Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 25 janvier 1904 25 janvier 1904
Description : 1904/01/25 (A15,N129). 1904/01/25 (A15,N129).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k96425971
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/02/2016
158 ANNÉE. — N° 129 25 Janvier 1904
L'EMPLOYÉ
Organe du- Syndicat des Employés du Commerce et de l'Industrie
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, Rue des Petits-Carreaux. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
~ S'adresser au SJège Social
Le JOURNAL paraît tous les mois
Il est envoyé gratuitement aux Syndiqués
SOMMAIRE »
Autour de l'Exposition de Saint-Louis (L. GONNET). —
Le Cher Frère Hiéron (E. V.).
Courrier du Syndical : Conseil syndical. — Banquet-
Concert du 12 février. — Notre prochaine villégia-
ture .(Cfi. VANHOOREN). — Dans les Sections. —
Commission d'Etudes: Les distractions de l'Employé
(H. BRUNET). — Nos' Soldats (LÉON DUBART). —
Coopération. — Concours photographique : Attri-
bution des prix. - Nouvelles de nos syndiqués. —
Offres et demandes d'emplois. — Réunions du mois
de février igo5.
Voir à la page 7 le programme de
notre Banquet-Concert du 12 Février.
AUTOUR
DE
L'EXPOSITION DE SAINT-LOUIS
Le 10 janvier 1899, une convention de 93 délé-
gués nommés à cet effet décidait que pour célé-
brer le centenaire de la cession par la France de
la Louisiane à l'Union américaine, il y avait lieu
de faire à. Saint-Louis une Exposition Interna-
tionale des Arts, de l'Industrie, des Manufac-
tures et des Produits du Sol, des Mines, Forêts
et Mers. Le 3 mars 1901, le président Mac-Kinley
signait le biH approuvé par le Congrès et lançait
.des invitations aux quatre coins du monde.
Là Louisiane fut découverte par un Espagnol,
» Hernando de Soto, vers i54o. Le i4 mars 1682,
Cavelier dé la Salle en prenait possession au nom
-du roi de France, Louis XIV. Après que furent
créés quelques établissements importants et fon-
dée la ville de la Nouvelle-Orléans et que, grâce
aux combinaisons financières de Law qui repo-
saient entièrement sur la Compagnie des Indes-OJ
du Mississipi, une grande impulsion eut été donnée
à la colonisation, la Louisiane fut cédée, en 1763e
à l'Espagne. Les colons étaient très attachés à la
France, aussi mirent-ils longtemps à reconnaître •
la domination de leur nouveau souverain et même
lorsqu'ils se furent soumis au fait accompli, le
nouveau gouverneur reconnut qu'il était impru-
dent de tenter d'hispaniser ces irréductibles fils de
Français. Aujourd'hui encore, le voyageur surpris
et charmé constate dans ces contrées la survivance
de vieilles traditions françaises.
En 1800, par un traité secret, ce pays rede-
venait nôtre. Ce ne fut, hélas ! que pour peu
de temps.
Toujours en guerre avec les Anglais, Bonaparte
redoutait de leur part un coup de main sur la
Louisiane qui leur offrait une proie riche et facile
à atteindre ; aussi lorsque le président des Etats-
Unis, l'illustre Jefferson, lui fit proposer rachat
de la ville de la Nouvelle-Orléans et du territoire
avoisinant, Napoléon crut faire acte de profond
politique en cédant aux Américains non seulement
ce qu'ils convoitaient, mais tout le pays, des rives
du Mississipi aux crêtes des Montagnes Rocheuses :
« Je connais, dit-il à cette occasion, tout le prix
de la Louisiane et j'ai voulu réparer la faute du
négociateur français qui l'abandonna, en 1763.
Quelqueg' lignes d'un traité me l'ont rendue. Mais
à peine l'ai-je recouvrée que je dois m'attendre à
la perdre. Mais si elle m'échappe, elle coûtera plus
cher, un jour, à ceux qui me. forcent à m'en dé-
pouiller qu'à ceux à qui je veux la vendre. Les
Anglais n'auront pas lelmississipi qu'ils convoitent.
