Titre : Le Bien public : Union bourguignonne ["puis" libéral, anticollectiviste "puis plus de sous-titre"]
Éditeur : [s.n.] (Dijon)
Date d'édition : 1936-02-13
Contributeur : Jobard, Eugène (1828-1902). Directeur de publication
Contributeur : Langeron, Jean-Claude (1809-1898). Directeur de publication
Contributeur : Mercier, Jules (rédacteur au Bien public de Dijon). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327124626
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 février 1936 13 février 1936
Description : 1936/02/13 (A86,N44). 1936/02/13 (A86,N44).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG21 Collection numérique : BIPFPIG21
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5483690h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, NUM P.V-19
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2021
JEUDI 13 FÉVRIER 1936
N' 44.
Prix O fr. 25
86 e Année.
Sainte Gilberte
ABONNEMENTS
A U
Bien Pu blic
COTE-D’OR ET LIMITROPHES
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6 mois... 38 »
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ELECTION SÉNATO RIALE DU 16 FÉVRIER 1936
LA PROFESSION DE FOI
de M. Emile Vincent,
candidat
d'union et de concorde
républicaines
Pour le vote des femmes
Quiconque n f a
pas de caractère
n'est pas un hom
me, c f est une
chose.
CHAMFORT.
Les délégués sénatoriaux parti
sans d’une politique résolument
nationale, plaçant les grands in
térêts du pays tout entier bien
au-dessus des divisions et des lut
tes des partis, des combinaisans
trop souvent malpropres des co
mités et des coteries politicien
nes, ont lu avec l’attention qu’el
le mérite la très nette et très pré
cise profession de foi que leur
adresse M. Emile Vincent et que
nous reproduisons ci-dessous.
Le député de la Côte-d’Or se ré
clame de la politique d’union et
de concorde républicaines qui,
depuis la fin de la guerre, fut cel
le de tous les gouvernements an-
ti-cartellistes, de ceux qui eurent
à réparer les erreurs, les négli
gences, les fautes lourdes des
gouvernements issus du Cartel
des gauches et s’appuyant sur cet
te coalition de partis dont les doc
trines et les programmes s’oppo
sent.
Aujourd’hui, sous le nom de
« Front commun », puis de
« Front populaire » — sans dou
te pour mieux duper les naïfs —
cette coalition étendue jusqu’aux
communistes prétend défendre
« la paix et les libertés républi
caines » en préparant la guerre
civile, puis la guerre extérieure,
par les divisions et les provoca
tions.
M. Emile Vincent, lui, se re
commande de la politique exté
rieure du gouvernement de M.
Pierre Laval, seule capable de
maintenir et de consolider la
paix. Il veut « une trêve loyale
et sincère des partis », pour con-
tinuer cette sage politique, puis
pour « restaurer les finances pu
bliques qu'un gouvernement du
Front populaire mettrait sûre
ment à mal par l’inflation et par
la dévaluation qui en serait la
conséquence.
Député depuis 26 ans d’une cir
conscription agricole et forestiè
re, M. E. Vincent connaît toutes
les questions qui se rapportent à
l’agriculture, à l’élevage, à l’ex
ploitation des forêts. Les délégués
sénatoriaux paysans — qui sont
la majorité — n’ont pas oublié les
nombreuses interventions de M.
Vincent à la Chambre comme au
Conseil général, en faveur de
l’agriculture, plus atteinte par la
crise que toutes autres indus
tries, précisément à cause d’un
régime fiscal dont M. E. Vincent
réclame depuis longtemps l’allè
gement. Ce serait là — et la seu
lement — le moyen vraiment ef
ficace de venir en aide aux labo
rieuses populations de nos cam
pagnes.
Les électeurs sénatoriaux n’i
gnorent point que les maux dont
souffre la France sont dus pour
beaucoup à l’absence d’autorité
du Gouvernement, à l’ingérence
abusive du pouvoir législatif
dans les affaires qui, constitution
nellement, relèvent du pouvoir
exécutif. Oui, la « réforme de
l’Etat est un problème de la plus
haute importance », comme le re
marque M. Emile Vincent ; il est
même un problème de vie ou de
mort pour le pays et pour le ré
gime. Le candidat d’union et de
concorde républicaines a toujours
été un partisan de cette réforme
urgente, d’intérêt primordial. Ses
concurrents, le candidat radical-
socialiste valoisien et le candidat
socialiste S.F.I.O. en sont les ad
versaires déterminés.
C’est encore une des nombreu
ses raisons qui militent en faveur
de M. Emile Vincent, sur le nom
duquel se porteront, dimanche,
les suffrages de la majorité des
délégués sénatoriaux pour le faire
triompher au premier tour de
scrutin.
LE BIEN PUBLIC.
9 • •
Messieurs lès Délégués,
J'ai l'honneur de solliciter vos
suffrages pour le siège sénatorial
rendu vacant par la démission de
M. Montenot, qui pendant de lon
gues années a représenté si digne
ment le département de la Côte-
d'Or dans les Assemblées parle
mentaires, et a consacré sa vie à la
défense de l'agriculture.
Député depuis 26 ans^ c'est sur
mes actes que je vous demande de
me juger. D'ailleurs, j'ai eu l'hon
neur de représenter le département
tout entier pendant deux législa ¬
tures, à l'époque du scrutin de
liste.
Vous connaissez la politique à la
quelle j'ai été constamment fidèle
depuis la guerre, politique que les
électeurs ont approuvée à quatre
reprises.
Cette politique, je la considère, à
l'heure actuelle, plus nécessaire
que jamais. Seule, la trêve loyale
et sincère des partis politiques peut
permettre à la France de sortir de
ses difficultés présentes.
Maintenir la Paix, en respectant
nos engagements et en demeurant
fidèles à nos amitiés : c'était la po
litique du précédent Gouvernement
et que je n'ai jamais cessé d'ap
prouver.
