Titre : La Liberté du Sud-Ouest : journal quotidien, régional, politique, littéraire, absolument indépendant
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1925-07-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32806847b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 juillet 1925 02 juillet 1925
Description : 1925/07/02 (A17,N5993). 1925/07/02 (A17,N5993).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52713581f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, NUM P 260 Rés.
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/04/2024
17e ANNEE: 3 N° 5.903
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-g — W -9=--======x== r======
I Edition du Matin
_ ao centimes
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12, RUE DE GRASSI (Intendance). BORDEAUX.
Ouest
FIE TELEGRAPHIQUE SPECIAL
TELEPHONE : 31-15 — INTEK : 26
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Lever : 15 h. 33. Coucher : 1 h. 7
SOLEIL : L à 3 h. 53. C. à 19 h. 56
Jeudi 2 Juillet
’ VISITATION
Demain : Saint ANATOLE
Les communistes à ^œuvre
« RENDEZ-VOUS ESPAGNOLS
LA JOURNÉE
Paris. 1er juillat
Le destroyer anglais « Tourmaline » est ar
rivé à Tanger. En accord avec les navires de
la flatte française, il patrouillera pour s’op
poser a la contrebande des armes.
■ 43
— M, Aguirre de Carcer, délégue espagnol
a la Conférence du Maroc, a déclaré qu’une
nouvelle notification, plus précise et plus dé-
taillée, des instructions concernant la sur
veillance maritime des côtes marocaines, va
être faîte à toutes ‘es puissances.
—
— L’Assemblée nationale grecque a adopté
la résolution déposée par le général Panga
Jos, et voté la confiance au gouvernement par
«85 veix contée 14,
4
— Le nombre des touristes anglais qui
s’embarquent pour le continent, atteint ac-
uellement le chiffre de 3.000 par jour. Le plus
grand nombre des voyageurs se rend en Bel-
gique ou en France.
4
— Les taxes parisiennes sur l’eau, les trans
ports. l’électricité, le gaz, l’octroi, eto., vont
être augmentées.
—
— On mande de New-York qu’un violent
.rage a éclaté, inondant le Métropolitain,
rovsquant des incendies et causant de gra-
/es dommages.- Une -empâte de neige s’est
battue dans le nord de l’Etat.
4 .
— Doc pluies torrentielles ont provoqué des
nondations en Pologne méridionale. Les en-
. /irons de Cracovie sont menacés et de nom-
2Sux villages sont sous l'eau.
Tournant prévu
La faible.majorité qui-a voté les me-
sures financières demandées par le-gou
vernement. les paroles graves pronon
cées par - M. Painlevé représentant le
pays comme un navire en détresse, l’at
titude des socialistes qui savent de
moins en moins ce qu’ils doivent faire
pour demeurer attachés par la même
corde à leurs fameux principes et au
atelier ministériel, —tout démontre
maintenant,, ce dont nous étions con
vaincus depuis le premier jour, com
bien chancelantes sont les bases sur les-
quelles repose le plus fragile des Car
tels.
Jamais les événements ne l’avaient
'débordé d’une façon, plus manifeste ni
pins menaçante pour lui comme pour
nous d’ailleurs.
Toutes les crises qu’il nous vaut, le
trouvent ou en contradiction avec lui-
même ou défaillant ou divisé.
.Entre ce que la situation exige et ce
qu'il peut, livré à ses seules forces ou
à ses seuls appétits, il y a une telle
.disproportion qu’il ne faut pas s’éton-
er si aujourd’hui le mot de « disso
lution » court dans les milieux les plus
gouvernementaux — et court surtout
là.
Il a fait du chemin depuis l’époque
où en présence des résultats électoraux
■du 11 mai 1924 et des débuts d’Herriot
tous les hommes politiques de bon sens
es BAGARRES de St DENIS
Pour faire respecter L 3 odieux arrêté du maire communiste, la police
oblige des sociétés belges à remettre le drapeau national dans sa gaine
Une protestation par voie diplomatique va être «dresse#
au gouvernement français
Paris, 1 er juillet. ,
On sait que de violentes bagarres ont eu
lieu lundi, à. Saint-Denis. De jeunes catholi
ques, Belges et Français, réunis à l’occasion
d’une fète sportive, ont .été insultés et atta
qués par des hordes de communistes qui ont
assiégés, pendant plusieurs heures, le com
missariat, de la gare de Saint-Denis qui ne
fut dégagé que par l’arrivée de renforts de
pôlice venus de Paris.
L’Echo de Paris donne, sur cette affaire,
les intéressants détails, suivants :
L’an dernier, le patronage catholique
l’« Avant Gardé », que dirige l’abbé Joly,
avait été invité par des sociétés sportives
belges. Admirablement reçue à Verviers par
une municipalité socialiste qui avait su faire
taire ses sentiments anticléricaux parce qu’il
s’agissait de Français, l’« Avant Garde »
avait, à son tour, invité, cette année, deux
sociétés de Verviers : « Le Chêne » et « Fac
et Spéra », à assister au concours de gym
nastique qui devait avoir lieu à Saint-Denis,
le 28 juin.
UN ARRETE ODIEUX
Brusquement, samedi à 7 heures du soir,
l’abbé Joly est averti que le maire commu
niste de Saint-Denis vient de prendre un ar
rêté interdisant toute manifestation le diman-
cche 28 juin, sur le territoire de la commune.
Le dimanche matin, le concours de gym
nastique a lieu au Parc des Sports, 80 socié
tés doivent y prendre part : mais toutes,
étant donné l’heure atrdive à laquelle a été
pris l’arrêté du maire communiste, n’ont pas
Une cinquantaine de gendarmes, réquisi-
tionnés par les commissaires' de police et
une vingtaine d’agents, constituaient tout
le service d’ordre. Les communistes, eux,
étaient sept ou huit cents. Au chant de
l’ « internationale », ils cherchaient à faire
fléchir le barrage policier. Que pouvait fai
re la police à ce moment ? A peu près rien,
à moins de faire usage de ses armes.
Comprenant le danger d’une semblable si
tuation, les commissaires de police prévin
rent la Préfecture. On leur promit des ren
forts : mais dix fois avant qu’ils n’arrivent,
la situation fut sur le point de devenir tra
gique. Les communistes voulaient à toute
force pénétrer dans le poste pour libérer
leur prisonnier. Ce ne fut que par des pro
diges d’adresse et de calme que MM. Thiat
et Coquelin purent les empêcher de mettre
leur dessein à exécution.
A 23 heures, enfin, deux camions remplis
d’agents des brigades centrales, arrivaient
à la gare de Saint-Denis. A leur vue, la
foule communiste poussa les cris- les plus
divers, mais recula, non sans avoir essayé
de résister. Après quelques bousculades et
quelques coups de poing, la place était net
te. Le prisonnier restait aux mains de la
force publique ; mais l’alerte avait été
chaude.
été averties d’avoir
pliés.
Vers 2 heures, au
à tenir leurs drapeaux
moment où, après avoir
déjeuné en ville, les sociétés, par petits grou
pes, se disposaient à regagner le parc des
Sports, la société belge le « Chêne » garda
son drapeau national déployé. Un commis
saire de police s'approcha alors et, avec la
plus grande courtoisie, en exprimant tous
ses regrets d’être obligé de faire exécuter un
pareil ordre, pria M. Margolle, vice-président
du « Chêne », de bien vouloir remettre le dra
peau national belge dans une gaine.
M. Gardolle, justement indigné, protesta,
pour éviter les incidents accepta l’ordre.
PREMIERE ATTAQUE COMMUNISTE
Un autre incident qui n’eût pas de suite,
grâce au sang fro.id.de la police, se produi
sit au même moment sur le parvis de la basi
lique. A la vue d’un drapeau français, enrou
lé, celui-là, un communiste tenta d’ameuter
la- foule en criant : « C’est le symbole de la
guerre .’ Enlevons-le ! ». 'Les agents étant in
tervenus, tout rentra dans l’ordre et, jusqu’au
soir, nul autre incident notable ne vint trou
bler cette fête qui avait la sympathie de tou
te la population saine de la ville.
Cette journée de dimanchs ne faisait pas
Taffaire des communistes qui cherchaient la
bagarre. Ils devaient se rattraper lundi. Ce
jour-là, les deux sociétés belges,, hôtes de
« l’Avant-Garde », avaient visité Paris. Elles
' revenaient à Saint Denis vers 18 heures. Après
le dîner, elles se formèrent .en cortège, com
me c’était leur droit le plus strict, même à
l’égard de l’arrêté communiste qui n’était va
lable que pour la journée du dimanche. Dra
peaux déployés et musique én tête, elles se
rendirent à la fare. Il n’en fallut pas davan
tage pour que les élus communistes, ou leurs
hommes de paille, donnassent le signal de
la mobilisation. De tous côtés, surgissaient de
soi-disant ouvriers qui insultaient et tentaient
de frapper les jeunes catholiques. Cela d’ail-
leurs n’allait pas sans quelques vigoureuses
ripostes de la part des gymnastes.
