Titre : Combat : organe du Mouvement de libération française
Auteur : Combat (France). Auteur du texte
Éditeur : Combat (Paris)
Éditeur : Centre de formation des journalistesCentre de formation des journalistes (Paris)
Date d'édition : 1954-04-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34501455d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 385 Nombre total de vues : 385
Description : 22 avril 1954 22 avril 1954
Description : 1954/04/22 (A13,N3049). 1954/04/22 (A13,N3049).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Languedoc-Roussillon
Description : Collection numérique : Collections de Montpellier... Collection numérique : Collections de Montpellier Méditerranée Métropole
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t516920q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (68)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/10/2021
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..difié
JEUDI : Spectacles
SAMEDI : Radio
É COMBAT
LE JOURNAL DE PARIS
Do la Résistance à la Révolution
JEUDI
Il AVRIL 1954 - 13* année - H° 3.049
Le n* 15 fr. - Afriq. du Nord 1 6 fr. - Esp., 2 pes.
123, rue Montmartre, Péri» (2‘)
Tél. CENtral 81-11
L’AGITATION REPREND SUR LA C.E.D.
Vive inquiétude à la S.F.I.O. qui
craint d’être débordée par le P.C.
I/U.R-A.S. se prononce aujourd'hui sur le maintien
( f e ses ministres au sein du gouvernement Laniel
E problème posé par la ratification éventuelle du traité sur la Communauté Eu-
L ropéenne de Défense n’a pas fini de troubler les rapports entre les partis de
la majorité Laniel et de gêner considérablement les dirigeants socialistes parti
sans de la CED.
" Ce matin, dans le cabinet de M. Corniglion-Molinier, ministre d’Etat, les ministres
URAS et les membres du bureau du groupe parlementaire doivent examiner la situa
tion créée par la décision
du Gouvernement de de
mander, le 18 mai, à l’As
semblée nationale de fixer
la date du débat sur la ra-
A PRSS huit ans a une poim-
que qui fut une succession tlllCatlOn.
d’erreurs. Duis de fautes, Cet après-midi, les élus URAS
des deux assemblées, convoqués
en réunion extraordinaire doivent
se prononcer sur le maintien de
leur participation au gouverne
ment.
A l'U.R.A.S. :
attentisme et impatience
Aujourd’hui QU Quai dOrsayl Indice supplémentaire du «newlook»
La dernière
ér.ape
PRES huit ans d’une politi
que qui fut une succession
d’erreurs, puis de fautes,
qui menace de finir dans un
crime contre la paix mondiale,
irne dernière étape est en passe
j’être franchie.
Tirant sa seule force des suc
cès militaires du Vietminh, Bao
Dai est sur le point d’obtenir la
totale indépendance du Vietnam.
Une évidence s’imposera dès
lors avec une aveuglante clarté :
les sacrifices considérables que la
France consent en Indochine n’au
ront servi qu’à la chasser de ce
pays, alors qu’en 1946 Ho Chi
Mjnh se serait contenté de con
cessions moindres. Ainsi sera con
sacrée la stupide et folle équipée
qui, commençant par des illusions
hypocritement entretenues pour
abuser l’opinion publique, se ter
mine par I’ « offensive » Navarre
et le drame sanglant de Dien-
Bien-Phu.
On se demande comment les
nuits de certains de nos hommes
politiques, dont les noms sont sur
toutes les bouches, peuvent ne pas
être hantées par l’image de dix
mille de nos soldats luttant avec
l’héroïsme du désespoir sur un
morceau de terre perdu dans la
jungle, grand comme vingt fois la
place de la Concorde.
Comme si le bilan de sang et
de souffrances n’était pas suffi
sent, un danger encore plus grand
menace la paix. Car Bao Dai,
« indépendant », va faire appel
à Washington où les hurlements
bellicistes se font de plus en plus
violents.
La poétique de force, mise
l'écart en la personne de Mac
Arthur, a trouvé de nouveaux
supporters, et Eisenhower, entre
deux parties de golf ou de pê
che, est sur le point de leur céder.
Il s’agit de défier la Chine, avec
les risques de guerre générale que
cela comporte.
Pour entraîner l’opinion publi
que préparée par McCarthy, les
Sfonds mots et les grands pré-
| textes ne manquent pas. Les dirî—
! géants en trouvent toujours pour
entraîner les peuples dans les son
dantes aventures. L’espace vital,
cher à Hitber, s’appelle pour l’oc
casion, la défense du monde « li-
bre » e t | e barrage contre l’ex-
! pansion du communisme.
Au risque de noue faire taxer
^ naïveté et de candeur, nous
rQ ppell er ons d’autres grands mots
qm furent dispensés aux hommes
[ wsqu’ii s’agissait de les entraîner
[ ° u sacrifice suprême pour la dé-
| contre l’oppression et le
fascisme.
Ces grands mots ne restèrent
P° s que des mots. Ils sont deve-
"J 15 des traités qui lient les peu
ples.
La Charte des Nations Unies
esf -elfe à ce point oubliée ?
aon article premier, paragraphe
’ ^'Pule « l’égalité des peuples
c , eur droit à disposer d’eux-
m emes ».
L article 2 interdit « le recours
Il est malaisé de prévoir la
décision que vont prendre les ex-
R.P.F. Les ministres sont, actuel
lement, attentistes : la proxi
mité de la conférence asiatique
de Genève et la gravité de la
situation à Dien-Bien-Phu les
incitent à prêcher la concilia
tion. Les élus montrent, quant
à eux, une impatience croissan
te : mais seront-ils assez nom
breux pour obtenir la rupture
avec la majorité gouvernemen
tale ? On s’accorde à dire que
la motion finale confirmera, tout
à l’heure, l’opposition irréducti
ble de l'URAS à la C.E.D. dans
sa forme actuelle, étant sous-en
tendu que cette opposition se ma
nifestera d’une manière plus
efficace, notamment à la rentrée
parlementaire lorsque le gouver
nement sera aux prises avec des
difficultés de tous ordres.