Restaurer les Finances publiques
en provoquant une reprise de l'ac
tivité économique ; celle-ci est pa
ralysée par une fiscalité exagérée
dans tous les domaines et par une
crise sans précédent, dont souf
frent cruellement tous les produc
teurs et spécialement les popula
tions rurales, victimes de la méven
te ou de la vente à vil prix du blé,
des autres céréales, du bétail, du
lait, du vin et des bois.
Cette restauration financière
sans inflation ni dévaluation néces
site :
Un e répression énergique des
fraudes, une réorganisation admi
nistrative, la suppression de cer
tains Offices et la disparition de
divers gaspillages ou abus ;
La revalorisation des produits de
la terre, en vue de laquelle, je pré
conise :
La diminution des frais de trans
port ;
La suppression de l'admission
temporaire ;
La suppression ou la réduction
des contingents d'importation en ce
qui concerne les céréales r le vin, la
viande, les produits laitiers ;
L'organisation professionnelle
disciplinant les producteurs au
point de vue de la diversité des iri-
térêts, de l'équilibre de la produc
tion, de la recherche de la qualité
et de la poursuite des fraudes ;
La réduction des impôts qui frap
pent certains produits, comme le
vin [droits de circulation) et les
eaux-de-vie [droits sur l'alcool et
taxe de luxe) ;
L'abattement des droits de suc
cession sur la petite propriété ;
La révision ae la loi sur les As
surances sociales et une amnistie
générale pour le monde agricole
qui n'est pas en règle avec la loi
et qui ne peut s'y mettre ;
La réduction des contingents
d'importation des bois et l'organi
sation du crédit forestier.
Non moins nécessaires m'appa
raissent une politique d'argent à
bon marché, en ce qui regarde les
prêts du Crédit agricole avec pro
longation des délais de rembourse-
ment, et la modification de lois ré
centes qui gênent les producteurs
et en particulier des lois sur les
vins qui ont un caractère vexatoire
pour nos populations viticoles, les
quelles ne sont responsables à au
cun deqré de la surproduction.
A mon avis, le Parlement se doit
de procéder à une refonte de la lé
gislation commerciale ou indus
trielle par la révision de certains
decrets-lois, la diminution des im
pôts qui pèsent sur le commerce
{certaines industries payent 30 à
40 fois plus d'impôts qu'avant la
guerre).
Au fléau du chômage, de grands
travaux profitables à la province et
aux campagnes doivent apporter
un remède.
La Réforme de l’Etat est un pro
blème de la plus haute importance
et dont je ne saurais me désinté
resser. U implique un renforce
ment de l'executif. Je pense égale
ment qu'il y a lieu d'améliorer le
travail parlementaire qui, par son
manque de méthode et d e conti
nuité, obligea plusieurs gouverne
ments à recourir aux décrets-lois.
A propos de ces derniers, je tiens
à dire que certains d'entre eux
exigent une révision, notamment
ceux relatifs aux retraités, pour qui
la péréquation aurait dû être ef
fectuée avant tout prélèvement.
Nul doute que ce programme, au
quel j'entends m. e dévouer, ne ré
ponde aux conclusions que vous
avez dû tirer vous-mêmes d'un exa
men sérieux de la situation. Sur
lui se fonde mon appel aux hom
mes d'ordre qui mettant au-dessus |
de toute discussion l'amour de la
Patrie, le maintien de la Paix et la
sauvegarde des libertés civiques,
refusent de pactiser directement ou
indirectement avec le Front com
mun.
En m'accordant vos suffrages, le
16 février prochain, vous montre
rez une fois de plus que notre chère
Côte-d'Or entend demeurer fidèle,
dans sa foi démocratique, à un sa
lutaire idéal d'union et de concorde
républicaines.
Vive la Côte-d'Or ! Vive la Répu
blique !
Emile VINCENT,
Député de la Côte-d’Or.
Vice-président du Conseil général.
Maire de Voulaines.
POUR LE DROIT DE TOU
AUX PROCHAINES
POURLA
: ; ' Hs
Le centre de propagande féminine de la campagne électorale pour les électione
législatives a été ouvert, avenue des Champs-Elysées, par Mme Louise WEISS, prési
dente de « La Femme Nouvelle ». Voici le bureau de Centre : de gauche à droite :
Mme Maryse DEMOUES, de « L’Essor Féminin » ; Mlle Roger VIOLLET, Mmes Jane
NEMO, secrétaire générale de « La Femme Nouveils » ; Louise WEISS, présidente
de « La Femme Nouvelle », et Clara SIMON.
Aux Assises d’Aix - en - Provence
Les trois Oustachis
sont condamnés
aux travaux forcés
à perpétuité
Aix-en-Provence, 12 février. — Aus
sitôt l'audience ouverte, le bâtonnier
de Saint-Auban prend la parole :
« Je n’avais pas besoin, dit-il, des
recommandations de M. le Premier
Président pour sentir toute la gravité
de ma tâche. Une lourde responsa
bilité pèse sur mes épaules, sur les
vôtres aussi, Messieurs les jurés.
Vous aurez à examiner toutes les
conséquences du verdict que vous
allez rendre. Trois inculpations :
faux passeports, n’en parlons pas :
association de malfaiteurs : c’est de
cinq à vingt ans de travaux forcés ;
complicité dans un assassinat sur
lequel nous avons tous la même opi
nion : cela c’est la mort. Qu’allez-
vous dire. Messieurs les jurés, à l’is
sue d’un procès qui est resté, sur
bien des points, obscur ? Car nous
ne savons rien des hommes que vous
allez juger ; ils pensent autrement
que nous ; ils ne parlent pas notre
langue ; ils ont une histoire qui n est
pas la nôtre. »
Le bâtonnier de Saint-Auban fait
ensuite le procès de l’instruction,
L’OUSTACHA
M. PE. FLANDII
expose la situation
internationale
devant la Commission
des Alfaires étrangëres
de la Chambre
Paris, 12 février. — M. P.-E. Flan-
din, ministre des Affaires étrangères,
a fait cet après-midi un long exposé
à la Commission des Affairs étran
gères de la Chambre.