La police, du reste, avec les moyens ex
traordinairement réduits dont elle disposait,
protégeait de son mieux les jeunes gens.
C’est au sang-froid des deux commissaires
de Saint-Denis, MM. Thiat et Coquelin, qu’on
pouvaient dire :
« Cette majorité n’ira pas, ne peut
pas aller jusqu’à la fin de son mandat.
Si elle devait durer quatre ans, il ne
resterait plus rien debout en France.
Elle ne peut qu’engendrer l’anarchie
autour d’elle,et le jour où un ministère,
sorti de. son sein, devra faire face aux
difficultés qu’elle aura accumulées sous
ses pas, il sera obligé ou de se passer
du Cartel et d’avoir recours à une ma
jorité de rechange pour gouverner, ou
de disparaître après avoir reconnu lui-
même la nécessité de la dissolution. »
Est-ce que nous n’approchons pas de
'ce tournant prévu ?
Est-ce que tout ne s’accorde pas pour
mettre en évidence et les responsabili
tés écrasantes que le Cartel fait peser
sur les ministres de son choix, et l’in
suffisance des moyens parlementaires
qu’il leur fournit, et l’instabilité de la
majorité qu’il met à leur service ?
Ce sont les radicaux qui, à l’heure
actuelle, considèrent la dissolution com
me le terme inévitable d’un gâchis qui
s’aggrave. .
L’idée a fait dans leurs rangs, depuis
■quelques jours, des progrès très cu
rieux-
On dirait qu’ils obéissent à une con-
signe en l'envisageant, non sans tris-,
tesse, mais avec là résignation de ceux
qui ne croient pas pouvoir se soustraire
à une fatalité.
Lancée par un de leurs principaux
organes de Paris, elle est reprise par
tous leurs chefs de file qui vont même
jusqu’à donner des précisions : « .Avant
la fin de l’année, le pays sera appelé à
doit d’avoir évité, à ce moment, des
dents qui auraient . pu être beaucoup
graves. >
SUS A LA POLICE
De minute en minute, la horde des
munistes grossissait. Tandis que les
nastes belges, accompagnés par leurs
de l’ « Avant-Garde » se disposaient à
inci-
plus
com-
gym-
amis
pren-
Une interview du roi Alphonse XIII
« Il n'est pas de pays où l’on ait davan
tage la sensation de la liberté qu'èn Es
pagne. » affirme le roi qui fait un vigou-
- ’ Madrid, 30 juin.
MM. J. et J. Tharaud excellent aux rac
courcis d’histoire contemporaine. Ils ne font
point œuvre pesante. Ils content simplement
la réalité avec une plume aussi alerte, aussi
peu gênée que s’ils eussent taillé en pleins
événements imaginaires. Leur manière a la
légèreté qui convient au roman et ils res
pectent cependant la vérité. Dans leur nou
veau volume « Rendez-vous Espagnols » il
est question de la politique espagnole et no
tamment de la politique marocaine en Es-
. pagne.
MM. J. et J. Tharaud ne parlent point en |
critiques détachés. Ils se sont rendus en Es
pagne et ont parlé aux divers grands per
sonnages de Madrid. Les voici, par exemple,
au palais royal :
« Le roi est devant moi, très simplement
vêtu d’une vareuse bleue avec des galons
rouges et des étoiles d’or sur les manches,
la main tendue, un air tout à fait agréable
de franchise et de jeunesse. Des cigarettes ?
IL craque une allumette, me donne du feu, et
nous causons. (
« — Naturellement, ça vous étonne que nous
vivions depuis vingt-deux mois en dehors de
toutes les règles du régime constitutionnel.
Mais franchement, vous êtes-vous aperçu en
voyageant en Espagne, que nous vivions en
état de siège, sous l’oppression militaire ? '
Je lis dans les journaux étrangers que notre
Directoire fusille, emprisonne les gens et fait
régner partout la terreur de la police. Avez-
vous eu cette impression ? Rien n’est changé
chez nous à notre vie habituelle, et j’ajoute
que, pour ma part, je ne connais pas de pays
où la police soit moins gênante qu’ici. Vous
pouvez vous arrêter paisiblement au milieu
de la rue, pour causer avec des amis, sans
qu'aussitôt un policeman, courtois, mais im
pératif, vous intime l’ordre de circuler. Vous
pouvez après minuit, boire au café tous les
anis du monde — ce que je vous défie bien
de faire à New-York ou à Londres, ces pays
de la liberté. A Madrid, vous pouvez crier,
gueuler et chanter, si cela vous fait plaisir,
jusqu’à cinq heures du matin. Il n’y a qu’une
chose de changée depuis le Directoire, c’est
que l’on peut se promener avec de l’argent
sur soi sans risquer un mauvais coup, c’est
qu'il n’y a plus de grèves, que nos usines
marchent, et que les patrons ne voient plus
tous les matins téurs ouvriers se présenter
le revolver à la main pour les assassiner ou
leur imposer leur volonté. Avouez que cela
c’est quelque chose... Ah ! parbleu, ça se
paye ! Le général Primo nous a mis en de
hors de la Constitution, et ça, c’est grave,
.évidemment...»
• Les Changes à Paris
Cours du 1 er juillet (cioture)
La Livre à 108 fr. 75
LE DOLLAR à .
LA PESETA à .
LA LIRE à ...
, 22 38
3 26 25
. 0 75
L’ACTUALITÉ
* *
L’ « Echo de Paris fait suivre ce récit des
commentaires suivants :
L’affaire de Saint-Denis est proprement
scandaleuse. D’une part, nous voyons de pa-
cifiques citoyens livrés sans défense à l’ar-
bitraire d’une . municipalité communiste et
aux coups de ses nervi : d’autre part, les
hôtes de la France, des Belges, sont insultés,
malmenés, -contraints de cacher leur dra
peau national. Enfin, la police est mise dans
une situation à la fois ridicule et dange
reuse.
A qui la faute ? Une fois de plus à M.
Abraham Schrameck. Samedi, après avoir
pris connaissance de l’arrêté du communis-
te Laporte, interdisant toute manifestation,
l’autorité ecclésiastique de Saint-Denis fait
parvenir à M. Schrameck, ministre de l’In
térieur. une lettre de protestation par l’in-
termédiaire de M. Morain. Au lieu d’assurer,
comme c’était son devoir,la liberté d’une ma
nifestation uniquement sportive et qui s’é
tait toujours déroulée sans incidents, M.
Schrameck a préféré se soumettre à lukase
communiste. Il a refusé de faire rapporter
l’arrêté, ou plus simplement d’intervenir au
près de la municipalité de Saint-Denis. Il
a fait conseiller au directeur du patronage,
l’abbé Joly, de se soumettre : « Que vos
jeunes gens aillent par petits groupes et
nous les protégerons. »
Quand il disait cela, . M. Schrameck ne
pouvait pas ne pas Savoir qu’il y aurait
des incidents. Or, qu‘‘a-t-il fait pour proté
ger ces jeunes gens ?
Exactement rien.
LES CONSEQUENCES DE LA POLITIQUE
DE M. SCHRAMECK
Le général Primo de R ivera et Alphonse
Je cherche un appartemenlee
Comment opèrent
tes intermédiaires
TL est une loi de la biologie et tiusst^
l'expérience le démontre chaque jour, de
l'économie politique aux termes de laquel
le, dit-on, le besoin crée l'organe.
C'est ainsi que la chasse aux apparte-
ments a fait naître des organismes collec
tifs ou individuels, agences ou démar
cheurs qui offrent leurs services aux per
sonnes en proie à ce fléau de nos temps
modernes et qui s'appelle la recherche d'un
logement.
Il nous a paru intéressant de rechercher
comment opèrent ces intermédiaires qui
tiennent en leurs mains la tranquillité de
tant de braves gens.
Notre confrère, Huguette Garnier, s'est
livré à cet égard à une enquête que publie
« Excelsior », et à laquelle nous emprun
tons la plupart des renseignements que
l’on lira ci-après.
C'est généralement par l'annonce insérée ■
dans un grand quotidien que l'affaire'
s'amorce.
Un ministre de l’Intérieur digne de ce
nom et qui connaît son métier, aurait aug
menté les forces de police, ridiculement fai
bles de Saint-Denis. M. Schrameck s'en est
bien gardé. Il préfère utiliser ses hommes
pour désarmer les patriotes.
Un premier résultat est celui-ci : M. Car-
dolle, vice-président de la société « Le
Chêne », de Verviers, qu’on a contraint,
pour obéir aux communistes, de rouler le
drapeau national belge, se propose de faire
adresser • une protestation au gouvernement
français par voie diplomatique belge :
« Depuis trente ans, disait M. Cardolle,
ai visité toutes les capitales d’Europe.
j ai VIDIC tUUUCD LO.. UUpavwsp. — -
C’est la première fois que semblable chose d
m’arrive. » '
Un autre résultat de la politique de M.
