Titre : La Nouvelle République : Patriam recuperare
Auteur : Patriam recuperare. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.]
Date d'édition : 1944-01-04
Contributeur : Weiss, Louise (1893-1983). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328262086
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 88 Nombre total de vues : 88
Description : 04 janvier 1944 04 janvier 1944
Description : 1944/01/04. 1944/01/04.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k877631h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (262)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Patriam Recuperare
4 JANVIER 1944 ^NIVOSEJ^ANJ5^
Conseil National Un discours
de la Résistance de M. EDEN
Le Conseil National de la Résistance,
considérant qu'a près six mois d’exercice de son autorité sur le sol de la
France, /xir la discipline librement consentie qu’a manifestée le peuple fran
çais à l’égard de celte autorité, la preuve est faite qu'il a réalisé sur les terri
toires métropolitains l’union dans le combat de tous les Français dignes de
leur naissance,
considérant qu’il a, dès lors, des titres indiscutables, d’ordre moral et
d’ordre pratique, à parler au nom du peuple français,
considérant qu’il a particulièrement qualité pour parler au nom des
combattants et des martyrs de la Résistance qui se sont donnés à son appel et
ont lutté suivant ses ordres,
considérant qu’il reconnaît, sans discussion et sans partage, le C. F. L. N.,
comme le véritable gouvernement de la France,
considérant que cette reconnaissance conforme à la volonté du peuple
français vaut non seulement pour l’Empire et pour les territoires libérés, mais
jtour l’ensemble des terres françaises,
adresse aux Nations Unies, dans l’intérêt de la lutte, actuelle et de la colla
boration amicale des peuples pour la reconstruction future du monde, une
adjuration instante et solennelle ayant pour but d’obtenir que le C. F. L. N.,
reconnu comme leur seul gouvernement par tous les Français fidèles à la Patrie,
soit reconnu au même titre et sans plus de délai par les puissances que les Fran
çais n’ont jamais cessé de considérer comme leurs Alliés.
Un texte de loi qui n’est pas abrogé
Le 20 germinal an II, Billaud-Varennes, aux applaudissements de l'Assem
blée, avait déposé à la tribune de la Convention, le projet de décret suivant,
pour châtier la veulerie et la lâcheté de certains fonctionnaires des régions
envahies :
« Article premier. Tout Français qui, sous quelque prétexte que ce soit,
« aura accepté des fonctions publiques des mains de l’ennemi, ou d’une auto-
« ri té soi-disant française, mais soumise en réalité aux ordres de l’ennemi, se
« rend coupable du crime de haute trahison, et est mis hors la loi.
« Article 2. — Tout Français, quel qu’il soit, est chargé de l’exécution du
< présent décret, et nul ne pourra être inquiété pour son application.
« Article 2. - - Les biens du coupable seront saisis au profit de l’Etat. Sa
« femme et ses enfants, s’il y a lieu, seront déchus de la nationalité française,
« et bannis, sous peine de mort, du territoire de la République. :t>
Londres, 14 Décembre. — Voici des
extraits du discours de M. Eden, Minis
tre des Affaire* Etrangères de Grande-
Bretagne au Parlement :
« La majeure partie de la Conférence
du Caire, à laquelle assistait le délégué
de la Chine et de celle de Téhéran a été
consacrée à des questions militaires. Ces
questions ont été traitées d’une façon
beaucoup plus complète que précédem
ment »,
Parlant de la Conférence de Téhéran,
M. Eden a déclaré : « Le premier résul
tat de cette conférence, c’e»t que la
guerre va être raccourcie. Nous som
mes désormais d’accord sur tous nos
plans. L’horaire est tracé, et, en temps
voulu, les décisions de la conférence se
manifesteront sur les champs de ba
taille. »
« Et ce n’est pas tout, a dit M. Eden,
car la victoire n’est qu'un moyen pour
arriver à une fin. Ce but c’est une paix
durable. Plus d’une fois, dans le passé,
les alliés sont restés unis dans la guerre
et se sont séparés dans la paix. Ce sera
certainement là une fois de plus le jeu
de l’Allemagne. Elle le jouera, et par
tous les moyens, dès que le cessé le feu
aura sonné. Créer des différends, des dis
cordes, voilà le jeu de l’Allemagne, puis
après, préparer une nouvelle guerre. On