Le ministre a, notamment, fait part
des notes échangées avec divers gou
vernements au sujeu du pacte fran
co-soviétique. Il a réfuté l'argumen-
ration du mémorandum allamand et
a fait part des conversations qu’il a
eues à Londres avec les représentants
de plusieurs États. M. Flandin a in
sisté sur la nécessité de se montrer
circonspect dans le conflit italo-
éthiopien.
M. Flandin a soligné que la France
n’est pas directement intéressée dans
la question de l’embargo sur le pé
trole, et a déclaré que le Gouverne
ment entendait rester fidèle au pacte
de la S.D.N. Il a termién son exposé
en expliquant le mécanisme du pacte
franco-soviétique.
Le projet de loi
de Neutralité
d'assassinat retenue contre les trois
accusés.
« Les trois hommes ont-ils été les
complices de Kalemen ? » Non, ré
pond-il. Rien, dans le dossier, ne per
met de l’affirmer.
Le défenseur aixois reprend le dos
sier. Pour lui, les conjurés n’ont
jamais eu connaissance du but de
leur voyage. Pas davantage, Il n’y a
eu de leur part commencement d'exé-
cution du crime.
Me Cabassol supplie les jurés de ne
pas oublier les vrais coupables.
Lire la suite en page 3 j
Washington, 12 février. — La com
mission des Affaires étrangères du
Sénat a approuvé à l’unanimité le
nouveau projet de loi de Neutralité,
qui prolongerait la loi de neutralité
provisoire, adoptée au mois d’août
dernier, jusqu’au 1 er mai 1937.
Le nouveau projet obligerait le pré
sident des Etats-Unis à interdire tous
emprunts aux belligérants, mais per
mettrait l’octroi de crédits commer
ciaux ordinaires à court terme.
Il ne s’appliquerait pas aux pays
de l’Amérique latine, s’ils étaient at
taqués par des pays qui ne font pas
partie du continent américain.
UNE OCTOGÉNAIRE
brûlée vive
Tours, 12 février. — Mme veuve
Meunier, âgée de 83 ans, demeurant
à Drache (Indre-et-Loire), ayant ré
pandu de l’essence sur du bois pour
allumer son poêle, le feu s’est com
muniqué à ses vêtements.
Mme Meunier est morte carbonisée.
Les manœuvres d’hiver dans les Hautes-Alpes
L’ancien bâtonnier du barreau de
Paris s’attachera, lui, particulière
ment, à répondre à l’accusation sur
le point de savoir si l’Oustacha cons
titue une association de malfaiteurs.
Il n’y voit, quant à lui, qu’une asso
ciation de séparatistes.
L’association de malfaiteurs, dit-il,
fut connue du législateur lorsqu’il
s’est agi de réprimer les crimes des
chauffeurs, ces brigands de Provence
qui chauffaient les pieds de leurs vic
times. Par suite, le crime fut retenu
contre les terroristes anarchistes. Les
accusés n’ont aucun de ces carac
tères
Le bâtonnier de Saint-Auban plaide
donc le crime politique.
Le bâtonnier de Saint-Auban ter
mine par une évocation de l’histoire
de la Croatie et des plaintes formu
lées par certains Croates contre les
procédés de la police et de la gendar
merie.
« Les colères de l’Oustacha, on les
a allumées, conclut-il. Si l’on frappe
les accusés, on saura qu’on frappe
des rebelles, non des malfaiteurs. La
Yougoslavie achève elle-même avec
libéralisme son unité. Je vous de
mande un verdict de lumière : le ver-
dict de la France immortelle ».
L’audience est levée à midi 30.
Me CABASSOL. AVOCAT DE KRALJ.
A LA PAROLE
L’audience est reprise à 14 h. 20.
Me Cabassol, avocat de Kralj, va s’at- )
taquer à l’inculpation de complicité 1
Une prise d’armes, près ou village de Saint-Bonnet, a clôture tes manœuvres.
Au cours de cette prise d’armes, le général DUFFIEUX a remis la cravate de corn
mandeur de la Légion d’honneur au colonel MEAUX commandant le 93” R. A. M.,
à Grenoble.
Au Caire, les étudiants
continuent la grève
Le Caire, 12 février. — Les étu
diants ont repris leur agitation et la
grève de protestation continue contre
les prochains pourparlers anglo-
égyptiens.
En l'honneur du président Masaryk
A la Sorbonne, a eu lieu, sous la présidence de M. LEBRUN, la célébration de
Thomas MASARYK. Voici M. HOZDA. président du Conseil yougoslave, pendant
son discours, A sa gauche, on reconnaît MM. SARRAUT et P.-E. FLANDIN»
Le corps d f un des trois ouvriers
noyés au pont du Carrousel
a été retiré de la Seine
La cabine d’un téléférique qui servait au transbordement d’une rive & l’autre
des ouvriers procédant à l'élargissement du pont du Carrousel, s’est écroulée, alors
qu’elle transportait trois ouvriers, lesquels ont été tués. Cet écroulement est dû
à la rupture d’un pylône
Paris, 12 février. —
pour repêcher les trois ouvriers tom
bés dans la Seine, hier matin, avec
une benne devant servir au transport
des matériaux pour l’agrandissement
du pont du Carrousel, qui avaient été
interrompus hier soir, ont repris ce
matin à la première heure.
