup d'autres en- Italie et au de
hors, le transfert de la capitale sig nifie qu'on
renonce à Home. Les Turinais ont depuis long
temps fait le saciflce de leurs intérêts maté
riels pour l'idée de Rome capitale. ^
Un meeting populaire a voté une adresse au
syndic de Turin exprimait: des sentimens i
identiques. - * - i
Marseille, 28 septembre.' j
. Les lettres de Tunis du 23 confirment le dé
part des escadres. La garnison de Sousse avait !
tenté une sortie, mais elle avait été repoussée. |
Les insurgés achetaient beaucoup d'armes. \
Madrid, 27 septembre. [
Les lettres des officiers de l'amiral Pinzon il
constatent la bonne situation de la flotte es
pagnole du Pacifique.
- On espère que le parti progressiste renon
cera à sa politique d'observation.; . ~
(IInvas-BulUer.)
participer "aux négociations sur les destinées"' mes, et de celles qu'il-nous accorde en re-
de Roiné i est dénuée de tout fondement. j tour. Bien que la Suisse, en fixant à un taux
des ■ S; 1 *'^,I es ^roits de son tarif général, se
contre 11, îes trailés franco-suisses, ■ 4ut privéô-d-ïivance dô la faculté dô îïiodi-
~ T fier profondément par la voie convention
nelle up régime ^êjà si libéral, il Iui : res-
± - - ' '* - -
.Turin, 25 septembre.
.. .La Gazette officielle annonce que l'ouverture
du Parlement est ajournée au 24 octobre pour
laisser au nouveau cabinet ;le temps.de se for
mer. • .
. ' Emprunt italien, 67.30. [Mm)us-$uUier.)
COURS DE LA BOURSE.
sep-
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir : * -
.Berlin, 28 septembre.
Le conseiller de cabinet, M. de Meixner, de
Munich, est arrivé ici et a pris part,-hier, aux
délibérations sur les ; affaires : du Zollverein.
Berlin, 28 septembre.
Les gouvernemens de Bavière et de Wur-
•temberg ont notifié ici leur adhésion aux trai
tés du Zollverèin du 28 juin et du il
tembre.
- , Berlin, 28 septembre.
La fionespemiance provinciale dit 'que îês re
tards "éprouvés par les négociations doivent
- être imputés uniquement aux Danois. La
Prusse et l'Autriche, ajoute-t-elle , ont été
obligées d'employer tous les moyens dp na
ture à agir sur le Danemark pour ame
ner une prompte conclusion de la paix,
notamment en mettant plus rigoureusement
en vigueur les conditions de l'armistice dont
elles avaient- usé jusqu'Ici avec ménage
ment. Le gouverneur du Jutland a déjà pris
-quelques mesures pour renouveler chez -les Da
nois le sentiment de. l'occupation étrangère. Il
faut espérer que ces mesures suffiront et que
les-vainqueurs ne seront pas jobligéa, pour ar
river promptement .à une paix effective, de
faire encore un usage plus sévère des stipu-
lations de l'krmistice. ' •
■ ' Francfort, 28 septembre.
.' Le prince de Metternich, qui était allé faire
une petite exaursiondans les environs de Kehl,
est de retour à-son cMteau de Johannisberg.
Il doit partir, incessamment pour ses.terres de
Bohême, et il n'est nullement question qu'il
doive hâter son retour à Paris.
tait cégendant à simplifier, à ^préciser, cer
taines taxes douanières qui se combi
naient avec les droits divers de consom
mation intérieure, et à faire disparaître
le caractère différentiel de -ces -droits in
térieurs, plus -favorables, ;notamment en
ce qui concerne les ; vins, aux produits
indigènes qu'à ..ceux de,provenance étran
gère. Les stipulations du traité du 29 juin
lui ont fait faire dang cette voie des pro-
Le conseil national de Suisse avait frès considérables. Elles.ont assuré à nos
adopté, à une grande majorité (quatre- -importations vinicoleslebénefice de droits
vingt-seize voix contre vingt) et le conseil ' %P^: es ^ évaluer d avance, garantis
des Etats vient de sanctionner par .31 voix -^Utre.tpute aggravation ultérieure, et en-
COURS DJB CLOTURE
-3.0/0aucompt.
^Pin dumois.
41/2 aucompt.
—Fin du mois.
le. 27
65.83
65.90
92 oo
92 75
lo 2S HAUSSE. BilSSB
65.70 .» » » .151
•65^80 # m » 40 i
92.60 # » » 05 !
» , .o a » -s #
' : 'v - • , Vienne, 28 septembre.
Le bruit du remplacement du prince de
Metternich, à l'ambassade de Paris, n'est nul
lement fondé. Ce diplomate, qui a touteia
confiance de son gouvernement, retournera à
fîoh poste vers la fin d'octobre, à'l'expiration
"du è'ongé qui lui a été accordé.
Vienne, 28 septembre.
■ La Nouvelle presse libre publie un article sur
la mission de lord Clarendon à Vienne. Cette
mission aurait pour objet de déterminer d'Au
triche à changer de politique l'égard de l'I
talie. Lord Clarendon pensequ'ilest impossible
que. 1-Autriche reste passive, et qu'ftlle ne-fasse
pas quelque chose pour la solution de la ques
tion italioane. il y a deux voies à suivre : Ou
une coalition avec la Prufse et la Russie, que
l'Angleterre cônsidère comme funeste et dans
contre il, lés traités e.t conventions con
clus,-le 29 juin; dernier, entre la Fran
ce et la confédération Helvétique. L'é
clatante approbation que les représen
tais de la nation suisse donnent ainsi
lin réduits à dos chiffres relati vement mo
dérés. . .
Toutefois, ce ne sont pas les concessions
les plus sérieuses que nous ayons obtenues
de la Suisse ni celles que nous estimons le
au résultat de longues négociations sui- On sait nue ce pays qui, s.ous tant de
vies à Paris par : l'habile plénipoten- rapports, marche eu tête du progrès, est
tiaire du conseil fédéral.jtémoigne de tout -ÇP^damné, par la nature même de son
le prix qu'ils attachent au rapprochement -P^KaDi^tion fédérale, et la difficulté de
que ;^es' stipulations hàuvélles sont desti- .teaç,cueillir par tous les conseils canto-
nées à opérer entra les deux pays. • $au,x t les idées donUegou vernement est pé-
i Elias «fi-ftaraoLcaiteg pa»^moi&s appr^#é^»';^.-^Sfi r .sulKisteT'de regrettables
ciéés eû France. Le traité de commerce tocuoes dans sa législation intérieure,
avec la Suisse fait tomber les barrières de cantons sont autorisés a intor-
la prohibition sur le seul ppint de notre dice Ie séjour de leur territoire aux israéli-
frontière où elles soient encore mainte- tes, et plusieurs cantons usent encore de
nues. Désormais les dispositions restricti
ves de notre ancien régime douanier ne
ne seront plus appliquées qu'à titre ex
ceptionnel, aux provenances des pays que
leur éloignement ou leur persistance
dans des erremens -économiques aujour
d'hui condamnés, place en dehors du
mouvement commercial qui fait la pros
cette faculté, au grand préjudice des rela
tions commerciales qu'ilsentretiennentsur-
tout avec l'Alsace.D'autre part aucun règle
ment gépéral ne constitue et ne protège en
Suisse la propriété, soit des œuvres d'es
prit ou d'art, soit des marques ou dessins
de fabrique. La France n'a pas cru pouvoir
conclure de nouveaux arrangemens avec
du traité de Zurich dont la violation
serait suivant lui, sanctionnée par laconyen-
tion au 1 E> septembre. .
; ; Stockholm, 27 septembre.
Le prince et la princesse de Galles sont ar
rivés ici, hier soir, à sept heures et demie. Lo
prince Oscar a accompagné LL, AA. au palais
où la famille royale était réunie. La foule était
considérable. Le prince-et la princesse de-Galles
ont été salués par de vives, acclamations.
Turin, 27 septembre, 10 h,-soir.
Ijcs pourparlers ayant pour objet de com
pléter le ministère continuRiit »vec plusieurs
hommes politiques. Le baron Ricasoii a en uno
longue entrevue aveclo général de La Marmo
ra. 11 n'y a oncore rien de décidé.
