Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-15
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1864 15 septembre 1864
Description : 1864/09/15 (Numéro 259). 1864/09/15 (Numéro 259).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
rae de Valois (PaJaïs-ftoyal); nï 102
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TROIS MOIS »
SIX MOIS.....;...
UN AN............;
pocb les pats étrangeus, voir le tableau
publié les S et SD de chaque mois.
Imp. L. lîONIFACE, r. des Bûns-Enl'ans, 19.
Le mode d'abonnement le plus simple esti'énvol d'un bon4e post&imd'un éflet
sur Paris, à l'ojdre do t'ADMisnSTRATKra du journal, rue 3e Valois, n" 10.
PARIS, 14 SEPTEMBRE
La conférence de Vienne a tenu Merune
scanee pour s'occuperd'une proposition
austro-prussienne* portant; que les récla
mations 'des' duchés au sujet du partage
de l'actif
mark.-
Un certain nombre d'habitans danois du
Nord-Sleswig ont présenté au roi Chris
tian IX une'adresse pour réclamer contre
la séparation de leur pays du Danemark.
Le roi a promis à la députation de faire
tous ses efforts dans le sens de l'adresse,
mais il a donné peu d'espoir quant à la
réalisation de ces vœux', et il a engagé les
pétitionnaires à attendre des temps meil
leurs. . > •
La dépêche britannique qui a été ré
cemment adressée îila Prusse paraît avoir
cause beaucoup d'irritation à Berlin. Le
ton de la réponse prussienne serait, d'a
près un journal ministériel de Berlin, con-
• forme au ton de la dépêche anglaise.
A Copenhague,'la note du comte Rus--
sell n'apas été beaucoup mieux accueillie.
Le Dagblad fait observer qu'on ne saurait
prendre au sérieux cette pièce, puisqu'elle i
serait un démenti donné à la politique du
cabinet de Londres « qui a déclaré,ne vou-
» loir s'immiscer ni dàns nos affaires : ni
« dans toiite autre question extérieure,
» afin de ne : pas s'exposer à être payé-
» d'ingratitude.» ;
La Prusse et l'Autriche négocient, en ci?
moment; sur la question de savoir jusqu'à
quel point il faut laisser participer l'es du
chés au règlement de la question de suc
cession. ;
Les correspondances de Berlin confir
ment la nouvelle que la visite de l'empe
reur d'Autriche à la cour de Prusse n'aura
pas lieu, et elles concluent de ce fait que
l'entente cordiale entre les deux cabinets
n'existe'plus.
Au lieu d'aller à Berlin, l'empereqr Fran
çois-Joseph se rend en Hongrie, et l'opi
nion publique à Vienne considère ce voya
ge.comme un événement politique. L'em
pereur n'a pas visité ce pays depuis'sept
ans. Il ne s'agit ostensiblement que d'ins
pections et de-manœuvresmilitaires ; mais,
il ferait possible que le voyage eût des con
séquences pour la politique intérk'ui'e.
Un journal de Prague ..affirme que, le
chancelier aulique- pour la Hongrie,; le
comte -Zichy, demande avec instance la
convocation de la Diète hongroise et qu'il
rencontre/ des obstacles chtz ses collè
gues du conseil des ministres. Le comfe
Zichy .persisterait cependant dans sa de
mande et il aurait même- menacé, si on
n'y faisait pas droit, de donner sa dé
mission. .
, Le cabinet espagnol a donné hier sa dé
mission! On ignore, à l'heure qu'il est, la
décision de la reine'. .
M. Jourdain, ex-guge de jjai-x de Montrëujï,
mèmbré'du conseil général, .candidat du
gouvernement, et M. le vicomte Garbé,an-
cien préfet. - - ■- ', : ;
Voici le résultat du scrutin : - _ .
; Electeurs incrits : 29,560. r, ,
. » vôtâns : 22,270, '
M. Jourdain.. . . . . i
M..Gai'bé.i,
JOUBNÀL POLITIQUE,XlTTÉRAIRE; UNIVERSEL.
sS 1 %3u ik b , 1.1 î»'1 «;
j l'J-tl j-uftiiiiîiî:,).'! 1 .. w „«»» j -r.»." *!•,/•-! . iSvi,' -V-;
% ! ^ s ^ 0NCE O?Pt,r§5ué^ .«.'40
t! f rjfytewkyM&.r'-k Bourse), r;; 1 ^v- v
let lettres ou, envois a'argent mw affranchis sont refusés*
v _ : Les articles, déposés ne sont pas rendus.,.
.fXjW'ïl »i i !
-b-jarir
fi£!
.j r. ti
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àBONSEMENS^DEPARIS»
v„ _,-r.
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-'^^^ÎSÎJttÉRd 20 CENTIMES,
abonnemeag datent des i» et ,16
■. -à de^chsqae mpU. ;
19,33#;
2,883.
-, . ■ - . —TF. •*, ■„ W. -# & «WJ • ? '
par une komme une fois payee par le go^^eSÎRtSîssi *
lé candidat des populations.
t. BOXXFACE.'
La lutte présidentielle, aux Etats-Unis,
s'est simplifiée jusqu'à un certain point
par la retraité de M. Premont qui, sur la
demande de quelques-uns de ses amis de
Boston, a consenti à retirer sa candida
ture. A cette occasion, M. Fremont a dé
claré qu'.il lui semblait juste d'indemniser
les propriétaires d'esclaves ayant gardé la'
neutralité dans la guerre actuelle.
Les nouvelles du Pérou ne répondent
guère aux espérances exprimées ces jours-
ci par les journaux de ÀJadrid.* Le minis-
$èr,e'péruvien- 's'est, retiré devant"l'agita
tion des masses qui l'accusent de man
quer d'énergie vis-à-vis de l'Espagne.
. . - ijîpoa^ajj SIMON.
L'Union Bretonne, de Nantes, en appre
nant la nomination de M. Henri Chevreau
à la préfecture du département du Rhô
ne; exprime avec une vive émotion les
profonds regrets que le successeur de M.
Vaïâsé-laisse dans la Loire-Inférieure.
Ce sentiment exprimé par V Union bre
tonne est' le plus flatteur des témoigna
ges et le fidèle écho des populations qui
ont vu M. Henri Chevreau à l'œuvre pen
dant onze années, qui connaissent .toutes,
les qualités de son caractère et de son es
prit, et qui ont-sous les yeux toutes les
choses grandes-ou utiles accomplies sous
son administration. ' " ' . /
Arrivé jeune aux hautes fonctions admi
nistratives, M. Henri Chevreau a justifié
:spn avancement par ses services,- et la-
grande contrée ou s'agitent des intérêt^ si.
considérables et où l'appelle la confiance
•impériale va recevoir un administrateur
à la fois ferme et côncilianîTami éclairé
des classes laborieuses et toujours profon
dément pénétré des larges et généreuses
intentions de l'Empereur.
L'Union bretonne dit : «Lyon gagne tout
ce que Nantes perdj » nous ajouterons :
les regrets que M. Henri Chevreau laisse à
Nantes sont le sûr présage des sympathies
qui l'attendent à Lyon.
PAULIN UMAY1UC.
u / Francfort, 13 septembre. 1 ,, '
^ La Gazette des Postes publie un télégramme
de Vienne annonçant que. la conférence s'est,,
réunie aujourd'hui, et qu'on a dû s'y opçnper ï
d'une proposition austro-prussienne, d'après o
laquelle les réclamations des duchés au sujet )
• départage des valeurs actives de la monarchie ■■
djanoise.- flevraient' être compensées par une '
sorfimè une fois pa^ée par le Danemark. ...
• • -.î§;k.-.- i ■ Berlin, 13 septembre.
.»4 »dê 4''A4lomagM dii^Jiord annonce i
qu'une réponse de la Prusse à la dernière note-
britannique ,a été déjà envoyée à Londres,:.:
Cette réponse est.conçue dans :un tonxonfor-, ?
me. au' ton de là note britannique. ;.,î V
■' Là Gazette 4e la,Croix dit 'qu'on •• n'a pas reçu: : -
l'avïs officiel de l'adhésion des duchés de •
Uarmstadt et de Nassau au nouveau Zolive- ^
rein. .
Vienne, 13 septembre. * ::. , f
La quatrième séance de la conférence a été *
tenue cette après-midi. , . : - - • : H
i ■ Trieste, 13 septembre. ; C ' J
■ La malle de Suez apporte la nouvelle que
V l'ambassadeur anglais au . Japon â. sommé le
gouvernement japonais d.'avoir à faire dispa-,
raître, dans un délai dé vingt ; jours,- les en- s
- travesvmises à la navigation dans le détroit de'
Simonosaki rpar les fortifications-que legrince '■
Nagato y a fait élever. A l'expiration du délais - ; -
si la sommation reste .sans résultat, les posi-. ,
tions fortifiées du prince Nagato. seront,atta* .'. ,
quées. ',4. _ , • .. .i
Unionctionnaire'du gouvernement hollanr..»
dajs vient.d'être arrêté à Batavia comme ayant • 5
cherché à provoquer un soulèvement. < " - ;
: 7^ - ^ ; u lfâwei-Ue,' f iï'sêp!tégibw^f--;'
Lès lettrés de Tunis, du- Oi ; disent
Stendre qu'il s'associait à la politiqtië dë
i l'Espagne pour troubler le Pérou et,les* au-
. tras Etats républicains dé l'Amérique. ;
• ? 3° Après avoir joué un rôle aussi odieux,
s l'agent de la France, effrayé de son œuvre,
" aurait voulu se poser en conciliateur., Rèr
i poussé par le ministère péruvien, il se se
rait rendu de son propre mouvement au- "* v - •"*?■«*
: près de i'amïrar espagnol, et, ; après avbir msiudji'e sa
^ tables n'ont ëmi&rè U'i^urope
^i. niiîrannû A — * '
i obkéa^jui quelques concessions, il an
; rait subi la honte de ïes vôtr"r^etêes^
Ile babinet de Lima. ; 1 '
j 4" Il aurait ainsi compromis la 'paix du
î pays lancé par lui dans un abime sans
t fond de trouble et de'rôvàlution. '
I Le silence semblerait la seule réponse à
j faire à dès assertions pareilles, si ce n'ô-
| tait un devoir d'éclairer le public dont on
IcheTché à' égarer L'opinion "en défigurant;
ides faits qui cependant ont été consignés
(dans lesdoeumens relatifs au conflit liis-
jpano-péruvien. -
I l ô Loin d'exciter le général Pinzon, tout
fie monde sait à Lima .que l'agent français
j s'était efforcé, à deux reprises différentes ,*
! conformément a'ux ordres ou'il avaif m- !
vote dés grands lacs)' T - 3! -
' 11 faut avQirtat>itS s Nô^iyork"dans ces.deri
mers temps, -pàjjt - sayoip "cbmbipnî i sera ''Jrnùô-
pulaire la levée dé cinq, jcentrni|ïte-']ialnm#5
qui menaee les citoyens des KtatSrUnis. ôuand-
un-Allemand on un frlandais se dit que le 5
septembre, il- peut' <être • appelé- .pàr- itP sort «'à
combattra soys le comràantfetnent d? ; firant,
Sherman' ou- Sherfdaa;. jugefc'VÙ a'dé qupl
n n f h I.n"1 In ft KA «"-'T»* 1
travail^ le renversement de tous" leuft'^êviiS*
• n'est-il pas'bien brutal? L'homme qui a tra
versé 1 l'Atlantique pour'échapper à la misère
ne "craint pas«de faire quelques" centaines de
milles de plus' pour éviter la mort..
