Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1931-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 10 janvier 1931 10 janvier 1931
Description : 1931/01/10 (Numéro 24831). 1931/01/10 (Numéro 24831).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k632391w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2008
V
N® 24.831 . Si PAUL : Le n" 0,25
LA TEMPERAT URE
• Probabilités pour aujourd'hui : Cou
vert, brumeux, petite neige ou - pluM,
suivie d'amélioration. ,
- Température : A Paris, maxlm. +3°.
Soleil : Lev. 7 h. 45 : Couch. 16 h. 12.
Lyne : pi. ie 4 : Q. le 14.
ïLMJa
Samedi , 10 Janvier 153.1
HEURES DU MATIN
Edition de Paris
LE DERNIER MYSTÈRE DE LA GRANDE GUERRE
Une fatalité sinistre pèse sur les reliques des martyrs
d'Ekaterinenbourg. Celui qui les sauva, au péril de sa vie
est mort de chagrin et de désespoir,
V. ~ Le calvaire du juge Sokoloff
Le juge Sokoloff est mort à Salbris
(Loir-et-Cher), le 24 novembre 1924.
Il est mort à la fleur de l'âge : 42
ans. Comment ? Pourquoi ? C'est ce
qu'il me fallait éclaircir en termi
nant ce triste reportage.
Dans le train qui me menait vers
la bourgade solognote, des doutes
m'assaillaient et aussi une obscure
inquiétude. En somme, deux afflr
mations, se dégageaient des'déclara
tions de M. de Giers :
1° Sokoloff avait dû fuir Ekate-
xinenbourg avant d'avoir achevé ses
En haut , la maisonnette de Salbria
(Loir-et-Cher) qu'habitait le juge
Sokoloff, Ën bas, «a tombe (à gauche)
dana le cimetière de la localité
recherches. Or, une enquête Judl-
- eiaire Incomplète n'a qu'une valeur
• très relative. V *
2° ïlien ne prouvait l'authenticité'
Se ces « reliques > impériales que
l'on cache pourtant avec un soin qui
ressemblé a de la honte-Qu. à. du
remords.
Alors, je relisais le gros ouvrage
où le magistrat russe a condensé
les résultats de son enquête,-énii-
méré ses funèbres , trouvailles,, pu
blié les photographiées des pièces
conviction et celle du chef ; des as
sassins. Impossible d'imaginer œu
vre plus sériéuse, plus documentée,
rédigée avec plus de sens pritique et
telle qu'on souhaiterait voir mener,
toutes les instructions judiciaires; de
chez nous.
L'auteur de ce travail minutieux,
se serait donc trompé d'un bout à
l'autre ? Ces quatre cents pages N lu
mineuses, formelles, d'une sérénité
poignante, il les aurait écrites ' en
•proie à une véritable hantise ? Il
aurait consacré sa vie à une illu
sion, trompé involontairement des
hommes comme l'amiral Koltchack
le général Diterichs, généralissime
des troupes -russes, le général Ja-
nin.t commandant des troupes ■ al-
Jiées et même M. 'Gilliard, le pré
cepteur suisse du> tsarévitch, l'Intimé
de la famille impériale, qui ne' sem
ble pas mettre en doute l'authenti-
. cité des reliques ?.. . '
" Voilà qui me semblait difficile'
ment admissible....
M. Paulin Durand, conseiller : d 'ar
rondlssement de Salbris, ancien
maire, me reçoit
— J'ai fort bien connu Sokolof,dit-
il, et je m'honorais de son amitié. C'é
tait un homme de valeur, d'un juge
ment solide, d'un grand bon sens, très
réservé, parlant fort peu de. la mission
qu'il avait accomplie en Russie. L'oppo
sé même d'un illuminé, vous pouvez me
cioire. . ■ . ' '
« «- Il est mort d'une maladie de cœur
arrivée, à son dernier stade. Sans doute
Je résultat des fatigues et des émotions
qu'il avait subies. Les dernières années
de son existence, il semblait rongé par
un chagrin secret, insupportable. Mais
il n'en disait point la cause. Un popë
est venu de Paris pour l'enterrer. .11
repose dans le cimetière du bourg. C'é
tait un honnête homme, loyal...
M. Paulin Durand réfléchit.. H
ajoute en aparté :
—. Trop loyal, peut-être. -
Comme je lui demande l'explica
tion de cette phrase qui .m'intrigue
— Allez donc voir le prince Nicolas
Orloff, me conseille-t-il. Il habite dans
les environs, au château du Buisson-
Luzas.
Au milieu des plaines de Sologne,
miroitantes d'eaux mdrtes, balayée
par les rafales d'hiver, je trouve
une gentilhommière blottie entre un
étang couleur de plomb et des bols
qui grincent de toutes leurs bran-
vChes dépouillées. Sur le seuil, un
gentleman-farmer de haute taillé,
en vêtements de 1 chasse et bottes de
cuir chromé. C'est le prince. ' ,
J'ai suivi attentivement votre en-1
quête, me dit-il, je vous attendais.
Inutile de dire que-nous sommes
entrés de plain-pied dans -le vif, du
sujet. A peine ai-je besoin d'inter
roger mon hôte. Ses ' déclarations
'sont formelles, spontanées. Disons-
le tout de suite, elles m'ont conduit
de la surprise à la stupeur et pres
que à l'indignation.
Déclaration du Prince
Nicolas Orloff
Le prince Orloff : Depuis le retour ert
France du juge Sokoloff, j'ai été son
.collaborateur ' direct. Nous avons ré
visé ensemble, passé, au crible de l'ana
lyse la plus sévère toutes les données
de son enquête, une enquête qui 'fut —
je le proclame hautement— menée se
lon toutes les, -formes de "notre juris
prudence. ' . - •' '
» J'estime qu'au point de vue juridique
cette enquête est inattaquable et que
ses résultats sont - entièrement pro
bants. ' „ '".f.,
Question : Pourquoi donc le Juge So
koloff s'étalt-il retiré..., ou réfugié -à
Salbris ? '
. Réponse A peine débarqué dans. vo
tre pays, le pauvre magistrat s'est trou
vé ' pris dans un foyer d'ftitrigues poli
tiques russes de diverses tendances:*!
Cherchait-on à lui faire Interpréter
d'une façon ou d'une, autre, cette af
freuse tragédie d'EkaterinenEôurg ; dé
sirait-on plutôt qu'il gardât le silence
sur ce massacre de la famille impériale
russe qui symbolise en quelque sorte la
destruction de notre pays. Cela se sau
ra tôt où tard.
» Quoi qu'il en soit, 11 est infiniment
regrettable que les restes, indiscutable*
ment authentiques, de la famille impé
riale^ soient dérobés à la vénération de
tous leurs fidèles.
» n me faut aborder un sujet doulou-
reux. Je veux parler de l'accueil bizarre,
presque hostile que le juge Sokoloff ren
contra chez ceux-là mêmes auxquels 11
apportait, au prix de tant de souffran
ces, les cendres de leur souverain,, les
preuves, le récit poignant de son sacri
fice et de son martyre.
Le prince Orloff poursuit d 'une
voix lente, mais dont le calme appa,
rept étouffé des sentiments difficile
ment contenus : * , ....
— Afin de procéder, & cette enquête,
le magistrat avait dû vivre une odys
sée héroïque ; pour gagner Ekaterinen-
bourg, réoccupé par l^rmée blanche, So
koloff avait parcouru, douze cents kilo
mètres à pied, déguisé èn mendiant, tra
versant -d'immenses contrées en efferves
cence, se glissant à travers les lignes
soviétiques, échappant à la mort par
miracle.
» H arrive chez Koltchack, on le
charge de l'Instruction criminelle, 11.,1a
poursuit pendant des mois entiers avec
une rigueur, une minutie, une sérénité
admirables. La' fortune change encore
une fols de camp; H sauve ses - docu
ments, 'ses pièces A. conviction, cet. en-
semble d'un jprix Inestimable. Tout cela
remis-.au général Janin, l'âme en paix,
conscient d'avoir accompli tout son de
voir, ' le- Juge' gagne là
* Il 'demande audience aux membres
survivants de la famille impérial*.
» Onnele-reçoit,même pas.
» II' demande ce qu'on' a fait des reli
ques -qu'il a exhumées, des documents
originaux de son - enquête,:, si tout■■ ' cela
est en lieu sûr. Au moins, dit-il, qu'on
lui. permette de voir de ses yeux, le tré
sor ; funèbre, qu'il soit certain que. ces
navrants débris spnt intacts, pieusement
conservés.
» On lui a toujours refusé cette faveur
humble et suprême. Sokoloff a ignoré
jusqu'à. sa. mort ce qu'étalent devenus
les objets remis à M. de Giers. ;
» Un chagrin indicible minait, dévorait
ce malheureux. Lui et moi, nous avons
fait l'Impossible pour savoir ce que les
restes étalent devenus. Nous nous som
mes heurtés À une.muraille desilence.
C'est alors que-le Juge Sokoloff a écrit
son livre.•■H-l'a écrit, sur mes instan
ces, pour que la postérité sache au
moins de façon certaine ce que les plus
nobles des victimes ont souffert dans la
cave de cette hideuse et lointaine « Mai
son à destination spéciale ».
