Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-17
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 17 septembre 1864 17 septembre 1864
Description : 1864/09/17 (Numéro 261). 1864/09/17 (Numéro 261).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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SAMEDI 4 7 SEPTEMBRE 1864.
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ABOMEMENS DE PARIS;
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ris,ilWdre:dte:Ju'Ai)Mrai8i^1^Da : du jouria4Ï,;rne aaTdois,û.''10.;j.' •• • "Les articles déôosés nftfcontroas.rendu»,. I
sur Paris,
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JOURNAL POLITIQUE* LITTERAIRE, UNIVERSEL.
ret ou aimit éœrffènt
Les artiçlés dé^és Défont,^.reiidus. :
TROIS MOIS Yi 13 FR.
scq MDis..r.T.';«» t .- 26 fr.
un an. 52 fr;
UN NUMÉRO 20 CENTIMES.'
f ' Les abonnemens datent des 1]
deichaque mois,
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- MRÎ,, les abonnés rioù-réfctii:- peuvent
faire retïrêr dan's les Sureaux du journal
les feuilles contenant les parties de IiA.
tiOlBOMt DE 'BOlVftY', publiées avant
la date de leur abonnement, - " et se mettre
ainsi au courant de'cette œuvre si drama
tique dans son ensemble et si attachante
dans ses détails. . i *
PARIS, 46 SEPTEMBRE
Les, correspondaùqës. d'Allemagne sont
ûnanïmes à constater la marche' lente
des négociations ^ Vienne. Les unes al
lèguent:, des difficultés financières, d'au
tres parlent d'un désaccord sur l'a ques
tion: territoriale» Les avis les plus ré
cens portent qrie le - Danemark se range,-
dans la question 1 financière,' du côté -des
^uis 7 sapces allématii^; pastis qu'il insiste,
çri manche, .siur le vote populaire dans'
le Nord-SIeswig. A Vienne on attend la ré
ponse de la ; Prusse à; là- proposition da
noise. " \ , ' , • . . . •
_ L'état des .rapports entrêla Prussejet
L ? Autriche : continue à défrayer la presse
d'outre-BMri. Une coirrespondknce de là;
Gazette d'Augsbourg çro|t savoir que l'Au-,
triche n'admet pas qu'il s'établisse entre le
cabinet de Berlin et le futur souverain des
daehés, des conventions contrairesà. l'esprit
du pacte fédéral et à la souveraineté d'un
Etat fédéré. Rendsbourg, forteresse fédé
rale, Kiel, port fédéral : voilà à quoi se ré
duisent les concessions de l'Autriche.
Le mouvement national dans les duchés
rie.se lasse pas dans ses manifestations.'
Après l'assemblée de l'ordre équestre et
celle des délégués municipaux* vient au
jourd'hui la réunion des paysans du dis
trict de Dithmârschi qui a eu lieu hier à
Heide. i52 communes rurales y. étaient
. représentées par 310 délégués. Les résolu
tions de l'assemblée sont conformes à
celles de la réunion de Nbumiinster : elles
demandent la reconnaissance du duc
d'Augustenbourg, et elles veulent que la
situation future du Sleswig-IIolstein vis-à-
vis de la Prusse soit réglée par le souve
rain et les représentans" des duchéSi- '
Dans ' l'affaire. du traité de commerce
franco : allemand, les journaux prussiens,
sans exception, engagent le cabinet de Ber
lin à ne pis faire à l'Autriche des conces-
siolis contraires au iraité -conclu avec la
France. C'est dansle maintien de ce traité
que la Gctïcttv de Cologne voit la meilleure
garantie dés ,,bonnes relations" entre la,
franco et la Prusse. • •<
.Du reste, à Vienne on n'a plus grand
espoir de voir aboutir les négocfations
■ douanières entre l'Autriche et ,1a Prusse,
et l'opinion.s'occupe d'une, nouvelle com-
biuaison^ffe ' YOst-Deulschè-Post résume
ainsi :
« Si la Prusse oppose d'insurmontables
»' difficultés.aux demandes de l'Autriche,
» on renoncera plutôt à conclure un trai-
» té de commerce avec le. Zollverein,
» on engagera des négociations direc-
» tes' avec la France, en laissant .à la
» Prusse le -sbin- de chercher, si elle le
» juge à : 'propbsj à nouer, des, relations..
» commérciales plus intimes avec l'Aii-
» triche'du nom du Zollverein. .Un tralr.
» té de commerce avec la France sera
» plus avantageux, sous certains rapports,
» pour les produits dé l'Autriche, et sçui in-
» dustrie, qu'un traité austro-prussien ; on
» trouvera plas facilement, en effet, en
» .France, des débouchés-pour des mar-
» chandises;ordinaires. Quelle que soit la
» marche que les choses prennent, on
» s'est décidé à s'associer de plus en plus
» par un système libéral de tarifs aux ten-
» dances économiques de l'Occident. »
Les nouvelles de Munich ne permettent
pas d'espérer une prompte solution de la
question douanière. La Bavière rie veut
Feuilleton du Constitutionnel, 17 sept. .
LA FORÊT DE BOND Y
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Deuxième partie.
XIV.
LES MYSTÈRES BE SI03TFERME1L.
•• • ■ t v. • , , '"'N'
Quêtait cependant devenue la négocia
tion entamée par Watteau auprès de Mme
Duplessis pour qu'elle consentît à ..se lais
ser peindre? v
Ce qu'elle produisitle lecteurl'appreridra
plus tard. Aujourd'hui qu'il lui suffise de
savoir que, suivant sa" promesse, Jeanne-
toâ se rendait à Nogent-sur-Marne, chez
le peintre, dans la compagnie de^saresj-
pectfible mère, le matin même du jour où
Galoppe père et fris devaient faire une vi-
sitè à Montfermeil, tîn' sortant de la céré
monie de Y Orme ■ aux harangues dont le'
théâtre ordinaire était- une clairière de la
forêt de Bondy. -
Malgré les vives émotions par lesquelles
la composition de son discours avait été
traversée, Philippe Galoppe était parvenu
à le mettre sur pied. ' , • '
Le calme le plus entier et le plus favo
rable à la méditation régnait dans ;la mai
son paternelle à- l'heure assez ayancj5e.de
la nuit où l'orateur y était Tentré. i
Après avoir soupé comme il avâitp'ù, il
s'était mis à l'œuvre, et,vers les trois heu
res du matin, son travail achevé, il s'éj.ait
décidé à gagner son lih '• "
Le lendemain il avait dormi tard et en
mime t pas.èntajàé£,dftpourparlers*&ve44a-
Prusse avant que celle-ci ait terminé ses
négociations avec l'Autriche.
Les correspondances de Madrid sont
très obscures sur l'origine de la crise mi
nistérielle. La Correspondencia donne un
long compte-rendu de la séance du con
seil des ministres dans laquelle le cabinet
a résolu de donnér sa démission. Mais, ce
çempte-rendu même est tant soit peu
énigmatique.
- Le ministre de la guerre a été un de
ceux qui se sont proiioncés avec le plus
d'énergie en faveur de la retraite du cabi
net. D'après la Correspondencia , il aurait
insisté" sur « la nécessité que d'autres se
» chargeassent des affairés, afin de remé?
» dier parde vigoureuses mesures à cer-
» tains abus qui,- peu dangereux -encore,
» pourraient le devenir, cependant ét, copi-
n me il a" été à même d'en juger paflui-
» même , avôir do fâcheusei' conséquen-
» ces dans l'avenir. »
s . Il convient d'attendre dés explicatiojis
plus précises sur le caractère des «abus »
dont'a parlé le ministre de la guerre d'Es
pagne. ' . ,
< Suivant lamême feuille, M.Pacheco,mi-
nistre.desaffaires élraoèèMà^aimiitÊJiïo;
' au représentant del'ÊspagiieàLondres l'or
dre de porter à la connaissance du.gou-
nement britannique et de la Banque d'Aa-
'gleterre, « que le gouvernement espagnol^
» aujourd'hui en possession, des îles Chin-
» cha, est décidé à ne point s'en dessaisir
» tant qu'il n'aura pas obtenu complète
» satisfaction du gouvernement péruvien^»
» de déclarer qu'il ne reconnaltralavalidité.
» d'aucun emprunt fait à Londres par les
» commissaires de cette république sur, le
» guano desdites îles. Le gouvernement
« espagnol qui se montrait disposé à la
» conciliation et à rendre ces.îles, ne peut
» consentir à ce que la chose même qui
» forme la garantie de ses réclamations
» devienne une aide pour les ennemis de
» l'Espagne. » -
D'un autre côté, des lettres de Lima, en
date du 13 août," parlent dh fâclïeux effet
qu'a produit dans.le Pérou le refus du gou
vernement espagnol concernant la restitu
tion des îles GJiincha. :
D'après une dépêche de'Madrid, le'
maréchal "Narvaez, duc de Valence", aurait
été chargé de composer un .nouveau mir
nistère , dont il aurait accepté la prési
dence. . V ... > -t. .
E DQOAB » S IMOM.
En présence de l'effroyable commotion
qui ébranle Nouveau-Monde, une foule
de questions surgissent devant l'esprit. Les
unes intéressent l'Europe presgue autant
que l'Amérique ; les autres se rapportent
surtout aux futures destinées des divers
Etats.américains.
Jamais champ plus large n'a été ouvert
aux conjectures. Quel-régime triomphera
définitivement sur ce vaste continent?
Verra-t-on une grande puissance se for
mer sur les débris des trente-quatre répu
bliques jadis quasi-souveraines et seule
ment unies par un lien fédéral? Washington
est-il appelé à devenir le siège d'un seul
et immense Etat américain, dominateur et
l'orteriieni centralisé, maintenantsous son
joug, par la vigueur de son bras> des pror
vinces conquises au -prix de guerres lon
gues et sanglantes? Ou bien la victoire
res,tera-t-elle au principe du self-govern-
rrient, proclamé au siècle dernier par les
Etats-Unis eux-mêmes ? L'Amérique ver-
ra-t-elle une seconde fois sortir triom
phante d'une lutte acharnée la cause de
l'indépendance -des Etats, que soutien
nent en ce moment les armes,du Sud ?
