16e ANNEE - N° 779 - 21 Mai 1936 LE NUMERO : 75 Centimes
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AERIENNE
Rédacteur en Chef : Georges HOUARD.
Rédaction, Administration : 77, Boulevard Malesherbes. Paris (8*)
Téléphone : Laborde 83-26 et 27 — Chequea Postaux : PARIS 443-49
Abonnements d'un an ; France : 25 fr.
Union Postale : 45 fr. — Autres pays : 60 fr.
Aux Ailes, on doit s'en
douter, nous recevons
beaucoup de lettres d in-
venteurs. Ceux-el s'intel-
ginent, trop souvent, que
nous avons les moyens
de les aider, soit directement avec nos
propres ressources, soit en leur révé-
lent le nom et l'adresse d'un mécène
oit d'un commanditaire éventuel.
Hélas!. nos ressources sont celles
d'un journal d'Aviation qui vit de
lui-même, librement, sans groupe fi-
nancier pour le soutenir, et les me ce-
lies et les commanditaires suscepti-
les de faciliter l'essor d'une œuvre
intéressante ou d'une affaire qui
offre à la fois des possibilités d'ave-
nir, mais aussi des risques, ne courent
Pas les rues. A vrai dire, l'espèce est
devenue introuvable.
Pourtant, il arrive que des inven-
leurs ont des idées dignes d'être rete-
nues ou simplement étudiées. Il peut
arriver que l'un d'eux ait vraiment
niérité le litre dont il se pare, c'esi-à-
1 dire qu'il soit un véritable inventeur,
qu'il ait réalisé une découverte réelle.
Que lui conseiller pour abolllir:)
S'adresser à l'Etat? Le Ministère
: de l'Air ne participe plus à la réalisa-
tion des nouveautés. A la rigueur, il
consent à passer un marché de pri-
rnes, ce qui veut dire qu'il ne paie que
le résultat. Pour obtenir celui-ci, l'in-
venteur doit donc trouver un cons-
tructeur, le convaincre, le décider à
avancer les frais de la réalisation,
sans possibilités, pour lui, de les récu-
pérer si l'on n'aboutit pas. Plus Vidée
est surprenante, plus elle est extraor-
dillaire, moins elle a de chance d'inté-
resser un industriel parce qu'elle im-
plique des recherches longues, coû-
teuses, aléatoires, sans certitude de
recettes correspondantes.
Par ailleurs, personne n'ignore que
les Services Techniques de l'Air n'ont
(in une faible sympathie pour tout ce
cjUi est nouveau, pour tout ce qui bon- „
Reverse leurs conceptions personnel-
les ou les principes admis. Si, en
dehors de l'Air, il existe bien des
organismes officiels dont le but est
Précisément d'étudier les idées nou-
velles pour déterminer leur valeur,
es techniciens chargés de ces éludes
s°nt ceux-là mêmes qui, déjà, opi'l'j'lIt
et qui, tout naturellement,
« refouleront » à Bellevue ce qu'ils
ont précédemment « refoulé » il Issji.
es fonctions peuvent changer; fil les
- lOInmes, ni leurs pensées ne chàtï- ,
geflt, -
Si demain, un inconnu de génie.
Pauvre, sans moyens, découvrait un
avzon transcendant, on ne voit pas
comment il pourrait le ,orfir. Et cela
est, en vérité, assez inquiétant,
., invention vraiment intéressante
-est rare. On es -1 pas permis à celui
qUl la réaliserait de la faire aboutir?
— G. II.
IIIIIIIIIII lU 1111111111111111111111111111111 fil 1111 III f 11111
*
La présentation, à Toussus-le-Noble, des qua-
drimoteurs de bombardement Farman F-221
construits en série pour l'armée de l'Air. En 5,
le F-222 a atterrisseur escamotable ; en 4,
détail de montage d'un demi-train Messier.
Enfin, en 6, la tourelle de tir arrière.
Facebook
Twitter
Pinterest