C’est vers 10 h. 30, que la grue,
dont les crampons avaient pu accro
cher au fond du fleuve la cabine du
téléférique, réussit à la sortir hors
de l’eau.
Elle n’avait conservé à l’intérieur
qu’un seul cadavre, celui de M. Dirib-
bery, mécanicien, originaire de Ba
yonne. Les deux autres cadavres,
Les travaux ceux de MAL
François Croquebois et
Jean Hurlin, électriciens, avalent été
projetés dans le choc, semble-t-il,
hors de la cabine, et emportés par la
violence du courant.
Bien que l’eau ait envahi la ca
bine, la position dans laquelle on a
retrouvé le corps de M. Diribbery in
diquerait que le mécanicien a tenté
de forcer l’une des issues de l'appa-
reil pour remonter à la surface du
fleuve. L’un des bras de la victime
pendait à travers la porte aux car
reaux brisés. Son conps ne portait
aucune trace de blessure. -On l’a
transporté immédiatement à l’institut
médico-légal.
La Commission
d’enquête Stavisky
fera-t-elle
rendre justice
à M. Delamarche ?
Une épidémie de méningite
à bord d’un bateau
de l’Etat de Californie
New-York, 12 février. — Le bateau-
école de 2.600 tonnes « California-
State », de la Marine marchande de
l’Etat de Californie, qui se trouve
dans la zone du canal de Panama, a
envoyé à Balboa, par radio, une de
mande de secours médicaux destinés
à enrayer une épidémie de méningite
qui s’est déclarée à bord.
Cette épidémie, qui menace 70 élè
ves et 23 hommes d’équipage, a déjà
causé, hier, la mort d’un élève.
Le destroyer « Tatnall » a quitté
Balboa avec trois médecins et plu
sieurs aides qui emportent une gran-
de quantité de sérum. On espère que
le « Tatnall » arrivera à joindre de
main. jeudi, le bateau-éccP qui se
trouve à 1.500 kilo I près environ de
Balboa.
Paris, 12 février. — La Commission
d’enquête pour les affaires Stavisky
s’est réunie, ce matin, sous la prési
dence du docteur Fié, vice-président,
et a enregistré la démission de M.
Guernut, son président, devenu mi
nistre de l’Education nationale, mais
n’a pas pourvu à son remplacement.
M. Campinchi, désigné par le Grou
pe radical-socialiste, pour lui succé
der comme membre de la Commis
sion, était présent à la réunion où
l’assistance était très nombreuse.
LES VŒUX DES JURÉS
Celle-ci s’est ajournée à jeudi pro-
chain sans avoir pris d’autre déci
sion que d’entendre, avant de se pro.
noncer sur les vœux des jurés dont
elle a été saisie et de tirer les consé
quences définitives de ses travaux, Ia
rapport de M. Ernest Lafont, qui n'a
pas cessé de demeurer rapporteur ge
néral.
L’OBJET DE LA REUNION
C’est M. Montillot qui, il y a quel
ques jours, avait demandé la convo
cation de la Commission. Le député
de la Haute-Saône a rappelé que
lorsque celle-ci avait renvoyé cer
tains dossiers au garde des Sceaux,
elle n’avait pas entendu condamner
les personnages visés, mais simple
ment réclamer un complément d’en
quête ou l'ouverture d’une instruc
tion. A présent, elle doit, en se fon
dant sur les vœux des jurés et sur la
sténographie qui lui a été communi
quée des débats de la Cour d’assises,
rechercher s’il n’y a pas de faits nou
veaux pouvant encore motiver de
nouvelles enquêtes et également si
celles qu’elle a déjà réclamées ont
donné des résultats.
Dans sa réunion du 10 décembre, la
Commission avait reçu de M. Guernut
La promesse que le rapport de M. Er
nest Lafont, alors sur le point d’être
terminé, lui serait prochainement dis
tribué en quatre exemplaires.
Lire la suite en page 3
M. ALIX, DOYEN
de la Faculté de droit
a donné sa démission
Paris, 12 février. — M. Alix, doyen
de la Faculté de droit, a adressé, ce
soir, au ministre de l’Education na
tionale, sa démission de doyen de la
Faculté de droit.
Cette décision a été annoncée, ce
soir, aux représentants de la presse
par le communiqué suivant :
La Faculté de droit a tenu, ce soir,
à 6 heures, sa deuxième assemblée.
Le doyen, M. Alix, ayant maintenu
sa décision, malgré l’insistance de ses
collègues, leur a donné connaissance
de la lettre de démission qu'il adres
sait. ce soir, à M. le ministre, par
l’entremise de M. Charletty, recteur
de l'Université.
La Faculté a adopté, d’autre part,
les deux motions ci-après :
La Faculté de droit demande à
M. le ministre de l’Education na.
tionale de prononcer la fermeture
immédiate de la Faculté pour éviter
le renouvellement des désordres gra
ves qui se sont produits, et le prie
instamment d’examiner d'urgence les
mesures propres à une reprise aussi
rapide que possible d'une vie univer
sitaire normale.
La Faculté de droit, indignée d’un
communiqué paru dans la presse
comme émanant de la Préfecture de
police et radiodiffusé, regrette qu’au
cune rectification ne soit encore par
venue et demande des excuses pour
l’injure commise-envers son doyen et
les sanctions' nécessaires.
Lire la suite en page 3
Un étudiant avoue
avoir tué son père
et sa mère
Alger, 12 février. — La police a
mis en état d’arrestation le nommé
Deschambeaux, étudiant, dont les
parents furent assassinés, le 21 dé
cembre dernier, au village de Saint-
Pierre-et-Saint-Paul. Au cours de l’in-
terrogatoire, qui a eu lieu dans la
maison du crime, Deschambeaux a
fini par avouer avoir, après une dis
cussion, tué son père, puis sa mère,
à coups de revolver.
