Titre : La Cravache valentinoise : journal politique, littéraire, humouristique, fantaisiste, agricole, commercial et mondain : paraissant le dimanche / directeur-propriétaire : Louis Esprit
Éditeur : [s. n.] (Valence)
Éditeur : [s. n.][s. n.] (Valence)
Date d'édition : 1901-02-17
Contributeur : Esprit, Louis. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327519896
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 février 1901 17 février 1901
Description : 1901/02/17 (N46). 1901/02/17 (N46).
Description : Collection numérique : BIPFPIG26 Collection numérique : BIPFPIG26
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k975671j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-12834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2014
Deuxième Annee. —N° 46.
Le Knméro : ï'îimj Centimes
AiH
Dimanche 17 Février 1901
jGüRNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, HUMOURISTIQUE, FANTAISISTE, AGRICOLE, COMMERCIAL et MONDAIN
PARAISSANT LE DIMANCHE
Directeur-Propriétaire : LOUIS ESPRIT, —Rureaux : Grande-Rue, 25, Valence
DU P.-L.-M.
Résultat «le la semaine
MM. Vignat, droguiste, grand rue
Valence, 97 fr.
Huguenel, marchand de fer, place
Madier-Montjau, Valence. 37 fr.
Aubin et Falçonr, droguistes,rueEmile
Augier 76 fr.
Mon rs-les-Valence
M. Ducros, marchand de vins, 38 fr.
RBCTiFiG&TIQD JUSTIFIÉE
On ne fait pas d’omelette sans
casser des œufs, comme l’on n’écrit
pas sans commettre quelques exagé
rations.
Dans mon dernier numéro,, à la
suite de nombreuses protestations,
j’ai cru de mon devoir de réclamer
ausujetdes travailleurs qui ont aidé
à déblayer le lieu de la catastrophe
de la gare de Valence.
J’ai fait cette réclamation dési
gnant M- Barnier, lieutenant des
pompiers et entrepreneur de la
compagnie, comme auteur du mai
gre salaire donné à ces ouvriers.
J’ai eu tort, je le reconnais. Mon
coup, QUOI QUE JUSTE, avait
attrapé la mauvaise cible.
M Barnier n’est pour ainsi dire
que le banquier de la Compagnie.
C’est un titre très enviable, mais
il n’est pour rien dans l’embauchage
des hommes qui ont prête leur con
cours au travail de nuit fait à la gare
de Valence.
Ces hommes étaient, de prime
abord, embauchés pour ramasser
la neige, leur service devait pren
dre fin à 6 heures du soir. La catas
trophe survint à 5 heures 20. Lors
qu’à 6 heures les 20 travailleurs ar
rivèrent, ils furent diriges sur le
lieu de l’accident et travaillèrent
au déblaiement.
Les noms des travailleurs ont été
pris par un employé de la gare et
ils ont été divisés en deux équipes,
l’une de nuit, l’autre de jour.
Au moment du règlement à la
gare, on répondit aux travailleurs :
Allez trouver M. Barnier, entrepre
neur, il vous payera. Tous allèrent
à l’endroit désigné et reçurent,
l’équipe de jour 2 fr.80, l’equipe de
nuit 4 fr.
Des protestations s’élevèrent. M.
Barnier répondit que ce n’était pas
le moment de réclamer, qu’il avait
ordre de payer ce prix, que si l’on
avait des réclamations à faire de
revenir le lendemain. Les ouvriers
empochèrent leur belle galette et
jugèrent a pr opos de réclamer par la
voie de la Cravache.
J’ai eu tort de viser directement
M. Bàrnier, car h n’est pas'’coupa
ble. C’était la compagnie qui était
derrière que j’aurais dû attaquer.
M. Barnier a été pour un moment
unetête de Turc et tous les traits
que le public lançait s’adressaient
à lui. Je suis heureux de proclamer
aujourd'hui mon erreur. Je le suis
d’autant plus qu’à la suite jdes dé
marches faites, cette semaine, par
M. Barnier à la compagnie, il a ob
tenu une augmentation de 1 franc
pour ceux qui ont passé la nuit.
Par conséquent tous ceux qui ont
encaissé 4 francs montant d’une nuit
de travail peuvent aller chez M.
