Titre : La Nouvelle République : Patriam recuperare
Auteur : Patriam recuperare. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.]
Date d'édition : 1944-07-29
Contributeur : Weiss, Louise (1893-1983). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328262086
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 88 Nombre total de vues : 88
Description : 29 juillet 1944 29 juillet 1944
Description : 1944/07/29. 1944/07/29.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k877648h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (262)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
20
La Nouvelle lté|uihli(|iie
Patriam Recuperare
29 JUILLET 1944
/ / THERMIDOR de l’AS 152
Le Conseil National de la Résistance
au Président et au Congrès des Etats-Unis,
au Premier Ministre et au Président de Grande-Bretagne,
aux Premiers Ministres et aux Parlements de l'Afrique du Sud, de l'Australie,
du Canada et de la Nouvelle-Zélande.
Un mois après le débarquement allié sur le territoire
français, alors que les Forces Françaises de l Intérieur
ont, au témoignage du commandement interallié, contribué
au delà de ce qui était espéré à la réussite de cette remai -
quable opération, le Conseil national de la Résistance
s'émeut de ce qui apparaît à la nation en lutte comme un
refus catégorique de la traiter sur un pied d'égalité avec
les autres nations alliées.
Les appels répétés que nous avons adressés aux gouver
nements alliés en vue d'obtenir la reconnaissance du gou
vernement provisoire de la République française comme
seul gouvernement de la nation n ont obtenu jusqu'ici ni
satisfaction ni réponse.
i'ious avons déjà fait connaître que la nation française
n’entendait pas mendier son droit, dans la pleine confiance
qu'elle a qu'aucune puissance humaine ne sera, le jour
venu, en mesure de le lui contester.
Mais, comptables des résultats à obtenir du sacrifice
des nôtres, fidèles depuis le premier jour à la cause de
la liberté, parlant au nom de ceux qui se conduisent en
alliés et osent se battre sans armes, nous revendiquons
solennellement les droits d’une nation souveraine dont nous
n'attendions pas que le sacrifice et la dignité fussent, par
ses amis, si longuement méconnus.
Four l efficacité du combat présent, dans l’intérêt de
la collaboration future, nous conjurons les gouvernements
et les élus des nations unies de ne pas se laisser égarer
davantage par les rapports qui peuvent leur parvenir de
Français indignes ou d’observateurs abusés.
La France entière, à la seule exception des traîtres, re
connaît l’autorité du gouvernement provisoire de la Répu
blique française présidé par le général de Gaulle, ne recon
naît que cette autorité et attend avec impatience qu’auiur.
prétexte ne serve plus d’obstacle à sa reconnaissance plé
nière comme gouvernement souverain au sein des nations
unies.
Mandataires de tous les partis politiques, organisations
syndicales et mouvements de Résistance, unanimes et déter
minés, nous en appelons au sens de la justice des gouver
nements et des peuples libres pour que notre voix ne soit
plus étouffée, que notre Volonté ne soit plus méconnue,
que notre pays qui souffre et qui se bat soit enfin traité
en égal, comme il l’a mérité.
Une manœuvre allemande contre les prisonniers Anglo-Saxons
La presse parisienne et la radio
parlent de la population parlalenne
qui aurait vitupéré contre les pri
sonniers anglo-saxons qui sont pas
sés par les rues de Parla. La vérité
mérite d’ètre dévoilée.
La première cohorte de ces pri
sonniers était attendue pour le Jeu
di 20 Juin à Paris. La veille et dans
la nuit, les Allemands ont raflé et
groupé toutes les femmes dans les
bouges et les bas-fonds oü Ils pots
valent les trouver. Us ont aussi
amené toutes les < roulures > sur
lesquelles Us avalent barre, elles ont
été groupées avec des fidèles du
P-TF. et autres groupes de collabo
rateurs. avec ordre d’insulter les
prisonniers et de leur cracher au vi
sage. La plupart de ces femmes ont,
d’après leurs propres déclarations a
dès commerçants du quartier ob
elles se trouvaient, reçu pour oette
besogne une prime qui serait de
200 francs.
La manœuvre s’est alors dévelop
pée de la façon suivante :
Le convoi a été amené aux pre
mières heures de la matinée, car à
un autre moment les Allemands
auraient pu craindre les contre-ma-
nlfeetatlons de la part des Pari
siens.
Puis ce convoi, qui venait de la i
gare de l’Est et aurait dû logique
ment descendre le boulevard de
Strasbourg, artère normale de sa
route, a suivi la rue du Faubourg
Saint-Denis beaucoup plus étroite,
ob toutes les roulures et les colla
borateurs stylés étalent groupés sur
les trottoir*, sans' laisser la moin
dre place A un passagf^ possible de
Français normaux. \
C’est donc è cette heure matina
le et dan* ces condition»’ très spé-
\ - I I J r- '
claies que la manifestation s spon
tanée » a eu Heu et que les photo
graphes et les cinéastes ont pu
opérer. D’ailleurs, 11 est symptoma
tique d’observer sur les photos pu
bliées par la presse de propagande
que la « foule Indignée » est par
semée d'uniformes allemands, alors
qu'aux dires d’autres témoins, qui
étalent à la gare de l’Est, ob les
prisonniers evaleur cette lots été
ovationnés. 11 n’y avait pas un sol
dat allemand. On ne s'explique pas
que la rue du Faubourg-Saint-Denis
puisse contenir subitement tant
d'uniformes allemands
Tous les commerçants français du
faubourg Saint-Denis, paralysés par
la n asse qui avait été groupée de
vant leurs boutiques, et par les mi
traillettes des troupes occupantes,
ont été les témoins Impuissants de
cette Infâme comédie
La Nouvelle lté|uihli(|iie
Patriam Recuperare
29 JUILLET 1944
/ / THERMIDOR de l’AS 152
Le Conseil National de la Résistance
au Président et au Congrès des Etats-Unis,
au Premier Ministre et au Président de Grande-Bretagne,
aux Premiers Ministres et aux Parlements de l'Afrique du Sud, de l'Australie,
du Canada et de la Nouvelle-Zélande.
