Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-11-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 05 novembre 1907 05 novembre 1907
Description : 1907/11/05 (A17,N163). 1907/11/05 (A17,N163).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9620645g
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/12/2015
17e ANNÉE. — N° 163 5 Novembre 1907
L'EMPLOYÉ
L'Evolution commerciale
CONTEMPORAINE
Notre éminent ami, M. Georges Blondel, a bien
voulu nous autoriser à reproduire la belle conférence
qu'il a faite à la séance d'ouverture de la Commission
d'Etudes, le 18 octobre dernier. C'est, en même temps
qu'un honneur pour notre modeste journal, une bonne
fortune que tous nos lecteurs sauront certainement
apprécier.
MESSIEURS,
C'est avec le plus vif intérêt que je viens d'écou-
ter le remarquable rapport de M. Verdin, et je n'ai
vraiment aucune critique à présenter. Le programme
qu'il a tracé me semble parfait. Je ne puis que le
féliciter de la façon dont il vous a indiqué la voie
nouvelle dans laquelle vous allez vous engager et
je suis certain que vous reconnaîtrez vous mêmes
bientôt l'importance des études auxquelles il vous
convie. Tous ceux qui suivent les transformations
économiques actuelles constatent l'importance
croissante que prend le commerce dans les rela-
tions entre les peuples. Le commerce est un des
facteurs les plus considérables du progrès. Il ne
sert pas seulement à des échanges matériels. Ce
ne sont pas seulement des marchandises que trans-
portent les chemins de fer ou les bateaux. Ce sont
aussi les hommes qu'il met en contact les uns avec
les autres. Il fait circuler les idées, il propage la
civilisation.
Le spectacle du monde contemporain prouve
d ailleurs qu aucune nation ne progresse unique-
ment par ses propres ressources ; il n'en est pas une
qui ne fasse des emprunts aux autres. C'est pour-
quoi le commerce, sous les formes diverses qu'il
peut revêtir, est un agent très efficace de civilisa-
tion et de progrès.
Cette utilité du commerce, il semble que la France
l'a moins bien comprise que les autres pays. Notre
expansion n'est pas ce qu'elle devrait être.
Sans doute notre mouvement d'affaires aug-
mente. C est une erreur de prétendre, comme on
le fait parfois, que nous sommes (t en décadence » ;
nous bénéficions, et dans une assez large mesure,
de la vague qui emporte aujourd'hui tous les Etats,
en attendant qu'un arrêt se produise, et que sur-
vienne une période de déclin. M. Clément Juglar,
dont on prononçait le nom tout à l'heure, a démon-
tré la périodicité des crises. Les signes avant-cou-
reurs d'une crise industrielle apparaissent déjà à
l'horizon.
En tout cas, si nous avons fait depuis quelques
années de notables progrès, il est certain que ces
progrès sont moins accentués que ceux des peu-
ples qui nous entourent.
Le temps n'est pas éloigné où nous étions
encore au second rang. Nous sommes passés au
quatrième. Tandis que le commerce extérieur de
l'Angleterre s'élève à 22 milliards, que celui de
l'Allemagne atteint 17 milliards et demi, celui des
Etats-Unis iG, le nôtre n'est encore que de 10 mil-
liards 270 millions. Et des pays secondaires comme
la Belgique, la Hollande, la Suisse, font, propor-
tionnellement au nombre de leurs habitants, plus
de progrès que nous. Le commerce extérieur de la
Belgique, qui a moins de 7 millions d'habitants, est
de près de 6 milliards. Il n'y a pas de pays qui ait
une vie économique aussi intense, eu égard au
chiffre de la population.
Il ne faut pas sans doute juger le degré de civili-
sation d'un peuple, d'après l'importance de son
commerce, et l'accroissement de sa prospérité. Une
civilisation trop utilitaire présente des dangers.
Mais l'expérience prouve que les qualités les plus
hautes ont besoin d'un point d'appui matériel, et
qu'il serait impossible de laisser de côté toute pré-
occupation économique sans déchoir.
L'expérience prouve aussi que les luttes indus-
trielles et commerciales trempent les caractères,
fortifient les volontés. A ce point de vue encore
elles ont une grande utilité.
Le commerce se présente sous deux formes
principales. Il faut distinguer le commerce inté-
rieur et le commerce extérieur. Et c'est avec raison
qu'on a insisté tout à l'heure sur ce dernier. C'est
de lui surtout qu'on a pu dire qu'il est le thermo-
mètre servant à mesurer l'énergie et la vitalité des
peuples.