I,es nouvelles des provinces confirment l'im-
pression favorable prRdijile par !e trjiité,
Emprunt-Italie»,'ViiAù'. ' •
, Turin, 28 septembre,
l .a Gazette du Pt-nple 'publie le texte des 'ob
servations adressées par la municipalité do ;
laquelle elle ne se joindrait pas -à l'Autriche,
ou un rapprochement avec la politique occi
dentale, rapprochement désirable et qui au
rait l'appuicertain de l'Angleterre.
La feuille viennoise dit queM. de Gramont
.doit présenter demain à M. de -Rechberg la dé
pêche notifiant la convention franco-italienne.
Elle ajoute que lord Clarendon reste à Vienne,
attendant la résolution que prendra l'Au
triche.
La Nouvelle presse libre croit enfin savoir que
le Moniteur uuiversel doit publier prochainement
un manifeste proposant un désarmement eurp-
péen. Elle dit à ce propos : Dès to premier jour
de notre apparition nous avons développé la né
cessité pou r l'An triche doreedrinaitro les fait' ac-
compli's'en Ualift, nécessité devenue plus ur
gente que janiai;-. [.'Autriche va avoir à se dé
cider sur les intérêts de la paix et de la liber
té; nous désirons que ce soit dans lo sens des
conseils do lord Clarendon.
Vienne, 38 septembre.
i.a prochaine séance de la conférence .aura
lieu vendredi.
La Correspondance générale déclare que l'a- ser-
tion de la Correspond/mec Zeidler que le gouver
nement français aurait offert à- -l'Au triche de
** * V*.
périté de toutes les'puissances indus- .^9-P se ^ fierai , tant qui.1 ne garantiv
trielies. Nos conventions avec la Prus- rait pas a nos nationaux la jouissance de
se pe sont pas encore, il est vrai, entrées conscienco et .des droits de
en vigueur, mais ce retard est la consé- propriété. Ou peut dire que les légitimés
quence-de la solidarité établie par le cabi- réclamations élevées à cet égard jjar legou-
net de Berlin entre la ratification de ses vernement de l'Empereur ont iUiîle nœud
«ngagemens dd 2 août 1862 et le renou- de la négociation, tntre les exigences
■ de la France et les résistances des cantons,
la position du pouvoir ceatralén Suisse
était singulièrement délicate. Il ne s'agissait
pas on effet simplement de concessions à fai
re à un pays voisin, mais de réformes inté-
riéurèg, dela première importance à iatro-
'duir^dânsier%ime du droit civil f ntercan-
tonaL .Les garanties offertes à la France
pour l'admissionties juifs^ pour la protec
tion de la propriété liit èraîre, artistique ou :
industrielle, Impliquent nécessairement
l'extension à tous les citoyens suisses des -
dispoiitipus consacrées par les traités. Les
ihoanmes d'Etat éminens qui dirigent le con
seil fédérai n'onlpas re«ïiîô devant lâ tâche
que leur imposait .Pàecomplisséraent tïe
ces utiles réloruies, et le vote qu'ils vjen-
Rônt (Tobteniv dans le conseil
vellement du Zollverein, et on sait qu'un
terme fixé et rapproché a été assigné aux
résistances et aux hésitations des gouv-er-
nemens qui ont retardé jusqu'à présent la
ratification du traité .franco-prussien.
Il est même permis ;d'espérer qiae',rheu-
reuse issue.des-négociations entre-la Fran
ce et la Suisse ne restera pas sans influen
ce sur les déterminations des. Etats dis
sident du midi de l'Allemagne, qui voient
leurs produits menacés d'être devancés
par la concurrence helvétique sur le mar
ché français. On.peut donc prévoir le jour
où un tarif uniforme, basé sur notre régi
me conventionnel, se trouvera établi ,sur
toutes nos frontières indistinctement.
Uu des principaux avantages du traité du
29 juin consiste à mettre Rn au commerce
interlope qui introduisait sur notre terri
toire, en dépit, et on peut diréà la faveur
même de la prohibition, les produits des
manufactures suisses. Les primes payées
jusqu'àprésentà la contrebande rentreront,
à litre rie perceptions régulières, dans les
caisses du Trésor, et la population dange
reuse qui s'habituait, par la fraude, ;Y la
violation di's-lois,.disparaîtra d« ccttç ré
gion, comme des autres piîrUw» ùo notre
frontière où le tartf conventionnel est déjà
QP vigUbUJ 1 . Lo. lise no sera pas seul à
rec.iftillir le bénéliccdes modifications qui
vont, étra apportes au îvg-ime de 510,3 re-
iations avec la Susse; tiq.vé(iha.(U/es avec
ce pays se déwi!c*p;}ûtunit h : a faveur et
réducUcps qui 1 nous consacrons nous-mê-
naiicnal
leur a prouvé qu'ils avaient eu'raisou d'a-
io&s confiancfâ dansiez seni.îm«nQ .»♦
Feuilleton du Gonsiiiutloaucl, 29, sept.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
•voix vuHUiwœ uans lûa sentimens élevés et
les lumières du peuple suisse. Le gouver
nement de l'Empereur ne peut que se i'ôlici-
tïi* d'avoir provoqué las libérales mesures
dont les sujets français seront les premiers
à profiter^ cl U ue paraîtra sans doute pas
indifférent quola date assignée h l'ètablis-
fennoni du régime nouveau pour -k*s rela
tions comnurcialcs des deu>: pays roïncide
avec celle du tmunphe déliniiii' des prin
cipes de to\w»ce religiouso en Suivie.
L. tîOxtïAWs.
O11 11l i^aus Vl/nion Irelonnc, de Nanti-s,
sons la date du 27 :-
llier a eu "lieu, dans l'une
Troisième partie.
III.
JLU DIABLE DANS CN «HNIT1ER.
lendemain matin un bruit courut
Paris que, la nuit précédente, une
avait été faite i>oùr enlever le
. Le
.dans
; tentative
Régent,
. Les uns, réchauffant une histoire yraie,
mais vieille déjà d'une année, disaient
qu'un colonel réformé nommé La Jon-
fluière avait manqué le prince seulement
' ae quelques minutes dans le. bois de Bou
logne, comme.il se rendait, sans'escorte,
h la Muette pour souper chez la duchesse
.de Berry. ' " r
"D'autres plaçaient l'événement du côté
de Glichy. Dans cette.version,le duc d'Or
léans aurait été attaqué sur la routeil'As
siéras. Là, Mme de Parabère, une de ses
maîtresses, avait uno ferme où suivant les
mémoires de sa mère la Palatine, jl allait
quelquefois banqueter avec les paysans.
Selon u;ie troisième variante, l'attaque
aurait eu lieu.près de Ménilinontant, le
prince allant àj)agnolet ou la duchesse sa
femme .visait Cacheter une belle.maison
de plaisance; en/in, les mieux informés
parlaient d'un danger CQUru dans la forêt
jcle'Bondy.
Quoiqu'il en l'ût, de bonne- heure, -un
grand concours de visiteurs s'était fait au
Palais-Iloyal, mais personne n'avait été
reçu. A toutes leg curiosités cç>mim ô . uï
('
condoléances les plus sincères, on répon
dait que le bruit répandu n'avait pas l'om
bre de fondement ; d'où la conclusion.pour
;}es habjles que quelque chose- de grave
'avait dû se passer, --
Ce qu'il y avait de positif, c'est que, dès
le-matin, le Régent avait fait appeler Chi
rac, son médecin. - ...
— Qu'y a-t-il donc? ayaiï dit le docteur
à'uuPclie, valet de chambre du prince;
est-ce quô gette nuit il a-fait quelque dé
bauche superlative ?
i— Pas gue " jé gâche, répqndj't Gauche.
Monseigneur est venu se -ooucher sur les
trois heures, et il ne paraissait pas même
en pointe de vin. C'est peuWHrs là le mal.