Schrameck a été de donner, une fois de
plus, aux communistes le sentiment qu’ils
sont les maîtres, et qu’ils peuvént tout se
permettre aux dépens des patriotes.
Il est vrai que, depuis l’affaire de la rue
Damrémont, nous le savions déjà.
Je regarde le roi dans les yeux, mais je
n’arrive pas à y lire une amertume bien pro
fonde. Il est clair que la douleur avec laquel
le un cacique vous dit : « Depuis vingt-deux
mois nous vivons .en dehors de la Constitu
tion, ! » n’est aucunement dans son cœur.
« — Pouvions-nous faire autrement ? Il y
a certainement chez nous moins de commu
nistes que chez vous, mais notre climat sans
doute rend les nôtres plus virulents. Et, pen
dant-qu’à Barcelonne ils vous assassinaient
। en plein jour et que toute notre vie écono
mique et sociale était en train de se décompo
ser, notre Parlement ne s’occupait que de
misérables questions de cochers ou de satis
faire ses rancunes. On ne pouvait continuer
ainsi. Le général. Primo a donc fait ce que
vous savez. Il m’a dit alors qu’il pensait as
sainir la situation en trois mois, et revenir
dans la légalité dans les délais prévus par la
Constitution. Ce n’était pas mon avis. J’avais
le sentiment que trois mois ne suffiraient pas
pas.. Et, en effet, six mois passèrent, six au
tres mois encore, et voilà bientôt deux ans
que nous vivons sans parlement ni ministres.
« — Combien de temps, pensez-vous, sire,
que ce régime-là peut durer ?
« — Nous ne demandons qu’à en sortir mais
encore faudrait-il que nous en eussions les,
moyens. Or les caciques, les chefs de groupe,
ne nous ont donné jusqu’ici. aucune preuve
qu’ils renonçaient à leurs anciens partis pris,
à leurs querelles de personnes, à leur politi
que de clocher, pour se rallier à l’idée que
représente-de-Disectoire ! la protection de
notre vie économique et sociale, et la défense
de nos intérêts généraux. Je sais que parmi
eux, il en est de fort intelligents, et que j’ai
me personnellement beaucoup, mais ils ne
se sont séparés d’aucun des éléments détes
tables qui composent léur clientèle, et qu’ils
sont les premiers à mépriser.
Dans ces conditions si l’on rouvrait le Par
lement, on verrait les vieux partis qui me
naient ce pays à sa perte, recommencer leurs
disputes et reprendre leurs bavardages au
point où le général Primo les a intrerompus.
Tout recommencerait comme avant. Le tra
vail de vingt mois serait aétruit.
Les meneurs communistes, exaspérés par
leur séjour en prison, exciteraient plus que
jamais aux attentats et aux grèves. Nous re
tomberions dans l’anarchie dont nous faisons
depuis deux ans un vigoureux effort pour
sortir ».
Le temps quîl fera
Prévisions pour Juillet
AU MAROC
dre le train pour Paris, de" nombreux inci
dents se produisaient hors de la gare. Un
individu, mêlé à la bande communiste et
particulièrement excité, un certain Lucien
Lebihan, 27 ans, 10, rue des Poissonniers, à
Saint-Denis, se jetait sur le commissanre de
Saint-Denis-Sud, M. Thiat, le frappait bru-
talement et lui arrachait sa cravate. Il fut
aussitôt appréhendé par les agents et con
duit au poste de la gare, malgré les me
nacés que ses acolytes adressaient à la po
lice.
Grâce à la sagesse et à la décision des
gymnastes belges et français, grâce aussi,
comme nous l’avons dit, à l’activité de la—
police, des bagarres sanglantes avaient été
évitées. C’était un demi échec pour les com
munistes. Que pouvaient-ils faire ? Attendre
les membres de l’ « Avant-Garde » qui, après (
avoir accompagné leurs amis belges.‘de
vaient être de retous à Saint-Denis vers 23
heures ? Sans doute. Mais en attendant ?
A L’ASSAUT DU POSTE DE POLICE
En attendant, tenter de s'emparer du pos
te de police où étaient ceux des leurs qui
avaient été arrêtés.
et suivant ce que leur permettront ou
leur interdiront les principes de Blum
et de Renaudel, il n’y a plus de gou
vernement possible — du moins de gou
vernement de ce genre —- avec un Car
tel intermittent.
Ou bien il faut que ce gouvernement
se refasse une majorité nouvelle
des éléments on prévus dans le
gramme initial.
Alors, c’est le Cartél à l’envers.
avec
pro-
bloc
Ajoutons que les radicaux du
voient non seulement le parti socialiste,
" Le Cartel Rouge "
va tenter un suprême effort pour ache
ver l’œuvre d’abaissement et de uine
qu’il veut réaliser avec les pires enne
mis de la Patrie, alliés des Hommes de
la Famine et de l’Assassinat.
Si vous voulez qu’un pareil malheur
soit épargné à la France, il faut éclai
rer l’opinion publique.
Pour cela, une presse vraiment indé
pendante est nécessaire.
Il faut la développer et la soutenir.
Souscrivez des .Actions de La ? iberté
du Sud-Ouest, c’est le meilleur moyen
de conjurer le ■ péril communiste qui
vous menace de toutes, parts.
L’un des membres de la Société astro
nomique- de Bordeaux, M. A. Girel, à Pay-
rieu (Ain), se basant sur les méthodes si
gnalées dans mon ouvrage sur l'Astromé-
téorologie, est parvenu à prévoir d'une fa
çon assez satisfaisante, le temps proba
ble moyen pour la France, un mois à
Par c ainte de notre aviation
ADB EL KRIM INTENSIFIE SON EFFORT
SUR L'AILE GAUCHE DE SON FRONT
EN MULTIPLIANT LES COMBATS
ET LES MARCHES DE NUIT
Fez, 1 er juillet.
Un petit rentier
« Cherche appartement quatre pièces
principales avec ou sans confort, accepte
petite reprise. Récompense : 1,500 francs. »
La publication de pareilles lignes vaut
à celui dont elles émanent, une véritable
avalanche de lettres, cartes, avis, de tou*
tes formes et aussi de tous styles. Il y a
la lettre de la dame « que la dureté de»
temps contraint à céder une partie de sor
logis n; celle du tapissier « ayant ses en
trées partout et qui, en même temps qu'ur
salon d'Aubusson céderait un appartement
intéressant »; celle du' constructeur prô*
nant l'achat-vente « dans immeuble pro^
chainement construit »; celles aussi dd
gens qui, sans doute, ne savent pas lire
ou ne tenant pas compte de ce qu'ils ont
lu, proposent deux pièces lorsqu'on en de-
mande quatre, ou un pavillon en banlieue
si l'on souhaite rester à Paris. Mais, avant
que je les eusse dépouillées toutes, on,
m'annonçait une - visite. Levé tôt, coiffé
d’un canotier un peu juste, un monsieur,
maigre, jaune, mirtable, se présentait en
ces termes : « Je suis un petit rentier »,
UN TYPE PEU RELUISANT
D’INTERMEDIAIRE
On ne pouvait concevoir un type plus
minable que ce soi-disant petit rentier. |
L'œil chassieux, la barbe non fàite, mon 1
visiteur évoquait l'image des pauvres hè
res découverts, à l'aube, sur les banquettes 1
des salles d'attente. Cependant avec une
grande douceur il m'expliquait :
— J'ai vu, madame, que vous cherchiez
un appartement. En fait de quatre pièces,
j'en ai trois, ça peut vous sembler un peu
juste^ mais croyez-moi, on est souvent bien
content de se contenter d'un à peu près.-,
Alors, voilà : petit rentier je ne peux plus,
vivre à Paris, tout devient trop cher —
c'est fatiguant Nous habitons depuis dix-,
sept ans, ce - logement bien clair, évidem
ment, il faudrait le remettre à neuf. Un
bail ? Non, le propriétaire n'en fait plus,
mais quand on lui plait... Les meubles
datent d'une vingtaine d'années, ça dure
rait des siècles : c'est du bon bois, de
l'avant-guerre, bien solide et bien bour
geois. Salle à manger Henri II, deux cham
bres, une pitchpin, une acajou, qui a be
soin de réparations, six chaises cannées.
Le tout douze mille.
Je n'écoute plus la nomenclature. Que
m'importent le petit réchaud bien prati
que, la suspension en bronze doré ? J'ima-,
gine le décor de cette vie malchanceuse
cependant que, pour me séduire, le « pe
tit rentier », chapeau à la main parle de
m'abandonner aussi, si j'y tiens, un gentil
cartel et un qramophone bon état. Je sens
ce qu'aura de cruel mon refus et m'excu-
| se- ;
Les délégations
française et allemande
se réuniront demain
Paris, 1er juillet
La réunion des délégations française et
allemande qui devait avoir lieu ce matin, au
ministère du commerce, sous la présidence
de M. Chaumet, a été remise à demain.
