Titre : Le Républicain de Chinon : journal politique, agricole, commercial, sportif et d'annonces judiciaires
Éditeur : [s.n.] (Chinon)
Date d'édition : 1914-05-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328523053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 mai 1914 14 mai 1914
Description : 1914/05/14 (A12,N19). 1914/05/14 (A12,N19).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG37 Collection numérique : BIPFPIG37
Description : Collection numérique : BIPFPIG37 Collection numérique : BIPFPIG37
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51073663m
Source : Archives départementales d'Indre-et-Loire, 2095 PERU
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/08/2023
!
Journal Politique, Littéraire, Agricole, Commercial et d’Annonces judiciaires, para^^nt le Jeudi TÉLÉPHONE 37
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SES®
SUREAUX OU JOURNAL : 38, QU AJ JEANNE-D'ARC - CHlNON
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SAGESSE
Du nord au midi et de l’est à l’ouest,
partout où ils se sont présentés, —
tout le monde a pu s’en convaincre
au cours de cette période électorale
— les candidats socialistes, sauf sans
doute de rares, bien rares exceptions,
éteignant un peu la couleur rouge
sang de leur cocarde et baissant le ton
d’un degré, n’ont fait autre chose
qu’emprunter son programme au
parti radical-socialiste.
P’us de ces modernes Ezéchiels,
couverts de cendres, venant clamer
la douleur des foules et la révolte
contre les riches ! Plus de ces théori-
ciens de l’absolu prônant la solution
catastrophique, évoquant dans un
style d’apocalypse la vision du grand
soir ! Le collectivisme est remisé aux
accessoires, la lutte de la classe elle-
même s’éclipse dans une vague pé-
nombre. Adieu Karl Marx et ses
déductions infaillibles, adieu le dogme
guesdiste ! Le réformiste Jaurès
l’emporte sur toute la ligne.
Nous ne ferons pas un reproche à
nos camarades de gauche de cette
attitude nouvelle. Nous n’y verrons
pas non plus une manoeuvre pour
attirer sur leurs noms un plus grand
nombre de suffrages : nous sommes
de ceux qui croient qu’à part quel-
ques aspirants au titre de mal élu,
comme il s’en trouve partout, le
parti socialiste est un parti sérieux,
dirigé par des convaincus, des hom-
mes sincères qui savent du reste faire
des sacrifices quand il s’agit de
l’intérêt supérieur de la Républi-
que.
Nous nelesraillerons pas.Aquoi cela
servirait-il, sinon à causer du plaisir
à la faction réactionnaire et cléricale ?
Nous préférons leur faire un mérite
d’être descendus du ciel sur la terre,
d’avoir abandonné le pays des chimè-
res pour se mettre en présence des
réalités, d’avoir fait porter l’effort de
leur propagande sur un petit nombre
de questions dont la plupart figurent
déjà sur les programmes radicaux-
socialistes : impôt progressif sur le
revenu avec déclaration contrôlée,
retour à la loi de deux ans, défense
laïque.
Ne parlons pas de la R. P. Le pays
s’en est soucié comme d’une guigne.
D’ailleurs tout le monde est d’accord
pour réclamer une réforme élec-
torale; les difficultés naissent seu
lement quand chacun commence à
préciser.
Bien loin donc de critiquer les
socialistes, nous les félicitons de les
voir acquérir le sens pratique, se
rendre compte que la forme de la
société, déterminée depuis toujours
par des causes qui échappent à l’in-
fluence humaine, ne peut être chan-
gée d’un trait de plume, comprendre
enfin qu’il vaut mieux réussir en
procédant par des réformes successi-
ves qu’échouer en voulant tout refaire
à la fois, — car la routine, les inté-
rêts lésés, les habitudes, les moeurs ;
mêmes sont de terribles forces de
résistance qu’on ne brise pas à coups
de décrets sans risquer de voir
apparaître à l’horizon le sabre d’un
empereur ou le manteau fleurdelisé
d’un roi.
Oui, nous les félicitons de leur
sagesse, et nous espérons bien que,
puisque sur les questions du premier
plan, rien ne les sépare plus de nos j
amis, dans la prochaine législature se
formera un bloc compact des troupes
de gauche, le bloc de la marche en
avant, qui représentera sinon la ma-
jorité, du moins une minorité si impo-
sante qu’elle suffira à rallier autour
d’elle la masse des républicains et
nous conduira vers une République
laïque toujours plus forte, toujours
plus hardie dans la voie des réfor-
■mes démocratiques et du progrès
rsocial.
Les Briand, les Barthou, les Mille
rand. socialistes ou radicaux d’hier,
sont à l’heure actuelle l’espoir suprême
et la suprême pensée de la droite.
Pourquoi les hommes de la gauche,
les républicains, les vrais, laissant
enfin de côté les rivalités de personnes
et les points trop spéciaux qui les
différencient, ne s’entendraient-ils pas
pour faire face a 1 ennemi commun,
accomplir l'oeuvre de justice egale-
ment souhaitée et assurer le triomphe
.d’un même idéal.
J. R.
Les Nouveaux Sièges
Les tapissiers viennent d'installer, à
la Chambre, cinq nouveaux fauteuils,
car il y aura, à la rentrée au Palais-Bour-
bon. cinq députés de plus — 602 au lieu
de 597.
Les nouveaux sièges mal placés — au
poulailler — ne serorît pas très recher-
chés et la questure aura les plus grandes
difficultés à caser nos honorables sui-
vant leurs opinions et étiquettes. Les
socialistes qui seront plus nombreux,
vont, sans aucun doute, manifester leur
mécontentement s’ils ne peuvent tous
s’établir à l’extrême gauche comme ce
fut le cas il y a quatre ans, puisque
quatre unifiés furent obligés d’aller
s’asseoir à droite.
Quant aux quatre infortunés qui pren-
dront possession des fauteuils neufs et
des pupitres vierges, ils seront sans
doute choisis parmi les derniers venus,
puisque le règlement en vigueur n’ac-
corde qu’à l’ancienneté le droit de choi-
sir les places.
Après la Bataille
Fluctuât nec mergitur. . . Cette
devise de la ville de Paris peut être
appliquée à la République elle-même.
Elle a subi bien des assauts, mais
elle vogue et ne sombre pas. Dans
le passé et dans la vie actuelle, nous
avons eu à lutter contre des ennemis
à visage découvert. La lütte était âpre,
mais nous voyions le danger en face.
Aujourd’hui, il a un nouvel élément,
autrement dangereux, celui des trans-
fuges, de cette coalition néfaste qui
change de couleur comme le caméléon
et s’adapte au milieu et aux circons-
tances.
Forts de nos aspirations, en con-
corde avec le progrès, avec l’idéal de
la justice et de :a liberté, nous n’a-
vons pas à transiger avec ces derniers.