La prise de position
de M. Bevan
En ce qui concerne la S.F.I.O.
la question est différente : les
divergences sur la C.E.D'. oppo
sent les élus entre eux. Hier
(SUITE PAGE 5, COLONNE 1)
ENTRETIENS A « 3 »
AVANT GENÈVE
Foster Dulles refusera d’admettre
Chou En Laï comme 5 e Grand
C ET après-midi, vers 17 heures, MM. Foster Dulles,
Anthony Eden et Georges Bidault vont tenir le pre
mier des entretiens tripartites qdi fixeront la posi
tion occidentale avant la conférence de Genève. Celle-ci
s’ouvre lundi et doit traiter, rappelons-le, des moyens de
ramener la paix dans le Sud-Est asiatique, en unifiant la
Corée et aboutissant à un
armistice en Indochine.
« la
VERS L’INTERVENTION ?
L'aviation américaine transporte des
parachutistes français en Indochine
D ANS la nuit de mardi à mercredi des parachutistes français ont
été transportés en Indochine à partir d’Orly, à bord d’appareils
Globemaster de l’armée de l’air américaine. On déclare au
Q.G. des forces armées U.S. en Europe que ces transports ont été
faits à la requête du gouvernement français et entreraient dans le
cadre du programme d’assistance militaire.
j menace ou à l’emploi de la
rce contre l’indépendance poli—
^ tout Etat ».
de ^ oblige les membres
j 5 , f ' ons U n ; es £ reconnaître,
, " !5 es territoires dont ils as-
m ^ ' administration, « la pri-
t on t s e des '"férêts de leurs habi-
4ui s’est toujours
eonf... Q 1 "dernationalisation du
aux ' lu S0US * a * orme d’un recours
d’une ru' 0nS U ?, ies > gardiennes
p Qr | q hor * e reniée, est sollicitée
On précise que les parachutis
tes seront débarqués en Indochi
ne en dehors de la zone de com
bat. De nouveaux transports en
provenance d’Afrique du Nord
seraient prochainement achemi
nés par le même moyen.
Une déclaration
de M. Wilson
A Washington, au cours de sa
conférence de presse hebdoma
daire, M. Charles Wilson, secré
taire à la Défense, a commenté
en ces termes cette nouvelle :
— A la requête du gouverne
ment français, l'armée de ’ l’air
américaine a entrepris de trans
porter en Indochine certaines
unités de l’Union française. A
leur arrivée en Indochine, les
avions atterriront sur des aéro
dromes situés en dehors de la zo
ne de combat. Les avions retour
neront ensuite à leurs affecta
tions normales.
« Cette décision, a poursuivi le
secrétaire à la Défense, est con
forme à la politique actuelle des
Etats-Unis et à notre programme
d'assistance militaire. »
En réponse à une question, le
secrétaire à la Défense a décla
ré « qu’il n’existait dans l’immé
diat, à sa connaissance, aucun
plan pour envoyer des troupes de
terre en Indochine. Les chefs mi
litaires américains, a-t-il pour
suivi, élaborent constamment des
plans stratégiques pour l’avenir
en tenant compte de circonstan
ces données. C’est une de leurs
principales responsabilités ».
Augmentation
des « techniciens » U.S.
Le secrétaire à la Défense a
indiqué, d’autre part, qu’une
augmentation du nombre des
techniciens de l’armée de terre
en Indochine « était possible »
dans certaines conditions, qu’il
n’a d’ailleurs pas précisées. Il est
(SUITE PAGE 5, COLONNE 4)
Cinq dentistes
avaient fait
leurs études avec
un faux
S UR plainte du Recteur de
l’Université de Paris M.
Crevy, juge d’instruction,
a ouvert une enquête contre X
à la suite de la découverte, en
janvier dernier, d’une affaire de
fraudes aux examens. Cinq élè
ves, tun en 194(>, un autre, en
1947, trois autres enfin en 1949
ont obtenu en effet une attesta
tion de diplôme du baccalauréat
sans avoir même subi les épreu
ves. Ces élèves, aujourd’hui, chi
rurgien s-dentistes appartenaient
à un établissement privé d’En-
ghien.
II apparaît que l'attestation
abusive concernait la première
partie du baccalauréat. I/enquêtc
en cours révélera si l’attestation
concernant la seconde partie, à
laquelle, de toute façon, les élè
ves n’avaient pas le droit de se
présenter, a été délivrée dans des
conditions analogues.
Selon certaines informations,
c’est à la suite du décès d’un
fonctionnaire indélicat que la
(SUIPE PAGE 10, COLONNE 7)
Il apparaît que l’accord péni
blement réalisé à Berlin par les
Quatre Grands sur cet ordre du
jour et sur la place que la Chine
communiste doit tenir à Genève
n’a pas résisté aux quelques se-
maines de préparation de la con
férence. M. Foster Dulles en ef
fet avant son départ de Wash
ington, d’où il est arrivé à Paris
hier après-midi, a rappelé qu’il
s’opposerait à toute manœuvre
de M. Molotov tendant à trans
former la conférence à Quatre
sur les problèmes asiatiques en
une Conférence à Cinq traitant
des problèmes mondiaux. Pen
dant toute la conférence de Ber
lin, M. Molotov avait en effet
cherché à obtenir l'adoption de
cette dernière formule.
D’autre part, pour le secrétai
re d’Etat américain, la présence
de la Chine communiste à Ge
nève n’implique pas sa recon
naissance diplomatique. Elle est
puissance invitée en priorité mais
non pas puissance invitante.
Ces prises de position permet
tent de croire que, dès la pre
mière séance, M. Foster Dulles
demandera que les Quatre
François COURTET.
(SUITE PAGE 4, COLONNE 1)
Demain à Chaillot
RÉUNION
DE L'OTAN
Vendredi, au Palais de Chaillot,
les quatorze ministres des Affaires
étrangères du Pacte atlantique vont
se réunir pour une courte session
au cours de laquelle ils examine
ront les nouvelles perspectives
créées par la proposition soviétique
d’adhérer au Pacte atlantique.
Samedi, l’amiral Radford, prési
dent du comité des chefs d’état-
major, arrivera à Orly pour assister
à l’exercice de cadres qui se dérou
lera au SHAPE à partir du 26 avril
avec la participation d'environ 250
officiers généraux.
Des stocks de vivres
pour TO..A.N.
La commission des Affaires étran
gères de la Chambre des Représen
tants étudie actuellement un pro
jet de loi relatif à l’administration
des fonds destinés an programme
d’aide à l’étranger. Selon ce projet,
récemment présenté au congrès par
le gouvernement américains, des
stocks de vivres et de matériel né
cessaires à l'O.T.A.N. seraient cons
titués en cas de guerre
M. Morris Wolf, conseiller géné
ral de l’administration des opéra
tions à l’étranger, a notamment dé
claré à la presse à ce sujet : « La
constitution de stocks pour l’O.T.A.