Le ministre du commerce a estimé. en
effet, que certaines questions de détail de
vaient être d’abord réglées par les commis
sions.
Ces derniers examineront aujourd’hui les
propositions présentées par les délégués al
lemands et l’on pense que M. Chaumet sera
en mesure de .recevoir demain M. Trende-
lenbourg.
l'avance.
'Les pronostics qu'il nous a adressés de
puis un an environ, se sont généralement
vérifiés d'une façon intéressante bien
qu'approximative.
Il nous ■ a -semblé que cette méthode, de |
prévision méritait d'être signalée comme
susceptible de se joindre utilement aux
méthodes actuelles qui permettent de lo
caliser les prévisions un jour à l'avance.
Cette méthode est basée sur la détermi
nation des positions relatives des princi
pales planètes, en particulier de celles qui
sont les plus voisines du soleil, telles que
Vénus et la Terre.
La position relative de la Lune, semble
également présenter de l'importance étant
une cause déterminante de variations
dans l'action totale Terre-Lune sur le So
leil. ' ‘
Les actions conjuguées des planètes
paraissent se localiser sur certains points
de la masse solaire où les plus faibles va
riations agissent sur un état d’équilibre
instable résultant des actions antagonistes
de la gravitation et de la pression de ra
diation, déterminent des troubles solaires
superficiels, tels, que les taches, les facu-
les, les protubérances, ou bien des trou
bles invisibles de nature électromagnéti-
blés invisi
élire une Chambre nouvelle. »
N’est-ce qu’un épouvantail pour alar
mer les socialistes qui s’évadent et,pour
les ramener au bercail des gauches ?
Ou bien est-ce le -cri, du décourage
ment, de l'impuissance et de la déses
pérance devant les conséquences terri
bles des folies commises en si peu de
temps et en si mauvaise compagnie ?
Et ne verrait-on plus d’autre moyen;
pour conserver, L’assiette, que d’essayer
de passer le Rubicon ?
Quels que soient le mobile et l’inspi
ration, c’est un fait que, si les socia
listes doivent' réellement, comme ils
l'ont décidé., soutenir,ou ne pas soute
nir te ministère selon les circonstances
mais quelques-uns des leurs, se séparer
d’eux sur le terrain financier.
Or, s’ils ne veulent nas rompre défi
nitivement avec des alliés dont ils ne
sont plus sûrs et ,qui peuvent les lais
ser en panne dans les moments les plus
tragiques, s’ils ne. veulent pas non plus
se résoudre à marcher avec une mino
rité patriote pour" défendre et sauver
ce qui .est le plus en péril, où peuvent-
ils aller, si ce n’est à la dissolution, pour
sortir de l’abominable et désastreuse
impasse où • nous ont- jetés, avec eux
et grâce à eux, treize mois seulement
de Cartel en activité au profit de l'anar
chie communiste ?
Paul DUCHE ,
Election annulée
LE DEPUTE COMMUNISTE AUFFRAY,
CONSEILLER MUNICIPAL ET MAIRE DE
CLICHY N’AVAIT PAS DE DOMICILE
LEGAL DANS LA COMMUNE
Paris, 1er juillet
Le conseil de préfecture, sous la prési
dence de M. Grunghaum Ballin, vient, après
plaidoirie de NB Kraemer Raine, d'annuler
l’élection én tant que conseiller municipal
de Clichy, de M. Auffray, député commu
niste de la Seine.
M. Auffray avait été, après les élections
municipales,' élu par ses collègues commu
nistes maire de Clichy.
Le, conseil de préfecture s’est basé sur ce
. fait, que M Auffrav n’avait pas de domicile
légal à Clichy.
ques.
Ces actions solaires réagissent sur la
ierre, y provoquent des phénomènes at
mosphériques sensiblement constants sur
des étendues limitées; telles que les ré
gions Ouest de l'Europe, soumises au ré
gime océanien.
Nous pouvons également ajouter les
pro l nostics > tirés, des retours des foyers
d'activité, au méridien central du soleil,
tels que ceux qui auront lieu au commen
cement de juillet.
Nous communiquons à . titre documen
taire, et sous les plus expresses réserves,
les pronostics de M. Girel, pour le mois
de juillet 1925 applicables à toute la
France, et par conséquent sujets à d'as-
sèz grandes variations d’un point à un au
tre du territoire :
Du 1er au 6 juillet : assez b^pu; du 6 au
12; orages . ou pluies; du 12 au 20: beau
temps (pluies vers le 14-15): du 20 au 29 :
orages ou pluies; du 29 au 31 : beau.
Albert NODON.
Abd el Krim intensifie actuellement son ef
fort offensif - sur l’aile gauche de son front,
dans le désir d’obtenir quelques résultats en
renouvelant sur certains points ses contin
gents d’attaque éprouvés par notre feu.
Le chef riffain paraît vouloir tenter de
s’emparer, au centre de son dispositif, des
voies d’accès naturelles et de communica
tions orientées'vers le sud.
Le fait nouveau de l’offensive en cours est
le combat et la marche de nuit, inusités jus
qu’alors dans la guerre marocaine, mais que
les harkas riffaines multiplient maintenant
par crainte de notre aviation.
COMMUNIQUE OFFICIEL
1 Fez, 1 er juillet.
Dans la région d’Ouezzan, nos forces ont
ravitaillé différents postes sans incidents.
Au sud de Kelaa des Sless, les Riffains mul
tiplient les djouchs pour enlever nos tribus.
Ils sont contrebattuspar la cavalerie et des
I contre-djouchs.
I Le poste de Bou-Halima et le groupe du
। Haut-Leben ont subi une très violente attaque
dont l'effort principal a été fourni par des
groupes de réguliers riffains.
Dans l’ensemble, nous avons maintenu nos
positions.
L’ennemi a subi de très grosses pertes.
LA
SURVEILLANCE MARITIME DES COTES
MAROCAINES VA ETRE NOTIFIEE
A TOUTES LES PUISSANCES ।
Madrid, 1 er juillet
M. Aguirre de Carcer, délégué espagnol à
la Conférence de Madrid, a déclaré qu’une
nouvelle'notification plus précise et plus dé
taillée des instructions concernant la sur
veillance maritime des côtes marocaines,
serait faite après-demain à toutes les puis
sances.
Cette notification précisera les zones attri
buées aux forces navales de chacun des pays
intéressés, ainsi que les zones, considérées
comme étant interdites.
M. Aguirre de Carcer, a ajouté que, jeudi
prochain, une notification des décisions pri
ses serait lancée par T. S. F. de la Tour
Eiffel et du poste de Ciudad-Linéal, en vue
d’en informer tous les bâtiments se trouvant
en mer.
. Le même jour, ’a « Gazette Officielle » et
tous les bulletins officiels publieront un avis
informant les navigateurs marchands des
dispositions prises en vue de réduire au mi-
i nimum la gêne dans la navigation commer-
ci ale. '
— Il me faudrait quatre pièces... alors !
Mon visiteur se lève, et très vexé :
— Quand on est aussi exigeante, on ris-
que de ne rien trouver du tout.
*
* *
Notre confrère poursuit ses investiga
tions en nous présentant d'autres types de
« courtiers en appartements ».
C'est encore l'espoir de la commission
qui me vaut l'épitre dactylographiée d'un
monsieur au nom étrange : « Veuillez mi
confirmer par retour, en bonne et due for
me, une offre régulière de commission —
valeur en toutes lettres — et je vous adres
serai aussitôt renseignement intéressant. »
Je n'enverrai pas l'offre régulière et ne
répondrai pas davantage au constructeur
qui désire grouper « quelques personnes de
bonne foi, disposant de capitaux, pour
créer un immeuble dans banlieue bien
desservie.
Puis, il y a les concierges à hautes re
lations qui font valoir, et comment, les pos
sibilités de découverte de logements que
leur donne la solidarité professionnelle.
QUE CONCLURE ?
Il faut partir de cette idée que tous les
intermédiaires se paient et qu'il n'est guè
re plus aujourd'hui de services gratuits.
Toutes les agences, bureaux, offices, tous
les mandataires, courtiers, démarcheurs
prétendent à des commissions dont le mon
tant n'est pas sans retentir douloureuse
ment sur les sommes à payer pour décou
vrir un logement.
Si nous considérons seulement Bordeaux
avant la guerre, on comptait au maximum
une dizaine d,'agents d'affaires, avec à peu
près autant de gérants d'immeubles.
Le nombre de ces professions intermé-,
diaires est au moins décuplé et d'une ma
nière générale elles sont très lucratives
pour ceut qui les exercent.
