V
La Nouvelle République
PATRIAM RECUPERARE
5 Décembre 1943 15 Frimaire de l'An 152
DECLARATION
à Conseil National de la Résistance
au suje de la campagne menée par Vichy
contre le prétendu « Terrorisme »
Sur l'ordre (le Hitler, Pétain et l.aval
vienne ! de décloue! er, dans la presse et
la radi , une campagne z'iolcnle et men
songère gui, sous prétexte de « terroris
me », . isc les palri tes courageux qui har
cèlent les troupes de l’occupant, détruisent
ses s. e'.’S de muni.ions et de vivres,
Ireine .1 sa production de guerre et châ
tient ses complices.
Li bui de ceite campagne est clair. Il
l'agit de troubler l’opinion publique, en
obtena it d’elle, par une présentation mal
honnête des faits, qu’elle confonde les
crimes crapuleux commis par des bandits,
au détriment de personnes innocentes,
avec les actes de légitime défense que les
soldats de la France en guerre sont, pour
la libération du territoire, contraints d’ac
complir contre l’oppresseur de la Patrie.
Les traîtres sont parfaitement capables de
contribuer directement eux-mêmes à ac
créditer cette confusion, en suscitant au
besoin des crimes, assassinats, agressions
et vols, cl en les attribuant ensuite aux
meilleurs fils de France.
Ce calcul doit être déjoué. L’opinion
publique, qui sait à quoi s’en tenir sur la
véracité d’une presse vendue, d’une radio
esclave et de propagandistes infâmes, doit
comprendre que les informations qui lui
sont livrées, concernant un prétendu terro
risme, proviennent de ceux qui ont un in
térêt essentiel à la tromper sur la réalité
des choses, en calomniant les défenseurs
de la Nation pour le seul bénéfice de ceux
qui l’exploient, la pillent et l’avilissent.
Ces explications sont suivies d’un utile
avertissement aux policiers et magis
trats engagés dans cette aventure,
/.es policiers et les magistrats sont infor
més, une fois dé plus, qu'ils auront des
comptes à rendre pour tout acte qui aura
•permis l’arrestation d’un patriote q et
soit.
Cjs . \ o ( 7. C. ? )
Le Comité Français de la Libération
Nationale, seul gouvernement français, a
déjà proclamé qu’aucun fonctionnaire ne
pourra prétendre au pardon de la France
libérée en se prévalant du fait qu’il exé
cutait les ordres de ses supérieurs, et ne
savait pas que ces ordres étaient les or
dres de l'ennemi. II est inutile d’ajouter
que si, au cours de la lutte qu’ils mènent
contre les patriot 's, .1 ’s agents de la ré
pression venaient à succomber au service
de l’ennemi, la France libérée se trouverait
entièrement dégagée à l’égard de leur fa
mille, des obligations morales et pécuniai
res qu’elle assume pour ceux-là qui la dé
fendent, et non point pour ceux qui la
trahissent.
A la campagne frénétique menée sou„
le couvert du « terrorisme » contre ceur
qui se battent pour la Franc?, les patriotes
répondront en s’enrôlant plus nombreux
dans les groupes de combat des mous c
ments de résistance. Ils rejoindront, se
voulant, eux aussi, soldats de la libération,
ceux qui se battent pour hâter l’heure de
l’affranchissement national, sachant bien
qu’aux seules mains des Français sont con
fiées l’indépendance et la grandeur de la
Patrie.
gggBSg-L'ILL .ÜJ.-.J »'!■!■■ ■!■■■' ■■ — II»»
PROPOS DANS LA RUE
— T u y crois, toi, à ces représailles
qu’il parle Gœring ?
— Du bluff, comme toujours.
— Tou! de même, si c’était vrai, aux
autres ça leur s’y apprendrait à se
grouiller ua peu !
Qu’est-ce qu’une ville de première im
portance ?
— C’est une ville que les armées du
Reich n’ont pas encore évacuée.
QUELQUES POINTS
ACQUIS
La radio-diffusion ennemie et les
journaux a.lemands en langue française
(Matin, Petit Parisien, Œuvre, etc...),
multiplient des çfforts désespérés pour
faire croire à des succès de l’Axe. Mais
des mensonges répétés ne deviennent pas
pour autant des vérités.
Il est bon, en tout cas, au début de
la cinquième année de guerre, de mar
quer certains points définitivement ac
quis. Car rien ne peut prévaloir contre
les chiffre et les faits.
1° Il n’y a plus d’Axe et l’Allemagne
ne saurait désormais compter que sur
elle-même. Le pseudo-gouvernement de
l’Italie du Nord a dû renoncer à mobili
ser. Donc, aucun appoint d’effectifs
italiens à espérer. Pour se couvrir au
Sud, force est au Reich de faire abon
damment couler le sang allemand.
2" Aucune aide non plus à attendre
du Japon qui combat à dix mille kilo
mètres. Au surplus, l’usure japonaise
s’accentue. Les jeunes filles de 14 ans
sont obligatoirement embauchées en
usine. Les « volontaires » de Fàviatiori
et des chars d’assaut n’ont que 15 ans
révolus.
Aussi bien le Japon, signataire ce
pendant du pacte tripartite, s'est-il gardé
de déclarer la guerre à la Russie.
3" Après 50 mois de guerre, les per
tes al'emandes (tués, blessés graves,
prisonniers), dépassent dix millions
d’hommes. Malgré les récupérations for
cenées, allant jusqu’à tarir toute vie éco
nomique, l’étiage des effectifs allemands
baisse régulièrement.
