Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1951-11-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 novembre 1951 10 novembre 1951
Description : 1951/11/10 (A39,N10818). 1951/11/10 (A39,N10818).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5133191h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2022
LE PETIT MAROCAIN - LE PROGRES MAROCAIN - LE PETIT MAROCAIN - LE PROGRES MAROCAIN - LE PETIT MAROCAIN
femme moderne /
vie active !
86
39 e année. 10-8
Prix : 15 FRANC
'Les nouvelles montres pour dames b I D) fines et élégantes
sont précises et sûres comme les meilleures montres pour hommes
CASABLANCA : 0
RUE GEORGES ME;
LE BUREAU DE LO.N.U. i
Petit Marocain
PROGRES MAROCAIN.
JS FORT TIRAGE DES QUOTIDIENS DU MATIN , X
idministration :
Comm 15/51
SAMEDI
10 NOVEMBRE 1951
MMANDc
par 6 voix tontre 4 et 4 abstentions
PUBLICITE । Agence Marocaine, boulevard de la Gaie
Services Parisiens : Agence Marocaine, 10, rue Saint-Mars
L’EGYPTE
rend les Anglais
AJOURNEMENTS
GENERAL
GUILLAUME
A DECLARE
5
5
5
5
i
5
5
s
5
de la plainte arabe
ses malheurs
A TAZA
5
5
I
|
concernant le Maroc
NATIONS UNIES, 9 novembre. — Le bureau de l’As
semblée Générale des Notions Unies s’est réuni à 18 heu
res et a repris la discussion sur la demande des nations ara
bes, d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée la question
de « la violation par la France, au Maroc, des principes de
la Charte et de la Déclaration des Droits de l’Homme ».
LE CAIRE, 9 novembre. — La
note de protestation que le gouver
nement égyptien vient d’adresser à
l’ambassade britannique au Caire
est certainement la plus violente
que l’Egypte ait envoyée au gou
vernement britannique depuis le dé
but de la crise.
Dans un document de six pages,
les griefs sont accumulés contre
les forces anglaises installées sur
les rives du canal de Suez.
Ces forces sont accusées : 1) De
s’être emparées presque totalement
du canal maritime de Suez « au
point d’en faire une voie de com-
tunication britannique en viola-
I tion certaine de la convention de
' 1888 dont le gouvernement anglais,
! il y a quelques mois à peine, se
QUE
Wh
LE RESULTAT
EST ACQUIS
PARIS, 9 novembre. — la conclusion du
débat souligne qu’il y a eu jusqu’au bout
collusion entre les Etats arabes et l'Union
soviétique. On peut s’étonner que la You
goslavie ait voté avec la Russie et que le
Chili et la Chine nationaliste se soient
simplement abstenus. Il est probable que
la thèse de la France n’a pas été présen
tée avec assez d’énergie et qu’elle a été
insuffisamment soutenue par nos alliés.
Quoi qu’il en soit le résultat est acquis,
il nous laisse tout au moins un répit pour
faire mieux comprendre le bien fondé de
notre position. Nos alliés auront eux aus
si le loisir de se convaincre que les na
tions arabes travaillent à la désintégra
tion du monde libre, alors qu'ils semblent
craindre, au contraire, que ces pays ne
s’éloignent du bloc occidental.
Mais il dépend de nous et de notre
gouvernement de montrer, par une atti
tude sans équivoque que la France ne
laissera ’ pas ouvrir le procès de sa ges
tion au Maroc, bien qu'elle soit entière
ment et justement convaincue de son bon
droit.
Le Canada a déposé un projet
de résolution tendant à l’ajourne
ment provisoire de la discussion de
cette question.
M. Maurice Schumann, secrétaire
d’Etat aux Affaires Etrangères, re
présente la France au sein du bu
reau qui est composé du président,
des sept vice-présidents et des pré
sidents des six commissions de l’As
semblée.
Des représentants de l’Arabie
Pegtt’
artr
BARSALOU.
Séoudite, de
et du Liban
cette séance
teurs.
Le délégué
l’Egypte, de la Syrie
assistent également à
en tant qu'observa-
de la Syrie, Faces El
Khoury, prenant le premier la pa
role au cours du débat du bureau,
s’est élevé contre la motion présen
tée par le délégué du Canada. Il a
déclaré que la question marocaine
ne peut relever de la France métro
politaine seule, « car le Maroc n’est
pas un territoire français, mais bien
un territoire indépendant et
verain ».
bien
sou-
Suite en page 2
LE BEAU BARMAN
avait séduit
20 ADOLESCENTES
...et enlevé la 21 e (15 ans et demi)
PARIS, 9 novembre. — Barman de son métier, André Pierrot, 34
ans, attiré par la jeunesse et par les formes naissantes des jeunes
filles, jurait à toutes que c’était pour le bon motif et qu’il n’avait
qu’un seul désir, les épouser.
UN ENFANT
EGORGE A FES
par deux bergers
FES, 9 novembre. —• A l’occasion du
moussem de Sidi Malek ben Mkhadda,
le nommé Mohamed ben Erris avait
installé au souk son éventaire d’épi
cier. Son fils, Mohamed, âgé de 7 ans
l'avait accompagné.
Dans la matinée, l’enfant disparut.
Son père ne s’inquiéta pas outre me
sure, pensant qu’il était rentré seul à
la maison. Le soir arriva et Mohamed
ben Erris rentra chez lui. Sur la pis
te, il devait faire une horrible déccu-
verte : le corps de
entaille à la gorge,
mare de sang.