Les élections finies, à l’honneur de
la République et de la France, la
lutte continuera quand même. Mais
nous n’irons pas emprunter les armes
chez nos ennemis. Nous ne voulons
ni la suspicion, ni le dénigrement
systémathique. Même si nous étions
vaincus, nous crierions : Gloria Vic-
tis ! et le seul dépit que nous éprou-
verions, ce serait de voiries partisans
des préjugés et des oppressions d’an-
tan dresser leur tête. Car nous met-
tons les idées et les principes avant
les personnalités, et nous nous confor-
mons à la discipline républicaine.
Nous nous servons de nos propres
armes, de la loyauté et du désinté-
ressement, et s' nous sommes des
vainqueurs, c’est parce que nos armes
sont bonnes et notre cause juste.
Toutefois, nous ne nous enivrons
pas de nos succès ; nous avons
autre chose à faire. Guidés par l’idéal
qui éclaire notre chemin comme un
flambeau ; élevés dans les principes
qui nous sont légués par les encyclo-
pédistes et la grande Révolution, nous
avons horreur du recul ; nous ferons
nos efforts pour déblayer le terrain,
pour avancer sur le chemin aride des
réformes sociales.
Le parti radical socialiste n’a pas
des tendances sectaires. Nous avons
confiance dans les jours meilleurs.
L’aurore d’une nouvelle existence,
de nouvelles moeurs sociales, nous
attire d'un invincible attrait. Nous ne
sommespas exclusifs. Nous respectons
les croyances et les convictions sin-
cères ; nous aussi, nous disons :
venez à nous. . . Mais nous ne cher-
La police avait cru tout d’abord qu’elle
avait affaire à des cambrioleurs ; les
deux officiers eux-mêmes la détrompè-
rent. Une enquête faite sur place par le
général d’Amade vient d’avoir comme
sanction la mise en non activité du lieu-
renant pour six mois et du sous-lieute-
nant pour trois mois.
On ne peut qu’approuver la sentence
de M. Vivian!. 11 est inadmissible que
les officiers et même les sol tats en acti-
vité de service se mêlent de la politique
et surtout en période électorale.
Les journaux réactionnaires n’ont pas
commenté ia décision du ministre inté-
rimaire de la Guerre et ils ne le feront
pa^arce qu’il s’agit de jeunes officiers
qui Taisaient campagne contre le parti
radical.
Mais si le contraire s’était produit, si
un officier républicain avait été pris en
flagrant délit de propagande électorale,
vous les auriez entendus ! Ils eussent
réclamé l’expulsion définitive de l’armée
du coupable.
Espérons que la punition juste mais
modérée, infligée aux officiers agents
électoraux servira de leçon aux autres
officiers réactionnaires qui, tout récem-
ment encore., avaient assisté à une mani
festation royaliste et leur rappellera
qu’il sont tenus de donner l’exemple du
devoir et de la discipline.
Voyages Officiels
Le Président de la République, dont
la villégiature sur le liloral touche à son
terme sera de retour très vraisembla-
blement à Paris, le vendredi 15 mai au
matin.
C’est ce jour là ou le lendemain qu’au-
ra lieu, sous la présidence de M. Poin-
caré, le conseil des ministres.
Rappelons que dans i’après-midi du
16, arriveront les souverains danois,
dont le séjour à Paris durera jusqu’au 18.
Le Président reprendra, aussitôt après
le cours de ses déplacements officiels
interrompus eu ces derniers mois par
la proximité des élections législatives.
Le President de la République se
rendra le 20 mai, à Lyon, pour inaugu-
rer l’exposition internationale de cette
ville.
Rentré à Paris, le 23 mai, il repartira
peu de jours après, le 29 mai, pour la
Bretagne, qu’il parcourra jusqu’au 2
juin.
La dernière date prévue est celle de la
visite que M Poincaré fera, le 7 juin,
à Rouen, conformément à sa promesse,
lors de son passage dans cette ville, à
son retour du Havre.
Leurs Portraits...
Je possède deux portraits, celui de
l’heureux vainqueur et du malheureux
vaincu. Déjà avant les élections je n’en
pouvais détacher mes yeux et sans cesse
je me demandais : Lequel des deux sera
favorisé par la fortune ?
Je n’ai aucune prétention d’être phy-
sionomiste ; j'étudiais l’ensemble, je
scrutais le fond du regard, le moindre
pli de leurs visages, et je vous avoue,
faisant abstraction de la politique et des
qualités intrinsèques, des deux candi-
dats, il me semblait lire, — et je ne me
suis pas trompé, -- la victoire sur le
visage de l’un et la défaite sur celui de
l’autre.
L’un avait déjà l’avant goût de cette
victoire : l’expression souriante, claire
et ouverte, pétillante de gaîté et’d’espé-
rances... L’autre avait l’air triste, le
regard défiant, sondant des profondeurs
inconnues et un sourire... tel quelqu’un
qui a bu du vinaigre. J’ai deviné juste...
Pourquoi ? Je n’en sais rien ! C’était
comme une sorte d’intuition.
cherons ni fuites, ni marchandages.
Nous ne proclamons pas la haine des
races, nous ne mettons pas de barrière
entre les nationalités ; nous sommes
partisans de la paix... Mais nous
gardons en même temps l’amour de
la Patrie.
Nous restons dans la conviction
intime que l’avenir nous sera propice,
ouvrant les yeux aux aveugles et ren-
dant l’ouïe aux sourds.
STR ANNICK.
Petits Billets
Pendant que M. Noulens visite l’Algé-
I rie, M. Vivian! qui le remplace par inté-
| rim au ministère de la Guerre, vient de
| prendre une décision énergique et à la-
| quelle on ne saurait trop applaudir.
1 Deux officiers de lagarnison de Verdun,
| le lieutenant de Vienne, du 2e hussards
et le sous-lieutenant Gippon, furent pin-
cés une nuit par ia police verdunoise
pendant qu’ils passaient sous les portes
des habitants de la ville des circulaires
et des tracts contre la République et les
candidats républicains en même temps
que des bulletins de vote au nom du
général Maitrot qui était candidat à
Verdun.
Ne dédaignant pas le spiritisme, j’ai
voulu consulter, par curiosité, les es-
prits. La journée fatale ayant déjà reculé
vers le passé, j’avais hâte de connaître
l’avenir. J’eus recours à une table frap-
pante.
« M. Razous aura-t-il du succès aux
prochaines élections ? »
Les esprits ne m’ont pas répondu —
par discrétion, sans doute... en revan-
che, ils m’ont assuré qu’il restera
conseiller municipal inamovible àSaiat-
Epain
Mais je pense, à propos, au sympa-
thique et dévoué Jacques Lyon, toujours
au service des idées et des principes, qui
attire les foudres mouillées de M. Ra-
zous.
M. Jacques Lyon ne nous a pas envoyé
son portrait. Mais en l’attendant, sau-
rions nous nous contenter de la peinture
I caca d’oie faite par V Avenir Républicain. ?
Nous y lisons, en effet, qu'il existe un
| certain avocat-défenseur, «citoyen cos-
mopolite, dont le visage blafard reflète
| un ensemble de désirs malsains et d’ap-
î pétits insatiables ». M. Razous l’a regar-
dé probablement sous un faux-jour. Car
> je vous assure, quand j’ai pu l’approcher
? à travers le tohu bohu de la foule, l’im-
pression obtenue par moi, était diamé-
tralement opposée, et si j’étais jeune
; fille
? Il se dégage, à la lecture de ces appré-
ciations de l’Avenir Républicain, quel-
que chose de répugnant et de visqueux.
