Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1873-10-25
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 25 octobre 1873 25 octobre 1873
Description : 1873/10/25 (A3,N709). 1873/10/25 (A3,N709).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7558067n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
34 Année. — N° 709.
PRIX DU NUMÉRO : PARIS 15 CENTIMES — DÉPARTEMENTS 20 CENTIMES.
Samedi 25 Octobre 4873.
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JOURNÉE POLITIQUE
Pam, 24 octobre4875
Pas de convocation anticipée de l'As-
semblée. Ce sont les royalistes eux-mêmes
qui demandent manitenant un sursit La
commission de P( rmanenc ne s'est réunie
que pour la forme; à peine ouverte, la séance
a été levée, sur une déclaration très-simple
et très-digue de M. - Noël Parfait. La gau-
che n'a réclamé aucune explication sur
les derniers actes d'arbitraire et de
violence 'du miûistère. A quoi boa, en
effet, au point où nous en sommes ?
Cependant le centse gauche était réuni
sous la présidence de M. Léon Say. On
verra quelle est la fermeté, l'unanimi-
té de convictions de tous ces hommes
honorables qu'on avait bsé nous dépeindre
comme indécis ou divisés ; on verra quelle
noble réponse ils ont faite aux ouvertures in-
jurieuses des délégués royalistes, refusant
de s'associer contre la France à une a re-
vanche de 1789 ; » on verr enfin quelle
résolution, digne de leur pays et d'eux-
mêraes, ils ont votée avec un énergique
enthousiasme. Quel effet produiront dans
tous les cœurs ct'e nette attitude et ce clair
langage, après qu'o i est lassé et révolté de
tant d'intrigues tortueuses et de louches
explications!
Ce qui est clair aussi, c'est la réponse
de M. Casimir Périer aux com-nerçduts dd
TAube, et la lettre nouvelle que l'hono-
rable M. Sebert yient de publier. M. Se-
bert réfute l'impertinent sophisme de ces
députés royalistes qui refusent de répon-
dre aux press&u tes questious de i.eurs
.électeurs, parce qu'ils n'ont pas, disent-
ils, accepté de mandat impératif. « Qu'y
a-t-il donc, s'écrie-t-il, de plus naturel
que de voir les électeurs se préoccuper
d'intérêts qui après tout sont les leurs
aussi, et se montrer désireux de connaître
la solution que leurs mandataires se pro-
posent de leur donner? En quoi les éclair-
cissements que les électeurs sollicitent
peuvent-ils enchaîner la liberté des repré-
sentants et les obliger de votercalnve
leur conscience? » Nous en sommes fâehés
pour M. Target, pour M. dePlœuc, pour
M. l'amiral Saisset surtout, qui a cru devoir
iliivrfc leur exemple et qui aurait pu mieux
choisir; mais ce n'est pas de nous, c'est
d'un des plus conservateurs parmi leurs col-
lègues que leur vient cette écrasante répli-
que. Quoi V ils:J} £ .di^^jit pûLÎût » comment
ils voteront « pour ne -pas alrènér leur
indépendance? » Leur opinion n'est donc
pas encore fJrmée ? C'est impossible; on la
connaît. Mais il e3t vraiment bien étrange
que les recrues du royalisme aient tant de
répugnance à- porter publiquement les
«ouleurs du Roi.
Telles sont aujourd hui les nouvelles. 11
n'est pas nécessaire d'y insister longue-
ment pour dire à quel point la confiance de
nos concitoyens en doit être accrue Nous
ne savons pas si les royalistes, comme ils
l'assurent, ont réussi, même un instant, à
déconcerter la mation. S'ils ont pu jamais
troubler son courage, elle n'en coucévra
contre eux que plus d'horreur. Non, la
France n'a point .cessé de s'appai tenir à
elle-même ; elle ne se laissera ravir, elle
aussi, ni son drapeau, ni ses principes, ni
ses droits, ni ses libertés ; elle confon-
dra les malheureux qui e v.:tjL;Àieut
niêjà de l'avoir prise, - enchaînée et ven-
due. Pour longtemps du moins nous se-
rons à l'abri de l'insolente témérité des
factions; Encore peu de jours et tout ce
grand peuple que trois cents négociateurs
de fusion tourmentent, aiguillonnent et har-
cèlent, pourra reprendre enfin sa vie calme
et laborieuse, si tristement interrompue
depuis quelques mois.
EUG. LIBBKRT.
_—__—— » ——
LA MAJORITÉ EST CERTAINE
Pour qui? Pour nous et pour la Ré-
publique?
Non, ce serait trop dire.
Mais contre eux, contre les ennemis
e la grande Révolution française, cott-
tre les gens du trône et de l'autel, con-
tre les oppresseurs jurés de la souverat-,
neté nationale, contre les destructeurs
du suffrage universel, contre les mania-
ques et les habiles, contre les impos-
fèurs naïfs ttl les dupes volontaires qui
se flattaient encore, il y a vingt-quatre
heures, de grignoter en commun, sous
la table, les miettes de la pauvre France, :
^transformée en gâteau des rois.
Du peuple français, de ces 36 millions
d'hommes qui ne sont pas. encore. Dieu
merci, la" dernière nation du monde, il
it'est pas question aujourd'hui, pas plus
qu'hier. Le peuple est mis hors de con-
cours, en vertu (l'une fiction légale, je
n'ai pas dit paradoxale, qui concentre
tous les pouvoirs et toutes les volontés
dans une élite bien ou mal choisie et
plus ou moins formellement autorisée,
mais toute-puissante pour le bien et pour
le mal. L'Assemblée de Versailles, dans
la sàlle de spectacle où elle délibère
sans contrôle, est souveraine puisqu'elle
le dit et que nul n'est fondé légalement
à prétendre le contraire Il est donc né-
cessaire sinon évident" que ses votes
disposent à merci de tout ce que nous
possédons, de tout, ce que nous sommes,
de nos biens, de nos droits et de nos
libertés..
Nous avonà pu croire un moment que
parmi nos 750 mandataires il se trouvait
une majorité résolue à nous mettre tous
en tutelle. Quelques audacieux décla-
raient urbi et orbi qu'ils avaient dans
leur portefeuille un chiffon de papier
contre -lequel aucun effort de la nation
ne pouvait prévaloir. C'était une liste dè
noms propres; une armée de signatu-
res qui devait entraîner fatalement à sa
suite les 500,000 hommes de l'armée
proprement dite, et le gouvernement, et
le président de la République, et la ma-
gistrature, et tout 1
Pour les meneurs de cette intrigue, il
ne s'agissait de rien moins que de nous
ôte.r la disposition de nous-même?. Ils
conspiraient à nous donner un maître,
et quel maître ! ; Le dernier représentant
d'une race odieuse que la France a deux
fois bannie avec horreur ; le ehampion
d'un régime qui est la négation de tous
nos droits; l'élève de ces jésuites dont
le nom seul est une injure chez les
peuples civilisés ; le champion de cette
théocratie romaine qui a été le fléau de
l'Europe et qùi en est encore le datrger.
Quelques faiseurs avaient imaginé de
nous livrer en bloc, tous tant qU,Jl.Q.Y
sommes, à un particulier médiocre et
saugrenu, moins célébré par ses talents
que par un certain nombre d'imperti-
nentes publiques dont la plus modérée
était comme un soufflet sur la joue de
la - nation. -- - -
On le réconciliait avec nous sans lui
demander l'apparence d'un sacrifice,
l'ombre d'une concession ; les seules ga-
ranties de son libéralisme étaient les
commérages d'un avocat lyonnais et
d'un charcutier g iscon ; il nous fallait
le tenir pour bien et dûment .converti
sur la foi de MM. Qhesnelong et Lucien
,Brun ; nous devions nous soumettre à
son bon plaisir parce que deux petits -re-
porters sans conséquence juraient, en-
tre deux portes, qu'il n'abuserait point.
Et dire que la France eût passe sous
ces farouches caudines, s'il s'était ren-
contré dans l'Assemblée 370 députés en
mal d'ambassade comme M. Target, ou
en travail de pairie comme MM. X, Y
et-Z !
Heureusement, les gens de cons4-
eience et d'honneur sont en majorité,
même à Versailles.
Ces vainqueurs avant la bataille qui
se vantaient d'avoir en poche une ma-
jorité de complices, se sont démasqués
avant-hier. En les voyant quêter l'appui
du centre gauche, le bon sens national
lés a comparés d'instinct à ces fiiux ri-
ches qui s'attribuent cent mille livres
de rente et qui vont emprunter cent
sous.
Avant-hier soir, les réunions de la
droite et du centre droit, dont nous
n'avons pas voulu publier les commé-
rages trop invraisemblables, votaient la
convocation immédiate de l'Assemblée.
Histoire de nous prouver que leur majo-
rité était faite !
Hier, la commission de permanence,
où les monarchistes sont maîtres, n'a
pas même soulevé cette question. Les
royalistes avaient refait leurs comptes
après avoir tâte ie centre gauche, et ils
ne pouvaient plus ignorer que la partie
était perdue d'avance.
Gomment ont-ils renversé M. Thiers ?