ne peut se parer contre cette menace de
guerre, que par la création d’un ordre
international plus solide dans sa force et
dans son unité que tout ennemi qui ose
rait le défier. »
11 y a six mois, a dit M. Eden, je n’au
rais pas pu répondre d’une façon assu
rée à cette question. Est-il possible d’ins
taurer un, ordre pareil ? Aujourd’hui je
ÇiS CrJ'ty
Patriam Recuperare
4 JANVIER 1944 ^NIVOSEJ^ANJ5^
Conseil National Un discours
de la Résistance de M. EDEN
Le Conseil National de la Résistance,
considérant qu'a près six mois d’exercice de son autorité sur le sol de la
France, /xir la discipline librement consentie qu’a manifestée le peuple fran
çais à l’égard de celte autorité, la preuve est faite qu'il a réalisé sur les terri
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leur naissance,
considérant qu’il a, dès lors, des titres indiscutables, d’ordre moral et
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considérant qu’il a particulièrement qualité pour parler au nom des
combattants et des martyrs de la Résistance qui se sont donnés à son appel et
ont lutté suivant ses ordres,
considérant qu’il reconnaît, sans discussion et sans partage, le C. F. L. N.,
comme le véritable gouvernement de la France,
considérant que cette reconnaissance conforme à la volonté du peuple
français vaut non seulement pour l’Empire et pour les territoires libérés, mais
jtour l’ensemble des terres françaises,
adresse aux Nations Unies, dans l’intérêt de la lutte, actuelle et de la colla
boration amicale des peuples pour la reconstruction future du monde, une
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reconnu comme leur seul gouvernement par tous les Français fidèles à la Patrie,
soit reconnu au même titre et sans plus de délai par les puissances que les Fran
çais n’ont jamais cessé de considérer comme leurs Alliés.
Un texte de loi qui n’est pas abrogé
Le 20 germinal an II, Billaud-Varennes, aux applaudissements de l'Assem
blée, avait déposé à la tribune de la Convention, le projet de décret suivant,
pour châtier la veulerie et la lâcheté de certains fonctionnaires des régions
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« Article premier. Tout Français qui, sous quelque prétexte que ce soit,
« aura accepté des fonctions publiques des mains de l’ennemi, ou d’une auto-
« ri té soi-disant française, mais soumise en réalité aux ordres de l’ennemi, se
« rend coupable du crime de haute trahison, et est mis hors la loi.
« Article 2. — Tout Français, quel qu’il soit, est chargé de l’exécution du
< présent décret, et nul ne pourra être inquiété pour son application.
« Article 2. - - Les biens du coupable seront saisis au profit de l’Etat. Sa
« femme et ses enfants, s’il y a lieu, seront déchus de la nationalité française,
« et bannis, sous peine de mort, du territoire de la République. :t>
Londres, 14 Décembre. — Voici des
extraits du discours de M. Eden, Minis
tre des Affaire* Etrangères de Grande-
Bretagne au Parlement :
« La majeure partie de la Conférence
du Caire, à laquelle assistait le délégué
de la Chine et de celle de Téhéran a été
consacrée à des questions militaires. Ces
questions ont été traitées d’une façon
beaucoup plus complète que précédem
ment »,
Parlant de la Conférence de Téhéran,
M. Eden a déclaré : « Le premier résul
tat de cette conférence, c’e»t que la
guerre va être raccourcie. Nous som
mes désormais d’accord sur tous nos
plans. L’horaire est tracé, et, en temps
voulu, les décisions de la conférence se
manifesteront sur les champs de ba
taille. »
« Et ce n’est pas tout, a dit M. Eden,
car la victoire n’est qu'un moyen pour
arriver à une fin. Ce but c’est une paix
durable. Plus d’une fois, dans le passé,
les alliés sont restés unis dans la guerre
et se sont séparés dans la paix. Ce sera
certainement là une fois de plus le jeu
de l’Allemagne. Elle le jouera, et par
tous les moyens, dès que le cessé le feu
aura sonné. Créer des différends, des dis
cordes, voilà le jeu de l’Allemagne, puis
après, préparer une nouvelle guerre. On
ne peut se parer contre cette menace de
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international plus solide dans sa force et
dans son unité que tout ennemi qui ose
rait le défier. »
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