Titre : Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire / directeur-rédacteur en chef : Gustave Chadeuil
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1876-07-07
Contributeur : Chadeuil, Gustave (1821-1896). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 07 juillet 1876 07 juillet 1876
Description : 1876/07/07 (A6,N1671). 1876/07/07 (A6,N1671).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7557229b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/04/2013
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Vendredi y Juillet lave
Lin oinn/ni? in
JOURNAL RÉPUBLICAIN CONSERVATEUR
RÊDACTION
l'adresser au Secrétaire de la ftédacooll
de 2 heures à minuit
Ii., rue de Laraette9 513
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Aet foires mm affranchies smmi refttséœ
ÂBONHIMENTi
PARI.
Trois mois i3 fr.
Six mois..25
Un an. 50 r
DÉPARTEMENTS
Trois mois 16 tt.
Six moi3.„^, 32
Un an .* :::., - a, -
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Annonças, chez MM. LAGRANGE, CE G*
-- - 4. Dia- lie la Bonm, t j c
ADMINISTRATION
i.-ï^s&ar lettres ai mandate 4 r AdrabaiStr*!»*;
res. me de Laf.,-ett.,.\ £
la MIl "'61 .,. NJMlIit -
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iBONIEIEITS ':
Pâlit
Trois mois..;.u 13 fr.
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Trois mois.t.1.M..> 16 fif.
Six mois 12
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AMeneM, chei MM. LAGRANGB, CERF tt V-
9, plaet it la BOUM, a
Nos leeteurs recevront de-
main avec leur journal une
carte de la Serbie et de ses con-
fins, que nous avons fait tirer
à part,
Daos quelques Jours nous
leurofrfolrÕDs une carte très-
complète de la Turquie et des
pays limitrophes.
Ils pourront ainsi suivre fa-
cilement toutes les opérations
de la guerre d'Orient.
*
BXJL.L.ETI3NT
Paris, le 6 juillet 1876.
Il est impossible de rien dire de précis
sur les engagements qui ont eu lieu entre
les Serbes et les Tares, Nous sommes tou-
jours en présence de dépêches contradic-
toires,,et sans doute il en sera ainsi pen
àant quelque temps encore. Nous ren-
voyon. donc nos lecteurs aux dépêches que
nous publions plus loin, nous déclarant in-
capables de démêler la vérité. S'il était
permis dé faire des suppositions, nous
dirions que, selon nous, il y a eu des deux
côtés des victoiras et des défaites.
Mais il faut bien le reconnaitre,l'opinion
publique eit iurtout préoccupée de l'atti-
tude que prendront les grandes puissances.
La Russie manifeste hautement sa sym-
pathie pour la Serbie. Une dépêche de
Vierne annonce que le gouvernement russe
aurait accordé à un grand nombre d'offl
ciers la permission d'entrer au service du
Montenfgro. En outre, des comités formés
à Moscou et à Saint-Pétersbourg ont en-
voyé de fortes sommes à Cettinje et à Bel-
grade.
En Angleterre les esprits sont vivement
surexcités. Il ne se passe pas de jours où
des explications ne soient demandées au
gouvernement tapt à la Chambre des lords
qu'à, la Chambre des communes. M. Dis-
raëli et lord Derby n'ont donné jusqu'à
présent que des semblants d'expicaiions,
et l'on sent l'embarras où le cabinet se
trouve de faire des réponses catégoriques.
Quant à l'Autriche, une dépêche envoyée
de Berlin au Times annonce qu'elle sa met
sur le pied de guerre. Les Serbes ont passé
la Drina et un combat, ainsi que nous l'a
vons dit hier, ,'est engagé près de Bellina.
Cette localité touche, pour ainsi dire, aux
confins militaires de l'Autriche, et les opé-
ration8,ainsi que le constate le Nord,86m-
blent devoir se poursuivre dans levohi
nage immédiat du territoire aUitro-hon.
grois. Toujours ett-il que le gouvernement
autrichien vient d'envoyer l'ordre aux of-
ficiers de la ligne, de la réserve et de la
landwehr de compléter immédiatement
leur 'équipement de guerre. 26 compagnies
du génie de la réserve ont été mises sur le
pied de guerre ; le nouveau système de mo-
bilisation de la landwehr a été proclamé ;
les compagnies de chemins de fer ont leço.
l'ordre de tenir prêtes peur transports mi-
litaires un certain nombre de voitures ; 26
escadrons de cavalerie et 11 bataillons
d'infanterie ont reçu l'ordre d'aller renfor-
cer les garnisons des forteresses de la Hon-
grie méridionale.
On dit bien que ces mesures ne sont
destinées qu'à protéger la frontière d'Au-
triche et que les puissances du Nord ont
exprimé la résolution de garder une stricte
neutralité ; mais les événements nous ont
appris à être sceptiques. Il nous semble
qu'on crie trop haut qu'on veut la paix et
qu'on fait en secret trop de préparatifs de
guerre.
Nous ne pouvons pas dire si lès bulle-
tins de victoire envoyés par la Turquie
sont dignes de foi, mais en revanche nous
voyons les difficultés se multiplier autour
d'elle. Nous avons parlé hier d'une insurrec-
tion qui aurait éclaté entre Nisch et So-
phia ; aujourd'hui l'agence télégraphique
russe assure que les Bulgares de l'arron-
dissement de Viddin sont en plein soulève-
ment. Ceia était, du reste, à prévoir. La
Correspondance politique de Vienne avait
reçu de Constantinople une lettre en date
du27 juin, dans laquelle nous lisons :
« Malgré cas préparatifs militaires, on ne
se dissimule pas la gravité de la situation ;
c'est surtout la Bulgarie qui inspire des
craintes sérieuses. L'imarrectioa y est
bien répiiméa, mais la province nullement
padtlée. La guerre avec la Serbie peut de
nouveau y rallumer la guerre. Là. popula-
tion bulgare, exaspérée par lc-itatfocités
des Circassienset des bachi-bozouk*, 'a at
teint les dernières limites du déiespoir. Il
est fort vraisemblable que la guerre avec
la Sarhie donnera le signal de la reprise
de l'insurrection.
» On ne peut nier que le gouvernement
turc n'ait agi avec bien peu d'habileté en
Bulgarie. Il a oublié de procéder avec dou-
cour. Les prisons des vi lIes de RôulDélie
sont pleines de Bulgares. Les condamna-
tions à mort et les exécutions sont noIlù
breases. On veut intimider la population
et on la rendra folle. La Porte a commis
une faute en accordant l'ttolpitalité aux
Circassiens ; elle en a commis une plus
grave. encore en les armant et en les dé-
chaînant contre les chrétiens de Roumêlie.
Aujourd'hui même, si elle le voulait, la
Porte ne pourrait plus désarmer ni cal-
mer ces bandits. »
Une dépêche de Ragase annoncé en ou-
tre que les Albanais habitant Kuschi au-
raient refusé de s'armer contre les Monté-
négrins. Le gouvernement de Scutari a en-
voyé contre eux des troupes pour les
soumettre. Mais les habitants de Kuschi
autant joints aux Monténégrins auraient
attaqué les Turcs et les auraient repous-
sés jusqu'à Podgoritza.
Du reste, ce ne serait pat seulement
dans les provinces chrétiennes de la Tur-
quie que la situation serait grave. Dans
l'Asie Mineure et en Syrie les choses
prennent un aspect fort sombre. Dei trou-
bles ont eu lieu à Trébizonde, à Chio, à
Jérusalem, et l'on croit à un soulèvement
en Crète.
Nous publions plus loin le texte français
du mémorandum de Berlin. Il nous arrive
par le Times. Il y est dit que l'Europe doit
aviser aux moyens généraux de prévenir
le retour d'événements tels que ceux qui
Viennent d'éclater à Salonique et qui me-
nacent de se reproduire à Smyrne et à
Constantinople. Ce but semblerait pouvoir
être atteint, dit le memorandum, par
l'envoi de bâtiments de guerre sur les
points menacés. La partie essentielle du
document se trouve à la fin.
Tout d'abord nous voyons l'adjonction
aux cinq points de la note Andrassy des
demandes faites ultérieurement par les in-
surgés. Ces demandes sont : la fourniture
de matériaux de construction et de vivrez
aux réfugiés qui rentreraient ; le contrôle
de la distribution des secours accordés par
la Turquie, qui serait exercé par une com-
mission présidée par un chrétien de l'Herzé-
govine; la retraite des troupes turques
sur des points déterminés ; les armes lais-
sées aux chrétiens et aux musulmans ; en-
fin, la surveillance des consuls.
Nous ne croyons pas que ces adjonctions
aient motivé le refus d'adhésion opposé
par l'Angleterre. Nous trouvons plutôt les
raisons de ce refus dans le dernier passage
du memorandum, où il est dit 'qué si après
un armistice de deux mois la pacification
n'avait pas lieu, les puissances auraient
ajouté à leur action diplomatique la sanc-
tion d'une entente en vue des mesures
efficaces qui paraîtraient réclamées dans
l'intérêt de la paix générale.