En ajoutant au total de leurs forces l'ap-
point des bonapartistes. Pour ressusciter
aujourd'hui la monarchie de droit divin,
ils ne peuvent compter sur les hommes
de l'appel au peuple ; leur seul espoir est
dans la défection d'une partie du centré
gauche. Or, le centré gauclie s'est montré
uni comme un seul homme danîs le res-
pect des droits et des libertés du pays.
Donc la monarchie est battue, et M.
de Chambord, s'il veut sauver le peu de
prestige qui lui reste, n'a pas de temps
à perdre pour désavouer ses Soi-disatits
organes, MM. Lucien - Brun et Chesné-
long. Le roi n'a rien écrit, grâce à Dieu,
il reste donc intact aux yeux dé s'es 1,500
fidèles. Il n'a renié ni le drapeau, ni
l'orgueil, ni les préjugés de ses pères.
Grand bien lui fasse! puisse-t-il mourir
en paix, sur la terre d'Autriche, d'une
indigestion de foie gras!
Quant à nous, J'en conviens, nous
l'avons échappé belle. Le pire n'était
pas la monarchie hérédijaire, légitime et
constitutionnelle, mais la'Jacquerie qui
s'ensuivait fatalement. .; - A-
La' noble résistance du centre gauche
nous sauvé d'Heniri -V v&t 'de Louis-Phi-
lippe II, qui avait renié 1789 et sa fa-
mille pour acheter un piteux héritage.
Il n'y a plus désormais que deux partis
en présence, la République et le césarÏs-
mil, qui procèdent, l'un et l'autre, de la
Résolution-française, et qui depuis qua-
tre-vingts ans s'appliquent, l'Utie^ la
continuer, l'autre à la confisquer. f ;
ABOUT.
-.. ---- ..,--.- ———_. ---.----:-
M. Casimir Périer, ient de répondre par la
lettre SilÍvante aux questions des membres de
1<\ chambre de commerce de Troyes-:
Pciris, le 23 octobre.'
Monsieur le rédacteur en chef de l'Aube,
En recevant le numéro de l'Aube qui
contient J'adrsse aux députés de notre
dépai*»efueîit, signée parla presque/totaillé!
à*s membres de la ,:ham}Ve de c«maierc«
de TrtyiSj nia Pr, imprc-S - io Il a ètè-
que-je "su'ais peut-éire en droit de.ne p,-s:
répondre, et, que mon langage, et ma con-
duite passés ne pouvaient laisser aucun
doute aur mon lang-lge et conduite
futurs. Mdis, apiès. rôfltxioj, je ne veux
ni paraître manquer d'égards envers des
personnes qui y ont droit, ni faillir en
quoique ce soit aux obligations particu-
lières qu'imposent à tout homme politique,
dans notre département, l'ouverture de la
période électorale et le grand intérêt qui
s'attache en ce moment au résultat de l'é-
lection. Chacun doit dire clairement ce
qu'il pense. Je ne vaux donc pas même
attendre, pour le faire, que l'adressa me
soit directement parvenue.
A la tribune, comme député ou comme
ministre, dans la presse, dans des réunions
nombreuses ou publiques, j'ai souvent ré-
pété, depuis la èhute. d« l'empire, que la
République conservatrice, ouverte à tous,
libérale, .ferme contre s Jaction, aurait
seule la lorce nécessaire pour maintenir
l'ordre et réparer no; désastres. J'ai cru et
dit hautement qu'une monarchie acceptable
et durable ne me semblait pas possible
après les manifestes, après les déclarations
solennelles et réitérées qui ont eu un si
éclatant retentissement, et qui, subsistant
tout entiers, quelques stériles efforts qu'on
fasse aujourd'hui pour le dissimuler, met-
tent en vive lumière, pour quiconque ne
se paye pas de vains mots, l'antagonisme
de principes inconciliables.
Tout ce qui s'est passé depuis que je
siège à l'Assemblée nationale, tout ce qui
se fait, se dit on se préparé aujourd'hui
hae confirmé dans cette double ,qpïuicijL.
;, Agréez, etc.
CASIMIR PÊHUiR.
Nous n attendons pas moins du patriotisme
et du grand sens politique de cet illustre homme
d'Etat. Si que} n'est pas la loyauté d'une ii belle déclaration,
c'est le doute sincère ou affecté de ceux qui nous
disaient hier encore : it ne parlera point.
.rr,"JI'"
Un journal a désigué M■ ^ules^feXal-'i
teyrie comme devant voter avec le centre
droit. v- ■. h
Nous avons sous les yux u©a foUse de
l'honorable député, qui déclare avec la nlus
grande énergie que son vote _tÍts,a
la République. ; :'J ',,(.! -?:
Scripta manent j
A quoi bon se donner tant dema.
pour nous énumérer toutes Jes çqnè
sions, toutes les garanties que Sa mr\
jesté catholique offre à la France, on
échange du trône ? Les journaux roya-
listes ne tarissent pas en rensei^Jhe-
ments ; ils dressent chaque jour, dans
leurs colonnes, le tableau de toutes les
bonnes choses dont Henri V daignera ;
nous assurer la jouissance liberté ci-
vile, liberté politique, liberté religiep.§gi,,
liberté de la presse ; vote de l'impôt fart*
les Chambres,- responsabilité ministé-
rielle, et patati, et patata.
Que d'encre perdue ! Est-ce que nous
ne savons pas aussi bien que M. Mer- 1
veilleux-Duvignaux lui-même ce - quel
pense M. le comte de Chambord de ce
qu'on appelle les bases du droit
français? Est-ce que nous n'avons pôillr
lu, comme tout le monde, lé recueil dès
lettres écrites depuis vingt-cinq ans par
le pétik-fils de Charles X? Voilà notre
évangile royal; nous n'en connaissoBs
point d'autre, et c'est là, de notre part,,
une preuve nouvelle de l'estime où nous!
tenons M. le comte de Chambord. Nous!
avons sa parole écrite, il. nous a donné1
sa signature, et nous irions préférer une
parole en l'air d'un simple Chesùelong?
.Fi donc 1, nous savons mieux ce qu'on
doit à un prince qui jamais, jusqu'à ce
jour, et dans aucune circonstance, n'a
rien dit, rien fait qui permette de soup-
çonner sa loyauté.
Deux homtq.e.s,iont)a France n'a ja-
mais entendu parler et qui n'avaient pu,
conséquemment; recevoir mandat d'al-
ler traiter avec un prince, se sont rendus
à Froshdorf. Les différents groupes de
leur parti n'arrivaient pas à s'entendre;
les meneurs de la fusion ont envoyé nos
doux compères en A triche; M. Chesne-
long parce qu'il a la langue bien pendue,
M. Lucien Brun parce qu'il est d'usage,
en ces sortes de missions, de donner
un aide-de-camp au commis principal;
et M. Chesnelong, au retour, a tenu un l
langage a§aez habile, à forée da sous-
entendus et de réticences, pour donner
à croire aux naïfs qu'il rapportait une
réponse.
M. Chesnelong n'a rien rapporté du
tout, et ce qui suffirait à le prouver,
c'est la forme embarrassée. souvent
inintelligible, dallt laquelle on a pré- :
sènté les fameuses concessions royales.1
Oa a commencé par crier : Victoire:!
en disant, : Le roi accorde. tout sans
rien abandonner. Une négation, une af-
firmation ; total: zéro.
Puis on a continué : Le roi accepter
le drapeau tricolore; mais il ne renonce')
pas au drapeau blanc.
Et encore : La souveraineté nationale:
est respectée; mais l'initiative royale !
demeure intacte. -
Tout cela développé, commente dans
un style à double entente, entouré de'
déclamations sonores et applaudi par
la claque, peut bien faire illusion aux
niais ; mais aux gens sérieux, non
pas.