N. semble une éventualité plus près
de se réaliser par le passé Nous l’é
tudions actuellement plus attenti
vement que jamais, particulière
ment en ce qui concerne l’alimen
tation.
L’Union Soviétique
adhère à l’UNESCO
H PRES la réception de la Comédie-Française à Mos-
A cou, voici un indice supplémentaire du « new-
look » soviétique :1’UR.S.S. a donné, hier, son adhé
sion à l’UNESCO, dont elle devient ainsi le 70* Etat-
membre.
A vrai dire, cet événement était prévisible depuis
qu’en novèmbre 1953 des
diplomates soviétiques s’é
taient enquis au Foreign
Office (où sont déposés les
instruments de la ratifica
tion de la Constitution de
l’UNESCO) des conditions
d’adhésion (1).
D’autres signes laissaient,
dès 1953, pressentir celte adhé
sion. A la surprise générale les
délégués soviétiques^ au Con
seil Economique et Social des
Nations Unies avaient, en juil-.
tet, annoncé que leur pays par
ticiperait au programme d'as
sistance technique aux pays, in
suffisamment développés. L’an
née dernière, également, l’U. H.
S. S. demandait à adhérer à
l'Organisation Internatio n a 1 e
du Travail. Ainsi se manifes
tait, de plusieurs manières, la
volonté des Soviétiques de s’in
tégrer à .des organismes inter
nationaux qu’ils avaient jus
qu’alors négligés ou ignorés.
Adhésion souhaitée
Attendue, par conséquent,
cette adhésion était, en outre,
souhaitée par Ions ceux qui
s’attachaient à sauve garder
« Tuniversalité » de 1TJ. N. E.
S. C. O. C'est pour cela que M.
Moulana Hazad. ministre de
l'Education Nationale de l’In
de, exprimait, récemment son
souhait de voir l’U. R. S. S.
participer aux travaux d’une
organisation pour laquelle elle
ne montrait guère d’intérêt.
C’est pour cela aussi qu’au
mois de mars (2) le Conseil exé
cutif de l’U. N. E .S. C. O. de
mandait à, l’U. IL S. S. (ainsi
qu’à plusieurs Etats qui ne
sont pas membres de l’organi
sation) de fié léguer des repré
sentants à la Conférence géné.
raie qui se réunira en novem
bre à Montevideo. Or voilà que
des délégués soviétiques se sont
A la Conférence UNESCO
de La Haye, l'U.R.S.S.
demande l’exclusion
de la Chine nationaliste
LA HAYE, 21 avril. — A la con
férence de l’TJ.N.E.S.C.O. sur la
protection, des trésors artistiques
en temps de guerre, les délégués
soviétiques ont demandé l’exclu
sion des représentants de la Chi
ne Nationaliste Par 24 voix con
tre 4 la conférence a approuvé
une résolution américaine récla
mant le rejet des motions tendant
l’exclusion de la Chine nationa
liste.
déjà, présentés hier (en même
temps que l’ambassadeur Jacob
Malik signait au Foreign Offi
ce l’acte d’adhésion de son
pays) à la Conférence de TU.
N. E. S. C. O. qui envisage à
La Haye les moyens de proté
ger les trésors artistiques en
temps de guerre.
Précisons que l’adhésion de
l’U. H. S. S, avait été annoncée
à M. Luther Evans, directeur
général de TU. N. E. S. C. ().,
par une lettre de M. Molotov,
en date du 6 avril.
Problèmes de l'écriture et situation de l’écrivain
(Voir en page 6 le compte rendu intégral de la rencontre
littéraire de Royaumont)
A
celle j E ire IT, rerna
9er me de ' interv ention
9Uerre
internationalisation,
américaine,
prélude de la troisième
Il mondiale. ,
coourî'u S a9 ‘* pas maintenant du
fix, j-- ^ Indochine, de son
faisade e . ! . e î s I m “ tériels - mais d’une
''"Défini- eolo 9'que masquant un
u tr
9u erre j- mo y e ‘J 1 de finir cette
de j 6n ® v '* er une autre est
de Vietn n ° UX v ' n 9t millions
A. " m ' enS de fi «r leur sort.
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par
(s t’ITE
i„ CHAMPION *
Personne ? Q ue les iHolland ELECTRIC House
FABIANI. ! 58. rue de l’Aqueduc - (NORD 50-36)
PAGE 5. COLONNE 1)
UPRES de la forêt, auprès
de l’étouffant Lambaréné
qui paraît émerger d’un
déluge, les côtes du Gabon pa
raissent accueillantes. On y
trouve même de véritables para
dis. comme Mayomba, charmant
poste fleuri au bord d’une la
gune qui s’enfonce de quatre-
vingts kilomètres dans les terres.
Ne serait-ce la couleur sombre
des eaux, on se croirait facile
ment dans le Pacifique (1). Les
pêches y sont fabuleuses et les
requins ne s’approchent pas suf
fisamment des côtes pour qu’on
ne puisse s'y baigner en toute
tranquillité. Les cocotiers, les
longues plages désertes, les im
menses estuaires, tout y serait
admirable si le ciel presque tou
jours gris n'y faisait peser une
tristesse de fin du monde. Les
troupeaux de buffles, les élé
phants et les grands singes sont
plus nombreux que les humains :
la côte est entièrement dépeu
plée.
La presqu'île sur laquelle a été
construit Port-Gentil fait excep
tion à la beauté de cette côte.
Une langue de terre désertique
où je n’ai pas été étonné de voir
un « derrick » qui effectuait
dans la ville même le trentième
sondage de Société des Pétroles
d’A.E.F. : c’était bien le paysage
Supplément au voyage de Gide
LES FANTOMES DE
L'AFRIQUE MODERNE
par Guy DUMUR
qui convenait à ce genre d’explo
ration.