L’enquête menée
son fils, une large
baignant dans une
par les gendarmes
devait aboutir en quelques heures à
l’arrestation de deux jeunes bergers,
qui avouèrent avoir tenté d’égorger
le petit Mohamed avec un couteau de
poche.
L’enfant a été transporté à l’hôpital.
Son état est très grave, mais les mé
decins espèrent le sauver.
« Je vais abandonner mes affai
res, je veux me retirer et comme
mes moyens me le permettent, nous
nous marierons et nous ferons un
magnifique voyage de noce à l’é
tranger » leur disait-il.
Puis il exhibait, pour achever de
les convaincre, un carnet de chè
ques, évidemment sans provisions.
En ce qui concerne ses affaires,
celles-ei lui avaient déjà valu une
dizaine de condamnations pour es
croqueries. A ces condamnations,
s’ajoutent quatre autres pour atten
tats aux mœurs et outrages à la
pudeur. Ses belles paroles arri
vaient à séduire quelques adoles
centes rêveuses.
L’une d’elles, Jeannine P..., 15
ans et demi, abandonnait le 30 oc
tobre dernier le domicile de ses
parents à Paris pour suivre le bar
man qu’elle avait connu en vacan
ces dans la Sarthe. Elle avait lais
sé une lettre dans sa chambre :
« Je pars avec l’homme que j’ai
me. N’ayez pas de souci pour moi.
Il est très riche. Nous partons à
l’étranger où nour allons nous ma-
V Suite en page 2
i
Les enfants aussi ont leur mode et ce petit mannequin
chez un couturier un tablier d'organdi blanc garni de broderie
se. ’ (AG
présente
faisait, pour les
se, le défenseur
dévoué ».
2e) De s’être
exorbitants sur
besoins de sa cau-
apparemment mus
arrogé des droits
la population de
cette zone, comme celui de distri
buer les visas et permis de circu
lation ou de fouiller les citoyens
circulant librement dans leur pays
3e) D’expulser de la zone du ca
nal des individus déclaré indési
rables, même des officiers ou agents
de police.
$ Suite en page 2
Les instituteurs de France
se sont mis en grève
PARIS, 9 novembre. — L'ordre de grève lancé par le Syndical
National des Instituteurs pour l'abrogation de la loi Barangé a été
suivi par la presque totalité du personnel enseignant primaire. Dans
les lycées et les collèges, un nombre assez important de professeurs
ont fait leurs cours comme à l'accoutumée.
AXRAN
NI PRIE IIIDEMENTIR
ARRRRRR
LES ELECTIONS
se soient faites contre son gré
TAZA, 9 novembre (De notre envoyé spécial Jean Pernoud). — A défaut d’arc
de triomphe. Taxa s’était offert le luxe, pour accueillir le général Guillaume, d’un ma
gnifique arc-en-ciel englobant sous son arche Taza-le-Haut et Taxa-le-Bas, pour une
unanimité qui se retrouva d’ailleurs à terre, dans les acclamations adressées du repré-
. . j i r
sentant de la France,
A 8 h. 5 5 précises, le premier des
2 1 coups de canon retentit sur la
place général de Gaulle. Les autorilés
du territoire et municipales ainsi que
des divers cercles sont rangées de-
vaut la perception, ies enfants des
écoles leur faisant face. Le général
Guillaume et sa suite, le général La-'
parra, chef de la Région et le colo-
nel Gautier,
territoire, M
Leussier, directeur de la sécurité pu-
plique, M. Vallat, directeur de I’ln-
térieur et M. Cos’a, contrôleur civil,
le colonel de Saint-Bon, chef du ca
binet militaire, M. Jean Fines, chef du
cabinet civil. M. Roux, commissaire-
chef de la sûreté régionale, viennent
saluer le drapeau du 4e R.T.M.
« Il faut faire vite »
Puis, le Résident général vient sa
luer les autorités, les corps élus, les
fonctionnaires.
LA MORT MYSTERIEUSE
du surveillant de la Manutention
AU PORT DE CASABLANCA
Nous avons rapporté hier la découverte au port de Casablanca
d’un noyé portant une blessure à
Il s’agissait du corps de Monsieur
Alexandre Augé, âgé de 49 ans,
père de six enfants, originaire du
département d’Oran et qui exer
çait au port les fonctions de sur
veillant de la Manutention Marocai
ne.
L’autopsie a été pratiquée hier
par le médecin légiste. Elle conclut
à la mort par immersion.
Il n’en demeure pas moins que la
fin de M. Augé présente des côtés
troublants qu’une enquête, vraisem
blablement, tentera de tirer au clair.
Le surveillant devait prendre son .
service mercredi soir à 20 heures.
Selon des témoignages recueillis, M.
Augé aurait déclaré quelques ins
tants avant sa disparition, qu’ayant
oublié chez lui son carnet de ronde,
il allait regagner son domicile pour
reprendre ce carnet..
Or, le carnet de ronde de M.
Augé fut retrouvé dans une de ses
poches.
Par ailleurs, des témoins auraient
affirmé que M. Augé avait com
mencé sa ronde et qu’il avait été
aperçu faisant le pointage de cer
tains magasins.
Là encore il apparaîtrait que l’on
se trouve en présence de contra
dictions puisque le pointage n’a pas
l’arcade sourcilière.