Veut-on un exemple du jargon où se
trouvent réduits les leaders de la monar-
chie quand pu les presse trop vivement
de s'oxpliquer sur cette question du dra-
peau, qui renferme, en définitive, toutes"
les autres ? Ecoutez V Union :
« Sur la question du drapeau tant de
'fois nitée, les déclarations du comte de
Chambord ont maintenu le droit du roi à;
parler à son jour et à son heure, et con-
firmé le droit de l'Assemblée à prendre
toutes les décisions que peut lui suggé-
rer son initiative, et qui, en faisant dis-
paraître les difficultés pendantes la
veille, ne préjugent point les résolutions
du lendemain, alors que la souveraineté,
au lieu d'être exercée isolément par les
députés de la France, résidera dans l'ac-
cord du roi et du pays. »
On ne saurait parler plus clair, à force
d'obscurité; le roi accepte le drapeau
tricolore, mais il reste maître, en vertu
de son initiative royale, de le changer
à son jour et à son heure, d'accord avec
l'Assemblée, qui, bien entendu, n'y met-
tra nul obstacle., Mais c'est égal, le roi
accepte le drapeau tricolore ; voilà ce
qu'il -fallait pouvoir dire aux entêtés du
centre droit; et M. Chesnelong seul pou-
vait imaginer le moyen de si. biqu ma-
rier le mensonge à la vérité que les
myopes consentissent à signer au oe
trat. ùc;:.":-
Mais encore une fois èe sont des
paroles en l'air ; verba volant. Nous
mieux que 1 cela, mieux que toufiès
phrases qu'on nous ressasse aux oreil-
les, mieux; que toutes les déclaration,.
toutes dos promesses des ducs et des
marchands de cochons réunis ; nous
avons les écrits de M. le comte de;
Chambord. Scripta manent. Or, ces écrits!
nous prouvent, comme on l'a si bien dit;
hier au centre gauche, que la restaura-;
tion telle que des fous ou des intrigants'
la rêvent ne serait qu'une revanche de1
89 ! Nous n'en demandons pas davantage.;
Fourbes ou bien aveugles ceux qui se:
disent encore hésitants ! — i
B. 'CHN.uu-: .:'f'
LA JtÍ" A j
-
La gare Saiùt- Lazare était très-animée
au moment du départ du train de bnsfe
heures vingt-cinq. î&ûs^a^èicé\Qns filti-
sieurs membres de la commission de p'éi?-
manence et les représentants du céP..Jte
gauche. a * ¡. - "U Ù
Quelques curieux: sont es3®Câàt'l,i^«
sur clMes Bphysi^nBia^s et èaMf lés pQûsdes
de in;- yr ':'.?',, ')-".,
Les membres de la droite fle
départ, dès a~ ~a~~g;' ils se
les mains avec ep a M. de Goulârd
s'épanche dans. je sein ^te'&l. Savary, qui
est souriant, et ils regardent du haut de
leur grandeur les membres du pentre gau-
che, en ayànt, .Pdè, Pmo. bien d'en-
tre vous .yién(içônt à 46? :
L'attitude des membres du centre gau-
che est excellente. Ils sont calniés et dignes.
Ils ont répondu à lo,vt,.ca'll de leur
président M. Lé sày i(!i rap p ortent de
eï.
~l'horreur du pays pour toute restauration
,tiàârÆiliu(r. , .; ',Ó ;'ir ..1,
Combien seront-ils ? élte décisioli
vont-ils prendre? Telles sont les questions
~é posent attt-ûiturèllement. Quelles
recrues aurodwS'i
Nous devons l'avouer, on s'occupe fort,
P c la co tssi.:.;de. permanence. Le
peu > de la coiim tssiQn-de. permanence. Le
grand intérêt de la journée est dans la
réunion du centre gàuc On se répète
un mot de M. le duc d'Adiffret-Pasquier
qui donne la 'tn, 'file de; l'importance de
cette journée. Il rencontre l'honorable pré-
sident , uGh Û 1 u/ tfft1 :
- Eh bien àurôjfa la majorité.
- Je n: :¡aa" l^ .nO\lS,9rf.W¡;¡e'sl
nombreux. i t .,.,., -.-'. ,-._-,!-.f:T j
— Voilff n ks dout Dài 4^" défec- t
tions qui Voàtsôpro'duir^ftans VjErs'iJ^jg:^;
vous allez voir I c J
Vous allez voir s'applique à la réunion i
qui va s'ouvrir. On espèie qu'une scis- Ï
sion se produira au sein du centre gau-!
che. ;J'. - - l'
Cette scission ne saurait tarder, s'il y a,
lieu, car le centre gauche est convo-
qué pour midi. Deux reunions ont été an-
noncées : la première doit avoir lieu avant
la séance de la commission de permanence,
la seconde après.
En arrivant à Versailles, nous apprenons
que la commission des neuf a décidé qu'il
n'y avait pas lieu de convoquer l'Assem-
blée. C'est déjà une reculade; mais M.
d'Audiffret-Pasquier a été si affirmatif que ;
malgré nous BOUS éprouvons une certaine:
anxiété. Si M. le président de la réunion des:
Réservoirs s'exprime ainsi, après avoir af-
firmé que la majorité était acquise à la
fusion, qfest dône qu'il compte sur une'
portion du centre gauche, et si cette por-
hOR ,du e gauche lui manque, de son-
aveu, alors, il n'yki plus de majorité.
Nous l'avouons sincèrement, notre
anxiété n'était pas bien grande. Nous
avions trèp grande confiance dans l'inooI-:
Tigence et-144 patriotisme des membres du
centre gauche pour douter un* seul instant;
de leur décision, mais elle emprunte aux;
circonstances une telle valeur que nous!
étions prëdséa de connaître le résultat
de cette délibération.
Avant ane narure, la séance est levée fct
nous avons le compte-Jendu de la
PREMIERE RÉUNION DU CENTRE GAUCHE
Etaient présents un grand noml^e de'
membres, parmi lesquels nous avons re-,
marqué MM. Léon Say, Scherer, Ducuing,
Lboulaye, Feray, d'Qsmoy, de Tocque.l
ville, Delorme, Marcel Bartlie, Gévelot,
BertaolJ, de Marcère, Grohier, Guibal, de
Pressensé, comte fiampon, Ricard, amiral
Jaurès, Waddingtou, général D (ibôY"*SFres-
nay, Germain, Wolowaki, Ernest Picard,
Arbel, René Briee, Dauphinot, Riva (Fran-
cisque), Casimir Périer, amiral Pothuau,
Perllolt, Philippoteaux, Lenoël, Drot,lin.
Labélonye, Krantz, Monu,, Lanel, Félix,
Renaud, de Choiseul, Cézallue, Fidèle Si-
mon, Gailly, Dietï-Monuin, Gérard de
Blincouit, Warnier, Gayot, Robert de
Massy, Lacaze, Cochery, Max Richard,
Alfred André, Besnard, Christophle, Ma-
gnier., Pâlotte, Limpérani, Cordier, Freis-
sinet, Buée, Tasein, Vautrain, Hoye,
Corne, Paul de Rémusat, Fouquet, Soye,
Pory-Papy, etc.
La réunion se composait d'environ 70
députés. ,
M. Léon Say annonce que 18 membres,
qui n'ont pas pu se rendre à la réunion,
ont fait parvenir leur adhésion aux réso-
lutions qui seront prises par le centre
gauche. *
Ce sont : MM. Carré-Kénsouet, Léon
de Malleville, Legall-LassaHe, Mon.not-
Arbilieur, Beaussire, Bottard, Bastid,
Chadois, Desbons, Destremx, Seigiabbos,
Toupet-Desvignés, Lefèvre-Pontalis, Gaul-
thier de Rumilly, Lebas, Lecamus, Pâtis-
sier et de Salvandy.
M. Nétien, maire de Rouen, a égale-
mont fait parvenir son adhésion.
M: Léon Say fait observer que des mem-
bffls du bureau devant se rendre à la com-
ï^lfeibn de permanence, une discussion
feyk(^uestions à l'ordre du jour ne peut
DSff avoir lieu immédiatement ; il con-
sulté seulement la réunion sur le point
4e savoir si les membres du centre gauche
%jjJftUenant à la commission de perma-
d ven t résister à une proposition
ayant pour but une convocation anticipée
de l'Assemblée. -
Plusieurs membres font observer que
beaucoup de leurs collègues, habitant loin
de Versailles, ne pourraient peut-être pas
se rendre à une convocation à bref délai,
que le bureau du centre gauche devrait
néanmoins se borner à présenter cette ob-
servation au sein de la commission de
permanence sans engager un débat au
fond sur une question préjudicielle.
M. Ricard dit que ce qui paraît le plus;
clair dans la conduite de nos adversaires,
c'est qu'ils ne veulént pas que les élections
complémentaires aient lieu, et, d'un autre5
côté qu'ils veulent hâter une solution, au;
risque d'empêcher un certaip ^ëointtrè de'
députés republicaines de se reftdfe ioi faiite
d'un délai slaffisâQt-.T t
JO. .aJl,.RiV e ltteution
de ..ripr^ir sur' - ^î<^5t^ "Verbal de lai
dernière, Mu^ien^C^ntfé^eit, dans le-
quel il earaii d Audinret-
Pasquier quc-r au centre;
gauche les #Obd ilS ado tée !nE
réunion qu'il preside s ado té iall
,,, 8ei
M. Francisque Rive dit qu'il importe
que la réponse «bè-Jié se fasse
pas attendre, afin ~'ne pu eiafdir
qu'il a hésité à la faire. ;
M. Laboulaye dit qu'il fau, t interpréter
le projet de communication dont on avarié1
M. le duc a'Âudiâ'rét-Pas^uier comme
M. le
ayant uniquement pour but de compromet-
tre le* cterilfei'gauçhe. L'appréciation de
M%Labotil$y £ a été âapuyée par la réunion
tout eritière,v'qui -décade qu'elle ne peut ac-
eepter de copamunication que sur le
terrain de la République.
La séance est levée, elle doit être, re-
prise à trois heures dans le local dû 48
bureau de l'Assemblée! .., -
Tel est le compte-rendu de cette pre-
mière réunion. IL produit une vive im-
pression sur les représentants de la
droite qui en ont connaissance. Mais il
est un fait sur lequel nous appelons parti-
culièrement l'attention, c'est l'adhésion
de M. Drouin. -
Les menarchistes çomptaient sur M.