On a pensé depuis vingt ans
que le bassin sédimentaire du Ga
bon devait être imbibé de pé
trole. Les recherches se sont am
plifiées avec les années, sans ré
sultats satisfaisants, à l'excep
tion d’un forage d'où, en 1947,
le pétrole jaillit en quantité hé
las ! non rentables. Bien qu’on
ait affaire sans cesse à un sous-
sol de sables bitumeux, aucune
nappe n’a pu jusqu’ici être cir
conscrite. U est vrai que les
agents de la S.P.A.E.F. en sont
surtout au stade de la recherche
géologique. Il n’existait jusqu’à
présent aucune carte géologique
du Gabon. A raison de 100 km.
par mois en pleine forêt ou
dans la brousse, dans les dures
conditions physiques qu’on ima
gine, une équipe remarquable de
jeunes géologues se livrent à ce
travail gigantesque. Ils ont su
éduquer de jeunes Africains qui
les aident, sur le terrain comme
dans les laboratoires de Port-
Gentil, à ces travaux minutieux
(ce qui tend à infirmer ce que
les blancs moins intelligents pen
sent de l’adresse et de l’attention
des noirs).
Mise à part la géologie propre
ment dite, les méthodes géophy
siques (magnétiques, sismiques
et électriques) qui reposent sur
la vitesse de propagation des on
des, sur la densité du courant
en surface, etc... placent les
chercheurs de Port-Gentil sur le
même plan que leurs confrères
américains, mieux récompensés
dans leurs recherches. Le direc
teur de la SPAEF se donne en
core cinq ans pour savoir si les
« pièges à pétrole » se ferme
ront enfin sur ces richesses espé
rées. Pour l’instant, le derrick
de Port-Gentil a découvert de
l’eau potable qui remplacera l'eau
rouillée à parfum de soufre, que
l’on connaissait jusqu’ici. Ce qui
n’est déjà pas si mal.
Devant l’ampleur de telles re
cherches et la minceur des ré
sultats, on est saisi de découra
gement. L'A.E.F., plus que tout
autre partie de l’Afrique, mérite
bien le nom d’ « Afrique fantô
me » que Michel Leiris avait
donné à son journal de voyage.
Que ce soit pour l’agriculture,
la recherche minière ou la eons-
tructioh des routes, on a l’im
pression que l’immensité des
moyens mis en oeuvre ne sera
jamais payée de retour.
Ainsi cette usine de contrepla
qué à Port-Gentil, la C. F. G.
(Compagnie Française du Gabon).
Construite après la guerre avec
les crédits F.I.D.E.S., fonclion-
(1) Voir « Combat » depuis le
13 avril.
(SUITE PAGE 8, COLONNE 5)
Attendue, espérée, l’adhésion
de l’U. R. S. S. ne saurait sou
lever aucune difficulté. Mem
bre des Nations Unies, l’U. R.
S. S. était membre de droit de
l'U. N. E. S. C. O. Il ne tenait
qu'à elle de manifester une in
tention d’adhérer contre la-
Eugène MANNONI.
(1) Voir Combat du 16 novem
bre 1953.
(2) Voir Combat du 11 mars
1954.
(Suite page 9 colonne 7)
C'EST LA VIE
LES ÉTIQUETTES
/ L y a les sans-logis, et il y a de
curieux logis. Le plus étrange
est sans doute celui de cet apa
tride, un nommé Levytski, qui erre
depuis huit mois entre la France et
l’Amérique du Sud, et qui ne peut
débarquer nulle part. Aucun pays n’en
veut.
Libération des échanges, dit-on. Et,
timidement, cm laisse entrer les mar
chandises. Mais on ne laisse pas en
trer cet homme. Pour cela, il faudrait
qu’il soit étiqueté et catalogué com
me les casseroles ou les machines. Il
faudrait qu’il fasse partie d’un « con
tingent », sans doute. Et c’est un
homme seul. Malheur à l’homme
seul au siècle des embrigadements.
11 n’appartient pas à un groupe, à
un syndicat, à une communauté ?
Alors il n’ïnféresse personne. Il est
vraiment perdu.
On a beaucoup parlé du noufragé
volontaire que fut le Dr Bombard ,
et on a eu raison. Sa courageuse expé
rience pouvait servir à d’autres. Mais
ce navigateur involontaire dont toutes
les agences signalent les escales sans
espoir en dépêches laconiques, n’est-
il pas le signe même d’un monde
sans âme où les étiquettes sont tout ?
Si l’on n’est pas « en règle » on fie
compte pas.
C’est un cas extrême ? Mais à l’in
térieur même des communautés, il
faut de plus en plus correspondre à
des normes comme les produits ma
nufacturés. Le non-conforme est un
mauvais esprit. Il n’est pas « stan
dard ». Il n’en a plus pour long
temps à vivre.
Oh I bien sûr, cela n’empêche pas
la liberté d’être inscrite au fronton
des temples, et l’indépendance natio
na/e d’être plus sourcilleuse que ja
mais. Mais l’indépendance de /'hom
me et 7a liberté réelle ? C’est de
plus en plus mal porté. Et quand il
en est ainsi... Etiquettes, comme
vous êtes trompeuses !
Jacques de MONTALAIS.
VICHY
SANTÉ
ET ÉTERNELLE JEUNESSE
Quel malade soucieux de retrouver
sa santé compromise voudrait faire fi
d'une thérapeutique qui compte plus
de deux mille ans d'expérience et
des mill ons de guérisons.
Cette thérapeutique, c'est la cure
thermale, et, plus la science médi
cale avance, plus ses progrès mettent
en lumière l'action prodigieusement
bénéfique de certaines eaux dans le
traitement des affections humaines.
VICHY, Reine incontestée des
villes d'eaux, guérit depuis des siè
cles et bien avant la venue des
Romains, les Gaulois fréquentaient
ses sources et édifiaient le premier
établissement thermal connu au
monde.
Faut-il citer les témoignages de
tant de personnages illustres qui ont
Droclamé qu'ils devaient la vie à
VICHY ; les résultats obtenus, dans
certains cas, tiennent, à propre
ment parler, du miracle.
VICHY demeure sans rivale dans
toutes les affections du foie, de
l'estomac, de l'intestin, de la nutri
tion (diabète, arthritisme) et les
maladies coloniales. Les observations
de la médecine contemporaine ont
révélé l'influence favorable des eaux
sur le fonctionnement des glandes
endocrines.
De plus, la cure redresse, chez
l'enfant, l'hérédité hépatique et tou
tes ses manifestations (eczéma, urti
caire, vomissements, poussées d'acé
tone, etc...).