C'est évidemment le public qui, par sei
impatiences et ses craintes de ne pas trou
ver de logements a suscité cette efferves^
cence de gens avides de lui en offrir. H
paie à cher denier ce manque de maîtrise
de soi et il est arrivé à provoquer ces com
binaisons plus gu moins invraisemblables
qui grèvent lourdement et faussent d'une
manière inique le libre jeu de l'offre et de
là demande en matière de lovera,
& w
2o centzes =
-g — W -9=--======x== r======
I Edition du Matin
_ ao centimes
----== dEbvi2sviLitiso2s
12, RUE DE GRASSI (Intendance). BORDEAUX.
Ouest
FIE TELEGRAPHIQUE SPECIAL
TELEPHONE : 31-15 — INTEK : 26
LUNE : Pleine le 6. — D. Q. le 12
Lever : 15 h. 33. Coucher : 1 h. 7
SOLEIL : L à 3 h. 53. C. à 19 h. 56
Jeudi 2 Juillet
’ VISITATION
Demain : Saint ANATOLE
Les communistes à ^œuvre
« RENDEZ-VOUS ESPAGNOLS
LA JOURNÉE
Paris. 1er juillat
Le destroyer anglais « Tourmaline » est ar
rivé à Tanger. En accord avec les navires de
la flatte française, il patrouillera pour s’op
poser a la contrebande des armes.
■ 43
— M, Aguirre de Carcer, délégue espagnol
a la Conférence du Maroc, a déclaré qu’une
nouvelle notification, plus précise et plus dé-
taillée, des instructions concernant la sur
veillance maritime des côtes marocaines, va
être faîte à toutes ‘es puissances.
—
— L’Assemblée nationale grecque a adopté
la résolution déposée par le général Panga
Jos, et voté la confiance au gouvernement par
«85 veix contée 14,
4
— Le nombre des touristes anglais qui
s’embarquent pour le continent, atteint ac-
uellement le chiffre de 3.000 par jour. Le plus
grand nombre des voyageurs se rend en Bel-
gique ou en France.
4
— Les taxes parisiennes sur l’eau, les trans
ports. l’électricité, le gaz, l’octroi, eto., vont
être augmentées.
—
— On mande de New-York qu’un violent
.rage a éclaté, inondant le Métropolitain,
rovsquant des incendies et causant de gra-
/es dommages.- Une -empâte de neige s’est
battue dans le nord de l’Etat.
4 .
— Doc pluies torrentielles ont provoqué des
nondations en Pologne méridionale. Les en-
. /irons de Cracovie sont menacés et de nom-
2Sux villages sont sous l'eau.
Tournant prévu
La faible.majorité qui-a voté les me-
sures financières demandées par le-gou
vernement. les paroles graves pronon
cées par - M. Painlevé représentant le
pays comme un navire en détresse, l’at
titude des socialistes qui savent de
moins en moins ce qu’ils doivent faire
pour demeurer attachés par la même
corde à leurs fameux principes et au
atelier ministériel, —tout démontre
maintenant,, ce dont nous étions con
vaincus depuis le premier jour, com
bien chancelantes sont les bases sur les-
quelles repose le plus fragile des Car
tels.
Jamais les événements ne l’avaient
'débordé d’une façon, plus manifeste ni
pins menaçante pour lui comme pour
nous d’ailleurs.
Toutes les crises qu’il nous vaut, le
trouvent ou en contradiction avec lui-
même ou défaillant ou divisé.
.Entre ce que la situation exige et ce
qu'il peut, livré à ses seules forces ou
à ses seuls appétits, il y a une telle
.disproportion qu’il ne faut pas s’éton-
er si aujourd’hui le mot de « disso
lution » court dans les milieux les plus
gouvernementaux — et court surtout
là.
Il a fait du chemin depuis l’époque
où en présence des résultats électoraux
■du 11 mai 1924 et des débuts d’Herriot
tous les hommes politiques de bon sens
es BAGARRES de St DENIS
Pour faire respecter L 3 odieux arrêté du maire communiste, la police
oblige des sociétés belges à remettre le drapeau national dans sa gaine
Une protestation par voie diplomatique va être «dresse#
au gouvernement français
Paris, 1 er juillet. ,
On sait que de violentes bagarres ont eu
lieu lundi, à. Saint-Denis. De jeunes catholi
ques, Belges et Français, réunis à l’occasion
d’une fète sportive, ont .été insultés et atta
qués par des hordes de communistes qui ont
assiégés, pendant plusieurs heures, le com
missariat, de la gare de Saint-Denis qui ne
fut dégagé que par l’arrivée de renforts de
pôlice venus de Paris.
L’Echo de Paris donne, sur cette affaire,
les intéressants détails, suivants :
L’an dernier, le patronage catholique
l’« Avant Gardé », que dirige l’abbé Joly,
avait été invité par des sociétés sportives
belges. Admirablement reçue à Verviers par
une municipalité socialiste qui avait su faire
taire ses sentiments anticléricaux parce qu’il
s’agissait de Français, l’« Avant Garde »
avait, à son tour, invité, cette année, deux
sociétés de Verviers : « Le Chêne » et « Fac
et Spéra », à assister au concours de gym
nastique qui devait avoir lieu à Saint-Denis,
le 28 juin.
UN ARRETE ODIEUX
Brusquement, samedi à 7 heures du soir,
l’abbé Joly est averti que le maire commu
niste de Saint-Denis vient de prendre un ar
rêté interdisant toute manifestation le diman-
cche 28 juin, sur le territoire de la commune.
Le dimanche matin, le concours de gym
nastique a lieu au Parc des Sports, 80 socié
tés doivent y prendre part : mais toutes,
étant donné l’heure atrdive à laquelle a été
pris l’arrêté du maire communiste, n’ont pas
Une cinquantaine de gendarmes, réquisi-
tionnés par les commissaires' de police et
une vingtaine d’agents, constituaient tout
le service d’ordre. Les communistes, eux,
étaient sept ou huit cents. Au chant de
l’ « internationale », ils cherchaient à faire
fléchir le barrage policier. Que pouvait fai
re la police à ce moment ? A peu près rien,
à moins de faire usage de ses armes.
Comprenant le danger d’une semblable si
tuation, les commissaires de police prévin
rent la Préfecture. On leur promit des ren
forts : mais dix fois avant qu’ils n’arrivent,
la situation fut sur le point de devenir tra
gique. Les communistes voulaient à toute
force pénétrer dans le poste pour libérer
leur prisonnier. Ce ne fut que par des pro
diges d’adresse et de calme que MM. Thiat
et Coquelin purent les empêcher de mettre
leur dessein à exécution.
A 23 heures, enfin, deux camions remplis
d’agents des brigades centrales, arrivaient
à la gare de Saint-Denis. A leur vue, la
foule communiste poussa les cris- les plus
divers, mais recula, non sans avoir essayé
de résister. Après quelques bousculades et
quelques coups de poing, la place était net
te. Le prisonnier restait aux mains de la
force publique ; mais l’alerte avait été
chaude.
été averties d’avoir
pliés.
Vers 2 heures, au
à tenir leurs drapeaux
moment où, après avoir
déjeuné en ville, les sociétés, par petits grou
pes, se disposaient à regagner le parc des
Sports, la société belge le « Chêne » garda
son drapeau national déployé. Un commis
saire de police s'approcha alors et, avec la
plus grande courtoisie, en exprimant tous
ses regrets d’être obligé de faire exécuter un
pareil ordre, pria M. Margolle, vice-président
du « Chêne », de bien vouloir remettre le dra
peau national belge dans une gaine.
M. Gardolle, justement indigné, protesta,
pour éviter les incidents accepta l’ordre.
PREMIERE ATTAQUE COMMUNISTE
Un autre incident qui n’eût pas de suite,
grâce au sang fro.id.de la police, se produi
sit au même moment sur le parvis de la basi
lique. A la vue d’un drapeau français, enrou
lé, celui-là, un communiste tenta d’ameuter
la- foule en criant : « C’est le symbole de la
guerre .’ Enlevons-le ! ». 'Les agents étant in
tervenus, tout rentra dans l’ordre et, jusqu’au
soir, nul autre incident notable ne vint trou
bler cette fête qui avait la sympathie de tou
te la population saine de la ville.
Cette journée de dimanchs ne faisait pas
Taffaire des communistes qui cherchaient la
bagarre. Ils devaient se rattraper lundi. Ce
jour-là, les deux sociétés belges,, hôtes de
« l’Avant-Garde », avaient visité Paris. Elles
' revenaient à Saint Denis vers 18 heures. Après
le dîner, elles se formèrent .en cortège, com
me c’était leur droit le plus strict, même à
l’égard de l’arrêté communiste qui n’était va
lable que pour la journée du dimanche. Dra
peaux déployés et musique én tête, elles se
rendirent à la fare. Il n’en fallut pas davan
tage pour que les élus communistes, ou leurs
hommes de paille, donnassent le signal de
la mobilisation. De tous côtés, surgissaient de
soi-disant ouvriers qui insultaient et tentaient
de frapper les jeunes catholiques. Cela d’ail-
leurs n’allait pas sans quelques vigoureuses
ripostes de la part des gymnastes.