X. de Hauteclocque.
Le général Berthelot
est toujours
dans un état grave
LE PRESIDENT HINDENBURG
met fin par un décret-loi
au conflit minier de la Ruhr
^ Une commission d'arbitrage .
tranchera le différend
Berlin, 9 Janv. — Le président d'Em
pire a signé ce matin un décret-loi ré
glementant & nouyeau le système d'ar
bitrage dans les conflitB entre .patrons
et ouvriers.
Selon ce -décret, l'arbitre désigné par
le ministre du Travail du Relch s'adjoin
dra deux personnalités impartiales lors
qu'un accord n'aura pû être réalisé entre
les'parties.';" •
La sentence de cette commission d'ar
bitrage pourra être .prononcée sans te
nir compte des exigences des patrons ou
des,ouvriers et sera déclarée obligatoire
par le ministre du Travail.
Ce nouveau système d'arbitrage sera
appliqué pour la première fois demain;
dans le conflit-de la Ruhr, ce qui,, pra
tiquement, signifie que' la sentençe qui
sera prononcée par la commission d'ar
bitrage aii moyen de l'article 48 de la
constitution mettra, de toute façon,'fin
au conflit minier. • '
On sait que les propriétaires.-de mines
exigent une* réduction de 12 %, tandis
que les ouvriers déclarent , ne pas pou
voir accepter une : réduction dépassant
4 % des salaires actuels,
général Berthelot
L'état du général Berthelot, s!il n'est
pas encore alarmant, reste grave ainsi
qu'en témoigne le bulletin de santé:pu
blié .hier dans la soirée, après une- con
sultation d'une demi-heure. - :
«. Température 37° 7. Pouls 96. Légère
détente.; Le malade a reposé cet. après-
midi.- Situation toujours sérieuse. Signé :
docteur Lavenant, docteur Raphei. • .
-Dans la- matinée ,1e bulletin suivant
avait ; été communiqué - : -
Température 37"8. Etat satisfaisant au
point de vue chirurgical mais double
foyer pulmonaire stationnaire. Etat sé
rieux et diagnostic toujours très réservé,
Signé :. docteurs, Lavenant et Raphei.
De nombreuses personnalités .sont ve
nues, hier à la clinique de la rue Violet
pour prendre des nouvelles de la -santé
du général. ■
En Roumanie, - où le général est .très
populaire et où il possède- une - ferme qui
lut-fut offerte par souscription publique,
l'émotion est très vive. ; , ,
AU CONSEIL DE CABINET
tenu hier, le gouvernement
s'est principalement occupé
de la reconstitution des régions
méridionales inondée*
Les .membres du gouvernement se sont
réunis hier en conseil de cabinet, sous
'la présidence de M. Théodore'Steeg.
<; mM . Henry Chéron et Georges Bon
net, Indisposés, s'étaient fait excuser. •
; Commencée à 17 h. 30, la réunion
s'est terminée à 20 h.-15.
A-l'issue-du Conseil,, le communiqué
suivant- a. été transmis aux représentants
de la presse :.
< Le Conseil a- examiné- les différentes-
questions qui se poseront à.la rentrée du
Parlement.. li a. été tenu au courant de
l'état, des affaires intérieures et exté
rieures.:- .
» Le sous-secrétaire d'Etat à la prési
dence du conseil a -rendu compte du
voyage quel le : gouvernement lui,, avait
donné, mission d'effectuer dans les ré
glons victimes, des inondations du mois
dé mars ,1930.- Il a soumis au conseil un
certain nombre de mesures destinées à
hâter la reconstitution et à permettre
l'exécution de travaux d'intérêt général
et de protection contre le retour de sem
blables cataclysmes. ■ •
» Le ministre.'de l'Agriculture a mis le
conseil au-courant de la-situation agri
cole et lui a soumis les projets destinée
à féliciter l'écoulement des produits agri
coles et à aider la production. »'
« Le maréchal Joffre
a bien mérité de la Patrie»
C'est le texte d'une proposition de 'loi
de M. .'Adam, . député de Seine-et-Oise
M. Jean-Maurice-Adam, . député de
Seine-et^Oise,- a-déposé une proposition
de loi: stipulant & son article 1 que
« le maréchal Joffre.a.bien mérité de -la
Patrie » et à son article 2 que « ce texte
sera gravé pour demeurer permanent
dans toutes'les/mairies et, dans toutes
les écoles de là République. ».
. M. Adam indique dans son exposé des
motifs qu'un semblable témoignas? de
reconnaissance. - Identique -à .celui -qui-,*
été exprimé par la loi du 19 -novembré
1918, aux armées, au gouvernement, de
la République, au préaident Clémenceau
et au maréchal Foch, ne. peut'pas ne
pas être rendu au vainqueur de-la
Marne ». . . ,. v•;
LA REBELLION OU NICARAGUA
Le général 'révolté Sandino /
qui 'vient d'écrire au ..président Hoover
pour qu'il -fasse retirer les troupes amé
ricaines dans les: vingt-quatre heures,
faute de quoi -il .menace de prûler les
villes du Nicaragua qui sont tombées ou
tomberaient • en son-pouvoir :
Le froid ét ait très vif hier
Mat* il est tombé .un peu, de, neige
dans l'après-midi'à Paris.
Le froid i continue à sévir; Paris s'est
réveillé, hier matin; sous un ciel gris et!
bas. Dans l'après-midi,' il neiga un' peu,:
.is les- flocons ne tinrent- pas longtemps
sur l'asphalte. ' .
Cependant .. l'O.N.M.; .annonce que .le
temps va s'adoucir. ~
Le thermomètre marquait en-général
- 1 degré à Paris, dans'la matinée. Il
faut noter néanmoins que, en certains
endroits,, > il indiquait une température
plus basse. C'est ainsi qu'on a odnstaté
au parc de Montsouris une température
de —3 degrés. - Mais il est d'autres -ré
gions de France où la saison d'hiver se
fait - plus rigoureuse. •
Voici quelques températures, hier-ma
tin : — 6, au Puy ; '.—-4, .à. Nantes-•;
3, à Dijon, Orléans, Chartrès et Pau
2i à. Abbeville, . Valenciennes, Rennes,
Angoulême, Toulouse, -,Sète et Lyon ;'0„
à Marseille ; -f 2 à Cherbourg, Antibes .J
L'ACCIDENT DE M. LE,M AIRE ^ .
— Tout de même, jeune homme, roua « kF un certain-culot de me pren-
dre comme ça en écharpe !..." , '■
AÛTOUH DU CONSEIL
Ce qu'est l'objet des mesUres envisagces
poitr les : travaux à exécuter dans les
régions, sinistrées
En oe qui concerne les travaux qui in
combent aux services 'publics, 11 ne sera
rien modifié & l'organisation actuelle. La
direction de la reconstitution, qui est
Installée à -Toulouse et qui a à. sa tête
M. Guillon, préfet de la Haute-Garonne,
a déjà, assuré, dans des conditions don
nant toute satisfaction, l'exécution des
travaux d'intérêt général, tels que la
réfection des routes, la construction des
ponts, etc.
C'est à cet organisme que sera confié
le soin de' réaliser toutes les dispositions
susceptibles de-parer, dans toute -la me
sure possible aux dangers de nouvelles
inondations. •
. Par contre, en vue de réduire au mini
mum les formalités imposées aux sinis
trés, la. préfecture de chaque départe
ment aura qualité pour opérer le con
trôle du remploi,- aussi bien au point de
vue technique qu'au point de vue finan
cier: - -'5.,
Des- dispositions vont être prises en
accord avec le ministre des Finances
pour faciliter le remploi, tout en en
maintenant là stricte obligation. >
Egalement, les modalités des avances
à.consentir par le crédit foncier seront
simplifiées.-
Toutes ces mésufes tendent encore
oe que les sinistrésIndividuels, aussi,
bien que collectivités locales — aient
dans le -moindre délai à leur disposition
les sommes leur permettant de pour
suivre activement -la reconstitution de
leiir?- bissis; et- iyisïl -&«- T»mél location»
que cette reconstitution dolt etitralner,
UN JOLI COUP DE FILET
Les corps des deux jeunes Parisiens
restés ensevelis an col des Frettes
sont retrouvés
Moutlers-Tareritalse, 9 Janv. — Les
chasseurs alpins dû 7* bataillon, aidés
par de nombreux volontaires,' ont -pu
retrouver ce s6ir, sous l'épaisse' couche
oe f neige, les corps des deux derniers
skieurs parisiens, ensevelis samedi der
nier, prés du col des Frettes, ceux, de
Mm. Henri Henziker, 24 ans, né. à Stras
bourg, demeurant & Salnt-Cloud, parc
Montretout, et Charles Hamel, 22 ans,
né & Sèvres, et y demeurant t 3rue Bran-
cas. ■
Les quatre corps, qui ont été reconnus
par les parents, seront dirigés, dès de
main, sur Paris.