Faire une saison à VICHY, c'est
suivre le traitement médical le plus
efficace dans le cadre le plus agréa
ble et l'ambiance la plus aimable,
c'est revenir à la santé dans la joie
qu'assurent au curiste les distrac
tions artistiques, sportives et touris
tiques d une richesse inégalée.
Avec ses cinq cents hôtels de
tous ordres fournissant à chacun des
possibilités de séjour selon ses
moyens et qui fous cependant don
nent le plus grand confort et Iq
meilleure des tables, VICHY vouai
offre aussi les plus délicieuses v#»
cances.
Tous renseignements : OfficeTourisme, VICHY.
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JEUDI : Spectacles
SAMEDI : Radio
É COMBAT
LE JOURNAL DE PARIS
Do la Résistance à la Révolution
JEUDI
Il AVRIL 1954 - 13* année - H° 3.049
Le n* 15 fr. - Afriq. du Nord 1 6 fr. - Esp., 2 pes.
123, rue Montmartre, Péri» (2‘)
Tél. CENtral 81-11
L’AGITATION REPREND SUR LA C.E.D.
Vive inquiétude à la S.F.I.O. qui
craint d’être débordée par le P.C.
I/U.R-A.S. se prononce aujourd'hui sur le maintien
( f e ses ministres au sein du gouvernement Laniel
E problème posé par la ratification éventuelle du traité sur la Communauté Eu-
L ropéenne de Défense n’a pas fini de troubler les rapports entre les partis de
la majorité Laniel et de gêner considérablement les dirigeants socialistes parti
sans de la CED.
" Ce matin, dans le cabinet de M. Corniglion-Molinier, ministre d’Etat, les ministres
URAS et les membres du bureau du groupe parlementaire doivent examiner la situa
tion créée par la décision
du Gouvernement de de
mander, le 18 mai, à l’As
semblée nationale de fixer
la date du débat sur la ra-
A PRSS huit ans a une poim-
que qui fut une succession tlllCatlOn.
d’erreurs. Duis de fautes, Cet après-midi, les élus URAS
des deux assemblées, convoqués
en réunion extraordinaire doivent
se prononcer sur le maintien de
leur participation au gouverne
ment.
A l'U.R.A.S. :
attentisme et impatience
Aujourd’hui QU Quai dOrsayl Indice supplémentaire du «newlook»
La dernière
ér.ape
PRES huit ans d’une politi
que qui fut une succession
d’erreurs, puis de fautes,
qui menace de finir dans un
crime contre la paix mondiale,
irne dernière étape est en passe
j’être franchie.
Tirant sa seule force des suc
cès militaires du Vietminh, Bao
Dai est sur le point d’obtenir la
totale indépendance du Vietnam.
Une évidence s’imposera dès
lors avec une aveuglante clarté :
les sacrifices considérables que la
France consent en Indochine n’au
ront servi qu’à la chasser de ce
pays, alors qu’en 1946 Ho Chi
Mjnh se serait contenté de con
cessions moindres. Ainsi sera con
sacrée la stupide et folle équipée
qui, commençant par des illusions
hypocritement entretenues pour
abuser l’opinion publique, se ter
mine par I’ « offensive » Navarre
et le drame sanglant de Dien-
Bien-Phu.
On se demande comment les
nuits de certains de nos hommes
politiques, dont les noms sont sur
toutes les bouches, peuvent ne pas
être hantées par l’image de dix
mille de nos soldats luttant avec
l’héroïsme du désespoir sur un
morceau de terre perdu dans la
jungle, grand comme vingt fois la
place de la Concorde.
Comme si le bilan de sang et
de souffrances n’était pas suffi
sent, un danger encore plus grand
menace la paix. Car Bao Dai,
« indépendant », va faire appel
à Washington où les hurlements
bellicistes se font de plus en plus
violents.
La poétique de force, mise
l'écart en la personne de Mac
Arthur, a trouvé de nouveaux
supporters, et Eisenhower, entre
deux parties de golf ou de pê
che, est sur le point de leur céder.
Il s’agit de défier la Chine, avec
les risques de guerre générale que
cela comporte.
Pour entraîner l’opinion publi
que préparée par McCarthy, les
Sfonds mots et les grands pré-
| textes ne manquent pas. Les dirî—
! géants en trouvent toujours pour
entraîner les peuples dans les son
dantes aventures. L’espace vital,
cher à Hitber, s’appelle pour l’oc
casion, la défense du monde « li-
bre » e t | e barrage contre l’ex-
! pansion du communisme.
Au risque de noue faire taxer
^ naïveté et de candeur, nous
rQ ppell er ons d’autres grands mots
qm furent dispensés aux hommes
[ wsqu’ii s’agissait de les entraîner
[ ° u sacrifice suprême pour la dé-
| contre l’oppression et le
fascisme.
Ces grands mots ne restèrent
P° s que des mots. Ils sont deve-
"J 15 des traités qui lient les peu
ples.
La Charte des Nations Unies
esf -elfe à ce point oubliée ?
aon article premier, paragraphe
’ ^'Pule « l’égalité des peuples
c , eur droit à disposer d’eux-
m emes ».
L article 2 interdit « le recours
Il est malaisé de prévoir la
décision que vont prendre les ex-
R.P.F. Les ministres sont, actuel
lement, attentistes : la proxi
mité de la conférence asiatique
de Genève et la gravité de la
situation à Dien-Bien-Phu les
incitent à prêcher la concilia
tion. Les élus montrent, quant
à eux, une impatience croissan
te : mais seront-ils assez nom
breux pour obtenir la rupture
avec la majorité gouvernemen
tale ? On s’accorde à dire que
la motion finale confirmera, tout
à l’heure, l’opposition irréducti
ble de l'URAS à la C.E.D. dans
sa forme actuelle, étant sous-en
tendu que cette opposition se ma
nifestera d’une manière plus
efficace, notamment à la rentrée
parlementaire lorsque le gouver
nement sera aux prises avec des
difficultés de tous ordres.
La prise de position
de M. Bevan
En ce qui concerne la S.F.I.O.
la question est différente : les
divergences sur la C.E.D'. oppo
sent les élus entre eux. Hier
(SUITE PAGE 5, COLONNE 1)
ENTRETIENS A « 3 »
AVANT GENÈVE
Foster Dulles refusera d’admettre
Chou En Laï comme 5 e Grand
C ET après-midi, vers 17 heures, MM. Foster Dulles,
Anthony Eden et Georges Bidault vont tenir le pre
mier des entretiens tripartites qdi fixeront la posi
tion occidentale avant la conférence de Genève. Celle-ci
s’ouvre lundi et doit traiter, rappelons-le, des moyens de
ramener la paix dans le Sud-Est asiatique, en unifiant la
Corée et aboutissant à un
armistice en Indochine.
