Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 01 juillet 1919 01 juillet 1919
Description : 1919/07/01 (A29,N267)-1919/10/31. 1919/07/01 (A29,N267)-1919/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k96191406
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/01/2016
29- ANNÉE
Ne 267
JUILLET-OCTOBRE 1919
L'EMPLOYÉ
ORGANE MENSUEL-
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION : 5, RUE CADET, 5 - PARIS IXe.
TÉLÉPHONE : Central 73-04 ♦
SAINT-MICHEL DE VICTOIRE .
Une foule considérable se pressait, au
matin du dimanche 28 septembre, dans la
basilique du Voeu National de Montmartre.
Nous fêtions, en effet, notre Saint Michel
de la Victoire.
La cérémonie se déroula très solennelle,
plus encore peut-être qu'à l'habitude. C'est
notre vénéré ami, M. l'abbé Fichaux, qui
célébra la Sainte Messe, entouré de sémi-
naristes parmi lesquels nous avons eu la
joie de reconnaître plusieurs anciens syn"
diqués.
S. G. Mgr Roland-Gosselin nous avait
fait l'honneur de présider et prononça
l'allocution suivante :
CHERS MESSIEURS,
La fête annuelle du Syndicat des
Employés du Commerce et de l'Industrie
revêt cette année un caractère particulier
d'action de grâces. Durant la guerre, vous
aviez voulu rester fidèles à cette tradition,
et, pour vous accommoder aux circons-
tances, vous donniez à cette pieuse mani-
festation une allure suppliante ; vous ve-
niez demander au Cœur de Notre-Seigneur,
par l'intercession de l'Archange saint
Michel, à l'époque de sa fête, la victoire
de la France et de ses alliés; vous veniez
aussi confier au Cœur de Notre-Seigneur
ceux d'entre les vôtres qui, en si grand
nombre, avaient répondu à l'appel du pavs.
Aujourd'hui, le cœur débordant de re-
connaissance, vous venez remercier Notre-
Seigneur de l'incomparable victoire qu'il
nous a accordée; vous venez lui exprimer
aussi votre gratitude pour le retour des
vôtres què la guerre a épargnés, en parti-
culier pour le retour de votre cher et ex-
cellent Président qui dut subir les rigueurs
d'une longue captivité.
Il me plait, Messieurs et Chers Amis,
que vos actions de grâce passent par l'in-
termédiaire de l'Archange saint Michel :
c'est bien un victorieux, lui! L'apôtre
saint Jean, dans son Apocalypse, nous a
décrit le combat gigantesque auquel il prit
part / généralissime des armées célestes,
il s'était fait le champion de la contre-
révolution en s'acharnant contre Lucifer
qui prétendait. lui, monter à l'assaut du
trône de Dieu. Saint Michel, partisan de
l 'ordre, se ^ pose comme défenseur des
droits de Dieu sans lesquels il n'y a point
d'ordre possible parce qu'il n'y a plus de
hiérarchie.
Messieurs et Chers Amis, dans l'oeuvre
de reconstitution nationale qui s'impose au-
jourd'hui à notre attention et à nos efforts,
votre action syndicale a un rôle décisif à
jouer ; de graves problèmes sociaux se do-
sent aujourd'hui, bon gré, mal gré; aucun
esprit averti ne peut y demeurer indiffé-
rent; malheur à ceux qui, pour les ré-
soudre, ne s'inspirent que de vues terres-
tres; ils ne peuvent, ceux-là, que se trouver
en face d'appétits féroces de jouissances,
de jouissances insatiables et, reprenant à
leur compte les prétentions de Lucifer, ils
veulent, dans le monde. tout organiser sans
Dieu.
Votre supériorité, Messieurs et Chers
Amis, c'est d'apporter à l'étude de ces pro-
blèmes sociaux la grande lumière de l'E-
vangile. Vous êtes nés, vous syndiqués, de
ce."e magnifique association de Saint-
Laide, qui fait l'honneur et la consolation
du diocèse de Paris. Si vos pasteurs vous
fout confiance — et ils vous font cçnfance
— c'est quils savent l'esprit profondément
chrétien qui vous anime. En face d'une so-
ciété qui prétend se constituer sans Dieu,
vous venez, vous, à l'exemple de l'Archange
saint Michel, vous poser en défenseurs
des drotts divins, vous reprenez à votre
compte son cri de ralliement « Quis ut
Deus », « Qui donc est comme Dieu? ».
