Citations

  • « Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous rappelons le passé ; nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours. »

    Les Pensées, 1669-1670
  • « Que chacun examine ses pensées. Il les trouvera toutes occupées au passé ou à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin.
    Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivrons jamais, mais nous espérons de vivre, et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. »

    Les Pensées, 1669-1670
  • « Puisqu’on ne peut être universel en sachant tout ce qui se peut savoir sur tout, il faut savoir peu de tout. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « L’amour n’a point d’âge : il est toujours naissant. »
    Discours sur les passions de l’amour, 1652-1653
  • « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « On peut voir trois principaux objets dans l’étude de la vérité : l’un, de la découvrir, quand on la cherche, de la démontrer, quand on la possède, le dernier, de la discerner d’avec le faux quand on l’examine. »

    De l’esprit géométrique, 1658
  • « Presque tous les malheurs de la vie viennent des fausses idées que nous avons sur ce qui nous arrive. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « La délicatesse est un don de nature, et non une acquisition de l’art. »
    Discours sur les passions de l’amour, 1652-1653
  • « L’art de persuader consiste autant en celui d’agréer qu’en celui de convaincre. »

    De l’esprit géométrique, 1658
  • « Notre intelligence tient dans l’ordre des choses intelligibles le même rang que notre corps dans l’étendue de la nature. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « La nature a des perfections pour montrer qu’elle est l’image de Dieu, et des défauts pour montrer qu’elle n’en est que l’image. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « Personne ne parle en notre présence comme il en parle en notre absence. L’union qui est entre les hommes n’est fondée que sur cette mutuelle tromperie. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « Le moi est haïssable. [...] En un mot le moi a deux qualités. Il est injuste en soi en ce qu'il se fait centre de tout. Il est incommode aux autres en ce qu'il les veut asservir, car chaque moi est l'ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « Peu d’amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu’il n’y est pas. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »
    Les Pensées, 1669-1670
  • « La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. »
    Les Pensées, 1669-1670