4" En moins d’une année, les Anglo-
Saxons ont transporté le front de com
bat du Caire aux avancées de Rome.
Faites circuler
La Nouvelle République
La Nouvelle République
PATRIAM RECUPERARE
5 Décembre 1943 15 Frimaire de l'An 152
DECLARATION
à Conseil National de la Résistance
au suje de la campagne menée par Vichy
contre le prétendu « Terrorisme »
Sur l'ordre (le Hitler, Pétain et l.aval
vienne ! de décloue! er, dans la presse et
la radi , une campagne z'iolcnle et men
songère gui, sous prétexte de « terroris
me », . isc les palri tes courageux qui har
cèlent les troupes de l’occupant, détruisent
ses s. e'.’S de muni.ions et de vivres,
Ireine .1 sa production de guerre et châ
tient ses complices.
Li bui de ceite campagne est clair. Il
l'agit de troubler l’opinion publique, en
obtena it d’elle, par une présentation mal
honnête des faits, qu’elle confonde les
crimes crapuleux commis par des bandits,
au détriment de personnes innocentes,
avec les actes de légitime défense que les
soldats de la France en guerre sont, pour
la libération du territoire, contraints d’ac
complir contre l’oppresseur de la Patrie.
Les traîtres sont parfaitement capables de
contribuer directement eux-mêmes à ac
créditer cette confusion, en suscitant au
besoin des crimes, assassinats, agressions
et vols, cl en les attribuant ensuite aux
meilleurs fils de France.
Ce calcul doit être déjoué. L’opinion
publique, qui sait à quoi s’en tenir sur la
véracité d’une presse vendue, d’une radio
esclave et de propagandistes infâmes, doit
comprendre que les informations qui lui
sont livrées, concernant un prétendu terro
risme, proviennent de ceux qui ont un in
térêt essentiel à la tromper sur la réalité
des choses, en calomniant les défenseurs
de la Nation pour le seul bénéfice de ceux
qui l’exploient, la pillent et l’avilissent.
Ces explications sont suivies d’un utile
avertissement aux policiers et magis
trats engagés dans cette aventure,
/.es policiers et les magistrats sont infor
més, une fois dé plus, qu'ils auront des
comptes à rendre pour tout acte qui aura
•permis l’arrestation d’un patriote q et
soit.
Cjs . \ o ( 7. C. ? )
Le Comité Français de la Libération
Nationale, seul gouvernement français, a
déjà proclamé qu’aucun fonctionnaire ne
pourra prétendre au pardon de la France
libérée en se prévalant du fait qu’il exé
cutait les ordres de ses supérieurs, et ne
savait pas que ces ordres étaient les or
dres de l'ennemi. II est inutile d’ajouter
que si, au cours de la lutte qu’ils mènent
contre les patriot 's, .1 ’s agents de la ré
pression venaient à succomber au service
de l’ennemi, la France libérée se trouverait
entièrement dégagée à l’égard de leur fa
mille, des obligations morales et pécuniai
res qu’elle assume pour ceux-là qui la dé
fendent, et non point pour ceux qui la
trahissent.
A la campagne frénétique menée sou„
le couvert du « terrorisme » contre ceur
qui se battent pour la Franc?, les patriotes
répondront en s’enrôlant plus nombreux
dans les groupes de combat des mous c
ments de résistance. Ils rejoindront, se
voulant, eux aussi, soldats de la libération,
ceux qui se battent pour hâter l’heure de
l’affranchissement national, sachant bien
qu’aux seules mains des Français sont con
fiées l’indépendance et la grandeur de la
Patrie.
gggBSg-L'ILL .ÜJ.-.J »'!■!■■ ■!■■■' ■■ — II»»
PROPOS DANS LA RUE
— T u y crois, toi, à ces représailles
qu’il parle Gœring ?
— Du bluff, comme toujours.
— Tou! de même, si c’était vrai, aux
autres ça leur s’y apprendrait à se
grouiller ua peu !
Qu’est-ce qu’une ville de première im
portance ?
— C’est une ville que les armées du
Reich n’ont pas encore évacuée.
QUELQUES POINTS
ACQUIS
La radio-diffusion ennemie et les
journaux a.lemands en langue française
(Matin, Petit Parisien, Œuvre, etc...),
multiplient des çfforts désespérés pour
faire croire à des succès de l’Axe. Mais
des mensonges répétés ne deviennent pas
pour autant des vérités.
Il est bon, en tout cas, au début de
la cinquième année de guerre, de mar
quer certains points définitivement ac
quis. Car rien ne peut prévaloir contre
les chiffre et les faits.
1° Il n’y a plus d’Axe et l’Allemagne
ne saurait désormais compter que sur
elle-même. Le pseudo-gouvernement de
l’Italie du Nord a dû renoncer à mobili
ser. Donc, aucun appoint d’effectifs
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Sud, force est au Reich de faire abon
damment couler le sang allemand.
2" Aucune aide non plus à attendre
du Japon qui combat à dix mille kilo
mètres. Au surplus, l’usure japonaise
s’accentue. Les jeunes filles de 14 ans
sont obligatoirement embauchées en
usine. Les « volontaires » de Fàviatiori
et des chars d’assaut n’ont que 15 ans
révolus.
Aussi bien le Japon, signataire ce
pendant du pacte tripartite, s'est-il gardé
de déclarer la guerre à la Russie.
3" Après 50 mois de guerre, les per
tes al'emandes (tués, blessés graves,
prisonniers), dépassent dix millions
d’hommes. Malgré les récupérations for
cenées, allant jusqu’à tarir toute vie éco
nomique, l’étiage des effectifs allemands
baisse régulièrement.
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