Au trône de la divinité, vous rattachez
le premier anneau de la chaîne des droits
et des devoirs et par là, l'édifice social que
vous voulez construire a une base inébran-
lable. Honneur à vous. Messieurs et Chers
Amis, c'est votre titre à notçe reconnais-
sance.
Oui, vos pasteurs vous font confiance :
Pourquoi ne vous dirais-je pas que, la
semaine dernière, au cours de la retraite
pastorale qu'il présidait, S. E. le Cardinal
a donné un mot d'ordre à ses prêtres pour
l'encouragement de votre mouvement syn-
dical t Le désir de Son Eminence, c'est que
tous les jeunes gens de nos Œuvjes, tous,
s'enrôlent dans des syndicats animés,
comme le vôtre, de l'esprit chrétien. Dans
quelques jours, se tiendra à Paris, la jour-
née diocésaine des patronages; vous savez
déjà peut-être que la question syndicale est
inscrite à l'ordre du jour et que votre Se-
crétaire général sera l'un des rapporteurs ;
c'est vous dire quelle Place vous tenez dans
no,) préoccupations et comment nous dési-
rons voir se développer encore, pour le
bien du diocèse et pour le bien de la
France entière, votre beau Syndicat.
Vous m'apparaissez, ce matin, comme une
armée nombreuse, vaillante, disciplinée;
mes Amis, c'est bien..je suis fier d'avoir
à vous encourager et à vous bénir, mais, je
vous le demande, ne vous reposez pas, tra-
vaillez et travaillez sérieusement et tra-
vaillez toujours; nous avons besoin de vous
et nous avons besoin que vous travaillez
IJfJPr. ttntit «f a n»tm
Nous avons besoin que vous étudiiez sous
toutes leurs formes, à ta lumière de l'Evan-
gile, tes problèmes qui s'imposent aujourd-
hui à l'attention de tous ceux qui pensent;
nous avons besoin, surtout, pour que votre
action soit féconde et qu'elle soit mesurée,
nous avons besoin que se développe tou-
jours votre esprit chrétien et c'est pour
cela que je me réjouis de vous voir ce ma-
tin aux pieds de Notre-Seigneur, cherchant
dans son Cœur la vraie Lumière, la vraie.
force surnaturelle, la source de la paix, de
la paix que les anges ont chantée sur son
berceau et que Lui, seul peut donner au
monde. Ah! la paix qu'on a voulu établir
sans Lui, comme elle est incertaine! Nous
avons le devoir, nous qui savons d'où vient
la paix véritable, de remonter à la source
de l'amour qu'il s'agit de répandre entre les
hommes si vraiment nous voulons établir
entre eux des relations pacifiques.
Renouvelons donc, chers Messieurs, re-
nouvelons ce matin nos sentiments à l égard
du Cœur de Jésus; consacrons-nous à lui
totalement, consacrons-lui nos personnes,
nos familles, nos œuvres, consacrons-lui en
particulier ce magnifique Syndicat qui a
donné à la France tant de soldats généreux,
tombés au Champ d'Honneur et devenus
maintenant les protecteurs, les anges de
votre action syndicale; faisons passer, par
l'intercession de l'Archange saint Michel,
avec nos actions de grâce pgur le passé, nos
supplications pour l'avenir et demandons
tous ensemble que le Cœur de Notre-Sei-
gneur toujours plus connu et mieux aimé,
soit vraiment pour nous la lumière qui
éclaire notre action et qui la féconde.
Ainsi-soit-il.
A la traditionnelle procession à la statue
de saint Michel qui suivit la messe, notre
président M. Zirnheld lut d'une voix forte
que l'émotion, bien compréhensible après
ces cinq années, faisait légèrement trem-
bler, l'acte de consécration à saint Michel.
POUR NOS DÉFUNTS
Nous prions nos amis et leurs familles
d'assister à la messe solennelle de Requiem
qui sera célébrée à l'intention de nos 900
camarades morts au champ d'honneur.
Cette cérémonie aura lieu le dimanche 23
novembre à 9 h. 1/4, en l'église St-Louis-
des-Invalides, sous la présidence de S. Em.
le Cardinal AMETTE. Le R.P. MAINAGE, Ré-
dacteur en chef de la Revue des Jeunes,
prononcera une allocution.
