Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1949-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 01 avril 1949 01 avril 1949
Description : 1949/04/01 (A59,N528)-1949/04/30. 1949/04/01 (A59,N528)-1949/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9625809v
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/03/2016
59e Année. — N° 528 AVRIL 1949
Nouvell -,ë-n-e
[texte_manquant]
UNION DES SYNDICATS CHRETIENS D'EMPLOYES DE LA REGION PARVIENNE
FEDERATION FRANÇAISE DES SYNDICATS CHRETIENS D'EMPLOYES TECHNICIENS ET AGENTS DE MAITRISE
26, rue Montholon, Paris (9e). Téléphone : Trud. 91-03
9
CONSTRUIRE
DU SOLIDE
par Georges LEVARD
D
ANS diverses branches, les négo-
ciations ont repris en vue d'éta-
blir des conventions collectives
nationales; un certain nombre
de militants sont maintenant engages
dans des négociations qui, de tome fa-
çon, seront difficiles et longues, mais
qui doivent être menées à bonne fin.
Cet événement nous conduit à reve-
nir sur un proche passé et à nous rap-
peler ces semaines et ces mois de 1936
où un boit nombre d'entre nous discu-
tèrent, au nom de la C.F.T.C., les pre-
niières conventions collectives de portée
véritablement étendue et générale..
Maintenant que nous sommes instal-
lés dans ce régime de convention col-
lective, il parait difficile de mesurer le
pas considérable que ces conventions fi-
rent franchir aux travailleurs.
Socialement et matériellement, nous
venons de traverser une période parti-
culièrement difficile.
Maintes fois, nous avons nous-mêmes
cru devoir exprimer, et cela dans des
conditions et à des occasions fort di-
verses, le mécontentement et les reven-
dicatiOns de nos camarades.
Les résultats furent, dans l'ensemble,
insuffisants et décevants, mais, eÛt-il
été possible de les atteindre si un effort
d'une dizaine d'années, qui n'était lui-
même que la continuation de ceux que
notre Syndicat des Employés du com-
meerce et de l'industrie avait entrepris
en 1913, n'avait. 'pas créé dans notre
pays, non seulement une procédure,
mais surtout une sorte de tradition
d'établissements d'accords paritaires et
d'interventions auprès des pouvoirs
publics.
E
N cela, la conclusion d'une con-
vention collective est un acte
d'une portée considérable. Elle
n'a pas pour objet de régler toutes cho-
ses et (le détenir jusqu'au plus intime
détail des questions personnelles, mais
elle fixe les garanties minirna que cha-
que salarié doit avoir, ce en dehors
de tout arbitraire et de toute difficulté
personnelle momentanée ou durable.
E sens le plus efficace du terme,
c'esl une révolution. Elle 1/ eil pour ef-
fet de ne plu? laisser le salarié seui 99
dépourvu de moyens d'action obligé
d'accepter des conditions de travail et
de salaire dictées par un employeur
disposant d'arguments auxquels, pour
des raisons multiples et souvent déplo-
rables, il ne peut répondre. >
Il est dommage que ces conventions
collectives soient discutées par des com-
missions restreintes; sans doute est-ce
là une nécessité contre laquelle il faut
s'incliner. Une commission paritaire
n'est pas et ne peut pas être un mee-
ting, mais combien il serait intéressant
que tous les syndiqués puissent suivre \
sur un écran de télévision le déroule-
ment des négociations ! ils verraient de
quelle somme de qualité, de persévé-
rance, de présence d'esprit doivent être
pouvus leurs représentants.
Quel dommage Surtout que les non-
syndiqués ne puissent avoir connais-
sance d'une telle chose, car ils com-
prendraient que c'est l'action syndi-
cale, et elle seule, qui, dépassant les
affirmations de principe purement ver-
bales, permet aux travailleurs d'amé-
liorer leur situation.
c
'EST avec confiance que nous en-
tamons les discussions. Nous de-
mandons à nos camarades de
faire preuve, quant au résultat
final, d'une confiance égale. Mais, dans
la..mesure même, où nous avons l'in-
tention (le n'accepter que des conven-
tions collectives qui ne seront pas dé-
pouivues de toute substance, dans la
mesure même où nous voulons qu'elles
soient avantageuses et complètes, nous
disons que nous nous. engageons dans
des négociations qui seront non seule-
ment difficiles, mais longues. C'est
peut-être la durée des négociations qui.
sera la meilleure mesure de la qualité
des travaux et de l'importance des ré-
sultats acquis.
Au cours des semaines ci des mois
qui viennent, que nos adhérents ne se
disent pas les camarades qui nous re-
présentent dans les commissions pari-
taires n'avancent pas beaucoup, qu'ils
sachent, au contraire, que ces camara-
des tiennent ava ni loin à construire du
solide. Ils veulent, certes, aller aussi,
vite que possible, mais seules les cons-
tructions faites avec le temps ont dts
chances do, iui résister et iis le savent.