Puis, la guerre actuelle terminée, et
s'éveillant il.s'était trouvé juste le temps
dé s'habiller et de courir prendre son rang
dans la cavalcade de Messieurs de la basoche
allant en grand appareil se faire faire li
vraison de l'arbre de Mai.
Nous rie ' décrirons pas'ce cortège : le
costume noir à rabat de ceux qui le com
posaient lui donnait une. certaine appa
rence de pompe funèbra. . .
Néanmoins il était précédé par la bande
des violons .qui, le jour de l'exaltation de
Philippe Galoppe, étaient venus sous ses fe
nôtres le saluer d'une aubade.
; Alternant avèc cette musique, les mera-
bres.de l'association chantaient en chœur
une ronde nationale qui n'avait pas moins
de quarante couplets.
Nous n'en citerons qu'un seul; il était
ainsi conçu :
L'encrier, la plume et l'épée
Etaient les arme9 de Pompée :
La basoche est son héritière,
Elle en est flère.
Soldat, clerc, le basochlon
Est bon vivant et bon chrétien ;
Vive la basoche !
A son approche,
•• Tout va bien !
L'allure un peu guerrière de cette chapr
son tenait aux souvenirs militaires de la
confrérie. Après le désastre de Pavie, elle
était venue .offrir de prendre les armes.
Elle s'était mise égalementà la disposition
de Henri II pendant une menaçante révolte
de là Guyenne, et ses plus beaux privilèges
dataient de cette époque^ Henri III eut
peur d'un roi .électif commandant à une
armée de dix mille clercs et jouissant de la
prérogative do battre monnaie, et il abolit
cette royauté qui à sôn ayis coudoyait un
peu trop la sienne. En 1789, la Basoche
forma u n bataillon de JMilice citoyenne q ui,
pour mieux tranchersu,r.' son,sevère. cos
tume de la vie civile, s'était donné.un uni-,
forme rouge. Peu ap'rès,.av,éc bien d'autres;
institutions plus sérieuses, le royaume de
la Basoche, pour' avoir" trop joué au sol-
: • " ' : 1 , ; ' ''f " ; '
^aefle'qù'eri soîtï'is^uè, quel sera le sort'
des pays placés sur la frontière des Etats-
Unis du Nord? Que deviendront les co
lonies que l'Angleterre possède encore
dans l'Amérique septentrionale, et que
leur faiblesse expose particulièrement à la
convoitise dé'si puissans voisins ?
Depuis i q,uelque; temps les journaux
d'Angleterre, aussi bien que .ceux, du Car
nada, se préoccupent 1 beaucoup de cette
éventualité. Nous-, avons jjarl'é du. pro T
jet de confédération' de ces colonies,
projet dont'le Canada a pris l'initiative
et dont l'élaberation se poursuit en ce mo-
mént. Il n'est pas sans intérêt dé recueillir
les réflexions et les conjecturas exprimées
à cette occasion des deux côtés de l'Atlas
tique". ■ . r
Um journal du Nouveau-Brunswick a
pris l'alarme à la seule pensée que le pro
jet de. confédération, s'il vient à réussir,
pourra être regardé>en Angleterre comme
un premier pas vers la séparation com
plète de: la métropole. Le #ermwj-CAro7
nicle , de Québec, s'est aussitôt efforcé
de calmer à sa manière les craintes dé
son confrère américain. «Personne , liiia-
t-il été répondu; ne suppose qye les Cana
das - resteront -éternellement une dépen
dance - de - !aGfrande-Bt'et8gtft!rlt*^"t)trffî t £
rait même que la séparation nous fût im
posée plus tôt que nous ne le voudrions.
Supposons que ■ l'Angleterre , adoptant
une politique tout opposée à celle qu'elle
suivit.à l'égard de ses anciennes colonies
américaines , se décide à nous donner
congé, ne vaudra-t-il pas mieux que nous
soyons prêts à. marcher tout .seuls ? [Si
nos voisins doivent un jour nous attaquer,
ne serons-nous pa'ë plus forts unis qu'iso
lés les,uns des '.autres ?... » C'est parler
sagement. • .
Mais,du moins, les colonies anglaises de
l'Amérique ne pourraient-elles compter;
en pareil cas , sur l'appui-énergique de -la
Grande-Bretagne? Le Times, cherche au
jourd'hui à détruire les illusions que les
Canadiens pourraient se faire à ce sujet. Il
suppose que les Etats-Unis du Nord, vain
queurs. ou vaincus dans la lutte actuelle,
chercheront dans l'invasion des-provinc.es .
britanniques une occupation pour leurs ar,-:
mées, un aliment à leur appétit militaire
ëxtraordinairement développé. Mais il'.
; avertit le Canada que, si cette hypothèse
i vraisemblable venait à se réaliser, l'An-
i gleterré. ne_ serait...point-en...j[„esure de:
lui "envoyer un'-secours efficace. « Que
le Canada, dit-il, se. rappelle les. for-.
Ges que nous déployâmes dans la campa-,
gne de Grimée, et qu'il songe en .même
temps aux armées formidables avec les-»
quelles les généraux américains ont mené
depuis plusieurs années cette guerre ci vile.'
Tous les hommes que l'Angleterre pour
rait fournir ne suffiraient pas à la consom
mation, nous ne disons pas d'une cam^
pagne, mais d'une seule grande bataille
livrée d'après les principes de Grant. » •
Les colonies britanniques do l'Amérique
du Nord,-au dire du Times, ne devraient
donc pas attendre d'assistance do la mé
tropole au moins sur terre. Tout âu plus
leur serait-il permis d'espérer que la flotte
! anglaise expédierait quelques navires pour
les aider dans leur lutte inégale. C'est aux
Canadas et aux autres provinces à se pré
parer du mieux qu'ils pourront en vue de
cette éventualité. Qu'ils lèvent et main
tiennent sur piod une armée régulière la
plus nombreuse possible; qu'ils organisent
leur milice, et qu'ils s'efforcent de sup
pléer au nombre par la perfection de leur
discipline et de leur instruction militaire. .
Qu'ils ne comptent, en un mot, que sur
leurs propres forces.
Tels sont les avis charitables que le 7t-,
mes prodigue aux Canadiens. Nous dou-
dat, s'abîmait comme l'empire d'Alexandre_
et comme l'empire romain.
Soixante - onze ans plus tôt, en 1718,
la basoche, pou-r parler comme elle, ré
gnait tt triomphait dans toute sa gloire et
de mémoire de procureur-général, aucun
discours n'avait été accueilli comme la
mercuriale si laborieusement préparée par
Philippe Galoppe.
Son pore vint l'embrasser au milieu ,
d'un tonnerre d'applaudissemensque
lui décerna l'assistance ; mais une bien,
regrettable lacune se marqua dans le
cérémonial : Jeanileton ne vint point un
bouquet à la main complimenter l'orateur, ,
suivant son habitude de tous les ans. Con
tre ce malencontreux manquement, il y
eut un cri général, et Philippe Galoppe ne
laissa pas d'éffe désappointé. Si Mme Du-
plessis avait ses raisons, iVelle connues,
pourôtre justement absente cejour-Jà, les
basochiens, eux, les ignoraient et ils furent
outrés : .ou trouva que la négligente bou
quetière avait manqué à tous ses devoirs
et il fut donné défaut contre elle comme
coupable d'une énormité. .f/«,
La cérémonie achovêe, avec la permis
sion du chancelier, Galoppe fils se sépara
de la monstre ou cavalcade qui; retournait
à Paris et, dans la compagnie de son père,
il prit la route de Mo'nifermeil. -
Sitôt qu'ils furent seuls^le procureur ,
qui depuis la veille n'avait pu causer avec
son coquin de fils, se montra curieux de
savoir où il avait passé -sa soirée et pour
quoi il n'avait pas paru à souper.
C'était bien le moment pour Philippe dp '
conter son étrange aventure.
Mais il vit un danger à; cette confi
dence.
La première idée qui serait venue au
procureur de la chancellerie de la maison
d'Orléans aurait, été d'aller se faire hon
neur apprès du Régent ou. au moins au
près de l'abbé - Pubpi§ : de la prodigieuse ,
trouvaiije faite dans le repaire de Cartou-
■^"ttfn's que ceux-ci s'en montrent "très satis- ^
faits et très rassurés. En revanche, une
conséquence du langage du Times , et que
ce journal aurait dû prévoir, c'est qu'il
^tait difficile de stimuler, par des en-
couragemens plus directs, les convoitises
attribuées aux Etats-Unis.
H.-Marie Martin.
TELEGRAMME PRIVEE.
. . .-■■ Queenstown, 15 septembre.. i
L'Etna est arrivé. Millier est à bord avec
l'inspecteurdepollceTanner. L'Etna a continué
sa route vers Liverpool. 11 apporte 12,983 dollars.
' , , Berlin,'15 septembre.
Les avis de Munich donnent comme certain
que la Bavière n'entamera' aucun pourparler
dans le but de faire partie, du nouveau Zollve
rein avant que les négociations soient, ter mi
née? entre la Prusse et l'Autriche, lors môme
que cela n'arriverait qu'après le 1 er octobre."
• ■ • Trieste, 15 septembre. ■
Le paquebot du Levant appqrte des nouvelles
de Calcutta du 9 août, et de Bombay, du 23
août. ; ;p : , ■
L'émir de Caboul aurait envoyé ses frères
comme prisonniers à Caboul. Un traité a été
conclu entre lui et le gouvernement anglais.;
Par ce traité, l'émiris'oblige à tenir en échèq
lestribusdes montagnards dans le, nord-ouest.
Un ambassadeur^pers^n était arrivé avec une
lettre du shah contenant diverses demandes
relatives à.Hérat. Le shah, menace de marcher
avec une armée persans sur Hgrat. si ses"■"ïatflïfiés'sôxft'r^ouâSêes.'
Marseille, 16 septembre.
Les lettres de Rome du 13, disent que le
prince Labanoff remplacera le comte de Kissé-
leff comme ambassadeur de Russie près du
Saint-Siège. L'Académie des Quirites a célébré
avec enthousiasme la fête en l'honneur de
Rossini.
Toulon, 16 septembre.
• Le maréchal Mac-Mahon est attendu ici de
main. Il s'embarquera aussitôt pour l'Algérie.
(Havas-Bttllier.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir:
Londres, 16 septembre, 6 h. soir. "
Consolides anglais 88 1/4 à 3/8. La Bourseest
Meilleure. L'argent" est demandé.
Il a été déposé aujourd'hui 65,000 liv. st. à
la Banque d Angleterre.
On maùde de Bath, en date d'aujourd'hui :
Le bruit'court que le capitaine Speke, à qui
l'on doit la découverte des sources du Nil,- s'est
tué hier à la chasse, son fusil serait parti par
accident.
. .. Francfort, 16 septembre.
Le journal. les Deux-Mondes dit que l'Impéra
trice Eugénie, après; sa cure à Schwalbach,
doit aller -rendre visite à la reine de Prusse à
_..Bade. : L'empereur et' l'impératrice de Russie
quitteraient en même temps Frederiikshafen
pour-aller à Dade. Le 'foi -de Prusse, après les
grandes manœuvres de Potsdam, parlirait de
son côté, pour Bade. Enfln. d'après, les Deux?.
■ Mondes, l'Empereur Napoléon s'y rendrait éga
lement- pour ramener ,,l'Impératrice, et, l'on
pense, ajoute la feuille francïortoise, que "ce
serait )à'l'occasion d'une entrevue entre, le?)
souverain; .de France, de Prusse et dé Russie; 1
Berlin, 16 septembre. j
L'empereur de Russie et le grand-duc héri
tier arriveront mercredi soir à Po'tsdam, pour
assister -aux manœuvres. . ■ ■'
' L'empereur partira, le 24 au soir, pour
Friedrlchshall. .... ( Havas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE.
COCBS de CIOTDKB le 15 le IG hadsse. baisse
3 0/0 au comut. 66 55 65.70 » » » 10
Coupon délaclié.
—Kindumois. 66.75 fio.90 » <> « 15 1
41/2aucompt. 92 10 91.90 "a » » 20
—Pin du mois. 92 70 ». » s » s ■
Aux termes de la^convention passée à
Miramar entre l'empereur du Mexique et
lo gouvernement français, une somme
annuelle de 25 millions de francs devait'
être versée entre les mains du payeur en
■ chef dp l'armée française à, Mexico, à rai
son de 2,083,333 fr. par mois. Le premier,
terme, échu le 31 juillet, a été payé en or
à Mexico au chef de la trésorerie fraaçaise.
En outre, la solde de l'armée mexicaine
devait être, à partir du i" juillet, à la j
charge du gouvernement mexicain.
Par suite d'une stipulation particulière^
notre trésorerie, qui avait fait l'avance de;
ces dépenses pour le mois de juillet, a
reçu, en remboursement, le i" r août, une
autre somme de 1,742,000 fr.
; cjlû. v . ; ;,V i,
Dès lors , celui-ci aurait été poursuivi
avec uno passion et un acharnement de
rctberches que Galoppe fils se serait re
proché d'avoir provoquées.
D'ailleurs, dire le contenu des papiers
dont le larron restai t détenteur n'était-ce
pas éventer dans ses mains l'espèce de ta
lisman dont la vertu lui ; avait été cau-
tipnuée ? Par une sorte de clémence con- ■
fiante et t énéreuse, cet homme s'était
créé quelques droits à des ménagemens
et à des égards j- et dans quel intérêt son
confident se serait-il relevé du devoir rela
tif de discrétion que cette qualité sernblait
lui imposer? Il .aurai* averti te. Régent
d'un danger,, quand il méprisait son gou
vernement sans principes et plein de scan
dales, et quand, par sa pente démocrati
que, il tétait, au contraire, entraîné à lui
fa^ro une ardente opposition.
Tout ceci bien réfléchi, le jeune clerc
expliqua l'heure tardive de sa montrée pnr
le feu de la composition qui ne lui avait
pas laissé la conscience du temps qu'avait
duré sa promenade nocturne, et gardant
entier le secretdontil étaitdevenu proprié»
: taire, il se réserva d'examiner plus à loi
sir l'usage personnel qui ultérieurement
lui semblerait devoir en être fait.
Devisant dono- de choses indifférentes,:
le père et le iils ne tardèrent pas à rencon
trer vers l'entrée du village de Montfer
meil une habitation de belle apparence^
> c'était celle où ils se rendaient.
A travers uns grille, chef-d'œuvre do
serrurerie, on découvrait i?n parterre où,
au milieu des autres fleurs de la saison,
s'épanouissait un choix do jacinthes et
de tulipes les plus rares. Autour de ce
parterre régnait un chemin (Je voitures. A
drqitû l'entrée des communs, que dissimu
lait un mur tapissé de lierre,; à gauche,
-une serre d'un.aspect grandiose; au fond,
ila-maison dans :1e meilleur style de Man?
sard, suivie d'un Jardin, affectant presque
Le Moniteur algérien du 42 septembre ,
nous apporte les nouvelles suivantes de-
opérations militaires : ■ ■
« Prêtant l'oreille aux bruits répandus
par les émissaires de Si-Mohammed-Ould-
Hamza, bruits qui annonçaient la pro
chaine arrivée dans le Iîodna du chef de
1'insurreetion,. quelques fractions des Our
lad-Mahdi, du cercle de Bousaâda (subdivi
sion de Sétif) avaient pris, depuis quel
ques jours, une attitude douteuse.
» Ges mauvaises dispositions étaient le
résultat des, menées occultes du nommé
El Fodhil, khodja et conseiller intime de
Si Mohammed Ould-Hamza, et qui est ori
ginaire de la tribu des Oulad-Mahdi."
» Le 8; ces fractions, après avoir ac-
cuailli par un refus d'obéissance des orr
dres donnés par l'autorité locale, se sont
mises en état d'hostilité ouverte et ont fait
une démonstration contre la colonne pla
cée en observation dans le cercle de Bou
saâda. ; ;
»Les assaillans ont été répoussés,avec des
pertes considérables. Du côté de nos trou
pes, 14 hommes "ont été blessés. ... .
» Dès le lendemain de cette affaire, la
division s'était mise parmi les Oulad-Mah-
diy dont une bonne partie s'est déjà rap
prochée de Bousaâda pour faire sa sou
mission et se mettre sous la protection des
forces françaises. »
On écrit de Trébizonde le 30 août : .
a La résistance de la tribu circassienne qui
s'est réfugiée sur une haute montagne situee
derrière Gouaia se prolonge toujours. On esti
me à 500 familles environ le nombre des mon
tagnards qui ont cherché un refuge sur ce
point. Chaque jour il y a des engagemens, et,
bien que les assiégeans soient nombreux
(6,000 hommes), les Russes ont jusqu'ici essuyé
des échecs continuels. Un assaut sérieux a été
livré il y.a quelques jours, mais les Circassiens
ont opposé une énergique résistance et ont mis
deux cents ennemis hors de combat, parmi les
quels un colonel, un major et plusieurs offi
ciers. Pour repousser les assiégeans, les Circas
siens élèvent avec beaucoup d'arf des mon
ceaux de pierres d'assez grande dimension,
puis ils enlèvent une de ces pierres, qui forme
à la base une sorte de clé : toutes les autres
s'écroulent alors à la fois et descendent dans
les ravins, brisant et écrasant tout'ce qu'elles
rencontrent sur leur passage. Tant que leurs
vivres ne seront pas épuisés les montagnards
résisteront, à moins que les Russes ne parvien
nent à tourner du côté des montagnes leurs
fortes positions..
» L'émigration n'est pas encore terminée, «t-
le pays est incessamment traversé par des ban
des qui s'en éloignent. 15,000 individus faisant
partie de la tribu'des NatoulvbaLchs sont at
tendus très prochainement à Novrosislç, où
seize navires à voilas, sous pavillon ottoman,
sont pr,ê,ts à les embarquer dès. leur arrivée.
Cfcs.NatouMiatclis viennent des envh-ons d'E-
kàtberindar,'de Bezadeckli etAbezelch.
:» Le'chef de cette importante tribu, riche et
Euissant personnage qui. possède de grands
ois et,d!immenses troupeaux, a déjà-.quitté
Novrosisk avec environ 4,000 des' siens. Le
gouvernement russe avait. mis la porvette
Wo'ga à sa disposition, et a prescrit qu'il fût
traité'avec de grands égards. (1 s'est- dirigé sur
Iiustendjé. » , {Moniteur.}
I On écrit de Lima, le 12 août :
i « Un incident Inattendu a signalé, le 28 juil-
i let dernier, la séance solennelle de l'ouverture
du congrès péruvien. Au moment où le prési-
dent de la république venait de terminer, la
; lecture de son message, ■ le général Castilla,
élu la veille président du Sénat, l'a interpellé
(avec une.extrôme violence sur la politique ex
térieure du cabinet et sur l'état précaire du
j trésor, exigeant que, séance tenante,, Iè hur
ireau de l'assemblée fût saisi de toutes'les piè-
j ces dé comptabilité du ministère -des flnancoa;''
! ■» Cette étrange prétention, soutenue ,d;iqs
j un langage, au' moins inconstitutionnel, ne
i pouvait ôtrft admise. Le Sénat: en a même fait
; complète justice en infligoant, quelques jours
|après, à son .-président un vote énergique de
jeensure. En outre, les chefs de corps,d'$rm£e
i résidant à Liuja arjt qru devoir .dqnner au
! gouvernement un. témoignage d'adhésion una-
snime. En présence do cet insuccès éclatant, le
jgénéra] Castilla s'est décidé à der^ander. aux
S Chambres un congé de deux ans, qui peut être;
; considéré comme une véritable démission. -
! » Après avoir- heureusement triomphé des
'attaques du général Castilla, le cabinet a eu ■
bientôt à subir des accusations nouvelles. 11
jsiest en conséquence décidé à abandonner la
ilutte et s'est retiré tout e-ntiqr.
■; « Le nouveau ministère s'est'constitué hier-,
les membres les plus importans sont I. &î-
îa dimension d'un parc. ÎJans'fout cet ar-
rangemsnti un seul détail était à repren
dre. Entre la façade de l'habitation et le
parterre avait .été interposée • une planta- 1
tion qui masquait' le perron et le premièr
étage ; c'était sans doute une fantaisie du :
propriétaire, ne voulant pas- qu'on vît
chez lui du dehors; mais évidemment cette
malencontreuse disposition ne faisait pas
partie du plan primitif; 1 "
A un coup de sonnette presque magis
tral qui fut donné par Galoppe, une vieille
jardinière boiteuse vint en elopinant-à la
grille.. ' - ■
— J'crèrais bien, dit-elle, que Madame
n'y fût pas. ;
— Ouvrez, ouvrez ma bonne , répondit
1e procureur, elle nous attend. •
— Ah- 'bon donc, fit lalioiteuse, i'vais
q'ri la clé. ■ •
Plusieurs minutes s'étant écoulées sans
que cette femme revînt : ■ " "
— Je suis bien bon. dit Galoppe, per
dant patience, d'attenare 1e retour de cette
vieille bancroche : si la serrure n'est fer
mée qu'au pèno, il y a moyen de l'ouvrir.
Et, dé fait, poussant un ressort dont le
secret lui était connu, il obtint l'accès
qu'on lui marchandait,
i Avivés au perron, les visiteurs trouvè-
,ren^ close la porte qui donnait entrée dans
le vestibule. - .
. — C'est singulier, dit Galoppe, cette
porte d'ordinaire ne se ferme qu'au lo
quet.
Ni marteau ni sonnette pour s'annon
cer. 1 : 1 •
Le procureur frappa au vitrage, puis
plus bruyamment sur le bois dont était
formée la partie inférieure de cette clôtu
re, enfin, voyant que pérsonne ne parais
sait il se disposait à descendre aux cuisi
nes, quand un valet en gronde Hvivc se
décida à entendre et à venir ouvrir.
- t .-Mais, Monsieur Ga!oppe<, dit cet
homme d'un ton de mauvaise humour,
méon Tejèda, m'Inlsfrè de. la justice ét des cui
tes, M. Zarracon Déguy, ministre des finances,'
et M. Francisco Pacheco, qui remplace M. Ri-
beyro au ministère des affaires étrangères..
» Bien que le nouveau cabinet, qui est d'ail
leurs composé de personnes considérables,
n'ait pas encore fait connaître quelle sera sa
ligne de conduite, il a été en général favora
blement accueilli par l'opinion publique. »
(Idem.)
£ On écrit de Djeddah, le 16 août :
, a La fête do l'Empereur a été célébrée à Djed
dah avec une certaine solennité. Une salve de
vingt et un coups dè canon a été tirée dès le
matin- par une -batterie d'artillerie amenée
près du consulat de France. Dans la journée,
le, caïmàkam en uniforme, accompagné des
autorités civiles et militaires, puis les princi
paux négocians.du pays, arabes et indiens,
sont venus présenter au eonsul de l'Empereur
leurs félicitations. . •
» Sur les conseils du grand chérif de la Mec
que, les Assyrs ont consenti à évacuer le?
piaces d'Abou-Arich, Ghizzan, Zochia et plu*
sieurs autres, points dont ils s'étaient emparés.
L'expédition projetée contre ces montagnards
n'aura donc probablemént pas lieu. Il est vrai
que la Porte réclame maintenant la restitu-»
tion d'un territoire- important situé à peu da
distance de Taief, ce qui pourrait amener dé
nouvelles, difficultés. » (Idem.)
Nous trouvons dans \&,Gazelté (russe) <&
Moscou du <28 août (9 s9ptembre) U n articlè
jftuLaous.garait-fle^r-etoeTeprodHit ;
Les nouvelles que l'on reçoit sans cesse de
différens côtés sur de terribles incendies, com
mencent à inquiéter très sérieusement le pu
blic. Les incendies ne sont plus des accidens,
ils deviennent un phénomène général ; les
circonstances qui ont accompagné plusieurs
de ces incendies font involontairement ré
fléchir et engagent à regarder autour de soi.
Dans l'intérêt de nos villes, il serait à désirer
q#oh redoublât de: vigilance. C'est dans e%
but que nous donnons ici rémunération suç->
cincte, bien qu'incomplète, des ^ipeacïies»
dont nous avions entretenu nos lecteurs pen
dant les quatre derniers mois. ,
■ L'incendie qui a eu lieu à ViazftiM le 27
avril dernier, seri .en quelque sorte d'intror
ductian à la longue épopée d'incendies dont
il a été suivi. Deux jours après,' savoir le 2?
avril, cinquante-quatre maisons ont été conr
sumées par les flammes à la fabrique, dè
toile, dansde gouvernement de Kalouga. Cinq
jours après , le 4 mai, éclate un incendie à
Okhansk, s et sur 204 maisons que contenait
cette ville, 60 maisons, placées dans la plus
belle partie de la-ville, sont devenues la proi$
des flammes; dans ce nombre, l'église, la trèr
sorerie de district, le dépôt, de sel de l'état et
l'entrepôt des spiritueux. Le 5 mai a eu lieu
un incendie considérable à Sarapoul, dans la
gouvernement de Wiatka; le 13 du môme mois
a. été consumée, par un incendie terrible la
ville de Serdobsk,, dans, le gouvernement do
Saratoil ; lacinquième partie seulement 4ecettq
ville a été sauvée, et ce,, grâce à. une averse
et aux secours, des villageois des environs ; le
nombré des maisons brûlées se monte à 561 \
dans ce nombre l'Hôtol-de-Ville, le siège du
magistrat* la poste, l'hôpital de la ville et l'ét
cole paroissiale. Le feu s'e^t répandu avec ynft
telle impétuosité que. les habitans n'ont pà?
même eu le temps de sauver leur avoir; six
hommes ont. perdu la vie et trente -rtrois ont
reçu des brûlures. Ge terrible incendie a com
mencé dans une maison inhabitée et isolée,
couverte en. chaume, pendant que le vc' t
soufflait.fort dans la direction de la v'V 1Q tl
pendant que toute la population
et assistait à une procession. . ' u aui ° r '
Dans la nuit du 22 au 23 mai le feu , trmt la moitié, de .la ville de Mozyr, dans le
gouvernement de Mir^. i a voix publique atr
tnbue cet încçnjie à la.malveillance, on parle- 1
de lettres do menaces. Le 28 mai le feu a
»r D ^ us&raii ^eetla plus belle partie de-
la ville de Mologaj le feu a éclaté à une heures
de relevée dans une cour, où il y avait un dé*
pat ue loin et de paille; il a détruit,: entre au-»
très, un entrepôt considérable de marchas->
j dises, le siège des tribunaux avec les archives, !
;p\us de deux cents maisons particulières, et
a occasioné des pertes:qul se montent à plu-
isiours millions de roubles. - ,
i -Itfl. 4 orjt été {consumés entièrementi
itous les batnnens de l'endroit où:se tient la;
ifo^re de fjijfli-Novgarod.s sur une, étendue de
.3/4 de vers te en carré; ont été détruites 40
'■gées de boutiques, en toutquirzecent r-,.,.;*
.boutiques (dans ce nombre 139 > ou ti ( on
nues ^ î 1^ fan/ ^nh« mai80aS Sé ^ réos des bout£
iques, II. faut observer l'emploi du feu
fciniŒ™ teanaiéis éia "
ivernement de Sama; ils onteonsumé desquar-
itiers,entier.«,i.-' . - 1 •.
; Lo l6 juin a eu lieu l'explosion de ja pou-
ion vous .a dit que Madaw? n'y était pas.
• —Oui, mais-moi ^je sais qu'elle v est*- -
Gomme hier soir, pas plus tard, elle m'â-
contirmé le. rendez-vous, pris antérieure*,
ment pour aujourd'hui, il est impossible
qu elle l'ait ouhlié. '
— Tout oé quo je puis dire à Monsieur
0 est que ma-maîtresse 'n'est pas venue ici
aujourd hui. ■ ! • •
— Alors elle va venir, nous l'attendrons;
Disant-cela, Galoppe faisait mine de for
cer* laporio. •
— Pourtant, Monsieur, dit le domesti
que pousse à bout , si Madame était ici,
mais en affaire?
— Raison'de.plus pour l'attendre. Moi,'
avec elle une affaire. Voyons
allez l'avertir.':'' . • ■' "
• T sais pas même si je pourrai par
ier a Madame, dit l'homme de livrée en
avouant sa consigne, elle s'est enferméè
après, m'avoir ordonné de ne recevoir ner^
sonne. • •
— Je suis en dehors de l'ordre, et un'
garçon intelligent l'aurait déjà compris.
— Pourtant, Monsieur, personne ne veut
pas dire quelqu'un.
— C'est bon, raisonneur, dit ' Galoppe- •
qui décidément avait pied dans !: la "mai
son, vous me nommerez à travers là porte
et-direz, si vous le voulez, que je vous ai
violente.' - m ■ ■ '
Ce ton d'assurance fit son effet, le valet'
s éloigna, laissant le . passage libre, mais
sans prendre la péiiie d ? ihtroduire ce visi-
teur acharné. Le procureur n'en fut p'as
autrement empêché. ' '
Parfaitement au courant des êtres dé là
maison, il traversa'l'e vestibule, ouvrit la
porte d'uoo première pièce conduisant & '
un'6 salîe de billard, et do-là, suivi de son*
fils qui doutait un peu du succès final de
tant d'insistunoe, il pénétra dans un salon
dont 1 ameublement ne de cédait en rien
pour la somptuosité à celui du salon de
1 hôtel Deannarets où la veille uu soir il
sir;? w
1 _ "•**'à? W
"jîïirza fi E£fff67fii ï'.i fc.ïO'd C3";>i, Cl ,?!?"■ 1 -t f?3 f-'l'i *
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SAMEDI 4 7 SEPTEMBRE 1864.
«fepM
^^~Sr*f , cVp^-,^*^ 4 *4**" v S^t .£*« U„ > î-t f
ABOMEMENS DE PARIS;
j>'"Vt'-i'i ' 7-iJVÏ) -fi tudixICu3'i:3
' , ,
î > J:. [ : i .' -~-j 1 L»> ."i ! E
t ;o y. ci: SB'* ^ jL..-j , i i. j ,-.
J , j SO- f >.1Zj&:b ,81 P , 'iyt-fi J C"i / g-rf:>I, , ù:! L i '!
t c trois mois,iïï,-prît : 16 fb . - ,
SIX MOIS^i^S^I
; . 'UNan.:î.ïrr.;T^?" '64 FR;/
j . .. , 1 i ,1' Ain S I> " • * Cf:
: .t ; '• j ! < ... >i.i TT?s - jî : » « •„
■ roc» les. PAts ! étHàhskhï( Tûlr 16> tableau?
., . publié lea 5 et-20 4e chaqttôJQiois. ^ :<-
t imp. h. BONIFACEi aé8 feons-Enfabs, 19,
t : :-. :* '--a 13 ,'iluL-ï't £ Î-.I:-,» l;tv
^ ^.râodia'jà'JaoMiiÈMBOTl'Éipïùs çiiapl0:e3f|*0ivol d'^Bonde.Dosts où d*un eûét i . Le* lettre* ou eiiooû ^afgtnt\f(oà affranchis lont reftufa . I; i ' .Les AsKONCESsontreçues chez M. P an ^ s ,jrue Notre-Dame-des-Victoires, n 1
ris,ilWdre:dte:Ju'Ai)Mrai8i^1^Da : du jouria4Ï,;rne aaTdois,û.''10.;j.' •• • "Les articles déôosés nftfcontroas.rendu»,. I
sur Paris,
(■» Vt
Lti
JOURNAL POLITIQUE* LITTERAIRE, UNIVERSEL.
ret ou aimit éœrffènt
Les artiçlés dé^és Défont,^.reiidus. :
TROIS MOIS Yi 13 FR.
scq MDis..r.T.';«» t .- 26 fr.
un an. 52 fr;
UN NUMÉRO 20 CENTIMES.'
f ' Les abonnemens datent des 1]
deichaque mois,
(place de la Bourse).
- MRÎ,, les abonnés rioù-réfctii:- peuvent
faire retïrêr dan's les Sureaux du journal
les feuilles contenant les parties de IiA.
tiOlBOMt DE 'BOlVftY', publiées avant
la date de leur abonnement, - " et se mettre
ainsi au courant de'cette œuvre si drama
tique dans son ensemble et si attachante
dans ses détails. . i *
PARIS, 46 SEPTEMBRE
Les, correspondaùqës. d'Allemagne sont
ûnanïmes à constater la marche' lente
des négociations ^ Vienne. Les unes al
lèguent:, des difficultés financières, d'au
tres parlent d'un désaccord sur l'a ques
tion: territoriale» Les avis les plus ré
cens portent qrie le - Danemark se range,-
dans la question 1 financière,' du côté -des
^uis 7 sapces allématii^; pastis qu'il insiste,
çri manche, .siur le vote populaire dans'
le Nord-SIeswig. A Vienne on attend la ré
ponse de la ; Prusse à; là- proposition da
noise. " \ , ' , • . . . •
_ L'état des .rapports entrêla Prussejet
L ? Autriche : continue à défrayer la presse
d'outre-BMri. Une coirrespondknce de là;
Gazette d'Augsbourg çro|t savoir que l'Au-,
triche n'admet pas qu'il s'établisse entre le
cabinet de Berlin et le futur souverain des
daehés, des conventions contrairesà. l'esprit
du pacte fédéral et à la souveraineté d'un
Etat fédéré. Rendsbourg, forteresse fédé
rale, Kiel, port fédéral : voilà à quoi se ré
duisent les concessions de l'Autriche.
Le mouvement national dans les duchés
rie.se lasse pas dans ses manifestations.'
Après l'assemblée de l'ordre équestre et
celle des délégués municipaux* vient au
jourd'hui la réunion des paysans du dis
trict de Dithmârschi qui a eu lieu hier à
Heide. i52 communes rurales y. étaient
. représentées par 310 délégués. Les résolu
tions de l'assemblée sont conformes à
celles de la réunion de Nbumiinster : elles
demandent la reconnaissance du duc
d'Augustenbourg, et elles veulent que la
situation future du Sleswig-IIolstein vis-à-
vis de la Prusse soit réglée par le souve
rain et les représentans" des duchéSi- '
Dans ' l'affaire. du traité de commerce
franco : allemand, les journaux prussiens,
sans exception, engagent le cabinet de Ber
lin à ne pis faire à l'Autriche des conces-
siolis contraires au iraité -conclu avec la
France. C'est dansle maintien de ce traité
que la Gctïcttv de Cologne voit la meilleure
garantie dés ,,bonnes relations" entre la,
franco et la Prusse. • •<
.Du reste, à Vienne on n'a plus grand
espoir de voir aboutir les négocfations
■ douanières entre l'Autriche et ,1a Prusse,
et l'opinion.s'occupe d'une, nouvelle com-
biuaison^ffe ' YOst-Deulschè-Post résume
ainsi :
« Si la Prusse oppose d'insurmontables
»' difficultés.aux demandes de l'Autriche,
» on renoncera plutôt à conclure un trai-
» té de commerce avec le. Zollverein,
» on engagera des négociations direc-
» tes' avec la France, en laissant .à la
» Prusse le -sbin- de chercher, si elle le
» juge à : 'propbsj à nouer, des, relations..
» commérciales plus intimes avec l'Aii-
» triche'du nom du Zollverein. .Un tralr.
» té de commerce avec la France sera
» plus avantageux, sous certains rapports,
» pour les produits dé l'Autriche, et sçui in-
» dustrie, qu'un traité austro-prussien ; on
» trouvera plas facilement, en effet, en
» .France, des débouchés-pour des mar-
» chandises;ordinaires. Quelle que soit la
» marche que les choses prennent, on
» s'est décidé à s'associer de plus en plus
» par un système libéral de tarifs aux ten-
» dances économiques de l'Occident. »
Les nouvelles de Munich ne permettent
pas d'espérer une prompte solution de la
question douanière. La Bavière rie veut
Feuilleton du Constitutionnel, 17 sept. .
LA FORÊT DE BOND Y
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Deuxième partie.
XIV.
LES MYSTÈRES BE SI03TFERME1L.
•• • ■ t v. • , , '"'N'
Quêtait cependant devenue la négocia
tion entamée par Watteau auprès de Mme
Duplessis pour qu'elle consentît à ..se lais
ser peindre? v
Ce qu'elle produisitle lecteurl'appreridra
plus tard. Aujourd'hui qu'il lui suffise de
savoir que, suivant sa" promesse, Jeanne-
toâ se rendait à Nogent-sur-Marne, chez
le peintre, dans la compagnie de^saresj-
pectfible mère, le matin même du jour où
Galoppe père et fris devaient faire une vi-
sitè à Montfermeil, tîn' sortant de la céré
monie de Y Orme ■ aux harangues dont le'
théâtre ordinaire était- une clairière de la
forêt de Bondy. -
Malgré les vives émotions par lesquelles
la composition de son discours avait été
traversée, Philippe Galoppe était parvenu
à le mettre sur pied. ' , • '
Le calme le plus entier et le plus favo
rable à la méditation régnait dans ;la mai
son paternelle à- l'heure assez ayancj5e.de
la nuit où l'orateur y était Tentré. i
Après avoir soupé comme il avâitp'ù, il
s'était mis à l'œuvre, et,vers les trois heu
res du matin, son travail achevé, il s'éj.ait
décidé à gagner son lih '• "
Le lendemain il avait dormi tard et en
mime t pas.èntajàé£,dftpourparlers*&ve44a-
Prusse avant que celle-ci ait terminé ses
négociations avec l'Autriche.
Les correspondances de Madrid sont
très obscures sur l'origine de la crise mi
nistérielle. La Correspondencia donne un
long compte-rendu de la séance du con
seil des ministres dans laquelle le cabinet
a résolu de donnér sa démission. Mais, ce
çempte-rendu même est tant soit peu
énigmatique.
- Le ministre de la guerre a été un de
ceux qui se sont proiioncés avec le plus
d'énergie en faveur de la retraite du cabi
net. D'après la Correspondencia , il aurait
insisté" sur « la nécessité que d'autres se
» chargeassent des affairés, afin de remé?
» dier parde vigoureuses mesures à cer-
» tains abus qui,- peu dangereux -encore,
» pourraient le devenir, cependant ét, copi-
n me il a" été à même d'en juger paflui-
» même , avôir do fâcheusei' conséquen-
» ces dans l'avenir. »
s . Il convient d'attendre dés explicatiojis
plus précises sur le caractère des «abus »
dont'a parlé le ministre de la guerre d'Es
pagne. ' . ,
< Suivant lamême feuille, M.Pacheco,mi-
nistre.desaffaires élraoèèMà^aimiitÊJiïo;
' au représentant del'ÊspagiieàLondres l'or
dre de porter à la connaissance du.gou-
nement britannique et de la Banque d'Aa-
'gleterre, « que le gouvernement espagnol^
» aujourd'hui en possession, des îles Chin-
» cha, est décidé à ne point s'en dessaisir
» tant qu'il n'aura pas obtenu complète
» satisfaction du gouvernement péruvien^»
» de déclarer qu'il ne reconnaltralavalidité.
» d'aucun emprunt fait à Londres par les
» commissaires de cette république sur, le
» guano desdites îles. Le gouvernement
« espagnol qui se montrait disposé à la
» conciliation et à rendre ces.îles, ne peut
» consentir à ce que la chose même qui
» forme la garantie de ses réclamations
» devienne une aide pour les ennemis de
» l'Espagne. » -
D'un autre côté, des lettres de Lima, en
date du 13 août," parlent dh fâclïeux effet
qu'a produit dans.le Pérou le refus du gou
vernement espagnol concernant la restitu
tion des îles GJiincha. :
D'après une dépêche de'Madrid, le'
maréchal "Narvaez, duc de Valence", aurait
été chargé de composer un .nouveau mir
nistère , dont il aurait accepté la prési
dence. . V ... > -t. .
E DQOAB » S IMOM.
En présence de l'effroyable commotion
qui ébranle Nouveau-Monde, une foule
de questions surgissent devant l'esprit. Les
unes intéressent l'Europe presgue autant
que l'Amérique ; les autres se rapportent
surtout aux futures destinées des divers
Etats.américains.
Jamais champ plus large n'a été ouvert
aux conjectures. Quel-régime triomphera
définitivement sur ce vaste continent?
Verra-t-on une grande puissance se for
mer sur les débris des trente-quatre répu
bliques jadis quasi-souveraines et seule
ment unies par un lien fédéral? Washington
est-il appelé à devenir le siège d'un seul
et immense Etat américain, dominateur et
l'orteriieni centralisé, maintenantsous son
joug, par la vigueur de son bras> des pror
vinces conquises au -prix de guerres lon
gues et sanglantes? Ou bien la victoire
res,tera-t-elle au principe du self-govern-
rrient, proclamé au siècle dernier par les
Etats-Unis eux-mêmes ? L'Amérique ver-
ra-t-elle une seconde fois sortir triom
phante d'une lutte acharnée la cause de
l'indépendance -des Etats, que soutien
nent en ce moment les armes,du Sud ?
Puis, la guerre actuelle terminée, et
s'éveillant il.s'était trouvé juste le temps
dé s'habiller et de courir prendre son rang
dans la cavalcade de Messieurs de la basoche
allant en grand appareil se faire faire li
vraison de l'arbre de Mai.
Nous rie ' décrirons pas'ce cortège : le
costume noir à rabat de ceux qui le com
posaient lui donnait une. certaine appa
rence de pompe funèbra. . .
Néanmoins il était précédé par la bande
des violons .qui, le jour de l'exaltation de
Philippe Galoppe, étaient venus sous ses fe
nôtres le saluer d'une aubade.
; Alternant avèc cette musique, les mera-
bres.de l'association chantaient en chœur
une ronde nationale qui n'avait pas moins
de quarante couplets.
Nous n'en citerons qu'un seul; il était
ainsi conçu :
L'encrier, la plume et l'épée
Etaient les arme9 de Pompée :
La basoche est son héritière,
Elle en est flère.
Soldat, clerc, le basochlon
Est bon vivant et bon chrétien ;
Vive la basoche !
A son approche,
•• Tout va bien !
L'allure un peu guerrière de cette chapr
son tenait aux souvenirs militaires de la
confrérie. Après le désastre de Pavie, elle
était venue .offrir de prendre les armes.
Elle s'était mise égalementà la disposition
de Henri II pendant une menaçante révolte
de là Guyenne, et ses plus beaux privilèges
dataient de cette époque^ Henri III eut
peur d'un roi .électif commandant à une
armée de dix mille clercs et jouissant de la
prérogative do battre monnaie, et il abolit
cette royauté qui à sôn ayis coudoyait un
peu trop la sienne. En 1789, la Basoche
forma u n bataillon de JMilice citoyenne q ui,
pour mieux tranchersu,r.' son,sevère. cos
tume de la vie civile, s'était donné.un uni-,
forme rouge. Peu ap'rès,.av,éc bien d'autres;
institutions plus sérieuses, le royaume de
la Basoche, pour' avoir" trop joué au sol-
: • " ' : 1 , ; ' ''f " ; '
^aefle'qù'eri soîtï'is^uè, quel sera le sort'
des pays placés sur la frontière des Etats-
Unis du Nord? Que deviendront les co
lonies que l'Angleterre possède encore
dans l'Amérique septentrionale, et que
leur faiblesse expose particulièrement à la
convoitise dé'si puissans voisins ?
Depuis i q,uelque; temps les journaux
d'Angleterre, aussi bien que .ceux, du Car
nada, se préoccupent 1 beaucoup de cette
éventualité. Nous-, avons jjarl'é du. pro T
jet de confédération' de ces colonies,
projet dont'le Canada a pris l'initiative
et dont l'élaberation se poursuit en ce mo-
mént. Il n'est pas sans intérêt dé recueillir
les réflexions et les conjecturas exprimées
à cette occasion des deux côtés de l'Atlas
tique". ■ . r
Um journal du Nouveau-Brunswick a
pris l'alarme à la seule pensée que le pro
jet de. confédération, s'il vient à réussir,
pourra être regardé>en Angleterre comme
un premier pas vers la séparation com
plète de: la métropole. Le #ermwj-CAro7
nicle , de Québec, s'est aussitôt efforcé
de calmer à sa manière les craintes dé
son confrère américain. «Personne , liiia-
t-il été répondu; ne suppose qye les Cana
das - resteront -éternellement une dépen
dance - de - !aGfrande-Bt'et8gtft!rlt*^"t)trffî t £
rait même que la séparation nous fût im
posée plus tôt que nous ne le voudrions.
Supposons que ■ l'Angleterre , adoptant
une politique tout opposée à celle qu'elle
suivit.à l'égard de ses anciennes colonies
américaines , se décide à nous donner
congé, ne vaudra-t-il pas mieux que nous
soyons prêts à. marcher tout .seuls ? [Si
nos voisins doivent un jour nous attaquer,
ne serons-nous pa'ë plus forts unis qu'iso
lés les,uns des '.autres ?... » C'est parler
sagement. • .
Mais,du moins, les colonies anglaises de
l'Amérique ne pourraient-elles compter;
en pareil cas , sur l'appui-énergique de -la
Grande-Bretagne? Le Times, cherche au
jourd'hui à détruire les illusions que les
Canadiens pourraient se faire à ce sujet. Il
suppose que les Etats-Unis du Nord, vain
queurs. ou vaincus dans la lutte actuelle,
chercheront dans l'invasion des-provinc.es .
britanniques une occupation pour leurs ar,-:
mées, un aliment à leur appétit militaire
ëxtraordinairement développé. Mais il'.
; avertit le Canada que, si cette hypothèse
i vraisemblable venait à se réaliser, l'An-
i gleterré. ne_ serait...point-en...j[„esure de:
lui "envoyer un'-secours efficace. « Que
le Canada, dit-il, se. rappelle les. for-.
Ges que nous déployâmes dans la campa-,
gne de Grimée, et qu'il songe en .même
temps aux armées formidables avec les-»
quelles les généraux américains ont mené
depuis plusieurs années cette guerre ci vile.'
Tous les hommes que l'Angleterre pour
rait fournir ne suffiraient pas à la consom
mation, nous ne disons pas d'une cam^
pagne, mais d'une seule grande bataille
livrée d'après les principes de Grant. » •
Les colonies britanniques do l'Amérique
du Nord,-au dire du Times, ne devraient
donc pas attendre d'assistance do la mé
tropole au moins sur terre. Tout âu plus
leur serait-il permis d'espérer que la flotte
! anglaise expédierait quelques navires pour
les aider dans leur lutte inégale. C'est aux
Canadas et aux autres provinces à se pré
parer du mieux qu'ils pourront en vue de
cette éventualité. Qu'ils lèvent et main
tiennent sur piod une armée régulière la
plus nombreuse possible; qu'ils organisent
leur milice, et qu'ils s'efforcent de sup
pléer au nombre par la perfection de leur
discipline et de leur instruction militaire. .
Qu'ils ne comptent, en un mot, que sur
leurs propres forces.
Tels sont les avis charitables que le 7t-,
mes prodigue aux Canadiens. Nous dou-
dat, s'abîmait comme l'empire d'Alexandre_
et comme l'empire romain.
Soixante - onze ans plus tôt, en 1718,
la basoche, pou-r parler comme elle, ré
gnait tt triomphait dans toute sa gloire et
de mémoire de procureur-général, aucun
discours n'avait été accueilli comme la
mercuriale si laborieusement préparée par
Philippe Galoppe.
Son pore vint l'embrasser au milieu ,
d'un tonnerre d'applaudissemensque
lui décerna l'assistance ; mais une bien,
regrettable lacune se marqua dans le
cérémonial : Jeanileton ne vint point un
bouquet à la main complimenter l'orateur, ,
suivant son habitude de tous les ans. Con
tre ce malencontreux manquement, il y
eut un cri général, et Philippe Galoppe ne
laissa pas d'éffe désappointé. Si Mme Du-
plessis avait ses raisons, iVelle connues,
pourôtre justement absente cejour-Jà, les
basochiens, eux, les ignoraient et ils furent
outrés : .ou trouva que la négligente bou
quetière avait manqué à tous ses devoirs
et il fut donné défaut contre elle comme
coupable d'une énormité. .f/«,
La cérémonie achovêe, avec la permis
sion du chancelier, Galoppe fils se sépara
de la monstre ou cavalcade qui; retournait
à Paris et, dans la compagnie de son père,
il prit la route de Mo'nifermeil. -
Sitôt qu'ils furent seuls^le procureur ,
qui depuis la veille n'avait pu causer avec
son coquin de fils, se montra curieux de
savoir où il avait passé -sa soirée et pour
quoi il n'avait pas paru à souper.
C'était bien le moment pour Philippe dp '
conter son étrange aventure.
Mais il vit un danger à; cette confi
dence.
La première idée qui serait venue au
procureur de la chancellerie de la maison
d'Orléans aurait, été d'aller se faire hon
neur apprès du Régent ou. au moins au
près de l'abbé - Pubpi§ : de la prodigieuse ,
trouvaiije faite dans le repaire de Cartou-
■^"ttfn's que ceux-ci s'en montrent "très satis- ^
faits et très rassurés. En revanche, une
conséquence du langage du Times , et que
ce journal aurait dû prévoir, c'est qu'il
^tait difficile de stimuler, par des en-
couragemens plus directs, les convoitises
attribuées aux Etats-Unis.
H.-Marie Martin.
TELEGRAMME PRIVEE.
. . .-■■ Queenstown, 15 septembre.. i
L'Etna est arrivé. Millier est à bord avec
l'inspecteurdepollceTanner. L'Etna a continué
sa route vers Liverpool. 11 apporte 12,983 dollars.
' , , Berlin,'15 septembre.
Les avis de Munich donnent comme certain
que la Bavière n'entamera' aucun pourparler
dans le but de faire partie, du nouveau Zollve
rein avant que les négociations soient, ter mi
née? entre la Prusse et l'Autriche, lors môme
que cela n'arriverait qu'après le 1 er octobre."
• ■ • Trieste, 15 septembre. ■
Le paquebot du Levant appqrte des nouvelles
de Calcutta du 9 août, et de Bombay, du 23
août. ; ;p : , ■
L'émir de Caboul aurait envoyé ses frères
comme prisonniers à Caboul. Un traité a été
conclu entre lui et le gouvernement anglais.;
Par ce traité, l'émiris'oblige à tenir en échèq
lestribusdes montagnards dans le, nord-ouest.
Un ambassadeur^pers^n était arrivé avec une
lettre du shah contenant diverses demandes
relatives à.Hérat. Le shah, menace de marcher
avec une armée persans sur Hgrat. si ses
Marseille, 16 septembre.
Les lettres de Rome du 13, disent que le
prince Labanoff remplacera le comte de Kissé-
leff comme ambassadeur de Russie près du
Saint-Siège. L'Académie des Quirites a célébré
avec enthousiasme la fête en l'honneur de
Rossini.
Toulon, 16 septembre.
• Le maréchal Mac-Mahon est attendu ici de
main. Il s'embarquera aussitôt pour l'Algérie.
(Havas-Bttllier.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir:
Londres, 16 septembre, 6 h. soir. "
Consolides anglais 88 1/4 à 3/8. La Bourseest
Meilleure. L'argent" est demandé.
Il a été déposé aujourd'hui 65,000 liv. st. à
la Banque d Angleterre.
On maùde de Bath, en date d'aujourd'hui :
Le bruit'court que le capitaine Speke, à qui
l'on doit la découverte des sources du Nil,- s'est
tué hier à la chasse, son fusil serait parti par
accident.
. .. Francfort, 16 septembre.
Le journal. les Deux-Mondes dit que l'Impéra
trice Eugénie, après; sa cure à Schwalbach,
doit aller -rendre visite à la reine de Prusse à
_..Bade. : L'empereur et' l'impératrice de Russie
quitteraient en même temps Frederiikshafen
pour-aller à Dade. Le 'foi -de Prusse, après les
grandes manœuvres de Potsdam, parlirait de
son côté, pour Bade. Enfln. d'après, les Deux?.
■ Mondes, l'Empereur Napoléon s'y rendrait éga
lement- pour ramener ,,l'Impératrice, et, l'on
pense, ajoute la feuille francïortoise, que "ce
serait )à'l'occasion d'une entrevue entre, le?)
souverain; .de France, de Prusse et dé Russie; 1
Berlin, 16 septembre. j
L'empereur de Russie et le grand-duc héri
tier arriveront mercredi soir à Po'tsdam, pour
assister -aux manœuvres. . ■ ■'
' L'empereur partira, le 24 au soir, pour
Friedrlchshall. .... ( Havas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE.
COCBS de CIOTDKB le 15 le IG hadsse. baisse
3 0/0 au comut. 66 55 65.70 » » » 10
Coupon délaclié.
—Kindumois. 66.75 fio.90 » <> « 15 1
41/2aucompt. 92 10 91.90 "a » » 20
—Pin du mois. 92 70 ». » s » s ■
Aux termes de la^convention passée à
Miramar entre l'empereur du Mexique et
lo gouvernement français, une somme
annuelle de 25 millions de francs devait'
être versée entre les mains du payeur en
■ chef dp l'armée française à, Mexico, à rai
son de 2,083,333 fr. par mois. Le premier,
terme, échu le 31 juillet, a été payé en or
à Mexico au chef de la trésorerie fraaçaise.
En outre, la solde de l'armée mexicaine
devait être, à partir du i" juillet, à la j
charge du gouvernement mexicain.
Par suite d'une stipulation particulière^
notre trésorerie, qui avait fait l'avance de;
ces dépenses pour le mois de juillet, a
reçu, en remboursement, le i" r août, une
autre somme de 1,742,000 fr.
; cjlû. v . ; ;,V i,
Dès lors , celui-ci aurait été poursuivi
avec uno passion et un acharnement de
rctberches que Galoppe fils se serait re
proché d'avoir provoquées.
D'ailleurs, dire le contenu des papiers
dont le larron restai t détenteur n'était-ce
pas éventer dans ses mains l'espèce de ta
lisman dont la vertu lui ; avait été cau-
tipnuée ? Par une sorte de clémence con- ■
fiante et t énéreuse, cet homme s'était
créé quelques droits à des ménagemens
et à des égards j- et dans quel intérêt son
confident se serait-il relevé du devoir rela
tif de discrétion que cette qualité sernblait
lui imposer? Il .aurai* averti te. Régent
d'un danger,, quand il méprisait son gou
vernement sans principes et plein de scan
dales, et quand, par sa pente démocrati
que, il tétait, au contraire, entraîné à lui
fa^ro une ardente opposition.
Tout ceci bien réfléchi, le jeune clerc
expliqua l'heure tardive de sa montrée pnr
le feu de la composition qui ne lui avait
pas laissé la conscience du temps qu'avait
duré sa promenade nocturne, et gardant
entier le secretdontil étaitdevenu proprié»
: taire, il se réserva d'examiner plus à loi
sir l'usage personnel qui ultérieurement
lui semblerait devoir en être fait.
Devisant dono- de choses indifférentes,:
le père et le iils ne tardèrent pas à rencon
trer vers l'entrée du village de Montfer
meil une habitation de belle apparence^
> c'était celle où ils se rendaient.
A travers uns grille, chef-d'œuvre do
serrurerie, on découvrait i?n parterre où,
au milieu des autres fleurs de la saison,
s'épanouissait un choix do jacinthes et
de tulipes les plus rares. Autour de ce
parterre régnait un chemin (Je voitures. A
drqitû l'entrée des communs, que dissimu
lait un mur tapissé de lierre,; à gauche,
-une serre d'un.aspect grandiose; au fond,
ila-maison dans :1e meilleur style de Man?
sard, suivie d'un Jardin, affectant presque
Le Moniteur algérien du 42 septembre ,
nous apporte les nouvelles suivantes de-
opérations militaires : ■ ■
« Prêtant l'oreille aux bruits répandus
par les émissaires de Si-Mohammed-Ould-
Hamza, bruits qui annonçaient la pro
chaine arrivée dans le Iîodna du chef de
1'insurreetion,. quelques fractions des Our
lad-Mahdi, du cercle de Bousaâda (subdivi
sion de Sétif) avaient pris, depuis quel
ques jours, une attitude douteuse.
» Ges mauvaises dispositions étaient le
résultat des, menées occultes du nommé
El Fodhil, khodja et conseiller intime de
Si Mohammed Ould-Hamza, et qui est ori
ginaire de la tribu des Oulad-Mahdi."
» Le 8; ces fractions, après avoir ac-
cuailli par un refus d'obéissance des orr
dres donnés par l'autorité locale, se sont
mises en état d'hostilité ouverte et ont fait
une démonstration contre la colonne pla
cée en observation dans le cercle de Bou
saâda. ; ;
»Les assaillans ont été répoussés,avec des
pertes considérables. Du côté de nos trou
pes, 14 hommes "ont été blessés. ... .
» Dès le lendemain de cette affaire, la
division s'était mise parmi les Oulad-Mah-
diy dont une bonne partie s'est déjà rap
prochée de Bousaâda pour faire sa sou
mission et se mettre sous la protection des
forces françaises. »
On écrit de Trébizonde le 30 août : .
a La résistance de la tribu circassienne qui
s'est réfugiée sur une haute montagne situee
derrière Gouaia se prolonge toujours. On esti
me à 500 familles environ le nombre des mon
tagnards qui ont cherché un refuge sur ce
point. Chaque jour il y a des engagemens, et,
bien que les assiégeans soient nombreux
(6,000 hommes), les Russes ont jusqu'ici essuyé
des échecs continuels. Un assaut sérieux a été
livré il y.a quelques jours, mais les Circassiens
ont opposé une énergique résistance et ont mis
deux cents ennemis hors de combat, parmi les
quels un colonel, un major et plusieurs offi
ciers. Pour repousser les assiégeans, les Circas
siens élèvent avec beaucoup d'arf des mon
ceaux de pierres d'assez grande dimension,
puis ils enlèvent une de ces pierres, qui forme
à la base une sorte de clé : toutes les autres
s'écroulent alors à la fois et descendent dans
les ravins, brisant et écrasant tout'ce qu'elles
rencontrent sur leur passage. Tant que leurs
vivres ne seront pas épuisés les montagnards
résisteront, à moins que les Russes ne parvien
nent à tourner du côté des montagnes leurs
fortes positions..
» L'émigration n'est pas encore terminée, «t-
le pays est incessamment traversé par des ban
des qui s'en éloignent. 15,000 individus faisant
partie de la tribu'des NatoulvbaLchs sont at
tendus très prochainement à Novrosislç, où
seize navires à voilas, sous pavillon ottoman,
sont pr,ê,ts à les embarquer dès. leur arrivée.
Cfcs.NatouMiatclis viennent des envh-ons d'E-
kàtberindar,'de Bezadeckli etAbezelch.
:» Le'chef de cette importante tribu, riche et
Euissant personnage qui. possède de grands
ois et,d!immenses troupeaux, a déjà-.quitté
Novrosisk avec environ 4,000 des' siens. Le
gouvernement russe avait. mis la porvette
Wo'ga à sa disposition, et a prescrit qu'il fût
traité'avec de grands égards. (1 s'est- dirigé sur
Iiustendjé. » , {Moniteur.}
I On écrit de Lima, le 12 août :
i « Un incident Inattendu a signalé, le 28 juil-
i let dernier, la séance solennelle de l'ouverture
du congrès péruvien. Au moment où le prési-
dent de la république venait de terminer, la
; lecture de son message, ■ le général Castilla,
élu la veille président du Sénat, l'a interpellé
(avec une.extrôme violence sur la politique ex
térieure du cabinet et sur l'état précaire du
j trésor, exigeant que, séance tenante,, Iè hur
ireau de l'assemblée fût saisi de toutes'les piè-
j ces dé comptabilité du ministère -des flnancoa;''
! ■» Cette étrange prétention, soutenue ,d;iqs
j un langage, au' moins inconstitutionnel, ne
i pouvait ôtrft admise. Le Sénat: en a même fait
; complète justice en infligoant, quelques jours
|après, à son .-président un vote énergique de
jeensure. En outre, les chefs de corps,d'$rm£e
i résidant à Liuja arjt qru devoir .dqnner au
! gouvernement un. témoignage d'adhésion una-
snime. En présence do cet insuccès éclatant, le
jgénéra] Castilla s'est décidé à der^ander. aux
S Chambres un congé de deux ans, qui peut être;
; considéré comme une véritable démission. -
! » Après avoir- heureusement triomphé des
'attaques du général Castilla, le cabinet a eu ■
bientôt à subir des accusations nouvelles. 11
jsiest en conséquence décidé à abandonner la
ilutte et s'est retiré tout e-ntiqr.
■; « Le nouveau ministère s'est'constitué hier-,
les membres les plus importans sont I. &î-
îa dimension d'un parc. ÎJans'fout cet ar-
rangemsnti un seul détail était à repren
dre. Entre la façade de l'habitation et le
parterre avait .été interposée • une planta- 1
tion qui masquait' le perron et le premièr
étage ; c'était sans doute une fantaisie du :
propriétaire, ne voulant pas- qu'on vît
chez lui du dehors; mais évidemment cette
malencontreuse disposition ne faisait pas
partie du plan primitif; 1 "
A un coup de sonnette presque magis
tral qui fut donné par Galoppe, une vieille
jardinière boiteuse vint en elopinant-à la
grille.. ' - ■
— J'crèrais bien, dit-elle, que Madame
n'y fût pas. ;
— Ouvrez, ouvrez ma bonne , répondit
1e procureur, elle nous attend. •
— Ah- 'bon donc, fit lalioiteuse, i'vais
q'ri la clé. ■ •
Plusieurs minutes s'étant écoulées sans
que cette femme revînt : ■ " "
— Je suis bien bon. dit Galoppe, per
dant patience, d'attenare 1e retour de cette
vieille bancroche : si la serrure n'est fer
mée qu'au pèno, il y a moyen de l'ouvrir.
Et, dé fait, poussant un ressort dont le
secret lui était connu, il obtint l'accès
qu'on lui marchandait,
i Avivés au perron, les visiteurs trouvè-
,ren^ close la porte qui donnait entrée dans
le vestibule. - .
. — C'est singulier, dit Galoppe, cette
porte d'ordinaire ne se ferme qu'au lo
quet.
Ni marteau ni sonnette pour s'annon
cer. 1 : 1 •
Le procureur frappa au vitrage, puis
plus bruyamment sur le bois dont était
formée la partie inférieure de cette clôtu
re, enfin, voyant que pérsonne ne parais
sait il se disposait à descendre aux cuisi
nes, quand un valet en gronde Hvivc se
décida à entendre et à venir ouvrir.
- t .-Mais, Monsieur Ga!oppe<, dit cet
homme d'un ton de mauvaise humour,
méon Tejèda, m'Inlsfrè de. la justice ét des cui
tes, M. Zarracon Déguy, ministre des finances,'
et M. Francisco Pacheco, qui remplace M. Ri-
beyro au ministère des affaires étrangères..
» Bien que le nouveau cabinet, qui est d'ail
leurs composé de personnes considérables,
n'ait pas encore fait connaître quelle sera sa
ligne de conduite, il a été en général favora
blement accueilli par l'opinion publique. »
(Idem.)
£ On écrit de Djeddah, le 16 août :
, a La fête do l'Empereur a été célébrée à Djed
dah avec une certaine solennité. Une salve de
vingt et un coups dè canon a été tirée dès le
matin- par une -batterie d'artillerie amenée
près du consulat de France. Dans la journée,
le, caïmàkam en uniforme, accompagné des
autorités civiles et militaires, puis les princi
paux négocians.du pays, arabes et indiens,
sont venus présenter au eonsul de l'Empereur
leurs félicitations. . •
» Sur les conseils du grand chérif de la Mec
que, les Assyrs ont consenti à évacuer le?
piaces d'Abou-Arich, Ghizzan, Zochia et plu*
sieurs autres, points dont ils s'étaient emparés.
L'expédition projetée contre ces montagnards
n'aura donc probablemént pas lieu. Il est vrai
que la Porte réclame maintenant la restitu-»
tion d'un territoire- important situé à peu da
distance de Taief, ce qui pourrait amener dé
nouvelles, difficultés. » (Idem.)
Nous trouvons dans \&,Gazelté (russe) <&
Moscou du <28 août (9 s9ptembre) U n articlè
jftuLaous.garait-fle^r-etoeTeprodHit ;
Les nouvelles que l'on reçoit sans cesse de
différens côtés sur de terribles incendies, com
mencent à inquiéter très sérieusement le pu
blic. Les incendies ne sont plus des accidens,
ils deviennent un phénomène général ; les
circonstances qui ont accompagné plusieurs
de ces incendies font involontairement ré
fléchir et engagent à regarder autour de soi.
Dans l'intérêt de nos villes, il serait à désirer
q#oh redoublât de: vigilance. C'est dans e%
but que nous donnons ici rémunération suç->
cincte, bien qu'incomplète, des ^ipeacïies»
dont nous avions entretenu nos lecteurs pen
dant les quatre derniers mois. ,
■ L'incendie qui a eu lieu à ViazftiM le 27
avril dernier, seri .en quelque sorte d'intror
ductian à la longue épopée d'incendies dont
il a été suivi. Deux jours après,' savoir le 2?
avril, cinquante-quatre maisons ont été conr
sumées par les flammes à la fabrique, dè
toile, dansde gouvernement de Kalouga. Cinq
jours après , le 4 mai, éclate un incendie à
Okhansk, s et sur 204 maisons que contenait
cette ville, 60 maisons, placées dans la plus
belle partie de la-ville, sont devenues la proi$
des flammes; dans ce nombre, l'église, la trèr
sorerie de district, le dépôt, de sel de l'état et
l'entrepôt des spiritueux. Le 5 mai a eu lieu
un incendie considérable à Sarapoul, dans la
gouvernement de Wiatka; le 13 du môme mois
a. été consumée, par un incendie terrible la
ville de Serdobsk,, dans, le gouvernement do
Saratoil ; lacinquième partie seulement 4ecettq
ville a été sauvée, et ce,, grâce à. une averse
et aux secours, des villageois des environs ; le
nombré des maisons brûlées se monte à 561 \
dans ce nombre l'Hôtol-de-Ville, le siège du
magistrat* la poste, l'hôpital de la ville et l'ét
cole paroissiale. Le feu s'e^t répandu avec ynft
telle impétuosité que. les habitans n'ont pà?
même eu le temps de sauver leur avoir; six
hommes ont. perdu la vie et trente -rtrois ont
reçu des brûlures. Ge terrible incendie a com
mencé dans une maison inhabitée et isolée,
couverte en. chaume, pendant que le vc' t
soufflait.fort dans la direction de la v'V 1Q tl
pendant que toute la population
et assistait à une procession. . ' u aui ° r '
Dans la nuit du 22 au 23 mai le feu , trmt la moitié, de .la ville de Mozyr, dans le
gouvernement de Mir^. i a voix publique atr
tnbue cet încçnjie à la.malveillance, on parle- 1
de lettres do menaces. Le 28 mai le feu a
»r D ^ us&raii ^eetla plus belle partie de-
la ville de Mologaj le feu a éclaté à une heures
de relevée dans une cour, où il y avait un dé*
pat ue loin et de paille; il a détruit,: entre au-»
très, un entrepôt considérable de marchas->
j dises, le siège des tribunaux avec les archives, !
;p\us de deux cents maisons particulières, et
a occasioné des pertes:qul se montent à plu-
isiours millions de roubles. - ,
i -Itfl. 4 orjt été {consumés entièrementi
itous les batnnens de l'endroit où:se tient la;
ifo^re de fjijfli-Novgarod.s sur une, étendue de
.3/4 de vers te en carré; ont été détruites 40
'■gées de boutiques, en toutquirzecent r-,.,.;*
.boutiques (dans ce nombre 139 > ou ti ( on
nues ^ î 1^ fan/ ^nh« mai80aS Sé ^ réos des bout£
iques, II. faut observer l'emploi du feu
fciniŒ™ teanaiéis éia "
ivernement de Sama; ils onteonsumé desquar-
itiers,entier.«,i.-' . - 1 •.
; Lo l6 juin a eu lieu l'explosion de ja pou-
ion vous .a dit que Madaw? n'y était pas.
• —Oui, mais-moi ^je sais qu'elle v est*- -
Gomme hier soir, pas plus tard, elle m'â-
contirmé le. rendez-vous, pris antérieure*,
ment pour aujourd'hui, il est impossible
qu elle l'ait ouhlié. '
— Tout oé quo je puis dire à Monsieur
0 est que ma-maîtresse 'n'est pas venue ici
aujourd hui. ■ ! • •
— Alors elle va venir, nous l'attendrons;
Disant-cela, Galoppe faisait mine de for
cer* laporio. •
— Pourtant, Monsieur, dit le domesti
que pousse à bout , si Madame était ici,
mais en affaire?
— Raison'de.plus pour l'attendre. Moi,'
avec elle une affaire. Voyons
allez l'avertir.':'' . • ■' "
• T sais pas même si je pourrai par
ier a Madame, dit l'homme de livrée en
avouant sa consigne, elle s'est enferméè
après, m'avoir ordonné de ne recevoir ner^
sonne. • •
— Je suis en dehors de l'ordre, et un'
garçon intelligent l'aurait déjà compris.
— Pourtant, Monsieur, personne ne veut
pas dire quelqu'un.
— C'est bon, raisonneur, dit ' Galoppe- •
qui décidément avait pied dans !: la "mai
son, vous me nommerez à travers là porte
et-direz, si vous le voulez, que je vous ai
violente.' - m ■ ■ '
Ce ton d'assurance fit son effet, le valet'
s éloigna, laissant le . passage libre, mais
sans prendre la péiiie d ? ihtroduire ce visi-
teur acharné. Le procureur n'en fut p'as
autrement empêché. ' '
Parfaitement au courant des êtres dé là
maison, il traversa'l'e vestibule, ouvrit la
porte d'uoo première pièce conduisant & '
un'6 salîe de billard, et do-là, suivi de son*
fils qui doutait un peu du succès final de
tant d'insistunoe, il pénétra dans un salon
dont 1 ameublement ne de cédait en rien
pour la somptuosité à celui du salon de
1 hôtel Deannarets où la veille uu soir il
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