Grave accident de chemin de fer
près de Wilno : soixante blessés
Berlin, 9 Janv. — Un grave accident
de chemin de fer s'est produit, la nuit
dernière près de Wilno. Brûlant tous les
signaux, un train omnibus, dont le con
ducteur était- complètement Ivre, -est
allé se Jeter en; pleine vitesse contre un
train de marchandises. '
On ignore jusqu'ici le nombre des vic
times; Environ 60 blessés, dont la plu
part sont.très grièvement atteints, ont
été 'retirés Jusqu'à présent des décom
bres. - -
Aux Vérités GM
ES de La Palisse
: On raconte que trois douzaines de so
ciété» sollicitant l'accès de leur» titreq
à la Bourse' de Paris, il s'ect-rencontré
pour lea recommander - à la bienveil-,
Unie attention du ministre; chargé-de
é protéger l'épargne J>, quatre douaai-
nes de représentant* du peuple.
Ce . dernier chiffre . m'étonne, non
point par sa grandeur, mais par sa
petitesse- Il.>prouverait,. s'il était exact,
que les élus ;ne s'intéressent pas autant
à la : promotion des valeurs: qu'à celle
du personnel.
Car lorsqu'il s'agit de nommer trois
douzaine» de- fonctionnaires, ce' n'est
pas quatre douzaines de lettres de re
commandation que les dossiers accusent,
c'est pour Je moins quatre centaines.
« Ces.gortes de lettres, affirme l'En
cyclopédie en .1765, ne.produisent au
cune obligation de la part.de celui qui.
les a écrites, quand même il assurerait
que 'celui dont il parle est homme
d'honneur et de probité, bon et solva-
Me, et en état: de s'acquitter de tel ou
tel emploi. »
On voit que les lettres de recomman
dation ne datent pas d'hier. Le régime;
parlementaire ne lea a qne multipliées.*
Elles ne produisent pas plus d'obliga
tion aujourd'hui que jadis pour le si
gnataire en ce sens'que si le fonction
naire ; cause quelque dommage au, bien,
publie, le. recommàndateur n'en est pas.
responsable. Mais il'a cependant 'l'obli-
j _gp.tjoQ..Peut-être un Jour s'est-il présenté
qnelqiie j»art un candidat vertueux qui
à 'promis d<""Sé^.Jamaî« rieflf"dçfiiander
et de ne recommander personne. lies
électeurs ont dû penser ,qti'il se mo
quait d'eux. Ils' se sont bien 'gardés'dé
"envoyer au - Palais-Bourbon ou 'au
Luxembourg. Ils cherchent précisément
un élu qui soit' un démarcheur. Et ils
le'trouvent. Tout, le mal vient de là, i
Monsieur de La Palisse.
Six redoutables malfaiteurs
spécialistes du cambriolage
des villas de banlieue
sont sous les ve rrous
Ils étaient «n outre les auteurs ,
de la mise à sac d'un magasin
du boùlevard Sébastopol
. La brigade mobile vient de mettre fin
aux exploits d'une ,bande de dangereux
malfaiteurs,, parfaitement organisée; ;
Depuis dix-huit mois, les villas de
grande banlieue, et spécialement des ré
gions de Melun, Fontainebleau, Bols-le-
Roi, étaient ^ mises à sac, sans qu'on put
mettre, la main sur les cambrioleurs.
Ceux-ci poussaient l'audace jusqu'à lais
ser des écrits par lesquels ils faisaient
connaître aux. propriétaire des villas
leur, intention de revenir. Et Ils tenaient
parole !...
Les villas cambriolées
Au cours, de l'enquête, de nombreux
individus furent soupçonnés- et arrêtés,
mais, faute de preuves,.relâchés. Et la
liste des cambriolages augmentait sans
cesse. Cependant,-les recherches effec
tuées-par M. Gabrielli",. commissaire di
visionnaire, M. Simon, commissaire de
police, et, les inspecteurs Guiard et Pa-
gès, permirent d'affirmer qu'on se trou-
vait: en présence d'une ' ou de plusieurs
.-bandes opérant toujours de la même fa
çon. Les malfaiteurs -cambriolaient les
villas la-nuit et-revenaient à Paris.'par
le premier train du matin. Des ordres
furent alors donnés en conséquence aux
employés des diverses gares de 1p ligne
Fontainebleau-Paris.
Le 11 novembre dernier, trois cam
briolages furent commis dans' des villas
de Bols-le-Roi. Le 13, quatre autres vil
las reçurent la "visite des malfaiteurs.
,. Des arrestations
Enfin deux cambrioleurs, Louis Salatih
28 ans/ et Robert Repelin, 27 ans, tous
deux sans domicile fixe, slgnàlès à leur
départ de la gare de Bois-le-Roi, furent
arrêtés à leur descente du train par les
inspecteurs du commissariat spécial de
la gare de Lyon. Il avouèrent être les
auteurs des - sept derniers cambriolages
commis. .
L'enquête reprise par le commissaire
Simon, : permettait bientôt d'arrêter un
de leurs complices, Raymond -Vaudé, 28
ans, également sans domicile fixe. Inter
rogé, Vaudé reconnut être -l'auteur des
trois combriolages commis, le 25 novem
bre, à » Juziers '• (Seine-et-Oise), cambrio
lages qu'il avait effectués en compagnie
d'u\i certain Roland Morello, dit « Char
iot de la Bastille », et de Louis Drigout,
dit « Milo de la Bastille ». Ce sont eux
également qui le 25 novembre, cambrio-
LA TRAVERSEE TRANSATLANTIQUE DU "TRÀDE-WIND"
Le « Trade-Wind », avant son Bery^HarteT 'ïè Ueu-
de New-York, à destination ^ Açores et Paris, où ils
sera iugé ^oraue.
De gauche, à droite: t. en: haut) s Louis
Salaiin, - Robert Repelin et Raymond
Vaudé. — En bas : Drigout et André
Saurai ■
laient la bijouterie Saint-Cyr, à Beau-
vais, en : brisant la glace :de protection
avec un- pavé: Arrêté, Drlgout avoua-à
son .tour être l'auteur - d'une agression
à main armée commise le 9 mai 1930,
à Rueil, contre un garçon-livreur, qu'il
avait dévalisé après. JL'avoir - ligoté et
bâillonné sous la menace d'un revolver.
Cette agression avait été commise: en
compagnie de deux autres complices
actuellement sous les verrous, André
Lerot et Marcel Legall.
L'agression du boulevard
Sébastopol
Enfin, oe sont/ces mêmes malfaiteurs
qui, il .y a quatre mois, pénétrèrent re
volver au poing dans le magasin de Mme
Laurent, boulevard. Sébastopol, à Paris,
bâillonnant leurs victimes et : mettaient
à sac l'appartement, emportant 20,000
francs en bijoux et autant d'argent li
quide. * • -
Fait curieux à noter. : une des victi
mes- s'étant évanouie, les bandits se ser
virent d'un flacon d'eau de .Cologne
pour la ranimer et pendant un quart
d'heure 'environ lui donnèrent les - soins
les plus empressés.
La recèleuse
La plupart des produits de leurs vols
étalent ' écoulés chez une receleuse ita
lienne,- Céleste Mancini,' dite « La Gi
tane»,-domiciliée à Montrouge,.et chez
Joseph Sentain, restaurateur, .17, ' rue
Oberkampf. Tous -deux ont - été d'ailleurs
envoyés au Dépôt.
Toute la bande, dont le chef est Louis
Salaiin, se réunissait dans un bar louche
du, quartier 'de la Chapelle,. pour pré
parer ses expéditions.
D'autresrindividus sont-encore soup
çonnés et l'enquête est activement pour
suivie. -
EST-CE LA PLUS VIEILLE FÇMME
DU MONDE ?
Mrs Kathrin Brickland
Cette plus que centenaire est née en 18X1,
elle a par .conséquent plus de 119 ans ;
elie habite Bally-Commons en Irlande
et attribue sa longévité à la bonne nour
riture qu'elle a toujours prise et au fait
de s'être levée toujours de bonne heure
500.000 ouvriers
du textile anglais
menacés de lock-out
Londres, 9 Jaifv. — Le comité-central
de l'Association- des fllateurs et manu
facturiers du coton, réuni aujourd'hui, à
Manchester, a pris une décision grosse
de conséquences.
Après une longue délibération, il a
publié un communiqué annonçant qu'un
lock-out général aurait lîeu à partir du
17 janvier, si les cinq mille ouvriers de
Burnley, qui ont cessé le travail, il y a
quelques jours, n'ont pas,, d'ici demain
soir, conclu un accord avec les em
ployeurs. - . . :
Si le lock-out devient effectif, 500.000
ouvriers du textile viendront grossir, les
rangs des chômeurs.
Quant aux filatures et manufactures
de Burnley, elles ont décidé de fermer
leurs portes, à partir de lundi, ce qui fait
que vingt mille ouvriers chômeront déjà
la semaine prochaine.
Comme il est matériellement Impos
sible qu'un accord intervienne d'ici de
main soir, le lock-out ne pourra, sans
doute, pas être évité.