Eh oui ! il n’attend que l’ère tant désirée
où la pensée serait emprisonnée dans
un Ghetto. Peut-on porter un masque plus
audacieusement? Mais les faux-nez des
apprentis porte paroles les rendent gro-
tesques ; on les reconnaît facilement, et
ce n’est pas ex ungue leonem. Je ne sais
pas si M. Jacques 1 yon va à la synago-
gue ; je ne demande pas non plus à M.
Razous s’il se confesse et s’il fait
maigre le vendredi. Ce qui est certain,
c’est que le sympathique avocat Lyon
ne voudrait jamais s’abriter sous une
feuille malsaine et fuira les abords
। mêmes des ecuries d’Augias.
N’insistons pas... Laissons à l’Ave-
nir Républicain et à sa cohorte l’illusion
de leur beauté morale et physique.
Leur « Avenir a nous paraît non suspect
mais exécrable ; nous n’en voulons pour
aucun prix.
Le Me Mp Orléans
On annonce que les débats publics qui
(levaient avoir lieu devant le tribunal
civil de première instance à Bruxe les,
pour le règlement de l’assignation a 1res
sée au duc Philippe d’Orléans, préten-
dant, au trône de France et domicilié au
château de Hoestel. par sa femme l’ar-
chiduchesse Marie-Dorothee d’Autriche,
parente de l’empereur François-Joseph,
ne se produiront pas.
L’archiduchesse réclamait, eu effet,
au duc Philippe d’Orléans le paiement
d’une rente annuelle et viagère de
80.000 francs, et le remboursement des
sommes importantes qu’elle établit avoir
avancées à son mari. Or, la cour de
Bruxelles a craint ce procès scandaleux
et ses débals publics, et a décidé que
les avocats des deux parties en cause,
et qui sont : M° Francis Wiener et Me
Hanssen pour l’archiduchesse ; M° Al-
bert Salle, du barreau de Paris, et Me
A 1 - z-, £ ,-x j~ -,-,, » 0 i A q J-J ’ F\ oj A .
n’ayant pas pu trouver de solution
amiable, s’en remettaient à un tribu- |
nal privé, composé.pour la circonstance. I
Et des arbitres ont été choisis qui sont {
trois conseillers à la Cour de Bruxelles ; i
ils vont examiner le litige secrètement à !
l’abri des indiscrétions.
Déjà l’opinion publique belge s’émeut ?
car elle pense que les affaires des prin- s
ces et des archiduchesses doivent se [
juger au grand jour comme celles le j
tous les citoyens. /
Quant à l’opinion publique française, j
elle devait ignorer même le fait, la gran- |
de presse ayant reçu la consigne 'de i
n’en pas souffler mot ce qu’elle a fait. Elle *
ne consent à créer un scandale que s’il j
s’agit des républicains.
Heureusement il subsiste dans ce |
pays une presse indépendante et une 1
presse républicaine. j
Voilà donc le Prince vertueux, le grand ’
épurateur des tares de la République
qui doit restaurer dans ce pays le règne j
de l’honneur et de ia Morale.
Ge coureur de femmes qui oublie de ;
rembourser à son épousé délaissée les I
sommes qu’il lui doit, voilà le noble j
Roy qui incarne en lui les espérances ?
de ceux qui dénoncent sans cesse les '
« scandales » de notre régime. Ces gens j
ont un rude toupet on prennent les 4
Français pou?‘ bien bêtes !
Ce scandale sera-t-il étouffé ?
Fantaisie Electorale i
Les Rescapés du P. Razous
Malgré les résultats du 26, l’Avenir
Républicain criait encore victoire, victoire
pour la Touraine, victoire pour toute 'la
France contre les radicaux. Il faut avoir
■ une curieuse appréciation des électeurs
; pour leur débiter de telles fantasmago-
■ ries. Mais quels sont les croyants?...
i Ceux qui prennent leurs désirs pour des
l réalités.
j Sont ils enfin désabusés ?
| Partout la manoeuvre fut active, les
correspondances de sacristie marchèrent
! grand train ; mais, hélas ! que d’amères
déceptions !
Dans une commune très rabelaisienne,
un électeur nouvellement arrivé dans le
l pays et n’en connaissant ni les idées ni
j les intérêts, se mit avec sou auto au ser-
j vice, du porteur de bulletins ou plutôt de'
I portraits ; mais fatalité !... Maigre
; l’émulation du chauffeur, l’auto resta en
î panne et les images de la dernière heurè
' ne purent produire l’effet espéré...
‘ Ge jeune présomptueux, affecté, dit-
I on, de pédantisme, avait cependant bien
transmis les conseils de son voisin et
j mentor, mais beaucoup des électeurs
i auxquels il s’adressait et qu’il ne connaît
| pas encore assèz riaient par derrière de
î sa... naïveté
! Un entend d’ailleurs de toutes parts
| des échos alarmants : tristesse profonde,
! migraine atroce, extinction de voix ou
i paralysie de la langue.
Puissent ces pauvres naufragés dont la
î dernière illusion s’est envolée dimanche,
: seremettrelepluspromptementpossible.
Bulletin Militaire
Liberation définitive des classes
1887 à 1912
En vertu de l’article 18 de la loi du
7 août 1913, la durée du service dans
les réserves est augmentée de deux
années, dont l’une s’affectue dans l’ar-
mée territoriale, l’autre dans la réserve.
L’article 41 de la dite loi spécifie que les
règles relatives à la nouvelle duiée du
service dans les réserves seront appli-
quées aux hommes de toutes les classes
appelés ou recensés en vertu des lois
antérieures qui ne sont pas dégagés de
toute obligation militaire.
Il résulte de ces dispositions que la
classe de 1892 et les classes antérieures,
jusques et y compris là classe de 1887
qui, au moment de la promulgation de
la loi du 7 août 1913, étaient déjà passées
dans la réserve territoriale, accompliront
dans cette catégorie une année de plus,
c’est à dire 7 années au lieu de 6, et
serontainsi définitivement libérées après
26 ans de service.
Quant aux hommes des classes 1873
et suivantes, jusques et y compris la
classe de 1912, ils accompliront 2 années
de service de plus, l’une dans l’armée
territoriale, l’autre dans sa réserve,
c’est-à-dire 7 années au lieu de 6 dans
chacune de ces catégories; ils seront, par
contre, libérés après 27 ans de service.
Le ministre de la Guerre vient d’adres-
ser aux autorités militaires des instruc-
tions pour l’application immédiate de
ces dispositions, notamment pour que
les registres, listes et livrets matricules,
ainsi que les livrets individuels, soient
modifiés en ce qui concerne :
1° La date de libération définitive des
hommes des classes de 1887 à 1892 ;
2° La date du passage dans la réserve
de l’armée territoriale et la date de libé-
ration définitive des hommes des classes
de 1893 à 1912.
