Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-01-31
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1912 31 janvier 1912
Description : 1912/01/31 (A13,N4125). 1912/01/31 (A13,N4125).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4630273n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
ÎFR ANNEE. — 4.125. — QUOTIDIEN
Le Numéro : ë Centime
, ' MERCREDI 31 JANVIER l9i2/
Rédaction, Administration, Publicité :
10, Rne lu Fanbonrg-Montmartre. Paris (9l
;ÈLÉ'PHOIVE j fgjg
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Adresse TélégraPhique : VÉLAUTo-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
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AUTOMOBILE — AÉRONAUTIQUE — CYCLISME
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Aérostats & Aéroplanes
Les aérostats ou « dirigeai:) lies à rem-
plissage d0 gaz » montent facilement
très liant, si le-temps s'y prête, peu-
vent parcourir cte 40 a 60 kilomètres à
l'heure, et d'une traite des distances,
die 300 à 500 kilomètres. Mais tes bal-
tons dirigeables sont d'un lancement et
d'un atterrissage complique et dilTicul-
l.ueux, et. dis demeurent très sensibles
aux conditions météorologiques de l'at-
mosphère. *
Les aéroplanes ou « ".dirig-cabics 'a
appa.rei.ls élévateurs mécaniques » mon-
tent plus facilement et. vont au moins
deux fois plus vite que les. ballons di-
rigeables. Ils 'sont plus man'iable.s au
lancement et à l'atterrissage et sont in-
finiment moins sous la. dépendance des
conditions météorologiques de l'atmos-
phère.
Pour ce.s raisons et aussi parce que
les aéropLanes pont. moins vulnérables,
et que leurs ailes peuvent. être traver-
sÓes par des ba'lles, sans. qu'il en1 ré-
sulte odes conséquences sér.ieus.es pour
les appareils, la machine volante, l'aé-
ropkulA, est devenu un instrument de
guerre supérieur au ballon dirigeable
dans la plupart des opérations.
Cependant il est, possible de men-
tionner îles différentes probabilités
(1 emploi de tous les dirigeables, des
. aérostats et des aéroplanes.
La, première de toutes les utliiés sera
le. service des rrC,'Oinnal:ss.ane.es, car il
est d'une importance beaucoup plus
gra-nde, pour un chef d'armée, d'obte-
nir des informations de détail sur les
mouvements dans le camp ennemi que,
d'être eu situation de mettre hors do
combat quelques centaines d'hommes,
en jetant- des grenades d'un dirigeable
ou même de détruire des magasins
d'a.pp.rovis.io.nnements.
Beaucoup yplus vite et beaucoup
nneux qu'avec les traditionnelles \pa-
trouilles de c-avalerie, l'on pourra oh te-
rnir des informations décisives et par-
faj,t.ementsÜre,ssur la, position, T?s
mouvements, l'armement et l'effect\f
des coupes ennemies. La double éco\
»? iiOiniLi- de» t. trav-Ori.1 seio. tics *
I nolJIJJie, aussi bien dans la reconnais-
I®' M)!.ce tactique que dans la reconnais- |
1 ça
; Certains ont, par surcroît, imaginé
-la possibilité de transporter des -trou-
pes, d'avoir tonde une flottille d'aéro-
| plH.nes transporteurs d'une «. infanterie
| amennp », ' dont les charges et. larri-
& \éo subite sur tel ou tel point rempJR-
* cOTaient parfois avantageusement les
,) charges de cavalerie. Mais tout cela, est
„ encore du domaine du rêve. En fait de
. surprises, il est plus prudent de n'en-
visllger aujourd'hui que les surprises
des observateurs aériens et. leur utili-
sation pour l'établissement des commu-
nications, la transmission des dépêches
et. au besoin, de certains ordres. Les
'estafettes seront, désarmais aériennes.
Quant à l'action des dirigeables dans
le combat lui-même, pendant t'euga-
gement, les hypothèses ont libre
c.our.5... La plus sérieuse nous a paru
1 Fe la coneeption de dirigeables asso-
ies aux torpilleurs pour défendre les (
j cotes contre une flotte ennemie.
I , j'^k-meuU le combat pourra par-
' i°ls,*e propager jusque dans les airs :
, wintot. ballon dirigeable contre ballon
, dlngeable, et alors ce sera à qui domi-
nera l'aut.r,e en hauteur ; tantôt aéTn-
pIGne contre bâillon dirigeable, dont 0111
pourrait comparer la lutte au combat
tiim faucon avec un héron ; 'tantôt
aerop];ane, contre aéroplane, d'égale in-
vulnérabilité relative, la prédominance
uevant naturellement être acquise par
le plus manoeuvralue.
Mais, comment armera-t-on la. « qua-
arme » tout en lui main tenant
M «J» d.ingeabilit.é commode et une
N nianœu vrabi l ité. Il n'est pas vrai-
91: il ,.a.le Gtu'°h puisse jamais armer
il îM dmgealÜes, même de pièces légè-
H (h3.' Pe.ut-êt,re emploiera-t-on des fusils
|3 de pièces à fus.ée, des grena-
El ),Iv,el siv 011 tout simplement des
U Siabef et quelques projectiles incen-
gX En attendant, toutes les nations se
I f rl'OCcup:ent de la défense sur terre
m ■!., ;\:COÎdre les attaques éventuelles
M v.r! dirig,eal?le;s. Krupp, Ehrhard et
m ^w«-Maxi-m produisent des pièces
» tirl18?5 ('rt clos mortiers. destinés au
W> hvù!! les ballons et à appuyer des
jm. jx ue mousqueterie.
M Hh>iCrt'^ion,'ailto,llr des places à dé-
p'f 0°' ^ lln réseau de mines aériennes
M. (j'e ;°'l\cevable au moyen d'un réseau
R °ar,! 7r volnnts ctl cle p:e!Ù,:; baliions
M lion I, Pourvus d'explosifs à inflamma-
H wiect,ncïue- Tout dirigeable qui se
H ^ ria erait à franchir ce cordon serait.
S %Sngier sérieux. Encore dans le do-
mi de ]a possibilité, des torpilles
SI dont différents types ont été
WèkC** s't' expérimentés ces temps
" L'on raconte qu'un. colonel
IH aurait éventé une torpille aé-
FIB hh^.tran'Sportant 2 kilos d'explosif
r O K marchant comme les torpil-
• 1 Wk, mobi.les ~sous-marines et éc.la-
r JL^t "j1 contact. Krupp aurait construit
!■ jm. ae ces engins.
^ g Bppp ..
1 est indéniable que les diri-
, ^roni^e^ Plus que les aérostats, les
2 tels qu'ils existent , déjà au-
; gros 311) peuvent être employés avec
i f fntage en temps de guerre, et
(r "'['Plus I"on continue partout à
»
; augmenter leur efficacité et en même
temps à s'en prémunir. 4
- Employés par des gens compétents,
non.pas isolément .ni par couples, mais
par centaines, ils seront bientôt en
situa.tio.n de modifier sensiblement les
méthodes de guerre.
. En tout cas, l'on ne pourra jamais
empêcher les raids en pays ennemis.,
et ces raids seront exécutés dans le
but de gêner ou de retarder les actions
de l'ennemi et, l'obliger ainsi à étendre
sa zone d'opérations sur tout. son pro-
pre territoire.
Enfin, le service d'exploration sera
exécuté beaucoup plus eiTLcrwemenJ, et
le commandant d'une armée ne restera
plus dans l'embarras à cause de l'in-
ccrtitude du service d'observation et
d'exploration, l'une et l'autre toujours
incomplètes. A l'incert.itude, à la défec-
tuosité, donc aux hés.itation.s, feront
place la décision et l'initiative.
Cependant l'ennemi ne voudra pas
supporter ces incursions et ces investi-
gaLio/ns. Il voudra y mettre fin et la.n-
cera à travers. l'atmosphère des engins
aéronautiques analogues, avec mission
d'empêcher .'radiversaire de voir. On
avait la lutte de l'infanterie, la lutt.e de.
la cavalerie, on aura la lutte des engins
aéronautiques.
Comme il n'y a rien cID nouveau, sous
le soleil., cette lutte se fera comme elle
se fait acf.uelleme.nt. comme elle s'est
toujours faite, depuis qu'il y a des oi-
'sca:ux dans le ciel. C'ost, l'oiseau qui
monte le plus liant et peut. s'y mainte-
nir qui est sauvé. Ainsi lutteront de la
même manière deux engins aéronau-
tiques. Et, Kii l'on veut appliquer ces
règles a un ballon dirigeabe et. à un
aéropla.nc, on verra que le premier est
mort d'avance.