Nouvelle agitation
en Espagne ?
Le gouvernement réorganise
entièrement
V' l'aéronautique tnflîtâîre .'
s ? ,0e notre correspondant'particulier,")
: Londres, 9 Janv. — L'esprit de révolte
qui semble régner encore dans l'aviation
■militaire a contraint le gouvernement à
■prendre des mesures radicales. Il a pu
blié aujourd'hui un décret annonçant la
réorganisation complète de l'aviation mi
litaire.' Cette réorganisation enlève, en
fait, à l'aéronautique, toute son autono- ;
mie et tend à établir sa "liaison plus
étroite avec le,reste.-de l'armée.'
L'uniforme vert revêtu actuellement
par' les 'officiers -aviateurs ■ est 'supprimé
pour faire place aux uniformes d'infan
terie. Le décret prévoit que les officiers
seront recrutés, comme auparavant dans
les divers corps d'armée, mais qu'ils - ne
cesseront pas d'appartenir à ceux-ci et
conserveront le.grade qu'ils avaient au
paravant.
Un grand nombre - de Jeunes pilotes
avaient ouvertement déclaré, ces ■ der
niers jours, qu!lls étaient partisans - du
commandant Franco. D'autre part, les
casernes de -l'infanterie, sont soumises, à
une étroite surveillance. Depuis plusieurs
nuits, la police et les gardes civiques 1
montent la. garde aux principaux carre
fours de Madrid - ainsi; que devant les
édifices publics et le bureau central de
poste.
La- police s'efforce: également d'empê
cher l'agitation . de s'étendre. parmi les
étudiante dont un certain nombre soup
çonnée dé menées révolutionnaires ont
été arrêtés hier; soir. .
LE FEU SE DÉCLARE
près d'Orléans
dans un asile d'aliénés
Une religieuse, en donnant l'alarme,
tombe du premier étage
Une autre meurt d'émotion
RUE BOUKG-THIBOURG
Un bébé est brûlé vif 1
dans une cuisine -
en l'absence de sa mère
AÛ troisième étage d'un,immeuble 17,
rue Bourg-Thibourg, habite ; M. -Marcel
Lémon, 35 .ans,' photographe, avec son
amie Aimée Louyeton et un bébé de 6
mois. Hier après-midi, - M. Lémon : était
parti ; comme à- l'habitude à son'travail.
Mme Louveton était restée'seule* avec
son enfant qui." dormait, dans son ber
ceau, dans la cuisine où, depuis le ma
tin, sédhait, étendu sur, une.- corde,.. du
linge, à proximité d'un poêle allumé.
Vers 3: heures, Mme Louveton s'absenta
pour quelques, minutes. Quand elle re
vint, elle poussa, un cri d'effroi. De lon
gues flammes s'échappaient • de sa cuisi
ne, interdisant l'entrée. Folle',de -. peur,
la malheureuse se -mit à crier" < au se-
cours ».; Alerté/le concierge de l'immeu-
ble, M. Narcisse Auger, se précipita et,
au péril.de-sa vie, entra dans la'cuisine
en flammes. Il en ressortit-bientôt te
nant dans'ses bras le malheureux bébé
à moitié brûlé.
Un agent transporta en h&te -le petit à
l'Hôtel-Dieu, mais tous les soins- furent
inutiles - et le : bébé-mourait .. peu après
son admission. Pendant ce ' temps, les
pompiers ..de la caserne Sévigné-arri
vaient sur les lieux. Plus d'une heure de
travail fut nécessaire pour éteindre l'in
cendie et écarter' tout danger. , i
Une enquêté immédiatement ouverte
par M. Dormoy, commissaire de police
du quartier de Saint-Gervais, 'établit
que, pendant -l'absence de Mme Louve
ton, un-courant d'air avait projeté le
linge étendu contre le poêle chauffé à
blanc. Le feu se communiquant au lin
ge s'était'rapldement.propagé, aux meu
bles et, en "quelques minutes, tout n'avait
été qu'un brasier. Les dégâts sont éva
lués -à 30.000 francs^ - '
Défense aux étudiants égyptiens
d'épouser des étrangères
Le Caire (via Londres), 9 Janv. *— Un
décret du ministre de l'Education inter
dit aux étudiants ou aux autres Egyp
tiens envoyés en mission en Angleterre'
ou dans des pays européens d'épouser
des femmes étrangères.. -, - - .
... '
Les malades coopèrent
au sauvetage
(Ce notrecorrespondant particulier)
Orléans, 9 Janv. — Cette nuit, à 23
heures 40, un incendie,- dû, croit-on, à
un court-circuit, s'est déclaré à l'asile ,
d'aliénés de Fleury-les-A-ubrais, près
d'Orléans, où 1.200 malades sont hos
pitalisés. Le feu a pris au premier étage
du pavillon occupé • par ,les services de -
la buanderie, de la lingerie et du ves- '
■tiaire des ' pensionnaires.
Stx religieuses, étaient logées, au deu
xième étage. L'une d'elles, Mme Tnérèse .
Souzy, en religion sœur Thérèse-Augus-
te, 45 ans, donna l'alarme. Ne pouvant
sortir par l'escalier que l'incendie mena- •
çalt, elle noua en hâte plusieurs draps ,
qu'elle attacha à' l'appui de la fenêtre '
de sa chambre et, s'aidant de cette corde
improvisée, ■ courageusement elle tenta
de descendre- en criant : :« Au secours !
au feu ! »; Mais,. arrivée à la hauteur
du premier étage, le froid la saisit et
elle tomba. Dans sa chute, elle se frac- '
tura deux, côtes près de'la colonne ver- ,
tébrale. ,S'on état est grave et l'on re- ;
doute une issue fatale.
Mais, déjà, tout le personnel était sur .
pied. Le D' Mezy, médecin-directeur de
I l'établissement, dirigeait en personne les
[secours rapidement .-^rsanisés par les -
|sapeura-pompiers cas'ernés à Orléans.
Toutes ' les ; religieuses furent tiuvées ,
d'une mort" certainé, grâce au dévoue."
ment des sapeurs, du personnel et des
malades -eux-mêmes: Mais l'Une des re
ligieuses, Mme Marguerite Quintin, en '
religion., sœur Patrice, 57 ans, née à
Amanlis (Ille-et-Vilaine), mourut d'émo
tion en apprenant , qu'une de ses com- ,
pagnesi était blessée. Cette mort a pro-.
fondément attristé la direction et le per
sonnel- de* l'asile où sœur Patrice, qui
comptait plus de-trente apnées d'admi- j
râbles services, était très aimée.
Le feu fut éteint après plusieurs heu- !
res'" d'efforts. Le pavillon construit en, 1
ciment armé résista au feu, mais tous- '
les ' vêtements et- le linge des pension- .!"
naires «furent la proie des. flammes.
Les dégâts matériels sont considéra-':
bles. ; :
DEVANT LES ASSISES DE LA SEINE
LUCIEN HOURDEAUX
qui tua Kriégel
parce que celui-ci le soupçonnait
d'être son rirai
EST ACQU ITTÉ
. Lucien Hourdeaux, argentier en glace,
était un ami intime du ménage Kriégel.
Souvent invité chez eux, il servait de
partenaire pour de longues parties de:'
belote. Mme Kriégel, le prit-elle à son
L. Hourdeaux à l^adience ■ (Ph. P.J.)
tour comme partenaire'pour des Jeux
moins'. innocents ? Du moins, c'est ce
que crut .le mari,, avec de sérieuses ap-:
parences de, raison. Et voilà la cause d.u
drame qui amenait hier Lucien. Hour
deaux devant les Assises. ' ' -
Le. 30, septembre, rentrant ,chez lui
vers 11 heures du soir, M. Kriégel-vit
Hourdeaux-qui sortait du cinéma - en
compagnie de sa femme. Les réponses-
embarrassées de cette dernière lui don
nèrent la conviction qu'il était trompé.'
Le lendemain, il écrivit au Parquet,' afin'-
de demander l'assistance judiciaire pour
le divorce et trois jours après, à son
domicile, rue du Buisson-Saint-Louis,-.
l'inévitable explication eut lieu entre les-
deux hommes: - '
— II faut que ça finisse, criait Kriégel.
— ' Mais tu tç trompes, lui ripostait
Hourdeaux. Ta, femme est pour moi une
bonne camarade et c'est tout...
La querelle s'envenima rapidement;.
Une voisine, Mme 'Labayle, voulut cal-,,
mer les deux-hommes et chercha, vaine
ment à s'interposer,-Des, injures jailli
rent. Et Hourdeaux, au comble de l'exci-
N® 24.831 . Si PAUL : Le n" 0,25
LA TEMPERAT URE
• Probabilités pour aujourd'hui : Cou
vert, brumeux, petite neige ou - pluM,
suivie d'amélioration. ,
- Température : A Paris, maxlm. +3°.
Soleil : Lev. 7 h. 45 : Couch. 16 h. 12.
Lyne : pi. ie 4 : Q. le 14.