■ —-• -
BOURSE DE PARIS
OISiar* le 4 juillet le 5 juillet B. Sains*
8 O/O
Comptant 67 25 67 90 65 ! 1
Fin cour. 8 7 25 6187 1.2 62 1/2
« l/S oo
Comptant 97 60 98 40
» o/o
Comptant 10450 .1. 1(5 10 60 J,
Fin cour. 10447 1/2 105 15 67 1/2
PUTI" BOTjFRSH DU SOIR
Sfopruiït § 0/0.. Î05 î 05,07 1/2, 104 80, 8o.
5 0/8'turé 10 fr. 50, 52 1/2, 45, 50
Egypte 197 fr. E0, 198 75.
Banque Ottomane. 336 fr. 25
.6 —————-.———
Oh! pour cela, oui, nous sommes bê-
tes ; mais le bouillant Cassagnac n'est
peut-être pas bien malin, non plus, de
nous en avertir avec tant d'insistance.
Car enfin il n'est pas impossible que
M.. Marcou lui-même arrive à s'aperce
voir qu'il se trompe du tout au tout, et
qu'en croyant faire les affaires de la
République, il fait celles de M. Rouher
et de sa guérilla. -
Voyons ; M. Marcou est un homme
intelligent, un républicain à l'abri du
plus léger soupçon ; comment n'a-t-il
pas compris que son projet de mettre
en accusation les auteurs et les com-
plices du 2 Décembre serait accueilli
par les bonapartistes comme une bonne
aubaine? Depuis quelque temps déjà les
feuilles intransigeantes entretenaient
leur public de cette proposition, et leur
colère était grande de voir que la presse
républicaine refusait de la prendre asu
sérieux. Il n'en avait pas même été
soufflé mot dans ce journal. « A quoi
bon, pensions-nous, discuter de pa-
reilles billevesées? Il ne se trouvera
certainement pas un député pour s'en
faire l'écho à la Chambre. » Nous nous
trompions. Ce député s'est trouvé; il
s'appelle M. Marcou.
- Donc, l'honorable député de Carcas-
sonne demande qu'on poursuive les au-
teurs et complices du 2 Décembre. A
merveille ; mais le moyen ? Il ne suffit
pas de dire que l'attentat de Bona-
parte est exécrable, que le sang des vic-
times de ce gaet-apens crie vengeance ;
il ne suffit pas de répéter à ce propos
tout ce que les gens de cœur ont dit,
écritet proclamé depuis vingt ans, d'ac-
cord avec la conscience publique. Oai,
cent fois oui, il est affligeant de penser
qu'un tel forfait demeure impuni ; mais
c'est aussi se décerner à trop peu de
frais le titre de grand justicier que de
venir dire à une Assemblée, à un gou-
vernement : Il ne faut pas que cela soit;
arrangez-voua pour mettre un terme à
ce scandale !
M. Marcou en parle bien à son aise.
On pourrait se contenter de lui répon-
dre qu'il y a prescription. Mais il le
sait aussi bien que nous, et s'il a per-
sisté dans son projet,. c'est apparem-
ment qu'il connaissait un moyen prati-
que de le réaliser. Que ne le donne t-il?
M. Marcou a t-il seulement essayé de
se rendre compte du temps qu'il fau-
drait pour instruire un procès pareil?
A quelle juridiction veut-il le confier l
Le crime, d'ailleurs, a ses degrés ;
fera-t-on des catégories ? Et sur quelles
bases les établira t on ? Où commen-
cera la complicité? Où s'arrêtera.-t-ella?
Bah ! Tout cela importe peu. On a frappé
un grand coup, c'est l'essentiel. A la
vérité, on n'atteint que le vide; oui,
mais n'empêche que toutes les têtes se
sont retournées. N'est-ce donc pas le
seul but de la politique intransigeante ?
Frapper fort, voilà le grand point. On
laisse à la politique opportuniste le mé-
rite ridicule de frapper juste. J
Et les bonapartistes de rire. Parbleu !
Ils savent bien que l'impunité leur est
acquise par le bénéfice du temps. Et les
propositions Marcou n'ont d'autre ré-
sultat que d'autoriser les facéties Mit-
chell. Car c'est décidément ad. Mitchell
qui joue les premiers comiques dans la
troupe. Il demande que l'on poursuive
subsidiairement les huit millions de
Français qui ont plébiscité à diverses
reprises en faveur de Bonaparte. Pais,
une doublure, M. le baron Dufour, ré-
clame la mise en accusation des au-
teurs et complices du 4 Septembre. A
qui le tour?
La morale de tout ceci est résumée,
cette fois encore, dans ces cinq lignes
de l'article du Pays, signé Paul dé
Cassagnac :
« Vous ne voyez donc pas, naïf
Marcou, que nous ne demandons
qu'une chose ! du tapap 1
» Et vous nous en donnez ! Temeus
vous êtes plus que béte, vous êtes
l'ou 1. »
Ce n'est pas nous qui le leur faisons
dire. Ils veulent du tapage. Ne pou-
vant, comme il y a vingt-cinq ans, ba-
layer la représentation nationale, ils
prétendent l'avilir ; ils transforment la
Chambre en théâtre forain pour y re-
présenter leurs farces ; en un mot, ils
mettent leurs théories en pratique et
s'efforcent de prouver que le régime
parlementaire n'est Kju'une mascarade.
Avis aux Marcous, qui font innocem-
ment la parade devant la baraque bona-
partiste.
-, E. SCHNERB.
• — —♦
RÉUNION DE LA GAUCHE RÉPUBLICAINE
DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Voici le procès-verbal de la gauche répu-
blicaine qui noua est communiqué :
La gauche républicaine s'est réunie hier,
à quatre heures, dans le local ordinaire de ses
séancas :
L'ordre du jour appelait Ut suite de la dis-
cussion sur la loi municipale.
Après une discussion qui a duré plus de
deux heures, la grande majorité de la réu-
nion s'est proaoacée dans le sens des conclu-
sions de la commission.
• : ;
Pour le coup, il ne reste plus à M, le
président de la commission munici-
pale qu'à monter au Capitole. La gau-
che républicaine vient de décider,
dans une nouvelle réunion, qu'il h'y
avait point lieu d'ajourner le débat, et
elle s'est ralliée purement et simple-
ment au projet de la commission.
Patience et longueur de temps ont
donné gain de cause au cabinet. Il aura
son article 21 tel qu'il le souhaitait, et
le gouvernement nommera les maires
des chefs-lieux de canton. C'était bien
la peine de le faire soupirer si long-
temps après cette satisfaction !
Mais il est bien entendu, au moins,
que l'article 21 de la loi municipale
demeure essentiellement révisable. Or,
serait il indiscret de demander au mi-
nistère «s'il n'a pas déjà pris l'engage-
ment de se montrer aussi intraitable
quand il s'agira d'interoaler ce fameux
article dans l'ensemble de la loi ? Nous
espérons que nos asaig de la gauche
auront à cœur de ne pas voter avant
d être renseignés sur ce point.
: E. S. ;
-————
LA GUERRE
TELEGRAMMES
Jusqu'à ce que notre collaborateur, M.
E L'ébert, parti depuis trois jours pour
le théâtre de la guerre, ou nos autres
correspondants particuliers nous aient
fourni des renseignements exacts sur les
événements qui se déroulent en Orient,
il nous sera bitm ddfhile de démêler la
vérité au milieu des dépêches contradiç
toires qui nous parviennent, de tous côtés,
Nous avons toutefois cru bien faire en les
groupant lJuÍvant la source d'où elles éma-
nent. Eilefs pourront offrir ainsi un peu
plus de clarté.
Pour faciliter l'Intelligence de nos télé-
grammes, nous croyons devoir donner les
renseignements suivants sur les noms et
les positions respectives des chefs d'armées
belligérantes :
A la frontière Est de Serbie, 03man Pa,
cha commande les forces turques. Les
forces serbes sont tous la direction de
LelchJanin.
Les deux armées sont campéos sur les
bords du Timok, près Saitschar. A la fron-
tière sud, les forces serbes comprennent
deux corps d'armée, dont l'un, près de
Nissa, est commandé par Tchernaïef et
l'autre au nord de Novi-Bazar, par Zach.
Les forces ottomanes faisant face aux
troupes du général Tchernaïef sont com-
mandées par Ahmed-Eyoub Pacha. ANissa
doivent arriver incessamment le ministre
de la guerre et le commandant en chef de
l'armée ottomane, Ah iul-Kerim-Pacha.
A la frontière ouest Ranko Oiimpitz di-
rige ]e4 forces serbes et va se trouver en
présence de MoubkÎar-Pacha qui a reçu
ordre da quitter l'Herzégovine pour te ren-
dre en Bosnie.
Mehmet-Ali-Pacha, qui faisait face aux
troupes monténégrines près Podgoritza,
remplace Moukhtar-Pacha en Herzégovine.
Depeches de source slave
Belgrade, 4 juillet, soir.
La nouvelle donnée par uu télégramme de
Conatantinopie annonçant une victoire de
Turc. à Zaitohar es*, contronvée.
Les Tares ont tenté, en effet, une attaque
sur Ziitchar; mais loin de réussir, ils ont été
repooussés avea pertes.
L'avantage jusqu'à présent a été partout
du côté des troupes serbes.
Les Serbes ont occupé Ant Palanfca. >
Raguse, 4 juillet, 7 h. 15, s.