£
Telle est -aussi la conclusion d'une
récente conférence sur l'av'iatio'n nÜÜ-
iaiire, oii M. Paul Pain levé rappela les
crémiers vols de 1008, le premier mee-
ing de Reims, le Circuit de l'Est, les
fermières grandes manoeuvras de l'Est.
?t le Coincours des appareils militaires.
« Les plus sceptiques 3ùnt, convrÚn-
cus, dit M. PaJn.'Ievé, que l'aéroplane
ïst devenu un i-ii,st,rtimprit, de guerre,
vt H a reçu a Tripoli le baptême du
"eu. » ■■ ■ - - ' " r '
E t. plus loin :
"« Par le nombre et là valeur de ses j
oificiers Aviateurs, autant que par, son
organisation, notre armée aérienne est
k première de toutes. Les applications
militaires élan t. celtes où le péril (
compte l,e moins, ce sont elles qui fe-
ront franchir à l'aéroplane la phase
meurtrière malhe.uwusem!ent encore
longu.e,' de son histoire. Mais, engen-
d.ré comme instrument de guerre, l'aé-
raplame deviendra un instrument d'!)
;jaei fi cation entre les peuples. »
Mieux qu'au soir de Valmy, l'on peut
ipplique.r à l'aviation les paroles pro-
d1 iétiques de Gœt.he : « Ici commence
Jour J'his.toire une ère nouvelle ».
ADRIEN VEBER.
AUTOMOBILE CLUB
CE FRANCE
Communiqué officiel
La Commission de Tourisme et de Circulation
Générale de .rAiiiomobile Club de France vient
d attribuer les diplômes et médailles suivants :
Insigne, diplôme et médaille de 10 ans do ser-
vices. — Alfred Cavaro, mécanicien de 1\1. G.
Dufayel.
Diplôme et médaille de 5 ans de services. —
MM. Georges Ducluzel, mécanicien de M. G. Du-
layel; Octave Fichet, méc.anicien de M. Adrien
nénard ; Louis Wishaupt, mécanicien de M.
Louis Delaunay-Belleville.
"MM. les membres de l'Automobile Club de
France qui désireraient voir récompenser les
services de leurs mécaniciens, sont priés d'a-
dresser leur demande à M. le président. de la
Commission de Tourisme et de Circulation Gé-
nérale de l'Automobile Club de France, 8, place
<_ie la, concorde, à Paris, en y joignant les ren-
seignements suivants : nom, prénoms, adre^o
des mécaniciens et un certificat clé la durée de
leurs sevices.
Le secrétaire de la Commission de Tourisme
et de Circulation. (;énATfl/fL
P. MEUNIER.
Allô ! Allô !
TRÈS BIEN, LE MAIRE !
Le maire d'Alger, qui sent proche-
nes. les élections municipales, se de-
mandait., depuis quelque temps, quel
coup d'éclat il pourrait faire, à la fois
pour plaire à la foule moutonnière de.
ses futurs électeurs et pour laisser
dans l'histoire de l'édilité algéroise le
souve.nir d'un homme cle progrès.
Il a trouvé ! Et comment !
Il vient d'exhumer une vieille ordon-
nance d'un de ses prédécesseurs -en
1902 ; une ordonnance de l'époque où,
sur 10 chauffeurs, il v.en avait bien 8
d'assoiffés cle vitesse et, comme un
homme qui se réveille après un somme
de 10 ans, il a pensé qu'il allait aÜnsi,
sans se fatiguer les méningeis, étonner
les populations. Et il est à nouveau,
défendu, dans Alger, et en automobile,
de dépasser le 10 à l'heure.
Ce maire devrait s'appeler M. Prud'- !
homme ou M. Ho 'm«llis. j
Et comme les agents éle pÜlke,' sont
les mêmes sous toutes les latitudes, et
qu ils deviennent féroces dès- qu'on' Ift-
che leur mauvais instinct, ils ont, dans
la première journée du nouveau ré-
gime, dressé la bagatelle de../ 100 con-
traventions.
Les électeurs de môssieu le maire
ont-ils été autant « épaté? » que .se
fimaginait cet édile à encadrer ; je n'en
sais rien; mais ce que je sais bien,
c'est que les chauffeurs, .après avoir
payé leur conf.r3.venLion, ont eu le.: sou-
rire du philosophe ; vous savez, ce sou-
rire désabusé qui se demande ce que
vient faire un semblable maire, à la
tête de la première ville de notre
grande colonie.
Que môssieu le maire les ait, C'B JOUrr-
là. décidés à voter aux prochaines élec-
tions, ce n'est, pas douteux. Ils vote-
ront donc, mais pour un autre maire,
qui s'offrira ttn peu moins,leur figure
et considérera un peu mieux que la
chaussée n'est nas faite nour l'usace
exclusif des piétons.
— H. DESGRANGE.
AUJOURD'HUI
Touristes, allumez vos lanternes à 4 h. 30 'jii.
NOS FOOTBALLEURS
Mich
BERNARD GÀLICHON
.
Demi de mêlée dit Stade Français
IN MEDIO VIRTUS
Puisque l'Auto veut bien me donner l'hospita.
lité de ses colonnes, je t,ou(.Ii,ais, en quelques
chroniques, éclairer le jeune homme qui veut
s'adonner aux différents sports, sur les qua-
lités physiques que nécessite leur pratique 1 oui
d *aborcl, nous commencerons par les sports qui,
pratiqués dans des conditions mauvaises, sont
'/ln danger pour autrui en même temps que pour
le - sportsman. En!mit.r, nous envisagerons les
sports qui rw peuvent nuire qu'au pratiquaiit.
Nous aoo1'(lcl'01l8, plus tant, les grandes lignes
elç l entraînement raisonïïè au point de Vue mé-
dical et surtout régime alimentaire Et, enfin,
nous verrons oit s'arrête l'cntraÎnemfnt raisonné
et ou commence le surentraînement, ; nous fe-
rons toucher du doigt les inconvénients graves
que peut amener l'excès d'exercice même elle.,
les' sujets parfaitement aptes à s'y livrel' de par
leur conformation physique. Bien heureux si les
quelques conseils tans prétention donnés ici par
un aîné peuvent contribuer à auïder les ieuvrv
dans leur éducation' sportive.
rit dans l'appareil.
Chez un de nos grands constructeurs
dJa.uto,mobile s.
On introduit dans le bureau de l'ingénieur
un mécano titubant — comme, il y en a peu
heureusement — lequel vient offrir ses servi-
ces comme conducteur pour les prochaines
grandes épreuves.
Il présente sa requête d'une voix mal assu-
rée et pour cause! Bienveillant, mais pressé,
l'ingénieur l'interroge sur ses états de ser-
vice.
A quoi, le brave pochard de répondre :
— Premier prix du « Concours de Consom-
mations ».
On n'a pas dû l'engager dans le quart de
litre !
Tin gratteur de routes.
^ C'est, très certainement, l'honorable auto-
mobiliste anglais dont un de nos confrères
d'outre-Manche publiait ces jours demi-ers le
carnet de route, de janvier loo4 à décembre
1911.
-M. Barweil a parcouru, en ces 96 mois, un
total (le 118,159 milles anglais, soit 191,3°0 ki-
lomètres en 8 ans !
Y a-t-il un automobiliste français qui ait
fait mieux ?
TP ncore à propos du Sport Militaire Orléa-
E na.i's :
Le secrétaire du bureau du major du 30e
d'artillerie était un bon joueur de rugby du
Sport Militaire Orléanais nommé Cointepas,
ancien joueur du lycée d'Orléans.
Or, Cointepas fut chargé par le comman-
dant-major de baptiser les nouveaux chevaux
que venait cle recevoir le régiment.
Et voi,là pourquoi' les chevaux du 3°6 d'ar-
til'lerie arrivés en 19°0 s'appelèrent : Drofi-
Goal, Off-Side, Goal, Ballon, Touche, Essai,
But, 'etc.
^/^unicipalité intelligente. , '
Les habitants de Chichester, en Anglc-
terre, se plaignaient des dangereux excès de
vitesse commis dans leur région par 1 les auto-
mobilistes,
La municipalité décida de prendre des me-
sures restrictives et commença nar décider
que la vitesse maxima autorisée serait de ,
10 milles a l'heure, et ce,, sous peine de se, e-
res contraventions. " '
Le Royal Automobile Club, avisé, demanda
un délai...
Laissez-aous installer, çtes poteaux aver- I
tisseurs réclamant la sagesse et la prudence.,
Voui3_ agirez ensui'tc s'ils ne servent à rien.
Chichester accepta.
E,t les chauffeurs, dès lors, furent si raison-
nables qu'il ne fut plus qucstio.n de vitesse
minima obligatoire.
Municipalité, Automobile Club et chauffeurs
furent tous des sages en cette occasion.
oirs et I)Iancs.
L'Amérique-, pays de la liberté!
