Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-12-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 15 décembre 1906 15 décembre 1906
Description : 1906/12/15 (A16,N152). 1906/12/15 (A16,N152).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9647858h
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/02/2016
- Aller à la page de la table des matières189
- TABLE DES MATIÈRES ANNÉE 1906
- Apprentissage.
- .......... Page(s) .......... 67
- Commerce.
- Commission d’études
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 85
- .......... Page(s) .......... 108
- .......... Page(s) .......... 166
- 2 e Congrès des sections.
- .......... Page(s) .......... 65
- .......... Page(s) .......... 113
- Congrès d’enseignement professionnel commercial, à Namur.
- .......... Page(s) .......... 116
- Conseil supérieur du Travail.
- .......... Page(s) .......... 85
- Combustibles.
- .......... Page(s) .......... 140
- Tissus.
- Divers.
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 93
- Coopératives de production.
- .......... Page(s) .......... 177
- Cours professionnels.
- Délai-Congé
- .......... Page(s) .......... 134
- Divers
- .......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 4
- .......... Page(s) .......... 23
- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 84
- .......... Page(s) .......... 87
- .......... Page(s) .......... 38
- .......... Page(s) .......... 97
- .......... Page(s) .......... 149
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 44
- Les Employés à Paris.
- Etranger.
- Fêtes.
- Fête patronale de Saint-Michel. Programme.
- .......... Page(s) .......... 138
- .......... Page(s) .......... 150
- Habitations à bon marché.
- .......... Page(s) .......... 36
- Hygiène.
- .......... Page(s) .......... 17
- Inspection du travail.
- .......... Page(s) .......... 18
- Législation.
- Mutualité.
- Repos hebdomadaire.
- Retraites ouvrières.
- .......... Page(s) .......... 21
- Deuxième Congrès des sections.
- .......... Page(s) .......... 170
- Bercy.
- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 27
- Notre-Dame de la Gare.
- Plaisance.
- .......... Page(s) .......... 149
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 171
- Saint-Honoré d’Eylau.
- .......... Page(s) .......... 157
- Saint-Sulpice.
- .......... Page(s) .......... 42
- Nos Soldats.
- Syndicats professionnels.
- .......... Page(s) .......... 119
- .......... Page(s) .......... 153
- Illustrations.
168 ANNÉE. — N° 152 15 Décembre 1906
L'EMPLOYÉ
A propos
du rachat de l'Ouést
Bien que la Chambre n'ait pas paru prendre au
sérieux la proposition de M. Biétry relative au
rachat de l'Ouest, il n'est pas inutile de revenir, à
ce propos, sur le mode d'organisation du travail
préconisé bruyamment par fe chef des Jaunes.
Evidemment, la question _ n'est pas nouvelle
puisqu'il ne s'agit, en somme, que de la coopé-
ration de production dont nous avons nous-
même parlé dans ce journal voilà bien longtemps
déjà.
" Toutefois, il y a diverses formes de la coopéra-
tion de production.
On sait ce que c'est qu'une société coopérative
de production : c'est une société formée d'ouvriers
d'une même profession qui mettent en commun leur
.travail et un ceptain capital afin d'arriver à pro-
duire des objets de leur métier pour les vendre
et se partager les résultats de cette opération.
Mais la coopération de production peut être
appliquée d'un façon plus ou moins complète. C'est
ainsi qu'un industriel fort connu, M. Laroche-
Joubert, d'Angoulême, directeur d'une grande
papeterie, a établi dans sa maison le régime de la
participation aux bénéfices ; seulement, au lieu de
remettre aux ouvriers, en espèces, le boni auquel
ils ont droit, il le cumule pour leur donner des
actions de sa fabrique, afin de les rendre peu
à peu propriétaires de l'établissement. Si la
papeterie avait fini par appartenir aux ouvriers,
il y aurait eu là une coopérative ; mais, comme en
attendant il n'y a qu'un patron, seul chef de
l'usine, ayant auprès de lui un certain nombre de
commanditaires, sans droit aucun dans la con-
duite de l'entreprise, ne possédant qu'une por-
tion du capital social et, par suite, un droit aux
bénéfices annuels, il ne s'agit plus réellement
d'une société coopérative, bien que M. Larochc-
Joubert appelle volontiers son usine « papetèrie
coopérative » -
Ce, sont ces divers modes de coopération de
production plus ou moins intégrale que préconise
M. Biétry. Bien entendu, il n'y a là aucune
trouvaille.
Entreprendre en commun une tâche et partager
entre les travailleurs qui y coopèrent le produit
net de l'entreprise, c'est une idée aussi vieille que'
le monde et qui a reçu dans tous les temps des
applications.
Toutefois, ce mouvement d'association ouvrière a
su principalement captiver la faveur publique au
cours du xixe siècle. C'est Buchez, un écrivain, un
journaliste, qui, en 1831, mit cette forme du tra-
vail à l'ordre du jour de l'opinion publique dans son
journal mensuel le National. Il fonda lui-même
une association coopérative d'ouvriers menuisiers
qui, d'ailleurs, ne fonctionna pas. Mais, trois ans
après, en 1834, les bijoutiers en doré purent en
constituer une sur une base moins altruiste, tout en
conservant encore entre eux une forte solidarité ;
celle-ci vécut longtemps. Puis, l'idée sommeilla
jusqu'en 1848.