« la
VERS L’INTERVENTION ?
L'aviation américaine transporte des
parachutistes français en Indochine
D ANS la nuit de mardi à mercredi des parachutistes français ont
été transportés en Indochine à partir d’Orly, à bord d’appareils
Globemaster de l’armée de l’air américaine. On déclare au
Q.G. des forces armées U.S. en Europe que ces transports ont été
faits à la requête du gouvernement français et entreraient dans le
cadre du programme d’assistance militaire.
j menace ou à l’emploi de la
rce contre l’indépendance poli—
^ tout Etat ».
de ^ oblige les membres
j 5 , f ' ons U n ; es £ reconnaître,
, " !5 es territoires dont ils as-
m ^ ' administration, « la pri-
t on t s e des '"férêts de leurs habi-
4ui s’est toujours
eonf... Q 1 "dernationalisation du
aux ' lu S0US * a * orme d’un recours
d’une ru' 0nS U ?, ies > gardiennes
p Qr | q hor * e reniée, est sollicitée
On précise que les parachutis
tes seront débarqués en Indochi
ne en dehors de la zone de com
bat. De nouveaux transports en
provenance d’Afrique du Nord
seraient prochainement achemi
nés par le même moyen.
Une déclaration
de M. Wilson
A Washington, au cours de sa
conférence de presse hebdoma
daire, M. Charles Wilson, secré
taire à la Défense, a commenté
en ces termes cette nouvelle :
— A la requête du gouverne
ment français, l'armée de ’ l’air
américaine a entrepris de trans
porter en Indochine certaines
unités de l’Union française. A
leur arrivée en Indochine, les
avions atterriront sur des aéro
dromes situés en dehors de la zo
ne de combat. Les avions retour
neront ensuite à leurs affecta
tions normales.
« Cette décision, a poursuivi le
secrétaire à la Défense, est con
forme à la politique actuelle des
Etats-Unis et à notre programme
d'assistance militaire. »
En réponse à une question, le
secrétaire à la Défense a décla
ré « qu’il n’existait dans l’immé
diat, à sa connaissance, aucun
plan pour envoyer des troupes de
terre en Indochine. Les chefs mi
litaires américains, a-t-il pour
suivi, élaborent constamment des
plans stratégiques pour l’avenir
en tenant compte de circonstan
ces données. C’est une de leurs
principales responsabilités ».
Augmentation
des « techniciens » U.S.
Le secrétaire à la Défense a
indiqué, d’autre part, qu’une
augmentation du nombre des
techniciens de l’armée de terre
en Indochine « était possible »
dans certaines conditions, qu’il
n’a d’ailleurs pas précisées. Il est
(SUITE PAGE 5, COLONNE 4)
Cinq dentistes
avaient fait
leurs études avec
un faux
S UR plainte du Recteur de
l’Université de Paris M.
Crevy, juge d’instruction,
a ouvert une enquête contre X
à la suite de la découverte, en
janvier dernier, d’une affaire de
fraudes aux examens. Cinq élè
ves, tun en 194(>, un autre, en
1947, trois autres enfin en 1949
ont obtenu en effet une attesta
tion de diplôme du baccalauréat
sans avoir même subi les épreu
ves. Ces élèves, aujourd’hui, chi
rurgien s-dentistes appartenaient
à un établissement privé d’En-
ghien.
II apparaît que l'attestation
abusive concernait la première
partie du baccalauréat. I/enquêtc
en cours révélera si l’attestation
concernant la seconde partie, à
laquelle, de toute façon, les élè
ves n’avaient pas le droit de se
présenter, a été délivrée dans des
conditions analogues.
Selon certaines informations,
c’est à la suite du décès d’un
fonctionnaire indélicat que la
(SUIPE PAGE 10, COLONNE 7)
Il apparaît que l’accord péni
blement réalisé à Berlin par les
Quatre Grands sur cet ordre du
jour et sur la place que la Chine
communiste doit tenir à Genève
n’a pas résisté aux quelques se-
maines de préparation de la con
férence. M. Foster Dulles en ef
fet avant son départ de Wash
ington, d’où il est arrivé à Paris
hier après-midi, a rappelé qu’il
s’opposerait à toute manœuvre
de M. Molotov tendant à trans
former la conférence à Quatre
sur les problèmes asiatiques en
une Conférence à Cinq traitant
des problèmes mondiaux. Pen
dant toute la conférence de Ber
lin, M. Molotov avait en effet
cherché à obtenir l'adoption de
cette dernière formule.
D’autre part, pour le secrétai
re d’Etat américain, la présence
de la Chine communiste à Ge
nève n’implique pas sa recon
naissance diplomatique. Elle est
puissance invitée en priorité mais
non pas puissance invitante.
Ces prises de position permet
tent de croire que, dès la pre
mière séance, M. Foster Dulles
demandera que les Quatre
François COURTET.
(SUITE PAGE 4, COLONNE 1)
Demain à Chaillot
RÉUNION
DE L'OTAN
Vendredi, au Palais de Chaillot,
les quatorze ministres des Affaires
étrangères du Pacte atlantique vont
se réunir pour une courte session
au cours de laquelle ils examine
ront les nouvelles perspectives
créées par la proposition soviétique
d’adhérer au Pacte atlantique.
Samedi, l’amiral Radford, prési
dent du comité des chefs d’état-
major, arrivera à Orly pour assister
à l’exercice de cadres qui se dérou
lera au SHAPE à partir du 26 avril
avec la participation d'environ 250
officiers généraux.
Des stocks de vivres
pour TO..A.N.
La commission des Affaires étran
gères de la Chambre des Représen
tants étudie actuellement un pro
jet de loi relatif à l’administration
des fonds destinés an programme
d’aide à l’étranger. Selon ce projet,
récemment présenté au congrès par
le gouvernement américains, des
stocks de vivres et de matériel né
cessaires à l'O.T.A.N. seraient cons
titués en cas de guerre
M. Morris Wolf, conseiller géné
ral de l’administration des opéra
tions à l’étranger, a notamment dé
claré à la presse à ce sujet : « La
constitution de stocks pour l’O.T.A.