La police, du reste, avec les moyens ex
traordinairement réduits dont elle disposait,
protégeait de son mieux les jeunes gens.
C’est au sang-froid des deux commissaires
de Saint-Denis, MM. Thiat et Coquelin, qu’on
pouvaient dire :
« Cette majorité n’ira pas, ne peut
pas aller jusqu’à la fin de son mandat.
Si elle devait durer quatre ans, il ne
resterait plus rien debout en France.
Elle ne peut qu’engendrer l’anarchie
autour d’elle,et le jour où un ministère,
sorti de. son sein, devra faire face aux
difficultés qu’elle aura accumulées sous
ses pas, il sera obligé ou de se passer
du Cartel et d’avoir recours à une ma
jorité de rechange pour gouverner, ou
de disparaître après avoir reconnu lui-
même la nécessité de la dissolution. »
Est-ce que nous n’approchons pas de
'ce tournant prévu ?
Est-ce que tout ne s’accorde pas pour
mettre en évidence et les responsabili
tés écrasantes que le Cartel fait peser
sur les ministres de son choix, et l’in
suffisance des moyens parlementaires
qu’il leur fournit, et l’instabilité de la
majorité qu’il met à leur service ?
Ce sont les radicaux qui, à l’heure
actuelle, considèrent la dissolution com
me le terme inévitable d’un gâchis qui
s’aggrave. .
L’idée a fait dans leurs rangs, depuis
■quelques jours, des progrès très cu
rieux-
On dirait qu’ils obéissent à une con-
signe en l'envisageant, non sans tris-,
tesse, mais avec là résignation de ceux
qui ne croient pas pouvoir se soustraire
à une fatalité.
Lancée par un de leurs principaux
organes de Paris, elle est reprise par
tous leurs chefs de file qui vont même
jusqu’à donner des précisions : « .Avant
la fin de l’année, le pays sera appelé à
doit d’avoir évité, à ce moment, des
dents qui auraient . pu être beaucoup
graves. >
SUS A LA POLICE
De minute en minute, la horde des
munistes grossissait. Tandis que les
nastes belges, accompagnés par leurs
de l’ « Avant-Garde » se disposaient à
inci-
plus
com-
gym-
amis
pren-
Une interview du roi Alphonse XIII
« Il n'est pas de pays où l’on ait davan
tage la sensation de la liberté qu'èn Es
pagne. » affirme le roi qui fait un vigou-
- ’ Madrid, 30 juin.
MM. J. et J. Tharaud excellent aux rac
courcis d’histoire contemporaine. Ils ne font
point œuvre pesante. Ils content simplement
la réalité avec une plume aussi alerte, aussi
peu gênée que s’ils eussent taillé en pleins
événements imaginaires. Leur manière a la
légèreté qui convient au roman et ils res
pectent cependant la vérité. Dans leur nou
veau volume « Rendez-vous Espagnols » il
est question de la politique espagnole et no
tamment de la politique marocaine en Es-
. pagne.
MM. J. et J. Tharaud ne parlent point en |
critiques détachés. Ils se sont rendus en Es
pagne et ont parlé aux divers grands per
sonnages de Madrid. Les voici, par exemple,
au palais royal :
« Le roi est devant moi, très simplement
vêtu d’une vareuse bleue avec des galons
rouges et des étoiles d’or sur les manches,
la main tendue, un air tout à fait agréable
de franchise et de jeunesse. Des cigarettes ?
IL craque une allumette, me donne du feu, et
nous causons. (
« — Naturellement, ça vous étonne que nous
vivions depuis vingt-deux mois en dehors de
toutes les règles du régime constitutionnel.
Mais franchement, vous êtes-vous aperçu en
voyageant en Espagne, que nous vivions en
état de siège, sous l’oppression militaire ? '
Je lis dans les journaux étrangers que notre
Directoire fusille, emprisonne les gens et fait
régner partout la terreur de la police. Avez-
vous eu cette impression ? Rien n’est changé
chez nous à notre vie habituelle, et j’ajoute
que, pour ma part, je ne connais pas de pays
où la police soit moins gênante qu’ici. Vous
pouvez vous arrêter paisiblement au milieu
de la rue, pour causer avec des amis, sans
qu'aussitôt un policeman, courtois, mais im
pératif, vous intime l’ordre de circuler. Vous
pouvez après minuit, boire au café tous les
anis du monde — ce que je vous défie bien
de faire à New-York ou à Londres, ces pays
de la liberté. A Madrid, vous pouvez crier,
gueuler et chanter, si cela vous fait plaisir,
jusqu’à cinq heures du matin. Il n’y a qu’une
chose de changée depuis le Directoire, c’est
que l’on peut se promener avec de l’argent
sur soi sans risquer un mauvais coup, c’est
qu'il n’y a plus de grèves, que nos usines
marchent, et que les patrons ne voient plus
tous les matins téurs ouvriers se présenter
le revolver à la main pour les assassiner ou
leur imposer leur volonté. Avouez que cela
c’est quelque chose... Ah ! parbleu, ça se
paye ! Le général Primo nous a mis en de
hors de la Constitution, et ça, c’est grave,
.évidemment...»
• Les Changes à Paris
Cours du 1 er juillet (cioture)
La Livre à 108 fr. 75
LE DOLLAR à .
LA PESETA à .
LA LIRE à ...
, 22 38
3 26 25
. 0 75
L’ACTUALITÉ
* *
L’ « Echo de Paris fait suivre ce récit des
commentaires suivants :
L’affaire de Saint-Denis est proprement
scandaleuse. D’une part, nous voyons de pa-
cifiques citoyens livrés sans défense à l’ar-
bitraire d’une . municipalité communiste et
aux coups de ses nervi : d’autre part, les
hôtes de la France, des Belges, sont insultés,
malmenés, -contraints de cacher leur dra
peau national. Enfin, la police est mise dans
une situation à la fois ridicule et dange
reuse.
A qui la faute ? Une fois de plus à M.
Abraham Schrameck. Samedi, après avoir
pris connaissance de l’arrêté du communis-
te Laporte, interdisant toute manifestation,
l’autorité ecclésiastique de Saint-Denis fait
parvenir à M. Schrameck, ministre de l’In
térieur. une lettre de protestation par l’in-
termédiaire de M. Morain. Au lieu d’assurer,
comme c’était son devoir,la liberté d’une ma
nifestation uniquement sportive et qui s’é
tait toujours déroulée sans incidents, M.
Schrameck a préféré se soumettre à lukase
communiste. Il a refusé de faire rapporter
l’arrêté, ou plus simplement d’intervenir au
près de la municipalité de Saint-Denis. Il
a fait conseiller au directeur du patronage,
l’abbé Joly, de se soumettre : « Que vos
jeunes gens aillent par petits groupes et
nous les protégerons. »
Quand il disait cela, . M. Schrameck ne
pouvait pas ne pas Savoir qu’il y aurait
des incidents. Or, qu‘‘a-t-il fait pour proté
ger ces jeunes gens ?
Exactement rien.
LES CONSEQUENCES DE LA POLITIQUE
DE M. SCHRAMECK
Le général Primo de R ivera et Alphonse
Je cherche un appartemenlee
Comment opèrent
tes intermédiaires
TL est une loi de la biologie et tiusst^
l'expérience le démontre chaque jour, de
l'économie politique aux termes de laquel
le, dit-on, le besoin crée l'organe.
C'est ainsi que la chasse aux apparte-
ments a fait naître des organismes collec
tifs ou individuels, agences ou démar
cheurs qui offrent leurs services aux per
sonnes en proie à ce fléau de nos temps
modernes et qui s'appelle la recherche d'un
logement.
Il nous a paru intéressant de rechercher
comment opèrent ces intermédiaires qui
tiennent en leurs mains la tranquillité de
tant de braves gens.
Notre confrère, Huguette Garnier, s'est
livré à cet égard à une enquête que publie
« Excelsior », et à laquelle nous emprun
tons la plupart des renseignements que
l’on lira ci-après.
C'est généralement par l'annonce insérée ■
dans un grand quotidien que l'affaire'
s'amorce.
Un ministre de l’Intérieur digne de ce
nom et qui connaît son métier, aurait aug
menté les forces de police, ridiculement fai
bles de Saint-Denis. M. Schrameck s'en est
bien gardé. Il préfère utiliser ses hommes
pour désarmer les patriotes.
Un premier résultat est celui-ci : M. Car-
dolle, vice-président de la société « Le
Chêne », de Verviers, qu’on a contraint,
pour obéir aux communistes, de rouler le
drapeau national belge, se propose de faire
adresser • une protestation au gouvernement
français par voie diplomatique belge :
« Depuis trente ans, disait M. Cardolle,
ai visité toutes les capitales d’Europe.
j ai VIDIC tUUUCD LO.. UUpavwsp. — -
C’est la première fois que semblable chose d
m’arrive. » '
Un autre résultat de la politique de M.