été effectué aux magasins en ques
tion.
Certes la blessure relevée sur le
cadavre du surveillant a pu être
occasionnée alors qu’il était déjà
tombé à l’eau. Mais rien ne prou
ve que la blessure n’ait pas été pro
voquée à l’instant qui précéda la
chute.
La mort de M. Alexandre Augé
a suscité au port une émotion com
préhensible et soulève des commen
taires qui laissent planer le mystère
sur la fin tragique du surveillant.
VIOLENTE TEMPETE
sur le Maroc, l‘0céan
et la Méditerranée
Un vent d'une extrême violence, accompagné de pluies torrentiel
les, a soufflé hier, non seulement sur le Maroc, mais sur le Portugal,
l'Espagne et l'Italie.
La tempête agite aussi l'Océan et l'on
ficulté.
signale des navires en dif-
Il s’approche .d’un Marocain sur
sa voiture de mutilé. Il s’inquiète
de son cas, il serre des mains, et il
ne s’agit pas d’un simple geste. Il
pose aussi des questions. Il écoute les
réponses. Le voici devant les anciens
combattants marocains. La conversa
tion s’engage. Il s’agit des pensions
qui sont longues à liquider. Le géné
ral Gulhaume se retourne vers le
général Laparra : « Ces anciens com-
battants me disent qu’il y a ici huit
cents anciens combattants nui at-
tendent la liquidation de leur dos
sier ».
. — « C’est exact, mon général. On
y travaille, mais c’est len'.
— « Il faut faire des séries et les
faire sortir. 800 cela doit pouvoir
aller vite.
— « Il y en a 20.000 en tout, mon
général.
— « Cela ne fait rien, il faut en
faire sortir des séries ».
Un ancien combattant français, le
commandant Fournier : « Mon gé
néral, les anciens combattants de Ta-
za, avec tout leur dévouement, sont
à votre entière disposition ».
— « Je n'en doute pas et vous en
remercie ».
Le général Guillaume passe aux
écoliers qui n'ont cessé de l’accla-
mer. Il caresse une joue et question-
ne : « Est-ce qu’elle travaille bien
celle-là ?
— « Oui mon général, c’est la
meilleure élève ».
— « Ali bien ! Cette fois j’ai eu
la main heureuse. Et les autre? ?
Et vous, mademoiselle, quel âge avez-
vous ?
— « 19 ans, mon général, répond
Mlle Benghozi.
— Depuis combien de temps êtes-
vous là ?
— C'est la première année
— Est-ce que cela vous plaît T
Vous avez le temps d’y prendre goût
et de vous perfectionner.
4 Suite en page 2
CASABLANCA
TETE DE PONT
DU KOMINFORM
EN AFRIQUE DU NORD
7 ou 8 francs de plus
par litre de vin
Depuis deux semaines, de nombreu
ses démarches ont été faites à la Ré
sidence générale à Rabat pour qu’une
augmentation du prix du vin soit ac
ceptée.
Le Cocoluvich a été avisé de ces
revendications présentées par les gros
sistes et demi-grossistes spécialisés
dans la vente du vin. Jusqu’ici, rien
n'a été décidé, mais il semble que
lundi prochain, date à laquelle se
réunira vraisemblablement le Coco
luvich, cet organisme chargé de la
lutte contre la vie chère, le relève
ment du prix de vente au détail du
Vin soit accepté.
Le litre de vin serait majoré de T
à 8 francs...
Heureux Cocoluvich que les remords
ne troublent pas.
MADRID, 9 novembre. — « Si
la France désire l’ordre et la paix
dans son protectorat du Maroc,
écrit le journal « Madrid », dans
une correspondance de Tanger il
est nécessaire qu’elle élimine le
parti communiste et ses syndi
cats, qui fomentent un nationa
lisme xénophobe et anti-occiden
tal ».
« Ce qui est arrivé et ce qui va
arriver, poursuit le journal n’est
qu’un aspect du plan conçu par
le Kominform pour tirer parti des
divergences actuelles entre la
France et le nationalisme. Des
plans semblables sont mis en œu
vre en Egypte et en Iran ».
Et le journal ajoute ; « Si c’est
le communisme, et cela est indé
niable, qui a organisé la mutine
rie de Casablanca, l’unique ville,
cù, pendant les élections, il y ait
eu des incidents, cette ville est
une des « têtes de pont » du ré
seau du Kominform en Afrique
du Nord ».
Tee
s ”
Y“ s
"" “gus
eonuae&
Pour
améliorer et essayer la
suspension des nouvelles voitures,
les ingénieurs allemands ont ima
giné ce dispositif bétonné sur le
quel les voitures sont soumises à
(AG IP)
Devant un groupe de médecins, un psy
chanalyste anglais Mr. Watson a endor
mi et réveillé à sa volonté toutes les per
sonnes qui lui étaient présentées. Il a mê
me fait une démonstration concluante
J'anesthésie par radiation personnelle.
Dans
ont été
le Rharb, les orangeraies
malmenées et les dégâts
sont énormes. Les cultures maraî-
chères ont également souffert.
La pluie est tombée avec une tel
le abondance que des rues, à Ra
bat et à Casablanca ont été litté
ralement noyées. Des voitures au
tomobiles se sont trouvées immo
bilisées Par les eaux.
A Marrakech
le vent atteignait 85 km.-h.