L'Et-art cle Ken'tucky a décrété que les che-
mins de fer devront avoir des wagons séparés
pour Les blancs et pour les noirs.
Voilà qui. est commode : Quand un train
venant de la Virginie occidentale pénétrera
dans le Kentucky, les nègres devront changer
de - wagons.
La Compagnie du Chesapeake and Ohio a'
proteisté; mais la Cour suprême lui a donné
tort ; seul, le juge Harlan s'est séparé de la
Cour et a déclaré qu'à son avis, aucun Etat
n'avait le pouvoir de séparer ses citoyens en
classe.s pour les transports ep public, qu'au-
cpn" Etat ne pouvait pas plus, astreindre les
citoyens de l'Afrique que ceux de l'Irlànde
ou de l'Italie à descendre et à voyager dans
des wagons séparés.
,;Son_ avis, empreint de justice la plus élé-
mentaire, n'a pas. prévalu. •
CI est à Coventry que la chose vient de' se
passer. Plus tard, beaucoup plus tard,
ce sera peut-être à Paris.
Bref, la municipalité de Coventry' (Angle-
tej-re) vient d'ordonner la construction de
courts publics de lawn-tennis et d'allées de
bowling tout aussi publiques.
Mais au fait, n'avait-on pas parlé, cours
la Reine... ?
1
17 ncorc,- les routes! Celles de la. Régence de
Tunis à présent.
. Les jcrurnaux de Tunis se plaignent de leur
piteux cta.t. Celle d'Hammam-Lif? Ornières,
fondrières dangereuse,s.
Celle cl'c Medjez-el-Bab ? Désastreuse pour
les automobiles.
Telles et, telles autres sont signalées commis:
abandonnées par les agents voyers, qui de-
vraient pourtant mettre leur amour-propre à
ikous donner, en Tunisie, dc-s routes aussi bel-
les que celles de l'Algérie.
A qui s'en prendre ? Voilà: Personne ne
sait le dire. Les grands chefs se renvoient la
balle de la responsabilité.
Un méconnu.
Dimanche, à Clamart, les pédestrians,
concurrents du Challenge Pesch, ne furent
pas peu étonnés de trouver à peu de distance
du départ le cadavre d'un magnifique bœuf qui
avait, *la, termine sa), carrière. Ce malheureux,
sans doute fanatique spectateur des sports
athlétiques, s'était échappé de la gare de Vail-
g-irard et, après avoir Messe deux a.gentg qui
voulaient restreindre soin ardeur, avait galopé
tout d'une traite jusqu'à Clamart'. Hela.s! ce |
fut pour échouer au port !f.-. A quelques mè-
tres du départ, lés gendarmes, décidément
sans pité, le révolvérisèrent et le laissèrent
[à, sur le bord de la route, pour montrer à la
jeunesse, qui tout à l'heure s'élancera d'un
pied léger, à quoi elle s'expose à courir ainsi
follement !... - ,
I* a fête de gymnastique qui se prépare à
Tunis ne manquera pas d'originalité, du
5 au 10 avril prochain. On comp:te sur 5.000
gymnastes et sur g.ooo membres honoraires
:1e leurs sociétés.
Si à cette foule on ajoute l'élément mi.li-
:aire, et celui des grands lycées et collèges,
pn peut se rendre compte de l'importance
l'une réunion qui surpassera tout ce que nous
wons vu jusqu'à présent. •' , .
4 7~ es. nouvelles bicyclettes De Dion-Bouton.
Grâce à leurs laboratoires d'essais chi-
■miques et mécaniques, auxquels la métal lu r-
.'¡gie moderne est redevable de progrès si nom-
"jbreux. et si considérables, grâce au contrôle
'incessant de ces laboratoires sur le choix des
f:matièæs premières à toute hauteur de la fa-
brication. les Usines De Dion-Bouton ont
donné à leur construction de bicyclettes une
supériorité marquée. Catalogue illustré des
nouveaux modèles IQI2 sur demande aux
Usines à Puteaiix.
T e meilleur rendement est obtenu par le
Benzo-Moteur, la première marque, d'es-
sence pour automobiles, aéroplanes, canots
automobiles et tous moteurs.
Le Téléphoniste.
LE SIAM AURA DES AVIONS
Le ministre de la guerre du royaume de
Siam vient d'envoyer en Franco "une com-
mission do trois officiers charges d'appren-
dre à piloter des aéroplanes et de faire des
achats nO'iir le compte du gouvernement
siamois."
FANTAISIE
SONNET POUR L'AIMÉE
Le jeune poète secoua sa crinière léonine, prit
sa, tête entre ses mains cf a/JO nl, de quai écrire
ensuite — et il se, mit au travail. Dans la cham-
bre, derrière lui, celle qit'il avait élue entre tou-
tes pour partager ses joies et ses peilles, allait'
et venait. rangeant dans l'armoire le l'inge que
la. blanchisseuse avait apporté quelques instants
•auparavant. '
lit voici les vers que composa le jeune poète.,
sous ce litre : Sonnet pour l'Aimée •
Je voud,l'ai3 te dOThner, pour que tu me sou.ries,
Quelque chose d'étra,ngoé et d'igrioré de toi .
- Boit les plus beaux bijoux du trésor d'un grand roi,
Soit les plus humbles fleurs que la Terre ait nourries... ■
CQ,r, ô femme à la fois sombre e-t claire pour moi,
Aimant la Vie autant que le Dieu que tu pr!eg,
L'or, le luxe et l'encens, le ciel et les pràiries,
Je ne sais qui pourrait te causer queilqu'éunoi
Et, parce que je souffre à chercher ton, désir,
Je ne peux p,as trouver ce Qu'il faudrait saisir
-Sur le oliaihp, sang retard, avant que sonne l'heur,,...
Te,s yeux noirs, sans reflets, me fixent, dure, hautains :
Je rèvo de poser ma tête entre tes ma-um,s...
— Tu ne vois même pas, méchante, que je pleure!.,.
Le jeune poète posa sa plume en poussant un,
soupir de satisfaction... Le silence le plus com-
plet régnait en la pièce... Tout à coup, une
voix exquise murmura tendrement ces mots Ù,
son oreille :
.— Te frappes pas, Gégène; ! Y'a si longtemps
qu'j'ai envie d'avoir une bécane... Mais j'osais
pas t'le dire. 7 V. Tu l'sais maintenant, mon
chéri .
Jacques Robert.
LE TOUR DE FRANCE AUTOMOBILE
CE SOIR, A 6 HEURES, CLOTURE DES ENGAGEMENTS
Un gros succès. — Le Tour de France comptera plus de 50 engagés
et sera un véritable Salon ambulant. — Les engagements
nouveaux : Bedelia et Turicum.
Co soir, u 6 heures, seront clos les cn^ucc-
m.en.ts du Tour de France, et, d'ores et. déj;'t :
nous sommes certains de compter plus de 50
engagements.
Nous n avons pas l'habitude de tirer vanité
du succès que remportent nos épreuves en gé-
néral,1 car nous savons fort bien que nous pos-
sédons deux appuis très sérieux : la confiance
des constructeurs et la confiance de nos lecteurs.
Depuis que l'Auto organise des épreuves qu'elles
soient automobiles, cyclistes ou athlétiques, ja-
mais elles n'ont pu être entachées, d'irrégularité,
et c est pourquoi les appels de l'Auto ont tou-
jours été entendus do façon favorable'.
Cependant: le succès de notre Tour de France
nous est particulièrement agréable, - car nous
avons la .sensation d'avoir en quelque' sorte
réhabilité le concours automobile. La grande
simplicité du règlement en fut certainement la
cause. Nous l'avons établi sur des bases sim-
ples, facilement compréhensibles, et surtout fa-
cilement, applicables. Il n'en a pas fallu plus
pour attirer ù nous les constructeurs de voitures
légères et de vo.ihjrct.tes.
Qu'avons-nous demandé aux conciprcnt-s ?
Tout simplement do couvrir quelques 5.00) ,,,¡\o-
mètrcs dans des conditions de tourisme, suffi-
s,un ment sévères pour qu'une bonne voiture
puisse effectuer facilement le parcours, mais
aussi pour éliminer toute voiture mal construte.
Notre 30 à l'heure a fait rire au début. Il ne 'ait,
plus rire aujourd'hui, car l'expérience a démon-
tré que 1,0, fait de couvrir en 10 heures, dans uro
voiture légère, 300 kilomètres, soit. Paris-Nancy,
est une performance tout a fait honorable. On
peut faire plus, certes, et je. dou te .qu'il soit
dans le Tour de France une voiture incapable
de faire mieux. Mais nous devions exiger un
minimum et ce minimum de 30 à l'heure est
certainement suffisant.