Barnier, entrepreneur, 10, rue de
l’Industrie, toucher 1 franc, le tra
vail de nuit étant porté à 5 fr.
Nous félicitons la compagnie d’a
voir reconnu son erreur et tout en
présentant nos excuser a M. Barnier,
nous le prions d’agréer tous nos
remerciements au nom des travail
leurs.
LOUIS ESPRIT.
Petite Explication
Qu'il y a donc des gens idiots sur la
terre ! Et combien sont-ils ceux qui à
l’idiotie joignent un caractère plein de
fanfaronnade ! Ce sont des individus qui
se sentent « crétins » jusqu’à la moelle
des os et qui ne veulent pas en convenir.
Ils ne peuvent admettre que l’on fasse
preuve de courage pour la simple raison
qu’ils sont peureux comme des lièvres.
Nous avons eu l'occasion de faire ces
réflexions il y a peu de jours.
Un samedi matin, apostrophant un
camelot, nous lui demandâmes s’il n’avait
pas la Cravache et comme une véritable
« courge » qu’il est il nous fit la réponse
suivante : « Il y a longtemps que je ne
vends plus ce sale journal ».
Nous répondîmes à cette incongruité
par un haussement d’épaules. Elle aurait
peut-être mérité le mot de Cambronne :
nous le jugeâmes encore trop beau.
Si l’aventure s’était arrêtée-là, nous
aurions passé outre. Mais à peine le ca
melot avait-il fini de parler qu’un loustic,
croyant taire de l’esprit voulut émettre
son opinion. « La Cravache ! se mit-il à
crier, elle ne tient plus debout ! Personne
ne veut de ce torchon ! »
Pour le coup nous ripostâmes. Une
dispute s’en suivit, durant laquelle nous
pûmes nous convaincre jusqu'à l’évidence
de la « cuistrerie » de notre adversaire.
Il fallait entendre ses raisons ! Et quel
les raisons !!!
Oui, disait-il, la Cravache ne vaut rien-
C’est un journal de voyous ! etc.
Ce n’était que des affirmations gratui
tes sans queue ni tête ! Le pauvre fou qui
jasait ainsi n’avait jamais pu se figurer
qu’un homme puisse travailler avec gé
nérosité et désintéressement à combattre
tout ce qui est contraire au bien du pays
Il ne pouvait comprendre le but élevé
que se propose la Cravache. Il préférait
les journa x orduriers salissant la reli
gion et la patrie !
Maintenan sivourez, Pii vous plaît,
cette boula le : « a Cravache ! c’est un
journal de sacristie ».
raMniBBnBKannBnBaanoaBa
Pauvre cervelle ! Etait-il besoin de
: lp - ..dre à cette niaiserie ?
Aux lecteurs sérieux il ne serait pas
difficile dé montrer que la Cravache a
toujours été impartiale sur le terrain
religieux.
Si elle a combattu CLarbonnel c’est
que cet infect défroqué attaque continuel
lement la morale ! Il a des vues dont la
réalisation serait dangereuse pour notre
société.
Inutile, du reste, d’insister là-dessus.
Par conséquent la Cravache a fait son
devoir en défendant les principes sacrés
dont se réclament toutes les lois respec
tables.
Et n’allez pas pour cela nous traiter de
« calotins ».
Ce fut ce que nous essayâmes de faire
comprendre à l’individu en question ! —
Mais ce fut inutile !!!
Nous tenions à mettre ces quelques
lignes sous les yeux de nos lecteurs, afin
qu’ils ne prêtent pas l’oreille aux sornet
tes que des malavisés répandent sur notre
journal.
La Cravache n’a qu’un mot d’ordre :
« Combattre tous les abus ».
Elle ne faillira jamais à sa tâche.
FRA DIAVOLO et BOB.
A HÉLÉNA CUPIDON
Réponse à : Sur le Boulevnrd
du 3 février 1901
O charmante Héléna, idole de mon âme,
O toi qui de mon cœur as su gagner la flamme,
Dis-moi quel est ce Max, ce rival malheureux
Jaloux de mon bonheur î Toi dont les si beaux yeux
Découvrent les pensées, cachées au fond des cœurs,
Dis-moi quel est ce Max, qui veut notre malheur ?
