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« Notre véritable sentiment n’est pas celui dans lequel nous n’avons jamais vacillé, mais celui auquel nous sommes le plus habituellement revenus. »
Entretien entre D’Alembert et Diderot, 1769
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« Le but d’une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre ; d’en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui viendront après nous ; afin que les travaux des siècles passés n’aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succèderont ; que nos neveux, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux, et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain. »
Encyclopédie, Article « Encyclopédie », 1751
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« L’homme est le terme unique d’où il faut partir et auquel il faut tout ramener. »
Encyclopédie, Article « Encyclopédie », 1751
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« Nous avons trois moyens principaux : l’observation de la nature, la réflexion et l’expérience. L’observation recueille les faits ; la réflexion les combine ; l’expérience vérifie le résultat de la combinaison. »
Pensées sur l’interprétation de la nature, 1754
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« La nature n’a fait ni serviteurs ni maîtres. Je ne veux ni donner, ni recevoir de lois. »
Les Eleuthéromanes, 1772
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« Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison. »
Encyclopédie, Article « Autorité politique », 1751
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« Le prince tient de ses sujets mêmes l’autorité qu’il a sur eux ; et cette autorité est bornée par les lois de la nature et de l’État. [...] Le prince ne peut donc pas disposer de son pouvoir et de ses sujets sans le consentement de la nation. »
Encyclopédie, Article « Autorité politique », 1751
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« Si la raison gouvernait les hommes, si elle avait sur les chefs des nations l’empire qui lui est dû, on ne les verrait point se livrer inconsidérément aux fureurs de la guerre. Ils ne marqueraient point cet acharnement qui caractérise les bêtes féroces. »
Encyclopédie, Article « Paix », 1751
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« L’épuisement seul semble forcer les princes à la paix ; ils s’aperçoivent toujours trop tard que le sang du citoyen s’est mêlé à celui de l’ennemi. »
Encyclopédie, Article « Paix », 1751
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« Ne convenez-vous pas que tout tient en nature et qu’il est impossible qu’il y ait un vide dans la chaîne ? Que voulez-vous donc dire avec vos individus ? Il n’y en a point, non, il n’y en a point… Il n’y a qu’un seul grand individu, c’est le tout. »
Le rêve de d’Alembert, 1769
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« Qui sait si ce bipède déformé [...] qu’on appelle encore dans le voisinage du pôle un homme, et qui ne tarderait pas à perdre ce nom en se déformant un peu davantage, n’est pas l’image d’une espèce qui passe ? Qui sait s’il n’en est pas ainsi de toutes les espèces d’animaux ? Qui sait si tout ne tend pas à se réduire à un grand sédiment inerte et immobile ? »
Le rêve de d’Alembert, 1769
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« Toute l’économie de la société humaine est appuyée sur ce principe général et simple : je veux être heureux ; je vis avec des hommes qui comme moi veulent être heureux également chacun de leur côté. Cherchons le moyen de procurer notre bonheur en procurant le leur, ou du moins sans jamais y nuire. »
Encyclopédie, Article Société, 1751
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« Le chemin du bonheur est le chemin même de la vertu. »
Introduction aux grands principes ou Réception d’un philosophe, 1763
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« La pensée qu’il n’y a point de Dieu n’a jamais effrayé personne. »
Pensées philosophiques, 1746
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« La raison est à l’égard du philosophe ce que la grâce est à l’égard du chrétien. La grâce détermine le chrétien à agir, la raison détermine le philosophe. »
Encyclopédie, Article « Philosophe », 1751
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« Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire, c’est qu’il n’admet rien sans preuve, qu’il n’acquiesce point à des notions trompeuses et qu’il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux. Cet ouvrage produira sûrement avec le temps une révolution dans les esprits, et j’espère que les tyrans, les oppresseurs, les fanatiques et les intolérants n’y gagneront pas. Nous aurons servi l’humanité. »
Lettre à Sophie Volland, 26 septembre 1762
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« Le vrai philosophe est donc un honnête homme qui agit en tout par raison, et qui joint à un esprit de réflexion et de justesse les mœurs et les qualités sociables. Entez un souverain sur un philosophe d’une telle trempe et vous aurez un parfait souverain. »
Encyclopédie, Article « Philosophe », 1751