L'aménagement du « Queen Mary »
LE MEURTRE
de l’huissier Rivière
ANDRÉ ET MARTHE GIRAUD SONT
CONDAMNÉS CHACUN A SEPT ANS
DE RÉCLUSION.
Poitiers; 12 février. — Après une dé
libération de plus d’une heure le jury
de la Haute-Vienne rapporte un Ver-
dict affirmatif sur toute» les ques
tions, à l’exception de celle concer
nant le vol du portefeuille.
En conséquence, André et Marthe
Giraud, accusés du meurtre de l’huis
sier Rivière, sont ocndamnés chacun
à sept ans de réclusion.
A Clydebank, les derniers travaux d’aménagement se poursuivent très activemer
pour le nouveau paquebot « QUEEN-MARY ».
Les peintres ont commencé à décorsr l'intériour et B'extérisur du paquehss
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clame de la politique d’union et
de concorde républicaines qui,
depuis la fin de la guerre, fut cel
le de tous les gouvernements an-
ti-cartellistes, de ceux qui eurent
à réparer les erreurs, les négli
gences, les fautes lourdes des
gouvernements issus du Cartel
des gauches et s’appuyant sur cet
te coalition de partis dont les doc
trines et les programmes s’oppo
sent.
Aujourd’hui, sous le nom de
« Front commun », puis de
« Front populaire » — sans dou
te pour mieux duper les naïfs —
cette coalition étendue jusqu’aux
communistes prétend défendre
« la paix et les libertés républi
caines » en préparant la guerre
civile, puis la guerre extérieure,
par les divisions et les provoca
tions.
M. Emile Vincent, lui, se re
commande de la politique exté
rieure du gouvernement de M.
Pierre Laval, seule capable de
maintenir et de consolider la
paix. Il veut « une trêve loyale
et sincère des partis », pour con-
tinuer cette sage politique, puis
pour « restaurer les finances pu
bliques qu'un gouvernement du
Front populaire mettrait sûre
ment à mal par l’inflation et par
la dévaluation qui en serait la
conséquence.
Député depuis 26 ans d’une cir
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re, M. E. Vincent connaît toutes
les questions qui se rapportent à
l’agriculture, à l’élevage, à l’ex
ploitation des forêts. Les délégués
sénatoriaux paysans — qui sont
la majorité — n’ont pas oublié les
nombreuses interventions de M.
Vincent à la Chambre comme au
Conseil général, en faveur de
l’agriculture, plus atteinte par la
crise que toutes autres indus
tries, précisément à cause d’un
régime fiscal dont M. E. Vincent
réclame depuis longtemps l’allè
gement. Ce serait là — et la seu
lement — le moyen vraiment ef
ficace de venir en aide aux labo
rieuses populations de nos cam
pagnes.
Les électeurs sénatoriaux n’i
gnorent point que les maux dont
souffre la France sont dus pour
beaucoup à l’absence d’autorité
du Gouvernement, à l’ingérence
abusive du pouvoir législatif
dans les affaires qui, constitution
nellement, relèvent du pouvoir
exécutif. Oui, la « réforme de
l’Etat est un problème de la plus
haute importance », comme le re
marque M. Emile Vincent ; il est
même un problème de vie ou de
mort pour le pays et pour le ré
gime. Le candidat d’union et de
concorde républicaines a toujours
été un partisan de cette réforme
urgente, d’intérêt primordial. Ses
concurrents, le candidat radical-
socialiste valoisien et le candidat
socialiste S.F.I.O. en sont les ad
versaires déterminés.
C’est encore une des nombreu
ses raisons qui militent en faveur
de M. Emile Vincent, sur le nom
duquel se porteront, dimanche,
les suffrages de la majorité des
délégués sénatoriaux pour le faire
triompher au premier tour de
scrutin.
LE BIEN PUBLIC.
9 • •
Messieurs lès Délégués,
J'ai l'honneur de solliciter vos
suffrages pour le siège sénatorial
rendu vacant par la démission de
M. Montenot, qui pendant de lon
gues années a représenté si digne
ment le département de la Côte-
d'Or dans les Assemblées parle
mentaires, et a consacré sa vie à la
défense de l'agriculture.
Député depuis 26 ans^ c'est sur
mes actes que je vous demande de
me juger. D'ailleurs, j'ai eu l'hon
neur de représenter le département
tout entier pendant deux législa ¬
tures, à l'époque du scrutin de
liste.
Vous connaissez la politique à la
quelle j'ai été constamment fidèle
depuis la guerre, politique que les
électeurs ont approuvée à quatre
reprises.
Cette politique, je la considère, à
l'heure actuelle, plus nécessaire
que jamais. Seule, la trêve loyale
et sincère des partis politiques peut
permettre à la France de sortir de
ses difficultés présentes.
Maintenir la Paix, en respectant
nos engagements et en demeurant
fidèles à nos amitiés : c'était la po
litique du précédent Gouvernement
et que je n'ai jamais cessé d'ap
prouver.
Restaurer les Finances publiques
en provoquant une reprise de l'ac
tivité économique ; celle-ci est pa
ralysée par une fiscalité exagérée
dans tous les domaines et par une
crise sans précédent, dont souf
frent cruellement tous les produc
teurs et spécialement les popula
tions rurales, victimes de la méven
te ou de la vente à vil prix du blé,
des autres céréales, du bétail, du
lait, du vin et des bois.