Oui, je le sais, tu m’aimes et me seras fidèle :
Ton cœur est tout à moi, et le mien t’appartient ;
Je te protégerai à l’ombre de mon aile,
Tu seras mon amour, je Serai ton soutien.
Qu’importe à Max le doux parfum des fleurs,
Que tu mets le Dimanche près de la boutonnière
De mon habit. Elles sont de ton cœur,
Et tu les as baisées de tes lèvres altières.
Leur prix pour moi est alors bien plus grand,
E je les garde, amie, de mon œil vigilant.
Mais Max en est jaloux, et c’est pourquoi ma belle,
11 veut nous effrayer, nous créer des querelles ;
11 n’y parvieudra pas, car je veille sur lui.
Je l’en empêcherai demain, comme aujourd’hui.
DEMüNlÔ.
Drame des Baiives
Divorce D Chalvet-Combes
Ce n’esl pas nous qui parlons. C’esl le Lyon
Républicain du 12 février :
Grenoble, 11 février,
Aujourd’hui ont commencé devant la
cour d’appel de Gr noble (chambre ci
vile) les débats relatifs à la demande
de divorce entre le docieur Chalvet, de
Valence, et sa femme, nee Combes.
M c Pouiquery de Boisserin, plaidai.t
pour MmeChalvet, née Combes, adonné
lecture de lettres dont la moindre ana
lyse constituerait un scandale en meme
temps qu’elle constituerait un blâme in
direct contre le parquet de Valence qui
ne paraît pas s’être occupé suffisam
ment des faits révélés par ces letlres
et qu’il a pu connaître.
Si la cour d’assises est saisie du cas
de Marguerite Chalvet qui. le mois der
nier, fit usage du revolver contre son
beau-père et que son défenseur fasse
usage des renseignements fournis ce
soir à la cour d’appel, le bruit sera
grand et la cause sera classée parmi
les plus sensationnelles de ces dernières
années.
L’ÀCGIDENT DS LU GARS
Nous avons payé notre tribut de respect
aux malheureuses victimes de la catastrophe
de la gare de Valence.
Nous nous permettons aujourd’hui d’émettre
quelques critiques sur la manière ignoble
avec laquelle l’on a agit vis-à-vis de Barde et
de Darnaud.
Aprèslesconstatations légales, on prétendit
que ces deux victimes étaient conduites à
l’hôpital. Mensonges ! On ne îles a pas
conduites à l’hôpital, ruais à la morgue où
pendant 24 heures les corps séjournèrent sur
les dalles.
N’est-ce pas honteux et inqualifiable ?
Qui donc a pris cette responsabilité de les
conduire dans la demeure des inconnus ?
Est-ce M. le procureur de la République ?
Est-ce M. le commissaire de police, ou est-c®
M. Lalauze qui a donné de pareils ordres ?
Il y a quelqu’un de responsable. Quel est
celui qui assume cette responsabilité ?
Puisqu’un tel ordre avait été donné, pour
quoi ne pas avoir fait partir le cortège de la
Morgue ?
Pourquoi ? Parce que les huées de la foule
vous auraient lait comprendre l’écœurement
que soulevait un procédé semblable.
Le lendemain soir on a retransporté les
deux corps dans la salle médicale qui se
trouve à l’inspection.
Ne pouvait-on pas éviter cette promenade
macabre à travers la ville et donner à ces
malheureuses victimes du travail ledécorum
qu’exigeait le sacrifice de leur vie.
On n’a pas eu égard seulement aux
familles. Où est mon mari ? Où est mon
frère ? Où est mon oncle? Voyez-vous l’efiet
que doit produire la réponse : A la morgue.
Non c’est ignoble et vraiment il faut avoir
le cœur plus dur qu’un rocher pour ordonner
de pareilles mesures.
Quant aux responsabilités de l’accident,
l’enquête, espérons-le, les démontrera. Mais
il lait bon de savoir qu’en 1899 des architectes
et des ingénieurs sont venus visiter les
bâtiments de la petite vitesse.
Ils ont trouvé que tout était en bon état,
aucune réparation n’était urgente. L’événe
ment démontre leurs capacités.
Il y a un fait certain c’est que dans la com
pagnie si une catastrophe arrive par la faute,
disons même par une distraction ou un oubli
d’un petit employé, il est mis immédiatement
en prison, jugé et condamné.