A .travers toute la France, .nous allons pro-
mener notre caravane. Oh ! ce ne sera pas une
exhibition de vitesse, une course folle dans la-
quelle les conducteurs se livreront un âpre com-
bat. Pour éviter ce.s compétitions dangereuses,
le règlement a prévu que les temps no seraient
pas publiés.
Il ne faut donc pas espérer trouver, dans le
Tour de France un spectacle sportif. Mais nous
avons voulu, au contraire, que les concurrents
s'en aillent à une allure calme le long de la
route, dé façon à faire admirer leurs voitures
par. tous c-dux. que le Tour de France ne man-
quera pas- d'attirer sur ieur passau,> -iCe sera
une'visite de l'industrie automobile en province,
visite réglementée, au cours de laquelle une voi-
.ture pourra donner sa mesure.
Les engagements seront clos ce soir. Il y a
des retardataires, nous en connaissons qui vien-
dront il la dernière 'minute. C'est à ceux-là que
nous nous adressons, en leur disant :
« Nous comptio.ns sur un .maximum cle'50 voi-
tures. Ge maximum va être dépassé certaine-
ment: Nous avons donc obtenu toute satisfac-
tion. Aussi- ,serons-nous inflexibles. ■ Tout. enga-
gement, parvenu trop tard séra impitoyablement
refuse. Avis aux intéressés. »•
Les engagements nouveaux
Nous avons reçu hier plusieurs engagements
nouveaux et intéressants. Ce 'sont ceux de :
Turicum, qui prit part il y a .deux ans aux
Betiability Trials et qui s'est toujours distingua
dans les .concours d'endurance. j
Rédelia, qui devait certainement faire le Tour
de France. Nous avons, en effet, reçu do MM.
Bourbeau et Deva.ux l'engagement de deux de
leurs petits véhicules, à la diffusion desquels
nous serons heureux de contribuer.
Enfin, nous avons reçu la 'lettre suivante :
M e8sicuTS,
J'ai l'lwnnèllr' de vous adresser l'engagement
d'une voituretle dans le Tour de France.
Celte voiture tic, munie d'un moteur de faible
puissance, ne dépasse guère 30 à l'heure, car-
rossée à' 4 places et je sais fort bien que mes
chances de succès pour réaliser la moyenne im-
posée sont faibles. Mais le parcours de votre
Tour est tellement, intéressant, que je ne puis
résister au désir de le faire sous Votre patro-
nage. \ ' '
Hn ce qui concerne la Marqua de cette voiiu-
Telle, io vous serais obligé de la désigner sim-
plement par X... Ce type va prochainement être
l objet d'une exploitation commerciale actuelle-
ment en voie d'organisation et le nom sous- le-
quel il sera présenté ne peut être encore aeter-
miné.
Il pourrait donc être nuisible à mes intérêts
que cette voituretle reçût deux noms successifs,
et j espère que vous prendrez en considération
cette circonstance spéciale.
La voiturette sera conduite par M. Francis-
Giienon. '. / .
Recevez, Messieurs, etc. •
G. DUMONT, "
ingénieur.
Va donc pour X... D'ailleurs,' toute épreuve
qui se respecte doit avoir au moins un, X...
La liste des engagés
Voici, à la date d'hier, la liste des cng,,ige.
ments : ■ B
1: FORD (Henri Depasse).
2. DELAGE (Delage).
3. FORD (Henri Depasse).
4. FORD (Henri Depasse).
5. !?XRRE (de Niort).
3. BARRE (de Niort).
" 7. BATTRE (de Niort).
8. HURTU (Duval).
■ 9. CRESPELLE (Crespelle)
v.\ 10. DORIOT-FLANDRIN-PARANT,
'■ 11. DORIOT-FLANDRIN-PARANT.,
12. DURIOT-FLANDRIN-PARANT '
13. ALCYON.
14. ALCYON.
15. ALUYON.
16. GREGOIRE.
117. GREGUIRE.
18. HUPMOBILE.
19. COR RE-LA LICORNE (CûîombJ*
20. COHRE-LA LICORNE.
21. CORRE-LA LICORNE.
22. F. L. (licence Serex).
23. BENZ I.
• 24. BENZ II.
25. BENZ 111.
- 26. REO (Ducasse). ~ "
27. REO (Gasté). •
28. SIMPLICIA (Godard).
29. SIMPLICIA (Ranson).
30. Sté des AUT. PILAIN I.
31. Sté des AUT. PILAIN II.
32. Sté des AUT. É'ILAIN III"
33. GREGOIRE III.
34. SCHNEIDER et Cio 1.
35. SCHNEIDER et Cie II.
36. SCHNEIDER et Cie IIL
37. MAJOLA.
38. D.S.P.L..
.. 39. BOZIER. « ,
TURICUM: /'
VOITURETTES
1. RONTEIX (Ronteix).
2. LUXIOR.
3. VIOLETTE.
5. SPHINX (Cairtouel).
BEDELIA L - '
7. BEDELIA II. ,
..... 8. X,.. (F. Guenon). ,
Les engagements sont reçus S l'Auto, ecoonh
pagnés des droits fixés à ;
Les chèques et chargements doivent être
adressés au nom du journal l'Auto, 10, faubourg
Montmartre. Paris. 1 .-,
J. Miral.
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
Comment Ledoux
a battu Joe Bowker
Ainsi que nous l'avons dit hier, Charles
Ledoux, champion de France poids bantam,
a battu lundi, an National Sporting de Lon-
elres, Joe Bowker, ex-champion du monde
de la même catégorie. ; '
Celui-ci était grand favori en Angleterre
et les premières reprises semblèrent don-
ner raison à cette préférence, car Bowker,
sans frapper' fort, accumulait points sur
points, Ledoux restant sur la défensive. '
Maigèrent : Ledoux se mit en action et en deux
rounds il en avait terminé avec son adver-
saire..'
Cette magnifique victoire classe défînitî- ;
vement Ledoux comme un champion avec :
lequel les - meilleurs devront maintenant
cornp ter, •
« '
Voicî, round par round, le compte rendu'
de ce combat si glorieux pour nos couleurs
nationales.
Premier round. — Bowker est le premier à
attaquer, tandis que le Français attend. La. ba-
taille est menée très rondement : c'est -de ...la
balle boxe. bowker frappe du gauche et réussit
fréquemment, envoyant; même Ledoux dans les
cordes, : '?:.~
Deuxième round. — L'Anglais' attaque 'tou-
jours, et Ledoux reste sur ta défensive, feintait
et rec-ulant. Cependant il réussit quelques droits
qui trouvent leur but.'
Troisième round. — Ledoux se décide it atta-
quer et il user de son gauche. Reprise assez
calme oit les deux adversaires semblent quelque
peu hésitants et s'observent sans trop oser s'a-
vancer. ' ! • ,
, Quatrième round. — Reprise très. vite, ofi Le-
doux commence a faire de belles choses. Il est
Lmai.ntenant en action et' domine incontestable-
ment.
Cinquième round. — Ledoux travaille fort bien
et réussit un superbe gauche. Il accule dans ura
: coin Bowker qui, pour'se dégager, frappe avec
,la. tête, mais peu durement.
: Sixième round. — C'est mWÍ.nfenant Bowker
qui reste sur .),:1 défensive ; .cependant, quoique
ne frappant pas fort, l'Anglais accumule néan-
moins des points et ce round peut' être considéré
comme à son' avantage. • j
Septième Toîl,î7,(l. — Ledoux cherche a placer
son droit : il réussit quelques swings 'peu dan-
gereux. Mais .Bowker esquive,admirablement et
prend même un léger^avaaMge ■ aux pûi-hts.
Huitième round. — Le commencement est tout
à l'avantage de Bowker, ruais .'I...eddux se ré-
veille et prend subitement le dessus. Il force
l'Anglais dans 'les. cordes et - eh&rehè à placer
un dur crochet du droit. L'Anglais réussit ce-
pendant a s'échapper, mais difficilement.
Neuvième round. — Ledoux force main'tenanC
1 allure e.t domine de très décisive façon. Sur un
dur crochet du droit au. m.:entcm, Bowker s'é-
croule. 11 ne se relève qu'à la huitième seconde,
et alors c'est émouvant au possible :- succ.ess.ive-
ment, il encaisse cinq terribles coups, et., a.
chaque fois, il va à terre et s'y repose plusieurs
secondes, voulant absolument gagner du temps
pour atteindre la fin du round.1 Ledoux est, à.
ce moment, très ardent, et l'arbitre a toutes les
peines du monde à le tenir à distance. Heureu-
sement pour Bowker, le gong résonne, alors
qu'il semble à bout.