Drouin; ils prétendaient avoir des pro-
messes formelles de lui et ils pensaient
que son nom amènerait à eux un grand
nombre d'indécis.
M. Drouin est venu à la réunion du
centre gauche, premier acte d'adhésion à
Ja politique républicaine, puisqu'il a ,aàppté:
toutes les résolutions de ce groupe; mais
là ne s'est pas borné son rôle.
Interrogé par plusieurs de ses collègues!
sur la conduite qu'il tenait, M. Drouin a1
répondu :
— Je vous l'avoue, je n'éprouvais au-
cune répugnance à voter la ., monarchie ;.
mais, en voyât les manifestations de l'o-
pinion publique, j'ai eu des scrupules, etl
pour m'éclairer, j ai consulté mes électeurs.
Je me suis toujours considéré comme le
représentant du commerce parisien: j'ai éon-j
suite les principaux commerçants, ét ils!
m'ont répondu tous que je ne devais pas il
voter pour la monarchie : c'est pour celai
que je me suis rallié au maintien de la ■
République. - -
Cette déclaration ferme- et loyale a été
rapportée aux chefs de la fusion. Ils n'en
croyaient pas leurs oreilles.
Ils sent étonnés de voir des députés'
assez naïfs pour tenit compte du vœu de;
leurs électeurs ! -
Mais ils n'ont pas perdu tout espoir. M.
d'Audiffret-Pasquier n'a pas encore fait sa
démarche auprès de M. Léon Say. Ils;
attendent. Pendant que la commission de ;
permanence tient une courte séance, des!
conciliabules se tiennent dans la salle desj
Pas-Pérdus. Parmi les députés républicains!
qui ne font pas partie du centre gauche,
nous remarquons MM. Henri Martin,
Dréo, colonel Denfert, Georges, Tirard, La-
get, Jules Favre, Oscar de Lafayette, géné-
ral Guillemaut, Ordinaire, Laurent-Pichat,
Rattier, Lefèvre, Jules Ferry, Leroyer,
etc., etc. Parmi les membres de la droite,
nous apercevons MM. de Mornay, Savary,
de Goulard, Laroche-Tulou, due Decazes,
amiral Saisset, général Ducrot, Depeyre,
de Rainneville, Ferdinand Boyer, etc., et
M. d'Audiffret-Pasquier, trait d'union vi-
vant, qui court de l'un à l'autre.
M. Gavinj, qui est reste toute la journée
.à Versailles, affirme que vingt cinq repré-
sentants de la réunion de l'appel Ù peu-
ple se sont.engagés à voter contre la mo-
narchie. C'est un chiffre plus considérable
que celui sur lequel on avait éompté ; on
ne parlait hier que de quinze (Ja dix-liuit.
Pour en Jinir avec les bonapartistes,
nous pouvons affirmer que M. Magae vo-
tera contré là monarchie.
A peine la séanca de la commission de
permanence est-elle terminée que M. Léon
Say est abordé par M. le due d'Audiffret-
Pasquier. Voici le compte-rendu de leur
entretien.
M. le duc Pasqùier a proposé à M. Lépa
Say de lui donner des communications re-
latives aux projets de restauràQon monar-
chique. M: Léon Sây, après avoir pris l'avis
de la réunion dit centre gauche, lui a ré-
pondu « qu'il le rémèreiait de sa commu-
» nication actuelle, mais que le projet du
» centre droit était trop public pour n'a-
» voir pas déjà été apprécié par le'centre
» gauche.
» Le centre gauche ne peut pas donner,
» a ajouté M. Léon Say, que dans les cop-
» diti'ons où là monarchie est proposée,
» elle semblerrait, et serait, en rèlité,
» une revanche de 1789.
» Daas ces conditions, le centre gauche
» ne peut pas accepter des conversations
» officielles qui ressembleraient à des Dfe*
» gociations que le centre gauche ne roiit
» pas entamer.
M. d'Audiffret-Pasquier, après avoir reçu
communication de la réponse de M. Léon
s'est écrié : .,
bay, Ah ! c'est ainsi ! Hé bien, si nous
—
sommes battus, nous votenàns lia ! dino.
lution, et nous né nous présenterons pas
aux élections ! Et nous vous laieterins
face à face avec les rkdiCaux f
Grand merci à monsieur le duc 1
Du reste, à partir de-ce moment, les
monarchistes ne semblent plup se Laire
d'illusiens sur le sort qui est réserve à
leur projet.
Quand ils affirmaient leur ltajorité, ils
comptaient sur la défection du'eeûtré gati-
che. Aucune défection n'a lieu. Ils - s'en
vont les uns après les autres assez porôauds.
Les plus intrépideë tentent un effort dé-
sespéré sur quelques membres du centrer
gauche. Peine perdue ! Neus avons alors
la
SECONDE RÉUNION DJ CENTRE GAUCHE
M. Léon Say communique aux membres
du centre gauche la réponse qu'il ,. Jaite
ap? ouvertures dele duc Pasquier.
Ses paroles sont couvertes d'applaudissje-
ments. -
; Le feentre gauche charge son bureàu de
désigner plusieurs de ses ife&mbrës, tfùi,
d'accord avec le bureau, prendront dés
résolutions au nom de la réunion, en cas
d'upgence.
..M. Léon Say propose de voter la résolu-
tion suivante :
« Le centre gauche reste aui dans la con-
viction que la République conservatrice
est la garantie de l'ordre et de la-liberté,
ét que la restauration monarchique dont il
est question ne serait pour la Franéé' qtie
la cause de nouvelles révolutions.»
Cette résolution est votée à lnanÍStité.
Le centre gauche décide qu'il-se dâxqra
jeudi prochain, à Paris, à 8 neurei du soûr,
rue d'Anjou, Saint-Honoré, 58. ¡
La séance est levée.
liAYMOND.
• P.-S. Un certain nombre de représen-
tants appartenant au Centre gauche (CaSi-
mir Périer) et même au centre droit se
sont réunis hier chez M. CaSimir Pêirier.
Parmi eux, nous pouvons citer MM. Dé.
normandie, de Lasteyrie, Poartalès, de
Goulard et Voisin. J ; [
La réunion a eu un caractère essentiel -
lement privé. On a résolu de ne point pu-
blier les résolutions prises.
Néanmoins nous pouvons affirmer que
tous les membres présents se stfhf dé-
noncés éontre la monarclrie.
M. Casimir Périer a compiuniqué à ses
collègues plusieurs lettres de députés clas-
sés parmi les indécis-et qui déclarent de
la manière la plus formelle qu'ils. vjQt £ r0g»t
jtfurlô maintien d« la Répubiiq^ uo n
♦ : : y
COMMISSION DE PEBJÇf
Séance du jeudi 23 octobre 161'. < ■■ v
• f '1
La séance est ouverte à 1 heure l:
Tous les membres de la commission sont
présents, à l'exception 4e M. de Flaghac
qui s'est exeusé par lettre. ,
Le bureau est représenté par : • iW: a
M. Buffet, président; — MM. Beûoist-
d'Azy et de Goulard, vice-présidents -
Desjardins, Grivart, Francisque Rives, Ça-
zenove de Pradines, Voisin, Blin de Bour-
don, secrétaires ; - Baze et Princete.a14u,
questeurs. -
Après lecture du procès-verbal de la
précédente séance M. le président Bttfi&t
; s'adresse comme d'ordinaire à la commis-
sion et demande si quelqu'un a dés ques-
tion à poser au gouvernement. - ! ; r 1
M. Noël Parfait répond à M. le prési-
dent par la déclaration suivante, dont il
donne lecture au nom des membres répu-
blicains de là commission :
« Monsieur le président, nous avoua
» jusqu'ici constamment signalé devant la
» commission de permanence les actes
» ministériels qqi nous paraissaient par-
» tictiHèrement èn tâchés de -Holeuee ou
» d'arbitraire, et nous avons tru remplir
» ainsi le devoir qui nous incombait en
» l'absence de 1 Assemblée nationale. Mais
» A l'heure où nous sommes arrivés, nous
» nous abstiendrons, mes amis et moi
» d'adresser aucune interpellation au geu-
» vernement. Nous nous considérons
» comme relevés de notre mission par le
» retour du plus grand nombre de nos col-
» lègues, réunis dès à présent et unis
» pour la défense de la République, dans
» l'affermissement de laquelle nous avons
» une entière confiance. »
M. le président. — Si personne ne de-
mande la parole, je vais lever la séance.
Personne ne demandant la parole, M.
le président lève la séance, en annonçant
que la. commission n'aura plus à se réunir
jusqu'à là rentrée de l'Assemblée. Il réserve
cependant le droit que le bureau a toujours
de convoquer la commission, s'il y'a lieu.
PRIX DU NUMÉRO : PARIS 15 CENTIMES — DÉPARTEMENTS 20 CENTIMES.
Samedi 25 Octobre 4873.