Là, ce sont desarchitectesetdes ingénieurs,
ils figureront sûrement sur la prochaine liste
d’augmentation.
C’est la loi des choses. C’est l’injustice.
C’est la réalité.
Louis ESPRIT.
lÂUME VICTOR]
Le Knméro : ï'îimj Centimes
AiH
Dimanche 17 Février 1901
jGüRNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, HUMOURISTIQUE, FANTAISISTE, AGRICOLE, COMMERCIAL et MONDAIN
PARAISSANT LE DIMANCHE
Directeur-Propriétaire : LOUIS ESPRIT, —Rureaux : Grande-Rue, 25, Valence
DU P.-L.-M.
Résultat «le la semaine
MM. Vignat, droguiste, grand rue
Valence, 97 fr.
Huguenel, marchand de fer, place
Madier-Montjau, Valence. 37 fr.
Aubin et Falçonr, droguistes,rueEmile
Augier 76 fr.
Mon rs-les-Valence
M. Ducros, marchand de vins, 38 fr.
RBCTiFiG&TIQD JUSTIFIÉE
On ne fait pas d’omelette sans
casser des œufs, comme l’on n’écrit
pas sans commettre quelques exagé
rations.
Dans mon dernier numéro,, à la
suite de nombreuses protestations,
j’ai cru de mon devoir de réclamer
ausujetdes travailleurs qui ont aidé
à déblayer le lieu de la catastrophe
de la gare de Valence.
J’ai fait cette réclamation dési
gnant M- Barnier, lieutenant des
pompiers et entrepreneur de la
compagnie, comme auteur du mai
gre salaire donné à ces ouvriers.
J’ai eu tort, je le reconnais. Mon
coup, QUOI QUE JUSTE, avait
attrapé la mauvaise cible.
M Barnier n’est pour ainsi dire
que le banquier de la Compagnie.
C’est un titre très enviable, mais
il n’est pour rien dans l’embauchage
des hommes qui ont prête leur con
cours au travail de nuit fait à la gare
de Valence.
Ces hommes étaient, de prime
abord, embauchés pour ramasser
la neige, leur service devait pren
dre fin à 6 heures du soir. La catas
trophe survint à 5 heures 20. Lors
qu’à 6 heures les 20 travailleurs ar
rivèrent, ils furent diriges sur le
lieu de l’accident et travaillèrent
au déblaiement.
Les noms des travailleurs ont été
pris par un employé de la gare et
ils ont été divisés en deux équipes,
l’une de nuit, l’autre de jour.
Au moment du règlement à la
gare, on répondit aux travailleurs :
Allez trouver M. Barnier, entrepre
neur, il vous payera. Tous allèrent
à l’endroit désigné et reçurent,
l’équipe de jour 2 fr.80, l’equipe de
nuit 4 fr.
Des protestations s’élevèrent. M.
Barnier répondit que ce n’était pas
le moment de réclamer, qu’il avait
ordre de payer ce prix, que si l’on
avait des réclamations à faire de
revenir le lendemain. Les ouvriers
empochèrent leur belle galette et
jugèrent a pr opos de réclamer par la
voie de la Cravache.
J’ai eu tort de viser directement
M. Bàrnier, car h n’est pas'’coupa
ble. C’était la compagnie qui était
derrière que j’aurais dû attaquer.
M. Barnier a été pour un moment
unetête de Turc et tous les traits
que le public lançait s’adressaient
à lui. Je suis heureux de proclamer
aujourd'hui mon erreur. Je le suis
d’autant plus qu’à la suite jdes dé
marches faites, cette semaine, par
M. Barnier à la compagnie, il a ob
tenu une augmentation de 1 franc
pour ceux qui ont passé la nuit.
Par conséquent tous ceux qui ont
encaissé 4 francs montant d’une nuit
de travail peuvent aller chez M.
Barnier, entrepreneur, 10, rue de
l’Industrie, toucher 1 franc, le tra
vail de nuit étant porté à 5 fr.
Nous félicitons la compagnie d’a
voir reconnu son erreur et tout en
présentant nos excuser a M. Barnier,
nous le prions d’agréer tous nos
remerciements au nom des travail
leurs.