Après une journée calme, le vent
a repris à Marrakech, dans la mati
née de vendredi vers 10 h, et en
fin d’après-midi soufflait avec une
rare violence.
D’après les
par la Météo,
atteignait plus
re.
On signalait
indications données
la vitesse du vent
de 85 kms à l’heu-
en fin de soirée des
dégâts dans les jeunes plantations
non abritées du vent et dans cer
tains jardins particuliers, notam
ment dans la propriété de M. Ma-
jorelle, l’artiste peintre bien con
nu.
A Safi la mer rejette
un cadavre
La mer a rejeté à la côte le ca
davre d’un marin. On crut tout
d’abord se trouver en présence du
corps de l’une des victimes de la
catastrophe du « Kangaroa ». Mais
il n’en était rien : le cadavre est
celui d’un marin espagnol âgé d’en
viron 45 ans qui serait tombé à la
4 Suite en page 2
«Qliâionà
PARIS, le 9 novembre. — (De
nos services particuliers).
LAME DE FONDS
T es mille étrangetés de la
— vie moderne ne renfor
cent pas précisément le bon
sens. Après avoir fait du ca
fé avec des glands et mangé du
saucisson à la sciure, les Pari
siens avaient fini par s’habituer
à descendre à la. cave pour jou
er à la belotte. Les anomalies
qui ont suivi le temps de guer
re, et qui sont peut-être plus
paradoxales encore, n’ont rien
arrangé au contraire et les ma
niaques n’ont pas tardé à se
multiplier.
Dans le domaine sentimental,
en particulier, les détraqués
continuent de plus belle leurs
aimables fantaisies.
On u a récemment exposé ici la
douce manie d’un honorable
bourgeois de Dijon qui volait
pour les collectionner les dessous
froufroutants que les belles fai
saient sécher à la fenêtre. On
vient d’arrêter un concurrent à
la station du métro Concorde :
— En attendant derrière le
portillon fermé, a déMaré la
jeune femme qui a porté plain
te. i’ni senti que quelqu’un me
étaient fendues sur une quin
zaine de centimètres.
Le coupable, André Piquel,
29 ans, déshabillait clandestine
ment les jolies filles dans le
métro avec une lame de ra
soir. Plus éclectique que son ri
val dijonnais, André s’était spé
cialisé dans les échantillons et
les belles s’en allaient, dédai
gneuses, sans savoir tout de sui
te qu’elles avaient des fenêtres
au derrière.
LA GUEPIERE ET LES
LONGS JUPONS
Pn province, on tient à ne
— pas être ridiculement en re
tard sur Paris, si l’on en croit
les efforts répétés de Germain
Vergue, cultivateur à Espagnac
en Corrèze, efforts qui l’ont me
né sans peine devant le tribu
nal correctionnel de Tulle.
Germain est un poète que la
vie aux champs a rendu naïve
ment bucolique. Quand il ef
feuille une pâquerette, il a l’im
pression de déshabiller la dan
seuse en tutu de ses rêves. A
26 ans, Germain cueille des bou
quets, mais reste à la fleur de
l'âge.
Ce doux jeune homme au sou
rire secret adore rencontrer des
jeunes filles ou des dames dans
les chemins creux d’Espagnac.
ma jupe et ma combinaison
vissement bien compréhensible,
rude épreuve.
(ACME)
d'autant plus que ce grand gar
çon ne peut s’empêcher alors
d’un geste aussi furtif que char
mant ; il soulève les jupons
avec une rapidité fébrile qui ne
lui donne qu’un vague aperçu
des dentelles, mais qui semble
apparemment le contenter.
— C’est un inoffensif, un fa
da ! Enfin quoi, Monsieur le
juge, il n’a jamais rien troussé
d’autre que les jupons, s’excla-
me une forte gaillarde
pas l’intention de jeter
.sous prétexte qu’elle
qui n’a
le voile
est au
tribunal de Tulle.
Germain sourit toujours ; il
doit, se remémorer le mirage des
dessous qui le troublaient avec
leur flirt de blanc et de rose.
Un anodin qui se plait aux Mi
sions fugitives et sans cesse
poursuivies.
La, curiosité du garçon est ex
cessive, encore qu’assez inof
fensive puisqu’elle se contente
de lever le rideau sans suivre
les actes.
— Huit jours de prison avec
sursis !
— Mais la prochaine fois, dé
clare le docteur qui s’appelle
Papon. ce sera, l’hospitalisation
dans un établissement psychia
trique.
La. manie est une troisième
nature.
Ça apprendra à Germain à
être coureur de jupon.
Paul VINCENT
ARRESTATION
d’un communiste
marocain pour appel
au meurtre
La police a procédé à l’arresta-
tion à Souk-el-Arba d’un commu
niste marocain, Mahjoub ben
Seddick, secrétaire général du
syndicat C.G.T. des Cheminots
du Maroc.
Au cours d’une réunion, Mah
joub avait déclaré que les Maro
cains ne devaient pas hésiter à
tuer pour affirmer leur nationa
lisme.
Cette déclaration avait été faite
peu de jours avant les incidents
sanglants de Casablanca.
Mahjoub ben Seddick a été dé
féré devant le tribunal de S.E. le
pacha de Rabat.
DES COMMERÇANTS
BELGES
SONT ATTENDUS
AU MAROC
BRUXELLES. 9 novembre. — Une
mission commerciale belge quittera
Bruxelles mercredi prochain pour un
voyage d’une dizaine de jours au
Maroc.