A titre d’indication, notons que la
classe de 1887 sera libérée définitive-
ment le 1er octobre 1914 et que la classe
de 1893 passera à la même date dans la
réserve de l’armée territoriàle, mais ne
sera libérée définitivement que le 1er
octobre 1921 ; les classes postérieures
passeront ensuite, dans l’ordre de leur
millésime dans les diverses catégories
ci dessus envisagées.
Les instituteurs à Joinville
La France Militaire annonce qu’en
raison de l’extension qui vient d’être
donnée à son casernement, l’Ecole nor-
male de gymnastique et d’escrime de
Joinville-le Pont recevra à l’avenir 600
instituteurs en cours,
Le ministre fait connaître que les res-
sources de cette école seront mises à
profit cette année.
L’école ayant 4 cours annuels, c’est
donc un total de 2.400 instituteurs qui
seront chaque année envoyés à Joinville
pour y recevoir la méthode d’entraîne-
ment physique.
Le Brevet d’Aptitude Militaire
en 1914
Une circulaire du ministre de la Guer-
re en date du 23 février 1914 a modifié
profondément la façon de passer l’exa-
men du Brevet d’Aptitude Militaire
qui — nos lecteurs se le rappellent —
permet le choix du régiment à ceux qui
l’obtiennent.
La partie éducation physique, les
courses et les sauts seront notés d’après
un nouveau barême ; le tir est également
noté d’une façon différente ; une interro-
gation sur la théorie sur le tir a été
ajoutée.
Nos lecteurs qui désireraient avoir le
texte complet de ces modifications
commenté, peuvent le demander en se
recommandant de notre journal, à la
Ligue Française Militaire, à Amiens,
qui le leur enverra gracieusement.
O 0—• - —
Les Drames de la Mer
Vapeur anglais coulé
2 officiers et 17 marins
ont disparus
Un radiogramme reçu à l’Ue du Sable
du paquebot Franconia annonce qu’une
embarcation contenant treize survivants
du vapeur anglais Columbian, parti
d’Anvers pour New-York, a été sauvée
par le paquebot Franconia.
Le Columbian a été brûlé dimanche
dernier au large.
Dans l’embarcation se trouvait, avec
les treize survivants, le corps du premier
commissaire du vaisseau.
Une autre embarcation contenant le
premier et le second lieutenants et dix-
sept autres hommes n’a pas encore été
retrouvée.
Les hommes sauvés ayant passé 40
heures dans leur barque sont dans un
état lamentable.
Ils rapportent qu’un incendie s’est
déclaré dimanche à bord du Columbian
et que, presque immédiatement, une
série d’explosions violentes se sont pro-
duites au cours desquelles un mécani-
cien a été tué. L’appareil de télégraphie
sans fil a été détruit dès le début.
Le vol du Déboucbolr
à Dunkerque
La semaine dernière, on a volé, dans
un fort de Dunkerque, un débouchoir
nouveau modèle.
Il s’agit d’une affaire d’espionnage.
. Le débouchoir a été dérobé à la ba’te-
rie de Zuydcoote, située à six kilomè-
tres de Dunkerque et qui commande
cette place. Voici les faits :
Jeudi dernier, dans l’après-midi la
10e compagnie d’infanterie faisait un
exercice en campagne, dans la dune de
Lessrinckoucke, entre la batterie des
Dunes et celle de Zuydcoote. Un fantas-
sin buta contre un corps métallique,
enfoui dans le sable. Il dégagea l’objet :
c’était un débouchoir nouveau modèle.
Le soldat remit sa trouvaille au capi-
taine.
Une rapide enquête a établi que ce
débouchoir venait de la batterie de Zuyd-
coote. En faisant l’inventaire du maga-
sin ou il avait été dérobé, on constata la
disparition d’un second débouchoii du
même modèle.
Le lendemain, une vingtaine d’artil-
leurs explorèrent les dunes, >.,ux abords
de la batterie, et à 150 mètres de l’en-
droit où le premier débouchoir avait été
trouvé, on découvrit le second. Gomme
le premier, il était intact. La cachette
était marquée par un bâtonnet, fiché en
terre.
On ignore comment ces pièces ont pu
être enlevées du magasin
Pour s’en emparer, il a fallu qu’on
ouvrit deux portes constamment fermées
à clef, et cependant aucune serrure n’a
été fracturée.
La surveillance de la batterie de Zuyd-
aoote est confiée au gardien Waucquier,
dont la responsabilité est dégagée. Le
gardien est chargé, en même temps, de
ia surveillance de la batterie de Lessrinc-
koucke. Ces deux établissements n’ont
pour toute garnison que cinq fantassins,
dont deux de faction à la batterie, et les
trois autres se relèvent aux abords des
forts.
Le commissaire spécial, chargé du
service de contre-espionnage, mène son
enquête, d’accord avec l’autorité mili-
taire. Nous croyons savoir qu’un canon-
nier a été arrêté et mis en cellule.
Nos Colonies
A Madagascar
UNE NOUVELLE PROVINCE
Un arrêté du gouverneur général, en
date du 31 mars, érige en province
dénommée : Province des Comores, les
îles de Mayotte, d’Anjouan, de Mohéli
et de la Grande-Comore. Cette province
aura comme chef lieu Dzaoudz et com-
prendra quatre districts : Mayotte,
Anjouan, Grande-Comore et Mohéli.
En Algérie
LE VOYAGE DE M. NOULENS
M. Noulens, ministre de la Guerre, a
piocédé à la pose de ia première pierre
de la gare de Tougourt.
Le commandant Godefroy s’est atta-
ché à montrer combien le nouveau
chemin de fer sera utile pour le dévelop-
pement du commerce des dates et
combien il facilitera aux colons l’accès
de cette région. Les recettes de la ligne
couvriront les dépenses d’exploitation et
d’amortissement. C’est ainsi, dit le
commandant, que la France poursuit sa
mission civilisatrice en favorisant le
bien-être des indigènes.
Les ministres, MM. NoulensetRenbult,
ainsi que le gouverneur général de
retour de Tougourt, sont arrivés diman-
che soir à Biskra où ils ont assisté à un
banquet offert par la municipalité.
Au Maroc
LE GÉNÉRAL GOURAUD A ENLEVÉ
LE CAMP DU ROGHI
La série des opérations militaires qui
doivent permettre à nos troupes fran-
çaises de percer le rideau des tribus
rebelles qui séparent la frontière algé-
rienne de la capitale marocaine, a com-
mencé la semaine dernière.
Le général Gouraud s’est attaqué anx
contingents du roghi, établis sur la rive
droite de l’oued Oueyha. Le télégramme
suivant apporte la nouvelle d’un succès
qui aura pour résultat prochain de per-
mettre la marche sur Taza.
LE COMBAT D’EL-HADJAMI
Rabat, 2 mai.
La colonne du général Gouraud a
attaqué le roghi, l’a repoussé et a pour-
suivi.