On dit que, nour se maintenir en santé, Jl
• ne faut jamafê îlcn çhaugfir à son régime. ,
En voyant entrer son médecin
Clîit'.'ic? lui .dit sans autre préambuie
le prince qui, ayapt de beaucoup devancé
l'heure habituelle de Si.a leyef, était assis,
rêveur et en robe de chambre, âu Giùu 4' U îî
vaste feu qu'il tisonnait'; admettez-vous,
.que, confié ^ la terre, un corps humain
des salles
puisse s'y conseiver sain et entier pendant
l'espace de trois années? ■ ■■" ■
1 ■'-»■ Sajis aucun doute, dit Chirac, si le
terrain où il a pté place est d'une parfaite
sécheresse; s'il est îsaturé dp nifre. de fer,
ou qup, Comme dans les catacombes de
Saint-Mi'chan, de Dublin, dans celles de
Palerme, de Bordeaux et de Toulouse, il
s'oit environné d'une atmosphère fay otiable
à la cçnôervati&n des résidus animaux.
— Et dans cet état £? a conservation,
poursuivit' le 'prince, pens,ez-vous qu'un
mort'aît uno aptitude plus prochaine à se
montrer à l'état de fcinlûnp qu de reve
nant? •' ' '- > •
si-Gec3 f répondit Chirac, n'est plus de
la cliimieî les morts nui reviennent, c'est
de La croyance populaire, laquelle n'avim
à démêler avec l'observation scientifique.
— Mais pourtant," remarqua le Ilégcnt
en insistant, pourvu encore de tous ses
organes, ùn' sûjet a évidemment la moitié
moins de chemin à 'faire poûr'rei'ètir les
apparences de la vie,.
— Ici- Chirac trouvait une occasion à la
quelle bien peu d'autres eussent résisté.
Il était auteur d'una thèse sur l'Incube
ou cauchemar qui, dans la Faculté, avait eu
du retentissement. Entre le sujet qu'il
avait traité ey professa, et la question po
sée par le prince, se rencontrait,,il' favit
bien le .reconnaître, une parenté lointai
ne ; ; mâ-is ne rien répondre de direct et
profiter c}e l'entpèe ainsi .faite EQtjr. ]n§j-
nuer" presque textuellement votre èlucu-
•bration scientifique, n'était-ce pas, nions
filjirac, abuser un peu de la situation ?
Heureusement suryint M. dç Saint-Si
mon ; matinalement aussi H a\ait êtô.miin-
fjé pgr le Régent qui jamais,' 'dans les oc
casions graveu, tib r^ai+quaif do "le corisul-
ter. Ajoutons que, pqur eouper coûrL au
.jiéîî-ïô entier do Vfirnbe on ctMchmuc, le
"duc n'arrivait pas penuitut. que- Cdu-
che'l'aunonçait, derrière lui, comme une
ppuleuvre, se glissait l'abbé Dubois. Exclu
avec ptémèdij-attoîi dâ -po- conseil «ecrot,
- c'était une raison de plus pour qu'il oî|t
tenu à y assister.
sr Que viens-tu faire ici? lui dit lo I|é-
génî avec fajpaUei)i&.
Il allait mettre à une difficile épreuve la
foi de ses auditeurs et voyait entrer le
gpccîigisrî}e incarné.
— Moi f répliqua Dubois, je viens pren- 7
dre votre déposition -. il y a eu attentât
contre YQtre personne, il faut que justice
soit faite!'
— Est-ce que cela to regarde? rcpj-il je
pnnce f .hier, tu njo signifiais que les affai
res étrangères é(.aipqt spuleg dç tQn ressort.
— Distinguons,' Mouseigrifiur ; quand il
s'agit d'un crime yulgaire, du pillage d'un
gi'jeniér à sel, je,passe parole à votre lieu
tenant de police, mais quand-on porte- la
hmatU SVl' voire persunno sacrée. (>1; qq'oa
1 attenfce a la sâum'ié ae-l T i;fafc, je- av'pq fxitîic;
-■Vous n'avez pus trouvé mauvais^ me sem
ble, que j'aie éventé la conspiration de
Cellamare dont les ne se dôunUe.ot
-pas? v : ' ■
— Est-ce qu'il est question d'une cons
piration ? fit le Régent en haussant les
épaules, tu vas maintenant te mettre à en
découvrir une ..tous les huit jours'; sais-tu
seulement ce qui s'est passé? ■
— Oui, je le sa.i^e^qqi mieux est, je le
d'avance : M. de S.aint-Simon ne
yqus avàit-il pas prédit cqmrne moi ep
qui est arrivé ?
' ~ Le fait est, ï^onselàncur, dit Saini-
glpiftn, qua c'était aller a plaisir au-devant
du péril. Les Faux-sauniers existent pour
tant; et vous venez d'eu faire par vous-
même là désagréable épreuve.
—P ne s'agit pfts de cela,répliqua le ilé-
gent.
— Comment,, dit Dubois, il-ne .s'agit pas
de cela? Quand ces gens procèilent ii'vec-
uno sujtp, des combinaisons et un ensem
ble qui lémoignent d'une direction aussi
hardie .qu'intelligente. Je vous dis, moi)
qu'ils sont conduits de haut, et ce chef je
]/> 1* a n tï ri i .2
n'y était pas. Qui le sait? Qui vous dit
qu'occupé do ses préparatifs il n'avait pas
commencé par se fftirecéler? . ..
■=» Voyons, voyons f dit Chirac, je puis
porter la lumière dans cette question l A
quelle heure "Votre Altesse est-ollo arrivée
à Ijivry?
. Huit heures sonnant à l'horloge de
l'abbaye.
— Eh bien! hier soir,à huit heures, l'ab
bé de.Lïvry était avec moi eu e.onsuilation
chez M. do Villars. Les terreurs du maré
chal, depuis l'affaire do Mme du Maine où
il a craint de se voir mêlé, lui ont à;
d'Italie.
—■ N'est-ce pas, répondit Saint-Simon,
l'histoire de#} cha'rlatan qui un soir, chez
Mme à'Ai-gentoiî, par l'intermédiaire d'uno
petite fille, vous avait fait voir dans un
verre d'eau ce qui devait se passer à ]u
mort du feu Roi?
— Charlatan l répliqua le régent, le mot
est bientôt dit, mais vous vous rappelez
sans doute aussi les précautions minu
tieuses dont je m'étais entouré afin de
îf'êlre pas pi'is. p'our dupe, ot vous-même
Convîntes alors que le fait vous
dés plus singuliers;
e connais.
Oui, M, du INIame, n'est-ce pas? dit
le Régent eq raillàut, enfermé et gardé à'
vue au château de Dourlensj c'çst lui qui,
cette nuiL a vpulu me faire enlever par ses
estal'ilers?''
•— Je ne parle pas de M. du Maine, ré-
pliqua^Dubois, pax victis! mais du sire ab-
'jé de Livry ; j'ai beaucoup repensé à sa
ettre ; elle étaLj précisément ce qù'il'fal-
ait'pou'r attirer, comme il y est parvenu,
Votre forêt,.
. Ali çà 1 mqn pauvre f^mi, s'écria le
prinGe, iii eu viûùs'toiit-à-fait à déraison
ner : l'abbé de Livry, un religieux exem
plaire-e{. un lio/mne de scieriee , devenu
Ghèl des Fktix-sâuniers qu'il passe sa ^
me dénoncer en réclamant Ciïtiro'^ux 'f in-
rteryenijon de jVjjitiûûl Hier .soir, selon
toi," çç conspirateur me dressait
ttn g-'iei-aptais, et il n'était pas., môme .ît
l'abbaye ;>o.ur m!y attendre, à l'heure où
j'y arrivais, ■ \ ,
w M'est tout simple, répliqua Dubois,
pouvait-il se figurer un pareil empresse
ment de- courir à sun apçeau et encure ? il
vllVU 11 Lit vOUloi-'à
la sûreté de l'Etat., et qu'il a drmné un
avis plein de sagesse et de luçidUé. ...
— La! tu vois, dit le Régent en s'adres-
sanj, à Di^boils,'où l'on, en arrive quand on
vîphf ^ •'
1 •; w >v[wu;;i4 vil
laisser des
Vient 4
(W'S l ..
