Titre : L'Illustration : journal universel
Éditeur : J.-J. Dubochet (Paris)
Éditeur : Paulin et LechevalierPaulin et Lechevalier (Paris)
Éditeur : L'IllustrationL'Illustration (Paris)
Date d'édition : 1846-10-24
Contributeur : Sorbets, Gaston (1874-1955). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34366081z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 octobre 1846 24 octobre 1846
Description : 1846/10/24 (VOL8,N191). 1846/10/24 (VOL8,N191).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51362473f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-1549
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2024
L’ILLUSTRATION,
JOURNAL UNIVERSEL. .
Ab.pour Pari». 5 mois, 8 fr. — 6 mois, <6 fr. — ün an, 30 fr.
Prix de chaque N° 75 c. — La collection mensuelle, br., 2 fr. 75.
Àb. pour les dép. — 5 mois, 9 fr. — 6 mois, 47 fr. — Un an, 52 fr.
Ab. pour l’Étranger. — 10 — 20 — 40.
N» 191. Vol. VIII. — SAMEDI 24 OCTOBRE 1846.
Bureaux, rue Richelieu 60.
SOMMAIRE.
Histoire de la semaine. Portrait de Reschid-Pacha. — Des sub
sistances. — Courrier de Paris. — Entrée du théâtre de l’Am
bigu; une Scène d’Henri IV. — Jean Coluche. Une Gravure. —
Herse et brise-mottes de Norwége. Une Gravure —Revue agri
cole. _ Chronique musicale. — Fêtes de Madrid. Réception
des princes français; Palais de la reine-mère, à Aranjuez; vue de Ma
drid' Fontaine dans les jardins d'Aranjuez; Mariage de la reine et de
l’injante d’Espagne.— Nouvelles Russes. Taman. — Exposition
des Beaux-Arts, à Anvers. Portrait de Wappers; Passage du
Moerdyk; les Orphelins du pécheur; la Fille de Ribeira; les Jeunes
Filles à la fontaine; l’Amour fidèle. — Académie des Sciences.
Compte rendu des travaux du troisième trimestre de 1846. — Princi
pales publications de la semaine. — Annonces. — Modes.
Une Gravure. — Problème d’échecs. — Rébus.
Histoire de la Semaine»
La suite des fêtes de Madrid, que nous racontons plus loin,
le retentissement qu’elles ont pu avoir dans les cours du
Nord, les chances sur lesquelles nous pouvons compter, avec
[ plus ou moins de probabilités ou d’illusions, de réparer sur le
continent l’échec que l’entente cordiale vient de subir des
deux côtés de la Manche, voilà encore ce qui, cette semaine,
l a tenu en éveil les hommes politiques, les nouvellistes et les
spéculateurs.
Le Moniteur a publié le relevé des recettes des contribu-
I lions indirectes des neuf premiers mois de l’année 1846. Elles
s’élèvent à 601 millions 267,000 francs ; elles avaient été de
| 588,084,000 en 1843 et de 573,849,000 en 1844. Ainsi l’aug-
! mentation est de 13,185,000 sur l’année dernière, et de
| 27,418,000 sur l’année précédente. De la comparaison de
1 1846 avec 1845, il résulte que les principales augmentations
de revenu proviennent des droits d’enregistrement et de tim
bre 2,700,000 fr., des droits de douane 5,792,000, des droits
sur les sucres indigènes 5,652,000, des tabacs 5,599,000, de
la poste 1,552,000. Il y a eu diminution de 3,328,000 sur les
sucres des colonies et 3,205,000 sur les sels. En septembre
1846, les recettes ont dépassé de 2,299,000 fr. celles de sep
tembre 1845. Les résultats de juillet et d’août avaient été
moins favorables.