TÎ - E *V"I Tl
flBB ■H t M &3& f»™» Ëtm fm 96 sjjB|Ëj9 éboB S MjHR BBB flBjKft HH RHB jhflH
JOURNAL RÉPUBLICAIN, CONSERVATEUR
- >• «i - -1
RÉDACTION
adresser au Secrétaire de la Rédaction
• de 2 heures à minuit
2," rue Drouot. S
LI! manuscrits non Insérés ne seront pas rd
7.':" Il
ABONNEMENTS
PARIS
Trois mois:. 13 fr.
Sis mois. 25
Un an. 50
DÉPARTE. r
Trois mois A 16 fr;
Six mois. 32
Un an f/(J¡ fi.
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Six mois. 25
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Trois mois.».;. 16 fr.
Six moisi .82
Un an .4..«..d..4. 6t
i I
Annonces, chez MM. LAGRANGE, CERF et et
6, place de la Bourse, a ,
On s'abDnne à Londres, chez M A. MAURICE général
advertising, agent, 13, Tavistoekrow, CoventGarden.
JOURNÉE POLITIQUE
Pam, 24 octobre4875
Pas de convocation anticipée de l'As-
semblée. Ce sont les royalistes eux-mêmes
qui demandent manitenant un sursit La
commission de P( rmanenc ne s'est réunie
que pour la forme; à peine ouverte, la séance
a été levée, sur une déclaration très-simple
et très-digue de M. - Noël Parfait. La gau-
che n'a réclamé aucune explication sur
les derniers actes d'arbitraire et de
violence 'du miûistère. A quoi boa, en
effet, au point où nous en sommes ?
Cependant le centse gauche était réuni
sous la présidence de M. Léon Say. On
verra quelle est la fermeté, l'unanimi-
té de convictions de tous ces hommes
honorables qu'on avait bsé nous dépeindre
comme indécis ou divisés ; on verra quelle
noble réponse ils ont faite aux ouvertures in-
jurieuses des délégués royalistes, refusant
de s'associer contre la France à une a re-
vanche de 1789 ; » on verr enfin quelle
résolution, digne de leur pays et d'eux-
mêraes, ils ont votée avec un énergique
enthousiasme. Quel effet produiront dans
tous les cœurs ct'e nette attitude et ce clair
langage, après qu'o i est lassé et révolté de
tant d'intrigues tortueuses et de louches
explications!
Ce qui est clair aussi, c'est la réponse
de M. Casimir Périer aux com-nerçduts dd
TAube, et la lettre nouvelle que l'hono-
rable M. Sebert yient de publier. M. Se-
bert réfute l'impertinent sophisme de ces
députés royalistes qui refusent de répon-
dre aux press&u tes questious de i.eurs
.électeurs, parce qu'ils n'ont pas, disent-
ils, accepté de mandat impératif. « Qu'y
a-t-il donc, s'écrie-t-il, de plus naturel
que de voir les électeurs se préoccuper
d'intérêts qui après tout sont les leurs
aussi, et se montrer désireux de connaître
la solution que leurs mandataires se pro-
posent de leur donner? En quoi les éclair-
cissements que les électeurs sollicitent
peuvent-ils enchaîner la liberté des repré-
sentants et les obliger de votercalnve
leur conscience? » Nous en sommes fâehés
pour M. Target, pour M. dePlœuc, pour
M. l'amiral Saisset surtout, qui a cru devoir
iliivrfc leur exemple et qui aurait pu mieux
choisir; mais ce n'est pas de nous, c'est
d'un des plus conservateurs parmi leurs col-
lègues que leur vient cette écrasante répli-
que. Quoi V ils:J} £ .di^^jit pûLÎût » comment
ils voteront « pour ne -pas alrènér leur
indépendance? » Leur opinion n'est donc
pas encore fJrmée ? C'est impossible; on la
connaît. Mais il e3t vraiment bien étrange
que les recrues du royalisme aient tant de
répugnance à- porter publiquement les
«ouleurs du Roi.
Telles sont aujourd hui les nouvelles. 11
n'est pas nécessaire d'y insister longue-
ment pour dire à quel point la confiance de
nos concitoyens en doit être accrue Nous
ne savons pas si les royalistes, comme ils
l'assurent, ont réussi, même un instant, à
déconcerter la mation. S'ils ont pu jamais
troubler son courage, elle n'en coucévra
contre eux que plus d'horreur. Non, la
France n'a point .cessé de s'appai tenir à
elle-même ; elle ne se laissera ravir, elle
aussi, ni son drapeau, ni ses principes, ni
ses droits, ni ses libertés ; elle confon-
dra les malheureux qui e v.:tjL;Àieut
niêjà de l'avoir prise, - enchaînée et ven-
due. Pour longtemps du moins nous se-
rons à l'abri de l'insolente témérité des
factions; Encore peu de jours et tout ce
grand peuple que trois cents négociateurs
de fusion tourmentent, aiguillonnent et har-
cèlent, pourra reprendre enfin sa vie calme
et laborieuse, si tristement interrompue
depuis quelques mois.
EUG. LIBBKRT.
_—__—— » ——
LA MAJORITÉ EST CERTAINE
Pour qui? Pour nous et pour la Ré-
publique?
Non, ce serait trop dire.
Mais contre eux, contre les ennemis
e la grande Révolution française, cott-
tre les gens du trône et de l'autel, con-
tre les oppresseurs jurés de la souverat-,
neté nationale, contre les destructeurs
du suffrage universel, contre les mania-
ques et les habiles, contre les impos-
fèurs naïfs ttl les dupes volontaires qui
se flattaient encore, il y a vingt-quatre
heures, de grignoter en commun, sous
la table, les miettes de la pauvre France, :
^transformée en gâteau des rois.
Du peuple français, de ces 36 millions
d'hommes qui ne sont pas. encore. Dieu
merci, la" dernière nation du monde, il
it'est pas question aujourd'hui, pas plus
qu'hier. Le peuple est mis hors de con-
cours, en vertu (l'une fiction légale, je
n'ai pas dit paradoxale, qui concentre
tous les pouvoirs et toutes les volontés
dans une élite bien ou mal choisie et
plus ou moins formellement autorisée,
mais toute-puissante pour le bien et pour
le mal. L'Assemblée de Versailles, dans
la sàlle de spectacle où elle délibère
sans contrôle, est souveraine puisqu'elle
le dit et que nul n'est fondé légalement
à prétendre le contraire Il est donc né-
cessaire sinon évident" que ses votes
disposent à merci de tout ce que nous
possédons, de tout, ce que nous sommes,
de nos biens, de nos droits et de nos
libertés..
Nous avonà pu croire un moment que
parmi nos 750 mandataires il se trouvait
une majorité résolue à nous mettre tous
en tutelle. Quelques audacieux décla-
raient urbi et orbi qu'ils avaient dans
leur portefeuille un chiffon de papier
contre -lequel aucun effort de la nation
ne pouvait prévaloir. C'était une liste dè
noms propres; une armée de signatu-
res qui devait entraîner fatalement à sa
suite les 500,000 hommes de l'armée
proprement dite, et le gouvernement, et
le président de la République, et la ma-
gistrature, et tout 1
Pour les meneurs de cette intrigue, il
ne s'agissait de rien moins que de nous
ôte.r la disposition de nous-même?. Ils
conspiraient à nous donner un maître,
et quel maître ! ; Le dernier représentant
d'une race odieuse que la France a deux
fois bannie avec horreur ; le ehampion
d'un régime qui est la négation de tous
nos droits; l'élève de ces jésuites dont
le nom seul est une injure chez les
peuples civilisés ; le champion de cette
théocratie romaine qui a été le fléau de
l'Europe et qùi en est encore le datrger.
Quelques faiseurs avaient imaginé de
nous livrer en bloc, tous tant qU,Jl.Q.Y
sommes, à un particulier médiocre et
saugrenu, moins célébré par ses talents
que par un certain nombre d'imperti-
nentes publiques dont la plus modérée
était comme un soufflet sur la joue de
la - nation. -- - -
On le réconciliait avec nous sans lui
demander l'apparence d'un sacrifice,
l'ombre d'une concession ; les seules ga-
ranties de son libéralisme étaient les
commérages d'un avocat lyonnais et
d'un charcutier g iscon ; il nous fallait
le tenir pour bien et dûment .converti
sur la foi de MM. Qhesnelong et Lucien
,Brun ; nous devions nous soumettre à
son bon plaisir parce que deux petits -re-
porters sans conséquence juraient, en-
tre deux portes, qu'il n'abuserait point.
Et dire que la France eût passe sous
ces farouches caudines, s'il s'était ren-
contré dans l'Assemblée 370 députés en
mal d'ambassade comme M. Target, ou
en travail de pairie comme MM. X, Y
et-Z !
Heureusement, les gens de cons4-
eience et d'honneur sont en majorité,
même à Versailles.
Ces vainqueurs avant la bataille qui
se vantaient d'avoir en poche une ma-
jorité de complices, se sont démasqués
avant-hier. En les voyant quêter l'appui
du centre gauche, le bon sens national
lés a comparés d'instinct à ces fiiux ri-
ches qui s'attribuent cent mille livres
de rente et qui vont emprunter cent
sous.
Avant-hier soir, les réunions de la
droite et du centre droit, dont nous
n'avons pas voulu publier les commé-
rages trop invraisemblables, votaient la
convocation immédiate de l'Assemblée.