Dixième round. — Ledoux continue toujours-
de son allure endiablée, et Bowker va cinq fois
à terre sur des swings du droit. L'Anglais n'en
peut plus, et M. Donglas arrête le combat em
proclamant Ledoux varniqueur, décision unani»~
mement -,iPPI,2-udie.
x ;
• Au cours de la: môme soirée, Jack Har-v
rison a battu au huitième round Dai 1'h04
mas, - plus connu à Paris sous le nom (le"
ÎFR ANNEE. — 4.125. — QUOTIDIEN
Le Numéro : ë Centime
, ' MERCREDI 31 JANVIER l9i2/
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Aérostats & Aéroplanes
Les aérostats ou « dirigeai:) lies à rem-
plissage d0 gaz » montent facilement
très liant, si le-temps s'y prête, peu-
vent parcourir cte 40 a 60 kilomètres à
l'heure, et d'une traite des distances,
die 300 à 500 kilomètres. Mais tes bal-
tons dirigeables sont d'un lancement et
d'un atterrissage complique et dilTicul-
l.ueux, et. dis demeurent très sensibles
aux conditions météorologiques de l'at-
mosphère. *
Les aéroplanes ou « ".dirig-cabics 'a
appa.rei.ls élévateurs mécaniques » mon-
tent plus facilement et. vont au moins
deux fois plus vite que les. ballons di-
rigeables. Ils 'sont plus man'iable.s au
lancement et à l'atterrissage et sont in-
finiment moins sous la. dépendance des
conditions météorologiques de l'atmos-
phère.
Pour ce.s raisons et aussi parce que
les aéropLanes pont. moins vulnérables,
et que leurs ailes peuvent. être traver-
sÓes par des ba'lles, sans. qu'il en1 ré-
sulte odes conséquences sér.ieus.es pour
les appareils, la machine volante, l'aé-
ropkulA, est devenu un instrument de
guerre supérieur au ballon dirigeable
dans la plupart des opérations.
Cependant il est, possible de men-
tionner îles différentes probabilités
(1 emploi de tous les dirigeables, des
. aérostats et des aéroplanes.
La, première de toutes les utliiés sera
le. service des rrC,'Oinnal:ss.ane.es, car il
est d'une importance beaucoup plus
gra-nde, pour un chef d'armée, d'obte-
nir des informations de détail sur les
mouvements dans le camp ennemi que,
d'être eu situation de mettre hors do
combat quelques centaines d'hommes,
en jetant- des grenades d'un dirigeable
ou même de détruire des magasins
d'a.pp.rovis.io.nnements.
Beaucoup yplus vite et beaucoup
nneux qu'avec les traditionnelles \pa-
trouilles de c-avalerie, l'on pourra oh te-
rnir des informations décisives et par-
faj,t.ementsÜre,ssur la, position, T?s
mouvements, l'armement et l'effect\f
des coupes ennemies. La double éco\
»? iiOiniLi- de» t. trav-Ori.1 seio. tics *
I nolJIJJie, aussi bien dans la reconnais-
I®' M)!.ce tactique que dans la reconnais- |
1 ça
; Certains ont, par surcroît, imaginé
-la possibilité de transporter des -trou-
pes, d'avoir tonde une flottille d'aéro-
| plH.nes transporteurs d'une «. infanterie
| amennp », ' dont les charges et. larri-
& \éo subite sur tel ou tel point rempJR-
* cOTaient parfois avantageusement les
,) charges de cavalerie. Mais tout cela, est
„ encore du domaine du rêve. En fait de
. surprises, il est plus prudent de n'en-
visllger aujourd'hui que les surprises
des observateurs aériens et. leur utili-
sation pour l'établissement des commu-
nications, la transmission des dépêches
et. au besoin, de certains ordres. Les
'estafettes seront, désarmais aériennes.
Quant à l'action des dirigeables dans
le combat lui-même, pendant t'euga-
gement, les hypothèses ont libre
c.our.5... La plus sérieuse nous a paru
1 Fe la coneeption de dirigeables asso-
ies aux torpilleurs pour défendre les (
j cotes contre une flotte ennemie.
I , j'^k-meuU le combat pourra par-
' i°ls,*e propager jusque dans les airs :
, wintot. ballon dirigeable contre ballon
, dlngeable, et alors ce sera à qui domi-
nera l'aut.r,e en hauteur ; tantôt aéTn-
pIGne contre bâillon dirigeable, dont 0111
pourrait comparer la lutte au combat
tiim faucon avec un héron ; 'tantôt
aerop];ane, contre aéroplane, d'égale in-
vulnérabilité relative, la prédominance
uevant naturellement être acquise par
le plus manoeuvralue.
Mais, comment armera-t-on la. « qua-
arme » tout en lui main tenant
M «J» d.ingeabilit.é commode et une
N nianœu vrabi l ité. Il n'est pas vrai-
91: il ,.a.le Gtu'°h puisse jamais armer
il îM dmgealÜes, même de pièces légè-
H (h3.' Pe.ut-êt,re emploiera-t-on des fusils
|3 de pièces à fus.ée, des grena-
El ),Iv,el siv 011 tout simplement des
U Siabef et quelques projectiles incen-
gX En attendant, toutes les nations se
I f rl'OCcup:ent de la défense sur terre
m ■!., ;\:COÎdre les attaques éventuelles
M v.r! dirig,eal?le;s. Krupp, Ehrhard et
m ^w«-Maxi-m produisent des pièces
» tirl18?5 ('rt clos mortiers. destinés au
W> hvù!! les ballons et à appuyer des
jm. jx ue mousqueterie.
M Hh>iCrt'^ion,'ailto,llr des places à dé-
p'f 0°' ^ lln réseau de mines aériennes
M. (j'e ;°'l\cevable au moyen d'un réseau
R °ar,! 7r volnnts ctl cle p:e!Ù,:; baliions
M lion I, Pourvus d'explosifs à inflamma-
H wiect,ncïue- Tout dirigeable qui se
H ^ ria erait à franchir ce cordon serait.
S %Sngier sérieux. Encore dans le do-
mi de ]a possibilité, des torpilles
SI dont différents types ont été
WèkC** s't' expérimentés ces temps
" L'on raconte qu'un. colonel
IH aurait éventé une torpille aé-
FIB hh^.tran'Sportant 2 kilos d'explosif
r O K marchant comme les torpil-
• 1 Wk, mobi.les ~sous-marines et éc.la-
r JL^t "j1 contact. Krupp aurait construit
!■ jm. ae ces engins.
^ g Bppp ..
1 est indéniable que les diri-
, ^roni^e^ Plus que les aérostats, les
2 tels qu'ils existent , déjà au-
; gros 311) peuvent être employés avec
i f fntage en temps de guerre, et
(r "'['Plus I"on continue partout à
»
; augmenter leur efficacité et en même
temps à s'en prémunir. 4
- Employés par des gens compétents,
non.pas isolément .ni par couples, mais
par centaines, ils seront bientôt en
situa.tio.n de modifier sensiblement les
méthodes de guerre.
. En tout cas, l'on ne pourra jamais
empêcher les raids en pays ennemis.,
et ces raids seront exécutés dans le
but de gêner ou de retarder les actions
de l'ennemi et, l'obliger ainsi à étendre
sa zone d'opérations sur tout. son pro-
pre territoire.
Enfin, le service d'exploration sera
exécuté beaucoup plus eiTLcrwemenJ, et
le commandant d'une armée ne restera
plus dans l'embarras à cause de l'in-
ccrtitude du service d'observation et
d'exploration, l'une et l'autre toujours
incomplètes. A l'incert.itude, à la défec-
tuosité, donc aux hés.itation.s, feront
place la décision et l'initiative.
Cependant l'ennemi ne voudra pas
supporter ces incursions et ces investi-
gaLio/ns. Il voudra y mettre fin et la.n-
cera à travers. l'atmosphère des engins
aéronautiques analogues, avec mission
d'empêcher .'radiversaire de voir. On
avait la lutte de l'infanterie, la lutt.e de.
la cavalerie, on aura la lutte des engins
aéronautiques.
Comme il n'y a rien cID nouveau, sous
le soleil., cette lutte se fera comme elle
se fait acf.uelleme.nt. comme elle s'est
toujours faite, depuis qu'il y a des oi-
'sca:ux dans le ciel. C'ost, l'oiseau qui
monte le plus liant et peut. s'y mainte-
nir qui est sauvé. Ainsi lutteront de la
même manière deux engins aéronau-
tiques. Et, Kii l'on veut appliquer ces
règles a un ballon dirigeabe et. à un
aéropla.nc, on verra que le premier est
mort d'avance.
£
Telle est -aussi la conclusion d'une
récente conférence sur l'av'iatio'n nÜÜ-
iaiire, oii M. Paul Pain levé rappela les
crémiers vols de 1008, le premier mee-
ing de Reims, le Circuit de l'Est, les
fermières grandes manoeuvras de l'Est.