Cette restauration financière
sans inflation ni dévaluation néces
site :
Un e répression énergique des
fraudes, une réorganisation admi
nistrative, la suppression de cer
tains Offices et la disparition de
divers gaspillages ou abus ;
La revalorisation des produits de
la terre, en vue de laquelle, je pré
conise :
La diminution des frais de trans
port ;
La suppression de l'admission
temporaire ;
La suppression ou la réduction
des contingents d'importation en ce
qui concerne les céréales r le vin, la
viande, les produits laitiers ;
L'organisation professionnelle
disciplinant les producteurs au
point de vue de la diversité des iri-
térêts, de l'équilibre de la produc
tion, de la recherche de la qualité
et de la poursuite des fraudes ;
La réduction des impôts qui frap
pent certains produits, comme le
vin [droits de circulation) et les
eaux-de-vie [droits sur l'alcool et
taxe de luxe) ;
L'abattement des droits de suc
cession sur la petite propriété ;
La révision ae la loi sur les As
surances sociales et une amnistie
générale pour le monde agricole
qui n'est pas en règle avec la loi
et qui ne peut s'y mettre ;
La réduction des contingents
d'importation des bois et l'organi
sation du crédit forestier.
Non moins nécessaires m'appa
raissent une politique d'argent à
bon marché, en ce qui regarde les
prêts du Crédit agricole avec pro
longation des délais de rembourse-
ment, et la modification de lois ré
centes qui gênent les producteurs
et en particulier des lois sur les
vins qui ont un caractère vexatoire
pour nos populations viticoles, les
quelles ne sont responsables à au
cun deqré de la surproduction.
A mon avis, le Parlement se doit
de procéder à une refonte de la lé
gislation commerciale ou indus
trielle par la révision de certains
decrets-lois, la diminution des im
pôts qui pèsent sur le commerce
{certaines industries payent 30 à
40 fois plus d'impôts qu'avant la
guerre).
Au fléau du chômage, de grands
travaux profitables à la province et
aux campagnes doivent apporter
un remède.
La Réforme de l’Etat est un pro
blème de la plus haute importance
et dont je ne saurais me désinté
resser. U implique un renforce
ment de l'executif. Je pense égale
ment qu'il y a lieu d'améliorer le
travail parlementaire qui, par son
manque de méthode et d e conti
nuité, obligea plusieurs gouverne
ments à recourir aux décrets-lois.
A propos de ces derniers, je tiens
à dire que certains d'entre eux
exigent une révision, notamment
ceux relatifs aux retraités, pour qui
la péréquation aurait dû être ef
fectuée avant tout prélèvement.
Nul doute que ce programme, au
quel j'entends m. e dévouer, ne ré
ponde aux conclusions que vous
avez dû tirer vous-mêmes d'un exa
men sérieux de la situation. Sur
lui se fonde mon appel aux hom
mes d'ordre qui mettant au-dessus |
de toute discussion l'amour de la
Patrie, le maintien de la Paix et la
sauvegarde des libertés civiques,
refusent de pactiser directement ou
indirectement avec le Front com
mun.
En m'accordant vos suffrages, le
16 février prochain, vous montre
rez une fois de plus que notre chère
Côte-d'Or entend demeurer fidèle,
dans sa foi démocratique, à un sa
lutaire idéal d'union et de concorde
républicaines.
Vive la Côte-d'Or ! Vive la Répu
blique !
Emile VINCENT,
Député de la Côte-d’Or.
Vice-président du Conseil général.
Maire de Voulaines.
POUR LE DROIT DE TOU
AUX PROCHAINES
POURLA
: ; ' Hs
Le centre de propagande féminine de la campagne électorale pour les électione
législatives a été ouvert, avenue des Champs-Elysées, par Mme Louise WEISS, prési
dente de « La Femme Nouvelle ». Voici le bureau de Centre : de gauche à droite :
Mme Maryse DEMOUES, de « L’Essor Féminin » ; Mlle Roger VIOLLET, Mmes Jane
NEMO, secrétaire générale de « La Femme Nouveils » ; Louise WEISS, présidente
de « La Femme Nouvelle », et Clara SIMON.
Aux Assises d’Aix - en - Provence
Les trois Oustachis
sont condamnés
aux travaux forcés
à perpétuité
Aix-en-Provence, 12 février. — Aus
sitôt l'audience ouverte, le bâtonnier
de Saint-Auban prend la parole :
« Je n’avais pas besoin, dit-il, des
recommandations de M. le Premier
Président pour sentir toute la gravité
de ma tâche. Une lourde responsa
bilité pèse sur mes épaules, sur les
vôtres aussi, Messieurs les jurés.
Vous aurez à examiner toutes les
conséquences du verdict que vous
allez rendre. Trois inculpations :
faux passeports, n’en parlons pas :
association de malfaiteurs : c’est de
cinq à vingt ans de travaux forcés ;
complicité dans un assassinat sur
lequel nous avons tous la même opi
nion : cela c’est la mort. Qu’allez-
vous dire. Messieurs les jurés, à l’is
sue d’un procès qui est resté, sur
bien des points, obscur ? Car nous
ne savons rien des hommes que vous
allez juger ; ils pensent autrement
que nous ; ils ne parlent pas notre
langue ; ils ont une histoire qui n est
pas la nôtre. »
Le bâtonnier de Saint-Auban fait
ensuite le procès de l’instruction,
L’OUSTACHA
M. PE. FLANDII
expose la situation
internationale
devant la Commission
des Alfaires étrangëres
de la Chambre
Paris, 12 février. — M. P.-E. Flan-
din, ministre des Affaires étrangères,
a fait cet après-midi un long exposé
à la Commission des Affairs étran
gères de la Chambre.
Le ministre a, notamment, fait part
des notes échangées avec divers gou
vernements au sujeu du pacte fran
co-soviétique. Il a réfuté l'argumen-
ration du mémorandum allamand et
a fait part des conversations qu’il a
eues à Londres avec les représentants
de plusieurs États. M. Flandin a in
sisté sur la nécessité de se montrer
circonspect dans le conflit italo-
éthiopien.