A cette époque, le gouvernement français s'en-
thousiasma pour cette forme de travail, vota une
subvention de 3 millions en faveur des associa-
lions coopératives et élabora un régime qui leur
était favorable. De 1848 à 1851, il fut fondé
175 à 200 sociétés ouvrières. Mais, en I852,
presque toutes les sociétés disparurent et les
fondations nouvelles cessèrent à peu près complè-
tement. Un réveil de peu de durée se manifesta
de 1863 à 1865 après l'envoi d'une délégation
ouvrière à l'Exposition de Londres de 1862.
Ce n'est qu'en 1881 que l'idée fut remise en
honneur, lorsque M. Floquet, préfet de la Seine,
prit les premières mesures pour faciliter aux asso-
ciations d'ouvriers l'accès aux adjudications de
travaux publics. Nouveau calme jusqu'en i8g3 où
se fonde alors une Banque des associations
ouvrières de production. La. loi du ier août i8g3
vient modifier, en leur faveur, la loi de 1867 sur
les sociétés par actions. Un premier crédit annuel
est voté pour subventions aux associations
ouvrières de production ; de nouveaux crédits ont
ensuite été votés chaque année. Ces circonstances
ont favorisé l'éclosion d'associations nouvelles, de
sorte qu'il en existe, à l'heure actuelle, à peu près
L'EMPLOYÉ
A propos
du rachat de l'Ouést
Bien que la Chambre n'ait pas paru prendre au
sérieux la proposition de M. Biétry relative au
rachat de l'Ouest, il n'est pas inutile de revenir, à
ce propos, sur le mode d'organisation du travail
préconisé bruyamment par fe chef des Jaunes.
Evidemment, la question _ n'est pas nouvelle
puisqu'il ne s'agit, en somme, que de la coopé-
ration de production dont nous avons nous-
même parlé dans ce journal voilà bien longtemps
déjà.
" Toutefois, il y a diverses formes de la coopéra-
tion de production.
On sait ce que c'est qu'une société coopérative
de production : c'est une société formée d'ouvriers
d'une même profession qui mettent en commun leur
.travail et un ceptain capital afin d'arriver à pro-
duire des objets de leur métier pour les vendre
et se partager les résultats de cette opération.
Mais la coopération de production peut être
appliquée d'un façon plus ou moins complète. C'est
ainsi qu'un industriel fort connu, M. Laroche-
Joubert, d'Angoulême, directeur d'une grande
papeterie, a établi dans sa maison le régime de la
participation aux bénéfices ; seulement, au lieu de
remettre aux ouvriers, en espèces, le boni auquel
ils ont droit, il le cumule pour leur donner des
actions de sa fabrique, afin de les rendre peu
à peu propriétaires de l'établissement. Si la
papeterie avait fini par appartenir aux ouvriers,
il y aurait eu là une coopérative ; mais, comme en
attendant il n'y a qu'un patron, seul chef de
l'usine, ayant auprès de lui un certain nombre de
commanditaires, sans droit aucun dans la con-
duite de l'entreprise, ne possédant qu'une por-
tion du capital social et, par suite, un droit aux
bénéfices annuels, il ne s'agit plus réellement
d'une société coopérative, bien que M. Larochc-
Joubert appelle volontiers son usine « papetèrie
coopérative » -
Ce, sont ces divers modes de coopération de
production plus ou moins intégrale que préconise
M. Biétry. Bien entendu, il n'y a là aucune
trouvaille.
Entreprendre en commun une tâche et partager
entre les travailleurs qui y coopèrent le produit
net de l'entreprise, c'est une idée aussi vieille que'
le monde et qui a reçu dans tous les temps des
applications.
Toutefois, ce mouvement d'association ouvrière a
su principalement captiver la faveur publique au
cours du xixe siècle. C'est Buchez, un écrivain, un
journaliste, qui, en 1831, mit cette forme du tra-
vail à l'ordre du jour de l'opinion publique dans son
journal mensuel le National. Il fonda lui-même
une association coopérative d'ouvriers menuisiers
qui, d'ailleurs, ne fonctionna pas. Mais, trois ans
après, en 1834, les bijoutiers en doré purent en
constituer une sur une base moins altruiste, tout en
conservant encore entre eux une forte solidarité ;
celle-ci vécut longtemps. Puis, l'idée sommeilla
jusqu'en 1848.
A cette époque, le gouvernement français s'en-
thousiasma pour cette forme de travail, vota une
subvention de 3 millions en faveur des associa-
lions coopératives et élabora un régime qui leur
était favorable. De 1848 à 1851, il fut fondé
175 à 200 sociétés ouvrières. Mais, en I852,
presque toutes les sociétés disparurent et les
fondations nouvelles cessèrent à peu près complè-
tement. Un réveil de peu de durée se manifesta
de 1863 à 1865 après l'envoi d'une délégation
ouvrière à l'Exposition de Londres de 1862.
Ce n'est qu'en 1881 que l'idée fut remise en
honneur, lorsque M. Floquet, préfet de la Seine,
prit les premières mesures pour faciliter aux asso-
ciations d'ouvriers l'accès aux adjudications de
travaux publics. Nouveau calme jusqu'en i8g3 où
se fonde alors une Banque des associations
ouvrières de production. La. loi du ier août i8g3
vient modifier, en leur faveur, la loi de 1867 sur
les sociétés par actions. Un premier crédit annuel
est voté pour subventions aux associations
ouvrières de production ; de nouveaux crédits ont
ensuite été votés chaque année. Ces circonstances
ont favorisé l'éclosion d'associations nouvelles, de
sorte qu'il en existe, à l'heure actuelle, à peu près
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