?t le Coincours des appareils militaires.
« Les plus sceptiques 3ùnt, convrÚn-
cus, dit M. PaJn.'Ievé, que l'aéroplane
ïst devenu un i-ii,st,rtimprit, de guerre,
vt H a reçu a Tripoli le baptême du
"eu. » ■■ ■ - - ' " r '
E t. plus loin :
"« Par le nombre et là valeur de ses j
oificiers Aviateurs, autant que par, son
organisation, notre armée aérienne est
k première de toutes. Les applications
militaires élan t. celtes où le péril (
compte l,e moins, ce sont elles qui fe-
ront franchir à l'aéroplane la phase
meurtrière malhe.uwusem!ent encore
longu.e,' de son histoire. Mais, engen-
d.ré comme instrument de guerre, l'aé-
raplame deviendra un instrument d'!)
;jaei fi cation entre les peuples. »
Mieux qu'au soir de Valmy, l'on peut
ipplique.r à l'aviation les paroles pro-
d1 iétiques de Gœt.he : « Ici commence
Jour J'his.toire une ère nouvelle ».
ADRIEN VEBER.
AUTOMOBILE CLUB
CE FRANCE
Communiqué officiel
La Commission de Tourisme et de Circulation
Générale de .rAiiiomobile Club de France vient
d attribuer les diplômes et médailles suivants :
Insigne, diplôme et médaille de 10 ans do ser-
vices. — Alfred Cavaro, mécanicien de 1\1. G.
Dufayel.
Diplôme et médaille de 5 ans de services. —
MM. Georges Ducluzel, mécanicien de M. G. Du-
layel; Octave Fichet, méc.anicien de M. Adrien
nénard ; Louis Wishaupt, mécanicien de M.
Louis Delaunay-Belleville.
"MM. les membres de l'Automobile Club de
France qui désireraient voir récompenser les
services de leurs mécaniciens, sont priés d'a-
dresser leur demande à M. le président. de la
Commission de Tourisme et de Circulation Gé-
nérale de l'Automobile Club de France, 8, place
<_ie la, concorde, à Paris, en y joignant les ren-
seignements suivants : nom, prénoms, adre^o
des mécaniciens et un certificat clé la durée de
leurs sevices.
Le secrétaire de la Commission de Tourisme
et de Circulation. (;énATfl/fL
P. MEUNIER.
Allô ! Allô !
TRÈS BIEN, LE MAIRE !
Le maire d'Alger, qui sent proche-
nes. les élections municipales, se de-
mandait., depuis quelque temps, quel
coup d'éclat il pourrait faire, à la fois
pour plaire à la foule moutonnière de.
ses futurs électeurs et pour laisser
dans l'histoire de l'édilité algéroise le
souve.nir d'un homme cle progrès.
Il a trouvé ! Et comment !
Il vient d'exhumer une vieille ordon-
nance d'un de ses prédécesseurs -en
1902 ; une ordonnance de l'époque où,
sur 10 chauffeurs, il v.en avait bien 8
d'assoiffés cle vitesse et, comme un
homme qui se réveille après un somme
de 10 ans, il a pensé qu'il allait aÜnsi,
sans se fatiguer les méningeis, étonner
les populations. Et il est à nouveau,
défendu, dans Alger, et en automobile,
de dépasser le 10 à l'heure.
Ce maire devrait s'appeler M. Prud'- !
homme ou M. Ho 'm«llis. j
Et comme les agents éle pÜlke,' sont
les mêmes sous toutes les latitudes, et
qu ils deviennent féroces dès- qu'on' Ift-
che leur mauvais instinct, ils ont, dans
la première journée du nouveau ré-
gime, dressé la bagatelle de../ 100 con-
traventions.
Les électeurs de môssieu le maire
ont-ils été autant « épaté? » que .se
fimaginait cet édile à encadrer ; je n'en
sais rien; mais ce que je sais bien,
c'est que les chauffeurs, .après avoir
payé leur conf.r3.venLion, ont eu le.: sou-
rire du philosophe ; vous savez, ce sou-
rire désabusé qui se demande ce que
vient faire un semblable maire, à la
tête de la première ville de notre
grande colonie.
Que môssieu le maire les ait, C'B JOUrr-
là. décidés à voter aux prochaines élec-
tions, ce n'est, pas douteux. Ils vote-
ront donc, mais pour un autre maire,
qui s'offrira ttn peu moins,leur figure
et considérera un peu mieux que la
chaussée n'est nas faite nour l'usace
exclusif des piétons.
— H. DESGRANGE.
AUJOURD'HUI
Touristes, allumez vos lanternes à 4 h. 30 'jii.
NOS FOOTBALLEURS
Mich
BERNARD GÀLICHON
.
Demi de mêlée dit Stade Français
IN MEDIO VIRTUS
Puisque l'Auto veut bien me donner l'hospita.
lité de ses colonnes, je t,ou(.Ii,ais, en quelques
chroniques, éclairer le jeune homme qui veut
s'adonner aux différents sports, sur les qua-
lités physiques que nécessite leur pratique 1 oui
d *aborcl, nous commencerons par les sports qui,
pratiqués dans des conditions mauvaises, sont
'/ln danger pour autrui en même temps que pour
le - sportsman. En!mit.r, nous envisagerons les
sports qui rw peuvent nuire qu'au pratiquaiit.
Nous aoo1'(lcl'01l8, plus tant, les grandes lignes
elç l entraînement raisonïïè au point de Vue mé-
dical et surtout régime alimentaire Et, enfin,
nous verrons oit s'arrête l'cntraÎnemfnt raisonné
et ou commence le surentraînement, ; nous fe-
rons toucher du doigt les inconvénients graves
que peut amener l'excès d'exercice même elle.,
les' sujets parfaitement aptes à s'y livrel' de par
leur conformation physique. Bien heureux si les
quelques conseils tans prétention donnés ici par
un aîné peuvent contribuer à auïder les ieuvrv
dans leur éducation' sportive.
rit dans l'appareil.
Chez un de nos grands constructeurs
dJa.uto,mobile s.
On introduit dans le bureau de l'ingénieur
un mécano titubant — comme, il y en a peu
heureusement — lequel vient offrir ses servi-
ces comme conducteur pour les prochaines
grandes épreuves.
Il présente sa requête d'une voix mal assu-
rée et pour cause! Bienveillant, mais pressé,
l'ingénieur l'interroge sur ses états de ser-
vice.
A quoi, le brave pochard de répondre :
— Premier prix du « Concours de Consom-
mations ».
On n'a pas dû l'engager dans le quart de
litre !
Tin gratteur de routes.
^ C'est, très certainement, l'honorable auto-
mobiliste anglais dont un de nos confrères
d'outre-Manche publiait ces jours demi-ers le
carnet de route, de janvier loo4 à décembre
1911.
-M. Barweil a parcouru, en ces 96 mois, un
total (le 118,159 milles anglais, soit 191,3°0 ki-
lomètres en 8 ans !
Y a-t-il un automobiliste français qui ait
fait mieux ?
TP ncore à propos du Sport Militaire Orléa-
E na.i's :
Le secrétaire du bureau du major du 30e
d'artillerie était un bon joueur de rugby du
Sport Militaire Orléanais nommé Cointepas,
ancien joueur du lycée d'Orléans.
Or, Cointepas fut chargé par le comman-
dant-major de baptiser les nouveaux chevaux
que venait cle recevoir le régiment.
Et voi,là pourquoi' les chevaux du 3°6 d'ar-
til'lerie arrivés en 19°0 s'appelèrent : Drofi-
Goal, Off-Side, Goal, Ballon, Touche, Essai,
But, 'etc.
^/^unicipalité intelligente. , '
Les habitants de Chichester, en Anglc-
terre, se plaignaient des dangereux excès de
vitesse commis dans leur région par 1 les auto-
mobilistes,
La municipalité décida de prendre des me-
sures restrictives et commença nar décider
que la vitesse maxima autorisée serait de ,
10 milles a l'heure, et ce,, sous peine de se, e-
res contraventions. " '
Le Royal Automobile Club, avisé, demanda
un délai...
Laissez-aous installer, çtes poteaux aver- I
tisseurs réclamant la sagesse et la prudence.,
Voui3_ agirez ensui'tc s'ils ne servent à rien.
Chichester accepta.
E,t les chauffeurs, dès lors, furent si raison-
nables qu'il ne fut plus qucstio.n de vitesse
minima obligatoire.
Municipalité, Automobile Club et chauffeurs
furent tous des sages en cette occasion.
oirs et I)Iancs.
L'Amérique-, pays de la liberté!
L'Et-art cle Ken'tucky a décrété que les che-
mins de fer devront avoir des wagons séparés
pour Les blancs et pour les noirs.