Je soutiens,donc qu'il y à ici une, avalanche
de futurs réfractaires. Ce qui le'prouve, c'est
qu'on parle dans les ruès le jargon américain
avec un accent terriblement germanique ; ce:
qui le prouve encore, c'est - qu'on hausse l«s ;
épaules dès que quelqu'un vient à 1 ' parler «le
la conscription; peu de personnes semblent la
croire possible ou la redouter. La feinte est,
visible,/ car tout le monde sait que le- prési-'
dent Lincoln, que M. Stanton^ que M. Fry in
sistent sur la nécessité d'entoyer des renforts
aux armées fédérales; tous -les jdurnaux de :
Iftnr ' r»nirir. "168,500,000 COnS-'r
' là chose ést dé '
La Banque d'Angleterre a porté son es
compte la semaine dernière.au taux du
'9H)/0, et il s'en est suivi une augmentation:
d'un pour cent sur l'escompte commercial
dej,a Banque de France.
La mesuré priseparla Banque de Franee
se justifie d'elle-même ; l'escompte étant
à 9 0/0 à Londres-et- restant à 6 Û/0 à Paris-,-
un 'écart'de 3 0/0 entre les deux places mi
rait nécessairement déterminé uue forte
exportation d'or pour l'Angleterre. Nous
savons que quelques écrivains financiers
se sont plu & contester l'évidente solida
rité des deux places; mais la valeur de
cette dénégation disparaît en présence du
cours 'des changes, qui, la semaine der-,
nière, avant l'augmentation de l'escompte,
indiquait-déjà que l'or valait 2 1 /2 û/0 de
moins à Paris qu'à Londres.'Si l'escompte
fût resté à : 6 à Paris," l'écart des prix de
"'or eût laissé .au ,commerce un bénéfice
tel que le drainage de l'or français eût été
immédiat. . . . ,,
Du reste, nous reviendrons sur ce sujet.
A cgeste V itd ,
repartir -immédiatement ; _
avec la flotte turque. .
> Les amiraux ont eux-mêmes reçu l'ordre.de r: ..
quitter le mouillage ; de Tunis et de partir lo .
t2'ou le.l3 septembre, en laissant chacun un;.-
navire;,seulément pour la protection de leurs •
nationaux. L'escadrefrançaise se rendraitdans
HP^olfe-' de 1 Viltefrafaefee près"Ni'e««^»Â «,
• ; Madrid, 13* septembre.
La Correspondencia annonce que le cabinet'
-tout entier a. résolu, v hier soir, après le con
seil, do présenter sa démission^ Le président .
a instruit la reine de la résolution qui venait.
d'être prise. On né sait pas encore si:S. M. ac-"'.,
ceptera la démission des ministres.. . V (
Les journaux publient.des. listes ministériel*.:
• les conformes à leurs vues et à leurs désirs res-
pectifs. . . ' -. . :■ -. ■■ • : ■ >
; i . .i n ;. ■ Lisbonne; 13 sêpfemhre.
Le gouvernement a autorisé la Banque de "
Portugal^ élever le taux de-l'escompte, à 7 0/0.
La même mesura sera prise.par les autres
banques
(llavus-llullier.)
Voicj les dépolies que nous recevons ce
soir :
Marseille, 14 septembre.
Les bttres de Conslantinople du 7 disent
que Nubar-Paclia à. donn& des explications sur
l'affaire du canal de Suez et que ;la Porte, a-
adopté les bases do l'arbitrage fraosais. Le gé
néral Ignatielï, ambassadeur de Russie , était
, arrivé a Copstautinople.
Le prince Couza a-l'ait un emprunt de 37
millions de francs.à.J 0/0 à la Banque ottoma
ne. Plusieurs âinhassades contestent au prince.
Couza le di'oi.t à'expulsèr desémigrés, contrai
rement aux-traités conclus avec la Porte.
Madrid,. 14 septembre.
La reine a accepté la démission dû ininis-
tère. ■ ------
M,-Mou a été chargé de reconstituer un nou-...
veau cabinet. •' '
M< Pacheco conservera le porfefeuille -des af
faires étrangères. (ffauas-JBuHùr.)-
Les électeur» de la4" cirQ.on§c.ription du
Pas-d6-Calais étaient, iborivoqués lés il et
12,septembre à l'effet d'élire un député en
remplacement de M. d'Hérambault, dé
cédé..-'..' .,
Deux candidats étaient en présence :
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Southampton, 13 septembre, soir.
Le Tasmanian vient d'arriver avec les malles
du Pacifique et des Indes-Occidentales. Il ap
porte 2,191,047 dollars.
Les nouvelles du Pérou annoncent que le
ministère s'est retiré devant l'agitation popu
laire et l'attitude des journaux qui l'accu
saient de manquer d'énergie vis-à-vis de l'Es
pagne. Un nouveau cabinet a été formé.- ".»:
Copenhague, 13 septembre.
Le Daçbladet anrionoe qu'une députation
sleswigoise a obténu hier. une audience du
roi, à qui elle a remis une adresse. .,
; Le^roi a répondu- qu'il désirait vivement
conserver au royaume le Sleswig septentrio
nal et qu'il ferait tous les efforts pouvant
amener ce résultat, mais qu'il ne pouvait don
ner que de faibles espérances dp succès. Il a
ajouté qu'il était obligé de se bowiei' à cette
simple observation,-que les fidèles Sleswigois
ne devaient pas renoncer à espérer de meil
leurs temps, -
COURS DE LA BOURSE.
COUItS DE CLOTUBB
,3 0/0 aucompt.
::—Fin du mois.
41/2 au compt.
—Fin dn mois„.
le 13 ie.#4 Hiusss. gaissb
06.6S 66.65 » » »
X 1 ? 66.7o a a a »
92 30 92. n a >> » 50
92 70 J) a II •> u p #
initiativfldil rihinpf
. ... - . y , i in M iatlve 1 ®l u ® aD1 P e ' : , mordra pas, quoi qu'il arrive; m *.r , *
[PeTW, 1 ®^ animé des sentimens de. la plus Une-reculade serait (maintenant attribuée à
-'louable équité,.qu'a -été dû .4e règlement : la peur ; elleaffaiblirâitl'autorité
de. ces réclamations-'prétendues 1 véreuses ' "
ou exagérée^, règlement dont, au Contfai-
re^i'administfatiqn - du" général Pezét' sé;
montrait hautemént satisfaitei k
2° L'interposition des bonsvoffiéès de'
la 'France' répond surabondamment à là;|
deuxième accusation^. Gomment, en effet,
concilier ce double rôle d'un-ageat à la
{fois provocateur et médiateur^ ** " " k : .
1 |° Lô cbargé'd'âfMres'de France ne s'est
[pas rendu de son pilein gré ni-seul aux îles i
iChinçha. C'est le corps diplomatigtfe qui, -
ydésârast'Caliner-».Ies espritfe ^t les'intérêts
[alarmés par l'occupation des îlës. guà-
inières, désigna 'à titre de ses délégués les
i ministres de France, d'Angleterre, et du
j Chili pour se rendre près de l'amiral Pin-
tzon;-Ils en obtinrent des concessions que?
le ministre doyen M.' Robinson fit connaî
tre au chef du cabinet péruvien. Si l'état'
;du pays ne' permit* pas qu'elles " fus
sent agréées, ' il n'en ; est. pas moins in- •:
îcontestable qub.!«•;résultat dé tsette mis--
sioû Comme le mobile qui' l!ayait provo
quée était des plus honorables, indiqué
par -la circonstance, commandé aux agens
étrangers tant par leurs devoirs envers lé
pays qu'à l'égard de leurs nationaux.- *
; 4^ On comprend difficilement qu'une pa
reille conduite soit destinée à enfanter des
révolutions : on; comprend é'nc'ore m'oins
que, dans la»cas.où ces prévisions se réali
seraient, on 1 en'"fît' retomber la responsa
bilité snr le seul représentant de la Fran
ce,.quand il n'a. fait que s'associer-i une
démarche «ollectiva aussi; honorable que
désintéressée.
Il serait temps d'isn. flnir avec de pa-f
reiilesallégations„Lesagènsfrauçaisnepari
vienrtent-its -pas-à faire admettra leurs rô- ;
clamations? On së plaint du défaut de pro-;
teciion et de l'abandon'des intérêts fran-,
«gais. IVéussissent4is,'au:oontraire? c'est à i
de condamnables- moyens J qu'ils ont re
cours, et les intérêts qu'ils ont soutenus
étaient-:iiidigneàde protection. -
Egalement éloigné de toute faiblesse et
de toute violence, le gouvernement dè !
l'EJmperèur ne perd jamais de vue la dé
fense des intérêts nationaux, et ses agens
s'acquittent de- la mission qui leur est
confiée en protégeant ces intérêts dans lés!
limites tracées par la justice et le bon
droit.' - •«.* •• . <- ■- - • ;
, L. BQNfFACp.
Il est toujours regrettable qu'un journal
français donne place dans ses colonnes à
des correspondances qui calomnient la
.politique du gouvernement et tendent à
rabaisser le caractère de ses agens à l'é
tranger. '• •• ' ■- ■■■ '■•' •
Gette remarque générale s'applique ici"
à un article publié le 9 de ce mois par un
journal de Paris, qui dit l'emprunter à son
correspondant de Lima, >,
Voici les faits allégués ; les rapporter •
dans leur invraisemblance c'est déjà les
réfuter. •' '- •
) i^ Uagent; de la France- par' ses «x'ci- î;
tations aurait amené l'amiral Pinzon à
s'emparer des îles Chincha" dans le but *
d'obtenir'le paiement de réclamations w- !
reuses et exagérées condamnées par, ses pro
pres nationaux.
2° Il aurait gravement compromis le. cré
dit de sou gouvernement en donnant à en-
Nous recevons do Ghi.caâQ. uiïe lettre
écrite ia veillé du jour où la' convention
démocratique ; s'est réunie dans cette ville.