ïLMJa
Samedi , 10 Janvier 153.1
HEURES DU MATIN
Edition de Paris
LE DERNIER MYSTÈRE DE LA GRANDE GUERRE
Une fatalité sinistre pèse sur les reliques des martyrs
d'Ekaterinenbourg. Celui qui les sauva, au péril de sa vie
est mort de chagrin et de désespoir,
V. ~ Le calvaire du juge Sokoloff
Le juge Sokoloff est mort à Salbris
(Loir-et-Cher), le 24 novembre 1924.
Il est mort à la fleur de l'âge : 42
ans. Comment ? Pourquoi ? C'est ce
qu'il me fallait éclaircir en termi
nant ce triste reportage.
Dans le train qui me menait vers
la bourgade solognote, des doutes
m'assaillaient et aussi une obscure
inquiétude. En somme, deux afflr
mations, se dégageaient des'déclara
tions de M. de Giers :
1° Sokoloff avait dû fuir Ekate-
xinenbourg avant d'avoir achevé ses
En haut , la maisonnette de Salbria
(Loir-et-Cher) qu'habitait le juge
Sokoloff, Ën bas, «a tombe (à gauche)
dana le cimetière de la localité
recherches. Or, une enquête Judl-
- eiaire Incomplète n'a qu'une valeur
• très relative. V *
2° ïlien ne prouvait l'authenticité'
Se ces « reliques > impériales que
l'on cache pourtant avec un soin qui
ressemblé a de la honte-Qu. à. du
remords.
Alors, je relisais le gros ouvrage
où le magistrat russe a condensé
les résultats de son enquête,-énii-
méré ses funèbres , trouvailles,, pu
blié les photographiées des pièces
conviction et celle du chef ; des as
sassins. Impossible d'imaginer œu
vre plus sériéuse, plus documentée,
rédigée avec plus de sens pritique et
telle qu'on souhaiterait voir mener,
toutes les instructions judiciaires; de
chez nous.
L'auteur de ce travail minutieux,
se serait donc trompé d'un bout à
l'autre ? Ces quatre cents pages N lu
mineuses, formelles, d'une sérénité
poignante, il les aurait écrites ' en
•proie à une véritable hantise ? Il
aurait consacré sa vie à une illu
sion, trompé involontairement des
hommes comme l'amiral Koltchack
le général Diterichs, généralissime
des troupes -russes, le général Ja-
nin.t commandant des troupes ■ al-
Jiées et même M. 'Gilliard, le pré
cepteur suisse du> tsarévitch, l'Intimé
de la famille impériale, qui ne' sem
ble pas mettre en doute l'authenti-
. cité des reliques ?.. . '
" Voilà qui me semblait difficile'
ment admissible....
M. Paulin Durand, conseiller : d 'ar
rondlssement de Salbris, ancien
maire, me reçoit
— J'ai fort bien connu Sokolof,dit-
il, et je m'honorais de son amitié. C'é
tait un homme de valeur, d'un juge
ment solide, d'un grand bon sens, très
réservé, parlant fort peu de. la mission
qu'il avait accomplie en Russie. L'oppo
sé même d'un illuminé, vous pouvez me
cioire. . ■ . ' '
« «- Il est mort d'une maladie de cœur
arrivée, à son dernier stade. Sans doute
Je résultat des fatigues et des émotions
qu'il avait subies. Les dernières années
de son existence, il semblait rongé par
un chagrin secret, insupportable. Mais
il n'en disait point la cause. Un popë
est venu de Paris pour l'enterrer. .11
repose dans le cimetière du bourg. C'é
tait un honnête homme, loyal...
M. Paulin Durand réfléchit.. H
ajoute en aparté :
—. Trop loyal, peut-être. -
Comme je lui demande l'explica
tion de cette phrase qui .m'intrigue
— Allez donc voir le prince Nicolas
Orloff, me conseille-t-il. Il habite dans
les environs, au château du Buisson-
Luzas.
Au milieu des plaines de Sologne,
miroitantes d'eaux mdrtes, balayée
par les rafales d'hiver, je trouve
une gentilhommière blottie entre un
étang couleur de plomb et des bols
qui grincent de toutes leurs bran-
vChes dépouillées. Sur le seuil, un
gentleman-farmer de haute taillé,
en vêtements de 1 chasse et bottes de
cuir chromé. C'est le prince. ' ,
J'ai suivi attentivement votre en-1
quête, me dit-il, je vous attendais.
Inutile de dire que-nous sommes
entrés de plain-pied dans -le vif, du
sujet. A peine ai-je besoin d'inter
roger mon hôte. Ses ' déclarations
'sont formelles, spontanées. Disons-
le tout de suite, elles m'ont conduit
de la surprise à la stupeur et pres
que à l'indignation.
Déclaration du Prince
Nicolas Orloff
Le prince Orloff : Depuis le retour ert
France du juge Sokoloff, j'ai été son
.collaborateur ' direct. Nous avons ré
visé ensemble, passé, au crible de l'ana
lyse la plus sévère toutes les données
de son enquête, une enquête qui 'fut —
je le proclame hautement— menée se
lon toutes les, -formes de "notre juris
prudence. ' . - •' '
» J'estime qu'au point de vue juridique
cette enquête est inattaquable et que
ses résultats sont - entièrement pro
bants. ' „ '".f.,
Question : Pourquoi donc le Juge So
koloff s'étalt-il retiré..., ou réfugié -à
Salbris ? '
. Réponse A peine débarqué dans. vo
tre pays, le pauvre magistrat s'est trou
vé ' pris dans un foyer d'ftitrigues poli
tiques russes de diverses tendances:*!
Cherchait-on à lui faire Interpréter
d'une façon ou d'une, autre, cette af
freuse tragédie d'EkaterinenEôurg ; dé
sirait-on plutôt qu'il gardât le silence
sur ce massacre de la famille impériale
russe qui symbolise en quelque sorte la
destruction de notre pays. Cela se sau
ra tôt où tard.
» Quoi qu'il en soit, 11 est infiniment
regrettable que les restes, indiscutable*
ment authentiques, de la famille impé
riale^ soient dérobés à la vénération de
tous leurs fidèles.
» n me faut aborder un sujet doulou-
reux. Je veux parler de l'accueil bizarre,
presque hostile que le juge Sokoloff ren
contra chez ceux-là mêmes auxquels 11
apportait, au prix de tant de souffran
ces, les cendres de leur souverain,, les
preuves, le récit poignant de son sacri
fice et de son martyre.
Le prince Orloff poursuit d 'une
voix lente, mais dont le calme appa,
rept étouffé des sentiments difficile
ment contenus : * , ....
— Afin de procéder, & cette enquête,
le magistrat avait dû vivre une odys
sée héroïque ; pour gagner Ekaterinen-
bourg, réoccupé par l^rmée blanche, So
koloff avait parcouru, douze cents kilo
mètres à pied, déguisé èn mendiant, tra
versant -d'immenses contrées en efferves
cence, se glissant à travers les lignes
soviétiques, échappant à la mort par
miracle.
» H arrive chez Koltchack, on le
charge de l'Instruction criminelle, 11.,1a
poursuit pendant des mois entiers avec
une rigueur, une minutie, une sérénité
admirables. La' fortune change encore
une fols de camp; H sauve ses - docu
ments, 'ses pièces A. conviction, cet. en-
semble d'un jprix Inestimable. Tout cela
remis-.au général Janin, l'âme en paix,
conscient d'avoir accompli tout son de
voir, ' le- Juge' gagne là
* Il 'demande audience aux membres
survivants de la famille impérial*.
» Onnele-reçoit,même pas.
» II' demande ce qu'on' a fait des reli
ques -qu'il a exhumées, des documents
originaux de son - enquête,:, si tout■■ ' cela
est en lieu sûr. Au moins, dit-il, qu'on
lui. permette de voir de ses yeux, le tré
sor ; funèbre, qu'il soit certain que. ces
navrants débris spnt intacts, pieusement
conservés.
» On lui a toujours refusé cette faveur
humble et suprême. Sokoloff a ignoré
jusqu'à. sa. mort ce qu'étalent devenus
les objets remis à M. de Giers. ;
» Un chagrin indicible minait, dévorait
ce malheureux. Lui et moi, nous avons
fait l'Impossible pour savoir ce que les
restes étalent devenus. Nous nous som
mes heurtés À une.muraille desilence.
C'est alors que-le Juge Sokoloff a écrit
son livre.•■H-l'a écrit, sur mes instan
ces, pour que la postérité sache au
moins de façon certaine ce que les plus
nobles des victimes ont souffert dans la
cave de cette hideuse et lointaine « Mai
son à destination spéciale ».
X. de Hauteclocque.
Le général Berthelot
est toujours
dans un état grave
LE PRESIDENT HINDENBURG
met fin par un décret-loi
au conflit minier de la Ruhr
^ Une commission d'arbitrage .
tranchera le différend
Berlin, 9 Janv. — Le président d'Em
pire a signé ce matin un décret-loi ré
glementant & nouyeau le système d'ar
bitrage dans les conflitB entre .patrons
et ouvriers.