— Mais, Monseigneur, observa Saint-
Simon, si l'assignation matinale que m'a
fait donner Votre Altesse a pour objet,,
comme je dois le penser, de nous entrete
nir des événement da .oalU nuit, Avant
d'en discuter le caractère politique ou au
tre, ne ti-ouvera-t-elle pas que nous les
faire connaître, autrement que par la ru
meur publique, serait un utile prélimi
naire V
Vous êtes comme toujours. W.un eher
.duc, la raison même; mj^ ava ût d'entrer
dans le récit - moh aventure que je
vous exposer sans • aucun .charla-
tamstnè de conteur; sans désir, ni infen-
tion'de vous surfaire, et avec l'exactitude
et la précision d'un procès-verbal, laissez-
moi pour-créer autour de, -deux grands in-
crédule.Si Chirac -et;-Dubois, .qui vont m : é-
_ ^4. „ . , - .. - • ' ' *
coiUt. 1 ] 1 , uno ciiîi)ûsj)Iiôro un pou appro-
paraissait
-, — C'est Vrai, Monseigneur, et même an
quittant Votre Altesse^jo consignai sur le
papier ce qu'elle m'avait irdt l'honiieur de
me racoriter. Très'certainement 'si je don
ne, suite à mou idée d'écrire des Mé'moiiiîs,
jg consacrerai quelques pages à celle bi
zarrerie (!).
— Le temps, veuillez bien le remarquer,
mon cher duc, poursuivit le prince, a don
né une nouvel^ valeur à l'éfonno.Tiie pré
cision de oette incompréhen.°Aolc
l'avfiîliv A — v
pré
vue de
l'avenir. À l'époque où \< vous parlais,
quelque chose boitai Vit arts la prédiction.
Je ne pouvais comprendre, quand autour
du roi mouravA, m'étaient montrés les au
tres prin.eSS du sang, qu'on ne me fit voir
.ni lo duo ni la duchesse de Bourgogne ; .
cependant le sorcier avait raison, puisque,
Ç','.utre toute attente, mon oncle devait
précipité
lais prendre le commandement do l'i
armee
_ -j U.t7Vclit
survivre au jeune niénage dont on m'ac
cusa si charitablement ^l'avoir
la fin.
— Ôli: .vlonseigueur, dirent à la lois les
trois airliî.-urs, laissez donc-là d'odieux
souvenir.-!
— Mais priur'ce qui m'élait personnel,
reprit le prince, quand le Ibaumaturge i
1i+ anTYîirnîti.o n A - "
. . . „ .. v IOV
tait ni royale, ni Impériale , ni d'aucUHa
(!) \'n\i- ies ilàmires du Saiut-Sonoi^ tonlQ V,
paga 20!). Edition H^çtictlç,
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BUREAUX A PARIS { rua cté Valoîi (Pala&Royàl)? n? 10Î
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• 1 (place de la Bourse).
• MM. les souscripteurs dont l'abonne
ment expire le 30 septembre,, sont priés
ab le renouveler immédiatement, s'ils ne
veulent pas éprouver de;retard dans la ré-
" r ëeption'Tdu- Jouîtsal; -»««**»••
PARIS. 28 SEPTEMBRE
Le nouveau ministère italien est cons
titué,.M. le général de La Marmora et
• î M . Lanza étant entrés en fonctions ; tou
tefois, plusieurs portefemilles sont encore
vacans, et.les pourparlers 1 continuent avec
: M. Ricasoii.
Pour.comprendre à quel point l'opinion
. publique s'est déjà prononcée en faveur
; de la convention : franco-itaiïenne, il suffit
de savoir qu'une certaine agitation s'étant
manifestée à Milan, le roi, pour l'apaiser,
s'est empressé de faire donner l'assurance
à la municipalité de cette grande ville que
'le, traité sera maintenu. « Milan, dit à ce
'» sujet la Gazetta di Milan# , répondra-à'ce
v que son roi attend d'elle; scrupuleuse
» observatrice.de l'ordre public, elleatten-
» àra patiemment et fortement convâin-
» eue comme elle" l'est, de, la suprême rié-
» cessité de maintenir le traitéet de.trans-
b fér'er"la capitale à Florence. »
_. La presse allemande ériàet lès apprécia-
lions. les plus diverses "au sujet de la con
vention ; mais- aucune des - feuilles de
^Vienne né paraît en mesure de traduire
Ie.s véritables impressions du gouverne
ment autrichien. La Boersenhalle indique,
.comme une'hypothèse assez probable, que,
-loin d'aggraver les rapports de l'Autriche
^avec l'Italie, la situation nouvelle fournira
"sans doute 1$'point de départ de négocia
tions. C'est aussi l'idée que développe un
journal prussien, la Gazette de,Cologne.
i Le gouvernement suédois vient de li
vrera la publicité le texte d'une dépêche
. de M. de Manderstrom*, en date du S oc
tobre 186 .3, de laquelle il. résulte : 1° "que le
. cabinet de Stockholm a toujours subor
donné son assistance à l'assentiment des
Chambres suédo.norwégiennes ;'2° que ce
..cabinet était d'avis qu'un traité d'alliance
"entré les deux royaumes n'offrait pas les
- .avantages qu'on'lui supposait, « Je vous
: prie, Monsieur l'ambassadeur, écrivait
lë ministre/suédois, dé faire observer au
" r cabinet danois qu'une pareille alliance ne
pourrait avoir qu'un* caractère essentielle-
; "iment défensif;et purement éventuel, les
- gouvernemens ne pouvant engager "respec
tivement leur solidarité pour toutes - les
.éventualités qui pourraient surgir. » '
'■ ' D'après les nouvelles de New-York, l'at
taqué contre Mobile serait abandonnée;
Slierid an'aurait battu Early dans la vallée
4e la Sh.nandoa, et les confédérés se dis
poseraient <1 envahit' le Missouri.
: v ; • , : . ■ Auguste Yrrr
. • Le jour même où le télégraphe nous ap-
• porta les premières i.nformations sur, le
programme adopté par la convention de
"Chicago et sur le choix du'général Mac-
Clellan comme candidat du parti'démo
crate à la présidence des Etats-Unis,-nous
-n'hésitâmes pas 5 reconnaître d'abord que
lies démocrates de guerre' avaient obtenu
•la prépondérance" sur ' les démocrates de
-paix au sein de cctte-asserhblée électorale,
.ensuite que 3a poiitîqueïormuléc en cette
" circonstance ne différait pas beaucoup de
-celle!.de M. Lincoln,'puisqu'elle imposait Je
- maintien de l'Union- comme première con
dition-de la paix; enfui, que la candidature
: âix général .Mîie-ClçUaa ne nous'semblait
-pas la plus conforma au f&nliment paciii-
~-que qui s'était manifesté depuis quelque
temps dans les Etats du Nord. ' ]
Les évènemens n?ont pas tardé k mon
trer la justesse de ces impressions. Le pro- j
gramme de.Chijago, comme nous l'avons i
dit-égaLementy avait tenté un compromis !
entre ceux qurp'oursuivent'le rétablisse-;
ment de l'Union à tout prix et ceux qui ne j
le rêvent encor# que s'il peut s'accom-i
plir par des voies pacifiques, mais qui, au j
fond, se résoudraient à la désunion" de j
préférence^ une prolongation indéfinie dej|
rlaguerre. - 1 i
Les meneurs démocrates avaient réalisé}
cette alliance des deux sections de. leur j
parti, en insistant plus spécialement suri
■les périls "que l'administration de M. Lin- f
coin avait lait courir aux libertés publi
ques, et en gardant un silence prudent!
touchant l'attitude- qu'il conviendrait dei
prendre dans le cas où.les sécessionnistes
se reiuseraient à accepter l'union comme;
base nécessaire et comme condition préa-f
lable de toute négociation. Jusque-là}
donc, il n'était pas surprenant que le parti;
démocrate offrît cette unanimité sans la-i
quelle il lui était bien difficile d'espérer la|
" victoire..Mais comment le candidat de son;
choix allait-il interpréter lui-même le pro- ;
gramme laborieusement élaboré à Çhica-j
go? Observerait-il à son tour la réserve etf
. les ménagemens qui pouvaient seulsmain-
tenir.l'accord entré les v démocraies de guerre
et les ' démocrates de.paix ? Ou" bien^
-daignant toute surprise-et préférant* écar
ter tout malentendu, exprimerait-ilson
opinion personnelle avec la franchis# et la
netteté d'un militaire ? C'est c'ettcdernière
conduite qu'a préférée le général Mac-
Clellan, et l'on ne saurait l'en blâmer;
cai^si elle est'moins politique, moiné ha-
bile, en revanche elle est plus honnête.,
M. Mac-Glellan s'est donc prononcé clai
rement pour « l'Union à tous hasards » ,
et a ainsi détruit toute la valeur que les
partisans de là paix pouvaient attacher au |
document issu de la convention du 19 '
.août, ' ---.v -i ' - |
D'après la lettre qu'il a publiés en ré
ponse à l'offre qui lui a été faite de la can
didature, lâ continuation de la guerre jus
qu'au complet assarvissament das Etàts
du- Sud, demeurerait sous sa présidence
aussi bien que sous çplle de M. Lincoln
la seule perspective de l'Amérique. I
semble que le nouveau candidat ait pris à
tâche de considérer comme non avenue
toute la partie du programme démoèràti
' que qui présentait le plus de garantie à
.ceux qui veulent.avant tout le retour de la
pâix.' ' 1
Les récriminations n'ont pas manqué
de s'élever dès l'apparition de cette lettre,
On a reproché au général Mac->Cleîlan d'a
voir accepté la candidature sortie du mee
ting de Chicago, alors qu'il en déclinait
le programme.) • -, , ...