LOUIS ESPRIT.
Petite Explication
Qu'il y a donc des gens idiots sur la
terre ! Et combien sont-ils ceux qui à
l’idiotie joignent un caractère plein de
fanfaronnade ! Ce sont des individus qui
se sentent « crétins » jusqu’à la moelle
des os et qui ne veulent pas en convenir.
Ils ne peuvent admettre que l’on fasse
preuve de courage pour la simple raison
qu’ils sont peureux comme des lièvres.
Nous avons eu l'occasion de faire ces
réflexions il y a peu de jours.
Un samedi matin, apostrophant un
camelot, nous lui demandâmes s’il n’avait
pas la Cravache et comme une véritable
« courge » qu’il est il nous fit la réponse
suivante : « Il y a longtemps que je ne
vends plus ce sale journal ».
Nous répondîmes à cette incongruité
par un haussement d’épaules. Elle aurait
peut-être mérité le mot de Cambronne :
nous le jugeâmes encore trop beau.
Si l’aventure s’était arrêtée-là, nous
aurions passé outre. Mais à peine le ca
melot avait-il fini de parler qu’un loustic,
croyant taire de l’esprit voulut émettre
son opinion. « La Cravache ! se mit-il à
crier, elle ne tient plus debout ! Personne
ne veut de ce torchon ! »
Pour le coup nous ripostâmes. Une
dispute s’en suivit, durant laquelle nous
pûmes nous convaincre jusqu'à l’évidence
de la « cuistrerie » de notre adversaire.
Il fallait entendre ses raisons ! Et quel
les raisons !!!
Oui, disait-il, la Cravache ne vaut rien-
C’est un journal de voyous ! etc.
Ce n’était que des affirmations gratui
tes sans queue ni tête ! Le pauvre fou qui
jasait ainsi n’avait jamais pu se figurer
qu’un homme puisse travailler avec gé
nérosité et désintéressement à combattre
tout ce qui est contraire au bien du pays
Il ne pouvait comprendre le but élevé
que se propose la Cravache. Il préférait
les journa x orduriers salissant la reli
gion et la patrie !
Maintenan sivourez, Pii vous plaît,
cette boula le : « a Cravache ! c’est un
journal de sacristie ».
raMniBBnBKannBnBaanoaBa
Pauvre cervelle ! Etait-il besoin de
: lp - ..dre à cette niaiserie ?
Aux lecteurs sérieux il ne serait pas
difficile dé montrer que la Cravache a
toujours été impartiale sur le terrain
religieux.
Si elle a combattu CLarbonnel c’est
que cet infect défroqué attaque continuel
lement la morale ! Il a des vues dont la
réalisation serait dangereuse pour notre
société.
Inutile, du reste, d’insister là-dessus.
Par conséquent la Cravache a fait son
devoir en défendant les principes sacrés
dont se réclament toutes les lois respec
tables.
Et n’allez pas pour cela nous traiter de
« calotins ».
Ce fut ce que nous essayâmes de faire
comprendre à l’individu en question ! —
Mais ce fut inutile !!!
Nous tenions à mettre ces quelques
lignes sous les yeux de nos lecteurs, afin
qu’ils ne prêtent pas l’oreille aux sornet
tes que des malavisés répandent sur notre
journal.
La Cravache n’a qu’un mot d’ordre :
« Combattre tous les abus ».
Elle ne faillira jamais à sa tâche.
FRA DIAVOLO et BOB.
A HÉLÉNA CUPIDON
Réponse à : Sur le Boulevnrd
du 3 février 1901
O charmante Héléna, idole de mon âme,
O toi qui de mon cœur as su gagner la flamme,
Dis-moi quel est ce Max, ce rival malheureux
Jaloux de mon bonheur î Toi dont les si beaux yeux
Découvrent les pensées, cachées au fond des cœurs,
Dis-moi quel est ce Max, qui veut notre malheur ?
Oui, je le sais, tu m’aimes et me seras fidèle :
Ton cœur est tout à moi, et le mien t’appartient ;
Je te protégerai à l’ombre de mon aile,
Tu seras mon amour, je Serai ton soutien.
Qu’importe à Max le doux parfum des fleurs,
Que tu mets le Dimanche près de la boutonnière
De mon habit. Elles sont de ton cœur,
Et tu les as baisées de tes lèvres altières.