L’Angleterre, de son côté, a publié un document financier
de la meme nature. Le progrès des recettes y a été encore
plus considérable que chez nous, et il ne faut pas perdre de
vue que c’est malgré les réductions énormes et successives
subies depuis plus de vingt ans par les droits sur les princi
paux objets de consommation, que le progrès des recettes se
maintient et s’accélère en Angleterre. Chez nous, au contraire,
il n’en est pas ainsi : les droits de consommation sont main
tenus, souvent même on les augmente, et si les progrès de
l’industrie, l’augmentation de la population ne venaient four-
j nir de nouveaux éléments à la consommation, nous verrions
sans doute décroître le revenu des autres impôts, ainsi qu’il
en est cette année des sucres des colonies et des sels.
Algérie. — Un aide de camp du ministre de la guerre
a porté au général Cavaignac l’autorisation d’entrer en négo
ciations pour obtenir la rentrée des onze prisonniers qui sont
encore à la deïra d’Abd-el-Kaderoudans le Maroc. Surplus
de trois cents prisonniers que la France avait dans le Maroc,
R y a un an, il n’en reste plus aujourd’hui que onze, dont
l six officiers. Un de ceux-ci, le docteur Cabasse, qui a montré
un dévouement admirable pour ses camarades de captivité,
vient d’être décoré par le roi. A l’occasion de ces prisonniers,
1 est arrivé ces jours derniers une bien triste déception.
Deux hommes des Beni-Snassen, conduits par Nacage, kaïd
de Nedroma, sont venus annoncer au général Cavaignac qu’ils
allaient lui amener deux officiers français prisonniers qu’ils
étaient parvenus à enlever à la deïra. Tous les renseigne
ments donnés par ces deux Arabes faisaient présumer que
c’étaient MM. Larrazet et Thomas, appartenant au 8 e batail
lon d’Orléans. Cette heureuse nouvelle fut bientôt connuede
toute la colonne et produisit chez tous d’indicibles sentiments
de joie et de bonheur. Mais, depuis, les Beni-Snassen n’ont
pas reparu, et l’on ne sait ce que sont devenus les deux offi
ciers. Des carabiniers qui avaient partagé les souffrances et
la gloire du caporal Lavaissière à l’affaire de Sidi-Brahim,
neuf seulement existent encore aujourd’hui L’un d’entre eux
(Reschid-Pacha, nommé grand vizir.)
au présent du bâtiment dont il lui a été fait don, il voulait
personnellement exprimer à S. M. Louis-Philippe sa profonde
reconnaissance et l’assurer de son dévouement. Il a ajouté
qu’il désirait beaucoup rendre sa visite aux princes français
qui étaient venus à Tunis témoigner l’intérêt qu’ils prennent
à la prospérité de son pays.
Le bey a fait part aussi de sa résolution à sir Thomas Reade,
consul anglais, et lui a annoncé que son intention était de se
rendre à Londres pour présenter lui-même ses hommages à
S. M. Britannique. Ces voyages exécutés par des princes mu-
sulmans ne peuvent que tourner au profit de la civilisation,
dans des pays restés si longtemps en dehors de nos progrès
et de nos idées.
était décoré depuis dix mois ; les huit autres viennent de
recevoir à leur tour l’étoile de l’honneur. Bernard et le clai
ron Rolland ont obtenu la même récompense, et ces nomina
tions si bien méritées ont été accueillies avec la plus vive sa
tisfaction par l’armée d’Afrique, comme elles le seront en
France.
Régence de Tunis. — Le bey vogue en ce moment vers
la France sur le bateau à vapeur le Dante. Quand ce prince
a annoncé cette résolution à notre consul général, il a dit que,
touché de la bienveillante sollicitude du roi, et très-sensible
Turquie. — L’élévation de Reschid-Pacha, l’un des auteurs
du hatti-shérif de Gulhané, au poste de grand-vizir, est un
événement qui est accepté avec joie en Europe par tous
les amis des idées libérales, par tous ceux qui veulent sincè
rement le bien de l’empereur ottoman, qui désirent le voir
reprendre le rang qui lui appartient dans le monde, le rang
d’où il ne saurait descendre sans mettre en péril la paix et
l’équilibre européen. On aime aussi à entrevoir dans cette
nomination une preuve de sentiments généreux chez le jeune
sultan. Sept années d’un règne commencé au milieu des cir
constances les plus menaçantes qui furent jamais, et com
mencé à un âge où la plupart des autres hommes ne sont
encore occupés que du travail de leur éducation première,
JOURNAL UNIVERSEL. .