Au cours de son séjour, la délé
gation visitera les principales régions
de production du Maroc et aura ainsi
l'occasion de nouer des contacts avec
les exportateurs de ce pays,
femme moderne /
vie active !
86
39 e année. 10-8
Prix : 15 FRANC
'Les nouvelles montres pour dames b I D) fines et élégantes
sont précises et sûres comme les meilleures montres pour hommes
CASABLANCA : 0
RUE GEORGES ME;
LE BUREAU DE LO.N.U. i
Petit Marocain
PROGRES MAROCAIN.
JS FORT TIRAGE DES QUOTIDIENS DU MATIN , X
idministration :
Comm 15/51
SAMEDI
10 NOVEMBRE 1951
MMANDc
par 6 voix tontre 4 et 4 abstentions
PUBLICITE । Agence Marocaine, boulevard de la Gaie
Services Parisiens : Agence Marocaine, 10, rue Saint-Mars
L’EGYPTE
rend les Anglais
AJOURNEMENTS
GENERAL
GUILLAUME
A DECLARE
5
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i
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s
5
de la plainte arabe
ses malheurs
A TAZA
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I
|
concernant le Maroc
NATIONS UNIES, 9 novembre. — Le bureau de l’As
semblée Générale des Notions Unies s’est réuni à 18 heu
res et a repris la discussion sur la demande des nations ara
bes, d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée la question
de « la violation par la France, au Maroc, des principes de
la Charte et de la Déclaration des Droits de l’Homme ».
LE CAIRE, 9 novembre. — La
note de protestation que le gouver
nement égyptien vient d’adresser à
l’ambassade britannique au Caire
est certainement la plus violente
que l’Egypte ait envoyée au gou
vernement britannique depuis le dé
but de la crise.
Dans un document de six pages,
les griefs sont accumulés contre
les forces anglaises installées sur
les rives du canal de Suez.
Ces forces sont accusées : 1) De
s’être emparées presque totalement
du canal maritime de Suez « au
point d’en faire une voie de com-
tunication britannique en viola-
I tion certaine de la convention de
' 1888 dont le gouvernement anglais,
! il y a quelques mois à peine, se
QUE
Wh
LE RESULTAT
EST ACQUIS
PARIS, 9 novembre. — la conclusion du
débat souligne qu’il y a eu jusqu’au bout
collusion entre les Etats arabes et l'Union
soviétique. On peut s’étonner que la You
goslavie ait voté avec la Russie et que le
Chili et la Chine nationaliste se soient
simplement abstenus. Il est probable que
la thèse de la France n’a pas été présen
tée avec assez d’énergie et qu’elle a été
insuffisamment soutenue par nos alliés.
Quoi qu’il en soit le résultat est acquis,
il nous laisse tout au moins un répit pour
faire mieux comprendre le bien fondé de
notre position. Nos alliés auront eux aus
si le loisir de se convaincre que les na
tions arabes travaillent à la désintégra
tion du monde libre, alors qu'ils semblent
craindre, au contraire, que ces pays ne
s’éloignent du bloc occidental.
Mais il dépend de nous et de notre
gouvernement de montrer, par une atti
tude sans équivoque que la France ne
laissera ’ pas ouvrir le procès de sa ges
tion au Maroc, bien qu'elle soit entière
ment et justement convaincue de son bon
droit.
Le Canada a déposé un projet
de résolution tendant à l’ajourne
ment provisoire de la discussion de
cette question.
M. Maurice Schumann, secrétaire
d’Etat aux Affaires Etrangères, re
présente la France au sein du bu
reau qui est composé du président,
des sept vice-présidents et des pré
sidents des six commissions de l’As
semblée.
Des représentants de l’Arabie
Pegtt’
artr
BARSALOU.
Séoudite, de
et du Liban
cette séance
teurs.
Le délégué
l’Egypte, de la Syrie
assistent également à
en tant qu'observa-
de la Syrie, Faces El
Khoury, prenant le premier la pa
role au cours du débat du bureau,
s’est élevé contre la motion présen
tée par le délégué du Canada. Il a
déclaré que la question marocaine
ne peut relever de la France métro
politaine seule, « car le Maroc n’est
pas un territoire français, mais bien
un territoire indépendant et
verain ».
bien
sou-
Suite en page 2
LE BEAU BARMAN
avait séduit
20 ADOLESCENTES
...et enlevé la 21 e (15 ans et demi)
PARIS, 9 novembre. — Barman de son métier, André Pierrot, 34
ans, attiré par la jeunesse et par les formes naissantes des jeunes
filles, jurait à toutes que c’était pour le bon motif et qu’il n’avait
qu’un seul désir, les épouser.
UN ENFANT
EGORGE A FES
par deux bergers
FES, 9 novembre. —• A l’occasion du
moussem de Sidi Malek ben Mkhadda,
le nommé Mohamed ben Erris avait
installé au souk son éventaire d’épi
cier. Son fils, Mohamed, âgé de 7 ans
l'avait accompagné.
Dans la matinée, l’enfant disparut.
Son père ne s’inquiéta pas outre me
sure, pensant qu’il était rentré seul à
la maison. Le soir arriva et Mohamed
ben Erris rentra chez lui. Sur la pis
te, il devait faire une horrible déccu-
verte : le corps de
entaille à la gorge,
mare de sang.