Quoique le résullat.''de cette assemblée
nous soit déjà connu par dépêche télégrar
phique, nos lecteurs ne -liront pas moins-
aveç intérêt la correspondance suivante':
■ • Chicago,--2$ ào§t. r
Me voil^ installé', non paà 1 sans peiney et
grâce à la protection d'un ami, dans un coin
de Stewart- House. X'ài failli être obligé de cam
per en pleinàir.jïendant.totttQEXaldurée dè^ la
convention, démocratique,, -jpatcé que je n'a
vais pas pris mesiprécâutiônsci ■avanoe. L'af-
fluence -des étrangers qu^ont-^rivahi subite
ment Chièago cçtte semaine est, tout à fait pro
digieuse.' On'hiè 'm'ôtéra pas la. tête que
dans tout ce monde-là beaucoup de, gens doW
vent se trouver qiii'ant saisi *n.prétexte honr ;
nête pour quitter leurs foyers à la yeille de la
consoription^iLie Canada -isst si hospitalier et
un voyage- est si agréable entre 1*1111 nois et ;
les possessions anglaises qiiâhd J on prend la
... morale dû
président sansîlui-«onciliér : ati&hhé sympathle|
et cependant l'excès d'ënergiédaris les circons i:
tances-^cthé/lles^pieut ^yjbijr.'aiissl ses'dàiigers:*
L'a siÉùdtlon"ést difflcilè," jamais M.'Lïncoîn
n'a.èu de plus graves embarras qu'en ; ce mo
ment.' i sl i-n¥Admettons, nar exemple j' ^ue demain ou
après demain la Convention démocratique se
prononcé pour 'la. paix immédiate ; est-ce
qu'on-'n'interprétera pas,:.dans 1 'lés grarides*
viliesV sa 'plateforme oq son programmé daris
le sens de la résistance; à, la. conscription?
N'est-il pas évident que. les i-meetwgs-de mk
tifleation! peuvent occasionér quelques: trou
bles la semaine prochaine -à New-York ou ail
leurs? Et si M; Vallandigham était le candidat
choisi pour personnifier ce - programme, est-il 1
douteux que 'M. 'Lincoln" soit forcé d'abdiquer
^ ou d'établir partout la loi martiale ? » v
M; .Yallandigham. jft le sais,.est.regardé
comme un ultra. Sa: nominationnme semble
extrêmement -problématique;*• mais enfin-
l'imprévu joue un Si -grand rôle dans ces
conventions qu'il ne faut jurer de rien; d'ail-*
leuïs, èntré M. Yallandigham; et.un démocrate
de nuance opposée, tel que le général Grant
qui amoinsdechancesencorè, se;trouvent plu
sieurs -noms qui constitueraient sde-véritables
défis adressés à M. Lincoln. ï - - •
Lis gouverneur Seymqnr qui dirigera les dé^
bats comme. ctew*m«n| au dire de plusieurs dév
légnés que j'ai vus, a lui aussi .l'étoffe d'un
président; ses démêlés avec l'autorité ,cen- ;
traie feraient de sa candidature, si elle était
acceptée, uue protestation formelle contre la
levée des cinq cent mïllfl'hommjes-. fl emserait
de mêmede presque tou^les-candidats ^civils
dont- on parle ',M. Gu'thrie, 'dé M.;,'.Yoorheii;':des anciens'.prési
dent Pierce ou Fiiimore, ttn ,somme ,tous les
personnages appartenant à,rordre : .purernont
civil serviraient de; point de ralliement aux
partisans de. la paix à tout prix j leur no
mination aurait pour but et pour effet d'en
rayer brusquement la roachine gouvernemen
tale lancée à toute vapeur depuis trois ans
dans la vole de la guerre, » .
Cette considération fera taire sans .doute' les
vœux secrets du parti, démocrate *, beaucoup:
de délégués qui^ au. fond^ voudraient arrêter
le mouvement des armées sur l'heuro même,
s'il était jïo3sible,- ont "trop de- sens politique
pour ne" pas comprendre le périr du bouje-^
versement que cette mesure entraînerait. Ils
préfèrent ménager une transition entre lepré-
gent et l'avenir, et le,candidat le plus apte à
représenter, leur idée pratique est désigné dé--
jà par de nombreux meetings et par l'adhé
sion delà plupart des délégués, ç'est le géné
ral Mac- Clellan. ' ' ; -
Map^Qleilan remplit toutes. les conditions
d'un' candidat sérieux àla présidence; car an
n'ignore pas qu'il a" perdu son'commandement
parce qu'il désapprouvait 'les; actes inconstitu
tionnels du pouvoir exécutif. Son programme'
politique est tout entier dans les derniers*
mots d'adieu qu'il adressa le 7 novembre; 1802
à ses troupes : ... .
« Défendons toujours la Constitution de no
tre pays et sa nationalité. •»;
n -i - • ■ * •
J u? œn<ïi ^m^l a ^ iq ^i a ^!^? ue «aluide l'ancien ;
..Qommandànf en chef de Tannée du Pofomac.^
V W^l^t ^tlapy^Cft-présidence ex*
> èlisix de,Mac 7 Clellan la-s>
>n?^LjH^^' e ^, c - w - çfl ^ on '^ ém °cratique,-ïî
gmfie seulement Apposition ■ - ? ^
aux
$e M.
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^ouslCQja^qaî|n}p$ Meglôye. résultat «•
-goeiaiiétts .^^pj»py»iïivent:ènvce r mome
manœuy'Tiers politiques' dansp jeurs réu
partieuliùwqi. ils iB^lioMBntdaig.'«atenda
vance paur qbtenir un vote enthousiaste du »
programme èt des çandidàtures^ïoute scission c i
ruinerait le? espérances que forme le parti dé- .
moçrate d'arriver au;pouvoir; et avec l'ap^ î
pui des forces,dont il dispose, M. Lincoln par- ;
viendrait alors très .rapidement à reconquérir r
toutes les chances qu'il a perdues dans ces der-,
niers temps. Ses,- meilleurs amis doutent de :
son suçcè?.,. A Chicago,, sa çandidàtùre vient- a
d'ayoir. là - màuvaisq-i/ortune d'être, soutenue; ;;
par une assemblée de spin'tçs qui Hont rendue ;
ridicule £ au? yeiix de là population.
Lèp personnages les plus distingués des Etats- .•
Unis parmi^ceux qui sont .démocrates se trou-
vent réunis, ici. fous, lë$ ,JEtats^sont, représen- . ; •:
tés, r tous jusqu'à il'ûregon. ; A :vrai dire, l'enca- 1
drement n'aura rien de bien-remarquable -, la i
convention se réunira l .dan§une:immensebutte s
en planches,, qqi : ay fin dçs proportions centu
plées," rappeUe les fag : éabins onjçabanes de pipn» ..
niers et de'trafiqp.ans qu'on tronvait -vers 1830 >
surl'empiâcemenûaçtuei L de Chicago».! > ^
La plateforme esfe-au milieu "da la.iconstruc- ,
tion, qui,est,circuiaire^çt à.undiamètre de ISO
Eieds. .Cette jçonstrnction prpvjgoir^i est i assez • ,
ien vénfiiée, chose utile, car elle pourra con
tenir de quinze à dix-tiùit mille auditeurs des
deux sexes,.outre les délégués.îCêst.;shr un
terrain public, près du lac, que l'édifice a été
élevé à la hâte; pour iètire détrùiV Aussitôt après
la clôture de la convention; i ;Djeu veuille que
cette clôture suive de l>rè? l'inauguration.
Moins on discûtera^ plus le sticcès^n parti se-
■ ra certain..', ' . '. ' ' " • ÉDOcA^'AMCisr.;j
Pour mieux expliquer encore son opinion, il
est nécessaire da joindre ài cette phrase celle
qu'il prononça quelques jours'après dans son
discours à Trentoii ; - v ! 1 v - ■
m Pendant, que l'armée est à combattre^o'est
à vous, comme cLtoyens 4 jie veiller, à oe .qu'on
ne fasse la.guerr-e que pour? sauver, l'Union et.
la Constitution; pour protéger votre:nationa
lité et vos droits clvlis. » - " <- - .
D&ns-lâS rarésWocutions qu'on a'de lui de-'
puis 'cette époque,, Mac-Clellan : n'a fait que
commentèr ces. principes^II ne'm'appartient'
pas d'examiner, jqsaq'^ qviftl point son-système
de guerre est plus propre à ramener le Sud que -
les procédés de M, Linooln ; on s'accorde néan
moins k dlreque si l'Union peut être sauvée,
elle ne peut l'être que par Mac-Clellan.
U est pr'obable; qu'on lui adjoindra çûfflaie
' Nous trouvons dans ItCourriet cles Etats-.
Unis les renseigne&ehi suivans;, au sujèt
de la nouvelle levée-de boucliers des ~ tri-,
bu^indiénnes:-",
LA GUERRE INDIENNE. f ^
L'hostilité des.tribus indiennes -se manifeste
sur toute la ligne des derniers établissemens
blancs, dépuis l'extrême nord du Ncbraska
jusqu'à la frontière mexicaine d'une part, et . : :
dans l'Oregbn et là Californie', de l'autre côté
des montagnes Rochéusës.
Dans lé Nebraska, plusieurs bandes de Sioux
et de Chevennes ont attaqué toutes les fermes
isolées situées entre * Atchison et lé fort Kear-
ney; Après a'voir incendié les habitations et ;
lesîéijoltes; ils ont massacré les habitanst A
Uhlég , Oak Grove", Ubànk, Pawnee-Ranch, ,
ElmXreek, ils ont tout ravagé," tout massacré..
Le chiffre de •ileurs.iiyiotjines esL diyersement
estimé de 100 à 250. .n-.n.-■ ;
Après-l'attaque de^Pa-wnee-llanch. un train
d'émigrans et"de réfugiés y est arrivé, et ap- '
prenant la prisèriéè des'Sioux dans le voisina
ge, s'y est retranché e la:hâtè.Ulon' leur en a
pris, car le lendemain les Indiens, sont reve
nus et les ont, attaqués. >Ilsinât: r été repoïissés
avea: perte. Les émigrans.n'pht perdu qde deux •
hommes. ,Les Sioux' se sont rabattus sur Nel- -
son Big^Toè, Comstock'et Liberty, qu'ils ont
pillé^'ét incendiés,
Lfe.-çôlbnel J&nntsoh a'franchi là Big-Sandy
avec' un détachement de 300 h'oinmes et 3 piè
ces de- canon, se dirigeant vers le fort Ivearney,
où ihattendra des renforts'pour.-prendre i'of-
fensivé. Le gros destforcesindiennes se trouve -s-
à Rèpubllcan-Fork, sur White^Creek, à 210
milles de Nebraska-City. 2,0^0 guerriers sont
campés en cet endroit, et ils doivent y être re-
jolats pâr'trois fois ée n'ombré- Tous les jours
des Mandes .volantes se détachènt du camp où
elles reviennent au bout de quelques joura ']
avee-leup butin.
Des avis reçus à Saint-Joseph (Missouri) an- ' '
noncent l'arrivée au for,t Kearney du généïal
MitcUelL le 14 août. ; Il amène avec lui des
troupes stationnées'aupajrfivant au fort Lara-
méë. Dans le trajet^ il à Rencontré un corps
considérable d'Indiens qui; faisaient mine ae
voulnif "
_ Kuacutiui mine de
vouloir lui dlsputer-le passage. Il les attaqua,
et après nn combat «de quelques heures, los
mit- en déroute et "leur tua «oixante hommes.
Il régarde «e soulèvement" comme général; les
indiens les nîua — -
.v-uyin, wtuw» générât; les
indiens les plus fidèles jusqu'ici ayant fait dé
fection*, U est poux, l'extermination compléta
de la race rouge. .