Voilà qui. est commode : Quand un train
venant de la Virginie occidentale pénétrera
dans le Kentucky, les nègres devront changer
de - wagons.
La Compagnie du Chesapeake and Ohio a'
proteisté; mais la Cour suprême lui a donné
tort ; seul, le juge Harlan s'est séparé de la
Cour et a déclaré qu'à son avis, aucun Etat
n'avait le pouvoir de séparer ses citoyens en
classe.s pour les transports ep public, qu'au-
cpn" Etat ne pouvait pas plus, astreindre les
citoyens de l'Afrique que ceux de l'Irlànde
ou de l'Italie à descendre et à voyager dans
des wagons séparés.
,;Son_ avis, empreint de justice la plus élé-
mentaire, n'a pas. prévalu. •
CI est à Coventry que la chose vient de' se
passer. Plus tard, beaucoup plus tard,
ce sera peut-être à Paris.
Bref, la municipalité de Coventry' (Angle-
tej-re) vient d'ordonner la construction de
courts publics de lawn-tennis et d'allées de
bowling tout aussi publiques.
Mais au fait, n'avait-on pas parlé, cours
la Reine... ?
1
17 ncorc,- les routes! Celles de la. Régence de
Tunis à présent.
. Les jcrurnaux de Tunis se plaignent de leur
piteux cta.t. Celle d'Hammam-Lif? Ornières,
fondrières dangereuse,s.
Celle cl'c Medjez-el-Bab ? Désastreuse pour
les automobiles.
Telles et, telles autres sont signalées commis:
abandonnées par les agents voyers, qui de-
vraient pourtant mettre leur amour-propre à
ikous donner, en Tunisie, dc-s routes aussi bel-
les que celles de l'Algérie.
A qui s'en prendre ? Voilà: Personne ne
sait le dire. Les grands chefs se renvoient la
balle de la responsabilité.
Un méconnu.
Dimanche, à Clamart, les pédestrians,
concurrents du Challenge Pesch, ne furent
pas peu étonnés de trouver à peu de distance
du départ le cadavre d'un magnifique bœuf qui
avait, *la, termine sa), carrière. Ce malheureux,
sans doute fanatique spectateur des sports
athlétiques, s'était échappé de la gare de Vail-
g-irard et, après avoir Messe deux a.gentg qui
voulaient restreindre soin ardeur, avait galopé
tout d'une traite jusqu'à Clamart'. Hela.s! ce |
fut pour échouer au port !f.-. A quelques mè-
tres du départ, lés gendarmes, décidément
sans pité, le révolvérisèrent et le laissèrent
[à, sur le bord de la route, pour montrer à la
jeunesse, qui tout à l'heure s'élancera d'un
pied léger, à quoi elle s'expose à courir ainsi
follement !... - ,
I* a fête de gymnastique qui se prépare à
Tunis ne manquera pas d'originalité, du
5 au 10 avril prochain. On comp:te sur 5.000
gymnastes et sur g.ooo membres honoraires
:1e leurs sociétés.
Si à cette foule on ajoute l'élément mi.li-
:aire, et celui des grands lycées et collèges,
pn peut se rendre compte de l'importance
l'une réunion qui surpassera tout ce que nous
wons vu jusqu'à présent. •' , .
4 7~ es. nouvelles bicyclettes De Dion-Bouton.
Grâce à leurs laboratoires d'essais chi-
■miques et mécaniques, auxquels la métal lu r-
.'¡gie moderne est redevable de progrès si nom-
"jbreux. et si considérables, grâce au contrôle
'incessant de ces laboratoires sur le choix des
f:matièæs premières à toute hauteur de la fa-
brication. les Usines De Dion-Bouton ont
donné à leur construction de bicyclettes une
supériorité marquée. Catalogue illustré des
nouveaux modèles IQI2 sur demande aux
Usines à Puteaiix.
T e meilleur rendement est obtenu par le
Benzo-Moteur, la première marque, d'es-
sence pour automobiles, aéroplanes, canots
automobiles et tous moteurs.
Le Téléphoniste.
LE SIAM AURA DES AVIONS
Le ministre de la guerre du royaume de
Siam vient d'envoyer en Franco "une com-
mission do trois officiers charges d'appren-
dre à piloter des aéroplanes et de faire des
achats nO'iir le compte du gouvernement
siamois."
FANTAISIE
SONNET POUR L'AIMÉE
Le jeune poète secoua sa crinière léonine, prit
sa, tête entre ses mains cf a/JO nl, de quai écrire
ensuite — et il se, mit au travail. Dans la cham-
bre, derrière lui, celle qit'il avait élue entre tou-
tes pour partager ses joies et ses peilles, allait'
et venait. rangeant dans l'armoire le l'inge que
la. blanchisseuse avait apporté quelques instants
•auparavant. '
lit voici les vers que composa le jeune poète.,
sous ce litre : Sonnet pour l'Aimée •
Je voud,l'ai3 te dOThner, pour que tu me sou.ries,
Quelque chose d'étra,ngoé et d'igrioré de toi .
- Boit les plus beaux bijoux du trésor d'un grand roi,
Soit les plus humbles fleurs que la Terre ait nourries... ■
CQ,r, ô femme à la fois sombre e-t claire pour moi,
Aimant la Vie autant que le Dieu que tu pr!eg,
L'or, le luxe et l'encens, le ciel et les pràiries,
Je ne sais qui pourrait te causer queilqu'éunoi
Et, parce que je souffre à chercher ton, désir,
Je ne peux p,as trouver ce Qu'il faudrait saisir
-Sur le oliaihp, sang retard, avant que sonne l'heur,,...
Te,s yeux noirs, sans reflets, me fixent, dure, hautains :
Je rèvo de poser ma tête entre tes ma-um,s...
— Tu ne vois même pas, méchante, que je pleure!.,.
Le jeune poète posa sa plume en poussant un,
soupir de satisfaction... Le silence le plus com-
plet régnait en la pièce... Tout à coup, une
voix exquise murmura tendrement ces mots Ù,
son oreille :
.— Te frappes pas, Gégène; ! Y'a si longtemps
qu'j'ai envie d'avoir une bécane... Mais j'osais
pas t'le dire. 7 V. Tu l'sais maintenant, mon
chéri .
Jacques Robert.
LE TOUR DE FRANCE AUTOMOBILE
CE SOIR, A 6 HEURES, CLOTURE DES ENGAGEMENTS
Un gros succès. — Le Tour de France comptera plus de 50 engagés
et sera un véritable Salon ambulant. — Les engagements
nouveaux : Bedelia et Turicum.
Co soir, u 6 heures, seront clos les cn^ucc-
m.en.ts du Tour de France, et, d'ores et. déj;'t :
nous sommes certains de compter plus de 50
engagements.
Nous n avons pas l'habitude de tirer vanité
du succès que remportent nos épreuves en gé-
néral,1 car nous savons fort bien que nous pos-
sédons deux appuis très sérieux : la confiance
des constructeurs et la confiance de nos lecteurs.
Depuis que l'Auto organise des épreuves qu'elles
soient automobiles, cyclistes ou athlétiques, ja-
mais elles n'ont pu être entachées, d'irrégularité,
et c est pourquoi les appels de l'Auto ont tou-
jours été entendus do façon favorable'.
Cependant: le succès de notre Tour de France
nous est particulièrement agréable, - car nous
avons la .sensation d'avoir en quelque' sorte
réhabilité le concours automobile. La grande
simplicité du règlement en fut certainement la
cause. Nous l'avons établi sur des bases sim-
ples, facilement compréhensibles, et surtout fa-
cilement, applicables. Il n'en a pas fallu plus
pour attirer ù nous les constructeurs de voitures
légères et de vo.ihjrct.tes.
Qu'avons-nous demandé aux conciprcnt-s ?
Tout simplement do couvrir quelques 5.00) ,,,¡\o-
mètrcs dans des conditions de tourisme, suffi-
s,un ment sévères pour qu'une bonne voiture
puisse effectuer facilement le parcours, mais
aussi pour éliminer toute voiture mal construte.
Notre 30 à l'heure a fait rire au début. Il ne 'ait,
plus rire aujourd'hui, car l'expérience a démon-
tré que 1,0, fait de couvrir en 10 heures, dans uro
voiture légère, 300 kilomètres, soit. Paris-Nancy,
est une performance tout a fait honorable. On
peut faire plus, certes, et je. dou te .qu'il soit
dans le Tour de France une voiture incapable
de faire mieux. Mais nous devions exiger un
minimum et ce minimum de 30 à l'heure est
certainement suffisant.
A .travers toute la France, .nous allons pro-
mener notre caravane. Oh ! ce ne sera pas une
exhibition de vitesse, une course folle dans la-
quelle les conducteurs se livreront un âpre com-
bat. Pour éviter ce.s compétitions dangereuses,
le règlement a prévu que les temps no seraient
pas publiés.