L’enquête menée
son fils, une large
baignant dans une
par les gendarmes
devait aboutir en quelques heures à
l’arrestation de deux jeunes bergers,
qui avouèrent avoir tenté d’égorger
le petit Mohamed avec un couteau de
poche.
L’enfant a été transporté à l’hôpital.
Son état est très grave, mais les mé
decins espèrent le sauver.
« Je vais abandonner mes affai
res, je veux me retirer et comme
mes moyens me le permettent, nous
nous marierons et nous ferons un
magnifique voyage de noce à l’é
tranger » leur disait-il.
Puis il exhibait, pour achever de
les convaincre, un carnet de chè
ques, évidemment sans provisions.
En ce qui concerne ses affaires,
celles-ei lui avaient déjà valu une
dizaine de condamnations pour es
croqueries. A ces condamnations,
s’ajoutent quatre autres pour atten
tats aux mœurs et outrages à la
pudeur. Ses belles paroles arri
vaient à séduire quelques adoles
centes rêveuses.
L’une d’elles, Jeannine P..., 15
ans et demi, abandonnait le 30 oc
tobre dernier le domicile de ses
parents à Paris pour suivre le bar
man qu’elle avait connu en vacan
ces dans la Sarthe. Elle avait lais
sé une lettre dans sa chambre :
« Je pars avec l’homme que j’ai
me. N’ayez pas de souci pour moi.
Il est très riche. Nous partons à
l’étranger où nour allons nous ma-
V Suite en page 2
i
Les enfants aussi ont leur mode et ce petit mannequin
chez un couturier un tablier d'organdi blanc garni de broderie
se. ’ (AG
présente
faisait, pour les
se, le défenseur
dévoué ».
2e) De s’être
exorbitants sur
besoins de sa cau-
apparemment mus
arrogé des droits
la population de
cette zone, comme celui de distri
buer les visas et permis de circu
lation ou de fouiller les citoyens
circulant librement dans leur pays
3e) D’expulser de la zone du ca
nal des individus déclaré indési
rables, même des officiers ou agents
de police.
$ Suite en page 2
Les instituteurs de France
se sont mis en grève
PARIS, 9 novembre. — L'ordre de grève lancé par le Syndical
National des Instituteurs pour l'abrogation de la loi Barangé a été
suivi par la presque totalité du personnel enseignant primaire. Dans
les lycées et les collèges, un nombre assez important de professeurs
ont fait leurs cours comme à l'accoutumée.
AXRAN
NI PRIE IIIDEMENTIR
ARRRRRR
LES ELECTIONS
se soient faites contre son gré
TAZA, 9 novembre (De notre envoyé spécial Jean Pernoud). — A défaut d’arc
de triomphe. Taxa s’était offert le luxe, pour accueillir le général Guillaume, d’un ma
gnifique arc-en-ciel englobant sous son arche Taza-le-Haut et Taxa-le-Bas, pour une
unanimité qui se retrouva d’ailleurs à terre, dans les acclamations adressées du repré-
. . j i r
sentant de la France,
A 8 h. 5 5 précises, le premier des
2 1 coups de canon retentit sur la
place général de Gaulle. Les autorilés
du territoire et municipales ainsi que
des divers cercles sont rangées de-
vaut la perception, ies enfants des
écoles leur faisant face. Le général
Guillaume et sa suite, le général La-'
parra, chef de la Région et le colo-
nel Gautier,
territoire, M
Leussier, directeur de la sécurité pu-
plique, M. Vallat, directeur de I’ln-
térieur et M. Cos’a, contrôleur civil,
le colonel de Saint-Bon, chef du ca
binet militaire, M. Jean Fines, chef du
cabinet civil. M. Roux, commissaire-
chef de la sûreté régionale, viennent
saluer le drapeau du 4e R.T.M.
« Il faut faire vite »
Puis, le Résident général vient sa
luer les autorités, les corps élus, les
fonctionnaires.
LA MORT MYSTERIEUSE
du surveillant de la Manutention
AU PORT DE CASABLANCA
Nous avons rapporté hier la découverte au port de Casablanca
d’un noyé portant une blessure à
Il s’agissait du corps de Monsieur
Alexandre Augé, âgé de 49 ans,
père de six enfants, originaire du
département d’Oran et qui exer
çait au port les fonctions de sur
veillant de la Manutention Marocai
ne.
L’autopsie a été pratiquée hier
par le médecin légiste. Elle conclut
à la mort par immersion.
Il n’en demeure pas moins que la
fin de M. Augé présente des côtés
troublants qu’une enquête, vraisem
blablement, tentera de tirer au clair.
Le surveillant devait prendre son .
service mercredi soir à 20 heures.
Selon des témoignages recueillis, M.
Augé aurait déclaré quelques ins
tants avant sa disparition, qu’ayant
oublié chez lui son carnet de ronde,
il allait regagner son domicile pour
reprendre ce carnet..
Or, le carnet de ronde de M.
Augé fut retrouvé dans une de ses
poches.
Par ailleurs, des témoins auraient
affirmé que M. Augé avait com
mencé sa ronde et qu’il avait été
aperçu faisant le pointage de cer
tains magasins.
Là encore il apparaîtrait que l’on
se trouve en présence de contra
dictions puisque le pointage n’a pas
l’arcade sourcilière.
été effectué aux magasins en ques
tion.
Certes la blessure relevée sur le
cadavre du surveillant a pu être
occasionnée alors qu’il était déjà
tombé à l’eau. Mais rien ne prou
ve que la blessure n’ait pas été pro
voquée à l’instant qui précéda la
chute.