Les Albanais habitant Kuschi ont refusé
de s'armer contre les Monténégrins. Le gou-
verneur de Scutari a envoyé contre eux des
troupes pour les soumettre. Les habitants de
Kasohi, soulevés, se sont joints aux Monté-
négrins et ont attaqué les Turcs à Medim et
les ont poursuivis jusqu'à Podgoritza; ils leur
ont pris 600 fusils.
Raguse. 4 juillet, 10 h. s.
Moukhtar Pacha a cédé le commandement
à Mohamed Ali Pacha, et s'est dirigé vers la
frontière serbe.
Le prince de Monténégro est entré au joar-
d'hui en Herzégovine et marche vers Gatzko.
Les Turcs se retirent vers Mosiar et la Bos-
nie.
Cette après midi, Petrovitch a quitté Tré-
bigoe avec son état-major pour aller prendre
le commandement de l'armée campée le long
des frontières de l'Albanie.
Belgrade, 5 juillet.
Ofdciel. — Il est inexact que les Tares
aient attaqué Nisch.
A. la frontière sud, la seule attaque des
Serbes a été dirigée contre le camp retranché
turc de Babioa Glava et cette attaque a com-
plètement réussi. C'est à la suite de ce succès
qu'a eu Uêu la prise dAk-Palanka.
A laJrontière e*t, les Turcs ont attaqué
lundi les colonnes serbes commandées par le
général Leschjanin; après avoir franchi le
Timock près de Weliki-Jzwor, les Turcs ont
été repoussés. Hier mardi les Turcs ont renou-
lé leur attaque près de Weliki-Jzwort qu'ils
ont incendié, et près de Vrazogruoi.
Après un combat qui a dUlé tJute la jour-
née, les Turcs ont échoué dans l'effort qu'ils
ont fait pour rester au-delà du Timock. Da
rant la latte, les Serbes ont môme péoét' é
un moment sur le territoire turc, prô3 de
Baciaoje.
A la frontière ouest, en Bosnie, les Serbes,
sous le commandement de Ranko Olimpitz,
sa sont emparés des positions occupées par
les Turcs devant Beljina, ei leur ont fait des
prisonniers, pris des drapeaux, des fuih,
et des bœafs. Les Turci se sont retirés à Bel-
jina. Cette ville est incendiée ; elle est cernée
par los Serbes.
DERNIÈRE HEURE.
Ragul'e. 5 juillet.
L'ergagement entre les Turcs et las Mon-
ténégrins, prèa de Podgoritza, a en lieu dès
le 1er joiilet. C'est dans cet engigement que
les Ruccis, tribu d'Albanie sur la frontière
monténégrine, qui devaient avanlJtlr avec les
Turcs contre les Monténégrins, se sont tour-
nés contre les Turcs Renforcés par un batail-
lon monténégrin, ils ont chassé les troupes
turques jusque sous Porigoritza. Ils se sont
emparés de beaucoup d'armes. Pétrovich a
pris le commandement supérieur de l'armée
monténégrine campée sur les frontières de
l'Albanie.
Raguse, 5 juillet.
Le 3 juillet, le général Olimpitz a passé la
Drina. Il a livré uce forte bataille près de
Bedina ; on en ignore les résultats.
Les Monténégrins, en Herzégovine, ont
poursuivi leur marche sans résistance.
Dépêches de source turque
L'ambassade ottomane nous commani-
que le télégramme suivant :
c Le ministre des affaires étrangères à l'am-
bassadeur ottoman à Paris.
; » Constantinople, 4 juillet, 7 h. 20
y Le 3 juillet, les Serbes ont attaqué les
troupes impériales campées dans la plaine
d'Urkup (Prokoplie) Après un combat de
pins de cinq heures, l'ennemi a été forcé de
battre en retraitet laissant cinq cents morts
sur le terrain. Les troupes impérialesont pris
aux Serbes un grand nombre de fasils.
» Du côté de Beljioa, nos soldats ont été
victorieux dans les divers engagements qu'ils
ont eus avec les Serbes ; ils leur ont fait des
prisonniers, ont pris à l'ennemi plus de deux
eenta fusils et lui ont infligé des pertes qu'oa
évalue à deux cents morts et à plus de qua-
tre cents blessés.
Constantinople, 4 juillet, soir.
Les dépêches officielles confirment la vic-
toire des Turcs p ès de Z^iischar, ajoutant
que les Serbes ont été également battus du
côté de Nisch tt sont poursuivis jusqu'en
Serbie.
Lelldépêchas disent anssi que les Monté-
négrin1 qui étaient entiés en Turquie près de
Podgoritza oat été défaits, en pendant 300
hommes.
Constantinople, 4 juillet, soir.
On envoie sur la frontière serbe un grand
nombre de baehi-bouzo: ks.
On attend des tronpes d'Egypte ; plusieurs
régiments oat dû s'embarquer aujourd'hui en
Egypte.
Dépêches de sources diverses
L'Agence télégraphique russe commu-
nique aux journaux la dépêche suivante :
Saint Pétersbourg, 4 juillet, minuit.
Les télégrammes rèçns par les journaux
russes annoncent la marche en avant des
Monténégrins et le bombardement de Nich
commencé par le corps d'armée de Tcher-
naïeff.
Les Bulgares de l'arrondissement de Viddin
sont en plein soulèvement.
Nous tenons de source certaine que les
Tnrcs, à Philippopoli,oilt pendu den x prêtres
en hab ts sacerdotaux.
Ir Vienne, 4 juillet.
On assure que le gouvernement russe au-
rait accordé à ua grand nombre d'officiers ta
permission d'entrer au service du Monténé-
gro.
Des comités formés à Moscou et à Saint-
Pétersbourg ont envoyé de fortes sommes à
Cettinje et à Belgrade pour aider leurs core-
ligionnaires dans la guerre contre les Tnrcs.
Le bruit court que dans l'affaire de Zsita-
char (ou Zaicar), les Turcs auraient pris 1.500
blessés ; le nombre des Serbes tués serait de
1.300 Les Tares n'auraient eu que 45 tués et
800 blessés.
Vienne, 5 juillet.
Un télégramme officiel de Belgrade annonce
que le général Tohernaieff, s'avançaut vers
Pirot, s'est emparé d'Akpalanka.
Une attaqae des Turcs sur Zaitchar a été
repoussée. Les Serbes restent sur la défensive
à Zaitchar.
Ranko Olimpitz a enlevé les fortifications
extérieures de Beljina.
Jusqu'à présent, l'avantage a été da côté
des Serbes.
Le prince de Monténégro a ordonné de bom-
barder Mëdim, point fortifié important situé
sur une colline près de Podgoritza, et de s'en
emparer.
Londres, 5 juillet.
Le Times publie la dépêche suivante :
« Berlin, 4 juillet.
» L'Autriche arme. Les officiers de la ligne,
de la réserve et de la Lan iwehr, ont reçu
l'ordre de compléter sur-le champ leur équi-
pement de guerre. 26 compagnies du génie de
la réserve ont été mises sur le pied de guerre.
* Le nouveau système de mobilisation de
la landwehr vient d'être proclamé. Les com-
pagnies de chemins de fer ont l'ordre de tenir
prêtes pour transports militaires un certain
nombre de voitures.
26 escadrons de cavalerie et 11 bataillons
d'infanterie ont reçu l'ordre d'aller renforcer
les garnisons des forteresses de la Hongrie
méridionale.
» 11 n'y aura pas de grandes manoeuvres,
attendu que deux corps d'armée vont être
mis immédiatement sur le pied de gaerre..
Le correspondant du Daily Telegrapk. à
Berlin, rapporte que left puissances du Nord
ont fait parvenir a l'Angleterre les assuran-
ces les plus satisfaisantes relativement à la
guerre entre la Turqnie et la Serbie. Elles
ont exprimé la résolution de garder une stric-
te neutralité et de localiser la lutte.
Le même journal publie une dépêche de
Reichenau (Autriche) portant que les prin
cipaux ministres de l'empire austro-ho grois
tiendront à la fia de la semaine une confé-
rence pour délibérer sur les précautions à
prendre sur les frontières d'Autriche.
! Pesth, 4 juillet.
| ? Pesth, 4 juillet.
Une circolaire du ministre de l'intérieur
adressée aux diverses auto ri* és ordonne de
réprimer énergiquement tout mouvement hos-
tile à la Turquie, qui est en paix avec l'Au-
triche Hongrie, et -de punir les agitateurs
conformément aux lois.
Pesth, 4juillet.
Le Lloyd, de Pesth, prétend que 20,000 nou-
veaux volontaires, enrôlés par la gouverne-
mant serbe, arrivent peu à peu à Balgrade.
Le journal hongrois le Kelet Nepe annonce
que trois régimeuts de cavalerie et onze ré-
giments d'infanterie se sont concentrés à
Weisskischen. Semlin et Miscrovitch pour
surveiller la frontière.
Suivant une dépêche de Vienne, publiée
par le Times, le gouverneur-général à Roust-
chonk aurait déclaré que la Turquie n'avstt
pas l'intention d'opêrar avec sa flottille sur le
Danube.
On télégraphie le 3. de Vienne, à la Post :
On annonce que la Porte a l'intention d'a-
dresser aux puissances une circolaire dans
laquelle elle rejettera la responsabilité de la
guerre sur le prince Milan et déclarera ce
dernier rebelle. Si la Porte agit de cette façon,
le prioce de Serbie se déclarera complète-
ment indépendant.