Il nous semblerait plus juste de repro
cher aux chefs du parti , et particulière
aux démocrates 'de paix , de ne s'êlre' pas
■ éclairés eux - mêmes sur. les véritables
sentimens du général -avant de l'adopter
pour leur candidat. Mais on a déjà com
pris, aux Etats - Unis qu'il était. inutile
de perdre le tempa en vaines doléances gt
en blâmes rétrospectifs; Un mois et demi
restait encore jusqu'à l'heure du scrutin,
et les démocrates partisans de la paix sa
sont aussitôt remis k l'œuvre. Du moment
que lë chois du général Mac-C!ellan na
correspondait pas mieux k leurs vœux
que les candidatures de MM; Lincoln ou
Frérnont., ce qu'ils avaient de plus pressé
à faij& éJaU 0£-d6signev un 'autre-candidat
sur les opinions duquel il ne liùt.s-'élevcr
aucun doute. '* '
Maisy quel que soit le candidat définitif
de cette : f|?d^ticn du parti démocrate,
en doit se' demander si l|i ^ciêsioii"ainsi
survenue et consommé® ne va pas âou- - \ ,Turin au gonvernement. L.a municipalité dé-
bl«r 'lf« chanpps ri» M T^nchln Dans clare que la convention a produit d'abord un
mer les cnances ae M. uncoin. uans gentiment,sincère et universel de satisfaction,
tous les cas, les partisans- d une politique i mais elle ajoute qu'en apprenant lacondition du
^da -cancessioriS 1 et de pàix sont-ils. en assez - ■ ^ 'tra'nsîeH de la capitale;le peuple s'est rappelé le
grand nombre pour conserver l'espoir j
de triompher à eux seuls et de .porter
1 ' .
leur candidat au fauteuil présidentiel? >
Il serait d'autant plus téméraire de répon- j
dre affirmativement à cette question que
les rëcens avantages obtenus par les ar- |
mas fédérales dans la baie de Mobile et.en
Géorgie ont rendu un certain prestige aux
champions de l'Union à tout prix, et ra
lenti par là même le mouvement pacifique I
de l'opinion. Il suffirait toutefois d'un re
vers, d'une bataillé perdue pour donner à j
ce mouvement une nouvelle force dans un
.pays aussi impressionnable que les Etats-
Unis. " ■ ' ' ■ X '•
C'est peut-être de l'événement militaire
qui se prépare' devant Petersburg, que
dépendra l'élection dé l'un ou de l'autre
des trois candidats les plus sérieux qui,
au mois dé novembre prochain, se dispu- _
teront la présidence des Etats-Unis.
' - H.-M arie M aktin. .
TELEGRAPHIE PRIVEE.
New-York, .10-septembre soir
• (par le Belgian).
Grant est arrivé à Washington,
Le ministre de la guerre, M. Stanton, a or-"
donné qu'on procédât " â la. conscription dans ^
tous les Etats qui n'auraient pas fourni le nom
bre de volontaires demandé.
. La convention démocratique de,New-York a
,fait choix du gouverneur, M. Horatio Seymour,
comme candidat à la présidence. '
New-York, 17 septembre soir.
Le " Washington-Republtcan assure que l'amiral
Farragut a abandonné le projet d'attaquer Mo
bile avec ses canonnières.
Les journaux du Sud mentionnent,le bruit
que Farragut serait dans l'intention d'attaquer
NVilmington.
Les confédérés, sous les ordres de Price et de
Shelley,-se disposent à envahir le Missouri.
Un gros corps de'cavalerie confédérée a fait
une incursion en dedans des lignes, fédérales
vis-à-vis de Iîarrisson-Canding et a capturé
2,500 têtes de bétail. Les escarmouches conti
nuent. . . .. - .
- Or, 222 d/8.,— Coton, 180. .
■ New-York, 20 septembre, midi,
■ : (par le {City of Washington.)
Le corps fédéral-de. Slieridan a battn Early,
dans la vallée de la Shenandoah, en lui fai
sant subir do grandes pertes. '
• Or, 224 1/8. - . " -
• Berlin, 27 septembre, soir.
La Correspondance • Zeidler dit avoir reçu de
Vienne, de bonne source, les renseignemens
suivans sur » l'impression produite dans cette
•capitale par la convention franco-italienne :
Avant la clôturo des négociations, l'Empe
reur des Français aurait offert au cabinet de
Vienne de prendre part aux pourparlers sut'le
destin do Rome, et la eonvention n'aurait été
conclue qu'après le rejet de cette offre. L'Au
triche se serait ainsi 'privée elle-même de
toute action sur les affaires italiennes. Mais,
ajoute la Correspondance leiiUr,. le .cabinet de
Vienne,voyant le danger, aurait donné l'ordre
à M. de Metternich -de partir pour.Paris, afin
de demander au gouvernoment français des
explications sur la'portée do la convention.
Là Correspondance Zeidler termine en disant
qu'une;fois en possession de données authen
tiques, le cabinet de Vienne -décidera s'il doit
rappeler le gouvernement français aux stipu
lations - 1 " .5- J - - '
municipalité dit que pour les Turinais, com
me pour beaucoup d'autres en- Italie et au de
hors, le transfert de la capitale sig nifie qu'on
renonce à Home. Les Turinais ont depuis long
temps fait le saciflce de leurs intérêts maté
riels pour l'idée de Rome capitale. ^
Un meeting populaire a voté une adresse au
syndic de Turin exprimait: des sentimens i
identiques. - * - i
Marseille, 28 septembre.' j
. Les lettres de Tunis du 23 confirment le dé
part des escadres. La garnison de Sousse avait !
tenté une sortie, mais elle avait été repoussée. |
Les insurgés achetaient beaucoup d'armes. \
Madrid, 27 septembre. [
Les lettres des officiers de l'amiral Pinzon il
constatent la bonne situation de la flotte es
pagnole du Pacifique.
- On espère que le parti progressiste renon
cera à sa politique d'observation.; . ~
(IInvas-BulUer.)
participer "aux négociations sur les destinées"' mes, et de celles qu'il-nous accorde en re-
de Roiné i est dénuée de tout fondement. j tour. Bien que la Suisse, en fixant à un taux
des ■ S; 1 *'^,I es ^roits de son tarif général, se
contre 11, îes trailés franco-suisses, ■ 4ut privéô-d-ïivance dô la faculté dô îïiodi-
~ T fier profondément par la voie convention
nelle up régime ^êjà si libéral, il Iui : res-
± - - ' '* - -
.Turin, 25 septembre.
.. .La Gazette officielle annonce que l'ouverture
du Parlement est ajournée au 24 octobre pour
laisser au nouveau cabinet ;le temps.de se for
mer. • .
. ' Emprunt italien, 67.30. [Mm)us-$uUier.)
COURS DE LA BOURSE.
sep-
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir : * -
.Berlin, 28 septembre.
Le conseiller de cabinet, M. de Meixner, de
Munich, est arrivé ici et a pris part,-hier, aux
délibérations sur les ; affaires : du Zollverein.
Berlin, 28 septembre.
Les gouvernemens de Bavière et de Wur-
•temberg ont notifié ici leur adhésion aux trai
tés du Zollverèin du 28 juin et du il
tembre.