APRÈS
le Congrès Fédéral
RESOLUTION GENERALE
Les conventions collectives nationales
et le pouvoir d'achat
des travailleurs
— Considérant que la conclusion
des conventions collectives nationales,
suivies d'avenants régionaux et locaux,
permettra d'obtenir une protection
efficace et une amélioration des con-
ditions générales de travail pour tous
les travailleurs des diverses branches
économiques; qu'ainsi, il est souhai-
table que cette conclusion soit obte-
nue dans le délai le plus court pos-
sible ;
— Considérant que de véritables
conventions collectives de travail ne
peuvent être élaborées que dans la
mesure où elles comporteront des dis-
positions concernant les classifications
d'emplois et les avantages accessoires
des salaires;
— Considérant que l'article 10 de
la loi du 23 décembre 1946, interdit
actuellement aux Commissions mixtes
chargées d'élaborer les conventions
collectives de discuter des questions
de salaires, quelles qu'elles soient;
— Considérant, par contre, que le
niveau du salaire minimum qu'il est
nécessaire de fixer dépend, dans une
large mesure, de l'évolution des prix;
qu'en effet comme la Fédération n'a
cessé de le souligner, la revalorisation
réelle du pouvoir d'achat, peut être
obtenue de façon beaucoup plus dura-
ble par une baisse substantielle des
prix que par des hausses de salaires
dont la répétition, depuis quatre ans,
a démontré le caractère illusoire;
— Considérant, en outre, que si
l'élaboration des conventions collecti-
ves devait être subordonnée à une
augmentation préalable et générale des
salaires, les travailleurs risqueraient
d'attendre indéfiniment ces conven-
tions collectives, dans un climat de
plus en plus exaspérant et propice à
toutes les agitations purement déma-
gogiques.
Le Congrès décide de demander à
la C. F. T. C. :
10 Une prise de position très nette
aux termes de laquelle l'élaboration
des conventions collectives ne sera pas
subordonnée de sa part, à une aug-
mentation préalable et générale des
salaires;
2° Une accentuation des efforts au-
près des Pouvoirs publics, en liaison
avec les organisations ouvrières et pay-
sannes, pour obtenir d'eux les mesu-
res susceptibles d'accélérer la répercus-
sion au stade du détail des baisses
de prix des produits agricoles consta-
tées à la production, et d'amener une
baisse réelle, pour les consommateurs,
des produits manufactures;
(Suite page 4)
Nouvell -,ë-n-e
[texte_manquant]
UNION DES SYNDICATS CHRETIENS D'EMPLOYES DE LA REGION PARVIENNE
FEDERATION FRANÇAISE DES SYNDICATS CHRETIENS D'EMPLOYES TECHNICIENS ET AGENTS DE MAITRISE
26, rue Montholon, Paris (9e). Téléphone : Trud. 91-03
9
CONSTRUIRE
DU SOLIDE
par Georges LEVARD
D
ANS diverses branches, les négo-
ciations ont repris en vue d'éta-
blir des conventions collectives
nationales; un certain nombre
de militants sont maintenant engages
dans des négociations qui, de tome fa-
çon, seront difficiles et longues, mais
qui doivent être menées à bonne fin.
Cet événement nous conduit à reve-
nir sur un proche passé et à nous rap-
peler ces semaines et ces mois de 1936
où un boit nombre d'entre nous discu-
tèrent, au nom de la C.F.T.C., les pre-
niières conventions collectives de portée
véritablement étendue et générale..
Maintenant que nous sommes instal-
lés dans ce régime de convention col-
lective, il parait difficile de mesurer le
pas considérable que ces conventions fi-
rent franchir aux travailleurs.
Socialement et matériellement, nous
venons de traverser une période parti-
culièrement difficile.
Maintes fois, nous avons nous-mêmes
cru devoir exprimer, et cela dans des
conditions et à des occasions fort di-
verses, le mécontentement et les reven-
dicatiOns de nos camarades.
Les résultats furent, dans l'ensemble,
insuffisants et décevants, mais, eÛt-il
été possible de les atteindre si un effort
d'une dizaine d'années, qui n'était lui-
même que la continuation de ceux que
notre Syndicat des Employés du com-
meerce et de l'industrie avait entrepris
en 1913, n'avait. 'pas créé dans notre
pays, non seulement une procédure,
mais surtout une sorte de tradition
d'établissements d'accords paritaires et
d'interventions auprès des pouvoirs
publics.
E
N cela, la conclusion d'une con-
vention collective est un acte
d'une portée considérable. Elle
n'a pas pour objet de régler toutes cho-
ses et (le détenir jusqu'au plus intime
détail des questions personnelles, mais
elle fixe les garanties minirna que cha-
que salarié doit avoir, ce en dehors
de tout arbitraire et de toute difficulté
personnelle momentanée ou durable.