On télégraphie le 2, de Raguse, à la Post de
Berlin :
a Le prince Nikita commande un des corps
d'armée monténégdns; les deux autres sont
commandés par Petrovitch et Vukotiea. »
Ujvidek, 5 juillet.
Plusieurs membres de l'Omladina, sujets
hongrois, parmi lesquels le député Miletich,
ont été arrêtés ici ce matin.
Bukarest, 5 juillet.
Aussitôt après l'ouverture des hostilités le
corps d'observation roumain sur la frontière
serbe a été renforcé.
Athènes, 3 juillet.
L'espérance exprimée par le manifeste de
guerre de la Serbie relatif au concours que
lui prêterait la Grèce dans la guerre et ab-
solument sans fondement. Il n'existe entre la
Grèce et la Serbie ni relations, ni stipula-
tion à ce sujet. Le gouvernement hellénique
ne veut aucunement renoncer à une poli-
tique de paix.
Le Daily News publie les dépêches sui-
vantes :
Vienne, 4 juillet. — Dix mille hommes de
la garde impériale ont quitté Constantinople
pour se rendre sur la i héAtre de la guerre Le
sultan forme un régiment de la aciers polo-
nais, pouf sa garde du corps.
Pesth, 4 juillet. — Les dernières nouvelles
de la Hongrie méridionale relatives à l'agita-
tion des populations -laves ont étà exagérées
intentionnellement pour servir da prétexte à
une concentration de troupes pr03 delà fron-
tière. J'apprends cette nouvelle d'une source
particulière autorisée.
:
Voici, d'aprè, les journaux de Londres,
le texte de la lettre de lord Russell au
comte de Granville, dont nous avons parlé
hier au sujet de la question d'Orient.
Pembroke Lodge, Richmond-Park,
3 juillet.
Mon cher lord Granville,
Il m'eat impossible d'asaister h la séance
des lords, aujourd'hui. Il me semble que le
temps est venu de remettra en vigueur la po-
litique suivie par M. Canning en 1827. Le
6 juillet de cette année-là un traité fut con-
clu entre le roi de la Grande Bretagne, l'em-
pereur de Russie et le roi d* France; le même
traité pourrait être renouvelé, aujourd'hui,
entre la reine de la Grande Bretagae, l'em-
pereur de Russie et la République française.
La politique adoptée par l'Angleterre en
1791, politique qui était celle de M. Pitt, a
fait son temps, et est aujourd'hui usée. La
politique qui, à cette époque (^T^était con-
duite par lord Palmorston. avait pour objet
d'assurer l'indépendance de la Grèce : ne
pourraiton pas, aujourd'hui, s'en servir
pour assurer l'indépendance de la Serbie?
J'aime à croire que cette politique pour-
rait convenablement s'appliquer à la Serbie,
tout comme M, Canaing et lord Palmerston
l'ont appliquée à la Grèce.
Je suis, etc.,
RUSSELL.
———————————— ♦ ————————————
La question préalable, seule réponse à
faire à la proposition de M. Robert Mit-
chell, a permis aux bonapartistes pur-sang
de se compter. Ils sont définitivement 75,
dont les noms suivent :
MM Adam (Achille). Allard (général). Aria-
te (d'). Aulan (comte d'). Azémar.
Beauchamp (d). Bianchi. Bouiard (Landes).
Bourgoing (baron de). Brame (Georges). Brierr
re.
re Casabianca (comte de). Cesbron. Chevreau.
Clauzet. Colbert- .aplace (comte de).
Dalma* (de). David (baron Jérôme). Dréolle.
Dufoar (Paul). Dufour (baron). Dagâé de la
Fauconnerie.
Eschasseriaux (bàrOll). Esehawenasx (Ite-
né).
Fauré. Feltre (dno de). Flandin. Fournier.
Ganivet. Garnier. Gàudin. Gliutjêr. Gavint.
Granier de Casssgoae (père). Granier de Cas-
>sagnac (Panl). Goiltoutat (de).
Haentjens. Hamille (Victor).
Janvier de la Motte (père) (Enre). Janvier
de la Motte (Lonts) (Maine-et-Loire). Jolibois.
Labat. Lambert (Tr stao). Laroche-Joubert.
Legrand (Arthur) (Manche). Le Marois (comte).
Leoglé. Le Peletier d'Annay (comte). Le Pro-
vost de Launay. Levert.
Marteneau. Mitchell (Robert). Mouehy (duo
de). Morat (comte Joachim).
Ornano (Canéo dl.
Padoue (lue de). Petiët. PcyruSse. PlfohoU.
Prax-Paris.
Raoul Duval. Rauline. Roques. Rotours (des).
Bouher. Roy de Lonlay (Louis).
Saint-Martin (de). Saint-Paul (baron de).
Sarlande. Sarrette. Septenville (baron de).
Taillefer. TIHrion. Mantauban. Thoinnet
de la Turmelière.
Valon (de).
Nous devons toutefois constater qu'il est
encore d'autres bonapartistes, rares il est
vrai, à qui il répugne de ne faire que le
métier d'agitateurs et qui se sont abstenus.
Nous citerons : -
MM. d'Ayguesvives, Berger, de Bosre-
dan, Dassaussoy, Ginoux de Fermon, de
Laborde, de Maekau — et M. Cazaaax, qui
s'est aperça à temps que le coup était man-
qué.
- Tous les légitimistes se sont abstenus de
prendre part au scrutin, sauf M. le mar-
quis de Vatfons, qui a voté avec les répu-
blicains la question préalable. Le premier
mo&vement est le bon. Il se peut que M.
le marquis de Valfons ait jeté étourdiment
son bulletin dans l'urne avant que le mot
d'ordre de son parti soit arrivé jusqu'à lui.
C'est pourquoi nous n'osons encore le féli-
citer de la fermeté de son opinion.
————— ——.———
Bossuet inédit]
L'annonce des deux manuscrits de Bos-
suet trouvés par M. A. Ménard a éveillé
une vive curiosité dans le monde des let-
tres. On nous demande tous côtés où,
quand, comment M. Ménard a fait cette
découverte invraisemblable, et quelle est la
forme des deux ouvrages, la couleur du
papier, l'écriture du copitte î M. Ménard
s'apprête à répondre lui-même à toutes
ces questioet dans une longue et la-
mineuse notice - qui a passé sous nos
yeux. Il fera mieux encore en publiant
chez un grand libraire de Paris, M.
Didot probablement, les commentaires sur
Perse ewuvénai. Je lui laisse le plaisir
d'étaier son érudition, qui est vaste et so-
lide, de grouper tous les témoignages qu'il
a tU recueillir à l'appui de sa thèse, de faire
comparaître Bossuet lui-même, qui a dé-
crit pour ainsi dire les deux manuscrits de
1684 et de 1686 dans sa lettre au pape In-
nocent sur l'éducation du Dauphin, de com-
parer certains passages du texte inédit à
certains textes de l'Oraison funèbre du prin-
ce de Condé ou du Discours sur VHistoire
universelle. Lorsqu'il aura bien diserte,
les connaisseurs le salueront poliment et
iront droit aux. manuscrits. Dans ces sor-
tes d'affaires, ce n'est pas l'érudition, c'est
la critique qui a le dernier mot. Le style
est-il celui de Bossuët, l'authenticité de
l'ouvrage est prouvée.
C'est pourquoi je me contente aujourd'hui
d'offrir à nos lecteurs quelques exemples
des applications philosophiques et littérai-
res.
Expende Annibalem.
Pesez maintenant Annibal. Ah! de
quel poids est cet illustre capitaine !
C'est lui que toute l'Afrique, qui n'est
bornée que par 1 Océan et le Nil, ne
peut arrêter. It ajoute anx victoires qu'il
a remportées sur les Ethiopiens et à tou-
tes ses autres conquêtes, l'Espagne. Il vo-
le au-delà des Pyrénées ; il surmonte les
Alpes et les neiges dont elles sont cou-
vertes, il sépare les rochers, il renverse
les montagnes par le secours du vinai-
gre et du feu, il marche triomphant au
milieu des campagnes d'Italie, mais il
n'est pas encore au bout de ses entrepri-
ses.Mes victoires sont imparfaites, dit il,
si, après tant de combats, je ne vois
cette superbe ville en ma puissance, ou
si je ne plante mes drapeaux triom-
phants au milieu de Rome. Que son vi-
sage étaitfler î Qae l'on fût bien fait.dele
peindre monté sur un éléphant ! que le
portrait en eût été beau, quoiqu'il n'eût
plus qu'un œil ! Mais qu'arrive-t il ? 0
gloire d'Annibal, qu'êtes vous eiffin
devenue ? Il est contraint de chercher
sa sûreté dans jine faite précipitée, et
pendant son exil, ce grand et admira-
ble cajy^aine est réduit à faire sa cour
à Uli barbare et d'attendre son ré-
veil. dl barbare et d'attendre son ré-
Unus Pellœo juveni non suflîcit orbis.