Nous nous sommes moins occupés en France du
commerce extérieur que du commerce intérieur,
L'EMPLOYÉ
L'Evolution commerciale
CONTEMPORAINE
Notre éminent ami, M. Georges Blondel, a bien
voulu nous autoriser à reproduire la belle conférence
qu'il a faite à la séance d'ouverture de la Commission
d'Etudes, le 18 octobre dernier. C'est, en même temps
qu'un honneur pour notre modeste journal, une bonne
fortune que tous nos lecteurs sauront certainement
apprécier.
MESSIEURS,
C'est avec le plus vif intérêt que je viens d'écou-
ter le remarquable rapport de M. Verdin, et je n'ai
vraiment aucune critique à présenter. Le programme
qu'il a tracé me semble parfait. Je ne puis que le
féliciter de la façon dont il vous a indiqué la voie
nouvelle dans laquelle vous allez vous engager et
je suis certain que vous reconnaîtrez vous mêmes
bientôt l'importance des études auxquelles il vous
convie. Tous ceux qui suivent les transformations
économiques actuelles constatent l'importance
croissante que prend le commerce dans les rela-
tions entre les peuples. Le commerce est un des
facteurs les plus considérables du progrès. Il ne
sert pas seulement à des échanges matériels. Ce
ne sont pas seulement des marchandises que trans-
portent les chemins de fer ou les bateaux. Ce sont
aussi les hommes qu'il met en contact les uns avec
les autres. Il fait circuler les idées, il propage la
civilisation.
Le spectacle du monde contemporain prouve
d ailleurs qu aucune nation ne progresse unique-
ment par ses propres ressources ; il n'en est pas une
qui ne fasse des emprunts aux autres. C'est pour-
quoi le commerce, sous les formes diverses qu'il
peut revêtir, est un agent très efficace de civilisa-
tion et de progrès.
Cette utilité du commerce, il semble que la France
l'a moins bien comprise que les autres pays. Notre
expansion n'est pas ce qu'elle devrait être.
Sans doute notre mouvement d'affaires aug-
mente. C est une erreur de prétendre, comme on
le fait parfois, que nous sommes (t en décadence » ;
nous bénéficions, et dans une assez large mesure,
de la vague qui emporte aujourd'hui tous les Etats,
en attendant qu'un arrêt se produise, et que sur-
vienne une période de déclin. M. Clément Juglar,
dont on prononçait le nom tout à l'heure, a démon-
tré la périodicité des crises. Les signes avant-cou-
reurs d'une crise industrielle apparaissent déjà à
l'horizon.
En tout cas, si nous avons fait depuis quelques
années de notables progrès, il est certain que ces
progrès sont moins accentués que ceux des peu-
ples qui nous entourent.
Le temps n'est pas éloigné où nous étions
encore au second rang. Nous sommes passés au
quatrième. Tandis que le commerce extérieur de
l'Angleterre s'élève à 22 milliards, que celui de
l'Allemagne atteint 17 milliards et demi, celui des
Etats-Unis iG, le nôtre n'est encore que de 10 mil-
liards 270 millions. Et des pays secondaires comme
la Belgique, la Hollande, la Suisse, font, propor-
tionnellement au nombre de leurs habitants, plus
de progrès que nous. Le commerce extérieur de la
Belgique, qui a moins de 7 millions d'habitants, est
de près de 6 milliards. Il n'y a pas de pays qui ait
une vie économique aussi intense, eu égard au
chiffre de la population.
Il ne faut pas sans doute juger le degré de civili-
sation d'un peuple, d'après l'importance de son
commerce, et l'accroissement de sa prospérité. Une
civilisation trop utilitaire présente des dangers.
Mais l'expérience prouve que les qualités les plus
hautes ont besoin d'un point d'appui matériel, et
qu'il serait impossible de laisser de côté toute pré-
occupation économique sans déchoir.
L'expérience prouve aussi que les luttes indus-
trielles et commerciales trempent les caractères,
fortifient les volontés. A ce point de vue encore
elles ont une grande utilité.
Le commerce se présente sous deux formes
principales. Il faut distinguer le commerce inté-
rieur et le commerce extérieur. Et c'est avec raison
qu'on a insisté tout à l'heure sur ce dernier. C'est
de lui surtout qu'on a pu dire qu'il est le thermo-
mètre servant à mesurer l'énergie et la vitalité des
peuples.
Nous nous sommes moins occupés en France du
commerce extérieur que du commerce intérieur,
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