Leur prix pour moi est alors bien plus grand,
E je les garde, amie, de mon œil vigilant.
Mais Max en est jaloux, et c’est pourquoi ma belle,
11 veut nous effrayer, nous créer des querelles ;
11 n’y parvieudra pas, car je veille sur lui.
Je l’en empêcherai demain, comme aujourd’hui.
DEMüNlÔ.
Drame des Baiives
Divorce D Chalvet-Combes
Ce n’esl pas nous qui parlons. C’esl le Lyon
Républicain du 12 février :
Grenoble, 11 février,
Aujourd’hui ont commencé devant la
cour d’appel de Gr noble (chambre ci
vile) les débats relatifs à la demande
de divorce entre le docieur Chalvet, de
Valence, et sa femme, nee Combes.
M c Pouiquery de Boisserin, plaidai.t
pour MmeChalvet, née Combes, adonné
lecture de lettres dont la moindre ana
lyse constituerait un scandale en meme
temps qu’elle constituerait un blâme in
direct contre le parquet de Valence qui
ne paraît pas s’être occupé suffisam
ment des faits révélés par ces letlres
et qu’il a pu connaître.
Si la cour d’assises est saisie du cas
de Marguerite Chalvet qui. le mois der
nier, fit usage du revolver contre son
beau-père et que son défenseur fasse
usage des renseignements fournis ce
soir à la cour d’appel, le bruit sera
grand et la cause sera classée parmi
les plus sensationnelles de ces dernières
années.
L’ÀCGIDENT DS LU GARS
Nous avons payé notre tribut de respect
aux malheureuses victimes de la catastrophe
de la gare de Valence.
Nous nous permettons aujourd’hui d’émettre
quelques critiques sur la manière ignoble
avec laquelle l’on a agit vis-à-vis de Barde et
de Darnaud.
Aprèslesconstatations légales, on prétendit
que ces deux victimes étaient conduites à
l’hôpital. Mensonges ! On ne îles a pas
conduites à l’hôpital, ruais à la morgue où
pendant 24 heures les corps séjournèrent sur
les dalles.
N’est-ce pas honteux et inqualifiable ?
Qui donc a pris cette responsabilité de les
conduire dans la demeure des inconnus ?
Est-ce M. le procureur de la République ?
Est-ce M. le commissaire de police, ou est-c®
M. Lalauze qui a donné de pareils ordres ?
Il y a quelqu’un de responsable. Quel est
celui qui assume cette responsabilité ?
Puisqu’un tel ordre avait été donné, pour
quoi ne pas avoir fait partir le cortège de la
Morgue ?
Pourquoi ? Parce que les huées de la foule
vous auraient lait comprendre l’écœurement
que soulevait un procédé semblable.
Le lendemain soir on a retransporté les
deux corps dans la salle médicale qui se
trouve à l’inspection.
Ne pouvait-on pas éviter cette promenade
macabre à travers la ville et donner à ces
malheureuses victimes du travail ledécorum
qu’exigeait le sacrifice de leur vie.
On n’a pas eu égard seulement aux
familles. Où est mon mari ? Où est mon
frère ? Où est mon oncle? Voyez-vous l’efiet
que doit produire la réponse : A la morgue.
Non c’est ignoble et vraiment il faut avoir
le cœur plus dur qu’un rocher pour ordonner
de pareilles mesures.
Quant aux responsabilités de l’accident,
l’enquête, espérons-le, les démontrera. Mais
il lait bon de savoir qu’en 1899 des architectes
et des ingénieurs sont venus visiter les
bâtiments de la petite vitesse.
Ils ont trouvé que tout était en bon état,
aucune réparation n’était urgente. L’événe
ment démontre leurs capacités.
Il y a un fait certain c’est que dans la com
pagnie si une catastrophe arrive par la faute,
disons même par une distraction ou un oubli
d’un petit employé, il est mis immédiatement
en prison, jugé et condamné.
Là, ce sont desarchitectesetdes ingénieurs,
ils figureront sûrement sur la prochaine liste
d’augmentation.
C’est la loi des choses. C’est l’injustice.
C’est la réalité.
Louis ESPRIT.
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