Un seul monde -ne suffit pas aux vas-
tes désirs du jeune Alexandre. Son am-
bition ne peut être bornée par les limi-
tes de l'univers ; il se donne à l'inquié-
tude comme s'il était arrêté sur les
écueils de Gyare ou dans la petite île
Fris i M CsattiiM s ii|«rtiifeMlf s se C«atbi«f 1
Vendredi y Juillet lave
Lin oinn/ni? in
JOURNAL RÉPUBLICAIN CONSERVATEUR
RÊDACTION
l'adresser au Secrétaire de la ftédacooll
de 2 heures à minuit
Ii., rue de Laraette9 513
*Ilb&
Aet foires mm affranchies smmi refttséœ
ÂBONHIMENTi
PARI.
Trois mois i3 fr.
Six mois..25
Un an. 50 r
DÉPARTEMENTS
Trois mois 16 tt.
Six moi3.„^, 32
Un an .* :::., - a, -
- -',/ - , Il
Annonças, chez MM. LAGRANGE, CE G*
-- - 4. Dia- lie la Bonm, t j c
ADMINISTRATION
i.-ï^s&ar lettres ai mandate 4 r AdrabaiStr*!»*;
res. me de Laf.,-ett.,.\ £
la MIl "'61 .,. NJMlIit -
-
iBONIEIEITS ':
Pâlit
Trois mois..;.u 13 fr.
Sixmoia. 25
Un an 50
SâPAATKMKMVfi <
Trois mois.t.1.M..> 16 fif.
Six mois 12
Un aa,..,.»..»» 62
AMeneM, chei MM. LAGRANGB, CERF tt V-
9, plaet it la BOUM, a
Nos leeteurs recevront de-
main avec leur journal une
carte de la Serbie et de ses con-
fins, que nous avons fait tirer
à part,
Daos quelques Jours nous
leurofrfolrÕDs une carte très-
complète de la Turquie et des
pays limitrophes.
Ils pourront ainsi suivre fa-
cilement toutes les opérations
de la guerre d'Orient.
*
BXJL.L.ETI3NT
Paris, le 6 juillet 1876.
Il est impossible de rien dire de précis
sur les engagements qui ont eu lieu entre
les Serbes et les Tares, Nous sommes tou-
jours en présence de dépêches contradic-
toires,,et sans doute il en sera ainsi pen
àant quelque temps encore. Nous ren-
voyon. donc nos lecteurs aux dépêches que
nous publions plus loin, nous déclarant in-
capables de démêler la vérité. S'il était
permis dé faire des suppositions, nous
dirions que, selon nous, il y a eu des deux
côtés des victoiras et des défaites.
Mais il faut bien le reconnaitre,l'opinion
publique eit iurtout préoccupée de l'atti-
tude que prendront les grandes puissances.
La Russie manifeste hautement sa sym-
pathie pour la Serbie. Une dépêche de
Vierne annonce que le gouvernement russe
aurait accordé à un grand nombre d'offl
ciers la permission d'entrer au service du
Montenfgro. En outre, des comités formés
à Moscou et à Saint-Pétersbourg ont en-
voyé de fortes sommes à Cettinje et à Bel-
grade.
En Angleterre les esprits sont vivement
surexcités. Il ne se passe pas de jours où
des explications ne soient demandées au
gouvernement tapt à la Chambre des lords
qu'à, la Chambre des communes. M. Dis-
raëli et lord Derby n'ont donné jusqu'à
présent que des semblants d'expicaiions,
et l'on sent l'embarras où le cabinet se
trouve de faire des réponses catégoriques.
Quant à l'Autriche, une dépêche envoyée
de Berlin au Times annonce qu'elle sa met
sur le pied de guerre. Les Serbes ont passé
la Drina et un combat, ainsi que nous l'a
vons dit hier, ,'est engagé près de Bellina.
Cette localité touche, pour ainsi dire, aux
confins militaires de l'Autriche, et les opé-
ration8,ainsi que le constate le Nord,86m-
blent devoir se poursuivre dans levohi
nage immédiat du territoire aUitro-hon.
grois. Toujours ett-il que le gouvernement
autrichien vient d'envoyer l'ordre aux of-
ficiers de la ligne, de la réserve et de la
landwehr de compléter immédiatement
leur 'équipement de guerre. 26 compagnies
du génie de la réserve ont été mises sur le
pied de guerre ; le nouveau système de mo-
bilisation de la landwehr a été proclamé ;
les compagnies de chemins de fer ont leço.
l'ordre de tenir prêtes peur transports mi-
litaires un certain nombre de voitures ; 26
escadrons de cavalerie et 11 bataillons
d'infanterie ont reçu l'ordre d'aller renfor-
cer les garnisons des forteresses de la Hon-
grie méridionale.
On dit bien que ces mesures ne sont
destinées qu'à protéger la frontière d'Au-
triche et que les puissances du Nord ont
exprimé la résolution de garder une stricte
neutralité ; mais les événements nous ont
appris à être sceptiques. Il nous semble
qu'on crie trop haut qu'on veut la paix et
qu'on fait en secret trop de préparatifs de
guerre.
Nous ne pouvons pas dire si lès bulle-
tins de victoire envoyés par la Turquie
sont dignes de foi, mais en revanche nous
voyons les difficultés se multiplier autour
d'elle. Nous avons parlé hier d'une insurrec-
tion qui aurait éclaté entre Nisch et So-
phia ; aujourd'hui l'agence télégraphique
russe assure que les Bulgares de l'arron-
dissement de Viddin sont en plein soulève-
ment. Ceia était, du reste, à prévoir. La
Correspondance politique de Vienne avait
reçu de Constantinople une lettre en date
du27 juin, dans laquelle nous lisons :
« Malgré cas préparatifs militaires, on ne
se dissimule pas la gravité de la situation ;
c'est surtout la Bulgarie qui inspire des
craintes sérieuses. L'imarrectioa y est
bien répiiméa, mais la province nullement
padtlée. La guerre avec la Serbie peut de
nouveau y rallumer la guerre. Là. popula-
tion bulgare, exaspérée par lc-itatfocités
des Circassienset des bachi-bozouk*, 'a at
teint les dernières limites du déiespoir. Il
est fort vraisemblable que la guerre avec
la Sarhie donnera le signal de la reprise
de l'insurrection.
» On ne peut nier que le gouvernement
turc n'ait agi avec bien peu d'habileté en
Bulgarie. Il a oublié de procéder avec dou-
cour. Les prisons des vi lIes de RôulDélie
sont pleines de Bulgares. Les condamna-
tions à mort et les exécutions sont noIlù
breases. On veut intimider la population
et on la rendra folle. La Porte a commis
une faute en accordant l'ttolpitalité aux
Circassiens ; elle en a commis une plus
grave. encore en les armant et en les dé-
chaînant contre les chrétiens de Roumêlie.
Aujourd'hui même, si elle le voulait, la
Porte ne pourrait plus désarmer ni cal-
mer ces bandits. »
Une dépêche de Ragase annoncé en ou-
tre que les Albanais habitant Kuschi au-
raient refusé de s'armer contre les Monté-
négrins. Le gouvernement de Scutari a en-
voyé contre eux des troupes pour les
soumettre. Mais les habitants de Kuschi
autant joints aux Monténégrins auraient
attaqué les Turcs et les auraient repous-
sés jusqu'à Podgoritza.
Du reste, ce ne serait pat seulement
dans les provinces chrétiennes de la Tur-
quie que la situation serait grave. Dans
l'Asie Mineure et en Syrie les choses
prennent un aspect fort sombre. Dei trou-
bles ont eu lieu à Trébizonde, à Chio, à
Jérusalem, et l'on croit à un soulèvement
en Crète.
Nous publions plus loin le texte français
du mémorandum de Berlin. Il nous arrive
par le Times. Il y est dit que l'Europe doit
aviser aux moyens généraux de prévenir
le retour d'événements tels que ceux qui
Viennent d'éclater à Salonique et qui me-
nacent de se reproduire à Smyrne et à
Constantinople. Ce but semblerait pouvoir
être atteint, dit le memorandum, par
l'envoi de bâtiments de guerre sur les
points menacés. La partie essentielle du
document se trouve à la fin.
Tout d'abord nous voyons l'adjonction
aux cinq points de la note Andrassy des
demandes faites ultérieurement par les in-
surgés. Ces demandes sont : la fourniture
de matériaux de construction et de vivrez
aux réfugiés qui rentreraient ; le contrôle
de la distribution des secours accordés par
la Turquie, qui serait exercé par une com-
mission présidée par un chrétien de l'Herzé-
govine; la retraite des troupes turques
sur des points déterminés ; les armes lais-
sées aux chrétiens et aux musulmans ; en-
fin, la surveillance des consuls.
Nous ne croyons pas que ces adjonctions
aient motivé le refus d'adhésion opposé
par l'Angleterre. Nous trouvons plutôt les
raisons de ce refus dans le dernier passage
du memorandum, où il est dit 'qué si après
un armistice de deux mois la pacification
n'avait pas lieu, les puissances auraient
ajouté à leur action diplomatique la sanc-
tion d'une entente en vue des mesures
efficaces qui paraîtraient réclamées dans
l'intérêt de la paix générale.