■ Des renfortsîpaartent de tous côtés pour les
endroits les plus immédiatement menacés,
mais les, longs trains dont ils sont forcés de se
îaire vsuiyre, «n retardent naturellement la
marché. ' " * - " -
I Snr le yeesant du Pacifique, on signale l'ap-
t. parltion. d 'un corps considérable de guarriors
-Apachas à Walker Diggins (Californie), ils ont
été attaqués ,T par les -troupes 'des* Etats-Unis ;
commandées par le colonel Davidson,' qui leur i
on t : tué 70 hommes i mais ont dû, sé^ retirer
devant la supériorité numérique de leurs ad- !
versairés..Disaster Peak (Orégon) a été mis à
sac par les Indiens du voisinage. Tous les
Peaux Rouges de ces contrées , Bannocks, Pitt
Hivers, Shosgones et Pah-Utas ont déterré la
tomahawk.-
Feuilleton .du Constitutionnel, \ 5 sept.
A
1>K LA RÉr.KXCIÎ.
IlcaKicmc lutrtie.
XII.
TOUJOURS tILIEBS.
La basoche, dont Galoppe fils venait
d'être nommé l'un- des dignitaires, était
une corporation formée dès le XIV" siècle,
entre les clercs de MM. les procureurs au
Parlement de Paris.
Tous les ans, au mois de novembre, lors
do ia rentrée du Palais, elle nommait par
la voie jiâ l'élection un"chancelier, qui
jusqu'au.règne de Henri III, avait porté le.
titre dis roi.
Elle nommait, de la même manière, des
maîtres des requêtes, un grand audien-
cier, un référendaire, un aumônier, un
•procureur général et sojji substitut; quatre-
trésoriers, un greffier, quatre notaires et
secrétaires, un huissier en chef et huit
autres huissiers. ,
Le réunion d'un certain nombre dé ces
officiers qu'oiy nommait les suppôts de la
basoche, constituait un tribunal qui, ia
mercredi et le samédî cfs chaque semaine,
tenait ses audiences au Pài^s 3
chambre du Parlement, dite la chambre
de Saint Louis. ----- -
. Cette-juridiction connaissait tant au ci
vil qu'au criminel des procès entre les
membres de la confrérie^ elle exerçait sur
eux. une discipline, veillait ?i lia poijsprv^-
tion de leurs" privilèges, et leur délivrait,
après dix ans d'exercice des perUficats dje
.cléricature ou lettres de Dèjaune, Formulés,
d'une façon princière et ayant gardé le
style de l'époque où le chancelier prenait
le titre de roi, ses arrêts portaient :
u Jm basoehe régnante en triomphe et en ti-
» tre a honneur, à tans ppé$pn$ tf -fj y nir,
n salut, »
A. la suite du dispositif, elle ajoutait,»
u A ces causes } de grâce spéciale et autorité
» royale Imophienne, si mandons à nos amés
» et féaux... car tel est notre plaisir... Donné
» en nostre dit royaume, l'an do joie.,, et de
n notre régne le perpétuel. »
Qutrfi son privilège de judicature, la
basoche avitft obtenu des armoiries qui
étaient « d'azur à tpois ierifuifes d'or, sur-
a montées d'un casque et morion avec deux-m*
» ges ppitr supports. »
Ses .revenus se composaient d'unô CÔti- i
sation que les Bcjaunes q\\ nouveaux venus,
payaient à leur entrée dans la corporation
pt d'une certaine somme à prendre sur les
amendes,infligeas par le Parlement nu par
la cour des Aides. Enfin, par des lettres en
date de 1548, elle, avait été autorisée à cou
per chaque année dans les forêts royales
le bois nécessaire à la cérémonie de là
plantation du ipai.
En consépence^ depuis glys d'un siè
cle, l'usage était que,le 30 avpi'l, marchant
avec appareil, la basoche se rendît dans la
iorêt de Bondy, où elle faisait cercle au
tour d'un arbre consapré qq.'on appelait
l'orme aux harangués" Là, le procureur gé
néral de la confrérie prononçait? un dis-:
cours de circonstance, puis il requérait les
officiers des eaux et forêts de marquer
deux arbres : l'un devait, le premier same
di de mai, 6trèpl^n|;é a\i son des timballeç,
trompeites et hautbois cfans la cour dn.
Palais appelée encore aujourd'hui la Cour .
du Mai , l'autre devant la maison où se te-; -
naient les réunions de la confrérie*
Si le 29 avril, c'est-à-dire la veille du. jour
où la corporation devait s?assembler dans
la forêt de Bondy, Galoppe fils aYait été
flprçnjé,"»#; wtrmh Erqcqfeup. général,
' "jiiîf înnttf 1 1-
. . . u X»- 6H» J W***)
D'est quehaitjfiursiivantjSqnBredèpesseur
éfait mort d uno fluxion de poitrine, Il
avait donc, du jour au lendemain, à pré-
d^ung flu^ioQ 4|
du jour au lendec ,
parer et à apprendre par cœur un disco'urs
d'apparat, et il dut sans perdre de temps
se mettra ' à oa travail aussitôt après que
dans la compagnie de Madame et de maître v
Galoppe, il eut pris communication de la ,
lettre apportée par Mlle Ghausseraie.
§qî} enfantement oratoire ne laissa pas ;
d'être laborieux j il avaiti'pquv ainsi paii- '
1er, la tète encombrée par Î'épître de Thé"
rèsé. LiV ceconnaijïSanc.e de la jeune .fille
y était exprimée de ia nîalli^î'? à . !â fois .la^.
"plus.délipata et, la plus chaleureuse, mais
par de là ce sentiment paisible, quelque
chose ne pouvait-il pas yêtre'demêlé ?" Vqilà
ce que se demandait curieusement l'ora
teur au lieu d'être tout entier au souci de
sa mercuriale. ?
Voyant que son travail n'avançait pas il
espéra en changeant do place se soustrai
re à l-obsession de son grand spuci de cœqr
et un peu; avant l'héùre du souper qu'il
prenait en famille, sollicité par une tiède -
; ^soirée d'ft vril : .qq'éclîiirajt «w lune gpjen-
"dïde, il descendit au bord de la Seine, la
quelle, on; s'en souvient, cdMait à deux pai
du logispàtemelvîi
Là il devait .être à l'aise pour promener
sa rêverie. Dans ce: quartier^ le long des
Suais , au^f premières ijppfoplies de la
dit' tout était solitude et jttoueitfomeiit;
Après avoir marché pendant quelque
temps sans trop se rendretsompte de là di
rection qu'il avait prise et du chemin qu'il
avait déjà fait, le promeneur^ ppn près
maître de son ëxordp ^ trouvaita'u mi-
ta^ nqnt de la Tour^elle , quand av^c
yri aiï d'assez grande insigniflanoe ua f in
cident néanmoins singuliér vint inter
rompre le cours de sa méditation.
Communiquant de la rive gauche de la
Seine àl'île Saint-Louis, le pont de la Tour»
nelle était sityé presqu'à l'extrémité orien
tale du Paris d'alors. Il n'était pas com
me le Petit-Pont, le pont Saint-Michel et
quelques autres, bordé d'habitations : mé-
- 1 iu '« Ji T- rf UOaCI
{ihnji içfn'en i66â, époque où se passe l'his
toire de notre Louison d } Arquien< ; nous
âyons pu, avec vraisemblance, en Faire le
théâtre d'une scène de meurtre. : ; ■
Du temps de la Régence) la police de§
rues, qui fyt si lqngue §Hyo\r. •raî'so'Q 4e
Cartouche notait p^s mieq* faite qu'an"
temps de Louis XIV, et en 1H8 le pont de
la Tournelle offrait encore pour les- entre
prises des malfaiteurs une êgale commo-
Plus" occupé de l'^rrangernant dp ses
pljrasps eï sas périodes t(ne d'une mau- ;
vaisè rencontre" pQSSible,. QàlQppé ftls s^i-r '
•vàit IçnteiQéPV sqr çîieiftinj marquant çàr
; intewaîlft.des tfemps d'arrêt et-iegardant à:;
la lune qui l'éclairait en plein visage : à
voir la façon langoureuse dont ses yeux
se tournaient vers elle» oa aurait dit qu'il
lui faisait la cour et lui demandait des
inspirâUbns. : •' • ■ \ - ; - î'
Dans cette attitude méditative, il -fut
croisé paï "deux hommes de miné peu at
trayante; l'un était grand et*de forte cor
pulence, l'autr-è petit et mesquin.-- ■ ■ -
Raloppe fils ne leur prêta aucune atten
tion; eux, au co,ntrair«, le Regardèrent
*o r^garuerwiii
(o.rt f c ses airs d'illuminé et la solitude " absolut
du lieu devaient taire que pour, tout
hommô n'ayant pas à • s^acoouoher d'une
pièce d'éloquence, il fût un objet d'atten
tion,.
Ces deux hornmrs donc le regardèrent^'
mais ce ne fut "pas tout. Après l'avoir dé
visagé ils se retournèrent pour le Voir en
core, revinrent s^r en^mômesj puis j après-j
l'avoir cjénassé'i 's'arrêtèrent comme avec-1
«né intention de. le soit'défiler sous leurs
yeux. :
Ce stationnement dont Galoppe finit par
s'apercevoir, ne laissa pas de Iqi .paraître
suspect : èn passant deyant ces curieux, il
les examina, ^ san ! tom\ ils ne lui adres-
sèirem pâs^la paroley v mais "se parlant en
tre eux} -
< -£■ Bst-cé possible et croyable? dit le
tit au Grand. : —
~ Danie! si ça est. ça e&t, dit le. Grand
au Petit,..- ^.v- i,., --t
Ç^alûppe affecta de ne point hiter le pasj'
mais un pèu après il se retourna aussi et-1
vit les deux Individus se séparer; le Grand |
descendant le pont en s'éloignant. l'a\i^Ç
venant drôit à lui'. ' 1 ^ ; » ««-n- --
.D'aucune manière le jeune clerc n'au
rait pris le parti d'une retraite effarée ;
mais l'homme qui faisait mine de'vouloir
lui parler n'avait rien en soi d'inquiétant;,
il s'arrêta donc pour l'attendre; ainsi en
couragé à l'aborder, l'inconnu lui dit i
— Pardon, mon gentilhomme, si j ose
tous adresser la parole, mais' vous res
semble» drôlement à une personne qu'il
mitonnerait fort de voir en ce pays, et, ma
foi ! je n'ai pu résister au désir de m'in-
former si, réellement, vous étiez vous
lui?
ou
: •— Il est probable que- je suis moi, dit
Galoppe.
i— Eh bien l franchement, ça m'étonne.
' —- En quoi? ^
•' — Daime î parce que... :
— Mais, enfin, expliquez-vous; si vous-
êtes curieûxi je puis bien l'être aussi.
? — Au fait! pourquoi' ne pas vous dira?
Voué paraissez aimer les promenades soli
taires; nevousesti.il jamais arrivé de vous
promener dans la forêt de Bondy ?
Galoppe 4» vit encore pris pour le che
valier de Liliers, mais comme il commen
çait à se fatiguer de la continuité de' cette
méprise, -se renouvelant à chaque pas et
de jour et de nuit, l'idée lui vint de s'a-
mus»r du qttêstionneur-qui lui parut de.
moins en.moins un homme à prendre aui
sérieux î affectant - denc le. ton le plus ca-
yerneux qu'il put-se procurer :>
siné.
y être assas-
- Càrtouche (car à la nature 4« ses -qu 'es
tions quel est la lecteur qui ne l'a pa?, de
viné 1 ?) Cartouche fit un soubresaut , et en
SKFIM,
mm
cti a
TROIS MOIS »
SIX MOIS.....;...
UN AN............;
pocb les pats étrangeus, voir le tableau
publié les S et SD de chaque mois.
Imp. L. lîONIFACE, r. des Bûns-Enl'ans, 19.
Le mode d'abonnement le plus simple esti'énvol d'un bon4e post&imd'un éflet
sur Paris, à l'ojdre do t'ADMisnSTRATKra du journal, rue 3e Valois, n" 10.
PARIS, 14 SEPTEMBRE
La conférence de Vienne a tenu Merune
scanee pour s'occuperd'une proposition
austro-prussienne* portant; que les récla
mations 'des' duchés au sujet du partage
de l'actif
mark.-
Un certain nombre d'habitans danois du
Nord-Sleswig ont présenté au roi Chris
tian IX une'adresse pour réclamer contre
la séparation de leur pays du Danemark.
Le roi a promis à la députation de faire
tous ses efforts dans le sens de l'adresse,
mais il a donné peu d'espoir quant à la
réalisation de ces vœux', et il a engagé les
pétitionnaires à attendre des temps meil
leurs. . > •
La dépêche britannique qui a été ré
cemment adressée îila Prusse paraît avoir
cause beaucoup d'irritation à Berlin. Le
ton de la réponse prussienne serait, d'a
près un journal ministériel de Berlin, con-
• forme au ton de la dépêche anglaise.
A Copenhague,'la note du comte Rus--
sell n'apas été beaucoup mieux accueillie.
Le Dagblad fait observer qu'on ne saurait
prendre au sérieux cette pièce, puisqu'elle i
serait un démenti donné à la politique du
cabinet de Londres « qui a déclaré,ne vou-
» loir s'immiscer ni dàns nos affaires : ni
« dans toiite autre question extérieure,
» afin de ne : pas s'exposer à être payé-
» d'ingratitude.» ;
La Prusse et l'Autriche négocient, en ci?
moment; sur la question de savoir jusqu'à
quel point il faut laisser participer l'es du
chés au règlement de la question de suc
cession. ;
Les correspondances de Berlin confir
ment la nouvelle que la visite de l'empe
reur d'Autriche à la cour de Prusse n'aura
pas lieu, et elles concluent de ce fait que
l'entente cordiale entre les deux cabinets
n'existe'plus.
Au lieu d'aller à Berlin, l'empereqr Fran
çois-Joseph se rend en Hongrie, et l'opi
nion publique à Vienne considère ce voya
ge.comme un événement politique. L'em
pereur n'a pas visité ce pays depuis'sept
ans. Il ne s'agit ostensiblement que d'ins
pections et de-manœuvresmilitaires ; mais,
il ferait possible que le voyage eût des con
séquences pour la politique intérk'ui'e.
Un journal de Prague ..affirme que, le
chancelier aulique- pour la Hongrie,; le
comte -Zichy, demande avec instance la
convocation de la Diète hongroise et qu'il
rencontre/ des obstacles chtz ses collè
gues du conseil des ministres. Le comfe
Zichy .persisterait cependant dans sa de
mande et il aurait même- menacé, si on
n'y faisait pas droit, de donner sa dé
mission. .
, Le cabinet espagnol a donné hier sa dé
mission! On ignore, à l'heure qu'il est, la
décision de la reine'. .
M. Jourdain, ex-guge de jjai-x de Montrëujï,
mèmbré'du conseil général, .candidat du
gouvernement, et M. le vicomte Garbé,an-
cien préfet. - - ■- ', : ;
Voici le résultat du scrutin : - _ .
; Electeurs incrits : 29,560. r, ,
. » vôtâns : 22,270, '
M. Jourdain.. . . . . i
M..Gai'bé.i,
JOUBNÀL POLITIQUE,XlTTÉRAIRE; UNIVERSEL.
sS 1 %3u ik b , 1.1 î»'1 «;
j l'J-tl j-uftiiiiîiî:,).'! 1 .. w „«»» j -r.»." *!•,/•-! . iSvi,' -V-;
% ! ^ s ^ 0NCE O?Pt,r§5ué^ .«.'40
t! f rjfytewkyM&.r'-k Bourse), r;; 1 ^v- v
let lettres ou, envois a'argent mw affranchis sont refusés*
v _ : Les articles, déposés ne sont pas rendus.,.
.fXjW'ïl »i i !
-b-jarir
fi£!
.j r. ti
s>3
àBONSEMENS^DEPARIS»
v„ _,-r.
13 %
. 26 Fit,
' S2FR.
-'^^^ÎSÎJttÉRd 20 CENTIMES,
abonnemeag datent des i» et ,16
■. -à de^chsqae mpU. ;
19,33#;
2,883.
-, . ■ - . —TF. •*, ■„ W. -# & «WJ • ? '
par une komme une fois payee par le go^^eSÎRtSîssi *
lé candidat des populations.
t. BOXXFACE.'
La lutte présidentielle, aux Etats-Unis,
s'est simplifiée jusqu'à un certain point
par la retraité de M. Premont qui, sur la
demande de quelques-uns de ses amis de
Boston, a consenti à retirer sa candida
ture. A cette occasion, M. Fremont a dé
claré qu'.il lui semblait juste d'indemniser
les propriétaires d'esclaves ayant gardé la'
neutralité dans la guerre actuelle.
Les nouvelles du Pérou ne répondent
guère aux espérances exprimées ces jours-
ci par les journaux de ÀJadrid.* Le minis-
$èr,e'péruvien- 's'est, retiré devant"l'agita
tion des masses qui l'accusent de man
quer d'énergie vis-à-vis de l'Espagne.
. . - ijîpoa^ajj SIMON.
L'Union Bretonne, de Nantes, en appre
nant la nomination de M. Henri Chevreau
à la préfecture du département du Rhô
ne; exprime avec une vive émotion les
profonds regrets que le successeur de M.
Vaïâsé-laisse dans la Loire-Inférieure.
Ce sentiment exprimé par V Union bre
tonne est' le plus flatteur des témoigna
ges et le fidèle écho des populations qui
ont vu M. Henri Chevreau à l'œuvre pen
dant onze années, qui connaissent .toutes,
les qualités de son caractère et de son es
prit, et qui ont-sous les yeux toutes les
choses grandes-ou utiles accomplies sous
son administration. ' " ' . /
Arrivé jeune aux hautes fonctions admi
nistratives, M. Henri Chevreau a justifié
:spn avancement par ses services,- et la-
grande contrée ou s'agitent des intérêt^ si.
considérables et où l'appelle la confiance
•impériale va recevoir un administrateur
à la fois ferme et côncilianîTami éclairé
des classes laborieuses et toujours profon
dément pénétré des larges et généreuses
intentions de l'Empereur.
L'Union bretonne dit : «Lyon gagne tout
ce que Nantes perdj » nous ajouterons :
les regrets que M. Henri Chevreau laisse à
Nantes sont le sûr présage des sympathies
qui l'attendent à Lyon.
PAULIN UMAY1UC.
u / Francfort, 13 septembre. 1 ,, '
^ La Gazette des Postes publie un télégramme
de Vienne annonçant que. la conférence s'est,,
réunie aujourd'hui, et qu'on a dû s'y opçnper ï
d'une proposition austro-prussienne, d'après o
laquelle les réclamations des duchés au sujet )
• départage des valeurs actives de la monarchie ■■
djanoise.- flevraient' être compensées par une '
sorfimè une fois pa^ée par le Danemark. ...
• • -.î§;k.-.- i ■ Berlin, 13 septembre.
.»4 »dê 4''A4lomagM dii^Jiord annonce i
qu'une réponse de la Prusse à la dernière note-
britannique ,a été déjà envoyée à Londres,:.:
Cette réponse est.conçue dans :un tonxonfor-, ?
me. au' ton de là note britannique. ;.,î V
■' Là Gazette 4e la,Croix dit 'qu'on •• n'a pas reçu: : -
l'avïs officiel de l'adhésion des duchés de •
Uarmstadt et de Nassau au nouveau Zolive- ^
rein. .
Vienne, 13 septembre. * ::. , f
La quatrième séance de la conférence a été *
tenue cette après-midi. , . : - - • : H
i ■ Trieste, 13 septembre. ; C ' J
■ La malle de Suez apporte la nouvelle que
V l'ambassadeur anglais au . Japon â. sommé le
gouvernement japonais d.'avoir à faire dispa-,
raître, dans un délai dé vingt ; jours,- les en- s
- travesvmises à la navigation dans le détroit de'
Simonosaki rpar les fortifications-que legrince '■
Nagato y a fait élever. A l'expiration du délais - ; -
si la sommation reste .sans résultat, les posi-. ,
tions fortifiées du prince Nagato. seront,atta* .'. ,
quées. ',4. _ , • .. .i
Unionctionnaire'du gouvernement hollanr..»
dajs vient.d'être arrêté à Batavia comme ayant • 5
cherché à provoquer un soulèvement. < " - ;
: 7^ - ^ ; u lfâwei-Ue,' f iï'sêp!tégibw^f--;'
Lès lettrés de Tunis, du- Oi ; disent
Stendre qu'il s'associait à la politiqtië dë
i l'Espagne pour troubler le Pérou et,les* au-
. tras Etats républicains dé l'Amérique. ;
• ? 3° Après avoir joué un rôle aussi odieux,
s l'agent de la France, effrayé de son œuvre,
" aurait voulu se poser en conciliateur., Rèr
i poussé par le ministère péruvien, il se se
rait rendu de son propre mouvement au- "* v - •"*?■«*
: près de i'amïrar espagnol, et, ; après avbir msiudji'e sa
^ tables n'ont ëmi&rè U'i^urope
^i. niiîrannû A — * '
i obkéa^jui quelques concessions, il an
; rait subi la honte de ïes vôtr"r^etêes^
Ile babinet de Lima. ; 1 '
j 4" Il aurait ainsi compromis la 'paix du
î pays lancé par lui dans un abime sans
t fond de trouble et de'rôvàlution. '
I Le silence semblerait la seule réponse à
j faire à dès assertions pareilles, si ce n'ô-
| tait un devoir d'éclairer le public dont on
IcheTché à' égarer L'opinion "en défigurant;
ides faits qui cependant ont été consignés
(dans lesdoeumens relatifs au conflit liis-
jpano-péruvien. -
I l ô Loin d'exciter le général Pinzon, tout
fie monde sait à Lima .que l'agent français
j s'était efforcé, à deux reprises différentes ,*
! conformément a'ux ordres ou'il avaif m- !
vote dés grands lacs)' T - 3! -
' 11 faut avQirtat>itS s Nô^iyork"dans ces.deri
mers temps, -pàjjt - sayoip "cbmbipnî i sera ''Jrnùô-
pulaire la levée dé cinq, jcentrni|ïte-']ialnm#5
qui menaee les citoyens des KtatSrUnis. ôuand-
un-Allemand on un frlandais se dit que le 5
septembre, il- peut' <être • appelé- .pàr- itP sort «'à
combattra soys le comràantfetnent d? ; firant,
Sherman' ou- Sherfdaa;. jugefc'VÙ a'dé qupl
n n f h I.n"1 In ft KA «"-'T»* 1
travail^ le renversement de tous" leuft'^êviiS*
• n'est-il pas'bien brutal? L'homme qui a tra
versé 1 l'Atlantique pour'échapper à la misère
ne "craint pas«de faire quelques" centaines de
milles de plus' pour éviter la mort..
Je soutiens,donc qu'il y à ici une, avalanche
de futurs réfractaires. Ce qui le'prouve, c'est
qu'on parle dans les ruès le jargon américain
avec un accent terriblement germanique ; ce:
qui le prouve encore, c'est - qu'on hausse l«s ;
épaules dès que quelqu'un vient à 1 ' parler «le
la conscription; peu de personnes semblent la
croire possible ou la redouter. La feinte est,
visible,/ car tout le monde sait que le- prési-'
dent Lincoln, que M. Stanton^ que M. Fry in
sistent sur la nécessité d'entoyer des renforts
aux armées fédérales; tous -les jdurnaux de :
Iftnr ' r»niri
' là chose ést dé '
La Banque d'Angleterre a porté son es
compte la semaine dernière.au taux du
'9H)/0, et il s'en est suivi une augmentation:
d'un pour cent sur l'escompte commercial
dej,a Banque de France.
La mesuré priseparla Banque de Franee
se justifie d'elle-même ; l'escompte étant
à 9 0/0 à Londres-et- restant à 6 Û/0 à Paris-,-
un 'écart'de 3 0/0 entre les deux places mi
rait nécessairement déterminé uue forte
exportation d'or pour l'Angleterre. Nous
savons que quelques écrivains financiers
se sont plu & contester l'évidente solida
rité des deux places; mais la valeur de
cette dénégation disparaît en présence du
cours 'des changes, qui, la semaine der-,
nière, avant l'augmentation de l'escompte,
indiquait-déjà que l'or valait 2 1 /2 û/0 de
moins à Paris qu'à Londres.'Si l'escompte
fût resté à : 6 à Paris," l'écart des prix de
"'or eût laissé .au ,commerce un bénéfice
tel que le drainage de l'or français eût été
immédiat. . . . ,,
Du reste, nous reviendrons sur ce sujet.
A cgeste V itd ,
repartir -immédiatement ; _
avec la flotte turque. .
> Les amiraux ont eux-mêmes reçu l'ordre.de r: ..
quitter le mouillage ; de Tunis et de partir lo .
t2'ou le.l3 septembre, en laissant chacun un;.-
navire;,seulément pour la protection de leurs •
nationaux. L'escadrefrançaise se rendraitdans
HP^olfe-' de 1 Viltefrafaefee près"Ni'e««^»Â «,
• ; Madrid, 13* septembre.
La Correspondencia annonce que le cabinet'
-tout entier a. résolu, v hier soir, après le con
seil, do présenter sa démission^ Le président .
a instruit la reine de la résolution qui venait.
d'être prise. On né sait pas encore si:S. M. ac-"'.,
ceptera la démission des ministres.. . V (
Les journaux publient.des. listes ministériel*.:
• les conformes à leurs vues et à leurs désirs res-
pectifs. . . ' -. . :■ -. ■■ • : ■ >
; i . .i n ;. ■ Lisbonne; 13 sêpfemhre.
Le gouvernement a autorisé la Banque de "
Portugal^ élever le taux de-l'escompte, à 7 0/0.
La même mesura sera prise.par les autres
banques
(llavus-llullier.)
Voicj les dépolies que nous recevons ce
soir :
Marseille, 14 septembre.
Les bttres de Conslantinople du 7 disent
que Nubar-Paclia à. donn& des explications sur
l'affaire du canal de Suez et que ;la Porte, a-
adopté les bases do l'arbitrage fraosais. Le gé
néral Ignatielï, ambassadeur de Russie , était
, arrivé a Copstautinople.
Le prince Couza a-l'ait un emprunt de 37
millions de francs.à.J 0/0 à la Banque ottoma
ne. Plusieurs âinhassades contestent au prince.
Couza le di'oi.t à'expulsèr desémigrés, contrai
rement aux-traités conclus avec la Porte.
Madrid,. 14 septembre.
La reine a accepté la démission dû ininis-
tère. ■ ------
M,-Mou a été chargé de reconstituer un nou-...
veau cabinet. •' '
M< Pacheco conservera le porfefeuille -des af
faires étrangères. (ffauas-JBuHùr.)-
Les électeur» de la4" cirQ.on§c.ription du
Pas-d6-Calais étaient, iborivoqués lés il et
12,septembre à l'effet d'élire un député en
remplacement de M. d'Hérambault, dé
cédé..-'..' .,
Deux candidats étaient en présence :
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Southampton, 13 septembre, soir.
Le Tasmanian vient d'arriver avec les malles
du Pacifique et des Indes-Occidentales. Il ap
porte 2,191,047 dollars.
Les nouvelles du Pérou annoncent que le
ministère s'est retiré devant l'agitation popu
laire et l'attitude des journaux qui l'accu
saient de manquer d'énergie vis-à-vis de l'Es
pagne. Un nouveau cabinet a été formé.- ".»:
Copenhague, 13 septembre.
Le Daçbladet anrionoe qu'une députation
sleswigoise a obténu hier. une audience du
roi, à qui elle a remis une adresse. .,
; Le^roi a répondu- qu'il désirait vivement
conserver au royaume le Sleswig septentrio
nal et qu'il ferait tous les efforts pouvant
amener ce résultat, mais qu'il ne pouvait don
ner que de faibles espérances dp succès. Il a
ajouté qu'il était obligé de se bowiei' à cette
simple observation,-que les fidèles Sleswigois
ne devaient pas renoncer à espérer de meil
leurs temps, -
COURS DE LA BOURSE.
COUItS DE CLOTUBB
,3 0/0 aucompt.
::—Fin du mois.
41/2 au compt.
—Fin dn mois„.
le 13 ie.#4 Hiusss. gaissb
06.6S 66.65 » » »
X 1 ? 66.7o a a a »
92 30 92. n a >> » 50
92 70 J) a II •> u p #
initiativfldil rihinpf
. ... - . y , i in M iatlve 1 ®l u ® aD1 P e ' : , mordra pas, quoi qu'il arrive; m *.r , *
[PeTW, 1 ®^ animé des sentimens de. la plus Une-reculade serait (maintenant attribuée à
-'louable équité,.qu'a -été dû .4e règlement : la peur ; elleaffaiblirâitl'autorité
de. ces réclamations-'prétendues 1 véreuses ' "
ou exagérée^, règlement dont, au Contfai-
re^i'administfatiqn - du" général Pezét' sé;
montrait hautemént satisfaitei k
2° L'interposition des bonsvoffiéès de'
la 'France' répond surabondamment à là;|
deuxième accusation^. Gomment, en effet,
concilier ce double rôle d'un-ageat à la
{fois provocateur et médiateur^ ** " " k : .
1 |° Lô cbargé'd'âfMres'de France ne s'est
[pas rendu de son pilein gré ni-seul aux îles i
iChinçha. C'est le corps diplomatigtfe qui, -
ydésârast'Caliner-».Ies espritfe ^t les'intérêts
[alarmés par l'occupation des îlës. guà-
inières, désigna 'à titre de ses délégués les
i ministres de France, d'Angleterre, et du
j Chili pour se rendre près de l'amiral Pin-
tzon;-Ils en obtinrent des concessions que?
le ministre doyen M.' Robinson fit connaî
tre au chef du cabinet péruvien. Si l'état'
;du pays ne' permit* pas qu'elles " fus
sent agréées, ' il n'en ; est. pas moins in- •:
îcontestable qub.!«•;résultat dé tsette mis--
sioû Comme le mobile qui' l!ayait provo
quée était des plus honorables, indiqué
par -la circonstance, commandé aux agens
étrangers tant par leurs devoirs envers lé
pays qu'à l'égard de leurs nationaux.- *
; 4^ On comprend difficilement qu'une pa
reille conduite soit destinée à enfanter des
révolutions : on; comprend é'nc'ore m'oins
que, dans la»cas.où ces prévisions se réali
seraient, on 1 en'"fît' retomber la responsa
bilité snr le seul représentant de la Fran
ce,.quand il n'a. fait que s'associer-i une
démarche «ollectiva aussi; honorable que
désintéressée.
Il serait temps d'isn. flnir avec de pa-f
reiilesallégations„Lesagènsfrauçaisnepari
vienrtent-its -pas-à faire admettra leurs rô- ;
clamations? On së plaint du défaut de pro-;
teciion et de l'abandon'des intérêts fran-,
«gais. IVéussissent4is,'au:oontraire? c'est à i
de condamnables- moyens J qu'ils ont re
cours, et les intérêts qu'ils ont soutenus
étaient-:iiidigneàde protection. -
Egalement éloigné de toute faiblesse et
de toute violence, le gouvernement dè !
l'EJmperèur ne perd jamais de vue la dé
fense des intérêts nationaux, et ses agens
s'acquittent de- la mission qui leur est
confiée en protégeant ces intérêts dans lés!
limites tracées par la justice et le bon
droit.' - •«.* •• . <- ■- - • ;
, L. BQNfFACp.
Il est toujours regrettable qu'un journal
français donne place dans ses colonnes à
des correspondances qui calomnient la
.politique du gouvernement et tendent à
rabaisser le caractère de ses agens à l'é
tranger. '• •• ' ■- ■■■ '■•' •
Gette remarque générale s'applique ici"
à un article publié le 9 de ce mois par un
journal de Paris, qui dit l'emprunter à son
correspondant de Lima, >,
Voici les faits allégués ; les rapporter •
dans leur invraisemblance c'est déjà les
réfuter. •' '- •
) i^ Uagent; de la France- par' ses «x'ci- î;
tations aurait amené l'amiral Pinzon à
s'emparer des îles Chincha" dans le but *
d'obtenir'le paiement de réclamations w- !
reuses et exagérées condamnées par, ses pro
pres nationaux.
2° Il aurait gravement compromis le. cré
dit de sou gouvernement en donnant à en-
Nous recevons do Ghi.caâQ. uiïe lettre
écrite ia veillé du jour où la' convention
démocratique ; s'est réunie dans cette ville.
Quoique le résullat.''de cette assemblée
nous soit déjà connu par dépêche télégrar
phique, nos lecteurs ne -liront pas moins-
aveç intérêt la correspondance suivante':
■ • Chicago,--2$ ào§t. r
Me voil^ installé', non paà 1 sans peiney et
grâce à la protection d'un ami, dans un coin
de Stewart- House. X'ài failli être obligé de cam
per en pleinàir.jïendant.totttQEXaldurée dè^ la
convention, démocratique,, -jpatcé que je n'a
vais pas pris mesiprécâutiônsci ■avanoe. L'af-
fluence -des étrangers qu^ont-^rivahi subite
ment Chièago cçtte semaine est, tout à fait pro
digieuse.' On'hiè 'm'ôtéra pas la. tête que
dans tout ce monde-là beaucoup de, gens doW
vent se trouver qiii'ant saisi *n.prétexte honr ;
nête pour quitter leurs foyers à la yeille de la
consoription^iLie Canada -isst si hospitalier et
un voyage- est si agréable entre 1*1111 nois et ;
les possessions anglaises qiiâhd J on prend la
... morale dû
président sansîlui-«onciliér : ati&hhé sympathle|
et cependant l'excès d'ënergiédaris les circons i:
tances-^cthé/lles^pieut ^yjbijr.'aiissl ses'dàiigers:*
L'a siÉùdtlon"ést difflcilè," jamais M.'Lïncoîn
n'a.èu de plus graves embarras qu'en ; ce mo
ment.' i sl i-n¥
après demain la Convention démocratique se
prononcé pour 'la. paix immédiate ; est-ce
qu'on-'n'interprétera pas,:.dans 1 'lés grarides*
viliesV sa 'plateforme oq son programmé daris
le sens de la résistance; à, la. conscription?
N'est-il pas évident que. les i-meetwgs-de mk
tifleation! peuvent occasionér quelques: trou
bles la semaine prochaine -à New-York ou ail
leurs? Et si M; Vallandigham était le candidat
choisi pour personnifier ce - programme, est-il 1
douteux que 'M. 'Lincoln" soit forcé d'abdiquer
^ ou d'établir partout la loi martiale ? » v
M; .Yallandigham. jft le sais,.est.regardé
comme un ultra. Sa: nominationnme semble
extrêmement -problématique;*• mais enfin-
l'imprévu joue un Si -grand rôle dans ces
conventions qu'il ne faut jurer de rien; d'ail-*
leuïs, èntré M. Yallandigham; et.un démocrate
de nuance opposée, tel que le général Grant
qui amoinsdechancesencorè, se;trouvent plu
sieurs -noms qui constitueraient sde-véritables
défis adressés à M. Lincoln. ï - - •
Lis gouverneur Seymqnr qui dirigera les dé^
bats comme. ctew*m«n| au dire de plusieurs dév
légnés que j'ai vus, a lui aussi .l'étoffe d'un
président; ses démêlés avec l'autorité ,cen- ;
traie feraient de sa candidature, si elle était
acceptée, uue protestation formelle contre la
levée des cinq cent mïllfl'hommjes-. fl emserait
de mêmede presque tou^les-candidats ^civils
dont- on parle ',
dent Pierce ou Fiiimore, ttn ,somme ,tous les
personnages appartenant à,rordre : .purernont
civil serviraient de; point de ralliement aux
partisans de. la paix à tout prix j leur no
mination aurait pour but et pour effet d'en
rayer brusquement la roachine gouvernemen
tale lancée à toute vapeur depuis trois ans
dans la vole de la guerre, » .
Cette considération fera taire sans .doute' les
vœux secrets du parti, démocrate *, beaucoup:
de délégués qui^ au. fond^ voudraient arrêter
le mouvement des armées sur l'heuro même,
s'il était jïo3sible,- ont "trop de- sens politique
pour ne" pas comprendre le périr du bouje-^
versement que cette mesure entraînerait. Ils
préfèrent ménager une transition entre lepré-
gent et l'avenir, et le,candidat le plus apte à
représenter, leur idée pratique est désigné dé--
jà par de nombreux meetings et par l'adhé
sion delà plupart des délégués, ç'est le géné
ral Mac- Clellan. ' ' ; -
Map^Qleilan remplit toutes. les conditions
d'un' candidat sérieux àla présidence; car an
n'ignore pas qu'il a" perdu son'commandement
parce qu'il désapprouvait 'les; actes inconstitu
tionnels du pouvoir exécutif. Son programme'
politique est tout entier dans les derniers*
mots d'adieu qu'il adressa le 7 novembre; 1802
à ses troupes : ... .
« Défendons toujours la Constitution de no
tre pays et sa nationalité. •»;
n -i - • ■ * •
J u? œn<ïi
..Qommandànf en chef de Tannée du Pofomac.^
V W^l^t ^tlapy^Cft-présidence ex*
> èlisix de,Mac 7 Clellan la-s>
>n?^LjH^^' e ^, c - w - çfl ^ on '^ ém °cratique,-ïî
gmfie seulement Apposition ■ - ? ^
aux
$e M.
i iii 'il
^ouslCQja^qaî|n}p$ Meglôye. résultat «•
-goeiaiiétts .^^pj»py»iïivent:ènvce r mome
manœuy'Tiers politiques' dansp jeurs réu
partieuliùwqi. ils iB^lioMBntdaig.'«atenda
vance paur qbtenir un vote enthousiaste du »
programme èt des çandidàtures^ïoute scission c i
ruinerait le? espérances que forme le parti dé- .
moçrate d'arriver au;pouvoir; et avec l'ap^ î
pui des forces,dont il dispose, M. Lincoln par- ;
viendrait alors très .rapidement à reconquérir r
toutes les chances qu'il a perdues dans ces der-,
niers temps. Ses,- meilleurs amis doutent de :
son suçcè?.,. A Chicago,, sa çandidàtùre vient- a
d'ayoir. là - màuvaisq-i/ortune d'être, soutenue; ;;
par une assemblée de spin'tçs qui Hont rendue ;
ridicule £ au? yeiix de là population.
Lèp personnages les plus distingués des Etats- .•
Unis parmi^ceux qui sont .démocrates se trou-
vent réunis, ici. fous, lë$ ,JEtats^sont, représen- . ; •:
tés, r tous jusqu'à il'ûregon. ; A :vrai dire, l'enca- 1
drement n'aura rien de bien-remarquable -, la i
convention se réunira l .dan§une:immensebutte s
en planches,, qqi : ay fin dçs proportions centu
plées," rappeUe les fag : éabins onjçabanes de pipn» ..
niers et de'trafiqp.ans qu'on tronvait -vers 1830 >
surl'empiâcemenûaçtuei L de Chicago».! > ^
La plateforme esfe-au milieu "da la.iconstruc- ,
tion, qui,est,circuiaire^çt à.undiamètre de ISO
Eieds. .Cette jçonstrnction prpvjgoir^i est i assez • ,
ien vénfiiée, chose utile, car elle pourra con
tenir de quinze à dix-tiùit mille auditeurs des
deux sexes,.outre les délégués.îCêst.;shr un
terrain public, près du lac, que l'édifice a été
élevé à la hâte; pour iètire détrùiV Aussitôt après
la clôture de la convention; i ;Djeu veuille que
cette clôture suive de l>rè? l'inauguration.
Moins on discûtera^ plus le sticcès^n parti se-
■ ra certain..', ' . '. ' ' " • ÉDOcA^'AMCisr.;j
Pour mieux expliquer encore son opinion, il
est nécessaire da joindre ài cette phrase celle
qu'il prononça quelques jours'après dans son
discours à Trentoii ; - v ! 1 v - ■
m Pendant, que l'armée est à combattre^o'est
à vous, comme cLtoyens 4 jie veiller, à oe .qu'on
ne fasse la.guerr-e que pour? sauver, l'Union et.
la Constitution; pour protéger votre:nationa
lité et vos droits clvlis. » - " <- - .
D&ns-lâS rarésWocutions qu'on a'de lui de-'
puis 'cette époque,, Mac-Clellan : n'a fait que
commentèr ces. principes^II ne'm'appartient'
pas d'examiner, jqsaq'^ qviftl point son-système
de guerre est plus propre à ramener le Sud que -
les procédés de M, Linooln ; on s'accorde néan
moins k dlreque si l'Union peut être sauvée,
elle ne peut l'être que par Mac-Clellan.
U est pr'obable; qu'on lui adjoindra çûfflaie
' Nous trouvons dans ItCourriet cles Etats-.
Unis les renseigne&ehi suivans;, au sujèt
de la nouvelle levée-de boucliers des ~ tri-,
bu^indiénnes:-",
LA GUERRE INDIENNE. f ^
L'hostilité des.tribus indiennes -se manifeste
sur toute la ligne des derniers établissemens
blancs, dépuis l'extrême nord du Ncbraska
jusqu'à la frontière mexicaine d'une part, et . : :
dans l'Oregbn et là Californie', de l'autre côté
des montagnes Rochéusës.
Dans lé Nebraska, plusieurs bandes de Sioux
et de Chevennes ont attaqué toutes les fermes
isolées situées entre * Atchison et lé fort Kear-
ney; Après a'voir incendié les habitations et ;
lesîéijoltes; ils ont massacré les habitanst A
Uhlég , Oak Grove", Ubànk, Pawnee-Ranch, ,
ElmXreek, ils ont tout ravagé," tout massacré..
Le chiffre de •ileurs.iiyiotjines esL diyersement
estimé de 100 à 250. .n-.n.-■ ;
Après-l'attaque de^Pa-wnee-llanch. un train
d'émigrans et"de réfugiés y est arrivé, et ap- '
prenant la prisèriéè des'Sioux dans le voisina
ge, s'y est retranché e la:hâtè.Ulon' leur en a
pris, car le lendemain les Indiens, sont reve
nus et les ont, attaqués. >Ilsinât: r été repoïissés
avea: perte. Les émigrans.n'pht perdu qde deux •
hommes. ,Les Sioux' se sont rabattus sur Nel- -
son Big^Toè, Comstock'et Liberty, qu'ils ont
pillé^'ét incendiés,
Lfe.-çôlbnel J&nntsoh a'franchi là Big-Sandy
avec' un détachement de 300 h'oinmes et 3 piè
ces de- canon, se dirigeant vers le fort Ivearney,
où ihattendra des renforts'pour.-prendre i'of-
fensivé. Le gros destforcesindiennes se trouve -s-
à Rèpubllcan-Fork, sur White^Creek, à 210
milles de Nebraska-City. 2,0^0 guerriers sont
campés en cet endroit, et ils doivent y être re-
jolats pâr'trois fois ée n'ombré- Tous les jours
des Mandes .volantes se détachènt du camp où
elles reviennent au bout de quelques joura ']
avee-leup butin.
Des avis reçus à Saint-Joseph (Missouri) an- ' '
noncent l'arrivée au for,t Kearney du généïal
MitcUelL le 14 août. ; Il amène avec lui des
troupes stationnées'aupajrfivant au fort Lara-
méë. Dans le trajet^ il à Rencontré un corps
considérable d'Indiens qui; faisaient mine ae
voulnif "
_ Kuacutiui mine de
vouloir lui dlsputer-le passage. Il les attaqua,
et après nn combat «de quelques heures, los
mit- en déroute et "leur tua «oixante hommes.
Il régarde «e soulèvement" comme général; les
indiens les nîua — -
.v-uyin, wtuw» générât; les
indiens les plus fidèles jusqu'ici ayant fait dé
fection*, U est poux, l'extermination compléta
de la race rouge. .
■ Des renfortsîpaartent de tous côtés pour les
endroits les plus immédiatement menacés,
mais les, longs trains dont ils sont forcés de se
îaire vsuiyre, «n retardent naturellement la
marché. ' " * - " -
I Snr le yeesant du Pacifique, on signale l'ap-
t. parltion. d 'un corps considérable de guarriors
-Apachas à Walker Diggins (Californie), ils ont
été attaqués ,T par les -troupes 'des* Etats-Unis ;
commandées par le colonel Davidson,' qui leur i
on t : tué 70 hommes i mais ont dû, sé^ retirer
devant la supériorité numérique de leurs ad- !
versairés..Disaster Peak (Orégon) a été mis à
sac par les Indiens du voisinage. Tous les
Peaux Rouges de ces contrées , Bannocks, Pitt
Hivers, Shosgones et Pah-Utas ont déterré la
tomahawk.-
Feuilleton .du Constitutionnel, \ 5 sept.
A
1>K LA RÉr.KXCIÎ.
IlcaKicmc lutrtie.
XII.
TOUJOURS tILIEBS.
La basoche, dont Galoppe fils venait
d'être nommé l'un- des dignitaires, était
une corporation formée dès le XIV" siècle,
entre les clercs de MM. les procureurs au
Parlement de Paris.
Tous les ans, au mois de novembre, lors
do ia rentrée du Palais, elle nommait par
la voie jiâ l'élection un"chancelier, qui
jusqu'au.règne de Henri III, avait porté le.
titre dis roi.
Elle nommait, de la même manière, des
maîtres des requêtes, un grand audien-
cier, un référendaire, un aumônier, un
•procureur général et sojji substitut; quatre-
trésoriers, un greffier, quatre notaires et
secrétaires, un huissier en chef et huit
autres huissiers. ,
Le réunion d'un certain nombre dé ces
officiers qu'oiy nommait les suppôts de la
basoche, constituait un tribunal qui, ia
mercredi et le samédî cfs chaque semaine,
tenait ses audiences au Pài^s 3
chambre du Parlement, dite la chambre
de Saint Louis. ----- -
. Cette-juridiction connaissait tant au ci
vil qu'au criminel des procès entre les
membres de la confrérie^ elle exerçait sur
eux. une discipline, veillait ?i lia poijsprv^-
tion de leurs" privilèges, et leur délivrait,
après dix ans d'exercice des perUficats dje
.cléricature ou lettres de Dèjaune, Formulés,
d'une façon princière et ayant gardé le
style de l'époque où le chancelier prenait
le titre de roi, ses arrêts portaient :
u Jm basoehe régnante en triomphe et en ti-
» tre a honneur, à tans ppé$pn$ tf -fj y nir,
n salut, »
A. la suite du dispositif, elle ajoutait,»
u A ces causes } de grâce spéciale et autorité
» royale Imophienne, si mandons à nos amés
» et féaux... car tel est notre plaisir... Donné
» en nostre dit royaume, l'an do joie.,, et de
n notre régne le perpétuel. »
Qutrfi son privilège de judicature, la
basoche avitft obtenu des armoiries qui
étaient « d'azur à tpois ierifuifes d'or, sur-
a montées d'un casque et morion avec deux-m*
» ges ppitr supports. »
Ses .revenus se composaient d'unô CÔti- i
sation que les Bcjaunes q\\ nouveaux venus,
payaient à leur entrée dans la corporation
pt d'une certaine somme à prendre sur les
amendes,infligeas par le Parlement nu par
la cour des Aides. Enfin, par des lettres en
date de 1548, elle, avait été autorisée à cou
per chaque année dans les forêts royales
le bois nécessaire à la cérémonie de là
plantation du ipai.
En consépence^ depuis glys d'un siè
cle, l'usage était que,le 30 avpi'l, marchant
avec appareil, la basoche se rendît dans la
iorêt de Bondy, où elle faisait cercle au
tour d'un arbre consapré qq.'on appelait
l'orme aux harangués" Là, le procureur gé
néral de la confrérie prononçait? un dis-:
cours de circonstance, puis il requérait les
officiers des eaux et forêts de marquer
deux arbres : l'un devait, le premier same
di de mai, 6trèpl^n|;é a\i son des timballeç,
trompeites et hautbois cfans la cour dn.
Palais appelée encore aujourd'hui la Cour .
du Mai , l'autre devant la maison où se te-; -
naient les réunions de la confrérie*
Si le 29 avril, c'est-à-dire la veille du. jour
où la corporation devait s?assembler dans
la forêt de Bondy, Galoppe fils aYait été
flprçnjé,"»#; wtrmh Erqcqfeup. général,
' "jiiîf înnttf 1 1-
. . . u X»- 6H» J W***)
D'est quehaitjfiursiivantjSqnBredèpesseur
éfait mort d uno fluxion de poitrine, Il
avait donc, du jour au lendemain, à pré-
d^ung flu^ioQ 4|
du jour au lendec ,
parer et à apprendre par cœur un disco'urs
d'apparat, et il dut sans perdre de temps
se mettra ' à oa travail aussitôt après que
dans la compagnie de Madame et de maître v
Galoppe, il eut pris communication de la ,
lettre apportée par Mlle Ghausseraie.
§qî} enfantement oratoire ne laissa pas ;
d'être laborieux j il avaiti'pquv ainsi paii- '
1er, la tète encombrée par Î'épître de Thé"
rèsé. LiV ceconnaijïSanc.e de la jeune .fille
y était exprimée de ia nîalli^î'? à . !â fois .la^.
"plus.délipata et, la plus chaleureuse, mais
par de là ce sentiment paisible, quelque
chose ne pouvait-il pas yêtre'demêlé ?" Vqilà
ce que se demandait curieusement l'ora
teur au lieu d'être tout entier au souci de
sa mercuriale. ?
Voyant que son travail n'avançait pas il
espéra en changeant do place se soustrai
re à l-obsession de son grand spuci de cœqr
et un peu; avant l'héùre du souper qu'il
prenait en famille, sollicité par une tiède -
; ^soirée d'ft vril : .qq'éclîiirajt «w lune gpjen-
"dïde, il descendit au bord de la Seine, la
quelle, on; s'en souvient, cdMait à deux pai
du logispàtemelvîi
Là il devait .être à l'aise pour promener
sa rêverie. Dans ce: quartier^ le long des
Suais , au^f premières ijppfoplies de la
dit' tout était solitude et jttoueitfomeiit;
Après avoir marché pendant quelque
temps sans trop se rendretsompte de là di
rection qu'il avait prise et du chemin qu'il
avait déjà fait, le promeneur^ ppn près
maître de son ëxordp ^ trouvaita'u mi-
ta^ nqnt de la Tour^elle , quand av^c
yri aiï d'assez grande insigniflanoe ua f in
cident néanmoins singuliér vint inter
rompre le cours de sa méditation.
Communiquant de la rive gauche de la
Seine àl'île Saint-Louis, le pont de la Tour»
nelle était sityé presqu'à l'extrémité orien
tale du Paris d'alors. Il n'était pas com
me le Petit-Pont, le pont Saint-Michel et
quelques autres, bordé d'habitations : mé-
- 1 iu '« Ji T- rf UOaCI
{ihnji içfn'en i66â, époque où se passe l'his
toire de notre Louison d } Arquien< ; nous
âyons pu, avec vraisemblance, en Faire le
théâtre d'une scène de meurtre. : ; ■
Du temps de la Régence) la police de§
rues, qui fyt si lqngue §Hyo\r. •raî'so'Q 4e
Cartouche notait p^s mieq* faite qu'an"
temps de Louis XIV, et en 1H8 le pont de
la Tournelle offrait encore pour les- entre
prises des malfaiteurs une êgale commo-
Plus" occupé de l'^rrangernant dp ses
pljrasps eï sas périodes t(ne d'une mau- ;
vaisè rencontre" pQSSible,. QàlQppé ftls s^i-r '
•vàit IçnteiQéPV sqr çîieiftinj marquant çàr
; intewaîlft.des tfemps d'arrêt et-iegardant à:;
la lune qui l'éclairait en plein visage : à
voir la façon langoureuse dont ses yeux
se tournaient vers elle» oa aurait dit qu'il
lui faisait la cour et lui demandait des
inspirâUbns. : •' • ■ \ - ; - î'
Dans cette attitude méditative, il -fut
croisé paï "deux hommes de miné peu at
trayante; l'un était grand et*de forte cor
pulence, l'autr-è petit et mesquin.-- ■ ■ -
Raloppe fils ne leur prêta aucune atten
tion; eux, au co,ntrair«, le Regardèrent
*o r^garuerwiii
(o.rt f c
du lieu devaient taire que pour, tout
hommô n'ayant pas à • s^acoouoher d'une
pièce d'éloquence, il fût un objet d'atten
tion,.
Ces deux hornmrs donc le regardèrent^'
mais ce ne fut "pas tout. Après l'avoir dé
visagé ils se retournèrent pour le Voir en
core, revinrent s^r en^mômesj puis j après-j
l'avoir cjénassé'i 's'arrêtèrent comme avec-1
«né intention de. le soit'défiler sous leurs
yeux. :
Ce stationnement dont Galoppe finit par
s'apercevoir, ne laissa pas de Iqi .paraître
suspect : èn passant deyant ces curieux, il
les examina, ^ san ! tom\ ils ne lui adres-
sèirem pâs^la paroley v mais "se parlant en
tre eux} -
< -£■ Bst-cé possible et croyable? dit le
tit au Grand. : —
~ Danie! si ça est. ça e&t, dit le. Grand
au Petit,..- ^.v- i,., --t
Ç^alûppe affecta de ne point hiter le pasj'
mais un pèu après il se retourna aussi et-1
vit les deux Individus se séparer; le Grand |
descendant le pont en s'éloignant. l'a\i^Ç
venant drôit à lui'. ' 1 ^ ; » ««-n- --
.D'aucune manière le jeune clerc n'au
rait pris le parti d'une retraite effarée ;
mais l'homme qui faisait mine de'vouloir
lui parler n'avait rien en soi d'inquiétant;,
il s'arrêta donc pour l'attendre; ainsi en
couragé à l'aborder, l'inconnu lui dit i
— Pardon, mon gentilhomme, si j ose
tous adresser la parole, mais' vous res
semble» drôlement à une personne qu'il
mitonnerait fort de voir en ce pays, et, ma
foi ! je n'ai pu résister au désir de m'in-
former si, réellement, vous étiez vous
lui?
ou
: •— Il est probable que- je suis moi, dit
Galoppe.
i— Eh bien l franchement, ça m'étonne.
' —- En quoi? ^
•' — Daime î parce que... :
— Mais, enfin, expliquez-vous; si vous-
êtes curieûxi je puis bien l'être aussi.
? — Au fait! pourquoi' ne pas vous dira?
Voué paraissez aimer les promenades soli
taires; nevousesti.il jamais arrivé de vous
promener dans la forêt de Bondy ?
Galoppe 4» vit encore pris pour le che
valier de Liliers, mais comme il commen
çait à se fatiguer de la continuité de' cette
méprise, -se renouvelant à chaque pas et
de jour et de nuit, l'idée lui vint de s'a-
mus»r du qttêstionneur-qui lui parut de.
moins en.moins un homme à prendre aui
sérieux î affectant - denc le. ton le plus ca-
yerneux qu'il put-se procurer :>
siné.
y être assas-
- Càrtouche (car à la nature 4« ses -qu 'es
tions quel est la lecteur qui ne l'a pa?, de
viné 1 ?) Cartouche fit un soubresaut , et en
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