Titre : Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-11
Contributeur : Barbieux, Albert. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479063
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 novembre 1925 11 novembre 1925
Description : 1925/11/11 (N20083). 1925/11/11 (N20083).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7554451x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-43
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
22 BRUMAIRE, AN 134. — N° 20.083
L» Numéro t VINGT GBWTIME0
MERCREDI 11 NOVEMBRE 1925. N° 20.085
Fondateurs (1869):
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS:
te « as a* tm am
Sxma & S.-*t-Oisb 40 t 21 s Il t
FBANCE in COL* 45, 23 » 82,
Etbangbb k 788 38. 30,
idrassar (lIut,. tu communieaUoas
au Qiricteur
'IIndllteur. (1869) :
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
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AUX BUREAUX DU JOURNAL
li SSS9
ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS
TOUS LES BUREAUX DE POSTE
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L'EVASION DES CAPITAUX
Ha.lte-là !
M. Maurice Bokanowski a dénoncé la
fuite des capitaux à l'étranger. Il a rap-
pelé 'la conclusion de M. Mac Kenna :
« Rien ne peut arrêter l'évasion des ca-
pitaux, que la confiance revenue dans
la monnaie nationale. »
Certes, si He franc montait au lieu de
ibaisser, l'exode des capitaux serait pro-
bablement arrête. Mais le franc baisse
précisément parce que les capitaux
fuient. Donc il faut arrêter 'l'évasion
pour permettre la restauration de la
monnaie nationale.
Pourquoi et comment se fait cette éva-
sion ?
Pourquoi ?
Parce que les capitaux, apeurés par 'la
menace de l'impôt sur le capital et in-
quiets des nouvelles taxes, cherchent un
ebri.
Comment?
Par l'achat des livres, des dollars, des
lires ou des couronnes qui ne seront
pas estampillés. Par l'achat des titres
étrangers, représentatifs d'exploitations
qui, hors de France, seront à l'abri des
nouvelles charges fiscales, inconsidéré-
ment proposées et lamentablement dis-
cutées.
Je sais bien qu'on décrétera que les
coupons des titres seront frappés, qu'ill
faudra faire la déclaration des avoirs à
l'étranger. Mais, comme l'a dit M. Boka-
nowski, « d'épargnant préfère tous les
risques, même celui du déshonneur ci-
vique, à celui d'une perte partielle ou
totale de sa fortune ». Il préfère d'ail-
leurs ces risques, parce qu'il est con-
vaincu qu'ils n'existent pas.
A-t-on jamais vu un capitaliste prîs
à. la frontière quand il passait avec ses
poches bourrées de banknotes ?
A-t-on jamais vu un acheteur de ti-
tres étrangers pris à la gorge pour son
acte de défaitisme financier ?
Et pourtant, au moins dans cette se-
conde hypothèse, comme il serait fa-
cile de donner de cuisantes leçons !
Savez-vous que les banques sont te-
nu.01 d'avoir un répertoire de tous les
achats et vçrftes de valeurs avec les
noms des acheteurs ou vendeurs, et que
ees-"Joépertoires sont remis à l'enregistre-
ment ? Il y a donc là une trace maté-
rielle et certaine de ceux qui fuient le
devoir national.
A l'heure des paniques, comme celle
qui se produit actuellement, pourquoi ne
pas infliger à ces trop habilles fuyards
une pénalité d'incivisme. Avec le réper-
toire, on possède une base certaine d'ac-
tion répressive.
M. Painlevé peut, en deux heures, fai-
re voter l'article suivant : « Tout ache-
teur de titres étrangers, dans la période
du 15 octobre au 31 décembre 1925, sera
4enu de verser à l'Etat une contribution
égale au quart de la valeur à laquelle le
titre aura été acheté. »
Voilà une source à laquelle l'Etat peut
penser.
Voilà un impôt sur le capital qui pren
dra « l'argent où il est », sans détruire
1 organisation économique du pays..