Elle a attaqué ensuite le camp du
roghi, établi au village d’El-Hadjami, et
l’a enlevé dans une charge à la baïon-
nette. Le village a été détruit.
Le combat a été violent. Nos troupes
ont montré le plus grand courage. Elles
ont eu neuf tués et vingt-cinq blessés.
Les pertes de l’ennemi ont été consi-
dérables.
Journal Politique, Littéraire, Agricole, Commercial et d’Annonces judiciaires, para^^nt le Jeudi TÉLÉPHONE 37
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SUREAUX OU JOURNAL : 38, QU AJ JEANNE-D'ARC - CHlNON
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SAGESSE
Du nord au midi et de l’est à l’ouest,
partout où ils se sont présentés, —
tout le monde a pu s’en convaincre
au cours de cette période électorale
— les candidats socialistes, sauf sans
doute de rares, bien rares exceptions,
éteignant un peu la couleur rouge
sang de leur cocarde et baissant le ton
d’un degré, n’ont fait autre chose
qu’emprunter son programme au
parti radical-socialiste.
P’us de ces modernes Ezéchiels,
couverts de cendres, venant clamer
la douleur des foules et la révolte
contre les riches ! Plus de ces théori-
ciens de l’absolu prônant la solution
catastrophique, évoquant dans un
style d’apocalypse la vision du grand
soir ! Le collectivisme est remisé aux
accessoires, la lutte de la classe elle-
même s’éclipse dans une vague pé-
nombre. Adieu Karl Marx et ses
déductions infaillibles, adieu le dogme
guesdiste ! Le réformiste Jaurès
l’emporte sur toute la ligne.
Nous ne ferons pas un reproche à
nos camarades de gauche de cette
attitude nouvelle. Nous n’y verrons
pas non plus une manoeuvre pour
attirer sur leurs noms un plus grand
nombre de suffrages : nous sommes
de ceux qui croient qu’à part quel-
ques aspirants au titre de mal élu,
comme il s’en trouve partout, le
parti socialiste est un parti sérieux,
dirigé par des convaincus, des hom-
mes sincères qui savent du reste faire
des sacrifices quand il s’agit de
l’intérêt supérieur de la Républi-
que.
Nous nelesraillerons pas.Aquoi cela
servirait-il, sinon à causer du plaisir
à la faction réactionnaire et cléricale ?
Nous préférons leur faire un mérite
d’être descendus du ciel sur la terre,
d’avoir abandonné le pays des chimè-
res pour se mettre en présence des
réalités, d’avoir fait porter l’effort de
leur propagande sur un petit nombre
de questions dont la plupart figurent
déjà sur les programmes radicaux-
socialistes : impôt progressif sur le
revenu avec déclaration contrôlée,
retour à la loi de deux ans, défense
laïque.
Ne parlons pas de la R. P. Le pays
s’en est soucié comme d’une guigne.
D’ailleurs tout le monde est d’accord
pour réclamer une réforme élec-
torale; les difficultés naissent seu
lement quand chacun commence à
préciser.
Bien loin donc de critiquer les
socialistes, nous les félicitons de les
voir acquérir le sens pratique, se
rendre compte que la forme de la
société, déterminée depuis toujours
par des causes qui échappent à l’in-
fluence humaine, ne peut être chan-
gée d’un trait de plume, comprendre
enfin qu’il vaut mieux réussir en
procédant par des réformes successi-
ves qu’échouer en voulant tout refaire
à la fois, — car la routine, les inté-
rêts lésés, les habitudes, les moeurs ;
mêmes sont de terribles forces de
résistance qu’on ne brise pas à coups
de décrets sans risquer de voir
apparaître à l’horizon le sabre d’un
empereur ou le manteau fleurdelisé
d’un roi.
Oui, nous les félicitons de leur
sagesse, et nous espérons bien que,
puisque sur les questions du premier
plan, rien ne les sépare plus de nos j
amis, dans la prochaine législature se
formera un bloc compact des troupes
de gauche, le bloc de la marche en
avant, qui représentera sinon la ma-
jorité, du moins une minorité si impo-
sante qu’elle suffira à rallier autour
d’elle la masse des républicains et
nous conduira vers une République
laïque toujours plus forte, toujours
plus hardie dans la voie des réfor-
■mes démocratiques et du progrès
rsocial.
Les Briand, les Barthou, les Mille
rand. socialistes ou radicaux d’hier,
sont à l’heure actuelle l’espoir suprême
et la suprême pensée de la droite.
Pourquoi les hommes de la gauche,
les républicains, les vrais, laissant
enfin de côté les rivalités de personnes
et les points trop spéciaux qui les
différencient, ne s’entendraient-ils pas
pour faire face a 1 ennemi commun,
accomplir l'oeuvre de justice egale-
ment souhaitée et assurer le triomphe
.d’un même idéal.
J. R.
Les Nouveaux Sièges
Les tapissiers viennent d'installer, à
la Chambre, cinq nouveaux fauteuils,
car il y aura, à la rentrée au Palais-Bour-
bon. cinq députés de plus — 602 au lieu
de 597.
Les nouveaux sièges mal placés — au
poulailler — ne serorît pas très recher-
chés et la questure aura les plus grandes
difficultés à caser nos honorables sui-
vant leurs opinions et étiquettes. Les
socialistes qui seront plus nombreux,
vont, sans aucun doute, manifester leur
mécontentement s’ils ne peuvent tous
s’établir à l’extrême gauche comme ce
fut le cas il y a quatre ans, puisque
quatre unifiés furent obligés d’aller
s’asseoir à droite.
Quant aux quatre infortunés qui pren-
dront possession des fauteuils neufs et
des pupitres vierges, ils seront sans
doute choisis parmi les derniers venus,
puisque le règlement en vigueur n’ac-
corde qu’à l’ancienneté le droit de choi-
sir les places.
Après la Bataille
Fluctuât nec mergitur. . . Cette
devise de la ville de Paris peut être
appliquée à la République elle-même.
Elle a subi bien des assauts, mais
elle vogue et ne sombre pas. Dans
le passé et dans la vie actuelle, nous
avons eu à lutter contre des ennemis
à visage découvert. La lütte était âpre,
mais nous voyions le danger en face.
Aujourd’hui, il a un nouvel élément,
autrement dangereux, celui des trans-
fuges, de cette coalition néfaste qui
change de couleur comme le caméléon
et s’adapte au milieu et aux circons-
tances.
Forts de nos aspirations, en con-
corde avec le progrès, avec l’idéal de
la justice et de :a liberté, nous n’a-
vons pas à transiger avec ces derniers.
Les élections finies, à l’honneur de
la République et de la France, la
lutte continuera quand même. Mais
nous n’irons pas emprunter les armes
chez nos ennemis. Nous ne voulons
ni la suspicion, ni le dénigrement
systémathique. Même si nous étions
vaincus, nous crierions : Gloria Vic-
tis ! et le seul dépit que nous éprou-
verions, ce serait de voiries partisans
des préjugés et des oppressions d’an-
tan dresser leur tête. Car nous met-
tons les idées et les principes avant
les personnalités, et nous nous confor-
mons à la discipline républicaine.