Il ne faut donc pas espérer trouver, dans le
Tour de France un spectacle sportif. Mais nous
avons voulu, au contraire, que les concurrents
s'en aillent à une allure calme le long de la
route, dé façon à faire admirer leurs voitures
par. tous c-dux. que le Tour de France ne man-
quera pas- d'attirer sur ieur passau,> -iCe sera
une'visite de l'industrie automobile en province,
visite réglementée, au cours de laquelle une voi-
.ture pourra donner sa mesure.
Les engagements seront clos ce soir. Il y a
des retardataires, nous en connaissons qui vien-
dront il la dernière 'minute. C'est à ceux-là que
nous nous adressons, en leur disant :
« Nous comptio.ns sur un .maximum cle'50 voi-
tures. Ge maximum va être dépassé certaine-
ment: Nous avons donc obtenu toute satisfac-
tion. Aussi- ,serons-nous inflexibles. ■ Tout. enga-
gement, parvenu trop tard séra impitoyablement
refuse. Avis aux intéressés. »•
Les engagements nouveaux
Nous avons reçu hier plusieurs engagements
nouveaux et intéressants. Ce 'sont ceux de :
Turicum, qui prit part il y a .deux ans aux
Betiability Trials et qui s'est toujours distingua
dans les .concours d'endurance. j
Rédelia, qui devait certainement faire le Tour
de France. Nous avons, en effet, reçu do MM.
Bourbeau et Deva.ux l'engagement de deux de
leurs petits véhicules, à la diffusion desquels
nous serons heureux de contribuer.
Enfin, nous avons reçu la 'lettre suivante :
M e8sicuTS,
J'ai l'lwnnèllr' de vous adresser l'engagement
d'une voituretle dans le Tour de France.
Celte voiture tic, munie d'un moteur de faible
puissance, ne dépasse guère 30 à l'heure, car-
rossée à' 4 places et je sais fort bien que mes
chances de succès pour réaliser la moyenne im-
posée sont faibles. Mais le parcours de votre
Tour est tellement, intéressant, que je ne puis
résister au désir de le faire sous Votre patro-
nage. \ ' '
Hn ce qui concerne la Marqua de cette voiiu-
Telle, io vous serais obligé de la désigner sim-
plement par X... Ce type va prochainement être
l objet d'une exploitation commerciale actuelle-
ment en voie d'organisation et le nom sous- le-
quel il sera présenté ne peut être encore aeter-
miné.
Il pourrait donc être nuisible à mes intérêts
que cette voituretle reçût deux noms successifs,
et j espère que vous prendrez en considération
cette circonstance spéciale.
La voiturette sera conduite par M. Francis-
Giienon. '. / .
Recevez, Messieurs, etc. •
G. DUMONT, "
ingénieur.
Va donc pour X... D'ailleurs,' toute épreuve
qui se respecte doit avoir au moins un, X...
La liste des engagés
Voici, à la date d'hier, la liste des cng,,ige.
ments : ■ B
1: FORD (Henri Depasse).
2. DELAGE (Delage).
3. FORD (Henri Depasse).
4. FORD (Henri Depasse).
5. !?XRRE (de Niort).
3. BARRE (de Niort).
" 7. BATTRE (de Niort).
8. HURTU (Duval).
■ 9. CRESPELLE (Crespelle)
v.\ 10. DORIOT-FLANDRIN-PARANT,
'■ 11. DORIOT-FLANDRIN-PARANT.,
12. DURIOT-FLANDRIN-PARANT '
13. ALCYON.
14. ALCYON.
15. ALUYON.
16. GREGOIRE.
117. GREGUIRE.
18. HUPMOBILE.
19. COR RE-LA LICORNE (CûîombJ*
20. COHRE-LA LICORNE.
21. CORRE-LA LICORNE.
22. F. L. (licence Serex).
23. BENZ I.
• 24. BENZ II.
25. BENZ 111.
- 26. REO (Ducasse). ~ "
27. REO (Gasté). •
28. SIMPLICIA (Godard).
29. SIMPLICIA (Ranson).
30. Sté des AUT. PILAIN I.
31. Sté des AUT. PILAIN II.
32. Sté des AUT. É'ILAIN III"
33. GREGOIRE III.
34. SCHNEIDER et Cio 1.
35. SCHNEIDER et Cie II.
36. SCHNEIDER et Cie IIL
37. MAJOLA.
38. D.S.P.L..
.. 39. BOZIER. « ,
TURICUM: /'
VOITURETTES
1. RONTEIX (Ronteix).
2. LUXIOR.
3. VIOLETTE.
5. SPHINX (Cairtouel).
BEDELIA L - '
7. BEDELIA II. ,
..... 8. X,.. (F. Guenon). ,
Les engagements sont reçus S l'Auto, ecoonh
pagnés des droits fixés à ;
Les chèques et chargements doivent être
adressés au nom du journal l'Auto, 10, faubourg
Montmartre. Paris. 1 .-,
J. Miral.
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
Comment Ledoux
a battu Joe Bowker
Ainsi que nous l'avons dit hier, Charles
Ledoux, champion de France poids bantam,
a battu lundi, an National Sporting de Lon-
elres, Joe Bowker, ex-champion du monde
de la même catégorie. ; '
Celui-ci était grand favori en Angleterre
et les premières reprises semblèrent don-
ner raison à cette préférence, car Bowker,
sans frapper' fort, accumulait points sur
points, Ledoux restant sur la défensive. '
Mai
rounds il en avait terminé avec son adver-
saire..'
Cette magnifique victoire classe défînitî- ;
vement Ledoux comme un champion avec :
lequel les - meilleurs devront maintenant
cornp ter, •
« '
Voicî, round par round, le compte rendu'
de ce combat si glorieux pour nos couleurs
nationales.
Premier round. — Bowker est le premier à
attaquer, tandis que le Français attend. La. ba-
taille est menée très rondement : c'est -de ...la
balle boxe. bowker frappe du gauche et réussit
fréquemment, envoyant; même Ledoux dans les
cordes, : '?:.~
Deuxième round. — L'Anglais' attaque 'tou-
jours, et Ledoux reste sur ta défensive, feintait
et rec-ulant. Cependant il réussit quelques droits
qui trouvent leur but.'
Troisième round. — Ledoux se décide it atta-
quer et il user de son gauche. Reprise assez
calme oit les deux adversaires semblent quelque
peu hésitants et s'observent sans trop oser s'a-
vancer. ' ! • ,
, Quatrième round. — Reprise très. vite, ofi Le-
doux commence a faire de belles choses. Il est
Lmai.ntenant en action et' domine incontestable-
ment.
Cinquième round. — Ledoux travaille fort bien
et réussit un superbe gauche. Il accule dans ura
: coin Bowker qui, pour'se dégager, frappe avec
,la. tête, mais peu durement.
: Sixième round. — C'est mWÍ.nfenant Bowker
qui reste sur .),:1 défensive ; .cependant, quoique
ne frappant pas fort, l'Anglais accumule néan-
moins des points et ce round peut' être considéré
comme à son' avantage. • j
Septième Toîl,î7,(l. — Ledoux cherche a placer
son droit : il réussit quelques swings 'peu dan-
gereux. Mais .Bowker esquive,admirablement et
prend même un léger^avaaMge ■ aux pûi-hts.
Huitième round. — Le commencement est tout
à l'avantage de Bowker, ruais .'I...eddux se ré-
veille et prend subitement le dessus. Il force
l'Anglais dans 'les. cordes et - eh&rehè à placer
un dur crochet du droit. L'Anglais réussit ce-
pendant a s'échapper, mais difficilement.
Neuvième round. — Ledoux force main'tenanC
1 allure e.t domine de très décisive façon. Sur un
dur crochet du droit au. m.:entcm, Bowker s'é-
croule. 11 ne se relève qu'à la huitième seconde,
et alors c'est émouvant au possible :- succ.ess.ive-
ment, il encaisse cinq terribles coups, et., a.
chaque fois, il va à terre et s'y repose plusieurs
secondes, voulant absolument gagner du temps
pour atteindre la fin du round.1 Ledoux est, à.
ce moment, très ardent, et l'arbitre a toutes les
peines du monde à le tenir à distance. Heureu-
sement pour Bowker, le gong résonne, alors
qu'il semble à bout.
Dixième round. — Ledoux continue toujours-
de son allure endiablée, et Bowker va cinq fois
à terre sur des swings du droit. L'Anglais n'en
peut plus, et M. Donglas arrête le combat em
proclamant Ledoux varniqueur, décision unani»~
mement -,iPPI,2-udie.
x ;
• Au cours de la: môme soirée, Jack Har-v
rison a battu au huitième round Dai 1'h04
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