Un mois après le débarquement allié sur le territoire
français, alors que les Forces Françaises de l Intérieur
ont, au témoignage du commandement interallié, contribué
au delà de ce qui était espéré à la réussite de cette remai -
quable opération, le Conseil national de la Résistance
s'émeut de ce qui apparaît à la nation en lutte comme un
refus catégorique de la traiter sur un pied d'égalité avec
les autres nations alliées.
Les appels répétés que nous avons adressés aux gouver
nements alliés en vue d'obtenir la reconnaissance du gou
vernement provisoire de la République française comme
seul gouvernement de la nation n ont obtenu jusqu'ici ni
satisfaction ni réponse.
i'ious avons déjà fait connaître que la nation française
n’entendait pas mendier son droit, dans la pleine confiance
qu'elle a qu'aucune puissance humaine ne sera, le jour
venu, en mesure de le lui contester.
Mais, comptables des résultats à obtenir du sacrifice
des nôtres, fidèles depuis le premier jour à la cause de
la liberté, parlant au nom de ceux qui se conduisent en
alliés et osent se battre sans armes, nous revendiquons
solennellement les droits d’une nation souveraine dont nous
n'attendions pas que le sacrifice et la dignité fussent, par
ses amis, si longuement méconnus.
Four l efficacité du combat présent, dans l’intérêt de
la collaboration future, nous conjurons les gouvernements
et les élus des nations unies de ne pas se laisser égarer
davantage par les rapports qui peuvent leur parvenir de
Français indignes ou d’observateurs abusés.
La France entière, à la seule exception des traîtres, re
connaît l’autorité du gouvernement provisoire de la Répu
blique française présidé par le général de Gaulle, ne recon
naît que cette autorité et attend avec impatience qu’auiur.
prétexte ne serve plus d’obstacle à sa reconnaissance plé
nière comme gouvernement souverain au sein des nations
unies.
Mandataires de tous les partis politiques, organisations
syndicales et mouvements de Résistance, unanimes et déter
minés, nous en appelons au sens de la justice des gouver
nements et des peuples libres pour que notre voix ne soit
plus étouffée, que notre Volonté ne soit plus méconnue,
que notre pays qui souffre et qui se bat soit enfin traité
en égal, comme il l’a mérité.
Une manœuvre allemande contre les prisonniers Anglo-Saxons
La presse parisienne et la radio
parlent de la population parlalenne
qui aurait vitupéré contre les pri
sonniers anglo-saxons qui sont pas
sés par les rues de Parla. La vérité
mérite d’ètre dévoilée.
La première cohorte de ces pri
sonniers était attendue pour le Jeu
di 20 Juin à Paris. La veille et dans
la nuit, les Allemands ont raflé et
groupé toutes les femmes dans les
bouges et les bas-fonds oü Ils pots
valent les trouver. Us ont aussi
amené toutes les < roulures > sur
lesquelles Us avalent barre, elles ont
été groupées avec des fidèles du
P-TF. et autres groupes de collabo
rateurs. avec ordre d’insulter les
prisonniers et de leur cracher au vi
sage. La plupart de ces femmes ont,
d’après leurs propres déclarations a
dès commerçants du quartier ob
elles se trouvaient, reçu pour oette
besogne une prime qui serait de
200 francs.
La manœuvre s’est alors dévelop
pée de la façon suivante :
Le convoi a été amené aux pre
mières heures de la matinée, car à
un autre moment les Allemands
auraient pu craindre les contre-ma-
nlfeetatlons de la part des Pari
siens.
Puis ce convoi, qui venait de la i
gare de l’Est et aurait dû logique
ment descendre le boulevard de
Strasbourg, artère normale de sa
route, a suivi la rue du Faubourg
Saint-Denis beaucoup plus étroite,
ob toutes les roulures et les colla
borateurs stylés étalent groupés sur
les trottoir*, sans' laisser la moin
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C’est donc è cette heure matina
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tanée » a eu Heu et que les photo
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opérer. D’ailleurs, 11 est symptoma
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que la « foule Indignée » est par
semée d'uniformes allemands, alors
qu'aux dires d’autres témoins, qui
étalent à la gare de l’Est, ob les
prisonniers evaleur cette lots été
ovationnés. 11 n’y avait pas un sol
dat allemand. On ne s'explique pas
que la rue du Faubourg-Saint-Denis
puisse contenir subitement tant
d'uniformes allemands
Tous les commerçants français du
faubourg Saint-Denis, paralysés par
la n asse qui avait été groupée de
vant leurs boutiques, et par les mi
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