Je n'ai pas un moment à perdre pour mettre la
Louisiane hors de leur atteinte. Je songe à la céder
aux Etats-Unis. A peine même pourrai-je dire que
je la leur cède car elle n'est point en notre posses-
sion. Ils ne me demandent qu'une ville, je leur
céderai la colonie entière. Elle prospérera entre
leurs mains, et je recherche leur amitié. »
C'est pour la modeste somme de 75 millions
(qui lui était d'ailleurs indispensable pour équiper
L'EMPLOYÉ
Organe du- Syndicat des Employés du Commerce et de l'Industrie
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Autour de l'Exposition de Saint-Louis (L. GONNET). —
Le Cher Frère Hiéron (E. V.).
Courrier du Syndical : Conseil syndical. — Banquet-
Concert du 12 février. — Notre prochaine villégia-
ture .(Cfi. VANHOOREN). — Dans les Sections. —
Commission d'Etudes: Les distractions de l'Employé
(H. BRUNET). — Nos' Soldats (LÉON DUBART). —
Coopération. — Concours photographique : Attri-
bution des prix. - Nouvelles de nos syndiqués. —
Offres et demandes d'emplois. — Réunions du mois
de février igo5.
Voir à la page 7 le programme de
notre Banquet-Concert du 12 Février.
AUTOUR
DE
L'EXPOSITION DE SAINT-LOUIS
Le 10 janvier 1899, une convention de 93 délé-
gués nommés à cet effet décidait que pour célé-
brer le centenaire de la cession par la France de
la Louisiane à l'Union américaine, il y avait lieu
de faire à. Saint-Louis une Exposition Interna-
tionale des Arts, de l'Industrie, des Manufac-
tures et des Produits du Sol, des Mines, Forêts
et Mers. Le 3 mars 1901, le président Mac-Kinley
signait le biH approuvé par le Congrès et lançait
.des invitations aux quatre coins du monde.
Là Louisiane fut découverte par un Espagnol,
» Hernando de Soto, vers i54o. Le i4 mars 1682,
Cavelier dé la Salle en prenait possession au nom
-du roi de France, Louis XIV. Après que furent
créés quelques établissements importants et fon-
dée la ville de la Nouvelle-Orléans et que, grâce
aux combinaisons financières de Law qui repo-
saient entièrement sur la Compagnie des Indes-OJ
du Mississipi, une grande impulsion eut été donnée
à la colonisation, la Louisiane fut cédée, en 1763e
à l'Espagne. Les colons étaient très attachés à la
France, aussi mirent-ils longtemps à reconnaître •
la domination de leur nouveau souverain et même
lorsqu'ils se furent soumis au fait accompli, le
nouveau gouverneur reconnut qu'il était impru-
dent de tenter d'hispaniser ces irréductibles fils de
Français. Aujourd'hui encore, le voyageur surpris
et charmé constate dans ces contrées la survivance
de vieilles traditions françaises.
En 1800, par un traité secret, ce pays rede-
venait nôtre. Ce ne fut, hélas ! que pour peu
de temps.
Toujours en guerre avec les Anglais, Bonaparte
redoutait de leur part un coup de main sur la
Louisiane qui leur offrait une proie riche et facile
à atteindre ; aussi lorsque le président des Etats-
Unis, l'illustre Jefferson, lui fit proposer rachat
de la ville de la Nouvelle-Orléans et du territoire
avoisinant, Napoléon crut faire acte de profond
politique en cédant aux Américains non seulement
ce qu'ils convoitaient, mais tout le pays, des rives
du Mississipi aux crêtes des Montagnes Rocheuses :
« Je connais, dit-il à cette occasion, tout le prix
de la Louisiane et j'ai voulu réparer la faute du
négociateur français qui l'abandonna, en 1763.
Quelqueg' lignes d'un traité me l'ont rendue. Mais
à peine l'ai-je recouvrée que je dois m'attendre à
la perdre. Mais si elle m'échappe, elle coûtera plus
cher, un jour, à ceux qui me. forcent à m'en dé-
pouiller qu'à ceux à qui je veux la vendre. Les
Anglais n'auront pas lelmississipi qu'ils convoitent.
Je n'ai pas un moment à perdre pour mettre la
Louisiane hors de leur atteinte. Je songe à la céder
aux Etats-Unis. A peine même pourrai-je dire que
je la leur cède car elle n'est point en notre posses-
sion. Ils ne me demandent qu'une ville, je leur
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