Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-08
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 septembre 1864 08 septembre 1864
Description : 1864/09/08 (Numéro 252). 1864/09/08 (Numéro 252).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
49' ANNÉE.—K.. '252.
BUREAUX A PARIS : rue de Valois (Palais-Royal),' ni 10, v
JEUDI 8 SEPTEMBRE 1864.
ABOM JTO DÇS DÉPARTEMENS.
trois mois?. 1.6 fr.
six mois..';.;t. : .-.,ï 32 fr. . .
iin ; AK> 61 m.,
po.ir les pats étrangers , voir le tableau
' publié les 5 et 20 dechaque mois,
lnjp, t. BONIFACE, r, des Bons-Enfaris, 19.
X
Le mode d'abonnement îe plus simple est l'envoi d 'unï ^n da poste ou d 'un eflet
•_sur Paris, à l'Ordre'de l'administrateur du journal, rue de Valois, n° 10. '
, ,;i ■ .m -nii -n-rrtfrarrf.i 1
.JÊ JOURNAL POLITIQUE, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
M/snt '..W - - ■■ ■' • "■ - '
Le f lettres ou envois d'argent non .affranchis sont refusés.
Les articles déposés ne sont pas rendus.
A la demande d'un ferand nombre d'à?
bonnés. nouveaux, "nous Venons de faire
réimprimer tout cé^m'à paru, jusqu'ici
du roman de m. chauler kakqh .XA.
F©!5tETWl8©^B?¥. . , <
, MM. les abonnés nouveaux; peuvent
faire retirer dans les bureaux du journal
les. feuilles contenant les parties de JLA
FOËKIST DIS ISOMISY, publiéesavant
la date de leur abonnement^ -et se mettre
ainsi au courant de cette œuvre si drama 1
tique dans son ensemble et si- attachante
dans ses détails. : —
PARIS, 7 SEPTEMBRE.
La situation des "duchés vis-à-vis des
puissances .allemandes se laisse résumer
en peu de mots. C'est sans le concours des
duchés, condamnés à rester spectateurs
passifs, que l' Autriche et la Prusse ont fait
la guerre ; c'est encore sans Je concours
des duchés qu'on négocie la. paix, .et..c'est
probablement: sans leur concours et sans
leur consentémènt, qu'on établira -le
compte des frais à payêr. 1,1 n'est pas plus
exaet de dire que les-duchés refusent de
payer les frais. ,â.Q, leur, indépendance que
de prétendre qu'ils avaient eux-mêmes les
moyens de s'émanciper sans l'intervention
austro-prussienne.
En remontant à la cause première de
cette guerre déplorableàtous les points de
vue, on est frappé de. ce. fait, que la domi
nation abusive du pouvoir parlementaire
à Copenhague a empêché, pendant douze
ans, un compromis-équitable entre le sou
verain du Danemark et les duchés.
A Copenhague: ,• il y avait liberté abso-
luû_deda tribune et de.la presse, une cons
titution démocratique : dans les duchés,
on avait supprimé, avec la Charte, de, 1848,
toutes les libertés pour rétablir le vieux
système féodal. L'armée du Sleswig-I-Iols ■
lein a été dissoute en 183.1, les armes ont
.été livrées aux arsenaux danois, le contin
gent des duchés a été appelé à. Copenha
gue et les régimens danois occupaient les
duchés. La veille de la guerre, les duchés
n'avaient donc ni constitution , ni jour
naux, ni soldats; ni armes ; c'est-à-dire des
deux côtés, du côté du Danemark comme
dç celui des grandes puissances alleman
des, on s'était arrangé' de façon 'fi enleyer
ix duchés tout moyen d'action. Et ce
ioriâles traité 'd'alliance, conclu entrçVîei^'deui
puiss^çesaltamatHfes -envùede la guerre
contre le Danemark, exclut de semblables
acquisitions, les clauses de ce traité n'ont
pas été modifiées depuis, et dans les récens
entretiens entre MM. de Bismark et de
llechberg, il n'a pas môme été question de
les modifier. Tout ce que l'Autriche yeut
concéder à la Prusse^ c'est une position
militaire et maritime dans lès duchés ,
mais' en conformité avec les lois et les in
térêts de Ja Confédération, germanique. En
revanche, le cabinet de Vienne n'accor
dera à la Prusse aucun accroissement de
territoire, pas même le Lauenbourg,
à moins que la Prusse n'en accorde à l'Au
triche, et celle-ci demanderait alors à sa
rivale la restitution, ën partie, delaSilé-
siê. Quant à uni/agrandissement dans le
Sud et dans l'Est de l'Europe, perspective
que des touilles prussiennes ont ouverte à
l'Autriche, le cabinet de Vienne se méfie
de ces insinuations et il persiste- à main
tenir sa position prédominante en Alle
magne
Nous venons de résumer fidèlement la
correspondance viennoise de la -Gazette de
Cologne. Si cette lettre reflète le véritable
état des choses h Vienne,, elle peut se pas
ser de tout commentaire. - . .
" ' La. marché des négociations do paix
n'inspire plus d'inquiétude en Allemagne,
et personne ne crcit à la dénonciation de
l'armistice qui, le cas échéant, devrait se
faire au 15 septembre.
Le prince et la princesse de Galles sont
arrivés hier <\ Elseneur. L -'î - presse démo
cratique de Copenhague, le Faedrelandet en
tète, profite de celte-occasion pour récri
miner contre la politique anglaise dans la
question des duchés.'"
Le grand-duc héritier de Russie est éga
lement en visite à la cour de Copenhague.
' Les jou rnaux de Dabi in an noncent
qu'une députation des m-igislrats de Bel
fast s'est rendue aup'rès du sous-seorétai-
ré d'Etat pour l'Irlande, afin de solliciter
diverses réformes dans l'organisation de
la police de cette ville. Li députation a
-aussi demandé que Belfast redevînt le chef-
ieu d'un' commandement militaire. '■
- ■ r -r ABONBîEHENS DE.Jg^ïS- ^ • ;
-:i • • ; •* . fi zl" ■ - >
• trois mois. . « i î "13 fr.
■ ■ 26 fr.
: - ' ©K NUMÉRO CENTIMES,- 7
• ; » 'T ' V.: 7 ' - *'<. V ' < ' * x .
: Les afconnelnénB datentet18 *
.... dôjChaqua mois. .. , h
Les Annonces sont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des-Victoires, n* 40
- ' (place dè la Bourse)."
. LIndépendan t préfe hd
le JoVrnaldes Débats a répondu—d'une façon ,
indirecte mais victorieuse—aax réflexions
que l'histoire contemporaine, vue de sang-
froid et sans aucun préjuge ni parti-pris,
nous a inspirées sur le rôle de la liberté
en France.
La feuille belge se trompe : le Journal
des Débats ne nous a pas plus répondu in
directement que directement ; il ne nous
a pas répondu du tout.
Ce que. nous avions démontré, c'est que
les gouvernemens prétendus libéraux n'a
vaient pu vivre avec la liberté. Ce que
nous avions démontré, c'est que l'histoire
de la Restauration, de la monarchie de
Juillet et de. la République de 1818 n'était
autre chosequel'histoire de la lutte de ces
trois gouvernemens contre la liberté qui
leur avait été imposée à leur origine.Or, il
faut bien le reconnaître, la part que le
■Journal des Débats a prise à ces évènemens,
son rôle de 1827 à 1830 et son rôle de
1840 à 1848 , rendaient une réplique bien
difficile, sinon impossible, car personne
n'a oublié que<*ce" journal n'a' pas' îhoins
contribué à renverser Charles X en lui
faisant de l'opposition, que Louis-Philippe
en le poussant à la résistance.
Le Journal des Débats a donc gardé le si
lence. et il a bien fait.
Un jour, un ministre célèbre du régi
me parlementaire , interpellé vivement
par un député de l'opposition, s'écria : « Je
répondrai-demain. » Le lendemain, inter
pellé do nouveau, il dit d'un ton solennel :
« J'ai répondu hier. »,
C'est de cette façon que le Journal des
Dibals nous a répondu.
■ PAULiN L1MAYRAC.
aux
système est continué, à l'heure qu'il-est,
danslcs conférences de Vienne. Si, cédant
aux conseils de<"}-opi'nion-impartiale en
Europe,•les bulligérâns eussent consenti,
-dès l'origine ,à consulter- les vœux des
populations, au lieu d'en appeler à la force
brutale;, -bien desidésastres, bien des in
justices, auraient été,évités. ... r ,
. Encore une fois, ce qu'il importe de
constater c'est que tout ce qui se fait Au
jourd'hui dans l'affaire des duchés se fait
sans eux, ainsi que le prouvent surabon
damment' les protestations énregistrées
chaque jour par les feuilles publiques.. :
Où en' est'aujourd'hui l'alliance austro-
prussienn^ ? A cette question se charge de
répondre une correspondance très curieu
se, adressée de Vienne à la Gazette de Co
logne. D'après le.correspondant de la feuil
le rhénane, il ne serait pas vrai, ainsi que
certains journaux l'avaient annoncé, que
l'Autriche ne s'opposait plus au désir de
la Prusse de faire des acquisitions terri-
II paraît résulter des dernières dépêches
de New-York, que les/confédérés ont en
trepris une nouvelle hmision du :ï Mary- ;
land et^e la«vallée de Ui Snenandoali.' Les
engagemens qui ont eu lieu récemment
pour la possession du chemin : de Tor de.
Weldon>, ont coûté aux'leJéraux une perte
qu'ils évaluent à 12,000 hommes pour «ne
semaine dè combat. ' ; ' ' s
M. Lincoln et M. Frémont ontété; invi
tés par quelques hommes influons de-leur
parti à se désister de leur candidature,
afin qu'une convention, qui serait convo
quée à cet effet, pût faire choix d'un nou
veau candidat. Cette démarche ne semble
pas indiquer une-grande conliancedans les
chances de réélection du président actuel.