- , Berlin, 28 septembre.
La fionespemiance provinciale dit 'que îês re
tards "éprouvés par les négociations doivent
- être imputés uniquement aux Danois. La
Prusse et l'Autriche, ajoute-t-elle , ont été
obligées d'employer tous les moyens dp na
ture à agir sur le Danemark pour ame
ner une prompte conclusion de la paix,
notamment en mettant plus rigoureusement
en vigueur les conditions de l'armistice dont
elles avaient- usé jusqu'Ici avec ménage
ment. Le gouverneur du Jutland a déjà pris
-quelques mesures pour renouveler chez -les Da
nois le sentiment de. l'occupation étrangère. Il
faut espérer que ces mesures suffiront et que
les-vainqueurs ne seront pas jobligéa, pour ar
river promptement .à une paix effective, de
faire encore un usage plus sévère des stipu-
lations de l'krmistice. ' •
■ ' Francfort, 28 septembre.
.' Le prince de Metternich, qui était allé faire
une petite exaursiondans les environs de Kehl,
est de retour à-son cMteau de Johannisberg.
Il doit partir, incessamment pour ses.terres de
Bohême, et il n'est nullement question qu'il
doive hâter son retour à Paris.
tait cégendant à simplifier, à ^préciser, cer
taines taxes douanières qui se combi
naient avec les droits divers de consom
mation intérieure, et à faire disparaître
le caractère différentiel de -ces -droits in
térieurs, plus -favorables, ;notamment en
ce qui concerne les ; vins, aux produits
indigènes qu'à ..ceux de,provenance étran
gère. Les stipulations du traité du 29 juin
lui ont fait faire dang cette voie des pro-
Le conseil national de Suisse avait frès considérables. Elles.ont assuré à nos
adopté, à une grande majorité (quatre- -importations vinicoleslebénefice de droits
vingt-seize voix contre vingt) et le conseil ' %P^: es ^ évaluer d avance, garantis
des Etats vient de sanctionner par .31 voix -^Utre.tpute aggravation ultérieure, et en-
COURS DJB CLOTURE
-3.0/0aucompt.
^Pin dumois.
41/2 aucompt.
—Fin du mois.
le. 27
65.83
65.90
92 oo
92 75
lo 2S HAUSSE. BilSSB
65.70 .» » » .151
•65^80 # m » 40 i
92.60 # » » 05 !
» , .o a » -s #
' : 'v - • , Vienne, 28 septembre.
Le bruit du remplacement du prince de
Metternich, à l'ambassade de Paris, n'est nul
lement fondé. Ce diplomate, qui a touteia
confiance de son gouvernement, retournera à
fîoh poste vers la fin d'octobre, à'l'expiration
"du è'ongé qui lui a été accordé.
Vienne, 28 septembre.
■ La Nouvelle presse libre publie un article sur
la mission de lord Clarendon à Vienne. Cette
mission aurait pour objet de déterminer d'Au
triche à changer de politique l'égard de l'I
talie. Lord Clarendon pensequ'ilest impossible
que. 1-Autriche reste passive, et qu'ftlle ne-fasse
pas quelque chose pour la solution de la ques
tion italioane. il y a deux voies à suivre : Ou
une coalition avec la Prufse et la Russie, que
l'Angleterre cônsidère comme funeste et dans
contre il, lés traités e.t conventions con
clus,-le 29 juin; dernier, entre la Fran
ce et la confédération Helvétique. L'é
clatante approbation que les représen
tais de la nation suisse donnent ainsi
lin réduits à dos chiffres relati vement mo
dérés. . .
Toutefois, ce ne sont pas les concessions
les plus sérieuses que nous ayons obtenues
de la Suisse ni celles que nous estimons le
au résultat de longues négociations sui- On sait nue ce pays qui, s.ous tant de
vies à Paris par : l'habile plénipoten- rapports, marche eu tête du progrès, est
tiaire du conseil fédéral.jtémoigne de tout -ÇP^damné, par la nature même de son
le prix qu'ils attachent au rapprochement -P^KaDi^tion fédérale, et la difficulté de
que ;^es' stipulations hàuvélles sont desti- .teaç,cueillir par tous les conseils canto-
nées à opérer entra les deux pays. • $au,x t les idées donUegou vernement est pé-
i Elias «fi-ftaraoLcaiteg pa»^moi&s appr^#é^»';^.-^Sfi r .sulKisteT'de regrettables
ciéés eû France. Le traité de commerce tocuoes dans sa législation intérieure,
avec la Suisse fait tomber les barrières de cantons sont autorisés a intor-
la prohibition sur le seul ppint de notre dice Ie séjour de leur territoire aux israéli-
frontière où elles soient encore mainte- tes, et plusieurs cantons usent encore de
nues. Désormais les dispositions restricti
ves de notre ancien régime douanier ne
ne seront plus appliquées qu'à titre ex
ceptionnel, aux provenances des pays que
leur éloignement ou leur persistance
dans des erremens -économiques aujour
d'hui condamnés, place en dehors du
mouvement commercial qui fait la pros
cette faculté, au grand préjudice des rela
tions commerciales qu'ilsentretiennentsur-
tout avec l'Alsace.D'autre part aucun règle
ment gépéral ne constitue et ne protège en
Suisse la propriété, soit des œuvres d'es
prit ou d'art, soit des marques ou dessins
de fabrique. La France n'a pas cru pouvoir
conclure de nouveaux arrangemens avec
du traité de Zurich dont la violation
serait suivant lui, sanctionnée par laconyen-
tion au 1 E> septembre. .
; ; Stockholm, 27 septembre.
Le prince et la princesse de Galles sont ar
rivés ici, hier soir, à sept heures et demie. Lo
prince Oscar a accompagné LL, AA. au palais
où la famille royale était réunie. La foule était
considérable. Le prince-et la princesse de-Galles
ont été salués par de vives, acclamations.
Turin, 27 septembre, 10 h,-soir.
Ijcs pourparlers ayant pour objet de com
pléter le ministère continuRiit »vec plusieurs
hommes politiques. Le baron Ricasoii a en uno
longue entrevue aveclo général de La Marmo
ra. 11 n'y a oncore rien de décidé.
I,es nouvelles des provinces confirment l'im-
pression favorable prRdijile par !e trjiité,
Emprunt-Italie»,'ViiAù'. ' •
, Turin, 28 septembre,
l .a Gazette du Pt-nple 'publie le texte des 'ob
servations adressées par la municipalité do ;
laquelle elle ne se joindrait pas -à l'Autriche,
ou un rapprochement avec la politique occi
dentale, rapprochement désirable et qui au
rait l'appuicertain de l'Angleterre.
La feuille viennoise dit queM. de Gramont
.doit présenter demain à M. de -Rechberg la dé
pêche notifiant la convention franco-italienne.
Elle ajoute que lord Clarendon reste à Vienne,
attendant la résolution que prendra l'Au
triche.
La Nouvelle presse libre croit enfin savoir que
le Moniteur uuiversel doit publier prochainement
un manifeste proposant un désarmement eurp-
péen. Elle dit à ce propos : Dès to premier jour
de notre apparition nous avons développé la né
cessité pou r l'An triche doreedrinaitro les fait' ac-
compli's'en Ualift, nécessité devenue plus ur
gente que janiai;-. [.'Autriche va avoir à se dé
cider sur les intérêts de la paix et de la liber
té; nous désirons que ce soit dans lo sens des
conseils do lord Clarendon.
Vienne, 38 septembre.
i.a prochaine séance de la conférence .aura
lieu vendredi.