■ —-• -
BOURSE DE PARIS
OISiar* le 4 juillet le 5 juillet B. Sains*
8 O/O
Comptant 67 25 67 90 65 ! 1
Fin cour. 8 7 25 6187 1.2 62 1/2
« l/S oo
Comptant 97 60 98 40
» o/o
Comptant 10450 .1. 1(5 10 60 J,
Fin cour. 10447 1/2 105 15 67 1/2
PUTI" BOTjFRSH DU SOIR
Sfopruiït § 0/0.. Î05 î 05,07 1/2, 104 80, 8o.
5 0/8'turé 10 fr. 50, 52 1/2, 45, 50
Egypte 197 fr. E0, 198 75.
Banque Ottomane. 336 fr. 25
.6 —————-.———
Oh! pour cela, oui, nous sommes bê-
tes ; mais le bouillant Cassagnac n'est
peut-être pas bien malin, non plus, de
nous en avertir avec tant d'insistance.
Car enfin il n'est pas impossible que
M.. Marcou lui-même arrive à s'aperce
voir qu'il se trompe du tout au tout, et
qu'en croyant faire les affaires de la
République, il fait celles de M. Rouher
et de sa guérilla. -
Voyons ; M. Marcou est un homme
intelligent, un républicain à l'abri du
plus léger soupçon ; comment n'a-t-il
pas compris que son projet de mettre
en accusation les auteurs et les com-
plices du 2 Décembre serait accueilli
par les bonapartistes comme une bonne
aubaine? Depuis quelque temps déjà les
feuilles intransigeantes entretenaient
leur public de cette proposition, et leur
colère était grande de voir que la presse
républicaine refusait de la prendre asu
sérieux. Il n'en avait pas même été
soufflé mot dans ce journal. « A quoi
bon, pensions-nous, discuter de pa-
reilles billevesées? Il ne se trouvera
certainement pas un député pour s'en
faire l'écho à la Chambre. » Nous nous
trompions. Ce député s'est trouvé; il
s'appelle M. Marcou.
- Donc, l'honorable député de Carcas-
sonne demande qu'on poursuive les au-
teurs et complices du 2 Décembre. A
merveille ; mais le moyen ? Il ne suffit
pas de dire que l'attentat de Bona-
parte est exécrable, que le sang des vic-
times de ce gaet-apens crie vengeance ;
il ne suffit pas de répéter à ce propos
tout ce que les gens de cœur ont dit,
écritet proclamé depuis vingt ans, d'ac-
cord avec la conscience publique. Oai,
cent fois oui, il est affligeant de penser
qu'un tel forfait demeure impuni ; mais
c'est aussi se décerner à trop peu de
frais le titre de grand justicier que de
venir dire à une Assemblée, à un gou-
vernement : Il ne faut pas que cela soit;
arrangez-voua pour mettre un terme à
ce scandale !
M. Marcou en parle bien à son aise.
On pourrait se contenter de lui répon-
dre qu'il y a prescription. Mais il le
sait aussi bien que nous, et s'il a per-
sisté dans son projet,. c'est apparem-
ment qu'il connaissait un moyen prati-
que de le réaliser. Que ne le donne t-il?
M. Marcou a t-il seulement essayé de
se rendre compte du temps qu'il fau-
drait pour instruire un procès pareil?
A quelle juridiction veut-il le confier l
Le crime, d'ailleurs, a ses degrés ;
fera-t-on des catégories ? Et sur quelles
bases les établira t on ? Où commen-
cera la complicité? Où s'arrêtera.-t-ella?
Bah ! Tout cela importe peu. On a frappé
un grand coup, c'est l'essentiel. A la
vérité, on n'atteint que le vide; oui,
mais n'empêche que toutes les têtes se
sont retournées. N'est-ce donc pas le
seul but de la politique intransigeante ?
Frapper fort, voilà le grand point. On
laisse à la politique opportuniste le mé-
rite ridicule de frapper juste. J
Et les bonapartistes de rire. Parbleu !
Ils savent bien que l'impunité leur est
acquise par le bénéfice du temps. Et les
propositions Marcou n'ont d'autre ré-
sultat que d'autoriser les facéties Mit-
chell. Car c'est décidément ad. Mitchell
qui joue les premiers comiques dans la
troupe. Il demande que l'on poursuive
subsidiairement les huit millions de
Français qui ont plébiscité à diverses
reprises en faveur de Bonaparte. Pais,
une doublure, M. le baron Dufour, ré-
clame la mise en accusation des au-
teurs et complices du 4 Septembre. A
qui le tour?
La morale de tout ceci est résumée,
cette fois encore, dans ces cinq lignes
de l'article du Pays, signé Paul dé
Cassagnac :
« Vous ne voyez donc pas, naïf
Marcou, que nous ne demandons
qu'une chose ! du tapap 1
» Et vous nous en donnez ! Temeus
vous êtes plus que béte, vous êtes
l'ou 1. »
Ce n'est pas nous qui le leur faisons
dire. Ils veulent du tapage. Ne pou-
vant, comme il y a vingt-cinq ans, ba-
layer la représentation nationale, ils
prétendent l'avilir ; ils transforment la
Chambre en théâtre forain pour y re-
présenter leurs farces ; en un mot, ils
mettent leurs théories en pratique et
s'efforcent de prouver que le régime
parlementaire n'est Kju'une mascarade.
Avis aux Marcous, qui font innocem-
ment la parade devant la baraque bona-
partiste.
-, E. SCHNERB.
• — —♦
RÉUNION DE LA GAUCHE RÉPUBLICAINE
DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Voici le procès-verbal de la gauche répu-
blicaine qui noua est communiqué :
La gauche républicaine s'est réunie hier,
à quatre heures, dans le local ordinaire de ses
séancas :
L'ordre du jour appelait Ut suite de la dis-
cussion sur la loi municipale.
Après une discussion qui a duré plus de
deux heures, la grande majorité de la réu-
nion s'est proaoacée dans le sens des conclu-
sions de la commission.
• : ;
Pour le coup, il ne reste plus à M, le
président de la commission munici-
pale qu'à monter au Capitole. La gau-
che républicaine vient de décider,
dans une nouvelle réunion, qu'il h'y
avait point lieu d'ajourner le débat, et
elle s'est ralliée purement et simple-
ment au projet de la commission.
Patience et longueur de temps ont
donné gain de cause au cabinet. Il aura
son article 21 tel qu'il le souhaitait, et
le gouvernement nommera les maires
des chefs-lieux de canton. C'était bien
la peine de le faire soupirer si long-
temps après cette satisfaction !
Mais il est bien entendu, au moins,
que l'article 21 de la loi municipale
demeure essentiellement révisable. Or,
serait il indiscret de demander au mi-
nistère «s'il n'a pas déjà pris l'engage-
ment de se montrer aussi intraitable
quand il s'agira d'interoaler ce fameux
article dans l'ensemble de la loi ? Nous
espérons que nos asaig de la gauche
auront à cœur de ne pas voter avant
d être renseignés sur ce point.
: E. S. ;
-————
LA GUERRE
TELEGRAMMES
Jusqu'à ce que notre collaborateur, M.
E L'ébert, parti depuis trois jours pour
le théâtre de la guerre, ou nos autres
correspondants particuliers nous aient
fourni des renseignements exacts sur les
événements qui se déroulent en Orient,
il nous sera bitm ddfhile de démêler la
vérité au milieu des dépêches contradiç
toires qui nous parviennent, de tous côtés,
Nous avons toutefois cru bien faire en les
groupant lJuÍvant la source d'où elles éma-
nent. Eilefs pourront offrir ainsi un peu
plus de clarté.
Pour faciliter l'Intelligence de nos télé-
grammes, nous croyons devoir donner les
renseignements suivants sur les noms et
les positions respectives des chefs d'armées
belligérantes :
A la frontière Est de Serbie, 03man Pa,
cha commande les forces turques. Les
forces serbes sont tous la direction de
LelchJanin.
Les deux armées sont campéos sur les
bords du Timok, près Saitschar. A la fron-
tière sud, les forces serbes comprennent
deux corps d'armée, dont l'un, près de
Nissa, est commandé par Tchernaïef et
l'autre au nord de Novi-Bazar, par Zach.
Les forces ottomanes faisant face aux
troupes du général Tchernaïef sont com-
mandées par Ahmed-Eyoub Pacha. ANissa
doivent arriver incessamment le ministre
de la guerre et le commandant en chef de
l'armée ottomane, Ah iul-Kerim-Pacha.
A la frontière ouest Ranko Oiimpitz di-
rige ]e4 forces serbes et va se trouver en
présence de MoubkÎar-Pacha qui a reçu
ordre da quitter l'Herzégovine pour te ren-
dre en Bosnie.
Mehmet-Ali-Pacha, qui faisait face aux
troupes monténégrines près Podgoritza,
remplace Moukhtar-Pacha en Herzégovine.
Depeches de source slave
Belgrade, 4 juillet, soir.
La nouvelle donnée par uu télégramme de
Conatantinopie annonçant une victoire de
Turc. à Zaitohar es*, contronvée.
Les Tares ont tenté, en effet, une attaque
sur Ziitchar; mais loin de réussir, ils ont été
repooussés avea pertes.
L'avantage jusqu'à présent a été partout
du côté des troupes serbes.
Les Serbes ont occupé Ant Palanfca. >
Raguse, 4 juillet, 7 h. 15, s.