Histoire de nous prouver que leur majo-
rité était faite !
Hier, la commission de permanence,
où les monarchistes sont maîtres, n'a
pas même soulevé cette question. Les
royalistes avaient refait leurs comptes
après avoir tâte ie centre gauche, et ils
ne pouvaient plus ignorer que la partie
était perdue d'avance.
Gomment ont-ils renversé M. Thiers ?
En ajoutant au total de leurs forces l'ap-
point des bonapartistes. Pour ressusciter
aujourd'hui la monarchie de droit divin,
ils ne peuvent compter sur les hommes
de l'appel au peuple ; leur seul espoir est
dans la défection d'une partie du centré
gauche. Or, le centré gauclie s'est montré
uni comme un seul homme danîs le res-
pect des droits et des libertés du pays.
Donc la monarchie est battue, et M.
de Chambord, s'il veut sauver le peu de
prestige qui lui reste, n'a pas de temps
à perdre pour désavouer ses Soi-disatits
organes, MM. Lucien - Brun et Chesné-
long. Le roi n'a rien écrit, grâce à Dieu,
il reste donc intact aux yeux dé s'es 1,500
fidèles. Il n'a renié ni le drapeau, ni
l'orgueil, ni les préjugés de ses pères.
Grand bien lui fasse! puisse-t-il mourir
en paix, sur la terre d'Autriche, d'une
indigestion de foie gras!
Quant à nous, J'en conviens, nous
l'avons échappé belle. Le pire n'était
pas la monarchie hérédijaire, légitime et
constitutionnelle, mais la'Jacquerie qui
s'ensuivait fatalement. .; - A-
La' noble résistance du centre gauche
nous sauvé d'Heniri -V v&t 'de Louis-Phi-
lippe II, qui avait renié 1789 et sa fa-
mille pour acheter un piteux héritage.
Il n'y a plus désormais que deux partis
en présence, la République et le césarÏs-
mil, qui procèdent, l'un et l'autre, de la
Résolution-française, et qui depuis qua-
tre-vingts ans s'appliquent, l'Utie^ la
continuer, l'autre à la confisquer. f ;
ABOUT.
-.. ---- ..,--.- ———_. ---.----:-
M. Casimir Périer, ient de répondre par la
lettre SilÍvante aux questions des membres de
1<\ chambre de commerce de Troyes-:
Pciris, le 23 octobre.'
Monsieur le rédacteur en chef de l'Aube,
En recevant le numéro de l'Aube qui
contient J'adrsse aux députés de notre
dépai*»efueîit, signée parla presque/totaillé!
à*s membres de la ,:ham}Ve de c«maierc«
de TrtyiSj nia Pr, imprc-S - io Il a ètè-
que-je "su'ais peut-éire en droit de.ne p,-s:
répondre, et, que mon langage, et ma con-
duite passés ne pouvaient laisser aucun
doute aur mon lang-lge et conduite
futurs. Mdis, apiès. rôfltxioj, je ne veux
ni paraître manquer d'égards envers des
personnes qui y ont droit, ni faillir en
quoique ce soit aux obligations particu-
lières qu'imposent à tout homme politique,
dans notre département, l'ouverture de la
période électorale et le grand intérêt qui
s'attache en ce moment au résultat de l'é-
lection. Chacun doit dire clairement ce
qu'il pense. Je ne vaux donc pas même
attendre, pour le faire, que l'adressa me
soit directement parvenue.
A la tribune, comme député ou comme
ministre, dans la presse, dans des réunions
nombreuses ou publiques, j'ai souvent ré-
pété, depuis la èhute. d« l'empire, que la
République conservatrice, ouverte à tous,
libérale, .ferme contre s Jaction, aurait
seule la lorce nécessaire pour maintenir
l'ordre et réparer no; désastres. J'ai cru et
dit hautement qu'une monarchie acceptable
et durable ne me semblait pas possible
après les manifestes, après les déclarations
solennelles et réitérées qui ont eu un si
éclatant retentissement, et qui, subsistant
tout entiers, quelques stériles efforts qu'on
fasse aujourd'hui pour le dissimuler, met-
tent en vive lumière, pour quiconque ne
se paye pas de vains mots, l'antagonisme
de principes inconciliables.
Tout ce qui s'est passé depuis que je
siège à l'Assemblée nationale, tout ce qui
se fait, se dit on se préparé aujourd'hui
hae confirmé dans cette double ,qpïuicijL.
;, Agréez, etc.
CASIMIR PÊHUiR.
Nous n attendons pas moins du patriotisme
et du grand sens politique de cet illustre homme
d'Etat. Si que}
c'est le doute sincère ou affecté de ceux qui nous
disaient hier encore : it ne parlera point.
.rr,"JI'"
Un journal a désigué M■ ^ules^feXal-'i
teyrie comme devant voter avec le centre
droit. v- ■. h
Nous avons sous les yux u©a foUse de
l'honorable député, qui déclare avec la nlus
grande énergie que son vote _tÍts,a
la République. ; :'J ',,(.! -?:
Scripta manent j
A quoi bon se donner tant dema.
pour nous énumérer toutes Jes çqnè
sions, toutes les garanties que Sa mr\
jesté catholique offre à la France, on
échange du trône ? Les journaux roya-
listes ne tarissent pas en rensei^Jhe-
ments ; ils dressent chaque jour, dans
leurs colonnes, le tableau de toutes les
bonnes choses dont Henri V daignera ;
nous assurer la jouissance liberté ci-
vile, liberté politique, liberté religiep.§gi,,
liberté de la presse ; vote de l'impôt fart*
les Chambres,- responsabilité ministé-
rielle, et patati, et patata.
Que d'encre perdue ! Est-ce que nous
ne savons pas aussi bien que M. Mer- 1
veilleux-Duvignaux lui-même ce - quel
pense M. le comte de Chambord de ce
qu'on appelle les bases du droit
français? Est-ce que nous n'avons pôillr
lu, comme tout le monde, lé recueil dès
lettres écrites depuis vingt-cinq ans par
le pétik-fils de Charles X? Voilà notre
évangile royal; nous n'en connaissoBs
point d'autre, et c'est là, de notre part,,
une preuve nouvelle de l'estime où nous!
tenons M. le comte de Chambord. Nous!
avons sa parole écrite, il. nous a donné1
sa signature, et nous irions préférer une
parole en l'air d'un simple Chesùelong?
.Fi donc 1, nous savons mieux ce qu'on
doit à un prince qui jamais, jusqu'à ce
jour, et dans aucune circonstance, n'a
rien dit, rien fait qui permette de soup-
çonner sa loyauté.
Deux homtq.e.s,iont)a France n'a ja-
mais entendu parler et qui n'avaient pu,
conséquemment; recevoir mandat d'al-
ler traiter avec un prince, se sont rendus
à Froshdorf. Les différents groupes de
leur parti n'arrivaient pas à s'entendre;
les meneurs de la fusion ont envoyé nos
doux compères en A triche; M. Chesne-
long parce qu'il a la langue bien pendue,
M. Lucien Brun parce qu'il est d'usage,
en ces sortes de missions, de donner
un aide-de-camp au commis principal;
et M. Chesnelong, au retour, a tenu un l
langage a§aez habile, à forée da sous-
entendus et de réticences, pour donner
à croire aux naïfs qu'il rapportait une
réponse.
M. Chesnelong n'a rien rapporté du
tout, et ce qui suffirait à le prouver,
c'est la forme embarrassée. souvent
inintelligible, dallt laquelle on a pré- :
sènté les fameuses concessions royales.1
Oa a commencé par crier : Victoire:!
en disant, : Le roi accorde. tout sans
rien abandonner. Une négation, une af-
firmation ; total: zéro.
Puis on a continué : Le roi accepter
le drapeau tricolore; mais il ne renonce')
pas au drapeau blanc.
Et encore : La souveraineté nationale:
est respectée; mais l'initiative royale !
demeure intacte. -
Tout cela développé, commente dans
un style à double entente, entouré de'
déclamations sonores et applaudi par
la claque, peut bien faire illusion aux
niais ; mais aux gens sérieux, non
pas.