La mort de M. Alexandre Augé
a suscité au port une émotion com
préhensible et soulève des commen
taires qui laissent planer le mystère
sur la fin tragique du surveillant.
VIOLENTE TEMPETE
sur le Maroc, l‘0céan
et la Méditerranée
Un vent d'une extrême violence, accompagné de pluies torrentiel
les, a soufflé hier, non seulement sur le Maroc, mais sur le Portugal,
l'Espagne et l'Italie.
La tempête agite aussi l'Océan et l'on
ficulté.
signale des navires en dif-
Il s’approche .d’un Marocain sur
sa voiture de mutilé. Il s’inquiète
de son cas, il serre des mains, et il
ne s’agit pas d’un simple geste. Il
pose aussi des questions. Il écoute les
réponses. Le voici devant les anciens
combattants marocains. La conversa
tion s’engage. Il s’agit des pensions
qui sont longues à liquider. Le géné
ral Gulhaume se retourne vers le
général Laparra : « Ces anciens com-
battants me disent qu’il y a ici huit
cents anciens combattants nui at-
tendent la liquidation de leur dos
sier ».
. — « C’est exact, mon général. On
y travaille, mais c’est len'.
— « Il faut faire des séries et les
faire sortir. 800 cela doit pouvoir
aller vite.
— « Il y en a 20.000 en tout, mon
général.
— « Cela ne fait rien, il faut en
faire sortir des séries ».
Un ancien combattant français, le
commandant Fournier : « Mon gé
néral, les anciens combattants de Ta-
za, avec tout leur dévouement, sont
à votre entière disposition ».
— « Je n'en doute pas et vous en
remercie ».
Le général Guillaume passe aux
écoliers qui n'ont cessé de l’accla-
mer. Il caresse une joue et question-
ne : « Est-ce qu’elle travaille bien
celle-là ?
— « Oui mon général, c’est la
meilleure élève ».
— « Ali bien ! Cette fois j’ai eu
la main heureuse. Et les autre? ?
Et vous, mademoiselle, quel âge avez-
vous ?
— « 19 ans, mon général, répond
Mlle Benghozi.
— Depuis combien de temps êtes-
vous là ?
— C'est la première année
— Est-ce que cela vous plaît T
Vous avez le temps d’y prendre goût
et de vous perfectionner.
4 Suite en page 2
CASABLANCA
TETE DE PONT
DU KOMINFORM
EN AFRIQUE DU NORD
7 ou 8 francs de plus
par litre de vin
Depuis deux semaines, de nombreu
ses démarches ont été faites à la Ré
sidence générale à Rabat pour qu’une
augmentation du prix du vin soit ac
ceptée.
Le Cocoluvich a été avisé de ces
revendications présentées par les gros
sistes et demi-grossistes spécialisés
dans la vente du vin. Jusqu’ici, rien
n'a été décidé, mais il semble que
lundi prochain, date à laquelle se
réunira vraisemblablement le Coco
luvich, cet organisme chargé de la
lutte contre la vie chère, le relève
ment du prix de vente au détail du
Vin soit accepté.
Le litre de vin serait majoré de T
à 8 francs...
Heureux Cocoluvich que les remords
ne troublent pas.
MADRID, 9 novembre. — « Si
la France désire l’ordre et la paix
dans son protectorat du Maroc,
écrit le journal « Madrid », dans
une correspondance de Tanger il
est nécessaire qu’elle élimine le
parti communiste et ses syndi
cats, qui fomentent un nationa
lisme xénophobe et anti-occiden
tal ».
« Ce qui est arrivé et ce qui va
arriver, poursuit le journal n’est
qu’un aspect du plan conçu par
le Kominform pour tirer parti des
divergences actuelles entre la
France et le nationalisme. Des
plans semblables sont mis en œu
vre en Egypte et en Iran ».
Et le journal ajoute ; « Si c’est
le communisme, et cela est indé
niable, qui a organisé la mutine
rie de Casablanca, l’unique ville,
cù, pendant les élections, il y ait
eu des incidents, cette ville est
une des « têtes de pont » du ré
seau du Kominform en Afrique
du Nord ».
Tee
s ”
Y“ s
"" “gus
eonuae&
Pour
améliorer et essayer la
suspension des nouvelles voitures,
les ingénieurs allemands ont ima
giné ce dispositif bétonné sur le
quel les voitures sont soumises à
(AG IP)
Devant un groupe de médecins, un psy
chanalyste anglais Mr. Watson a endor
mi et réveillé à sa volonté toutes les per
sonnes qui lui étaient présentées. Il a mê
me fait une démonstration concluante
J'anesthésie par radiation personnelle.
Dans
ont été
le Rharb, les orangeraies
malmenées et les dégâts
sont énormes. Les cultures maraî-
chères ont également souffert.
La pluie est tombée avec une tel
le abondance que des rues, à Ra
bat et à Casablanca ont été litté
ralement noyées. Des voitures au
tomobiles se sont trouvées immo
bilisées Par les eaux.
A Marrakech
le vent atteignait 85 km.-h.
Après une journée calme, le vent
a repris à Marrakech, dans la mati
née de vendredi vers 10 h, et en
fin d’après-midi soufflait avec une
rare violence.
D’après les
par la Météo,
atteignait plus
re.