Ab.pour Pari». 5 mois, 8 fr. — 6 mois, <6 fr. — ün an, 30 fr.
Prix de chaque N° 75 c. — La collection mensuelle, br., 2 fr. 75.
Àb. pour les dép. — 5 mois, 9 fr. — 6 mois, 47 fr. — Un an, 52 fr.
Ab. pour l’Étranger. — 10 — 20 — 40.
N» 191. Vol. VIII. — SAMEDI 24 OCTOBRE 1846.
Bureaux, rue Richelieu 60.
SOMMAIRE.
Histoire de la semaine. Portrait de Reschid-Pacha. — Des sub
sistances. — Courrier de Paris. — Entrée du théâtre de l’Am
bigu; une Scène d’Henri IV. — Jean Coluche. Une Gravure. —
Herse et brise-mottes de Norwége. Une Gravure —Revue agri
cole. _ Chronique musicale. — Fêtes de Madrid. Réception
des princes français; Palais de la reine-mère, à Aranjuez; vue de Ma
drid' Fontaine dans les jardins d'Aranjuez; Mariage de la reine et de
l’injante d’Espagne.— Nouvelles Russes. Taman. — Exposition
des Beaux-Arts, à Anvers. Portrait de Wappers; Passage du
Moerdyk; les Orphelins du pécheur; la Fille de Ribeira; les Jeunes
Filles à la fontaine; l’Amour fidèle. — Académie des Sciences.
Compte rendu des travaux du troisième trimestre de 1846. — Princi
pales publications de la semaine. — Annonces. — Modes.
Une Gravure. — Problème d’échecs. — Rébus.
Histoire de la Semaine»
La suite des fêtes de Madrid, que nous racontons plus loin,
le retentissement qu’elles ont pu avoir dans les cours du
Nord, les chances sur lesquelles nous pouvons compter, avec
[ plus ou moins de probabilités ou d’illusions, de réparer sur le
continent l’échec que l’entente cordiale vient de subir des
deux côtés de la Manche, voilà encore ce qui, cette semaine,
l a tenu en éveil les hommes politiques, les nouvellistes et les
spéculateurs.
Le Moniteur a publié le relevé des recettes des contribu-
I lions indirectes des neuf premiers mois de l’année 1846. Elles
s’élèvent à 601 millions 267,000 francs ; elles avaient été de
| 588,084,000 en 1843 et de 573,849,000 en 1844. Ainsi l’aug-
! mentation est de 13,185,000 sur l’année dernière, et de
| 27,418,000 sur l’année précédente. De la comparaison de
1 1846 avec 1845, il résulte que les principales augmentations
de revenu proviennent des droits d’enregistrement et de tim
bre 2,700,000 fr., des droits de douane 5,792,000, des droits
sur les sucres indigènes 5,652,000, des tabacs 5,599,000, de
la poste 1,552,000. Il y a eu diminution de 3,328,000 sur les
sucres des colonies et 3,205,000 sur les sels. En septembre
1846, les recettes ont dépassé de 2,299,000 fr. celles de sep
tembre 1845. Les résultats de juillet et d’août avaient été
moins favorables.
L’Angleterre, de son côté, a publié un document financier
de la meme nature. Le progrès des recettes y a été encore
plus considérable que chez nous, et il ne faut pas perdre de
vue que c’est malgré les réductions énormes et successives
subies depuis plus de vingt ans par les droits sur les princi
paux objets de consommation, que le progrès des recettes se
maintient et s’accélère en Angleterre. Chez nous, au contraire,
il n’en est pas ainsi : les droits de consommation sont main
tenus, souvent même on les augmente, et si les progrès de
l’industrie, l’augmentation de la population ne venaient four-
j nir de nouveaux éléments à la consommation, nous verrions
sans doute décroître le revenu des autres impôts, ainsi qu’il
en est cette année des sucres des colonies et des sels.