Schrameck a été de donner, une fois de
plus, aux communistes le sentiment qu’ils
sont les maîtres, et qu’ils peuvént tout se
permettre aux dépens des patriotes.
Il est vrai que, depuis l’affaire de la rue
Damrémont, nous le savions déjà.
Je regarde le roi dans les yeux, mais je
n’arrive pas à y lire une amertume bien pro
fonde. Il est clair que la douleur avec laquel
le un cacique vous dit : « Depuis vingt-deux
mois nous vivons .en dehors de la Constitu
tion, ! » n’est aucunement dans son cœur.
« — Pouvions-nous faire autrement ? Il y
a certainement chez nous moins de commu
nistes que chez vous, mais notre climat sans
doute rend les nôtres plus virulents. Et, pen
dant-qu’à Barcelonne ils vous assassinaient
। en plein jour et que toute notre vie écono
mique et sociale était en train de se décompo
ser, notre Parlement ne s’occupait que de
misérables questions de cochers ou de satis
faire ses rancunes. On ne pouvait continuer
ainsi. Le général. Primo a donc fait ce que
vous savez. Il m’a dit alors qu’il pensait as
sainir la situation en trois mois, et revenir
dans la légalité dans les délais prévus par la
Constitution. Ce n’était pas mon avis. J’avais
le sentiment que trois mois ne suffiraient pas
pas.. Et, en effet, six mois passèrent, six au
tres mois encore, et voilà bientôt deux ans
que nous vivons sans parlement ni ministres.
« — Combien de temps, pensez-vous, sire,
que ce régime-là peut durer ?
« — Nous ne demandons qu’à en sortir mais
encore faudrait-il que nous en eussions les,
moyens. Or les caciques, les chefs de groupe,
ne nous ont donné jusqu’ici. aucune preuve
qu’ils renonçaient à leurs anciens partis pris,
à leurs querelles de personnes, à leur politi
que de clocher, pour se rallier à l’idée que
représente-de-Disectoire ! la protection de
notre vie économique et sociale, et la défense
de nos intérêts généraux. Je sais que parmi
eux, il en est de fort intelligents, et que j’ai
me personnellement beaucoup, mais ils ne
se sont séparés d’aucun des éléments détes
tables qui composent léur clientèle, et qu’ils
sont les premiers à mépriser.
Dans ces conditions si l’on rouvrait le Par
lement, on verrait les vieux partis qui me
naient ce pays à sa perte, recommencer leurs
disputes et reprendre leurs bavardages au
point où le général Primo les a intrerompus.
Tout recommencerait comme avant. Le tra
vail de vingt mois serait aétruit.
Les meneurs communistes, exaspérés par
leur séjour en prison, exciteraient plus que
jamais aux attentats et aux grèves. Nous re
tomberions dans l’anarchie dont nous faisons
depuis deux ans un vigoureux effort pour
sortir ».
Le temps quîl fera
Prévisions pour Juillet
AU MAROC
dre le train pour Paris, de" nombreux inci
dents se produisaient hors de la gare. Un
individu, mêlé à la bande communiste et
particulièrement excité, un certain Lucien
Lebihan, 27 ans, 10, rue des Poissonniers, à
Saint-Denis, se jetait sur le commissanre de
Saint-Denis-Sud, M. Thiat, le frappait bru-
talement et lui arrachait sa cravate. Il fut
aussitôt appréhendé par les agents et con
duit au poste de la gare, malgré les me
nacés que ses acolytes adressaient à la po
lice.
Grâce à la sagesse et à la décision des
gymnastes belges et français, grâce aussi,
comme nous l’avons dit, à l’activité de la—
police, des bagarres sanglantes avaient été
évitées. C’était un demi échec pour les com
munistes. Que pouvaient-ils faire ? Attendre
les membres de l’ « Avant-Garde » qui, après (
avoir accompagné leurs amis belges.‘de
vaient être de retous à Saint-Denis vers 23
heures ? Sans doute. Mais en attendant ?
A L’ASSAUT DU POSTE DE POLICE
En attendant, tenter de s'emparer du pos
te de police où étaient ceux des leurs qui
avaient été arrêtés.
et suivant ce que leur permettront ou
leur interdiront les principes de Blum
et de Renaudel, il n’y a plus de gou
vernement possible — du moins de gou
vernement de ce genre —- avec un Car
tel intermittent.
Ou bien il faut que ce gouvernement
se refasse une majorité nouvelle
des éléments on prévus dans le
gramme initial.
Alors, c’est le Cartél à l’envers.
avec
pro-
bloc
Ajoutons que les radicaux du
voient non seulement le parti socialiste,
" Le Cartel Rouge "
va tenter un suprême effort pour ache
ver l’œuvre d’abaissement et de uine
qu’il veut réaliser avec les pires enne
mis de la Patrie, alliés des Hommes de
la Famine et de l’Assassinat.
Si vous voulez qu’un pareil malheur
soit épargné à la France, il faut éclai
rer l’opinion publique.
Pour cela, une presse vraiment indé
pendante est nécessaire.
Il faut la développer et la soutenir.
Souscrivez des .Actions de La ? iberté
du Sud-Ouest, c’est le meilleur moyen
de conjurer le ■ péril communiste qui
vous menace de toutes, parts.
L’un des membres de la Société astro
nomique- de Bordeaux, M. A. Girel, à Pay-
rieu (Ain), se basant sur les méthodes si
gnalées dans mon ouvrage sur l'Astromé-
téorologie, est parvenu à prévoir d'une fa
çon assez satisfaisante, le temps proba
ble moyen pour la France, un mois à
Par c ainte de notre aviation
ADB EL KRIM INTENSIFIE SON EFFORT
SUR L'AILE GAUCHE DE SON FRONT
EN MULTIPLIANT LES COMBATS
ET LES MARCHES DE NUIT
Fez, 1 er juillet.
Un petit rentier
« Cherche appartement quatre pièces
principales avec ou sans confort, accepte
petite reprise. Récompense : 1,500 francs. »
La publication de pareilles lignes vaut
à celui dont elles émanent, une véritable
avalanche de lettres, cartes, avis, de tou*
tes formes et aussi de tous styles. Il y a
la lettre de la dame « que la dureté de»
temps contraint à céder une partie de sor
logis n; celle du tapissier « ayant ses en
trées partout et qui, en même temps qu'ur
salon d'Aubusson céderait un appartement
intéressant »; celle du' constructeur prô*
nant l'achat-vente « dans immeuble pro^
chainement construit »; celles aussi dd
gens qui, sans doute, ne savent pas lire
ou ne tenant pas compte de ce qu'ils ont
lu, proposent deux pièces lorsqu'on en de-
mande quatre, ou un pavillon en banlieue
si l'on souhaite rester à Paris. Mais, avant
que je les eusse dépouillées toutes, on,
m'annonçait une - visite. Levé tôt, coiffé
d’un canotier un peu juste, un monsieur,
maigre, jaune, mirtable, se présentait en
ces termes : « Je suis un petit rentier »,
UN TYPE PEU RELUISANT
D’INTERMEDIAIRE
On ne pouvait concevoir un type plus
minable que ce soi-disant petit rentier. |
L'œil chassieux, la barbe non fàite, mon 1
visiteur évoquait l'image des pauvres hè
res découverts, à l'aube, sur les banquettes 1
des salles d'attente. Cependant avec une
grande douceur il m'expliquait :
— J'ai vu, madame, que vous cherchiez
un appartement. En fait de quatre pièces,
j'en ai trois, ça peut vous sembler un peu
juste^ mais croyez-moi, on est souvent bien
content de se contenter d'un à peu près.-,
Alors, voilà : petit rentier je ne peux plus,
vivre à Paris, tout devient trop cher —
c'est fatiguant Nous habitons depuis dix-,
sept ans, ce - logement bien clair, évidem
ment, il faudrait le remettre à neuf. Un
bail ? Non, le propriétaire n'en fait plus,
mais quand on lui plait... Les meubles
datent d'une vingtaine d'années, ça dure
rait des siècles : c'est du bon bois, de
l'avant-guerre, bien solide et bien bour
geois. Salle à manger Henri II, deux cham
bres, une pitchpin, une acajou, qui a be
soin de réparations, six chaises cannées.
Le tout douze mille.
Je n'écoute plus la nomenclature. Que
m'importent le petit réchaud bien prati
que, la suspension en bronze doré ? J'ima-,
gine le décor de cette vie malchanceuse
cependant que, pour me séduire, le « pe
tit rentier », chapeau à la main parle de
m'abandonner aussi, si j'y tiens, un gentil
cartel et un qramophone bon état. Je sens
ce qu'aura de cruel mon refus et m'excu-
| se- ;
Les délégations
française et allemande
se réuniront demain
Paris, 1er juillet
La réunion des délégations française et
allemande qui devait avoir lieu ce matin, au
ministère du commerce, sous la présidence
de M. Chaumet, a été remise à demain.
Le ministre du commerce a estimé. en
effet, que certaines questions de détail de
vaient être d’abord réglées par les commis
sions.