Selon ce -décret, l'arbitre désigné par
le ministre du Travail du Relch s'adjoin
dra deux personnalités impartiales lors
qu'un accord n'aura pû être réalisé entre
les'parties.';" •
La sentence de cette commission d'ar
bitrage pourra être .prononcée sans te
nir compte des exigences des patrons ou
des,ouvriers et sera déclarée obligatoire
par le ministre du Travail.
Ce nouveau système d'arbitrage sera
appliqué pour la première fois demain;
dans le conflit-de la Ruhr, ce qui,, pra
tiquement, signifie que' la sentençe qui
sera prononcée par la commission d'ar
bitrage aii moyen de l'article 48 de la
constitution mettra, de toute façon,'fin
au conflit minier. • '
On sait que les propriétaires.-de mines
exigent une* réduction de 12 %, tandis
que les ouvriers déclarent , ne pas pou
voir accepter une : réduction dépassant
4 % des salaires actuels,
général Berthelot
L'état du général Berthelot, s!il n'est
pas encore alarmant, reste grave ainsi
qu'en témoigne le bulletin de santé:pu
blié .hier dans la soirée, après une- con
sultation d'une demi-heure. - :
«. Température 37° 7. Pouls 96. Légère
détente.; Le malade a reposé cet. après-
midi.- Situation toujours sérieuse. Signé :
docteur Lavenant, docteur Raphei. • .
-Dans la- matinée ,1e bulletin suivant
avait ; été communiqué - : -
Température 37"8. Etat satisfaisant au
point de vue chirurgical mais double
foyer pulmonaire stationnaire. Etat sé
rieux et diagnostic toujours très réservé,
Signé :. docteurs, Lavenant et Raphei.
De nombreuses personnalités .sont ve
nues, hier à la clinique de la rue Violet
pour prendre des nouvelles de la -santé
du général. ■
En Roumanie, - où le général est .très
populaire et où il possède- une - ferme qui
lut-fut offerte par souscription publique,
l'émotion est très vive. ; , ,
AU CONSEIL DE CABINET
tenu hier, le gouvernement
s'est principalement occupé
de la reconstitution des régions
méridionales inondée*
Les .membres du gouvernement se sont
réunis hier en conseil de cabinet, sous
'la présidence de M. Théodore'Steeg.
<; mM . Henry Chéron et Georges Bon
net, Indisposés, s'étaient fait excuser. •
; Commencée à 17 h. 30, la réunion
s'est terminée à 20 h.-15.
A-l'issue-du Conseil,, le communiqué
suivant- a. été transmis aux représentants
de la presse :.
< Le Conseil a- examiné- les différentes-
questions qui se poseront à.la rentrée du
Parlement.. li a. été tenu au courant de
l'état, des affaires intérieures et exté
rieures.:- .
» Le sous-secrétaire d'Etat à la prési
dence du conseil a -rendu compte du
voyage quel le : gouvernement lui,, avait
donné, mission d'effectuer dans les ré
glons victimes, des inondations du mois
dé mars ,1930.- Il a soumis au conseil un
certain nombre de mesures destinées à
hâter la reconstitution et à permettre
l'exécution de travaux d'intérêt général
et de protection contre le retour de sem
blables cataclysmes. ■ •
» Le ministre.'de l'Agriculture a mis le
conseil au-courant de la-situation agri
cole et lui a soumis les projets destinée
à féliciter l'écoulement des produits agri
coles et à aider la production. »'
« Le maréchal Joffre
a bien mérité de la Patrie»
C'est le texte d'une proposition de 'loi
de M. .'Adam, . député de Seine-et-Oise
M. Jean-Maurice-Adam, . député de
Seine-et^Oise,- a-déposé une proposition
de loi: stipulant & son article 1 que
« le maréchal Joffre.a.bien mérité de -la
Patrie » et à son article 2 que « ce texte
sera gravé pour demeurer permanent
dans toutes'les/mairies et, dans toutes
les écoles de là République. ».
. M. Adam indique dans son exposé des
motifs qu'un semblable témoignas? de
reconnaissance. - Identique -à .celui -qui-,*
été exprimé par la loi du 19 -novembré
1918, aux armées, au gouvernement, de
la République, au préaident Clémenceau
et au maréchal Foch, ne. peut'pas ne
pas être rendu au vainqueur de-la
Marne ». . . ,. v•;
LA REBELLION OU NICARAGUA
Le général 'révolté Sandino /
qui 'vient d'écrire au ..président Hoover
pour qu'il -fasse retirer les troupes amé
ricaines dans les: vingt-quatre heures,
faute de quoi -il .menace de prûler les
villes du Nicaragua qui sont tombées ou
tomberaient • en son-pouvoir :
Le froid ét ait très vif hier
Mat* il est tombé .un peu, de, neige
dans l'après-midi'à Paris.
Le froid i continue à sévir; Paris s'est
réveillé, hier matin; sous un ciel gris et!
bas. Dans l'après-midi,' il neiga un' peu,:
.is les- flocons ne tinrent- pas longtemps
sur l'asphalte. ' .
Cependant .. l'O.N.M.; .annonce que .le
temps va s'adoucir. ~
Le thermomètre marquait en-général
- 1 degré à Paris, dans'la matinée. Il
faut noter néanmoins que, en certains
endroits,, > il indiquait une température
plus basse. C'est ainsi qu'on a odnstaté
au parc de Montsouris une température
de —3 degrés. - Mais il est d'autres -ré
gions de France où la saison d'hiver se
fait - plus rigoureuse. •
Voici quelques températures, hier-ma
tin : — 6, au Puy ; '.—-4, .à. Nantes-•;
3, à Dijon, Orléans, Chartrès et Pau
2i à. Abbeville, . Valenciennes, Rennes,
Angoulême, Toulouse, -,Sète et Lyon ;'0„
à Marseille ; -f 2 à Cherbourg, Antibes .J
L'ACCIDENT DE M. LE,M AIRE ^ .
— Tout de même, jeune homme, roua « kF un certain-culot de me pren-
dre comme ça en écharpe !..." , '■
AÛTOUH DU CONSEIL
Ce qu'est l'objet des mesUres envisagces
poitr les : travaux à exécuter dans les
régions, sinistrées
En oe qui concerne les travaux qui in
combent aux services 'publics, 11 ne sera
rien modifié & l'organisation actuelle. La
direction de la reconstitution, qui est
Installée à -Toulouse et qui a à. sa tête
M. Guillon, préfet de la Haute-Garonne,
a déjà, assuré, dans des conditions don
nant toute satisfaction, l'exécution des
travaux d'intérêt général, tels que la
réfection des routes, la construction des
ponts, etc.
C'est à cet organisme que sera confié
le soin de' réaliser toutes les dispositions
susceptibles de-parer, dans toute -la me
sure possible aux dangers de nouvelles
inondations. •
. Par contre, en vue de réduire au mini
mum les formalités imposées aux sinis
trés, la. préfecture de chaque départe
ment aura qualité pour opérer le con
trôle du remploi,- aussi bien au point de
vue technique qu'au point de vue finan
cier: - -'5.,
Des- dispositions vont être prises en
accord avec le ministre des Finances
pour faciliter le remploi, tout en en
maintenant là stricte obligation. >
Egalement, les modalités des avances
à.consentir par le crédit foncier seront
simplifiées.-
Toutes ces mésufes tendent encore
oe que les sinistrésIndividuels, aussi,
bien que collectivités locales — aient
dans le -moindre délai à leur disposition
les sommes leur permettant de pour
suivre activement -la reconstitution de
leiir?- bissis; et- iyisïl -&«- T»mél location»
que cette reconstitution dolt etitralner,
UN JOLI COUP DE FILET
Les corps des deux jeunes Parisiens
restés ensevelis an col des Frettes
sont retrouvés
Moutlers-Tareritalse, 9 Janv. — Les
chasseurs alpins dû 7* bataillon, aidés
par de nombreux volontaires,' ont -pu
retrouver ce s6ir, sous l'épaisse' couche
oe f neige, les corps des deux derniers
skieurs parisiens, ensevelis samedi der
nier, prés du col des Frettes, ceux, de
Mm. Henri Henziker, 24 ans, né. à Stras
bourg, demeurant & Salnt-Cloud, parc
Montretout, et Charles Hamel, 22 ans,
né & Sèvres, et y demeurant t 3rue Bran-
cas. ■
Les quatre corps, qui ont été reconnus
par les parents, seront dirigés, dès de
main, sur Paris.
Grave accident de chemin de fer
près de Wilno : soixante blessés
Berlin, 9 Janv. — Un grave accident
de chemin de fer s'est produit, la nuit
dernière près de Wilno. Brûlant tous les
signaux, un train omnibus, dont le con
ducteur était- complètement Ivre, -est
allé se Jeter en; pleine vitesse contre un
train de marchandises. '
On ignore jusqu'ici le nombre des vic
times; Environ 60 blessés, dont la plu
part sont.très grièvement atteints, ont
été 'retirés Jusqu'à présent des décom
bres. - -
Aux Vérités GM
ES de La Palisse
: On raconte que trois douzaines de so
ciété» sollicitant l'accès de leur» titreq
à la Bourse' de Paris, il s'ect-rencontré
pour lea recommander - à la bienveil-,
Unie attention du ministre; chargé-de
é protéger l'épargne J>, quatre douaai-
nes de représentant* du peuple.