Algérie. — Un aide de camp du ministre de la guerre
a porté au général Cavaignac l’autorisation d’entrer en négo
ciations pour obtenir la rentrée des onze prisonniers qui sont
encore à la deïra d’Abd-el-Kaderoudans le Maroc. Surplus
de trois cents prisonniers que la France avait dans le Maroc,
R y a un an, il n’en reste plus aujourd’hui que onze, dont
l six officiers. Un de ceux-ci, le docteur Cabasse, qui a montré
un dévouement admirable pour ses camarades de captivité,
vient d’être décoré par le roi. A l’occasion de ces prisonniers,
1 est arrivé ces jours derniers une bien triste déception.
Deux hommes des Beni-Snassen, conduits par Nacage, kaïd
de Nedroma, sont venus annoncer au général Cavaignac qu’ils
allaient lui amener deux officiers français prisonniers qu’ils
étaient parvenus à enlever à la deïra. Tous les renseigne
ments donnés par ces deux Arabes faisaient présumer que
c’étaient MM. Larrazet et Thomas, appartenant au 8 e batail
lon d’Orléans. Cette heureuse nouvelle fut bientôt connuede
toute la colonne et produisit chez tous d’indicibles sentiments
de joie et de bonheur. Mais, depuis, les Beni-Snassen n’ont
pas reparu, et l’on ne sait ce que sont devenus les deux offi
ciers. Des carabiniers qui avaient partagé les souffrances et
la gloire du caporal Lavaissière à l’affaire de Sidi-Brahim,
neuf seulement existent encore aujourd’hui L’un d’entre eux
(Reschid-Pacha, nommé grand vizir.)
au présent du bâtiment dont il lui a été fait don, il voulait
personnellement exprimer à S. M. Louis-Philippe sa profonde
reconnaissance et l’assurer de son dévouement. Il a ajouté
qu’il désirait beaucoup rendre sa visite aux princes français
qui étaient venus à Tunis témoigner l’intérêt qu’ils prennent
à la prospérité de son pays.
Le bey a fait part aussi de sa résolution à sir Thomas Reade,
consul anglais, et lui a annoncé que son intention était de se
rendre à Londres pour présenter lui-même ses hommages à
S. M. Britannique. Ces voyages exécutés par des princes mu-
sulmans ne peuvent que tourner au profit de la civilisation,
dans des pays restés si longtemps en dehors de nos progrès
et de nos idées.
était décoré depuis dix mois ; les huit autres viennent de
recevoir à leur tour l’étoile de l’honneur. Bernard et le clai
ron Rolland ont obtenu la même récompense, et ces nomina
tions si bien méritées ont été accueillies avec la plus vive sa
tisfaction par l’armée d’Afrique, comme elles le seront en
France.
Régence de Tunis. — Le bey vogue en ce moment vers
la France sur le bateau à vapeur le Dante. Quand ce prince
a annoncé cette résolution à notre consul général, il a dit que,
touché de la bienveillante sollicitude du roi, et très-sensible
Turquie. — L’élévation de Reschid-Pacha, l’un des auteurs
du hatti-shérif de Gulhané, au poste de grand-vizir, est un
événement qui est accepté avec joie en Europe par tous
les amis des idées libérales, par tous ceux qui veulent sincè
rement le bien de l’empereur ottoman, qui désirent le voir
reprendre le rang qui lui appartient dans le monde, le rang
d’où il ne saurait descendre sans mettre en péril la paix et
l’équilibre européen. On aime aussi à entrevoir dans cette
nomination une preuve de sentiments généreux chez le jeune
sultan. Sept années d’un règne commencé au milieu des cir
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