M. Frémont aurait subordonné, son con
sentement à celui de M. Lincoln.
A la date du 28 août, c'est-à-dire trois
jours avant la réunion de la convention de
Chicago, on regardait, comme certaine à
New-York l'adoption de la candidature du
généralMac-Clellan par le parti démocrate.
E douard S imon.
On lit dans le Moniteur :
« Sa Majesté l'Impératrice est. partie ce
soir (mardi) du palais de Saint : Cloud,pour
aller prendre 1rs eaux à Swaibaeh, dans
le duché de Nassau. Sa Majesté gardera le
plus strict incognito pendant son voyage.»
' Nous;croyons^savoir'que le Moniteur pu
bliera demain, les décrets relaiiis à la réor
ganisation des services publics en'Algêrie.
■ • l.* bonifacë. -
" TKÏJKÇiRASPHïE PRIVÉE. -
Londres, 6 septembre, soir. .
Consolidés anglais; 87 -■
On mande d'EIsoneur • que -le prince et la
princessû de Galles ont reçu, à leur arrivée
daoô cette viile* un accueil sptendide. Le roi
-et la famille royale,sts sont rendus à .bord du
navire.. Dix navires de guerre danois ont salué
la frégate, qui portait LL.. AA,. RU.
Livorpool, 7 septembre.
Le City ofltallimore a apporté 12,031 liv. st.
et J,o00 dollars.
New-York, 2(i„aoùL
Crant occupe 7 milles du nihvayde Wolcîon.
Les confédérés se sont retirés devant lui. La
cavalerie fédérale opère sur le raihvay de
Danville. Les pertes de Grant, dans les com
bats de vendredi et de dimanche, s'élèvent à
5,000 hommes.
Un corps-peu considérable de confédérés a -
essayé de passer le Potomac, maie il a été re
jeté avec perte.
Le corps confédéré de Forrest. a fait. in
vasion .du côté de Mempliis. 11 s'est retiré àvep
le^Mi^n qu'il avait fait. Les îédéraux aouti^sa
poursuite.
On s'attend à un changement de cabinet.
Plusieurs abolitionnistes ont demandé à M.
Lincoln et au colonel Fremont de retirer leurs
candidatures et de convoquer une. convention
qui ferait choix d'un candidat républicain. Le
colonel Fremont a consenti, à l i condition que
M.-Lincoln se retirât également.
Le choix du général Mac-ClellaD, par la con
vention de CMcag-o, est considéré comme cer
tain. •
New-York, 2-7 août.
On assure que les confédérés sont entrés
dans le Maryland au delà de Harpers-Ferrv.
le Tallahassee continue à capturer des navires
fédéraux.
Or, 250 3/8^ Change sur Londres, 172. Co
ton, 186 à 187. ' •
Londres, 7 septembre.
Le Time sa reçu de son correspondant spécial;
à New-York, les. nouvelles suivantes, en date ■
du 27 août :
Lasituation à Deep-Boltom et àPetersburgn'a !
pas changé. On dit que le chiffre total des pertes
deGrantpcndant la semaine dernière s'estélevé ;
à 12,000hommes. Le S" corps d'armée seul avoue
une perte de 6,>000 hommes. Les-nouvelles du
haut Potomac 'sont contradictoires ; on dit
qu'Early a été repoussé dans une tentative
qu'il a faite pour passer le Potomac à Wil-
liam's-port. Une autre version dit que-des for
ces considérables sont entrées dans le Mary-
land.
Howard, l'auteur de la proclamation apo
cryphe, a été remis en liberté par l'ordre de
M." Stanton.
Elseneur, 7 septembre.
I^pyince et la princesse-de Galles sont.arri-
..'vés'-îiier à midi. Ils ont été reçus par le roi, le
prince royal et la princesse Dagmar.Une foule
immense, accourue sur leur passage, les a sa
lués par des acclamations enthousiastes. La.
ville iStait pavoisée. LL. AA. Rïl. ont passé sous
lin arc de-triomphe qui avait été dressé en
leur honneur.
Fredensborg, G septembre.
Le prince et la princesse de Galles.sont ,arri
vés ici, à trois heures. Le grand-duc héri
tier do Russie était arrivé quelques instans
auparavant,
Francfort, 7 septembre.
Un supplément du journal les Deux-Mondes
annonce que-l'Impératrice des Français, ;se
rendant àSwalbach par Wiesbaden,. est arri
vée vers midi à. la bifurcation du chemin de
-fer du Taunus, où elle a <^<3 reçue par M. de
Salignac-i'énelon, ministre de France à Franc
fort. Sa Majesté n'est pas entrée en ville.
Turin, 6 septembre.
Des lettres démontent la nouvelle de rem
barquement de Crocco à Civita-Vecchia. Crocco:
n'aurait pas quitté Rome.
Le commandant français à Rome a livré aux!
autorités italiennes le chef de brigands Fa
rina.
Emprunt italien,.67.30.
Àllard, commissaire de police
Gèorgini »&peeteu&»^ ^
Ségé, propriétaire abonné, à Bo idy
Bellet
Mme Bellet,
Daumont, 22, rue de Dunkerque,
Lefebure, 13 boulevard du Temple
J. B; Uelettrez,. 62, rue Chariot,
Comard, abonné,
Manuel Rodriguez,
A. Iluet,
Lehoux,
P. Y. M. abonné
Yanoye
2 anonymes
De La Liarre du Parc
Henri Levaux, avoué à la cour im
périale
Toùtain, rue de Grenelle-St-G.
Guérin, abonné à Marly-le-Roi
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La chambie des entrepreneurs de maçonne
rie, dans sa dernière séance, a voté la somme
de 500 fr.' en faveur des incendiés do Limoges.
téés r écemr^^^Jçlft JEïôaçûsî»». M. vSaJamanca^
et sônt"3êlUnées a la ligne, de Pampelune. Si
-M. le roi a daigné les visiter et les faire fonc
tionner eà sa présence. Le roi a voulu se ren
dre un compte exact des moindres détails, et
.il a témoigné sa vive satisfaction sur ce mer' L
veilleux produit de l'industrie moderne. » -
• c. wel.
AMEIUQUE DU SUD.
On écrit de Buenos-Àyres, le 27 juillet :
Pendant que le congrès provincial s'occupe
d'un certain nombre de' lois importantes rela
tives à la réforme du système électoral,-à- une
nouvelle subdivision du territoire et à l'éta
blissement delà conscription comme mode de
recrutement de l'armée, des troublos ont écla
té sur plusieurs points de la province. Dans la
Rioja l'insurrection a pris pour chef 1e colonel
Yera, celui-là même qui battit et fit prisonnier
le général Penalosa, dernier chef de ■ bande
resté en armes contre le gouvernement natio
nal. Réunis en assemblée générale, les représen;
„ , r0 i taBS de la province ont autorisé le' pouvoir exé-,
1 eutifà ouvrir la campagne contre les révoltés et
■à faire toutes les dépenses nécessaires pour répri
mer la rébellion.
i:
t V — -ïiM
3 ;i6
8.831
50
On avait annoncé qu'une loterie au ca
pital de cinq millions allait être organisée
en faveur de,s incendiés de Limoges. Le'
Courrier du Centre se, dit autorisé à dé-;
.clarer. tout fondement. . '• -«..T-
'.«JJous faisons-do^^n'Saveur des incen
diés de Limoges, un nouvel appel il la gé
nérosité du ' public que l 'annonce d'une
loterie a pu retenir un moment, mais
qui n'a plus aucun motif pour ne pas sui
vre son élan naturel. Ci PIEL.
d© l'ISxÉérlsgfâjr.
ESPAGNE.
(Correspondanceparticulière inconstitutionnel.)
Madrid, 3-septembre. '
Le brillant accueil fait en France à S. M. le
roi a consolidé, comme on avait lieu de l'espé
rer , les sympathies qui existaient entre les
„„„„ T.. -1 *
Rome, 6 septembre. .
Hier.'le Pape a dîné ùFrascati, chez le prince
lîorghese.
: Le cardinal Bedini, évêque de Vitsrbe, vient
de mourir. . ' . i -1 "
-dr., MarseilIe^.X#eptemhr!e. ,. .
'.Les lettres de Constantinople, du. 31 août,
annoncent que Nubar-Pacha était; attendu le
lendemain. L'envoyé égyptien vient notifier
officiellement à la Porte île jugement d'arbitra
ge prononcé par l'iimperenr des Français dans
l'affaire, âo-Suez..Les manœuvres du camp de :
Maslak se sont terminées en présence du sul
tan.
. Eu outre des deux raihvays de Kustindje et
de Varna, et du fàilway de Sniyrne, d'autres '
projets de lignes ferrées sont à l'étude du côté;
d'Andrinople et en'Syrie.' .
Le prince Couza offre 35 millions de francs-
pour terminer l'affaire des cou vens.
(Uayas-Bullier.)
SOUSCRIPTION
OUVERTE DANS LES BUREAUX
du CONSTITUTIONNEL
PODB VENIR Al! SECOURS DES 1NC1ÎND1ÉS DE LIMOGES.
1i liste.
J1M.
Félix de la Maillanderie 15
L. G., abonné il)
tYAlnVNA-^ ''
^ VUiiiU JiWQ
deux pays. La plupart des personnages qui
s'étaient rendus à Paris à cette occasion, sont
,de-retour à Madrid; les autres commencent à
revenir des ports de mer, des villes d'eaux, de
leurs excursions dans les Pyrénées. Aussi la
politique qui avait chômé' pendant les cha-
leurs, commen'ce-t-elleù s'agiter avec les brises
d'automne.