Ce . dernier chiffre . m'étonne, non
point par sa grandeur, mais par sa
petitesse- Il.>prouverait,. s'il était exact,
que les élus ;ne s'intéressent pas autant
à la : promotion des valeurs: qu'à celle
du personnel.
Car lorsqu'il s'agit de nommer trois
douzaine» de- fonctionnaires, ce' n'est
pas quatre douzaines de lettres de re
commandation que les dossiers accusent,
c'est pour Je moins quatre centaines.
« Ces.gortes de lettres, affirme l'En
cyclopédie en .1765, ne.produisent au
cune obligation de la part.de celui qui.
les a écrites, quand même il assurerait
que 'celui dont il parle est homme
d'honneur et de probité, bon et solva-
Me, et en état: de s'acquitter de tel ou
tel emploi. »
On voit que les lettres de recomman
dation ne datent pas d'hier. Le régime;
parlementaire ne lea a qne multipliées.*
Elles ne produisent pas plus d'obliga
tion aujourd'hui que jadis pour le si
gnataire en ce sens'que si le fonction
naire ; cause quelque dommage au, bien,
publie, le. recommàndateur n'en est pas.
responsable. Mais il'a cependant 'l'obli-
j _gp.tjoQ..
qnelqiie j»art un candidat vertueux qui
à 'promis d<""Sé^.Jamaî« rieflf"dçfiiander
et de ne recommander personne. lies
électeurs ont dû penser ,qti'il se mo
quait d'eux. Ils' se sont bien 'gardés'dé
"envoyer au - Palais-Bourbon ou 'au
Luxembourg. Ils cherchent précisément
un élu qui soit' un démarcheur. Et ils
le'trouvent. Tout, le mal vient de là, i
Monsieur de La Palisse.
Six redoutables malfaiteurs
spécialistes du cambriolage
des villas de banlieue
sont sous les ve rrous
Ils étaient «n outre les auteurs ,
de la mise à sac d'un magasin
du boùlevard Sébastopol
. La brigade mobile vient de mettre fin
aux exploits d'une ,bande de dangereux
malfaiteurs,, parfaitement organisée; ;
Depuis dix-huit mois, les villas de
grande banlieue, et spécialement des ré
gions de Melun, Fontainebleau, Bols-le-
Roi, étaient ^ mises à sac, sans qu'on put
mettre, la main sur les cambrioleurs.
Ceux-ci poussaient l'audace jusqu'à lais
ser des écrits par lesquels ils faisaient
connaître aux. propriétaire des villas
leur, intention de revenir. Et Ils tenaient
parole !...
Les villas cambriolées
Au cours, de l'enquête, de nombreux
individus furent soupçonnés- et arrêtés,
mais, faute de preuves,.relâchés. Et la
liste des cambriolages augmentait sans
cesse. Cependant,-les recherches effec
tuées-par M. Gabrielli",. commissaire di
visionnaire, M. Simon, commissaire de
police, et, les inspecteurs Guiard et Pa-
gès, permirent d'affirmer qu'on se trou-
vait: en présence d'une ' ou de plusieurs
.-bandes opérant toujours de la même fa
çon. Les malfaiteurs -cambriolaient les
villas la-nuit et-revenaient à Paris.'par
le premier train du matin. Des ordres
furent alors donnés en conséquence aux
employés des diverses gares de 1p ligne
Fontainebleau-Paris.
Le 11 novembre dernier, trois cam
briolages furent commis dans' des villas
de Bols-le-Roi. Le 13, quatre autres vil
las reçurent la "visite des malfaiteurs.
,. Des arrestations
Enfin deux cambrioleurs, Louis Salatih
28 ans/ et Robert Repelin, 27 ans, tous
deux sans domicile fixe, slgnàlès à leur
départ de la gare de Bois-le-Roi, furent
arrêtés à leur descente du train par les
inspecteurs du commissariat spécial de
la gare de Lyon. Il avouèrent être les
auteurs des - sept derniers cambriolages
commis. .
L'enquête reprise par le commissaire
Simon, : permettait bientôt d'arrêter un
de leurs complices, Raymond -Vaudé, 28
ans, également sans domicile fixe. Inter
rogé, Vaudé reconnut être -l'auteur des
trois combriolages commis, le 25 novem
bre, à » Juziers '• (Seine-et-Oise), cambrio
lages qu'il avait effectués en compagnie
d'u\i certain Roland Morello, dit « Char
iot de la Bastille », et de Louis Drigout,
dit « Milo de la Bastille ». Ce sont eux
également qui le 25 novembre, cambrio-
LA TRAVERSEE TRANSATLANTIQUE DU "TRÀDE-WIND"
Le « Trade-Wind », avant son Bery^HarteT 'ïè Ueu-
de New-York, à destination ^ Açores et Paris, où ils
sera iugé ^oraue.
De gauche, à droite: t. en: haut) s Louis
Salaiin, - Robert Repelin et Raymond
Vaudé. — En bas : Drigout et André
Saurai ■
laient la bijouterie Saint-Cyr, à Beau-
vais, en : brisant la glace :de protection
avec un- pavé: Arrêté, Drlgout avoua-à
son .tour être l'auteur - d'une agression
à main armée commise le 9 mai 1930,
à Rueil, contre un garçon-livreur, qu'il
avait dévalisé après. JL'avoir - ligoté et
bâillonné sous la menace d'un revolver.
Cette agression avait été commise: en
compagnie de deux autres complices
actuellement sous les verrous, André
Lerot et Marcel Legall.
L'agression du boulevard
Sébastopol
Enfin, oe sont/ces mêmes malfaiteurs
qui, il .y a quatre mois, pénétrèrent re
volver au poing dans le magasin de Mme
Laurent, boulevard. Sébastopol, à Paris,
bâillonnant leurs victimes et : mettaient
à sac l'appartement, emportant 20,000
francs en bijoux et autant d'argent li
quide. * • -
Fait curieux à noter. : une des victi
mes- s'étant évanouie, les bandits se ser
virent d'un flacon d'eau de .Cologne
pour la ranimer et pendant un quart
d'heure 'environ lui donnèrent les - soins
les plus empressés.
La recèleuse
La plupart des produits de leurs vols
étalent ' écoulés chez une receleuse ita
lienne,- Céleste Mancini,' dite « La Gi
tane»,-domiciliée à Montrouge,.et chez
Joseph Sentain, restaurateur, .17, ' rue
Oberkampf. Tous -deux ont - été d'ailleurs
envoyés au Dépôt.
Toute la bande, dont le chef est Louis
Salaiin, se réunissait dans un bar louche
du, quartier 'de la Chapelle,. pour pré
parer ses expéditions.
D'autresrindividus sont-encore soup
çonnés et l'enquête est activement pour
suivie. -
EST-CE LA PLUS VIEILLE FÇMME
DU MONDE ?
Mrs Kathrin Brickland
Cette plus que centenaire est née en 18X1,
elle a par .conséquent plus de 119 ans ;
elie habite Bally-Commons en Irlande
et attribue sa longévité à la bonne nour
riture qu'elle a toujours prise et au fait
de s'être levée toujours de bonne heure
500.000 ouvriers
du textile anglais
menacés de lock-out
Londres, 9 Jaifv. — Le comité-central
de l'Association- des fllateurs et manu
facturiers du coton, réuni aujourd'hui, à
Manchester, a pris une décision grosse
de conséquences.
Après une longue délibération, il a
publié un communiqué annonçant qu'un
lock-out général aurait lîeu à partir du
17 janvier, si les cinq mille ouvriers de
Burnley, qui ont cessé le travail, il y a
quelques jours, n'ont pas,, d'ici demain
soir, conclu un accord avec les em
ployeurs. - . . :
Si le lock-out devient effectif, 500.000
ouvriers du textile viendront grossir, les
rangs des chômeurs.
Quant aux filatures et manufactures
de Burnley, elles ont décidé de fermer
leurs portes, à partir de lundi, ce qui fait
que vingt mille ouvriers chômeront déjà
la semaine prochaine.
Comme il est matériellement Impos
sible qu'un accord intervienne d'ici de
main soir, le lock-out ne pourra, sans
doute, pas être évité.
Nouvelle agitation
en Espagne ?
Le gouvernement réorganise
entièrement
V' l'aéronautique tnflîtâîre .'
s ? ,0e notre correspondant'particulier,")
: Londres, 9 Janv. — L'esprit de révolte
qui semble régner encore dans l'aviation
■militaire a contraint le gouvernement à
■prendre des mesures radicales. Il a pu
blié aujourd'hui un décret annonçant la
réorganisation complète de l'aviation mi
litaire.' Cette réorganisation enlève, en
fait, à l'aéronautique, toute son autono- ;
mie et tend à établir sa "liaison plus
étroite avec le,reste.-de l'armée.'