E sens le plus efficace du terme,
c'esl une révolution. Elle 1/ eil pour ef-
fet de ne plu? laisser le salarié seui 99
dépourvu de moyens d'action obligé
d'accepter des conditions de travail et
de salaire dictées par un employeur
disposant d'arguments auxquels, pour
des raisons multiples et souvent déplo-
rables, il ne peut répondre. >
Il est dommage que ces conventions
collectives soient discutées par des com-
missions restreintes; sans doute est-ce
là une nécessité contre laquelle il faut
s'incliner. Une commission paritaire
n'est pas et ne peut pas être un mee-
ting, mais combien il serait intéressant
que tous les syndiqués puissent suivre \
sur un écran de télévision le déroule-
ment des négociations ! ils verraient de
quelle somme de qualité, de persévé-
rance, de présence d'esprit doivent être
pouvus leurs représentants.
Quel dommage Surtout que les non-
syndiqués ne puissent avoir connais-
sance d'une telle chose, car ils com-
prendraient que c'est l'action syndi-
cale, et elle seule, qui, dépassant les
affirmations de principe purement ver-
bales, permet aux travailleurs d'amé-
liorer leur situation.
c
'EST avec confiance que nous en-
tamons les discussions. Nous de-
mandons à nos camarades de
faire preuve, quant au résultat
final, d'une confiance égale. Mais, dans
la..mesure même, où nous avons l'in-
tention (le n'accepter que des conven-
tions collectives qui ne seront pas dé-
pouivues de toute substance, dans la
mesure même où nous voulons qu'elles
soient avantageuses et complètes, nous
disons que nous nous. engageons dans
des négociations qui seront non seule-
ment difficiles, mais longues. C'est
peut-être la durée des négociations qui.
sera la meilleure mesure de la qualité
des travaux et de l'importance des ré-
sultats acquis.
Au cours des semaines ci des mois
qui viennent, que nos adhérents ne se
disent pas les camarades qui nous re-
présentent dans les commissions pari-
taires n'avancent pas beaucoup, qu'ils
sachent, au contraire, que ces camara-
des tiennent ava ni loin à construire du
solide. Ils veulent, certes, aller aussi,
vite que possible, mais seules les cons-
tructions faites avec le temps ont dts
chances do, iui résister et iis le savent.
APRÈS
le Congrès Fédéral
RESOLUTION GENERALE
Les conventions collectives nationales
et le pouvoir d'achat
des travailleurs
— Considérant que la conclusion
des conventions collectives nationales,
suivies d'avenants régionaux et locaux,
permettra d'obtenir une protection
efficace et une amélioration des con-
ditions générales de travail pour tous
les travailleurs des diverses branches
économiques; qu'ainsi, il est souhai-
table que cette conclusion soit obte-
nue dans le délai le plus court pos-
sible ;
— Considérant que de véritables
conventions collectives de travail ne
peuvent être élaborées que dans la
mesure où elles comporteront des dis-
positions concernant les classifications
d'emplois et les avantages accessoires
des salaires;
— Considérant que l'article 10 de
la loi du 23 décembre 1946, interdit
actuellement aux Commissions mixtes
chargées d'élaborer les conventions
collectives de discuter des questions
de salaires, quelles qu'elles soient;
— Considérant, par contre, que le
niveau du salaire minimum qu'il est
nécessaire de fixer dépend, dans une
large mesure, de l'évolution des prix;
qu'en effet comme la Fédération n'a
cessé de le souligner, la revalorisation
réelle du pouvoir d'achat, peut être
obtenue de façon beaucoup plus dura-
ble par une baisse substantielle des
prix que par des hausses de salaires
dont la répétition, depuis quatre ans,
a démontré le caractère illusoire;
— Considérant, en outre, que si
l'élaboration des conventions collecti-
ves devait être subordonnée à une
augmentation préalable et générale des
salaires, les travailleurs risqueraient
d'attendre indéfiniment ces conven-
tions collectives, dans un climat de
plus en plus exaspérant et propice à
toutes les agitations purement déma-
gogiques.
Le Congrès décide de demander à
la C. F. T. C. :
10 Une prise de position très nette
aux termes de laquelle l'élaboration
des conventions collectives ne sera pas
subordonnée de sa part, à une aug-
mentation préalable et générale des
salaires;
2° Une accentuation des efforts au-
près des Pouvoirs publics, en liaison
avec les organisations ouvrières et pay-
sannes, pour obtenir d'eux les mesu-
res susceptibles d'accélérer la répercus-
sion au stade du détail des baisses
de prix des produits agricoles consta-
tées à la production, et d'amener une
baisse réelle, pour les consommateurs,
des produits manufactures;
(Suite page 4)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.02%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.02%.
- Auteurs similaires Cauchy Augustin Louis Cauchy Augustin Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Cauchy Augustin Louis" or dc.contributor adj "Cauchy Augustin Louis")Les Calculs d'intérêts réduits à l'addition, par Jules Thoyer,... méthode approuvée par l'Académie des sciences, sur le rapport de M. A. Cauchy, et adoptée par la Banque de France /ark:/12148/bd6t54190955k.highres Rapport sur un mémoire de M. Roche relatif aux figures ellipsoïdales qui conviennent à l'équilibre d'une masse fluide soumise à l'attraction d'un point éloigné... / Cauchy, rapporteur /ark:/12148/bd6t53703566.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/3
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9625809v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9625809v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9625809v/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k9625809v/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9625809v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9625809v
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k9625809v/f1.image × Aide