On signalait
indications données
la vitesse du vent
de 85 kms à l’heu-
en fin de soirée des
dégâts dans les jeunes plantations
non abritées du vent et dans cer
tains jardins particuliers, notam
ment dans la propriété de M. Ma-
jorelle, l’artiste peintre bien con
nu.
A Safi la mer rejette
un cadavre
La mer a rejeté à la côte le ca
davre d’un marin. On crut tout
d’abord se trouver en présence du
corps de l’une des victimes de la
catastrophe du « Kangaroa ». Mais
il n’en était rien : le cadavre est
celui d’un marin espagnol âgé d’en
viron 45 ans qui serait tombé à la
4 Suite en page 2
«Qliâionà
PARIS, le 9 novembre. — (De
nos services particuliers).
LAME DE FONDS
T es mille étrangetés de la
— vie moderne ne renfor
cent pas précisément le bon
sens. Après avoir fait du ca
fé avec des glands et mangé du
saucisson à la sciure, les Pari
siens avaient fini par s’habituer
à descendre à la. cave pour jou
er à la belotte. Les anomalies
qui ont suivi le temps de guer
re, et qui sont peut-être plus
paradoxales encore, n’ont rien
arrangé au contraire et les ma
niaques n’ont pas tardé à se
multiplier.
Dans le domaine sentimental,
en particulier, les détraqués
continuent de plus belle leurs
aimables fantaisies.
On u a récemment exposé ici la
douce manie d’un honorable
bourgeois de Dijon qui volait
pour les collectionner les dessous
froufroutants que les belles fai
saient sécher à la fenêtre. On
vient d’arrêter un concurrent à
la station du métro Concorde :
— En attendant derrière le
portillon fermé, a déMaré la
jeune femme qui a porté plain
te. i’ni senti que quelqu’un me
étaient fendues sur une quin
zaine de centimètres.
Le coupable, André Piquel,
29 ans, déshabillait clandestine
ment les jolies filles dans le
métro avec une lame de ra
soir. Plus éclectique que son ri
val dijonnais, André s’était spé
cialisé dans les échantillons et
les belles s’en allaient, dédai
gneuses, sans savoir tout de sui
te qu’elles avaient des fenêtres
au derrière.
LA GUEPIERE ET LES
LONGS JUPONS
Pn province, on tient à ne
— pas être ridiculement en re
tard sur Paris, si l’on en croit
les efforts répétés de Germain
Vergue, cultivateur à Espagnac
en Corrèze, efforts qui l’ont me
né sans peine devant le tribu
nal correctionnel de Tulle.
Germain est un poète que la
vie aux champs a rendu naïve
ment bucolique. Quand il ef
feuille une pâquerette, il a l’im
pression de déshabiller la dan
seuse en tutu de ses rêves. A
26 ans, Germain cueille des bou
quets, mais reste à la fleur de
l'âge.
Ce doux jeune homme au sou
rire secret adore rencontrer des
jeunes filles ou des dames dans
les chemins creux d’Espagnac.
ma jupe et ma combinaison
vissement bien compréhensible,
rude épreuve.
(ACME)
d'autant plus que ce grand gar
çon ne peut s’empêcher alors
d’un geste aussi furtif que char
mant ; il soulève les jupons
avec une rapidité fébrile qui ne
lui donne qu’un vague aperçu
des dentelles, mais qui semble
apparemment le contenter.
— C’est un inoffensif, un fa
da ! Enfin quoi, Monsieur le
juge, il n’a jamais rien troussé
d’autre que les jupons, s’excla-
me une forte gaillarde
pas l’intention de jeter
.sous prétexte qu’elle
qui n’a
le voile
est au
tribunal de Tulle.
Germain sourit toujours ; il
doit, se remémorer le mirage des
dessous qui le troublaient avec
leur flirt de blanc et de rose.
Un anodin qui se plait aux Mi
sions fugitives et sans cesse
poursuivies.
La, curiosité du garçon est ex
cessive, encore qu’assez inof
fensive puisqu’elle se contente
de lever le rideau sans suivre
les actes.
— Huit jours de prison avec
sursis !
— Mais la prochaine fois, dé
clare le docteur qui s’appelle
Papon. ce sera, l’hospitalisation
dans un établissement psychia
trique.
La. manie est une troisième
nature.
Ça apprendra à Germain à
être coureur de jupon.
Paul VINCENT
ARRESTATION
d’un communiste
marocain pour appel
au meurtre
La police a procédé à l’arresta-
tion à Souk-el-Arba d’un commu
niste marocain, Mahjoub ben
Seddick, secrétaire général du
syndicat C.G.T. des Cheminots
du Maroc.
Au cours d’une réunion, Mah
joub avait déclaré que les Maro
cains ne devaient pas hésiter à
tuer pour affirmer leur nationa
lisme.
Cette déclaration avait été faite
peu de jours avant les incidents
sanglants de Casablanca.
Mahjoub ben Seddick a été dé
féré devant le tribunal de S.E. le
pacha de Rabat.
DES COMMERÇANTS
BELGES
SONT ATTENDUS
AU MAROC
BRUXELLES. 9 novembre. — Une
mission commerciale belge quittera
Bruxelles mercredi prochain pour un
voyage d’une dizaine de jours au
Maroc.
Au cours de son séjour, la délé
gation visitera les principales régions
de production du Maroc et aura ainsi
l'occasion de nouer des contacts avec
les exportateurs de ce pays,
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