La carte syndicale sera exigée à l'entrée.
Voir p. 30, le programme
Ne 267
JUILLET-OCTOBRE 1919
L'EMPLOYÉ
ORGANE MENSUEL-
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION : 5, RUE CADET, 5 - PARIS IXe.
TÉLÉPHONE : Central 73-04 ♦
SAINT-MICHEL DE VICTOIRE .
Une foule considérable se pressait, au
matin du dimanche 28 septembre, dans la
basilique du Voeu National de Montmartre.
Nous fêtions, en effet, notre Saint Michel
de la Victoire.
La cérémonie se déroula très solennelle,
plus encore peut-être qu'à l'habitude. C'est
notre vénéré ami, M. l'abbé Fichaux, qui
célébra la Sainte Messe, entouré de sémi-
naristes parmi lesquels nous avons eu la
joie de reconnaître plusieurs anciens syn"
diqués.
S. G. Mgr Roland-Gosselin nous avait
fait l'honneur de présider et prononça
l'allocution suivante :
CHERS MESSIEURS,
La fête annuelle du Syndicat des
Employés du Commerce et de l'Industrie
revêt cette année un caractère particulier
d'action de grâces. Durant la guerre, vous
aviez voulu rester fidèles à cette tradition,
et, pour vous accommoder aux circons-
tances, vous donniez à cette pieuse mani-
festation une allure suppliante ; vous ve-
niez demander au Cœur de Notre-Seigneur,
par l'intercession de l'Archange saint
Michel, à l'époque de sa fête, la victoire
de la France et de ses alliés; vous veniez
aussi confier au Cœur de Notre-Seigneur
ceux d'entre les vôtres qui, en si grand
nombre, avaient répondu à l'appel du pavs.
Aujourd'hui, le cœur débordant de re-
connaissance, vous venez remercier Notre-
Seigneur de l'incomparable victoire qu'il
nous a accordée; vous venez lui exprimer
aussi votre gratitude pour le retour des
vôtres què la guerre a épargnés, en parti-
culier pour le retour de votre cher et ex-
cellent Président qui dut subir les rigueurs
d'une longue captivité.
Il me plait, Messieurs et Chers Amis,
que vos actions de grâce passent par l'in-
termédiaire de l'Archange saint Michel :
c'est bien un victorieux, lui! L'apôtre
saint Jean, dans son Apocalypse, nous a
décrit le combat gigantesque auquel il prit
part / généralissime des armées célestes,
il s'était fait le champion de la contre-
révolution en s'acharnant contre Lucifer
qui prétendait. lui, monter à l'assaut du
trône de Dieu. Saint Michel, partisan de
l 'ordre, se ^ pose comme défenseur des
droits de Dieu sans lesquels il n'y a point
d'ordre possible parce qu'il n'y a plus de
hiérarchie.
Messieurs et Chers Amis, dans l'oeuvre
de reconstitution nationale qui s'impose au-
jourd'hui à notre attention et à nos efforts,
votre action syndicale a un rôle décisif à
jouer ; de graves problèmes sociaux se do-
sent aujourd'hui, bon gré, mal gré; aucun
esprit averti ne peut y demeurer indiffé-
rent; malheur à ceux qui, pour les ré-
soudre, ne s'inspirent que de vues terres-
tres; ils ne peuvent, ceux-là, que se trouver
en face d'appétits féroces de jouissances,
de jouissances insatiables et, reprenant à
leur compte les prétentions de Lucifer, ils
veulent, dans le monde. tout organiser sans
Dieu.
Votre supériorité, Messieurs et Chers
Amis, c'est d'apporter à l'étude de ces pro-
blèmes sociaux la grande lumière de l'E-
vangile. Vous êtes nés, vous syndiqués, de
ce."e magnifique association de Saint-
Laide, qui fait l'honneur et la consolation
du diocèse de Paris. Si vos pasteurs vous
fout confiance — et ils vous font cçnfance
— c'est quils savent l'esprit profondément
chrétien qui vous anime. En face d'une so-
ciété qui prétend se constituer sans Dieu,
vous venez, vous, à l'exemple de l'Archange
saint Michel, vous poser en défenseurs
des drotts divins, vous reprenez à votre
compte son cri de ralliement « Quis ut
Deus », « Qui donc est comme Dieu? ».