Les Albanais habitant Kuschi ont refusé
de s'armer contre les Monténégrins. Le gou-
verneur de Scutari a envoyé contre eux des
troupes pour les soumettre. Les habitants de
Kasohi, soulevés, se sont joints aux Monté-
négrins et ont attaqué les Turcs à Medim et
les ont poursuivis jusqu'à Podgoritza; ils leur
ont pris 600 fusils.
Raguse. 4 juillet, 10 h. s.
Moukhtar Pacha a cédé le commandement
à Mohamed Ali Pacha, et s'est dirigé vers la
frontière serbe.
Le prince de Monténégro est entré au joar-
d'hui en Herzégovine et marche vers Gatzko.
Les Turcs se retirent vers Mosiar et la Bos-
nie.
Cette après midi, Petrovitch a quitté Tré-
bigoe avec son état-major pour aller prendre
le commandement de l'armée campée le long
des frontières de l'Albanie.
Belgrade, 5 juillet.
Ofdciel. — Il est inexact que les Tares
aient attaqué Nisch.
A. la frontière sud, la seule attaque des
Serbes a été dirigée contre le camp retranché
turc de Babioa Glava et cette attaque a com-
plètement réussi. C'est à la suite de ce succès
qu'a eu Uêu la prise dAk-Palanka.
A laJrontière e*t, les Turcs ont attaqué
lundi les colonnes serbes commandées par le
général Leschjanin; après avoir franchi le
Timock près de Weliki-Jzwor, les Turcs ont
été repoussés. Hier mardi les Turcs ont renou-
lé leur attaque près de Weliki-Jzwort qu'ils
ont incendié, et près de Vrazogruoi.
Après un combat qui a dUlé tJute la jour-
née, les Turcs ont échoué dans l'effort qu'ils
ont fait pour rester au-delà du Timock. Da
rant la latte, les Serbes ont môme péoét' é
un moment sur le territoire turc, prô3 de
Baciaoje.
A la frontière ouest, en Bosnie, les Serbes,
sous le commandement de Ranko Olimpitz,
sa sont emparés des positions occupées par
les Turcs devant Beljina, ei leur ont fait des
prisonniers, pris des drapeaux, des fuih,
et des bœafs. Les Turci se sont retirés à Bel-
jina. Cette ville est incendiée ; elle est cernée
par los Serbes.
DERNIÈRE HEURE.
Ragul'e. 5 juillet.
L'ergagement entre les Turcs et las Mon-
ténégrins, prèa de Podgoritza, a en lieu dès
le 1er joiilet. C'est dans cet engigement que
les Ruccis, tribu d'Albanie sur la frontière
monténégrine, qui devaient avanlJtlr avec les
Turcs contre les Monténégrins, se sont tour-
nés contre les Turcs Renforcés par un batail-
lon monténégrin, ils ont chassé les troupes
turques jusque sous Porigoritza. Ils se sont
emparés de beaucoup d'armes. Pétrovich a
pris le commandement supérieur de l'armée
monténégrine campée sur les frontières de
l'Albanie.
Raguse, 5 juillet.
Le 3 juillet, le général Olimpitz a passé la
Drina. Il a livré uce forte bataille près de
Bedina ; on en ignore les résultats.
Les Monténégrins, en Herzégovine, ont
poursuivi leur marche sans résistance.
Dépêches de source turque
L'ambassade ottomane nous commani-
que le télégramme suivant :
c Le ministre des affaires étrangères à l'am-
bassadeur ottoman à Paris.
; » Constantinople, 4 juillet, 7 h. 20
y Le 3 juillet, les Serbes ont attaqué les
troupes impériales campées dans la plaine
d'Urkup (Prokoplie) Après un combat de
pins de cinq heures, l'ennemi a été forcé de
battre en retraitet laissant cinq cents morts
sur le terrain. Les troupes impérialesont pris
aux Serbes un grand nombre de fasils.
» Du côté de Beljioa, nos soldats ont été
victorieux dans les divers engagements qu'ils
ont eus avec les Serbes ; ils leur ont fait des
prisonniers, ont pris à l'ennemi plus de deux
eenta fusils et lui ont infligé des pertes qu'oa
évalue à deux cents morts et à plus de qua-
tre cents blessés.
Constantinople, 4 juillet, soir.
Les dépêches officielles confirment la vic-
toire des Turcs p ès de Z^iischar, ajoutant
que les Serbes ont été également battus du
côté de Nisch tt sont poursuivis jusqu'en
Serbie.
Lelldépêchas disent anssi que les Monté-
négrin1 qui étaient entiés en Turquie près de
Podgoritza oat été défaits, en pendant 300
hommes.
Constantinople, 4 juillet, soir.
On envoie sur la frontière serbe un grand
nombre de baehi-bouzo: ks.
On attend des tronpes d'Egypte ; plusieurs
régiments oat dû s'embarquer aujourd'hui en
Egypte.
Dépêches de sources diverses
L'Agence télégraphique russe commu-
nique aux journaux la dépêche suivante :
Saint Pétersbourg, 4 juillet, minuit.
Les télégrammes rèçns par les journaux
russes annoncent la marche en avant des
Monténégrins et le bombardement de Nich
commencé par le corps d'armée de Tcher-
naïeff.
Les Bulgares de l'arrondissement de Viddin
sont en plein soulèvement.
Nous tenons de source certaine que les
Tnrcs, à Philippopoli,oilt pendu den x prêtres
en hab ts sacerdotaux.
Ir Vienne, 4 juillet.
On assure que le gouvernement russe au-
rait accordé à ua grand nombre d'officiers ta
permission d'entrer au service du Monténé-
gro.
Des comités formés à Moscou et à Saint-
Pétersbourg ont envoyé de fortes sommes à
Cettinje et à Belgrade pour aider leurs core-
ligionnaires dans la guerre contre les Tnrcs.
Le bruit court que dans l'affaire de Zsita-
char (ou Zaicar), les Turcs auraient pris 1.500
blessés ; le nombre des Serbes tués serait de
1.300 Les Tares n'auraient eu que 45 tués et
800 blessés.
Vienne, 5 juillet.
Un télégramme officiel de Belgrade annonce
que le général Tohernaieff, s'avançaut vers
Pirot, s'est emparé d'Akpalanka.
Une attaqae des Turcs sur Zaitchar a été
repoussée. Les Serbes restent sur la défensive
à Zaitchar.
Ranko Olimpitz a enlevé les fortifications
extérieures de Beljina.
Jusqu'à présent, l'avantage a été da côté
des Serbes.
Le prince de Monténégro a ordonné de bom-
barder Mëdim, point fortifié important situé
sur une colline près de Podgoritza, et de s'en
emparer.
Londres, 5 juillet.
Le Times publie la dépêche suivante :
« Berlin, 4 juillet.
» L'Autriche arme. Les officiers de la ligne,
de la réserve et de la Lan iwehr, ont reçu
l'ordre de compléter sur-le champ leur équi-
pement de guerre. 26 compagnies du génie de
la réserve ont été mises sur le pied de guerre.
* Le nouveau système de mobilisation de
la landwehr vient d'être proclamé. Les com-
pagnies de chemins de fer ont l'ordre de tenir
prêtes pour transports militaires un certain
nombre de voitures.
26 escadrons de cavalerie et 11 bataillons
d'infanterie ont reçu l'ordre d'aller renforcer
les garnisons des forteresses de la Hongrie
méridionale.
» 11 n'y aura pas de grandes manoeuvres,
attendu que deux corps d'armée vont être
mis immédiatement sur le pied de gaerre..
Le correspondant du Daily Telegrapk. à
Berlin, rapporte que left puissances du Nord
ont fait parvenir a l'Angleterre les assuran-
ces les plus satisfaisantes relativement à la
guerre entre la Turqnie et la Serbie. Elles
ont exprimé la résolution de garder une stric-
te neutralité et de localiser la lutte.
Le même journal publie une dépêche de
Reichenau (Autriche) portant que les prin
cipaux ministres de l'empire austro-ho grois
tiendront à la fia de la semaine une confé-
rence pour délibérer sur les précautions à
prendre sur les frontières d'Autriche.
! Pesth, 4 juillet.
| ? Pesth, 4 juillet.
Une circolaire du ministre de l'intérieur
adressée aux diverses auto ri* és ordonne de
réprimer énergiquement tout mouvement hos-
tile à la Turquie, qui est en paix avec l'Au-
triche Hongrie, et -de punir les agitateurs
conformément aux lois.
Pesth, 4juillet.
Le Lloyd, de Pesth, prétend que 20,000 nou-
veaux volontaires, enrôlés par la gouverne-
mant serbe, arrivent peu à peu à Balgrade.
Le journal hongrois le Kelet Nepe annonce
que trois régimeuts de cavalerie et onze ré-
giments d'infanterie se sont concentrés à
Weisskischen. Semlin et Miscrovitch pour
surveiller la frontière.
Suivant une dépêche de Vienne, publiée
par le Times, le gouverneur-général à Roust-
chonk aurait déclaré que la Turquie n'avstt
pas l'intention d'opêrar avec sa flottille sur le
Danube.
On télégraphie le 3. de Vienne, à la Post :
On annonce que la Porte a l'intention d'a-
dresser aux puissances une circolaire dans
laquelle elle rejettera la responsabilité de la
guerre sur le prince Milan et déclarera ce
dernier rebelle. Si la Porte agit de cette façon,
le prioce de Serbie se déclarera complète-
ment indépendant.