- Divers journaux ont durement maltraité le
cabinet espagnol'au sujet de deux journaux
qui ont comparu devant un conseil de guer
re. Quelques explications paraissent indispen
sables à cet égard. La récente loi sur la presse
défère au jury les délits de presse, c'est-à-dire
les abus de presse relatifs à la partie poli
tique du journal. Les délits communs do la
presse, comme la diffamation ou la calomnie,
par exemple, sont "jugés-par le tribunal civil
ordinaire; et les délits de la compétence d'un
tribunal militaire sont déférés à ce-dernier.
Le tribunal militaire avait à juger un offi
cier et quelques sergens accusés do conspira
tion et de révolte, déplus, ceux qui,par écrits
ou par des propos publics, approuvaient et
disculpaient les délinquans.
En définitive, si la-loi sur la presse est sé
vère sur ce point, elle a été votée par les Cor-
tès, et la responsabilité n'en saurait incomber
au ministère dont 1 le-premier devoir était de la
faire exécuter. Le cabine r s'est .tellement ren-
fefmé-dans l'observation complète, de ce devoir
et il-a si peu cherché à exercer la moindre in
fluencé, illégitime que tous les accusés, mili
taires ou journalistes, ont été acquittés par le
.conseil de guerre.
■ Tels sont les faits.
Les journaux recommencent à s'occuper, de
la question du chemin de fer des Aldudes, et
la plupart d'entr'eux contiennent à cet égard
un entrefilet ainsi conçu : t
« Deux machines du système Potier, de qua- !
tre cylindres et six paires de roues motrices i
chacune, les plus grandes qui aient été cons- !
truites dans . le monde, et qui peuvent trans- j
.porter 150'wagons de marchandises sur des •
pentes de cinq millièmes, ont été impor-
En même temps des troupes formant la gar
nison du fort Plumerito s'étaient soulevées et
■avaient massacré leur capitaine. Ce-n'a été
•qu'après un assez rude combat qu'on est par
venu à se rendre maître des mutins.
Pour réprimer les invasions des Indiens
toujours menaçans, on vient de-décider la
construction- de quelques blockhaus sur les
points les plus exposés. Le gouvernement a, de
i plus été autorisé à mobiliser pour la défense
des frontières les gardes nationales'des pro-
.vince's qui' seront équipées et nourries par
l'Etat, et recevront une solde égale ù celle de
l'armée de. ligne. On espère que ces mesure^
seront efficaces. .
Rien, de nouveau du côté de la Bande-,Orien
tale. Les deux armées sont toujours en pré
sence dans les environs de Santa-Luda, sàns
en venir aux mains. Les négociations se pour
suivent, mais jusqu'ici aucun résultat n'ai été
.obtenu. (Moniteur.)
Préfecture dn département"-'
de la Sciue.
En janvier dernier, un concours a été ou
vert-par M. le sénateur préfet de la Seine, pour
la'production de pièces de vers destinées ; à
être chantées d ans-les réunions de l'Orphéon
des écoles communales et des classes d'adultes
de Paris. De très nombreux concurrens 0,214)
ont répondu à cet appel. Une. commission
composée de MM. Victor Foucher, membre, du
conseil municipal, président; Camille Deucet,
de Saint-Georges, Alphonse Royer, Ambroisa
Thomas, Berlioz, Gounod, Ed. Monnais, a été
chargée d'apprécier le mérite des pièces pré
sentées.
Dix pièces de vers seulement lui ont paru
mériter d'être signaléesA-M. le préfet comme
remplissant les conditions -du programme.
Les concurrens de l'an prochain pourront
puiser d'utiles enseigneinens dans l'extrait
suivant de,son rapport :
• « êi, dans ce concours, l:i quantité l'emporte
beaucoup sur la: qualité , il ost juste -de consta
ter l'immense difficulté de re-cwprise. Le pro
gramme ne demande qu'une ©uvre très simple ét
irès courte; mais cette simplicité, cette brièveté 1 ', *
sont bien loin d'en faciliter • l'exécution. Quoique
Te répertoire de l'Orphéon compte plusieurs conK'
positions remarquables, le modèle, le type-de
l'œuvre demandée par le programme dïi cou»
cours, n'existent pas encore, i^e • poème orpliéonï»
que ne : doit être i i l'ode ni la-chanson,'norrjiusi
que le dithyrambe , il peut toucher no c. ^lî-
_ -- — j uwu jb;UI3)
dithyrambe , -il peut toucher S ces di->
vers genres^aas sîabsorbar dans aucun. Les sen
ti mens , les idées doivent y avaiï quelque
chose de général, en fuyant h banal. Les spé-
HnlltÂC n f'» ^ " 5 ,
—- ues Tetraitts dignes
d'être applaudis autour d'une table, mais qui, par
cela - même, ne conviennent pas à.-une réunion
d'orphéonistes. Enfin,-ce que la commission re
grette d'avoir trouvé plus rarement encore que
tout le reste, dans ces pièces de vers destinées à
être chantées, c'est le sentiment' lyrique, c'est-.à»
dire, le souffle : qui donne des ailes â la. parole,
et l'oblige en quelque sorts à se transformer en
chant.
» Les dix pièces de vers distinguées dans la
commission sont celles qui- lui ont paru contenir
au plus haut degré l'êlément-nécessaire au poème
lyrique, indépendamment des autres qualités- re
quises. e
Feuilleton du Constitutionnel,: 8 Sept.
LA FORÊT DE B0NDY
EPOQUE DE. LA RÉGENCE.
Scnsièinc partie.
VI.
■le jouttnal d'une jeuffs fille.
Depuis le jour o,ù la,disparition de son
cousin lui avait été-annoncée par Mlle
d'Aumale, Thérèse de, Lambiliy. n'avait
pas cesse de l'espérer efc de l'attendre, et,
au lieu de se décourager par la vanité des
recherches auxq .elles .de toute part on
s'était livré, dans ce constant mécompte
elle voyait un motif de plus pour ne pas
accepter la probabilité d'-une fin funeste.
Elle se représentait.avec, assez de raison
que rarement ,un homme, de qualité se
perd d'une façon abîojue et sans -que, un
peu plus tôt, ua. peu plus tar.d, quelques
lumières puissent enfin être obtenues sur
sa destiné»;. , , : i. :
La pensée de-la pauvre enfant était que
le chevalier avait dû passer à l'étranger
ou qu'il se teuait caché quelque part afin
d'éviter la prison où, selon, la version de
M. de Livry, il avait été question de le sé
questrer. Caressée pendant trois ligues
^nnçes dans la claustrale retraite de o.àint-
'Gyr, on ^ ligure l'empire que l'idée fixe
de ce fiancé toujours attendu avaitprendre sur une façon de Pazza di~ amore
dont l'imagination ne laissait pas d'ailleurs
d'être naturellement.exaltée.
Pour donner en quelque sorte un corps
à cette obsession avec laquelle .elle se, dé
battait dans le vide, Thérèse avait fini par
avoir l'idée d'une ressource, assez à l'u
sage des jeunes filles, les élèves,de Saint-
Gvr surtout, où l'éducation, si elle ne fai
sait pas des pédantes, faisait au moins dès
écriveuses.
Tenant jour par jour registre exact de ;
ses pensées et des moindres évènemens j
de sa vie, Mlle de Lambiliy rédigeait ce j
que dans notre itéchant style, moderne !
nous appelons des impressions . A.insi ex
halé, le douloureux souvenir qui remplis
sait son cœur avait pu y vivre sans le bri
ser; c'était le procédé mis eu.œuvre dans
les chaudières à vapeur,' dit la soupape de
sûreté.
Qu'on se rassure, au reste ; notre inten
tion"n'est pas de donner ici in extenso ce
qu'on pourrait nommer les Nuits d\Yoimg
de cette belle enfant, mais arrivé au mo
ment où il se relie à la marche de notre
récit,, son journal, en entrant dans la ré
gion des faits, arrive h prendre un intérêt
véritable, et la spéculation d'en citer quel
ques pages. ne sera pas, tout considéré,
trop mauvaise pour le lecteur.; par là,
brièvement et sous une l'orme naïve, il-sera
mis au courant .de bien des incidens et
de bien des mouvemens de cœur qui au
trement nous eussent entraîné en de lon
gues et.froides explications. ,
A la date du 14 avril 1718, Thérèse-écri
vait :
«Aujourd'hui, sortie de Saint-Cyr.—
Beaucoup pleuré en quittant Mlle d'Au
male et Mme de Mail' 1 tenon ; je ne dois
plus fsp.'rer de revoir Madame : elle a-
quatre-vingt et un ans et sa santé s'altère
tous les jours. Un peu distraite de ma dou
leur parla beauté de Paris que je n'avais
lait qu'entrevoir il y a bien des années,
quand on me conduisit à Saint-Cyr, j'étais
alors trop entant pour rien regarder. L'en
trée splendide par le cours la Reine et la
porte de la Conférence, au bas du magni
fique jardin des Tuileries.—Suivi les quais
qui sont bordés dè beaux bètejs, et pasîé
le pont Saint-Michel, couvert de maisons
qui leïont ressembler h une rue; quitté le
bord de la rivière et entré dans une rue
sale et étroite qui s'appelle de la Ilnchefte;
au bout, rencontré un grand bâtiment
d'un aspect sombre (c'est le Petit-Chate-
let). Le traversant sous une arcade, très
étonnée d'apprendre qu'au lieu d'être dans
une rue, comme je le pensais, nous étions
sur un pont appelé le Petit-Pont et qui
mène dans le quartier delà Cité.
» C'était le terme de notre voyage, mon
père s'étant assez singulièrement logé-en ;
cet endroit, chez un libraire', le sieur Pra- .
lart, dont la boutique porte pour enseigne.
A la Fleur de Lys. ,
■ » 16 avril.—Visite chez Mlle Chausseraie,,
au. château royal de Madrid, dans le bois i
de'Boulogne; le Régent lui,a laissé dans j
l'enclos très, vaste de -cette" résidence la I
jouissance d'un joli pavillon avec son jar
din particulier : ceUe faveur, qu'elle par
tage avec plusieurs autres personnes de
condition, lui avait déjà été accordée du
temps du feu roi.
» Cette demoiselle n'est plus jeune, mais
elle est encore belle, elle nous reçoit d'une
grâce parfaite: elle a un grand air, et, à ce
qu'il m'a semblé, beaucoup d'esprit.
», La conversation ne pouvait rouler que
sur i'aiïreux malheur* arrivé il y a trois
■ V J I. J tA, n Ui I
ans dans>notre famille, car le but de la vi
site de mon père était de savoir'au juste
ce qui avait été fait pour retrouver notre
pauvre aimé.
» Mlle-Chausseraie, après nous avoir
mis au fait.do toutes les démarches et de
tous les efforts faits. dans ce ■ sens, s'est
étonnée, que ma tante Liliers ne soit pas
venue s'y associer.
» Elleavait parlâà uneppoque de se ren
dre A Paris, mais Mlle Chausseraie liii
ayant écrit pour l'encourager dans celte
idée, qu'elle serait la bienvenue auprès
de M. le Régent qui gardait d'elle bon
souvenir et mettrait à sa disposition tous
les moyens de recherche que lui donne
son pouvoir, rea tante aurait répondu
qu'elle ne se félicitait en aucune manière
d'être dans la mémoire de M. le ltégent;
quec'étaitunhomme sans moralité, et que,
du moment qu'il était avisé de son voyage,
elle se décidait à ne le point fai-fe.
, » Cette réponse de ma tante qui," en
même temps, cessa toute correspondance
.avec Mlle Chausseraie, ne manque-t-elle
pas un peu de charité ? Il parait qu'en effet
•il y a beaucoup à dire sur M. le llQgent;
mais il s'est très bien conduit avec Mme
de Maintenon, et par où donc a-t-il mérité
que l'offre de ses services fût ainsi accueil
lie par. ma tante Liliers? Cela vraiment
m'étonne beaucoup.- Le plus vil des boni- ,
mes me promettrait de m'aider a retrou- ;
ver mon cousin que je l'écoulerais et le :
remercierais.
, » 17 avril .—Dieu a eu pitié de meslac-
mes ; chez cette marchande de fleurs où
Mlle Chausseraie avait eu la singulière
idée de nous conduire pour nous la foire
admirer, le chevalier m'est apparu, li a
fait cpinine Jésus, au sortir du sépulcre;
il m'a dit : noli metangere. Etait-ce en effet
chez cette bouquetière (Ju'il pouvait révé
ler, un secretgardépendaut trois ans même
pour sa more cl pour moi qui en avons
tant souffert? mais c'était bien lui! Les au
tres ont pu douter ; mon cœur voit plus
loin qu'eux. Mon père ira demain chez
ce procureur, où il est caché; mon père
dit qu'il n'est pas convenable que je
l'accompagne, mais j'entends y aller et
j'irai ! Je ne veux pas qu'on me trompe par
des cachotteries et être laissée, comme une
petite fille, en dehors des confidences qui:
seront faites à mon père..
« Puisque cette marchande de fleurs
trouve l'habit de Saint-Cyr si sévère, le
moment est venu de le quitter. Mon cousin:
ne verrait on moi qu'une petite pension
naire : mais quelle robe mettrai-je de
celles que mon père a fait apporter pour
moi? C'est à réfléchir;
» 18 avril . -^Affreux mécompte, ce n'est ;
pas lui! Puis-je douter encore! -Chez ce
procureur où, tout en allant lui parler dei
son procès, mon père comptait obtenir
des.renseigijemens précis, nQus.,n'ayons;
trouvé que ce jeune homme qui s'est of
frit de lui-même à nous prouver qu'il
était.le fils de la maison. 11 'nous a alors
montré des lettres que. lui -avait écrites-
son père pendant, qu'il était au collège de
Juilly où il a lait ses études, et ensuite à
. Londres, à Cambridge, et à l'université de
Leyde où il avait été envoyé pour perfec
tionner son éducation.
n Qu'est-ce que cela prouvait? avoir on sa %
possession cette correspondance, faisait-il
que réellement elle eût été adressée ù ce-:
lui qui l'étalait devant, nous? Mon-cœur ne.
pouvait se déprendre de l'idée qu 'ayant un
intérêt, majeur à faire accepter son'dégui
sement, le chevalier bien réellement pré
sent essayait encore dênous faire prendre;
le change".
» Du renfort paru t alors nous'venir pour 1
le démasquer; mais unmoment après j'eus-
bien.peur de réussir plus -que je ne vou- :
lais..
» Le matin du jour où nous faisions cette
visite chez le procureur, il paraît que l'ab
bé Dubois passant dans le quartier avait
aperçu à une fenêtre la ressemblance du
chevalier de dont il était resté frap
pé comme nous. '
» Alors, il envoyait pour arrêter le pau
vre jeune homme, son secrétaire, un gros :
vilain homme, appelle Dom Venier, qui ;
est un Bénédictin avant rompu ses vœux
et aussi athee que 'son maître; On voit' Si
mon cousin a raison de' se tenir soigneu-;
sement caché étant poursuivi par dé - pa- '
reilles gens, ;
h — Monsieur, dit cet homme en en
trant brusquement dans le cabinet où mon
père et moi étions en conversation avec
celui que'je, croyais toujours le chevalier,
vous êtes le fils de Galoppe ? — Oui, Mon
sieur, le fils .de-maître Gaktppe, répond le
jeune homme donnant par la manière
dont il accentue les mots, maître Galopjier y -
au lieu de Galoppe tout court,, une leçon
de politesse au survenant ; après quoi, il
ajoute: mais vous voyez que je suis en
affaire avec Mademoiselle ét Monsieur et
vous permettrez que je termine. —Mon
sieur, répond le gros homme, on n'attend
pas quand on est porteur d'un ordre du
roi; veuillez écouter ceci, et il donne lec
ture d'un papier dont j'ai bien retenu l'af
freux contenu.: «Monsieur le gouverneur,
» je vous fais'cette lettre pour vous dire
de recevoir dans mon château de la
» Bastillelechevalier.de Liliers et de l'y
» "retenir jusqu'à nouvel ordre de ma part.
» Sur ce, je prie Dieu qu 'il vous" ait,
» Monsieur le gouverneur, en sa sainte
» garde. ' : ", .
» Pai'is, le J6' avril J71S.
» Signé, locis. »
» C'es't là ce qu'on appelle une lettre de
cachet ; mon père dit qu'il n'y a rien do
plus infâme : et en effet n'est-ce pas une
chose affreuse parce qu'on a"cru reconnaî
tre ,u-n homme à une fenêtre, de-faire si
gner, soi-disant par îe roi, un enfant de
huit ans, l'ordre de le mener dans une pri
son dont on raconte des choses, à fejn»
trembler ?
ravir la liberté; que, pour lui.,-'!] a.des rai
sons de croire que ce^ n'ç^t pas là M. de
Liliers : qu'il est l'oncre du -chevalier, qu'il
i a été, il est vrai, trompé d'abord par la
ressemblance, niais qu'on lui a donné des
preuves de son erreur, par lesquelles il
est resté convaincu.
les affaires étrangères, alors que, sur. l'a
commandation de Mlle Chausseraie, ii
vous- avait chargé d'une mission âiplo-
matiquè?
». — Oui, Monsieur, je le nia rAnn
clerc avec fermeté. ' po
.id le
« Ce jeune homme ne se conduisit pas
autrement que n'aurait fait mon cousin !e
chevalier. Ilne s'est pas ému et a répondu
qu'il n'était pas la personne que nommait
l'ordre de Sa Majesté et qu'ainsi n u'>.' s'y
soumettrait pas.'
n L?h,omms parle aUvr-s de deux gardes de
la Prévôté qu'il a dans la pièce voisine.et:
de deux aqtrès qui so.nt en bas dans un
fiacre et dont jl regcettqra de se servir. —
Deu^ gardes en haut et deux en bas, cela
fait'-quatre gardes, répond plaisamment
M. Galoppe, mais cela ne fuit pas le com
mencement d'une preuve ou? je'sois le
chevalier de.Lilifcfs.
■ » Lé secrétaire dé l'abbé Dubois, mena
çant de plus en plùs de ses gardes, mon
père intervient dit qu'il est magistrat
et qu'il sait comment ss fait .une.arresta
tion, et quo la première chose est dû cons.-
tater ridentité de là personne,dont on veut
4 g n- moonnaurais aussitôt,
i» L'? jaune ekro fit ce qui-iu? était de
mandé,' et. je tremblais de peur pendant
qu'il écrivait. Les deux éeriU '.res se res-
semblaient si peu que citait le jour et la
nuit.
» A cette pre'uve il fallait bien se ren
dre; mais cela faisait mal au cœur du Bé
nédictin, qui dit avoir pris ses renseigne-
n-tens avant de venir avec sa lettre de ca
chot. li est hieri singulier, ajouta-t-il, eiî
«'adressant à la proie qui lui échappait,
que'depuis un mois- seulement vous ayez
paru dans la m ison de votre prétendu
.père auquel, avant, on ne connaissait pas
d'enfant.. ' - • '
r-. Cala: n'a rien de singulier rè^
• pond le Jeune homme : au sortir du coilè-
"ge de Juiay mon père m'envoya suivr»
mes études en Aupïoterre et en Hollande ,
et à «an ivtour il vous prouvera, par .des
lettres qus je pourrais vous montrer--si"
e.les n oiaienL sous élé,"qu'ily a irois ans,
quand disparut i>d. de Liliers, je lui écri
vais de l'université de Cambridge.
quand revient-il votre père? de-^
manda le Bénédictin,
» — Environ dans une quinzaine.,
"»— Eu biolï! d'ici la, vous me "promettez
sur l'honneur de ne pas voi; lS éloigner de
Paris et, do cette rnàiso^ e t je prends la
parolQ .de. M. le ma^vôtrat,- qui yous servi
ra de.caution et voudra bien me dire soa
nom.... , : •
» L;)jnl)illy, conseiller,,au Parlement de
BUREAUX A PARIS : rue de Valois (Palais-Royal),' ni 10, v
JEUDI 8 SEPTEMBRE 1864.