Ces derniers examineront aujourd’hui les
propositions présentées par les délégués al
lemands et l’on pense que M. Chaumet sera
en mesure de .recevoir demain M. Trende-
lenbourg.
l'avance.
'Les pronostics qu'il nous a adressés de
puis un an environ, se sont généralement
vérifiés d'une façon intéressante bien
qu'approximative.
Il nous ■ a -semblé que cette méthode, de |
prévision méritait d'être signalée comme
susceptible de se joindre utilement aux
méthodes actuelles qui permettent de lo
caliser les prévisions un jour à l'avance.
Cette méthode est basée sur la détermi
nation des positions relatives des princi
pales planètes, en particulier de celles qui
sont les plus voisines du soleil, telles que
Vénus et la Terre.
La position relative de la Lune, semble
également présenter de l'importance étant
une cause déterminante de variations
dans l'action totale Terre-Lune sur le So
leil. ' ‘
Les actions conjuguées des planètes
paraissent se localiser sur certains points
de la masse solaire où les plus faibles va
riations agissent sur un état d’équilibre
instable résultant des actions antagonistes
de la gravitation et de la pression de ra
diation, déterminent des troubles solaires
superficiels, tels, que les taches, les facu-
les, les protubérances, ou bien des trou
bles invisibles de nature électromagnéti-
blés invisi
élire une Chambre nouvelle. »
N’est-ce qu’un épouvantail pour alar
mer les socialistes qui s’évadent et,pour
les ramener au bercail des gauches ?
Ou bien est-ce le -cri, du décourage
ment, de l'impuissance et de la déses
pérance devant les conséquences terri
bles des folies commises en si peu de
temps et en si mauvaise compagnie ?
Et ne verrait-on plus d’autre moyen;
pour conserver, L’assiette, que d’essayer
de passer le Rubicon ?
Quels que soient le mobile et l’inspi
ration, c’est un fait que, si les socia
listes doivent' réellement, comme ils
l'ont décidé., soutenir,ou ne pas soute
nir te ministère selon les circonstances
mais quelques-uns des leurs, se séparer
d’eux sur le terrain financier.
Or, s’ils ne veulent nas rompre défi
nitivement avec des alliés dont ils ne
sont plus sûrs et ,qui peuvent les lais
ser en panne dans les moments les plus
tragiques, s’ils ne. veulent pas non plus
se résoudre à marcher avec une mino
rité patriote pour" défendre et sauver
ce qui .est le plus en péril, où peuvent-
ils aller, si ce n’est à la dissolution, pour
sortir de l’abominable et désastreuse
impasse où • nous ont- jetés, avec eux
et grâce à eux, treize mois seulement
de Cartel en activité au profit de l'anar
chie communiste ?
Paul DUCHE ,
Election annulée
LE DEPUTE COMMUNISTE AUFFRAY,
CONSEILLER MUNICIPAL ET MAIRE DE
CLICHY N’AVAIT PAS DE DOMICILE
LEGAL DANS LA COMMUNE
Paris, 1er juillet
Le conseil de préfecture, sous la prési
dence de M. Grunghaum Ballin, vient, après
plaidoirie de NB Kraemer Raine, d'annuler
l’élection én tant que conseiller municipal
de Clichy, de M. Auffray, député commu
niste de la Seine.
M. Auffray avait été, après les élections
municipales,' élu par ses collègues commu
nistes maire de Clichy.
Le, conseil de préfecture s’est basé sur ce
. fait, que M Auffrav n’avait pas de domicile
légal à Clichy.
ques.
Ces actions solaires réagissent sur la
ierre, y provoquent des phénomènes at
mosphériques sensiblement constants sur
des étendues limitées; telles que les ré
gions Ouest de l'Europe, soumises au ré
gime océanien.
Nous pouvons également ajouter les
pro l nostics > tirés, des retours des foyers
d'activité, au méridien central du soleil,
tels que ceux qui auront lieu au commen
cement de juillet.
Nous communiquons à . titre documen
taire, et sous les plus expresses réserves,
les pronostics de M. Girel, pour le mois
de juillet 1925 applicables à toute la
France, et par conséquent sujets à d'as-
sèz grandes variations d’un point à un au
tre du territoire :
Du 1er au 6 juillet : assez b^pu; du 6 au
12; orages . ou pluies; du 12 au 20: beau
temps (pluies vers le 14-15): du 20 au 29 :
orages ou pluies; du 29 au 31 : beau.
Albert NODON.
Abd el Krim intensifie actuellement son ef
fort offensif - sur l’aile gauche de son front,
dans le désir d’obtenir quelques résultats en
renouvelant sur certains points ses contin
gents d’attaque éprouvés par notre feu.
Le chef riffain paraît vouloir tenter de
s’emparer, au centre de son dispositif, des
voies d’accès naturelles et de communica
tions orientées'vers le sud.
Le fait nouveau de l’offensive en cours est
le combat et la marche de nuit, inusités jus
qu’alors dans la guerre marocaine, mais que
les harkas riffaines multiplient maintenant
par crainte de notre aviation.
COMMUNIQUE OFFICIEL
1 Fez, 1 er juillet.
Dans la région d’Ouezzan, nos forces ont
ravitaillé différents postes sans incidents.
Au sud de Kelaa des Sless, les Riffains mul
tiplient les djouchs pour enlever nos tribus.
Ils sont contrebattuspar la cavalerie et des
I contre-djouchs.
I Le poste de Bou-Halima et le groupe du
। Haut-Leben ont subi une très violente attaque
dont l'effort principal a été fourni par des
groupes de réguliers riffains.
Dans l’ensemble, nous avons maintenu nos
positions.
L’ennemi a subi de très grosses pertes.
LA
SURVEILLANCE MARITIME DES COTES
MAROCAINES VA ETRE NOTIFIEE
A TOUTES LES PUISSANCES ।
Madrid, 1 er juillet
M. Aguirre de Carcer, délégué espagnol à
la Conférence de Madrid, a déclaré qu’une
nouvelle'notification plus précise et plus dé
taillée des instructions concernant la sur
veillance maritime des côtes marocaines,
serait faite après-demain à toutes les puis
sances.
Cette notification précisera les zones attri
buées aux forces navales de chacun des pays
intéressés, ainsi que les zones, considérées
comme étant interdites.
M. Aguirre de Carcer, a ajouté que, jeudi
prochain, une notification des décisions pri
ses serait lancée par T. S. F. de la Tour
Eiffel et du poste de Ciudad-Linéal, en vue
d’en informer tous les bâtiments se trouvant
en mer.
. Le même jour, ’a « Gazette Officielle » et
tous les bulletins officiels publieront un avis
informant les navigateurs marchands des
dispositions prises en vue de réduire au mi-
i nimum la gêne dans la navigation commer-
ci ale. '
— Il me faudrait quatre pièces... alors !
Mon visiteur se lève, et très vexé :
— Quand on est aussi exigeante, on ris-
que de ne rien trouver du tout.
*
* *
Notre confrère poursuit ses investiga
tions en nous présentant d'autres types de
« courtiers en appartements ».
C'est encore l'espoir de la commission
qui me vaut l'épitre dactylographiée d'un
monsieur au nom étrange : « Veuillez mi
confirmer par retour, en bonne et due for
me, une offre régulière de commission —
valeur en toutes lettres — et je vous adres
serai aussitôt renseignement intéressant. »
Je n'enverrai pas l'offre régulière et ne
répondrai pas davantage au constructeur
qui désire grouper « quelques personnes de
bonne foi, disposant de capitaux, pour
créer un immeuble dans banlieue bien
desservie.
Puis, il y a les concierges à hautes re
lations qui font valoir, et comment, les pos
sibilités de découverte de logements que
leur donne la solidarité professionnelle.
QUE CONCLURE ?
Il faut partir de cette idée que tous les
intermédiaires se paient et qu'il n'est guè
re plus aujourd'hui de services gratuits.
Toutes les agences, bureaux, offices, tous
les mandataires, courtiers, démarcheurs
prétendent à des commissions dont le mon
tant n'est pas sans retentir douloureuse
ment sur les sommes à payer pour décou
vrir un logement.
Si nous considérons seulement Bordeaux
avant la guerre, on comptait au maximum
une dizaine d,'agents d'affaires, avec à peu
près autant de gérants d'immeubles.
Le nombre de ces professions intermé-,
diaires est au moins décuplé et d'une ma
nière générale elles sont très lucratives
pour ceut qui les exercent.
C'est évidemment le public qui, par sei
impatiences et ses craintes de ne pas trou
ver de logements a suscité cette efferves^
cence de gens avides de lui en offrir. H
paie à cher denier ce manque de maîtrise
de soi et il est arrivé à provoquer ces com
binaisons plus gu moins invraisemblables
qui grèvent lourdement et faussent d'une
manière inique le libre jeu de l'offre et de
là demande en matière de lovera,
& w
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