Titre : Tablettes historiques de la Haute-Loire
Éditeur : M. P. Marchessou (Le Puy)
Éditeur : [s.n.?][s.n.?] (Paris)
Date d'édition : 1870
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32875551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 1870 1870
Description : 1870-1871. 1870-1871.
Description : Collection numérique : Fonds régional : Auvergne Collection numérique : Fonds régional : Auvergne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9749826d
Source : Association des Cahiers de la Haute-Loire, 2016-212644
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
L'INSCRIPTION
DE
T ALON IUS ET ADIDON
ES antiquités recueillies dans notre ville du Puy ne tour-
nissent à l'épigraphie qu'un très-faible contingent. Sous
ce rapport comme sous plusieurs autres, elles sont d'une
pauvreté excessive. Cependant, soit à Rome, soit dans les
provinces , les inscriptions , sous l'empire , étaient un mode de
publicité usité à ce point qu'un auteur moderne , M. Gaston
Boissier, les appelle : « le moniteur de l'époque. » Que de choses
l'autorité, comme le simple particulier, n'apprenaient-ils pas au
public par ce moyen ! Ainsi Dioclétien fit un jour exposer, on
devrait dire afficher, en Asie, de longues tables de pierre sur
lesquelles il avait fait graver le prix maximum de toutes les den-
ses. — Cette pauvreté de l'épigraphie de notre ville me semble
un très-fort argument contre l'existence prétendue d'Anicium à
l'époque gallo-romaine. Les temples, le Forum, les monuments
« fastueux » que l'archéologie a cru voir sur le mont Anis dans
ces temps reculés auraient certainement laissé quelques traces épi-
graphiques. La population nombreuse qu'ils supposent aurait suivi
les usages des autres villes de la Gaule méridionale, surtout de Lug
dunum, dont elle était si voisine, et nous retrouverions quelques in-
scriptions nous racontant la vie publique ainsi que la vie privée de
ces anciens Aniciens.
Mais, disons-le en passant : ce n'est qu'à Saint-Paulien , dans
les champs où sont enfouies les ruines de Ruessium , c'est là
seulement qu'il est possible de retrouver les restes de l'épigra-
phie vellavienne.
Il existait dans le mur méridional de notre cathédrale, près le
chœur, une porte très-ancienne nommée porte papale, sans doute à
cause de l'inscription : PAPA VIVE DEO, qu'on lit au-dessus de linteau,
«
DE
T ALON IUS ET ADIDON
ES antiquités recueillies dans notre ville du Puy ne tour-
nissent à l'épigraphie qu'un très-faible contingent. Sous
ce rapport comme sous plusieurs autres, elles sont d'une
pauvreté excessive. Cependant, soit à Rome, soit dans les
provinces , les inscriptions , sous l'empire , étaient un mode de
publicité usité à ce point qu'un auteur moderne , M. Gaston
Boissier, les appelle : « le moniteur de l'époque. » Que de choses
l'autorité, comme le simple particulier, n'apprenaient-ils pas au
public par ce moyen ! Ainsi Dioclétien fit un jour exposer, on
devrait dire afficher, en Asie, de longues tables de pierre sur
lesquelles il avait fait graver le prix maximum de toutes les den-
ses. — Cette pauvreté de l'épigraphie de notre ville me semble
un très-fort argument contre l'existence prétendue d'Anicium à
l'époque gallo-romaine. Les temples, le Forum, les monuments
« fastueux » que l'archéologie a cru voir sur le mont Anis dans
ces temps reculés auraient certainement laissé quelques traces épi-
graphiques. La population nombreuse qu'ils supposent aurait suivi
les usages des autres villes de la Gaule méridionale, surtout de Lug
dunum, dont elle était si voisine, et nous retrouverions quelques in-
scriptions nous racontant la vie publique ainsi que la vie privée de
ces anciens Aniciens.
Mais, disons-le en passant : ce n'est qu'à Saint-Paulien , dans
les champs où sont enfouies les ruines de Ruessium , c'est là
seulement qu'il est possible de retrouver les restes de l'épigra-
phie vellavienne.
Il existait dans le mur méridional de notre cathédrale, près le
chœur, une porte très-ancienne nommée porte papale, sans doute à
cause de l'inscription : PAPA VIVE DEO, qu'on lit au-dessus de linteau,
«
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