La Correspondance générale déclare que l'a- ser-
tion de la Correspond/mec Zeidler que le gouver
nement français aurait offert à- -l'Au triche de
** * V*.
périté de toutes les'puissances indus- .^9-P se ^ fierai , tant qui.1 ne garantiv
trielies. Nos conventions avec la Prus- rait pas a nos nationaux la jouissance de
se pe sont pas encore, il est vrai, entrées conscienco et .des droits de
en vigueur, mais ce retard est la consé- propriété. Ou peut dire que les légitimés
quence-de la solidarité établie par le cabi- réclamations élevées à cet égard jjar legou-
net de Berlin entre la ratification de ses vernement de l'Empereur ont iUiîle nœud
«ngagemens dd 2 août 1862 et le renou- de la négociation, tntre les exigences
■ de la France et les résistances des cantons,
la position du pouvoir ceatralén Suisse
était singulièrement délicate. Il ne s'agissait
pas on effet simplement de concessions à fai
re à un pays voisin, mais de réformes inté-
riéurèg, dela première importance à iatro-
'duir^dânsier%ime du droit civil f ntercan-
tonaL .Les garanties offertes à la France
pour l'admissionties juifs^ pour la protec
tion de la propriété liit èraîre, artistique ou :
industrielle, Impliquent nécessairement
l'extension à tous les citoyens suisses des -
dispoiitipus consacrées par les traités. Les
ihoanmes d'Etat éminens qui dirigent le con
seil fédérai n'onlpas re«ïiîô devant lâ tâche
que leur imposait .Pàecomplisséraent tïe
ces utiles réloruies, et le vote qu'ils vjen-
Rônt (Tobteniv dans le conseil
vellement du Zollverein, et on sait qu'un
terme fixé et rapproché a été assigné aux
résistances et aux hésitations des gouv-er-
nemens qui ont retardé jusqu'à présent la
ratification du traité .franco-prussien.
Il est même permis ;d'espérer qiae',rheu-
reuse issue.des-négociations entre-la Fran
ce et la Suisse ne restera pas sans influen
ce sur les déterminations des. Etats dis
sident du midi de l'Allemagne, qui voient
leurs produits menacés d'être devancés
par la concurrence helvétique sur le mar
ché français. On.peut donc prévoir le jour
où un tarif uniforme, basé sur notre régi
me conventionnel, se trouvera établi ,sur
toutes nos frontières indistinctement.
Uu des principaux avantages du traité du
29 juin consiste à mettre Rn au commerce
interlope qui introduisait sur notre terri
toire, en dépit, et on peut diréà la faveur
même de la prohibition, les produits des
manufactures suisses. Les primes payées
jusqu'àprésentà la contrebande rentreront,
à litre rie perceptions régulières, dans les
caisses du Trésor, et la population dange
reuse qui s'habituait, par la fraude, ;Y la
violation di's-lois,.disparaîtra d« ccttç ré
gion, comme des autres piîrUw» ùo notre
frontière où le tartf conventionnel est déjà
QP vigUbUJ 1 . Lo. lise no sera pas seul à
rec.iftillir le bénéliccdes modifications qui
vont, étra apportes au îvg-ime de 510,3 re-
iations avec la Susse; tiq.vé(iha.(U/es avec
ce pays se déwi!c*p;}ûtunit h : a faveur et
réducUcps qui 1 nous consacrons nous-mê-
naiicnal
leur a prouvé qu'ils avaient eu'raisou d'a-
io&s confiancfâ dansiez seni.îm«nQ .»♦
Feuilleton du Gonsiiiutloaucl, 29, sept.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
•voix vuHUiwœ uans lûa sentimens élevés et
les lumières du peuple suisse. Le gouver
nement de l'Empereur ne peut que se i'ôlici-
tïi* d'avoir provoqué las libérales mesures
dont les sujets français seront les premiers
à profiter^ cl U ue paraîtra sans doute pas
indifférent quola date assignée h l'ètablis-
fennoni du régime nouveau pour -k*s rela
tions comnurcialcs des deu>: pays roïncide
avec celle du tmunphe déliniiii' des prin
cipes de to\w»ce religiouso en Suivie.
L. tîOxtïAWs.
O11 11l i^aus Vl/nion Irelonnc, de Nanti-s,
sons la date du 27 :-
llier a eu "lieu, dans l'une
Troisième partie.
III.
JLU DIABLE DANS CN «HNIT1ER.
lendemain matin un bruit courut
Paris que, la nuit précédente, une
avait été faite i>oùr enlever le
. Le
.dans
; tentative
Régent,
. Les uns, réchauffant une histoire yraie,
mais vieille déjà d'une année, disaient
qu'un colonel réformé nommé La Jon-
fluière avait manqué le prince seulement
' ae quelques minutes dans le. bois de Bou
logne, comme.il se rendait, sans'escorte,
h la Muette pour souper chez la duchesse
.de Berry. ' " r
"D'autres plaçaient l'événement du côté
de Glichy. Dans cette.version,le duc d'Or
léans aurait été attaqué sur la routeil'As
siéras. Là, Mme de Parabère, une de ses
maîtresses, avait uno ferme où suivant les
mémoires de sa mère la Palatine, jl allait
quelquefois banqueter avec les paysans.
Selon u;ie troisième variante, l'attaque
aurait eu lieu.près de Ménilinontant, le
prince allant àj)agnolet ou la duchesse sa
femme .visait Cacheter une belle.maison
de plaisance; en/in, les mieux informés
parlaient d'un danger CQUru dans la forêt
jcle'Bondy.
Quoiqu'il en l'ût, de bonne- heure, -un
grand concours de visiteurs s'était fait au
Palais-Iloyal, mais personne n'avait été
reçu. A toutes leg curiosités cç>mim ô . uï
('
condoléances les plus sincères, on répon
dait que le bruit répandu n'avait pas l'om
bre de fondement ; d'où la conclusion.pour
;}es habjles que quelque chose- de grave
'avait dû se passer, --
Ce qu'il y avait de positif, c'est que, dès
le-matin, le Régent avait fait appeler Chi
rac, son médecin. - ...
— Qu'y a-t-il donc? ayaiï dit le docteur
à'uuPclie, valet de chambre du prince;
est-ce quô gette nuit il a-fait quelque dé
bauche superlative ?
i— Pas gue " jé gâche, répqndj't Gauche.
Monseigneur est venu se -ooucher sur les
trois heures, et il ne paraissait pas même
en pointe de vin. C'est peuWHrs là le mal.
On dit que, nour se maintenir en santé, Jl
• ne faut jamafê îlcn çhaugfir à son régime. ,
En voyant entrer son médecin
Clîit'.'ic? lui .dit sans autre préambuie
le prince qui, ayapt de beaucoup devancé
l'heure habituelle de Si.a leyef, était assis,
rêveur et en robe de chambre, âu Giùu 4' U îî
vaste feu qu'il tisonnait'; admettez-vous,
.que, confié ^ la terre, un corps humain
des salles
puisse s'y conseiver sain et entier pendant
l'espace de trois années? ■ ■■" ■
1 ■'-»■ Sajis aucun doute, dit Chirac, si le
terrain où il a pté place est d'une parfaite
sécheresse; s'il est îsaturé dp nifre. de fer,
ou qup, Comme dans les catacombes de
Saint-Mi'chan, de Dublin, dans celles de
Palerme, de Bordeaux et de Toulouse, il
s'oit environné d'une atmosphère fay otiable
à la cçnôervati&n des résidus animaux.
— Et dans cet état £? a conservation,
poursuivit' le 'prince, pens,ez-vous qu'un
mort'aît uno aptitude plus prochaine à se
montrer à l'état de fcinlûnp qu de reve
nant? •' ' '- > •
si-Gec3 f répondit Chirac, n'est plus de
la cliimieî les morts nui reviennent, c'est
de La croyance populaire, laquelle n'avim
à démêler avec l'observation scientifique.
— Mais pourtant," remarqua le Ilégcnt
en insistant, pourvu encore de tous ses
organes, ùn' sûjet a évidemment la moitié
moins de chemin à 'faire poûr'rei'ètir les
apparences de la vie,.
— Ici- Chirac trouvait une occasion à la
quelle bien peu d'autres eussent résisté.
Il était auteur d'una thèse sur l'Incube
ou cauchemar qui, dans la Faculté, avait eu
du retentissement. Entre le sujet qu'il
avait traité ey professa, et la question po
sée par le prince, se rencontrait,,il' favit
bien le .reconnaître, une parenté lointai
ne ; ; mâ-is ne rien répondre de direct et
profiter c}e l'entpèe ainsi .faite EQtjr. ]n§j-
nuer" presque textuellement votre èlucu-
•bration scientifique, n'était-ce pas, nions
filjirac, abuser un peu de la situation ?