M. Flandin a soligné que la France
n’est pas directement intéressée dans
la question de l’embargo sur le pé
trole, et a déclaré que le Gouverne
ment entendait rester fidèle au pacte
de la S.D.N. Il a termién son exposé
en expliquant le mécanisme du pacte
franco-soviétique.
Le projet de loi
de Neutralité
d'assassinat retenue contre les trois
accusés.
« Les trois hommes ont-ils été les
complices de Kalemen ? » Non, ré
pond-il. Rien, dans le dossier, ne per
met de l’affirmer.
Le défenseur aixois reprend le dos
sier. Pour lui, les conjurés n’ont
jamais eu connaissance du but de
leur voyage. Pas davantage, Il n’y a
eu de leur part commencement d'exé-
cution du crime.
Me Cabassol supplie les jurés de ne
pas oublier les vrais coupables.
Lire la suite en page 3 j
Washington, 12 février. — La com
mission des Affaires étrangères du
Sénat a approuvé à l’unanimité le
nouveau projet de loi de Neutralité,
qui prolongerait la loi de neutralité
provisoire, adoptée au mois d’août
dernier, jusqu’au 1 er mai 1937.
Le nouveau projet obligerait le pré
sident des Etats-Unis à interdire tous
emprunts aux belligérants, mais per
mettrait l’octroi de crédits commer
ciaux ordinaires à court terme.
Il ne s’appliquerait pas aux pays
de l’Amérique latine, s’ils étaient at
taqués par des pays qui ne font pas
partie du continent américain.
UNE OCTOGÉNAIRE
brûlée vive
Tours, 12 février. — Mme veuve
Meunier, âgée de 83 ans, demeurant
à Drache (Indre-et-Loire), ayant ré
pandu de l’essence sur du bois pour
allumer son poêle, le feu s’est com
muniqué à ses vêtements.
Mme Meunier est morte carbonisée.
Les manœuvres d’hiver dans les Hautes-Alpes
L’ancien bâtonnier du barreau de
Paris s’attachera, lui, particulière
ment, à répondre à l’accusation sur
le point de savoir si l’Oustacha cons
titue une association de malfaiteurs.
Il n’y voit, quant à lui, qu’une asso
ciation de séparatistes.
L’association de malfaiteurs, dit-il,
fut connue du législateur lorsqu’il
s’est agi de réprimer les crimes des
chauffeurs, ces brigands de Provence
qui chauffaient les pieds de leurs vic
times. Par suite, le crime fut retenu
contre les terroristes anarchistes. Les
accusés n’ont aucun de ces carac
tères
Le bâtonnier de Saint-Auban plaide
donc le crime politique.
Le bâtonnier de Saint-Auban ter
mine par une évocation de l’histoire
de la Croatie et des plaintes formu
lées par certains Croates contre les
procédés de la police et de la gendar
merie.
« Les colères de l’Oustacha, on les
a allumées, conclut-il. Si l’on frappe
les accusés, on saura qu’on frappe
des rebelles, non des malfaiteurs. La
Yougoslavie achève elle-même avec
libéralisme son unité. Je vous de
mande un verdict de lumière : le ver-
dict de la France immortelle ».
L’audience est levée à midi 30.
Me CABASSOL. AVOCAT DE KRALJ.
A LA PAROLE
L’audience est reprise à 14 h. 20.
Me Cabassol, avocat de Kralj, va s’at- )
taquer à l’inculpation de complicité 1
Une prise d’armes, près ou village de Saint-Bonnet, a clôture tes manœuvres.
Au cours de cette prise d’armes, le général DUFFIEUX a remis la cravate de corn
mandeur de la Légion d’honneur au colonel MEAUX commandant le 93” R. A. M.,
à Grenoble.
Au Caire, les étudiants
continuent la grève
Le Caire, 12 février. — Les étu
diants ont repris leur agitation et la
grève de protestation continue contre
les prochains pourparlers anglo-
égyptiens.
En l'honneur du président Masaryk
A la Sorbonne, a eu lieu, sous la présidence de M. LEBRUN, la célébration de
Thomas MASARYK. Voici M. HOZDA. président du Conseil yougoslave, pendant
son discours, A sa gauche, on reconnaît MM. SARRAUT et P.-E. FLANDIN»
Le corps d f un des trois ouvriers
noyés au pont du Carrousel
a été retiré de la Seine
La cabine d’un téléférique qui servait au transbordement d’une rive & l’autre
des ouvriers procédant à l'élargissement du pont du Carrousel, s’est écroulée, alors
qu’elle transportait trois ouvriers, lesquels ont été tués. Cet écroulement est dû
à la rupture d’un pylône
Paris, 12 février. —
pour repêcher les trois ouvriers tom
bés dans la Seine, hier matin, avec
une benne devant servir au transport
des matériaux pour l’agrandissement
du pont du Carrousel, qui avaient été
interrompus hier soir, ont repris ce
matin à la première heure.
C’est vers 10 h. 30, que la grue,
dont les crampons avaient pu accro
cher au fond du fleuve la cabine du
téléférique, réussit à la sortir hors
de l’eau.
Elle n’avait conservé à l’intérieur
qu’un seul cadavre, celui de M. Dirib-
bery, mécanicien, originaire de Ba
yonne. Les deux autres cadavres,
Les travaux ceux de MAL
François Croquebois et
Jean Hurlin, électriciens, avalent été
projetés dans le choc, semble-t-il,
hors de la cabine, et emportés par la
violence du courant.
Bien que l’eau ait envahi la ca
bine, la position dans laquelle on a
retrouvé le corps de M. Diribbery in
diquerait que le mécanicien a tenté
de forcer l’une des issues de l'appa-
reil pour remonter à la surface du
fleuve. L’un des bras de la victime
pendait à travers la porte aux car
reaux brisés. Son conps ne portait
aucune trace de blessure. -On l’a
transporté immédiatement à l’institut
médico-légal.