Nous nous servons de nos propres
armes, de la loyauté et du désinté-
ressement, et s' nous sommes des
vainqueurs, c’est parce que nos armes
sont bonnes et notre cause juste.
Toutefois, nous ne nous enivrons
pas de nos succès ; nous avons
autre chose à faire. Guidés par l’idéal
qui éclaire notre chemin comme un
flambeau ; élevés dans les principes
qui nous sont légués par les encyclo-
pédistes et la grande Révolution, nous
avons horreur du recul ; nous ferons
nos efforts pour déblayer le terrain,
pour avancer sur le chemin aride des
réformes sociales.
Le parti radical socialiste n’a pas
des tendances sectaires. Nous avons
confiance dans les jours meilleurs.
L’aurore d’une nouvelle existence,
de nouvelles moeurs sociales, nous
attire d'un invincible attrait. Nous ne
sommespas exclusifs. Nous respectons
les croyances et les convictions sin-
cères ; nous aussi, nous disons :
venez à nous. . . Mais nous ne cher-
La police avait cru tout d’abord qu’elle
avait affaire à des cambrioleurs ; les
deux officiers eux-mêmes la détrompè-
rent. Une enquête faite sur place par le
général d’Amade vient d’avoir comme
sanction la mise en non activité du lieu-
renant pour six mois et du sous-lieute-
nant pour trois mois.
On ne peut qu’approuver la sentence
de M. Vivian!. 11 est inadmissible que
les officiers et même les sol tats en acti-
vité de service se mêlent de la politique
et surtout en période électorale.
Les journaux réactionnaires n’ont pas
commenté ia décision du ministre inté-
rimaire de la Guerre et ils ne le feront
pa^arce qu’il s’agit de jeunes officiers
qui Taisaient campagne contre le parti
radical.
Mais si le contraire s’était produit, si
un officier républicain avait été pris en
flagrant délit de propagande électorale,
vous les auriez entendus ! Ils eussent
réclamé l’expulsion définitive de l’armée
du coupable.
Espérons que la punition juste mais
modérée, infligée aux officiers agents
électoraux servira de leçon aux autres
officiers réactionnaires qui, tout récem-
ment encore., avaient assisté à une mani
festation royaliste et leur rappellera
qu’il sont tenus de donner l’exemple du
devoir et de la discipline.
Voyages Officiels
Le Président de la République, dont
la villégiature sur le liloral touche à son
terme sera de retour très vraisembla-
blement à Paris, le vendredi 15 mai au
matin.
C’est ce jour là ou le lendemain qu’au-
ra lieu, sous la présidence de M. Poin-
caré, le conseil des ministres.
Rappelons que dans i’après-midi du
16, arriveront les souverains danois,
dont le séjour à Paris durera jusqu’au 18.
Le Président reprendra, aussitôt après
le cours de ses déplacements officiels
interrompus eu ces derniers mois par
la proximité des élections législatives.
Le President de la République se
rendra le 20 mai, à Lyon, pour inaugu-
rer l’exposition internationale de cette
ville.
Rentré à Paris, le 23 mai, il repartira
peu de jours après, le 29 mai, pour la
Bretagne, qu’il parcourra jusqu’au 2
juin.
La dernière date prévue est celle de la
visite que M Poincaré fera, le 7 juin,
à Rouen, conformément à sa promesse,
lors de son passage dans cette ville, à
son retour du Havre.
Leurs Portraits...
Je possède deux portraits, celui de
l’heureux vainqueur et du malheureux
vaincu. Déjà avant les élections je n’en
pouvais détacher mes yeux et sans cesse
je me demandais : Lequel des deux sera
favorisé par la fortune ?
Je n’ai aucune prétention d’être phy-
sionomiste ; j'étudiais l’ensemble, je
scrutais le fond du regard, le moindre
pli de leurs visages, et je vous avoue,
faisant abstraction de la politique et des
qualités intrinsèques, des deux candi-
dats, il me semblait lire, — et je ne me
suis pas trompé, -- la victoire sur le
visage de l’un et la défaite sur celui de
l’autre.
L’un avait déjà l’avant goût de cette
victoire : l’expression souriante, claire
et ouverte, pétillante de gaîté et’d’espé-
rances... L’autre avait l’air triste, le
regard défiant, sondant des profondeurs
inconnues et un sourire... tel quelqu’un
qui a bu du vinaigre. J’ai deviné juste...
Pourquoi ? Je n’en sais rien ! C’était
comme une sorte d’intuition.
cherons ni fuites, ni marchandages.
Nous ne proclamons pas la haine des
races, nous ne mettons pas de barrière
entre les nationalités ; nous sommes
partisans de la paix... Mais nous
gardons en même temps l’amour de
la Patrie.
Nous restons dans la conviction
intime que l’avenir nous sera propice,
ouvrant les yeux aux aveugles et ren-
dant l’ouïe aux sourds.
STR ANNICK.
Petits Billets
Pendant que M. Noulens visite l’Algé-
I rie, M. Vivian! qui le remplace par inté-
| rim au ministère de la Guerre, vient de
| prendre une décision énergique et à la-
| quelle on ne saurait trop applaudir.
1 Deux officiers de lagarnison de Verdun,
| le lieutenant de Vienne, du 2e hussards
et le sous-lieutenant Gippon, furent pin-
cés une nuit par ia police verdunoise
pendant qu’ils passaient sous les portes
des habitants de la ville des circulaires
et des tracts contre la République et les
candidats républicains en même temps
que des bulletins de vote au nom du
général Maitrot qui était candidat à
Verdun.
Ne dédaignant pas le spiritisme, j’ai
voulu consulter, par curiosité, les es-
prits. La journée fatale ayant déjà reculé
vers le passé, j’avais hâte de connaître
l’avenir. J’eus recours à une table frap-
pante.
« M. Razous aura-t-il du succès aux
prochaines élections ? »
Les esprits ne m’ont pas répondu —
par discrétion, sans doute... en revan-
che, ils m’ont assuré qu’il restera
conseiller municipal inamovible àSaiat-
Epain
Mais je pense, à propos, au sympa-
thique et dévoué Jacques Lyon, toujours
au service des idées et des principes, qui
attire les foudres mouillées de M. Ra-
zous.
M. Jacques Lyon ne nous a pas envoyé
son portrait. Mais en l’attendant, sau-
rions nous nous contenter de la peinture
I caca d’oie faite par V Avenir Républicain. ?
Nous y lisons, en effet, qu'il existe un
| certain avocat-défenseur, «citoyen cos-
mopolite, dont le visage blafard reflète
| un ensemble de désirs malsains et d’ap-
î pétits insatiables ». M. Razous l’a regar-
dé probablement sous un faux-jour. Car
> je vous assure, quand j’ai pu l’approcher
? à travers le tohu bohu de la foule, l’im-
pression obtenue par moi, était diamé-
tralement opposée, et si j’étais jeune
; fille
? Il se dégage, à la lecture de ces appré-
ciations de l’Avenir Républicain, quel-
que chose de répugnant et de visqueux.