Heureusement suryint M. dç Saint-Si
mon ; matinalement aussi H a\ait êtô.miin-
fjé pgr le Régent qui jamais,' 'dans les oc
casions graveu, tib r^ai+quaif do "le corisul-
ter. Ajoutons que, pqur eouper coûrL au
.jiéîî-ïô entier do Vfirnbe on ctMchmuc, le
"duc n'arrivait pas penuitut. que- Cdu-
che'l'aunonçait, derrière lui, comme une
ppuleuvre, se glissait l'abbé Dubois. Exclu
avec ptémèdij-attoîi dâ -po- conseil «ecrot,
- c'était une raison de plus pour qu'il oî|t
tenu à y assister.
sr Que viens-tu faire ici? lui dit lo I|é-
génî avec fajpaUei)i&.
Il allait mettre à une difficile épreuve la
foi de ses auditeurs et voyait entrer le
gpccîigisrî}e incarné.
— Moi f répliqua Dubois, je viens pren- 7
dre votre déposition -. il y a eu attentât
contre YQtre personne, il faut que justice
soit faite!'
— Est-ce que cela to regarde? rcpj-il je
pnnce f .hier, tu njo signifiais que les affai
res étrangères é(.aipqt spuleg dç tQn ressort.
— Distinguons,' Mouseigrifiur ; quand il
s'agit d'un crime yulgaire, du pillage d'un
gi'jeniér à sel, je,passe parole à votre lieu
tenant de police, mais quand-on porte- la
hmatU SVl' voire persunno sacrée. (>1; qq'oa
1 attenfce a la sâum'ié ae-l T i;fafc, je- av'pq fxitîic;
-■Vous n'avez pus trouvé mauvais^ me sem
ble, que j'aie éventé la conspiration de
Cellamare dont les ne se dôunUe.ot
-pas? v : ' ■
— Est-ce qu'il est question d'une cons
piration ? fit le Régent en haussant les
épaules, tu vas maintenant te mettre à en
découvrir une ..tous les huit jours'; sais-tu
seulement ce qui s'est passé? ■
— Oui, je le sa.i^e^qqi mieux est, je le
d'avance : M. de S.aint-Simon ne
yqus avàit-il pas prédit cqmrne moi ep
qui est arrivé ?
' ~ Le fait est, ï^onselàncur, dit Saini-
glpiftn, qua c'était aller a plaisir au-devant
du péril. Les Faux-sauniers existent pour
tant; et vous venez d'eu faire par vous-
même là désagréable épreuve.
—P ne s'agit pfts de cela,répliqua le ilé-
gent.
— Comment,, dit Dubois, il-ne .s'agit pas
de cela? Quand ces gens procèilent ii'vec-
uno sujtp, des combinaisons et un ensem
ble qui lémoignent d'une direction aussi
hardie .qu'intelligente. Je vous dis, moi)
qu'ils sont conduits de haut, et ce chef je
]/> 1* a n tï ri i .2
n'y était pas. Qui le sait? Qui vous dit
qu'occupé do ses préparatifs il n'avait pas
commencé par se fftirecéler? . ..
■=» Voyons, voyons f dit Chirac, je puis
porter la lumière dans cette question l A
quelle heure "Votre Altesse est-ollo arrivée
à Ijivry?
. Huit heures sonnant à l'horloge de
l'abbaye.
— Eh bien! hier soir,à huit heures, l'ab
bé de.Lïvry était avec moi eu e.onsuilation
chez M. do Villars. Les terreurs du maré
chal, depuis l'affaire do Mme du Maine où
il a craint de se voir mêlé, lui ont à;
d'Italie.
—■ N'est-ce pas, répondit Saint-Simon,
l'histoire de#} cha'rlatan qui un soir, chez
Mme à'Ai-gentoiî, par l'intermédiaire d'uno
petite fille, vous avait fait voir dans un
verre d'eau ce qui devait se passer à ]u
mort du feu Roi?
— Charlatan l répliqua le régent, le mot
est bientôt dit, mais vous vous rappelez
sans doute aussi les précautions minu
tieuses dont je m'étais entouré afin de
îf'êlre pas pi'is. p'our dupe, ot vous-même
Convîntes alors que le fait vous
dés plus singuliers;
e connais.
Oui, M, du INIame, n'est-ce pas? dit
le Régent eq raillàut, enfermé et gardé à'
vue au château de Dourlensj c'çst lui qui,
cette nuiL a vpulu me faire enlever par ses
estal'ilers?''
•— Je ne parle pas de M. du Maine, ré-
pliqua^Dubois, pax victis! mais du sire ab-
'jé de Livry ; j'ai beaucoup repensé à sa
ettre ; elle étaLj précisément ce qù'il'fal-
ait'pou'r attirer, comme il y est parvenu,
Votre forêt,.
. Ali çà 1 mqn pauvre f^mi, s'écria le
prinGe, iii eu viûùs'toiit-à-fait à déraison
ner : l'abbé de Livry, un religieux exem
plaire-e{. un lio/mne de scieriee , devenu
Ghèl des Fktix-sâuniers qu'il passe sa ^
me dénoncer en réclamant Ciïtiro'^ux 'f in-
rteryenijon de jVjjitiûûl Hier .soir, selon
toi," çç conspirateur me dressait
ttn g-'iei-aptais, et il n'était pas., môme .ît
l'abbaye ;>o.ur m!y attendre, à l'heure où
j'y arrivais, ■ \ ,
w M'est tout simple, répliqua Dubois,
pouvait-il se figurer un pareil empresse
ment de- courir à sun apçeau et encure ? il
vllVU 11 Lit vOUloi-'à
la sûreté de l'Etat., et qu'il a drmné un
avis plein de sagesse et de luçidUé. ...
— La! tu vois, dit le Régent en s'adres-
sanj, à Di^boils,'où l'on, en arrive quand on
vîphf ^ •'
1 •; w >v[wu;;i4 vil
laisser des
Vient 4
(W'S l ..
— Mais, Monseigneur, observa Saint-
Simon, si l'assignation matinale que m'a
fait donner Votre Altesse a pour objet,,
comme je dois le penser, de nous entrete
nir des événement da .oalU nuit, Avant
d'en discuter le caractère politique ou au
tre, ne ti-ouvera-t-elle pas que nous les
faire connaître, autrement que par la ru
meur publique, serait un utile prélimi
naire V
Vous êtes comme toujours. W.un eher
.duc, la raison même; mj^ ava ût d'entrer
dans le récit - moh aventure que je
vous exposer sans • aucun .charla-
tamstnè de conteur; sans désir, ni infen-
tion'de vous surfaire, et avec l'exactitude
et la précision d'un procès-verbal, laissez-
moi pour-créer autour de, -deux grands in-
crédule.Si Chirac -et;-Dubois, .qui vont m : é-
_ ^4. „ . , - .. - • ' ' *
coiUt. 1 ] 1 , uno ciiîi)ûsj)Iiôro un pou appro-
paraissait
-, — C'est Vrai, Monseigneur, et même an
quittant Votre Altesse^jo consignai sur le
papier ce qu'elle m'avait irdt l'honiieur de
me racoriter. Très'certainement 'si je don
ne, suite à mou idée d'écrire des Mé'moiiiîs,
jg consacrerai quelques pages à celle bi
zarrerie (!).
— Le temps, veuillez bien le remarquer,
mon cher duc, poursuivit le prince, a don
né une nouvel^ valeur à l'éfonno.Tiie pré
cision de oette incompréhen.°Aolc
l'avfiîliv A — v
pré
vue de
l'avenir. À l'époque où \< vous parlais,
quelque chose boitai Vit arts la prédiction.
Je ne pouvais comprendre, quand autour
du roi mouravA, m'étaient montrés les au
tres prin.eSS du sang, qu'on ne me fit voir
.ni lo duo ni la duchesse de Bourgogne ; .
cependant le sorcier avait raison, puisque,
Ç','.utre toute attente, mon oncle devait
précipité
lais prendre le commandement do l'i
armee
_ -j U.t7Vclit
survivre au jeune niénage dont on m'ac
cusa si charitablement ^l'avoir
la fin.
— Ôli: .vlonseigueur, dirent à la lois les
trois airliî.-urs, laissez donc-là d'odieux
souvenir.-!
— Mais priur'ce qui m'élait personnel,
reprit le prince, quand le Ibaumaturge i
1i+ anTYîirnîti.o n A - "
. . . „ .. v IOV
tait ni royale, ni Impériale , ni d'aucUHa
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