On télégraphie le 2, de Raguse, à la Post de
Berlin :
a Le prince Nikita commande un des corps
d'armée monténégdns; les deux autres sont
commandés par Petrovitch et Vukotiea. »
Ujvidek, 5 juillet.
Plusieurs membres de l'Omladina, sujets
hongrois, parmi lesquels le député Miletich,
ont été arrêtés ici ce matin.
Bukarest, 5 juillet.
Aussitôt après l'ouverture des hostilités le
corps d'observation roumain sur la frontière
serbe a été renforcé.
Athènes, 3 juillet.
L'espérance exprimée par le manifeste de
guerre de la Serbie relatif au concours que
lui prêterait la Grèce dans la guerre et ab-
solument sans fondement. Il n'existe entre la
Grèce et la Serbie ni relations, ni stipula-
tion à ce sujet. Le gouvernement hellénique
ne veut aucunement renoncer à une poli-
tique de paix.
Le Daily News publie les dépêches sui-
vantes :
Vienne, 4 juillet. — Dix mille hommes de
la garde impériale ont quitté Constantinople
pour se rendre sur la i héAtre de la guerre Le
sultan forme un régiment de la aciers polo-
nais, pouf sa garde du corps.
Pesth, 4 juillet. — Les dernières nouvelles
de la Hongrie méridionale relatives à l'agita-
tion des populations -laves ont étà exagérées
intentionnellement pour servir da prétexte à
une concentration de troupes pr03 delà fron-
tière. J'apprends cette nouvelle d'une source
particulière autorisée.
:
Voici, d'aprè, les journaux de Londres,
le texte de la lettre de lord Russell au
comte de Granville, dont nous avons parlé
hier au sujet de la question d'Orient.
Pembroke Lodge, Richmond-Park,
3 juillet.
Mon cher lord Granville,
Il m'eat impossible d'asaister h la séance
des lords, aujourd'hui. Il me semble que le
temps est venu de remettra en vigueur la po-
litique suivie par M. Canning en 1827. Le
6 juillet de cette année-là un traité fut con-
clu entre le roi de la Grande Bretagne, l'em-
pereur de Russie et le roi d* France; le même
traité pourrait être renouvelé, aujourd'hui,
entre la reine de la Grande Bretagae, l'em-
pereur de Russie et la République française.
La politique adoptée par l'Angleterre en
1791, politique qui était celle de M. Pitt, a
fait son temps, et est aujourd'hui usée. La
politique qui, à cette époque (^T^était con-
duite par lord Palmorston. avait pour objet
d'assurer l'indépendance de la Grèce : ne
pourraiton pas, aujourd'hui, s'en servir
pour assurer l'indépendance de la Serbie?
J'aime à croire que cette politique pour-
rait convenablement s'appliquer à la Serbie,
tout comme M, Canaing et lord Palmerston
l'ont appliquée à la Grèce.
Je suis, etc.,
RUSSELL.
———————————— ♦ ————————————
La question préalable, seule réponse à
faire à la proposition de M. Robert Mit-
chell, a permis aux bonapartistes pur-sang
de se compter. Ils sont définitivement 75,
dont les noms suivent :
MM Adam (Achille). Allard (général). Aria-
te (d'). Aulan (comte d'). Azémar.
Beauchamp (d). Bianchi. Bouiard (Landes).
Bourgoing (baron de). Brame (Georges). Brierr
re.
re Casabianca (comte de). Cesbron. Chevreau.
Clauzet. Colbert- .aplace (comte de).
Dalma* (de). David (baron Jérôme). Dréolle.
Dufoar (Paul). Dufour (baron). Dagâé de la
Fauconnerie.
Eschasseriaux (bàrOll). Esehawenasx (Ite-
né).
Fauré. Feltre (dno de). Flandin. Fournier.
Ganivet. Garnier. Gàudin. Gliutjêr. Gavint.
Granier de Casssgoae (père). Granier de Cas-
>sagnac (Panl). Goiltoutat (de).
Haentjens. Hamille (Victor).
Janvier de la Motte (père) (Enre). Janvier
de la Motte (Lonts) (Maine-et-Loire). Jolibois.
Labat. Lambert (Tr stao). Laroche-Joubert.
Legrand (Arthur) (Manche). Le Marois (comte).
Leoglé. Le Peletier d'Annay (comte). Le Pro-
vost de Launay. Levert.
Marteneau. Mitchell (Robert). Mouehy (duo
de). Morat (comte Joachim).
Ornano (Canéo dl.
Padoue (lue de). Petiët. PcyruSse. PlfohoU.
Prax-Paris.
Raoul Duval. Rauline. Roques. Rotours (des).
Bouher. Roy de Lonlay (Louis).
Saint-Martin (de). Saint-Paul (baron de).
Sarlande. Sarrette. Septenville (baron de).
Taillefer. TIHrion. Mantauban. Thoinnet
de la Turmelière.
Valon (de).
Nous devons toutefois constater qu'il est
encore d'autres bonapartistes, rares il est
vrai, à qui il répugne de ne faire que le
métier d'agitateurs et qui se sont abstenus.
Nous citerons : -
MM. d'Ayguesvives, Berger, de Bosre-
dan, Dassaussoy, Ginoux de Fermon, de
Laborde, de Maekau — et M. Cazaaax, qui
s'est aperça à temps que le coup était man-
qué.
- Tous les légitimistes se sont abstenus de
prendre part au scrutin, sauf M. le mar-
quis de Vatfons, qui a voté avec les répu-
blicains la question préalable. Le premier
mo&vement est le bon. Il se peut que M.
le marquis de Valfons ait jeté étourdiment
son bulletin dans l'urne avant que le mot
d'ordre de son parti soit arrivé jusqu'à lui.
C'est pourquoi nous n'osons encore le féli-
citer de la fermeté de son opinion.
————— ——.———
Bossuet inédit]
L'annonce des deux manuscrits de Bos-
suet trouvés par M. A. Ménard a éveillé
une vive curiosité dans le monde des let-
tres. On nous demande tous côtés où,
quand, comment M. Ménard a fait cette
découverte invraisemblable, et quelle est la
forme des deux ouvrages, la couleur du
papier, l'écriture du copitte î M. Ménard
s'apprête à répondre lui-même à toutes
ces questioet dans une longue et la-
mineuse notice - qui a passé sous nos
yeux. Il fera mieux encore en publiant
chez un grand libraire de Paris, M.
Didot probablement, les commentaires sur
Perse ewuvénai. Je lui laisse le plaisir
d'étaier son érudition, qui est vaste et so-
lide, de grouper tous les témoignages qu'il
a tU recueillir à l'appui de sa thèse, de faire
comparaître Bossuet lui-même, qui a dé-
crit pour ainsi dire les deux manuscrits de
1684 et de 1686 dans sa lettre au pape In-
nocent sur l'éducation du Dauphin, de com-
parer certains passages du texte inédit à
certains textes de l'Oraison funèbre du prin-
ce de Condé ou du Discours sur VHistoire
universelle. Lorsqu'il aura bien diserte,
les connaisseurs le salueront poliment et
iront droit aux. manuscrits. Dans ces sor-
tes d'affaires, ce n'est pas l'érudition, c'est
la critique qui a le dernier mot. Le style
est-il celui de Bossuët, l'authenticité de
l'ouvrage est prouvée.
C'est pourquoi je me contente aujourd'hui
d'offrir à nos lecteurs quelques exemples
des applications philosophiques et littérai-
res.
Expende Annibalem.
Pesez maintenant Annibal. Ah! de
quel poids est cet illustre capitaine !
C'est lui que toute l'Afrique, qui n'est
bornée que par 1 Océan et le Nil, ne
peut arrêter. It ajoute anx victoires qu'il
a remportées sur les Ethiopiens et à tou-
tes ses autres conquêtes, l'Espagne. Il vo-
le au-delà des Pyrénées ; il surmonte les
Alpes et les neiges dont elles sont cou-
vertes, il sépare les rochers, il renverse
les montagnes par le secours du vinai-
gre et du feu, il marche triomphant au
milieu des campagnes d'Italie, mais il
n'est pas encore au bout de ses entrepri-
ses.Mes victoires sont imparfaites, dit il,
si, après tant de combats, je ne vois
cette superbe ville en ma puissance, ou
si je ne plante mes drapeaux triom-
phants au milieu de Rome. Que son vi-
sage étaitfler î Qae l'on fût bien fait.dele
peindre monté sur un éléphant ! que le
portrait en eût été beau, quoiqu'il n'eût
plus qu'un œil ! Mais qu'arrive-t il ? 0
gloire d'Annibal, qu'êtes vous eiffin
devenue ? Il est contraint de chercher
sa sûreté dans jine faite précipitée, et
pendant son exil, ce grand et admira-
ble cajy^aine est réduit à faire sa cour
à Uli barbare et d'attendre son ré-
veil. dl barbare et d'attendre son ré-
Unus Pellœo juveni non suflîcit orbis.
Un seul monde -ne suffit pas aux vas-
tes désirs du jeune Alexandre. Son am-
bition ne peut être bornée par les limi-
tes de l'univers ; il se donne à l'inquié-
tude comme s'il était arrêté sur les
écueils de Gyare ou dans la petite île
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