Eh oui ! il n’attend que l’ère tant désirée
où la pensée serait emprisonnée dans
un Ghetto. Peut-on porter un masque plus
audacieusement? Mais les faux-nez des
apprentis porte paroles les rendent gro-
tesques ; on les reconnaît facilement, et
ce n’est pas ex ungue leonem. Je ne sais
pas si M. Jacques 1 yon va à la synago-
gue ; je ne demande pas non plus à M.
Razous s’il se confesse et s’il fait
maigre le vendredi. Ce qui est certain,
c’est que le sympathique avocat Lyon
ne voudrait jamais s’abriter sous une
feuille malsaine et fuira les abords
। mêmes des ecuries d’Augias.
N’insistons pas... Laissons à l’Ave-
nir Républicain et à sa cohorte l’illusion
de leur beauté morale et physique.
Leur « Avenir a nous paraît non suspect
mais exécrable ; nous n’en voulons pour
aucun prix.
Le Me Mp Orléans
On annonce que les débats publics qui
(levaient avoir lieu devant le tribunal
civil de première instance à Bruxe les,
pour le règlement de l’assignation a 1res
sée au duc Philippe d’Orléans, préten-
dant, au trône de France et domicilié au
château de Hoestel. par sa femme l’ar-
chiduchesse Marie-Dorothee d’Autriche,
parente de l’empereur François-Joseph,
ne se produiront pas.
L’archiduchesse réclamait, eu effet,
au duc Philippe d’Orléans le paiement
d’une rente annuelle et viagère de
80.000 francs, et le remboursement des
sommes importantes qu’elle établit avoir
avancées à son mari. Or, la cour de
Bruxelles a craint ce procès scandaleux
et ses débals publics, et a décidé que
les avocats des deux parties en cause,
et qui sont : M° Francis Wiener et Me
Hanssen pour l’archiduchesse ; M° Al-
bert Salle, du barreau de Paris, et Me
A 1 - z-, £ ,-x j~ -,-,, » 0 i A q J-J ’ F\ oj A .
n’ayant pas pu trouver de solution
amiable, s’en remettaient à un tribu- |
nal privé, composé.pour la circonstance. I
Et des arbitres ont été choisis qui sont {
trois conseillers à la Cour de Bruxelles ; i
ils vont examiner le litige secrètement à !
l’abri des indiscrétions.
Déjà l’opinion publique belge s’émeut ?
car elle pense que les affaires des prin- s
ces et des archiduchesses doivent se [
juger au grand jour comme celles le j
tous les citoyens. /
Quant à l’opinion publique française, j
elle devait ignorer même le fait, la gran- |
de presse ayant reçu la consigne 'de i
n’en pas souffler mot ce qu’elle a fait. Elle *
ne consent à créer un scandale que s’il j
s’agit des républicains.
Heureusement il subsiste dans ce |
pays une presse indépendante et une 1
presse républicaine. j
Voilà donc le Prince vertueux, le grand ’
épurateur des tares de la République
qui doit restaurer dans ce pays le règne j
de l’honneur et de ia Morale.
Ge coureur de femmes qui oublie de ;
rembourser à son épousé délaissée les I
sommes qu’il lui doit, voilà le noble j
Roy qui incarne en lui les espérances ?
de ceux qui dénoncent sans cesse les '
« scandales » de notre régime. Ces gens j
ont un rude toupet on prennent les 4
Français pou?‘ bien bêtes !
Ce scandale sera-t-il étouffé ?
Fantaisie Electorale i
Les Rescapés du P. Razous
Malgré les résultats du 26, l’Avenir
Républicain criait encore victoire, victoire
pour la Touraine, victoire pour toute 'la
France contre les radicaux. Il faut avoir
■ une curieuse appréciation des électeurs
; pour leur débiter de telles fantasmago-
■ ries. Mais quels sont les croyants?...
i Ceux qui prennent leurs désirs pour des
l réalités.
j Sont ils enfin désabusés ?
| Partout la manoeuvre fut active, les
correspondances de sacristie marchèrent
! grand train ; mais, hélas ! que d’amères
déceptions !
Dans une commune très rabelaisienne,
un électeur nouvellement arrivé dans le
l pays et n’en connaissant ni les idées ni
j les intérêts, se mit avec sou auto au ser-
j vice, du porteur de bulletins ou plutôt de'
I portraits ; mais fatalité !... Maigre
; l’émulation du chauffeur, l’auto resta en
î panne et les images de la dernière heurè
' ne purent produire l’effet espéré...
‘ Ge jeune présomptueux, affecté, dit-
I on, de pédantisme, avait cependant bien
transmis les conseils de son voisin et
j mentor, mais beaucoup des électeurs
i auxquels il s’adressait et qu’il ne connaît
| pas encore assèz riaient par derrière de
î sa... naïveté
! Un entend d’ailleurs de toutes parts
| des échos alarmants : tristesse profonde,
! migraine atroce, extinction de voix ou
i paralysie de la langue.
Puissent ces pauvres naufragés dont la
î dernière illusion s’est envolée dimanche,
: seremettrelepluspromptementpossible.
Bulletin Militaire
Liberation définitive des classes
1887 à 1912
En vertu de l’article 18 de la loi du
7 août 1913, la durée du service dans
les réserves est augmentée de deux
années, dont l’une s’affectue dans l’ar-
mée territoriale, l’autre dans la réserve.
L’article 41 de la dite loi spécifie que les
règles relatives à la nouvelle duiée du
service dans les réserves seront appli-
quées aux hommes de toutes les classes
appelés ou recensés en vertu des lois
antérieures qui ne sont pas dégagés de
toute obligation militaire.
Il résulte de ces dispositions que la
classe de 1892 et les classes antérieures,
jusques et y compris là classe de 1887
qui, au moment de la promulgation de
la loi du 7 août 1913, étaient déjà passées
dans la réserve territoriale, accompliront
dans cette catégorie une année de plus,
c’est à dire 7 années au lieu de 6, et
serontainsi définitivement libérées après
26 ans de service.
Quant aux hommes des classes 1873
et suivantes, jusques et y compris la
classe de 1912, ils accompliront 2 années
de service de plus, l’une dans l’armée
territoriale, l’autre dans sa réserve,
c’est-à-dire 7 années au lieu de 6 dans
chacune de ces catégories; ils seront, par
contre, libérés après 27 ans de service.
Le ministre de la Guerre vient d’adres-
ser aux autorités militaires des instruc-
tions pour l’application immédiate de
ces dispositions, notamment pour que
les registres, listes et livrets matricules,
ainsi que les livrets individuels, soient
modifiés en ce qui concerne :
1° La date de libération définitive des
hommes des classes de 1887 à 1892 ;
2° La date du passage dans la réserve
de l’armée territoriale et la date de libé-
ration définitive des hommes des classes
de 1893 à 1912.
A titre d’indication, notons que la
classe de 1887 sera libérée définitive-
ment le 1er octobre 1914 et que la classe
de 1893 passera à la même date dans la
réserve de l’armée territoriàle, mais ne
sera libérée définitivement que le 1er
octobre 1921 ; les classes postérieures
passeront ensuite, dans l’ordre de leur
millésime dans les diverses catégories
ci dessus envisagées.