Veut-on un exemple du jargon où se
trouvent réduits les leaders de la monar-
chie quand pu les presse trop vivement
de s'oxpliquer sur cette question du dra-
peau, qui renferme, en définitive, toutes"
les autres ? Ecoutez V Union :
« Sur la question du drapeau tant de
'fois nitée, les déclarations du comte de
Chambord ont maintenu le droit du roi à;
parler à son jour et à son heure, et con-
firmé le droit de l'Assemblée à prendre
toutes les décisions que peut lui suggé-
rer son initiative, et qui, en faisant dis-
paraître les difficultés pendantes la
veille, ne préjugent point les résolutions
du lendemain, alors que la souveraineté,
au lieu d'être exercée isolément par les
députés de la France, résidera dans l'ac-
cord du roi et du pays. »
On ne saurait parler plus clair, à force
d'obscurité; le roi accepte le drapeau
tricolore, mais il reste maître, en vertu
de son initiative royale, de le changer
à son jour et à son heure, d'accord avec
l'Assemblée, qui, bien entendu, n'y met-
tra nul obstacle., Mais c'est égal, le roi
accepte le drapeau tricolore ; voilà ce
qu'il -fallait pouvoir dire aux entêtés du
centre droit; et M. Chesnelong seul pou-
vait imaginer le moyen de si. biqu ma-
rier le mensonge à la vérité que les
myopes consentissent à signer au oe
trat. ùc;:.":-
Mais encore une fois èe sont des
paroles en l'air ; verba volant. Nous
mieux que 1 cela, mieux que toufiès
phrases qu'on nous ressasse aux oreil-
les, mieux; que toutes les déclaration,.
toutes dos promesses des ducs et des
marchands de cochons réunis ; nous
avons les écrits de M. le comte de;
Chambord. Scripta manent. Or, ces écrits!
nous prouvent, comme on l'a si bien dit;
hier au centre gauche, que la restaura-;
tion telle que des fous ou des intrigants'
la rêvent ne serait qu'une revanche de1
89 ! Nous n'en demandons pas davantage.;
Fourbes ou bien aveugles ceux qui se:
disent encore hésitants ! — i
B. 'CHN.uu-: .:'f'
LA JtÍ" A j
-
La gare Saiùt- Lazare était très-animée
au moment du départ du train de bnsfe
heures vingt-cinq. î&ûs^a^èicé\Qns filti-
sieurs membres de la commission de p'éi?-
manence et les représentants du céP..Jte
gauche. a * ¡. - "U Ù
Quelques curieux: sont es3®Câàt'l,i^«
sur clMes Bphysi^nBia^s et èaMf lés pQûsdes
de in;- yr ':'.?',, ')-".,
Les membres de la droite fle
départ, dès a~ ~a~~g;' ils se
les mains avec ep a M. de Goulârd
s'épanche dans. je sein ^te'&l. Savary, qui
est souriant, et ils regardent du haut de
leur grandeur les membres du pentre gau-
che, en ayànt, .Pdè, Pmo. bien d'en-
tre vous .yién(içônt à 46? :
L'attitude des membres du centre gau-
che est excellente. Ils sont calniés et dignes.
Ils ont répondu à lo,vt,.ca'll de leur
président M. Lé sày i(!i rap p ortent de
eï.
~l'horreur du pays pour toute restauration
,tiàârÆiliu(r. , .; ',Ó ;'ir ..1,
Combien seront-ils ? élte décisioli
vont-ils prendre? Telles sont les questions
~é posent attt-ûiturèllement. Quelles
recrues aurodwS'i
Nous devons l'avouer, on s'occupe fort,
P c la co tssi.:.;de. permanence. Le
peu > de la coiim tssiQn-de. permanence. Le
grand intérêt de la journée est dans la
réunion du centre gàuc On se répète
un mot de M. le duc d'Adiffret-Pasquier
qui donne la 'tn, 'file de; l'importance de
cette journée. Il rencontre l'honorable pré-
sident , uGh Û 1 u/ tfft1 :
- Eh bien àurôjfa la majorité.
- Je n: :¡aa" l^ .nO\lS,9rf.W¡;¡e'sl
nombreux. i t .,.,., -.-'. ,-._-,!-.f:T j
— Voilff n ks dout Dài 4^" défec- t
tions qui Voàtsôpro'duir^ftans VjErs'iJ^jg:^;
vous allez voir I c J
Vous allez voir s'applique à la réunion i
qui va s'ouvrir. On espèie qu'une scis- Ï
sion se produira au sein du centre gau-!
che. ;J'. - - l'
Cette scission ne saurait tarder, s'il y a,
lieu, car le centre gauche est convo-
qué pour midi. Deux reunions ont été an-
noncées : la première doit avoir lieu avant
la séance de la commission de permanence,
la seconde après.
En arrivant à Versailles, nous apprenons
que la commission des neuf a décidé qu'il
n'y avait pas lieu de convoquer l'Assem-
blée. C'est déjà une reculade; mais M.
d'Audiffret-Pasquier a été si affirmatif que ;
malgré nous BOUS éprouvons une certaine:
anxiété. Si M. le président de la réunion des:
Réservoirs s'exprime ainsi, après avoir af-
firmé que la majorité était acquise à la
fusion, qfest dône qu'il compte sur une'
portion du centre gauche, et si cette por-
hOR ,du e gauche lui manque, de son-
aveu, alors, il n'yki plus de majorité.
Nous l'avouons sincèrement, notre
anxiété n'était pas bien grande. Nous
avions trèp grande confiance dans l'inooI-:
Tigence et-144 patriotisme des membres du
centre gauche pour douter un* seul instant;
de leur décision, mais elle emprunte aux;
circonstances une telle valeur que nous!
étions prëdséa de connaître le résultat
de cette délibération.
Avant ane narure, la séance est levée fct
nous avons le compte-Jendu de la
PREMIERE RÉUNION DU CENTRE GAUCHE
Etaient présents un grand noml^e de'
membres, parmi lesquels nous avons re-,
marqué MM. Léon Say, Scherer, Ducuing,
Lboulaye, Feray, d'Qsmoy, de Tocque.l
ville, Delorme, Marcel Bartlie, Gévelot,
BertaolJ, de Marcère, Grohier, Guibal, de
Pressensé, comte fiampon, Ricard, amiral
Jaurès, Waddingtou, général D (ibôY"*SFres-
nay, Germain, Wolowaki, Ernest Picard,
Arbel, René Briee, Dauphinot, Riva (Fran-
cisque), Casimir Périer, amiral Pothuau,
Perllolt, Philippoteaux, Lenoël, Drot,lin.
Labélonye, Krantz, Monu,, Lanel, Félix,
Renaud, de Choiseul, Cézallue, Fidèle Si-
mon, Gailly, Dietï-Monuin, Gérard de
Blincouit, Warnier, Gayot, Robert de
Massy, Lacaze, Cochery, Max Richard,
Alfred André, Besnard, Christophle, Ma-
gnier., Pâlotte, Limpérani, Cordier, Freis-
sinet, Buée, Tasein, Vautrain, Hoye,
Corne, Paul de Rémusat, Fouquet, Soye,
Pory-Papy, etc.
La réunion se composait d'environ 70
députés. ,
M. Léon Say annonce que 18 membres,
qui n'ont pas pu se rendre à la réunion,
ont fait parvenir leur adhésion aux réso-
lutions qui seront prises par le centre
gauche. *
Ce sont : MM. Carré-Kénsouet, Léon
de Malleville, Legall-LassaHe, Mon.not-
Arbilieur, Beaussire, Bottard, Bastid,
Chadois, Desbons, Destremx, Seigiabbos,
Toupet-Desvignés, Lefèvre-Pontalis, Gaul-
thier de Rumilly, Lebas, Lecamus, Pâtis-
sier et de Salvandy.
M. Nétien, maire de Rouen, a égale-
mont fait parvenir son adhésion.
M: Léon Say fait observer que des mem-
bffls du bureau devant se rendre à la com-
ï^lfeibn de permanence, une discussion
feyk(^uestions à l'ordre du jour ne peut
DSff avoir lieu immédiatement ; il con-
sulté seulement la réunion sur le point
4e savoir si les membres du centre gauche
%jjJftUenant à la commission de perma-
d ven t résister à une proposition
ayant pour but une convocation anticipée
de l'Assemblée. -
Plusieurs membres font observer que
beaucoup de leurs collègues, habitant loin
de Versailles, ne pourraient peut-être pas
se rendre à une convocation à bref délai,
que le bureau du centre gauche devrait
néanmoins se borner à présenter cette ob-
servation au sein de la commission de
permanence sans engager un débat au
fond sur une question préjudicielle.
M. Ricard dit que ce qui paraît le plus;
clair dans la conduite de nos adversaires,
c'est qu'ils ne veulént pas que les élections
complémentaires aient lieu, et, d'un autre5
côté qu'ils veulent hâter une solution, au;
risque d'empêcher un certaip ^ëointtrè de'
députés republicaines de se reftdfe ioi faiite
d'un délai slaffisâQt-.T t
JO. .aJl,.RiV e ltteution
de ..ripr^ir sur' - ^î<^5t^ "Verbal de lai
dernière, Mu^ien^C^ntfé^eit, dans le-
quel il earaii d Audinret-
Pasquier quc-r au centre;
gauche les #Obd ilS ado tée !nE
réunion qu'il preside s ado té iall
,,, 8ei
M. Francisque Rive dit qu'il importe
que la réponse «bè-Jié se fasse
pas attendre, afin ~'ne pu eiafdir
qu'il a hésité à la faire. ;
M. Laboulaye dit qu'il fau, t interpréter
le projet de communication dont on avarié1
M. le duc a'Âudiâ'rét-Pas^uier comme
M. le
ayant uniquement pour but de compromet-
tre le* cterilfei'gauçhe. L'appréciation de
M%Labotil$y £ a été âapuyée par la réunion
tout eritière,v'qui -décade qu'elle ne peut ac-
eepter de copamunication que sur le
terrain de la République.