ABOM JTO DÇS DÉPARTEMENS.
trois mois?. 1.6 fr.
six mois..';.;t. : .-.,ï 32 fr. . .
iin ; AK> 61 m.,
po.ir les pats étrangers , voir le tableau
' publié les 5 et 20 dechaque mois,
lnjp, t. BONIFACE, r, des Bons-Enfaris, 19.
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bonnés. nouveaux, "nous Venons de faire
réimprimer tout cé^m'à paru, jusqu'ici
du roman de m. chauler kakqh .XA.
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, MM. les abonnés nouveaux; peuvent
faire retirer dans les bureaux du journal
les. feuilles contenant les parties de JLA
FOËKIST DIS ISOMISY, publiéesavant
la date de leur abonnement^ -et se mettre
ainsi au courant de cette œuvre si drama 1
tique dans son ensemble et si- attachante
dans ses détails. : —
PARIS, 7 SEPTEMBRE.
La situation des "duchés vis-à-vis des
puissances .allemandes se laisse résumer
en peu de mots. C'est sans le concours des
duchés, condamnés à rester spectateurs
passifs, que l' Autriche et la Prusse ont fait
la guerre ; c'est encore sans Je concours
des duchés qu'on négocie la. paix, .et..c'est
probablement: sans leur concours et sans
leur consentémènt, qu'on établira -le
compte des frais à payêr. 1,1 n'est pas plus
exaet de dire que les-duchés refusent de
payer les frais. ,â.Q, leur, indépendance que
de prétendre qu'ils avaient eux-mêmes les
moyens de s'émanciper sans l'intervention
austro-prussienne.
En remontant à la cause première de
cette guerre déplorableàtous les points de
vue, on est frappé de. ce. fait, que la domi
nation abusive du pouvoir parlementaire
à Copenhague a empêché, pendant douze
ans, un compromis-équitable entre le sou
verain du Danemark et les duchés.
A Copenhague: ,• il y avait liberté abso-
luû_deda tribune et de.la presse, une cons
titution démocratique : dans les duchés,
on avait supprimé, avec la Charte, de, 1848,
toutes les libertés pour rétablir le vieux
système féodal. L'armée du Sleswig-I-Iols ■
lein a été dissoute en 183.1, les armes ont
.été livrées aux arsenaux danois, le contin
gent des duchés a été appelé à. Copenha
gue et les régimens danois occupaient les
duchés. La veille de la guerre, les duchés
n'avaient donc ni constitution , ni jour
naux, ni soldats; ni armes ; c'est-à-dire des
deux côtés, du côté du Danemark comme
dç celui des grandes puissances alleman
des, on s'était arrangé' de façon 'fi enleyer
ix duchés tout moyen d'action. Et ce
ioriâles
puiss^çesaltamatHfes -envùede la guerre
contre le Danemark, exclut de semblables
acquisitions, les clauses de ce traité n'ont
pas été modifiées depuis, et dans les récens
entretiens entre MM. de Bismark et de
llechberg, il n'a pas môme été question de
les modifier. Tout ce que l'Autriche yeut
concéder à la Prusse^ c'est une position
militaire et maritime dans lès duchés ,
mais' en conformité avec les lois et les in
térêts de Ja Confédération, germanique. En
revanche, le cabinet de Vienne n'accor
dera à la Prusse aucun accroissement de
territoire, pas même le Lauenbourg,
à moins que la Prusse n'en accorde à l'Au
triche, et celle-ci demanderait alors à sa
rivale la restitution, ën partie, delaSilé-
siê. Quant à uni/agrandissement dans le
Sud et dans l'Est de l'Europe, perspective
que des touilles prussiennes ont ouverte à
l'Autriche, le cabinet de Vienne se méfie
de ces insinuations et il persiste- à main
tenir sa position prédominante en Alle
magne
Nous venons de résumer fidèlement la
correspondance viennoise de la -Gazette de
Cologne. Si cette lettre reflète le véritable
état des choses h Vienne,, elle peut se pas
ser de tout commentaire. - . .
" ' La. marché des négociations do paix
n'inspire plus d'inquiétude en Allemagne,
et personne ne crcit à la dénonciation de
l'armistice qui, le cas échéant, devrait se
faire au 15 septembre.
Le prince et la princesse de Galles sont
arrivés hier <\ Elseneur. L -'î - presse démo
cratique de Copenhague, le Faedrelandet en
tète, profite de celte-occasion pour récri
miner contre la politique anglaise dans la
question des duchés.'"
Le grand-duc héritier de Russie est éga
lement en visite à la cour de Copenhague.
' Les jou rnaux de Dabi in an noncent
qu'une députation des m-igislrats de Bel
fast s'est rendue aup'rès du sous-seorétai-
ré d'Etat pour l'Irlande, afin de solliciter
diverses réformes dans l'organisation de
la police de cette ville. Li députation a
-aussi demandé que Belfast redevînt le chef-
ieu d'un' commandement militaire. '■
- ■ r -r ABONBîEHENS DE.Jg^ïS- ^ • ;
-:i • • ; •* . fi zl" ■ - >
• trois mois. . « i î "13 fr.
■ ■ 26 fr.
: - ' ©K NUMÉRO CENTIMES,- 7
• ; » 'T ' V.: 7 ' - *'<. V ' < ' * x .
: Les afconnelnénB datentet18 *
.... dôjChaqua mois. .. , h
Les Annonces sont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des-Victoires, n* 40
- ' (place dè la Bourse)."
. LIndépendan t préfe hd
le JoVrnaldes Débats a répondu—d'une façon ,
indirecte mais victorieuse—aax réflexions
que l'histoire contemporaine, vue de sang-
froid et sans aucun préjuge ni parti-pris,
nous a inspirées sur le rôle de la liberté
en France.
La feuille belge se trompe : le Journal
des Débats ne nous a pas plus répondu in
directement que directement ; il ne nous
a pas répondu du tout.
Ce que. nous avions démontré, c'est que
les gouvernemens prétendus libéraux n'a
vaient pu vivre avec la liberté. Ce que
nous avions démontré, c'est que l'histoire
de la Restauration, de la monarchie de
Juillet et de. la République de 1818 n'était
autre chosequel'histoire de la lutte de ces
trois gouvernemens contre la liberté qui
leur avait été imposée à leur origine.Or, il
faut bien le reconnaître, la part que le
■Journal des Débats a prise à ces évènemens,
son rôle de 1827 à 1830 et son rôle de
1840 à 1848 , rendaient une réplique bien
difficile, sinon impossible, car personne
n'a oublié que<*ce" journal n'a' pas' îhoins
contribué à renverser Charles X en lui
faisant de l'opposition, que Louis-Philippe
en le poussant à la résistance.
Le Journal des Débats a donc gardé le si
lence. et il a bien fait.
Un jour, un ministre célèbre du régi
me parlementaire , interpellé vivement
par un député de l'opposition, s'écria : « Je
répondrai-demain. » Le lendemain, inter
pellé do nouveau, il dit d'un ton solennel :
« J'ai répondu hier. »,
C'est de cette façon que le Journal des
Dibals nous a répondu.
■ PAULiN L1MAYRAC.
aux
système est continué, à l'heure qu'il-est,
danslcs conférences de Vienne. Si, cédant
aux conseils de<"}-opi'nion-impartiale en
Europe,•les bulligérâns eussent consenti,
-dès l'origine ,à consulter- les vœux des
populations, au lieu d'en appeler à la force
brutale;, -bien desidésastres, bien des in
justices, auraient été,évités. ... r ,
. Encore une fois, ce qu'il importe de
constater c'est que tout ce qui se fait Au
jourd'hui dans l'affaire des duchés se fait
sans eux, ainsi que le prouvent surabon
damment' les protestations énregistrées
chaque jour par les feuilles publiques.. :
Où en' est'aujourd'hui l'alliance austro-
prussienn^ ? A cette question se charge de
répondre une correspondance très curieu
se, adressée de Vienne à la Gazette de Co
logne. D'après le.correspondant de la feuil
le rhénane, il ne serait pas vrai, ainsi que
certains journaux l'avaient annoncé, que
l'Autriche ne s'opposait plus au désir de
la Prusse de faire des acquisitions terri-
II paraît résulter des dernières dépêches
de New-York, que les/confédérés ont en
trepris une nouvelle hmision du :ï Mary- ;
land et^e la«vallée de Ui Snenandoali.' Les
engagemens qui ont eu lieu récemment
pour la possession du chemin : de Tor de.
Weldon>, ont coûté aux'leJéraux une perte
qu'ils évaluent à 12,000 hommes pour «ne
semaine dè combat. ' ; ' ' s
M. Lincoln et M. Frémont ontété; invi
tés par quelques hommes influons de-leur
parti à se désister de leur candidature,
afin qu'une convention, qui serait convo
quée à cet effet, pût faire choix d'un nou
veau candidat. Cette démarche ne semble
pas indiquer une-grande conliancedans les
chances de réélection du président actuel.
M. Frémont aurait subordonné, son con
sentement à celui de M. Lincoln.
A la date du 28 août, c'est-à-dire trois
jours avant la réunion de la convention de
Chicago, on regardait, comme certaine à
New-York l'adoption de la candidature du
généralMac-Clellan par le parti démocrate.
E douard S imon.
On lit dans le Moniteur :
« Sa Majesté l'Impératrice est. partie ce
soir (mardi) du palais de Saint : Cloud,pour
aller prendre 1rs eaux à Swaibaeh, dans
le duché de Nassau. Sa Majesté gardera le
plus strict incognito pendant son voyage.»
' Nous;croyons^savoir'que le Moniteur pu
bliera demain, les décrets relaiiis à la réor
ganisation des services publics en'Algêrie.
■ • l.* bonifacë. -
" TKÏJKÇiRASPHïE PRIVÉE. -
Londres, 6 septembre, soir. .
Consolidés anglais; 87 -■
On mande d'EIsoneur • que -le prince et la
princessû de Galles ont reçu, à leur arrivée
daoô cette viile* un accueil sptendide. Le roi
-et la famille royale,sts sont rendus à .bord du
navire.. Dix navires de guerre danois ont salué
la frégate, qui portait LL.. AA,. RU.
Livorpool, 7 septembre.
Le City ofltallimore a apporté 12,031 liv. st.
et J,o00 dollars.
New-York, 2(i„aoùL
Crant occupe 7 milles du nihvayde Wolcîon.
Les confédérés se sont retirés devant lui. La
cavalerie fédérale opère sur le raihvay de
Danville. Les pertes de Grant, dans les com
bats de vendredi et de dimanche, s'élèvent à
5,000 hommes.
Un corps-peu considérable de confédérés a -
essayé de passer le Potomac, maie il a été re
jeté avec perte.
Le corps confédéré de Forrest. a fait. in
vasion .du côté de Mempliis. 11 s'est retiré àvep
le^Mi^n qu'il avait fait. Les îédéraux aouti^sa
poursuite.
On s'attend à un changement de cabinet.
Plusieurs abolitionnistes ont demandé à M.
Lincoln et au colonel Fremont de retirer leurs
candidatures et de convoquer une. convention
qui ferait choix d'un candidat républicain. Le
colonel Fremont a consenti, à l i condition que
M.-Lincoln se retirât également.
Le choix du général Mac-ClellaD, par la con
vention de CMcag-o, est considéré comme cer
tain. •
New-York, 2-7 août.
On assure que les confédérés sont entrés
dans le Maryland au delà de Harpers-Ferrv.
le Tallahassee continue à capturer des navires
fédéraux.
Or, 250 3/8^ Change sur Londres, 172. Co
ton, 186 à 187. ' •
Londres, 7 septembre.
Le Time sa reçu de son correspondant spécial;
à New-York, les. nouvelles suivantes, en date ■
du 27 août :
Lasituation à Deep-Boltom et àPetersburgn'a !
pas changé. On dit que le chiffre total des pertes
deGrantpcndant la semaine dernière s'estélevé ;
à 12,000hommes. Le S" corps d'armée seul avoue
une perte de 6,>000 hommes. Les-nouvelles du
haut Potomac 'sont contradictoires ; on dit
qu'Early a été repoussé dans une tentative
qu'il a faite pour passer le Potomac à Wil-
liam's-port. Une autre version dit que-des for
ces considérables sont entrées dans le Mary-
land.
Howard, l'auteur de la proclamation apo
cryphe, a été remis en liberté par l'ordre de
M." Stanton.
Elseneur, 7 septembre.
I^pyince et la princesse-de Galles sont.arri-
..'vés'-îiier à midi. Ils ont été reçus par le roi, le
prince royal et la princesse Dagmar.Une foule
immense, accourue sur leur passage, les a sa
lués par des acclamations enthousiastes. La.
ville iStait pavoisée. LL. AA. Rïl. ont passé sous
lin arc de-triomphe qui avait été dressé en
leur honneur.
Fredensborg, G septembre.
Le prince et la princesse de Galles.sont ,arri
vés ici, à trois heures. Le grand-duc héri
tier do Russie était arrivé quelques instans
auparavant,
Francfort, 7 septembre.
Un supplément du journal les Deux-Mondes
annonce que-l'Impératrice des Français, ;se
rendant àSwalbach par Wiesbaden,. est arri
vée vers midi à. la bifurcation du chemin de
-fer du Taunus, où elle a <^<3 reçue par M. de
Salignac-i'énelon, ministre de France à Franc
fort. Sa Majesté n'est pas entrée en ville.
Turin, 6 septembre.
Des lettres démontent la nouvelle de rem
barquement de Crocco à Civita-Vecchia. Crocco:
n'aurait pas quitté Rome.
Le commandant français à Rome a livré aux!
autorités italiennes le chef de brigands Fa
rina.
Emprunt italien,.67.30.
Àllard, commissaire de police
Gèorgini »&peeteu&»^ ^
Ségé, propriétaire abonné, à Bo idy
Bellet
Mme Bellet,
Daumont, 22, rue de Dunkerque,
Lefebure, 13 boulevard du Temple
J. B; Uelettrez,. 62, rue Chariot,
Comard, abonné,
Manuel Rodriguez,
A. Iluet,
Lehoux,
P. Y. M. abonné
Yanoye
2 anonymes
De La Liarre du Parc
Henri Levaux, avoué à la cour im
périale
Toùtain, rue de Grenelle-St-G.
Guérin, abonné à Marly-le-Roi
Listes précédentes
Total -
La chambie des entrepreneurs de maçonne
rie, dans sa dernière séance, a voté la somme
de 500 fr.' en faveur des incendiés do Limoges.
téés r écemr^^^Jçlft JEïôaçûsî»». M. vSaJamanca^
et sônt"3êlUnées a la ligne, de Pampelune. Si
-M. le roi a daigné les visiter et les faire fonc
tionner eà sa présence. Le roi a voulu se ren
dre un compte exact des moindres détails, et
.il a témoigné sa vive satisfaction sur ce mer' L
veilleux produit de l'industrie moderne. » -
• c. wel.
AMEIUQUE DU SUD.
On écrit de Buenos-Àyres, le 27 juillet :
Pendant que le congrès provincial s'occupe
d'un certain nombre de' lois importantes rela
tives à la réforme du système électoral,-à- une
nouvelle subdivision du territoire et à l'éta
blissement delà conscription comme mode de
recrutement de l'armée, des troublos ont écla
té sur plusieurs points de la province. Dans la
Rioja l'insurrection a pris pour chef 1e colonel
Yera, celui-là même qui battit et fit prisonnier
le général Penalosa, dernier chef de ■ bande
resté en armes contre le gouvernement natio
nal. Réunis en assemblée générale, les représen;
„ , r0 i taBS de la province ont autorisé le' pouvoir exé-,
1 eutifà ouvrir la campagne contre les révoltés et
■à faire toutes les dépenses nécessaires pour répri
mer la rébellion.
i:
t V — -ïiM
3 ;i6
8.831
50
On avait annoncé qu'une loterie au ca
pital de cinq millions allait être organisée
en faveur de,s incendiés de Limoges. Le'
Courrier du Centre se, dit autorisé à dé-;
.clarer.
'.«JJous faisons-do^^n'Saveur des incen
diés de Limoges, un nouvel appel il la gé
nérosité du ' public que l 'annonce d'une
loterie a pu retenir un moment, mais
qui n'a plus aucun motif pour ne pas sui
vre son élan naturel. Ci PIEL.
d© l'ISxÉérlsgfâjr.
ESPAGNE.
(Correspondanceparticulière inconstitutionnel.)
Madrid, 3-septembre. '
Le brillant accueil fait en France à S. M. le
roi a consolidé, comme on avait lieu de l'espé
rer , les sympathies qui existaient entre les
„„„„ T.. -1 *
Rome, 6 septembre. .
Hier.'le Pape a dîné ùFrascati, chez le prince
lîorghese.
: Le cardinal Bedini, évêque de Vitsrbe, vient
de mourir. . ' . i -1 "
-dr., MarseilIe^.X#eptemhr!e. ,. .
'.Les lettres de Constantinople, du. 31 août,
annoncent que Nubar-Pacha était; attendu le
lendemain. L'envoyé égyptien vient notifier
officiellement à la Porte île jugement d'arbitra
ge prononcé par l'iimperenr des Français dans
l'affaire, âo-Suez..Les manœuvres du camp de :
Maslak se sont terminées en présence du sul
tan.
. Eu outre des deux raihvays de Kustindje et
de Varna, et du fàilway de Sniyrne, d'autres '
projets de lignes ferrées sont à l'étude du côté;
d'Andrinople et en'Syrie.' .
Le prince Couza offre 35 millions de francs-
pour terminer l'affaire des cou vens.
(Uayas-Bullier.)
SOUSCRIPTION
OUVERTE DANS LES BUREAUX
du CONSTITUTIONNEL
PODB VENIR Al! SECOURS DES 1NC1ÎND1ÉS DE LIMOGES.
1i liste.
J1M.
Félix de la Maillanderie 15
L. G., abonné il)
tYAlnVNA-^ ''
^ VUiiiU JiWQ
deux pays. La plupart des personnages qui
s'étaient rendus à Paris à cette occasion, sont
,de-retour à Madrid; les autres commencent à
revenir des ports de mer, des villes d'eaux, de
leurs excursions dans les Pyrénées. Aussi la
politique qui avait chômé' pendant les cha-
leurs, commen'ce-t-elleù s'agiter avec les brises
d'automne.
- Divers journaux ont durement maltraité le
cabinet espagnol'au sujet de deux journaux
qui ont comparu devant un conseil de guer
re. Quelques explications paraissent indispen
sables à cet égard. La récente loi sur la presse
défère au jury les délits de presse, c'est-à-dire
les abus de presse relatifs à la partie poli
tique du journal. Les délits communs do la
presse, comme la diffamation ou la calomnie,
par exemple, sont "jugés-par le tribunal civil
ordinaire; et les délits de la compétence d'un
tribunal militaire sont déférés à ce-dernier.