Au trône de la divinité, vous rattachez
le premier anneau de la chaîne des droits
et des devoirs et par là, l'édifice social que
vous voulez construire a une base inébran-
lable. Honneur à vous. Messieurs et Chers
Amis, c'est votre titre à notçe reconnais-
sance.
Oui, vos pasteurs vous font confiance :
Pourquoi ne vous dirais-je pas que, la
semaine dernière, au cours de la retraite
pastorale qu'il présidait, S. E. le Cardinal
a donné un mot d'ordre à ses prêtres pour
l'encouragement de votre mouvement syn-
dical t Le désir de Son Eminence, c'est que
tous les jeunes gens de nos Œuvjes, tous,
s'enrôlent dans des syndicats animés,
comme le vôtre, de l'esprit chrétien. Dans
quelques jours, se tiendra à Paris, la jour-
née diocésaine des patronages; vous savez
déjà peut-être que la question syndicale est
inscrite à l'ordre du jour et que votre Se-
crétaire général sera l'un des rapporteurs ;
c'est vous dire quelle Place vous tenez dans
no,) préoccupations et comment nous dési-
rons voir se développer encore, pour le
bien du diocèse et pour le bien de la
France entière, votre beau Syndicat.
Vous m'apparaissez, ce matin, comme une
armée nombreuse, vaillante, disciplinée;
mes Amis, c'est bien..je suis fier d'avoir
à vous encourager et à vous bénir, mais, je
vous le demande, ne vous reposez pas, tra-
vaillez et travaillez sérieusement et tra-
vaillez toujours; nous avons besoin de vous
et nous avons besoin que vous travaillez
IJfJPr. ttntit «f a n»tm
Nous avons besoin que vous étudiiez sous
toutes leurs formes, à ta lumière de l'Evan-
gile, tes problèmes qui s'imposent aujourd-
hui à l'attention de tous ceux qui pensent;
nous avons besoin, surtout, pour que votre
action soit féconde et qu'elle soit mesurée,
nous avons besoin que se développe tou-
jours votre esprit chrétien et c'est pour
cela que je me réjouis de vous voir ce ma-
tin aux pieds de Notre-Seigneur, cherchant
dans son Cœur la vraie Lumière, la vraie.
force surnaturelle, la source de la paix, de
la paix que les anges ont chantée sur son
berceau et que Lui, seul peut donner au
monde. Ah! la paix qu'on a voulu établir
sans Lui, comme elle est incertaine! Nous
avons le devoir, nous qui savons d'où vient
la paix véritable, de remonter à la source
de l'amour qu'il s'agit de répandre entre les
hommes si vraiment nous voulons établir
entre eux des relations pacifiques.
Renouvelons donc, chers Messieurs, re-
nouvelons ce matin nos sentiments à l égard
du Cœur de Jésus; consacrons-nous à lui
totalement, consacrons-lui nos personnes,
nos familles, nos œuvres, consacrons-lui en
particulier ce magnifique Syndicat qui a
donné à la France tant de soldats généreux,
tombés au Champ d'Honneur et devenus
maintenant les protecteurs, les anges de
votre action syndicale; faisons passer, par
l'intercession de l'Archange saint Michel,
avec nos actions de grâce pgur le passé, nos
supplications pour l'avenir et demandons
tous ensemble que le Cœur de Notre-Sei-
gneur toujours plus connu et mieux aimé,
soit vraiment pour nous la lumière qui
éclaire notre action et qui la féconde.
Ainsi-soit-il.
A la traditionnelle procession à la statue
de saint Michel qui suivit la messe, notre
président M. Zirnheld lut d'une voix forte
que l'émotion, bien compréhensible après
ces cinq années, faisait légèrement trem-
bler, l'acte de consécration à saint Michel.
POUR NOS DÉFUNTS
Nous prions nos amis et leurs familles
d'assister à la messe solennelle de Requiem
qui sera célébrée à l'intention de nos 900
camarades morts au champ d'honneur.
Cette cérémonie aura lieu le dimanche 23
novembre à 9 h. 1/4, en l'église St-Louis-
des-Invalides, sous la présidence de S. Em.
le Cardinal AMETTE. Le R.P. MAINAGE, Ré-
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