La séance est levée, elle doit être, re-
prise à trois heures dans le local dû 48
bureau de l'Assemblée! .., -
Tel est le compte-rendu de cette pre-
mière réunion. IL produit une vive im-
pression sur les représentants de la
droite qui en ont connaissance. Mais il
est un fait sur lequel nous appelons parti-
culièrement l'attention, c'est l'adhésion
de M. Drouin. -
Les menarchistes çomptaient sur M.
Drouin; ils prétendaient avoir des pro-
messes formelles de lui et ils pensaient
que son nom amènerait à eux un grand
nombre d'indécis.
M. Drouin est venu à la réunion du
centre gauche, premier acte d'adhésion à
Ja politique républicaine, puisqu'il a ,aàppté:
toutes les résolutions de ce groupe; mais
là ne s'est pas borné son rôle.
Interrogé par plusieurs de ses collègues!
sur la conduite qu'il tenait, M. Drouin a1
répondu :
— Je vous l'avoue, je n'éprouvais au-
cune répugnance à voter la ., monarchie ;.
mais, en voyât les manifestations de l'o-
pinion publique, j'ai eu des scrupules, etl
pour m'éclairer, j ai consulté mes électeurs.
Je me suis toujours considéré comme le
représentant du commerce parisien: j'ai éon-j
suite les principaux commerçants, ét ils!
m'ont répondu tous que je ne devais pas il
voter pour la monarchie : c'est pour celai
que je me suis rallié au maintien de la ■
République. - -
Cette déclaration ferme- et loyale a été
rapportée aux chefs de la fusion. Ils n'en
croyaient pas leurs oreilles.
Ils sent étonnés de voir des députés'
assez naïfs pour tenit compte du vœu de;
leurs électeurs ! -
Mais ils n'ont pas perdu tout espoir. M.
d'Audiffret-Pasquier n'a pas encore fait sa
démarche auprès de M. Léon Say. Ils;
attendent. Pendant que la commission de ;
permanence tient une courte séance, des!
conciliabules se tiennent dans la salle desj
Pas-Pérdus. Parmi les députés républicains!
qui ne font pas partie du centre gauche,
nous remarquons MM. Henri Martin,
Dréo, colonel Denfert, Georges, Tirard, La-
get, Jules Favre, Oscar de Lafayette, géné-
ral Guillemaut, Ordinaire, Laurent-Pichat,
Rattier, Lefèvre, Jules Ferry, Leroyer,
etc., etc. Parmi les membres de la droite,
nous apercevons MM. de Mornay, Savary,
de Goulard, Laroche-Tulou, due Decazes,
amiral Saisset, général Ducrot, Depeyre,
de Rainneville, Ferdinand Boyer, etc., et
M. d'Audiffret-Pasquier, trait d'union vi-
vant, qui court de l'un à l'autre.
M. Gavinj, qui est reste toute la journée
.à Versailles, affirme que vingt cinq repré-
sentants de la réunion de l'appel Ù peu-
ple se sont.engagés à voter contre la mo-
narchie. C'est un chiffre plus considérable
que celui sur lequel on avait éompté ; on
ne parlait hier que de quinze (Ja dix-liuit.
Pour en Jinir avec les bonapartistes,
nous pouvons affirmer que M. Magae vo-
tera contré là monarchie.
A peine la séanca de la commission de
permanence est-elle terminée que M. Léon
Say est abordé par M. le due d'Audiffret-
Pasquier. Voici le compte-rendu de leur
entretien.
M. le duc Pasqùier a proposé à M. Lépa
Say de lui donner des communications re-
latives aux projets de restauràQon monar-
chique. M: Léon Sây, après avoir pris l'avis
de la réunion dit centre gauche, lui a ré-
pondu « qu'il le rémèreiait de sa commu-
» nication actuelle, mais que le projet du
» centre droit était trop public pour n'a-
» voir pas déjà été apprécié par le'centre
» gauche.
» Le centre gauche ne peut pas donner,
» a ajouté M. Léon Say, que dans les cop-
» diti'ons où là monarchie est proposée,
» elle semblerrait, et serait, en rèlité,
» une revanche de 1789.
» Daas ces conditions, le centre gauche
» ne peut pas accepter des conversations
» officielles qui ressembleraient à des Dfe*
» gociations que le centre gauche ne roiit
» pas entamer.
M. d'Audiffret-Pasquier, après avoir reçu
communication de la réponse de M. Léon
s'est écrié : .,
bay, Ah ! c'est ainsi ! Hé bien, si nous
—
sommes battus, nous votenàns lia ! dino.
lution, et nous né nous présenterons pas
aux élections ! Et nous vous laieterins
face à face avec les rkdiCaux f
Grand merci à monsieur le duc 1
Du reste, à partir de-ce moment, les
monarchistes ne semblent plup se Laire
d'illusiens sur le sort qui est réserve à
leur projet.
Quand ils affirmaient leur ltajorité, ils
comptaient sur la défection du'eeûtré gati-
che. Aucune défection n'a lieu. Ils - s'en
vont les uns après les autres assez porôauds.
Les plus intrépideë tentent un effort dé-
sespéré sur quelques membres du centrer
gauche. Peine perdue ! Neus avons alors
la
SECONDE RÉUNION DJ CENTRE GAUCHE
M. Léon Say communique aux membres
du centre gauche la réponse qu'il ,. Jaite
ap? ouvertures dele duc Pasquier.
Ses paroles sont couvertes d'applaudissje-
ments. -
; Le feentre gauche charge son bureàu de
désigner plusieurs de ses ife&mbrës, tfùi,
d'accord avec le bureau, prendront dés
résolutions au nom de la réunion, en cas
d'upgence.
..M. Léon Say propose de voter la résolu-
tion suivante :
« Le centre gauche reste aui dans la con-
viction que la République conservatrice
est la garantie de l'ordre et de la-liberté,
ét que la restauration monarchique dont il
est question ne serait pour la Franéé' qtie
la cause de nouvelles révolutions.»
Cette résolution est votée à lnanÍStité.
Le centre gauche décide qu'il-se dâxqra
jeudi prochain, à Paris, à 8 neurei du soûr,
rue d'Anjou, Saint-Honoré, 58. ¡
La séance est levée.
liAYMOND.
• P.-S. Un certain nombre de représen-
tants appartenant au Centre gauche (CaSi-
mir Périer) et même au centre droit se
sont réunis hier chez M. CaSimir Pêirier.
Parmi eux, nous pouvons citer MM. Dé.
normandie, de Lasteyrie, Poartalès, de
Goulard et Voisin. J ; [
La réunion a eu un caractère essentiel -
lement privé. On a résolu de ne point pu-
blier les résolutions prises.
Néanmoins nous pouvons affirmer que
tous les membres présents se stfhf dé-
noncés éontre la monarclrie.
M. Casimir Périer a compiuniqué à ses
collègues plusieurs lettres de députés clas-
sés parmi les indécis-et qui déclarent de
la manière la plus formelle qu'ils. vjQt £ r0g»t
jtfurlô maintien d« la Répubiiq^ uo n
♦ : : y
COMMISSION DE PEBJÇf
Séance du jeudi 23 octobre 161'. < ■■ v
• f '1
La séance est ouverte à 1 heure l:
Tous les membres de la commission sont
présents, à l'exception 4e M. de Flaghac
qui s'est exeusé par lettre. ,
Le bureau est représenté par : • iW: a
M. Buffet, président; — MM. Beûoist-
d'Azy et de Goulard, vice-présidents -
Desjardins, Grivart, Francisque Rives, Ça-
zenove de Pradines, Voisin, Blin de Bour-
don, secrétaires ; - Baze et Princete.a14u,
questeurs. -
Après lecture du procès-verbal de la
précédente séance M. le président Bttfi&t
; s'adresse comme d'ordinaire à la commis-
sion et demande si quelqu'un a dés ques-
tion à poser au gouvernement. - ! ; r 1
M. Noël Parfait répond à M. le prési-
dent par la déclaration suivante, dont il
donne lecture au nom des membres répu-
blicains de là commission :
« Monsieur le président, nous avoua
» jusqu'ici constamment signalé devant la
» commission de permanence les actes
» ministériels qqi nous paraissaient par-
» tictiHèrement èn tâchés de -Holeuee ou
» d'arbitraire, et nous avons tru remplir
» ainsi le devoir qui nous incombait en
» l'absence de 1 Assemblée nationale. Mais
» A l'heure où nous sommes arrivés, nous
» nous abstiendrons, mes amis et moi
» d'adresser aucune interpellation au geu-
» vernement. Nous nous considérons
» comme relevés de notre mission par le
» retour du plus grand nombre de nos col-
» lègues, réunis dès à présent et unis
» pour la défense de la République, dans
» l'affermissement de laquelle nous avons
» une entière confiance. »
M. le président. — Si personne ne de-
mande la parole, je vais lever la séance.
Personne ne demandant la parole, M.
le président lève la séance, en annonçant
que la. commission n'aura plus à se réunir
jusqu'à là rentrée de l'Assemblée. Il réserve
cependant le droit que le bureau a toujours
de convoquer la commission, s'il y'a lieu.
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