Le tribunal militaire avait à juger un offi
cier et quelques sergens accusés do conspira
tion et de révolte, déplus, ceux qui,par écrits
ou par des propos publics, approuvaient et
disculpaient les délinquans.
En définitive, si la-loi sur la presse est sé
vère sur ce point, elle a été votée par les Cor-
tès, et la responsabilité n'en saurait incomber
au ministère dont 1 le-premier devoir était de la
faire exécuter. Le cabine r s'est .tellement ren-
fefmé-dans l'observation complète, de ce devoir
et il-a si peu cherché à exercer la moindre in
fluencé, illégitime que tous les accusés, mili
taires ou journalistes, ont été acquittés par le
.conseil de guerre.
■ Tels sont les faits.
Les journaux recommencent à s'occuper, de
la question du chemin de fer des Aldudes, et
la plupart d'entr'eux contiennent à cet égard
un entrefilet ainsi conçu : t
« Deux machines du système Potier, de qua- !
tre cylindres et six paires de roues motrices i
chacune, les plus grandes qui aient été cons- !
truites dans . le monde, et qui peuvent trans- j
.porter 150'wagons de marchandises sur des •
pentes de cinq millièmes, ont été impor-
En même temps des troupes formant la gar
nison du fort Plumerito s'étaient soulevées et
■avaient massacré leur capitaine. Ce-n'a été
•qu'après un assez rude combat qu'on est par
venu à se rendre maître des mutins.
Pour réprimer les invasions des Indiens
toujours menaçans, on vient de-décider la
construction- de quelques blockhaus sur les
points les plus exposés. Le gouvernement a, de
i plus été autorisé à mobiliser pour la défense
des frontières les gardes nationales'des pro-
.vince's qui' seront équipées et nourries par
l'Etat, et recevront une solde égale ù celle de
l'armée de. ligne. On espère que ces mesure^
seront efficaces. .
Rien, de nouveau du côté de la Bande-,Orien
tale. Les deux armées sont toujours en pré
sence dans les environs de Santa-Luda, sàns
en venir aux mains. Les négociations se pour
suivent, mais jusqu'ici aucun résultat n'ai été
.obtenu. (Moniteur.)
Préfecture dn département"-'
de la Sciue.
En janvier dernier, un concours a été ou
vert-par M. le sénateur préfet de la Seine, pour
la'production de pièces de vers destinées ; à
être chantées d ans-les réunions de l'Orphéon
des écoles communales et des classes d'adultes
de Paris. De très nombreux concurrens 0,214)
ont répondu à cet appel. Une. commission
composée de MM. Victor Foucher, membre, du
conseil municipal, président; Camille Deucet,
de Saint-Georges, Alphonse Royer, Ambroisa
Thomas, Berlioz, Gounod, Ed. Monnais, a été
chargée d'apprécier le mérite des pièces pré
sentées.
Dix pièces de vers seulement lui ont paru
mériter d'être signaléesA-M. le préfet comme
remplissant les conditions -du programme.
Les concurrens de l'an prochain pourront
puiser d'utiles enseigneinens dans l'extrait
suivant de,son rapport :
• « êi, dans ce concours, l:i quantité l'emporte
beaucoup sur la: qualité , il ost juste -de consta
ter l'immense difficulté de re-cwprise. Le pro
gramme ne demande qu'une ©uvre très simple ét
irès courte; mais cette simplicité, cette brièveté 1 ', *
sont bien loin d'en faciliter • l'exécution. Quoique
Te répertoire de l'Orphéon compte plusieurs conK'
positions remarquables, le modèle, le type-de
l'œuvre demandée par le programme dïi cou»
cours, n'existent pas encore, i^e • poème orpliéonï»
que ne : doit être i i l'ode ni la-chanson,'norrjiusi
que le dithyrambe , il peut toucher no c. ^lî-
_ -- — j uwu jb;UI3)
dithyrambe , -il peut toucher S ces di->
vers genres^aas sîabsorbar dans aucun. Les sen
ti mens , les idées doivent y avaiï quelque
chose de général, en fuyant h banal. Les spé-
HnlltÂC n f'» ^ " 5 ,
—- ues Tetraitts dignes
d'être applaudis autour d'une table, mais qui, par
cela - même, ne conviennent pas à.-une réunion
d'orphéonistes. Enfin,-ce que la commission re
grette d'avoir trouvé plus rarement encore que
tout le reste, dans ces pièces de vers destinées à
être chantées, c'est le sentiment' lyrique, c'est-.à»
dire, le souffle : qui donne des ailes â la. parole,
et l'oblige en quelque sorts à se transformer en
chant.
» Les dix pièces de vers distinguées dans la
commission sont celles qui- lui ont paru contenir
au plus haut degré l'êlément-nécessaire au poème
lyrique, indépendamment des autres qualités- re
quises. e
Feuilleton du Constitutionnel,: 8 Sept.
LA FORÊT DE B0NDY
EPOQUE DE. LA RÉGENCE.
Scnsièinc partie.
VI.
■le jouttnal d'une jeuffs fille.
Depuis le jour o,ù la,disparition de son
cousin lui avait été-annoncée par Mlle
d'Aumale, Thérèse de, Lambiliy. n'avait
pas cesse de l'espérer efc de l'attendre, et,
au lieu de se décourager par la vanité des
recherches auxq .elles .de toute part on
s'était livré, dans ce constant mécompte
elle voyait un motif de plus pour ne pas
accepter la probabilité d'-une fin funeste.
Elle se représentait.avec, assez de raison
que rarement ,un homme, de qualité se
perd d'une façon abîojue et sans -que, un
peu plus tôt, ua. peu plus tar.d, quelques
lumières puissent enfin être obtenues sur
sa destiné»;. , , : i. :
La pensée de-la pauvre enfant était que
le chevalier avait dû passer à l'étranger
ou qu'il se teuait caché quelque part afin
d'éviter la prison où, selon, la version de
M. de Livry, il avait été question de le sé
questrer. Caressée pendant trois ligues
^nnçes dans la claustrale retraite de o.àint-
'Gyr, on ^ ligure l'empire que l'idée fixe
de ce fiancé toujours attendu avait
dont l'imagination ne laissait pas d'ailleurs
d'être naturellement.exaltée.
Pour donner en quelque sorte un corps
à cette obsession avec laquelle .elle se, dé
battait dans le vide, Thérèse avait fini par
avoir l'idée d'une ressource, assez à l'u
sage des jeunes filles, les élèves,de Saint-
Gvr surtout, où l'éducation, si elle ne fai
sait pas des pédantes, faisait au moins dès
écriveuses.
Tenant jour par jour registre exact de ;
ses pensées et des moindres évènemens j
de sa vie, Mlle de Lambiliy rédigeait ce j
que dans notre itéchant style, moderne !
nous appelons des impressions . A.insi ex
halé, le douloureux souvenir qui remplis
sait son cœur avait pu y vivre sans le bri
ser; c'était le procédé mis eu.œuvre dans
les chaudières à vapeur,' dit la soupape de
sûreté.
Qu'on se rassure, au reste ; notre inten
tion"n'est pas de donner ici in extenso ce
qu'on pourrait nommer les Nuits d\Yoimg
de cette belle enfant, mais arrivé au mo
ment où il se relie à la marche de notre
récit,, son journal, en entrant dans la ré
gion des faits, arrive h prendre un intérêt
véritable, et la spéculation d'en citer quel
ques pages. ne sera pas, tout considéré,
trop mauvaise pour le lecteur.; par là,
brièvement et sous une l'orme naïve, il-sera
mis au courant .de bien des incidens et
de bien des mouvemens de cœur qui au
trement nous eussent entraîné en de lon
gues et.froides explications. ,
A la date du 14 avril 1718, Thérèse-écri
vait :
«Aujourd'hui, sortie de Saint-Cyr.—
Beaucoup pleuré en quittant Mlle d'Au
male et Mme de Mail' 1 tenon ; je ne dois
plus fsp.'rer de revoir Madame : elle a-
quatre-vingt et un ans et sa santé s'altère
tous les jours. Un peu distraite de ma dou
leur parla beauté de Paris que je n'avais
lait qu'entrevoir il y a bien des années,
quand on me conduisit à Saint-Cyr, j'étais
alors trop entant pour rien regarder. L'en
trée splendide par le cours la Reine et la
porte de la Conférence, au bas du magni
fique jardin des Tuileries.—Suivi les quais
qui sont bordés dè beaux bètejs, et pasîé
le pont Saint-Michel, couvert de maisons
qui leïont ressembler h une rue; quitté le
bord de la rivière et entré dans une rue
sale et étroite qui s'appelle de la Ilnchefte;
au bout, rencontré un grand bâtiment
d'un aspect sombre (c'est le Petit-Chate-
let). Le traversant sous une arcade, très
étonnée d'apprendre qu'au lieu d'être dans
une rue, comme je le pensais, nous étions
sur un pont appelé le Petit-Pont et qui
mène dans le quartier delà Cité.
» C'était le terme de notre voyage, mon
père s'étant assez singulièrement logé-en ;
cet endroit, chez un libraire', le sieur Pra- .
lart, dont la boutique porte pour enseigne.
A la Fleur de Lys. ,
■ » 16 avril.—Visite chez Mlle Chausseraie,,
au. château royal de Madrid, dans le bois i
de'Boulogne; le Régent lui,a laissé dans j
l'enclos très, vaste de -cette" résidence la I
jouissance d'un joli pavillon avec son jar
din particulier : ceUe faveur, qu'elle par
tage avec plusieurs autres personnes de
condition, lui avait déjà été accordée du
temps du feu roi.
» Cette demoiselle n'est plus jeune, mais
elle est encore belle, elle nous reçoit d'une
grâce parfaite: elle a un grand air, et, à ce
qu'il m'a semblé, beaucoup d'esprit.
», La conversation ne pouvait rouler que
sur i'aiïreux malheur* arrivé il y a trois
■ V J I. J tA, n Ui I
ans dans>notre famille, car le but de la vi
site de mon père était de savoir'au juste
ce qui avait été fait pour retrouver notre
pauvre aimé.
» Mlle-Chausseraie, après nous avoir
mis au fait.do toutes les démarches et de
tous les efforts faits. dans ce ■ sens, s'est
étonnée, que ma tante Liliers ne soit pas
venue s'y associer.
» Elleavait parlâà uneppoque de se ren
dre A Paris, mais Mlle Chausseraie liii
ayant écrit pour l'encourager dans celte
idée, qu'elle serait la bienvenue auprès
de M. le Régent qui gardait d'elle bon
souvenir et mettrait à sa disposition tous
les moyens de recherche que lui donne
son pouvoir, rea tante aurait répondu
qu'elle ne se félicitait en aucune manière
d'être dans la mémoire de M. le ltégent;
quec'étaitunhomme sans moralité, et que,
du moment qu'il était avisé de son voyage,
elle se décidait à ne le point fai-fe.
, » Cette réponse de ma tante qui," en
même temps, cessa toute correspondance
.avec Mlle Chausseraie, ne manque-t-elle
pas un peu de charité ? Il parait qu'en effet
•il y a beaucoup à dire sur M. le llQgent;
mais il s'est très bien conduit avec Mme
de Maintenon, et par où donc a-t-il mérité
que l'offre de ses services fût ainsi accueil
lie par. ma tante Liliers? Cela vraiment
m'étonne beaucoup.- Le plus vil des boni- ,
mes me promettrait de m'aider a retrou- ;
ver mon cousin que je l'écoulerais et le :
remercierais.
, » 17 avril .—Dieu a eu pitié de meslac-
mes ; chez cette marchande de fleurs où
Mlle Chausseraie avait eu la singulière
idée de nous conduire pour nous la foire
admirer, le chevalier m'est apparu, li a
fait cpinine Jésus, au sortir du sépulcre;
il m'a dit : noli metangere. Etait-ce en effet
chez cette bouquetière (Ju'il pouvait révé
ler, un secretgardépendaut trois ans même
pour sa more cl pour moi qui en avons
tant souffert? mais c'était bien lui! Les au
tres ont pu douter ; mon cœur voit plus
loin qu'eux. Mon père ira demain chez
ce procureur, où il est caché; mon père
dit qu'il n'est pas convenable que je
l'accompagne, mais j'entends y aller et
j'irai ! Je ne veux pas qu'on me trompe par
des cachotteries et être laissée, comme une
petite fille, en dehors des confidences qui:
seront faites à mon père..
« Puisque cette marchande de fleurs
trouve l'habit de Saint-Cyr si sévère, le
moment est venu de le quitter. Mon cousin:
ne verrait on moi qu'une petite pension
naire : mais quelle robe mettrai-je de
celles que mon père a fait apporter pour
moi? C'est à réfléchir;
» 18 avril . -^Affreux mécompte, ce n'est ;
pas lui! Puis-je douter encore! -Chez ce
procureur où, tout en allant lui parler dei
son procès, mon père comptait obtenir
des.renseigijemens précis, nQus.,n'ayons;
trouvé que ce jeune homme qui s'est of
frit de lui-même à nous prouver qu'il
était.le fils de la maison. 11 'nous a alors
montré des lettres que. lui -avait écrites-
son père pendant, qu'il était au collège de
Juilly où il a lait ses études, et ensuite à
. Londres, à Cambridge, et à l'université de
Leyde où il avait été envoyé pour perfec
tionner son éducation.
n Qu'est-ce que cela prouvait? avoir on sa %
possession cette correspondance, faisait-il
que réellement elle eût été adressée ù ce-:
lui qui l'étalait devant, nous? Mon-cœur ne.
pouvait se déprendre de l'idée qu 'ayant un
intérêt, majeur à faire accepter son'dégui
sement, le chevalier bien réellement pré
sent essayait encore dênous faire prendre;
le change".
» Du renfort paru t alors nous'venir pour 1
le démasquer; mais unmoment après j'eus-
bien.peur de réussir plus -que je ne vou- :
lais..
» Le matin du jour où nous faisions cette
visite chez le procureur, il paraît que l'ab
bé Dubois passant dans le quartier avait
aperçu à une fenêtre la ressemblance du
chevalier de dont il était resté frap
pé comme nous. '
» Alors, il envoyait pour arrêter le pau
vre jeune homme, son secrétaire, un gros :
vilain homme, appelle Dom Venier, qui ;
est un Bénédictin avant rompu ses vœux
et aussi athee que 'son maître; On voit' Si
mon cousin a raison de' se tenir soigneu-;
sement caché étant poursuivi par dé - pa- '
reilles gens, ;
h — Monsieur, dit cet homme en en
trant brusquement dans le cabinet où mon
père et moi étions en conversation avec
celui que'je, croyais toujours le chevalier,
vous êtes le fils de Galoppe ? — Oui, Mon
sieur, le fils .de-maître Gaktppe, répond le
jeune homme donnant par la manière
dont il accentue les mots, maître Galopjier y -
au lieu de Galoppe tout court,, une leçon
de politesse au survenant ; après quoi, il
ajoute: mais vous voyez que je suis en
affaire avec Mademoiselle ét Monsieur et
vous permettrez que je termine. —Mon
sieur, répond le gros homme, on n'attend
pas quand on est porteur d'un ordre du
roi; veuillez écouter ceci, et il donne lec
ture d'un papier dont j'ai bien retenu l'af
freux contenu.: «Monsieur le gouverneur,
» je vous fais'cette lettre pour vous dire
de recevoir dans mon château de la
» Bastillelechevalier.de Liliers et de l'y
» "retenir jusqu'à nouvel ordre de ma part.
» Sur ce, je prie Dieu qu 'il vous" ait,
» Monsieur le gouverneur, en sa sainte
» garde. ' : ", .
» Pai'is, le J6' avril J71S.
» Signé, locis. »
» C'es't là ce qu'on appelle une lettre de
cachet ; mon père dit qu'il n'y a rien do
plus infâme : et en effet n'est-ce pas une
chose affreuse parce qu'on a"cru reconnaî
tre ,u-n homme à une fenêtre, de-faire si
gner, soi-disant par îe roi, un enfant de
huit ans, l'ordre de le mener dans une pri
son dont on raconte des choses, à fejn»
trembler ?
ravir la liberté; que, pour lui.,-'!] a.des rai
sons de croire que ce^ n'ç^t pas là M. de
Liliers : qu'il est l'oncre du -chevalier, qu'il
i a été, il est vrai, trompé d'abord par la
ressemblance, niais qu'on lui a donné des
preuves de son erreur, par lesquelles il
est resté convaincu.
les affaires étrangères, alors que, sur. l'a
commandation de Mlle Chausseraie, ii
vous- avait chargé d'une mission âiplo-
matiquè?
». — Oui, Monsieur, je le nia rAnn
clerc avec fermeté. ' po
.id le
« Ce jeune homme ne se conduisit pas
autrement que n'aurait fait mon cousin !e
chevalier. Ilne s'est pas ému et a répondu
qu'il n'était pas la personne que nommait
l'ordre de Sa Majesté et qu'ainsi n u'>.' s'y
soumettrait pas.'
n L?h,omms parle aUvr-s de deux gardes de
la Prévôté qu'il a dans la pièce voisine.et:
de deux aqtrès qui so.nt en bas dans un
fiacre et dont jl regcettqra de se servir. —
Deu^ gardes en haut et deux en bas, cela
fait'-quatre gardes, répond plaisamment
M. Galoppe, mais cela ne fuit pas le com
mencement d'une preuve ou? je'sois le
chevalier de.Lilifcfs.
■ » Lé secrétaire dé l'abbé Dubois, mena
çant de plus en plùs de ses gardes, mon
père intervient dit qu'il est magistrat
et qu'il sait comment ss fait .une.arresta
tion, et quo la première chose est dû cons.-
tater ridentité de là personne,dont on veut
4 g n- moonnaurais aussitôt,
i» L'? jaune ekro fit ce qui-iu? était de
mandé,' et. je tremblais de peur pendant
qu'il écrivait. Les deux éeriU '.res se res-
semblaient si peu que citait le jour et la
nuit.
» A cette pre'uve il fallait bien se ren
dre; mais cela faisait mal au cœur du Bé
nédictin, qui dit avoir pris ses renseigne-
n-tens avant de venir avec sa lettre de ca
chot. li est hieri singulier, ajouta-t-il, eiî
«'adressant à la proie qui lui échappait,
que'depuis un mois- seulement vous ayez
paru dans la m ison de votre prétendu
.père auquel, avant, on ne connaissait pas
d'enfant.. ' - • '
r-. Cala: n'a rien de singulier rè^
• pond le Jeune homme : au sortir du coilè-
"ge de Juiay mon père m'envoya suivr»
mes études en Aupïoterre et en Hollande ,
et à «an ivtour il vous prouvera, par .des
lettres qus je pourrais vous montrer--si"
e.les n oiaienL sous élé,"qu'ily a irois ans,
quand disparut i>d. de Liliers, je lui écri
vais de l'université de Cambridge.
quand revient-il votre père? de-^
manda le Bénédictin,
» — Environ dans une quinzaine.,
"»— Eu biolï! d'ici la, vous me "promettez
sur l'honneur de ne pas voi; lS éloigner de
Paris et, do cette rnàiso^ e t je prends la
parolQ .de. M. le ma^vôtrat,- qui yous servi
ra de.caution et voudra bien me dire soa
nom.... , : •
» L;)jnl)illy, conseiller,,au Parlement de
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