N. semble une éventualité plus près
de se réaliser par le passé Nous l’é
tudions actuellement plus attenti
vement que jamais, particulière
ment en ce qui concerne l’alimen
tation.
L’Union Soviétique
adhère à l’UNESCO
H PRES la réception de la Comédie-Française à Mos-
A cou, voici un indice supplémentaire du « new-
look » soviétique :1’UR.S.S. a donné, hier, son adhé
sion à l’UNESCO, dont elle devient ainsi le 70* Etat-
membre.
A vrai dire, cet événement était prévisible depuis
qu’en novèmbre 1953 des
diplomates soviétiques s’é
taient enquis au Foreign
Office (où sont déposés les
instruments de la ratifica
tion de la Constitution de
l’UNESCO) des conditions
d’adhésion (1).
D’autres signes laissaient,
dès 1953, pressentir celte adhé
sion. A la surprise générale les
délégués soviétiques^ au Con
seil Economique et Social des
Nations Unies avaient, en juil-.
tet, annoncé que leur pays par
ticiperait au programme d'as
sistance technique aux pays, in
suffisamment développés. L’an
née dernière, également, l’U. H.
S. S. demandait à adhérer à
l'Organisation Internatio n a 1 e
du Travail. Ainsi se manifes
tait, de plusieurs manières, la
volonté des Soviétiques de s’in
tégrer à .des organismes inter
nationaux qu’ils avaient jus
qu’alors négligés ou ignorés.
Adhésion souhaitée
Attendue, par conséquent,
cette adhésion était, en outre,
souhaitée par Ions ceux qui
s’attachaient à sauve garder
« Tuniversalité » de 1TJ. N. E.
S. C. O. C'est pour cela que M.
Moulana Hazad. ministre de
l'Education Nationale de l’In
de, exprimait, récemment son
souhait de voir l’U. R. S. S.
participer aux travaux d’une
organisation pour laquelle elle
ne montrait guère d’intérêt.
C’est pour cela aussi qu’au
mois de mars (2) le Conseil exé
cutif de l’U. N. E .S. C. O. de
mandait à, l’U. IL S. S. (ainsi
qu’à plusieurs Etats qui ne
sont pas membres de l’organi
sation) de fié léguer des repré
sentants à la Conférence géné.
raie qui se réunira en novem
bre à Montevideo. Or voilà que
des délégués soviétiques se sont
A la Conférence UNESCO
de La Haye, l'U.R.S.S.
demande l’exclusion
de la Chine nationaliste
LA HAYE, 21 avril. — A la con
férence de l’TJ.N.E.S.C.O. sur la
protection, des trésors artistiques
en temps de guerre, les délégués
soviétiques ont demandé l’exclu
sion des représentants de la Chi
ne Nationaliste Par 24 voix con
tre 4 la conférence a approuvé
une résolution américaine récla
mant le rejet des motions tendant
l’exclusion de la Chine nationa
liste.
déjà, présentés hier (en même
temps que l’ambassadeur Jacob
Malik signait au Foreign Offi
ce l’acte d’adhésion de son
pays) à la Conférence de TU.
N. E. S. C. O. qui envisage à
La Haye les moyens de proté
ger les trésors artistiques en
temps de guerre.
Précisons que l’adhésion de
l’U. H. S. S, avait été annoncée
à M. Luther Evans, directeur
général de TU. N. E. S. C. ().,
par une lettre de M. Molotov,
en date du 6 avril.
Problèmes de l'écriture et situation de l’écrivain
(Voir en page 6 le compte rendu intégral de la rencontre
littéraire de Royaumont)
A
celle j E ire IT, rerna
9er me de ' interv ention
9Uerre
internationalisation,
américaine,
prélude de la troisième
Il mondiale. ,
coourî'u S a9 ‘* pas maintenant du
fix, j-- ^ Indochine, de son
faisade e . ! . e î s I m “ tériels - mais d’une
''"Défini- eolo 9'que masquant un
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de j 6n ® v '* er une autre est
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A. " m ' enS de fi «r leur sort.
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par
(s t’ITE
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Personne ? Q ue les iHolland ELECTRIC House
FABIANI. ! 58. rue de l’Aqueduc - (NORD 50-36)
PAGE 5. COLONNE 1)
UPRES de la forêt, auprès
de l’étouffant Lambaréné
qui paraît émerger d’un
déluge, les côtes du Gabon pa
raissent accueillantes. On y
trouve même de véritables para
dis. comme Mayomba, charmant
poste fleuri au bord d’une la
gune qui s’enfonce de quatre-
vingts kilomètres dans les terres.
Ne serait-ce la couleur sombre
des eaux, on se croirait facile
ment dans le Pacifique (1). Les
pêches y sont fabuleuses et les
requins ne s’approchent pas suf
fisamment des côtes pour qu’on
ne puisse s'y baigner en toute
tranquillité. Les cocotiers, les
longues plages désertes, les im
menses estuaires, tout y serait
admirable si le ciel presque tou
jours gris n'y faisait peser une
tristesse de fin du monde. Les
troupeaux de buffles, les élé
phants et les grands singes sont
plus nombreux que les humains :
la côte est entièrement dépeu
plée.
La presqu'île sur laquelle a été
construit Port-Gentil fait excep
tion à la beauté de cette côte.
Une langue de terre désertique
où je n’ai pas été étonné de voir
un « derrick » qui effectuait
dans la ville même le trentième
sondage de Société des Pétroles
d’A.E.F. : c’était bien le paysage
Supplément au voyage de Gide
LES FANTOMES DE
L'AFRIQUE MODERNE
par Guy DUMUR
qui convenait à ce genre d’explo
ration.
On a pensé depuis vingt ans
que le bassin sédimentaire du Ga
bon devait être imbibé de pé
trole. Les recherches se sont am
plifiées avec les années, sans ré
sultats satisfaisants, à l'excep
tion d’un forage d'où, en 1947,
le pétrole jaillit en quantité hé
las ! non rentables. Bien qu’on
ait affaire sans cesse à un sous-
sol de sables bitumeux, aucune
nappe n’a pu jusqu’ici être cir
conscrite. U est vrai que les
agents de la S.P.A.E.F. en sont
surtout au stade de la recherche
géologique. Il n’existait jusqu’à
présent aucune carte géologique
du Gabon. A raison de 100 km.
par mois en pleine forêt ou
dans la brousse, dans les dures
conditions physiques qu’on ima
gine, une équipe remarquable de
jeunes géologues se livrent à ce
travail gigantesque. Ils ont su
éduquer de jeunes Africains qui
les aident, sur le terrain comme
dans les laboratoires de Port-
Gentil, à ces travaux minutieux
(ce qui tend à infirmer ce que
les blancs moins intelligents pen
sent de l’adresse et de l’attention
des noirs).