L'uniforme vert revêtu actuellement
par' les 'officiers -aviateurs ■ est 'supprimé
pour faire place aux uniformes d'infan
terie. Le décret prévoit que les officiers
seront recrutés, comme auparavant dans
les divers corps d'armée, mais qu'ils - ne
cesseront pas d'appartenir à ceux-ci et
conserveront le.grade qu'ils avaient au
paravant.
Un grand nombre - de Jeunes pilotes
avaient ouvertement déclaré, ces ■ der
niers jours, qu!lls étaient partisans - du
commandant Franco. D'autre part, les
casernes de -l'infanterie, sont soumises, à
une étroite surveillance. Depuis plusieurs
nuits, la police et les gardes civiques 1
montent la. garde aux principaux carre
fours de Madrid - ainsi; que devant les
édifices publics et le bureau central de
poste.
La- police s'efforce: également d'empê
cher l'agitation . de s'étendre. parmi les
étudiante dont un certain nombre soup
çonnée dé menées révolutionnaires ont
été arrêtés hier; soir. .
LE FEU SE DÉCLARE
près d'Orléans
dans un asile d'aliénés
Une religieuse, en donnant l'alarme,
tombe du premier étage
Une autre meurt d'émotion
RUE BOUKG-THIBOURG
Un bébé est brûlé vif 1
dans une cuisine -
en l'absence de sa mère
AÛ troisième étage d'un,immeuble 17,
rue Bourg-Thibourg, habite ; M. -Marcel
Lémon, 35 .ans,' photographe, avec son
amie Aimée Louyeton et un bébé de 6
mois. Hier après-midi, - M. Lémon : était
parti ; comme à- l'habitude à son'travail.
Mme Louveton était restée'seule* avec
son enfant qui." dormait, dans son ber
ceau, dans la cuisine où, depuis le ma
tin, sédhait, étendu sur, une.- corde,.. du
linge, à proximité d'un poêle allumé.
Vers 3: heures, Mme Louveton s'absenta
pour quelques, minutes. Quand elle re
vint, elle poussa, un cri d'effroi. De lon
gues flammes s'échappaient • de sa cuisi
ne, interdisant l'entrée. Folle',de -. peur,
la malheureuse se -mit à crier" < au se-
cours ».; Alerté/le concierge de l'immeu-
ble, M. Narcisse Auger, se précipita et,
au péril.de-sa vie, entra dans la'cuisine
en flammes. Il en ressortit-bientôt te
nant dans'ses bras le malheureux bébé
à moitié brûlé.
Un agent transporta en h&te -le petit à
l'Hôtel-Dieu, mais tous les soins- furent
inutiles - et le : bébé-mourait .. peu après
son admission. Pendant ce ' temps, les
pompiers ..de la caserne Sévigné-arri
vaient sur les lieux. Plus d'une heure de
travail fut nécessaire pour éteindre l'in
cendie et écarter' tout danger. , i
Une enquêté immédiatement ouverte
par M. Dormoy, commissaire de police
du quartier de Saint-Gervais, 'établit
que, pendant -l'absence de Mme Louve
ton, un-courant d'air avait projeté le
linge étendu contre le poêle chauffé à
blanc. Le feu se communiquant au lin
ge s'était'rapldement.propagé, aux meu
bles et, en "quelques minutes, tout n'avait
été qu'un brasier. Les dégâts sont éva
lués -à 30.000 francs^ - '
Défense aux étudiants égyptiens
d'épouser des étrangères
Le Caire (via Londres), 9 Janv. *— Un
décret du ministre de l'Education inter
dit aux étudiants ou aux autres Egyp
tiens envoyés en mission en Angleterre'
ou dans des pays européens d'épouser
des femmes étrangères.. -, - - .
... '
Les malades coopèrent
au sauvetage
(Ce notrecorrespondant particulier)
Orléans, 9 Janv. — Cette nuit, à 23
heures 40, un incendie,- dû, croit-on, à
un court-circuit, s'est déclaré à l'asile ,
d'aliénés de Fleury-les-A-ubrais, près
d'Orléans, où 1.200 malades sont hos
pitalisés. Le feu a pris au premier étage
du pavillon occupé • par ,les services de -
la buanderie, de la lingerie et du ves- '
■tiaire des ' pensionnaires.
Stx religieuses, étaient logées, au deu
xième étage. L'une d'elles, Mme Tnérèse .
Souzy, en religion sœur Thérèse-Augus-
te, 45 ans, donna l'alarme. Ne pouvant
sortir par l'escalier que l'incendie mena- •
çalt, elle noua en hâte plusieurs draps ,
qu'elle attacha à' l'appui de la fenêtre '
de sa chambre et, s'aidant de cette corde
improvisée, ■ courageusement elle tenta
de descendre- en criant : :« Au secours !
au feu ! »; Mais,. arrivée à la hauteur
du premier étage, le froid la saisit et
elle tomba. Dans sa chute, elle se frac- '
tura deux, côtes près de'la colonne ver- ,
tébrale. ,S'on état est grave et l'on re- ;
doute une issue fatale.
Mais, déjà, tout le personnel était sur .
pied. Le D' Mezy, médecin-directeur de
I l'établissement, dirigeait en personne les
[secours rapidement .-^rsanisés par les -
|sapeura-pompiers cas'ernés à Orléans.
Toutes ' les ; religieuses furent tiuvées ,
d'une mort" certainé, grâce au dévoue."
ment des sapeurs, du personnel et des
malades -eux-mêmes: Mais l'Une des re
ligieuses, Mme Marguerite Quintin, en '
religion., sœur Patrice, 57 ans, née à
Amanlis (Ille-et-Vilaine), mourut d'émo
tion en apprenant , qu'une de ses com- ,
pagnesi était blessée. Cette mort a pro-.
fondément attristé la direction et le per
sonnel- de* l'asile où sœur Patrice, qui
comptait plus de-trente apnées d'admi- j
râbles services, était très aimée.
Le feu fut éteint après plusieurs heu- !
res'" d'efforts. Le pavillon construit en, 1
ciment armé résista au feu, mais tous- '
les ' vêtements et- le linge des pension- .!"
naires «furent la proie des. flammes.
Les dégâts matériels sont considéra-':
bles. ; :
DEVANT LES ASSISES DE LA SEINE
LUCIEN HOURDEAUX
qui tua Kriégel
parce que celui-ci le soupçonnait
d'être son rirai
EST ACQU ITTÉ
. Lucien Hourdeaux, argentier en glace,
était un ami intime du ménage Kriégel.
Souvent invité chez eux, il servait de
partenaire pour de longues parties de:'
belote. Mme Kriégel, le prit-elle à son
L. Hourdeaux à l^adience ■ (Ph. P.J.)
tour comme partenaire'pour des Jeux
moins'. innocents ? Du moins, c'est ce
que crut .le mari,, avec de sérieuses ap-:
parences de, raison. Et voilà la cause d.u
drame qui amenait hier Lucien. Hour
deaux devant les Assises. ' ' -
Le. 30, septembre, rentrant ,chez lui
vers 11 heures du soir, M. Kriégel-vit
Hourdeaux-qui sortait du cinéma - en
compagnie de sa femme. Les réponses-
embarrassées de cette dernière lui don
nèrent la conviction qu'il était trompé.'
Le lendemain, il écrivit au Parquet,' afin'-
de demander l'assistance judiciaire pour
le divorce et trois jours après, à son
domicile, rue du Buisson-Saint-Louis,-.
l'inévitable explication eut lieu entre les-
deux hommes: - '
— II faut que ça finisse, criait Kriégel.
— ' Mais tu tç trompes, lui ripostait
Hourdeaux. Ta, femme est pour moi une
bonne camarade et c'est tout...
La querelle s'envenima rapidement;.
Une voisine, Mme 'Labayle, voulut cal-,,
mer les deux-hommes et chercha, vaine
ment à s'interposer,-Des, injures jailli
rent. Et Hourdeaux, au comble de l'exci-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.25%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.25%.
- Collections numériques similaires P P /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "P " or dc.contributor adj "P ")Histoire des révolutions d'Espagne, depuis la destruction de l'empire des Goths, jusqu'à l'entière et parfaite réunion des royaumes de Castille et d'Aragon en une seule monarchie, par le P. Joseph d'Orléans,... revue et publiée par les PP. Rouillé et Brumoy,.... Tome 2 /ark:/12148/bd6t542017623.highres Dissertation philosophique sur les plantes religieuses, divisées en trois ordres... / [par M. Amoreux] /ark:/12148/bd6t53938375t.highres
- Auteurs similaires P P /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "P " or dc.contributor adj "P ")Histoire des révolutions d'Espagne, depuis la destruction de l'empire des Goths, jusqu'à l'entière et parfaite réunion des royaumes de Castille et d'Aragon en une seule monarchie, par le P. Joseph d'Orléans,... revue et publiée par les PP. Rouillé et Brumoy,.... Tome 2 /ark:/12148/bd6t542017623.highres Dissertation philosophique sur les plantes religieuses, divisées en trois ordres... / [par M. Amoreux] /ark:/12148/bd6t53938375t.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k632391w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k632391w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k632391w/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k632391w/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k632391w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k632391w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k632391w/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest