Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 01 avril 1902 01 avril 1902
Description : 1902/04/01 (A12,N96)-1902/04/30. 1902/04/01 (A12,N96)-1902/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9642584d
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/02/2016
128 ANNÉE. — N° 96 Avril 1902
L'EMPLOYÉ
Organe du Syndicat des Employés du Commerce et de l'Industrie
FONDÉ EN i887
SIÈGE SOCIAL : 14, Rue des Petits-Carreaux. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adrescer au Siège Social
Le JOURNAL parait tous les mois
Il est envoyé gratuitement aux Syndiqués
SOMMAIRE
Le Fonctionnarisme (M. MOROCHE). — Le travail des
Femmes (Edmond NOEL). — Développement écono-
mique du Japon (LEGEAY). — La Fraternité Commer-
ciale (3e article) (FAUSSEMAGNE). — Bibliothèque.
Courrier du Syndicat : Conseil syndical. — Mon
journal. —Fêles dans les sections. - Commission
d'études. — Tablettes d'un curieux — Nos soldais.
— Assemblée générale annuelle. — Coopération.
---; Avis divers.
FONCTIONNARISME
Nous entendons souvent répéter que tout le
monde en France veut être fonctionnaire et que le
fonctionnarisme est une plaie pour le pays.
D'un autre côté, les admirateurs de nôtre
régime politique répondent que l'augmentation
des fonctionnaires est la conséquence du progrès :
qui devons-nous croire ? Et si effectivement le
fonctionnarisme est une plaie pour le pays,
pourquoi tant de Français désirent-ils être les
microbes qui entretiendront cette plaie et l'en-
venimeront.
Pour répondre à la première question il faut s'ins-
pirer de la maxime du sage : ln medio stat virtas,
Assurément dans son excès, le fonctionnarisme
est un mal, mais il est un bien lorsqu'un pays le
prend à dose raisonnable.
Il est évident que nous avons besoin de fonction-
naires etqu il en faut d autant plus que la machine
sociale est plus perfectionnée; ce qui ne veut pas
dire que plus un pays a de foncû^ -aires plus il
est civilisé et organisé car la réciproque n i pas
vraie.
A mesure qu'un pays se développe, les services
publics s 'y étendent et l'Etat accapare toutes les
fonctions qui exigent de l'autorité. Dans l'Europe
féodale, le seigneur était à la fois le commissaire
de police, le général en chef, le grand trésorier, le
juge et bien d'autres choses encore. C'était trop
pour lui, aussi était-il la plupart du temps un bon
gendarme par contre un juge souvent très partial
et presque toujours ignorant, un trésorier plus
occupé de s'allouer un bon traitement que de
perfectieim«rle'& rouans de sc. comptabilité Patrr
remédier à cette insuffisance, la rovauté avait créé
une noblesse à côté, noblesse de robe, comprenant
des juges, des intendants, des trésorièrs, des
administrateurs qui furent les premiers fonction-
naires ne laissant aux féodaux que l'action mili-
taire. Cette action même leur fut retirée peu à
peu pour être donnée à des professionnels. Sous
Louis XIV la transformation s'acheva et l'Etat
centralisa l'autorité sous toutes ses formes entre
les mains de ses représentants. Bientôt même
poussant son action plus loin, il se substitua aux
particuliers dans l'intérêt général pour assurer
certains services : c'est ce qui arriva pour le trans-
port des lettres par exemple d'abord fait par des
courriers privés n'existant que dans certaines par-
ties de la France. Pour les chemins de fer, l'Etat
en autorisa l'exploitation par des compagnies par-
ticulières, mais s'en est réservé l'exploitation après
un certain délai. L'Etat a donc une tendance il
accaparer les services publics.
Mais, va-t-on demander, qu'est-ce qu'un service
public? Si l'Etat prend les chemins de fer et
les postes pourquoi ne prendrait-il pas aussi les
fiacres et les vélocipèdes ? La distinction est très
difficile; l'intervention de l'Etat doit, croyons-
nous, commencer, soit lorsque l'exécution du
service exige que le principe d'autorité entre en
jeu soit lorsque l'initiative privée est insuffisante
it cet effet.
L'EMPLOYÉ
Organe du Syndicat des Employés du Commerce et de l'Industrie
FONDÉ EN i887
SIÈGE SOCIAL : 14, Rue des Petits-Carreaux. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adrescer au Siège Social
Le JOURNAL parait tous les mois
Il est envoyé gratuitement aux Syndiqués
SOMMAIRE
Le Fonctionnarisme (M. MOROCHE). — Le travail des
Femmes (Edmond NOEL). — Développement écono-
mique du Japon (LEGEAY). — La Fraternité Commer-
ciale (3e article) (FAUSSEMAGNE). — Bibliothèque.
Courrier du Syndicat : Conseil syndical. — Mon
journal. —Fêles dans les sections. - Commission
d'études. — Tablettes d'un curieux — Nos soldais.
— Assemblée générale annuelle. — Coopération.
---; Avis divers.
FONCTIONNARISME
Nous entendons souvent répéter que tout le
monde en France veut être fonctionnaire et que le
fonctionnarisme est une plaie pour le pays.
D'un autre côté, les admirateurs de nôtre
régime politique répondent que l'augmentation
des fonctionnaires est la conséquence du progrès :
qui devons-nous croire ? Et si effectivement le
fonctionnarisme est une plaie pour le pays,
pourquoi tant de Français désirent-ils être les
microbes qui entretiendront cette plaie et l'en-
venimeront.
Pour répondre à la première question il faut s'ins-
pirer de la maxime du sage : ln medio stat virtas,
Assurément dans son excès, le fonctionnarisme
est un mal, mais il est un bien lorsqu'un pays le
prend à dose raisonnable.
Il est évident que nous avons besoin de fonction-
naires etqu il en faut d autant plus que la machine
sociale est plus perfectionnée; ce qui ne veut pas
dire que plus un pays a de foncû^ -aires plus il
est civilisé et organisé car la réciproque n i pas
vraie.
A mesure qu'un pays se développe, les services
publics s 'y étendent et l'Etat accapare toutes les
fonctions qui exigent de l'autorité. Dans l'Europe
féodale, le seigneur était à la fois le commissaire
de police, le général en chef, le grand trésorier, le
juge et bien d'autres choses encore. C'était trop
pour lui, aussi était-il la plupart du temps un bon
gendarme par contre un juge souvent très partial
et presque toujours ignorant, un trésorier plus
occupé de s'allouer un bon traitement que de
perfectieim«rle'& rouans de sc. comptabilité Patrr
remédier à cette insuffisance, la rovauté avait créé
une noblesse à côté, noblesse de robe, comprenant
des juges, des intendants, des trésorièrs, des
administrateurs qui furent les premiers fonction-
naires ne laissant aux féodaux que l'action mili-
taire. Cette action même leur fut retirée peu à
peu pour être donnée à des professionnels. Sous
Louis XIV la transformation s'acheva et l'Etat
centralisa l'autorité sous toutes ses formes entre
les mains de ses représentants. Bientôt même
poussant son action plus loin, il se substitua aux
particuliers dans l'intérêt général pour assurer
certains services : c'est ce qui arriva pour le trans-
port des lettres par exemple d'abord fait par des
courriers privés n'existant que dans certaines par-
ties de la France. Pour les chemins de fer, l'Etat
en autorisa l'exploitation par des compagnies par-
ticulières, mais s'en est réservé l'exploitation après
un certain délai. L'Etat a donc une tendance il
accaparer les services publics.
Mais, va-t-on demander, qu'est-ce qu'un service
public? Si l'Etat prend les chemins de fer et
les postes pourquoi ne prendrait-il pas aussi les
fiacres et les vélocipèdes ? La distinction est très
difficile; l'intervention de l'Etat doit, croyons-
nous, commencer, soit lorsque l'exécution du
service exige que le principe d'autorité entre en
jeu soit lorsque l'initiative privée est insuffisante
it cet effet.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.65%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.65%.
- Auteurs similaires La Mothe Le Vayer François de La Mothe Le Vayer François de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "La Mothe Le Vayer François de" or dc.contributor adj "La Mothe Le Vayer François de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9642584d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9642584d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9642584d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k9642584d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9642584d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9642584d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k9642584d/f1.image × Aide