La Commission
d’enquête Stavisky
fera-t-elle
rendre justice
à M. Delamarche ?
Une épidémie de méningite
à bord d’un bateau
de l’Etat de Californie
New-York, 12 février. — Le bateau-
école de 2.600 tonnes « California-
State », de la Marine marchande de
l’Etat de Californie, qui se trouve
dans la zone du canal de Panama, a
envoyé à Balboa, par radio, une de
mande de secours médicaux destinés
à enrayer une épidémie de méningite
qui s’est déclarée à bord.
Cette épidémie, qui menace 70 élè
ves et 23 hommes d’équipage, a déjà
causé, hier, la mort d’un élève.
Le destroyer « Tatnall » a quitté
Balboa avec trois médecins et plu
sieurs aides qui emportent une gran-
de quantité de sérum. On espère que
le « Tatnall » arrivera à joindre de
main. jeudi, le bateau-éccP qui se
trouve à 1.500 kilo I près environ de
Balboa.
Paris, 12 février. — La Commission
d’enquête pour les affaires Stavisky
s’est réunie, ce matin, sous la prési
dence du docteur Fié, vice-président,
et a enregistré la démission de M.
Guernut, son président, devenu mi
nistre de l’Education nationale, mais
n’a pas pourvu à son remplacement.
M. Campinchi, désigné par le Grou
pe radical-socialiste, pour lui succé
der comme membre de la Commis
sion, était présent à la réunion où
l’assistance était très nombreuse.
LES VŒUX DES JURÉS
Celle-ci s’est ajournée à jeudi pro-
chain sans avoir pris d’autre déci
sion que d’entendre, avant de se pro.
noncer sur les vœux des jurés dont
elle a été saisie et de tirer les consé
quences définitives de ses travaux, Ia
rapport de M. Ernest Lafont, qui n'a
pas cessé de demeurer rapporteur ge
néral.
L’OBJET DE LA REUNION
C’est M. Montillot qui, il y a quel
ques jours, avait demandé la convo
cation de la Commission. Le député
de la Haute-Saône a rappelé que
lorsque celle-ci avait renvoyé cer
tains dossiers au garde des Sceaux,
elle n’avait pas entendu condamner
les personnages visés, mais simple
ment réclamer un complément d’en
quête ou l'ouverture d’une instruc
tion. A présent, elle doit, en se fon
dant sur les vœux des jurés et sur la
sténographie qui lui a été communi
quée des débats de la Cour d’assises,
rechercher s’il n’y a pas de faits nou
veaux pouvant encore motiver de
nouvelles enquêtes et également si
celles qu’elle a déjà réclamées ont
donné des résultats.
Dans sa réunion du 10 décembre, la
Commission avait reçu de M. Guernut
La promesse que le rapport de M. Er
nest Lafont, alors sur le point d’être
terminé, lui serait prochainement dis
tribué en quatre exemplaires.
Lire la suite en page 3
M. ALIX, DOYEN
de la Faculté de droit
a donné sa démission
Paris, 12 février. — M. Alix, doyen
de la Faculté de droit, a adressé, ce
soir, au ministre de l’Education na
tionale, sa démission de doyen de la
Faculté de droit.
Cette décision a été annoncée, ce
soir, aux représentants de la presse
par le communiqué suivant :
La Faculté de droit a tenu, ce soir,
à 6 heures, sa deuxième assemblée.
Le doyen, M. Alix, ayant maintenu
sa décision, malgré l’insistance de ses
collègues, leur a donné connaissance
de la lettre de démission qu'il adres
sait. ce soir, à M. le ministre, par
l’entremise de M. Charletty, recteur
de l'Université.
La Faculté a adopté, d’autre part,
les deux motions ci-après :
La Faculté de droit demande à
M. le ministre de l’Education na.
tionale de prononcer la fermeture
immédiate de la Faculté pour éviter
le renouvellement des désordres gra
ves qui se sont produits, et le prie
instamment d’examiner d'urgence les
mesures propres à une reprise aussi
rapide que possible d'une vie univer
sitaire normale.
La Faculté de droit, indignée d’un
communiqué paru dans la presse
comme émanant de la Préfecture de
police et radiodiffusé, regrette qu’au
cune rectification ne soit encore par
venue et demande des excuses pour
l’injure commise-envers son doyen et
les sanctions' nécessaires.
Lire la suite en page 3
Un étudiant avoue
avoir tué son père
et sa mère
Alger, 12 février. — La police a
mis en état d’arrestation le nommé
Deschambeaux, étudiant, dont les
parents furent assassinés, le 21 dé
cembre dernier, au village de Saint-
Pierre-et-Saint-Paul. Au cours de l’in-
terrogatoire, qui a eu lieu dans la
maison du crime, Deschambeaux a
fini par avouer avoir, après une dis
cussion, tué son père, puis sa mère,
à coups de revolver.
L'aménagement du « Queen Mary »
LE MEURTRE
de l’huissier Rivière
ANDRÉ ET MARTHE GIRAUD SONT
CONDAMNÉS CHACUN A SEPT ANS
DE RÉCLUSION.
Poitiers; 12 février. — Après une dé
libération de plus d’une heure le jury
de la Haute-Vienne rapporte un Ver-
dict affirmatif sur toute» les ques
tions, à l’exception de celle concer
nant le vol du portefeuille.
En conséquence, André et Marthe
Giraud, accusés du meurtre de l’huis
sier Rivière, sont ocndamnés chacun
à sept ans de réclusion.
A Clydebank, les derniers travaux d’aménagement se poursuivent très activemer
pour le nouveau paquebot « QUEEN-MARY ».
Les peintres ont commencé à décorsr l'intériour et B'extérisur du paquehss
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