Les instituteurs à Joinville
La France Militaire annonce qu’en
raison de l’extension qui vient d’être
donnée à son casernement, l’Ecole nor-
male de gymnastique et d’escrime de
Joinville-le Pont recevra à l’avenir 600
instituteurs en cours,
Le ministre fait connaître que les res-
sources de cette école seront mises à
profit cette année.
L’école ayant 4 cours annuels, c’est
donc un total de 2.400 instituteurs qui
seront chaque année envoyés à Joinville
pour y recevoir la méthode d’entraîne-
ment physique.
Le Brevet d’Aptitude Militaire
en 1914
Une circulaire du ministre de la Guer-
re en date du 23 février 1914 a modifié
profondément la façon de passer l’exa-
men du Brevet d’Aptitude Militaire
qui — nos lecteurs se le rappellent —
permet le choix du régiment à ceux qui
l’obtiennent.
La partie éducation physique, les
courses et les sauts seront notés d’après
un nouveau barême ; le tir est également
noté d’une façon différente ; une interro-
gation sur la théorie sur le tir a été
ajoutée.
Nos lecteurs qui désireraient avoir le
texte complet de ces modifications
commenté, peuvent le demander en se
recommandant de notre journal, à la
Ligue Française Militaire, à Amiens,
qui le leur enverra gracieusement.
O 0—• - —
Les Drames de la Mer
Vapeur anglais coulé
2 officiers et 17 marins
ont disparus
Un radiogramme reçu à l’Ue du Sable
du paquebot Franconia annonce qu’une
embarcation contenant treize survivants
du vapeur anglais Columbian, parti
d’Anvers pour New-York, a été sauvée
par le paquebot Franconia.
Le Columbian a été brûlé dimanche
dernier au large.
Dans l’embarcation se trouvait, avec
les treize survivants, le corps du premier
commissaire du vaisseau.
Une autre embarcation contenant le
premier et le second lieutenants et dix-
sept autres hommes n’a pas encore été
retrouvée.
Les hommes sauvés ayant passé 40
heures dans leur barque sont dans un
état lamentable.
Ils rapportent qu’un incendie s’est
déclaré dimanche à bord du Columbian
et que, presque immédiatement, une
série d’explosions violentes se sont pro-
duites au cours desquelles un mécani-
cien a été tué. L’appareil de télégraphie
sans fil a été détruit dès le début.
Le vol du Déboucbolr
à Dunkerque
La semaine dernière, on a volé, dans
un fort de Dunkerque, un débouchoir
nouveau modèle.
Il s’agit d’une affaire d’espionnage.
. Le débouchoir a été dérobé à la ba’te-
rie de Zuydcoote, située à six kilomè-
tres de Dunkerque et qui commande
cette place. Voici les faits :
Jeudi dernier, dans l’après-midi la
10e compagnie d’infanterie faisait un
exercice en campagne, dans la dune de
Lessrinckoucke, entre la batterie des
Dunes et celle de Zuydcoote. Un fantas-
sin buta contre un corps métallique,
enfoui dans le sable. Il dégagea l’objet :
c’était un débouchoir nouveau modèle.
Le soldat remit sa trouvaille au capi-
taine.
Une rapide enquête a établi que ce
débouchoir venait de la batterie de Zuyd-
coote. En faisant l’inventaire du maga-
sin ou il avait été dérobé, on constata la
disparition d’un second débouchoii du
même modèle.
Le lendemain, une vingtaine d’artil-
leurs explorèrent les dunes, >.,ux abords
de la batterie, et à 150 mètres de l’en-
droit où le premier débouchoir avait été
trouvé, on découvrit le second. Gomme
le premier, il était intact. La cachette
était marquée par un bâtonnet, fiché en
terre.
On ignore comment ces pièces ont pu
être enlevées du magasin
Pour s’en emparer, il a fallu qu’on
ouvrit deux portes constamment fermées
à clef, et cependant aucune serrure n’a
été fracturée.
La surveillance de la batterie de Zuyd-
aoote est confiée au gardien Waucquier,
dont la responsabilité est dégagée. Le
gardien est chargé, en même temps, de
ia surveillance de la batterie de Lessrinc-
koucke. Ces deux établissements n’ont
pour toute garnison que cinq fantassins,
dont deux de faction à la batterie, et les
trois autres se relèvent aux abords des
forts.
Le commissaire spécial, chargé du
service de contre-espionnage, mène son
enquête, d’accord avec l’autorité mili-
taire. Nous croyons savoir qu’un canon-
nier a été arrêté et mis en cellule.
Nos Colonies
A Madagascar
UNE NOUVELLE PROVINCE
Un arrêté du gouverneur général, en
date du 31 mars, érige en province
dénommée : Province des Comores, les
îles de Mayotte, d’Anjouan, de Mohéli
et de la Grande-Comore. Cette province
aura comme chef lieu Dzaoudz et com-
prendra quatre districts : Mayotte,
Anjouan, Grande-Comore et Mohéli.
En Algérie
LE VOYAGE DE M. NOULENS
M. Noulens, ministre de la Guerre, a
piocédé à la pose de ia première pierre
de la gare de Tougourt.
Le commandant Godefroy s’est atta-
ché à montrer combien le nouveau
chemin de fer sera utile pour le dévelop-
pement du commerce des dates et
combien il facilitera aux colons l’accès
de cette région. Les recettes de la ligne
couvriront les dépenses d’exploitation et
d’amortissement. C’est ainsi, dit le
commandant, que la France poursuit sa
mission civilisatrice en favorisant le
bien-être des indigènes.
Les ministres, MM. NoulensetRenbult,
ainsi que le gouverneur général de
retour de Tougourt, sont arrivés diman-
che soir à Biskra où ils ont assisté à un
banquet offert par la municipalité.
Au Maroc
LE GÉNÉRAL GOURAUD A ENLEVÉ
LE CAMP DU ROGHI
La série des opérations militaires qui
doivent permettre à nos troupes fran-
çaises de percer le rideau des tribus
rebelles qui séparent la frontière algé-
rienne de la capitale marocaine, a com-
mencé la semaine dernière.
Le général Gouraud s’est attaqué anx
contingents du roghi, établis sur la rive
droite de l’oued Oueyha. Le télégramme
suivant apporte la nouvelle d’un succès
qui aura pour résultat prochain de per-
mettre la marche sur Taza.
LE COMBAT D’EL-HADJAMI
Rabat, 2 mai.
La colonne du général Gouraud a
attaqué le roghi, l’a repoussé et a pour-
suivi.
Elle a attaqué ensuite le camp du
roghi, établi au village d’El-Hadjami, et
l’a enlevé dans une charge à la baïon-
nette. Le village a été détruit.
Le combat a été violent. Nos troupes
ont montré le plus grand courage. Elles
ont eu neuf tués et vingt-cinq blessés.
Les pertes de l’ennemi ont été consi-
dérables.
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