Mise à part la géologie propre
ment dite, les méthodes géophy
siques (magnétiques, sismiques
et électriques) qui reposent sur
la vitesse de propagation des on
des, sur la densité du courant
en surface, etc... placent les
chercheurs de Port-Gentil sur le
même plan que leurs confrères
américains, mieux récompensés
dans leurs recherches. Le direc
teur de la SPAEF se donne en
core cinq ans pour savoir si les
« pièges à pétrole » se ferme
ront enfin sur ces richesses espé
rées. Pour l’instant, le derrick
de Port-Gentil a découvert de
l’eau potable qui remplacera l'eau
rouillée à parfum de soufre, que
l’on connaissait jusqu’ici. Ce qui
n’est déjà pas si mal.
Devant l’ampleur de telles re
cherches et la minceur des ré
sultats, on est saisi de découra
gement. L'A.E.F., plus que tout
autre partie de l’Afrique, mérite
bien le nom d’ « Afrique fantô
me » que Michel Leiris avait
donné à son journal de voyage.
Que ce soit pour l’agriculture,
la recherche minière ou la eons-
tructioh des routes, on a l’im
pression que l’immensité des
moyens mis en oeuvre ne sera
jamais payée de retour.
Ainsi cette usine de contrepla
qué à Port-Gentil, la C. F. G.
(Compagnie Française du Gabon).
Construite après la guerre avec
les crédits F.I.D.E.S., fonclion-
(1) Voir « Combat » depuis le
13 avril.
(SUITE PAGE 8, COLONNE 5)
Attendue, espérée, l’adhésion
de l’U. R. S. S. ne saurait sou
lever aucune difficulté. Mem
bre des Nations Unies, l’U. R.
S. S. était membre de droit de
l'U. N. E. S. C. O. Il ne tenait
qu'à elle de manifester une in
tention d’adhérer contre la-
Eugène MANNONI.
(1) Voir Combat du 16 novem
bre 1953.
(2) Voir Combat du 11 mars
1954.
(Suite page 9 colonne 7)
C'EST LA VIE
LES ÉTIQUETTES
/ L y a les sans-logis, et il y a de
curieux logis. Le plus étrange
est sans doute celui de cet apa
tride, un nommé Levytski, qui erre
depuis huit mois entre la France et
l’Amérique du Sud, et qui ne peut
débarquer nulle part. Aucun pays n’en
veut.
Libération des échanges, dit-on. Et,
timidement, cm laisse entrer les mar
chandises. Mais on ne laisse pas en
trer cet homme. Pour cela, il faudrait
qu’il soit étiqueté et catalogué com
me les casseroles ou les machines. Il
faudrait qu’il fasse partie d’un « con
tingent », sans doute. Et c’est un
homme seul. Malheur à l’homme
seul au siècle des embrigadements.
11 n’appartient pas à un groupe, à
un syndicat, à une communauté ?
Alors il n’ïnféresse personne. Il est
vraiment perdu.
On a beaucoup parlé du noufragé
volontaire que fut le Dr Bombard ,
et on a eu raison. Sa courageuse expé
rience pouvait servir à d’autres. Mais
ce navigateur involontaire dont toutes
les agences signalent les escales sans
espoir en dépêches laconiques, n’est-
il pas le signe même d’un monde
sans âme où les étiquettes sont tout ?
Si l’on n’est pas « en règle » on fie
compte pas.
C’est un cas extrême ? Mais à l’in
térieur même des communautés, il
faut de plus en plus correspondre à
des normes comme les produits ma
nufacturés. Le non-conforme est un
mauvais esprit. Il n’est pas « stan
dard ». Il n’en a plus pour long
temps à vivre.
Oh I bien sûr, cela n’empêche pas
la liberté d’être inscrite au fronton
des temples, et l’indépendance natio
na/e d’être plus sourcilleuse que ja
mais. Mais l’indépendance de /'hom
me et 7a liberté réelle ? C’est de
plus en plus mal porté. Et quand il
en est ainsi... Etiquettes, comme
vous êtes trompeuses !
Jacques de MONTALAIS.
VICHY
SANTÉ
ET ÉTERNELLE JEUNESSE
Quel malade soucieux de retrouver
sa santé compromise voudrait faire fi
d'une thérapeutique qui compte plus
de deux mille ans d'expérience et
des mill ons de guérisons.
Cette thérapeutique, c'est la cure
thermale, et, plus la science médi
cale avance, plus ses progrès mettent
en lumière l'action prodigieusement
bénéfique de certaines eaux dans le
traitement des affections humaines.
VICHY, Reine incontestée des
villes d'eaux, guérit depuis des siè
cles et bien avant la venue des
Romains, les Gaulois fréquentaient
ses sources et édifiaient le premier
établissement thermal connu au
monde.
Faut-il citer les témoignages de
tant de personnages illustres qui ont
Droclamé qu'ils devaient la vie à
VICHY ; les résultats obtenus, dans
certains cas, tiennent, à propre
ment parler, du miracle.
VICHY demeure sans rivale dans
toutes les affections du foie, de
l'estomac, de l'intestin, de la nutri
tion (diabète, arthritisme) et les
maladies coloniales. Les observations
de la médecine contemporaine ont
révélé l'influence favorable des eaux
sur le fonctionnement des glandes
endocrines.
De plus, la cure redresse, chez
l'enfant, l'hérédité hépatique et tou
tes ses manifestations (eczéma, urti
caire, vomissements, poussées d'acé
tone, etc...).
Faire une saison à VICHY, c'est
suivre le traitement médical le plus
efficace dans le cadre le plus agréa
ble et l'ambiance la plus aimable,
c'est revenir à la santé dans la joie
qu'assurent au curiste les distrac
tions artistiques, sportives et touris
tiques d une richesse inégalée.
Avec ses cinq cents hôtels de
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