⁂
Quellie naïveté de vouloir reconstruire
le crédit futur sur les mêmes errements
qui ont abouti à la cascade des faillites
dont la baisse du franc est la consé-
cration officielle et publique ! Pauvres
députés qui en sont réduits à implorer
M. Loucheur, organisateur de l'infla-
tion !
Aujourd'hui, il faut des solutions net-
tes et immédiates.
-. Je l'ai dit, il n'y a plus de place pour
les appels à la confiance, sur les viei'l-
tes formules et les vieilles méthodes. Il
faut du nouveau. Toute émission de bil-
lets de banque conduira à dés catas-
trophes. Elle entraînera un nouvel exo-
de des capitaux à l'étranger. Et cette
fois il n'y aura plus moyen de l'empê-
cher..
Tandis qu'aujourd'hui, en votant le
texte que je vous indique plus haut,
vous pouvez, citoyens députés. arrêter
l'émigration et procurer au Trésor des
ressources immédiates. Cela réussira
pendant un mois.
Donc, le temps presse. Plus de pala-
bres, mais des actes ! Les actes, vous
les connaissez :
Décréter que les Bons du Trésor et de
la Défense ne recevront plus d'intérêt,
mais auront force libératoire.
Ainsi, vous laissez au commerce et à
l'industrie les billets indispensables.
Vous permettez l'activité du travail,
seule source d'impôts et de richesses fu-
tures.
Vous n'émettez pas un billet de ban-
que, donc pas d'inflation. Vous amor-
tissez en cinq ou dix ans les Bons en
circulation, par les économies d'intérêts
que vous réalisez.
Et, par ces économies, vous donnez
instantanément à la France un crédit
nouveau.
L'impôt sur le capital, vous le décré-
terez sur les valeurs étrangères, comme
je vous en donne le moyen.
Allons, citoyens députés, ni dupes ni
complices.
Faites saisir les répertoires et votez
mes propositions 1
Camille BOUCHE.
EDITORIAL
Le fâcheux anniversaire
Eh bien ! non, je ne pa-
voise pas.
Comme les années précé-
dentes je n'éprouve aucune
joie à célébrer l'armistice.
Cet armistice prématuré
et imprévoyant a été le pre-
mier sabotage de la paix. -
Il a détruit en herbe la moisson de la
Victoire.
C'est par sa faute que le Boche, in-
conscient de sa défaite, s'est redressé
pour la revanche et a éludé le paiement
de la rançon de son agression et de ses
crimes.
* L'origine de la crise actuelle est là.
Le maréchal Foch qui — grâce au
génie militaire de Weygand — avait fini
par manœuvrer le Boche sur le terrain
militaire a été ce jour-là manœuvré par
lui sur le terrain diplomatique.
Le maréchal Foch était mal renseigné
sur la situation exacte de l'Allemagne.
Il a cru à une dépression momentanée.
Il a craint de laisser échapper l'occa-
sion de traiter.
Il a demandé le moins par peur qu'on
lui refuse le plus.
Or en ne désarmant pas l'armée al-
lemande, en ne pénétrant pas à sa suite
en Allemagne, en ne signant pas la paix
« sur le tambour », en ne saisissant pas
les gages qui assureraient le paiement
de l'indemnité de guerre, en laissant les
régiments allemands rentrer dans leurs
foyers musique en tête et fleurs au bout
des fusils, il a défiguré la victoire, et
compromis la paix.
On a raconté que le président Wilson
était l'auteur responsable de cet armis-
tice bâclé.
C'est inexact.
Des documents récents, et notam-
ment les mémoires du colonel House,
ont établi que le président Wilson s'en
était remis entièrement au maréchal
Foch du soin de préciser les clauses de
l'armistice.
Il aurait même ajouté qu'il préférait
une prolongation des hostilités de quin-
ze jours à une paix prématurée qui fa-
ciliterait la revanche allemande et ne
mettrait pas un terme définitif à l'ère
des tueries.
La grande fête nationale de la France
devrait être celle de la Marne, qui a
marqué l'aube de la victoire et le re-
cul de l'invasion des barbares depuis les
rives de l'Ourcq jusqu'aux champs ca-
talauniques.
Quant à l'armistice, il ne marque que
le premier jour où nous commençâmes
de perdre la paix.
S'il me fallait absolument arborer un
drapeau à ma fenêtre, je le cravaterais
de noir.
Edmond du MESNIL.
Officiers, sous-officiers et soldats
des armées alliée"
yjprès avoir résolument arrêté l'ennemi, vous l'avez,
pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables,
attaqué sans répit
Vous avez gagné la plus grande bataille de l'His-
toire et sauvé la cause la plus sacrée : la liberté du
monde.
Soyez fiers ! -
D'une gloire immortelle vous avez paré vos drapeaux.
La postérité vous garde sa reconnaissance.
Le maréchal de France,
11 novembre 1918 commandant en chef les ârmées alliées.,
,. FOCH.
LA SITUATION EN SYRIE
D amas encerclée
par les rebelles
oa-Q
Londres, 10 novembre. - On annonce de
Jérusalem que les rebelles syriens sont main-
tenant maîtres de tous les territoires situés
au nord et au sud de Damas et que les Fran-
çais ont maintenant fortifié la ville sur qua-
tre côtés.
Des renforts français arrivent aussi rapi-
dement qu'on peut les transporter, mais un
grand nombre d'habitants de Damas, crai-
gnant que la ville ne soit assiégée, se sont
enfuis à Beyrouth.
Les rebelles conduits par Bakri se concen-
trent à Ratadami, au nord de Damas et ceux
qui ont pour objet Hayati s'efforcent d'attein-
dre Gauta. -
Les troupes françaises vont prendre
l'offensive
La Liberté publie cette dépêche de son cor-
respondant particulier :
Le Caire. 10 novembre. — Les troupes fran-
çaises prendront l'offensive demain matin.
Déjà. à l'heure actuelle, une grande opéra-
tion d'encerclement est en cours entre Damas
et Homs. Deux régiments de cavalerie pres-
sent les forces de Bakri.
De Damas, on perçoit les explosions des
bombes lancées par les avions sur les ras-
semblements d'insurgés.
Un grand conseil de guerre a eu lieu hier
soir. auquel assistaient les généraux Duport
et Gamelin, ainsi que les commandants des
unités qui participeront à l'action.
Une délégation de notabilités s'est rendue
chez le frère de Sultan El Attrach, faisant
ressortir que si les Druses essayaient de pé-
nétrer dans Damas la ville serait soumise à
un nouveau bombardement. El Attrach a as-
suré au chef de la délégation que les Druses,
qui n'ont rien de commun avec les brigands
commandés par Bakri, n'avaient nullement
l'intention de soutenir les insurgés et de ten-
ter une attaque contre la ville.
Le bruit court au Caire qu'une escadre ita-
lienne serait en route pour Beyrouth, afin de
suivre de près les événements de Syrie.
A toccasion de la commémoration
de l'armistice et, pour permettre à nos
collaborateurs de toutes catégories de
prendre un jour de repos bien gagné
LE RAPPEL
ne paraîtra pas demain 12 novembre.
La tentative du putsch
bavarois
Des révélations sensationnelles faites
bien facilement
Berlin, 10 novembre. — Sous le titre :
« La mise en route du putsch », la feuille
démocratique Nurnberg Further Morgen
Press publie des révélations sensationnelflee
sur les menées monarchistes bavaroises.
Toout d'abord, la ligue Bayerntrouch, avec
le général von Mœhl à sa tête, devait servir
aux conjurés de troupes de choc. La. partici-
pation de Rupprecht à de nombreuses para-
des avait pour but de favoriser ce plan. Son
aide de camp, le comte von Soden, révéla les
intentions de la ligue au ministre-président
de Bavière Held, puis au commandant de la
Reichsflehr bavaroise, Kress von Kressene-
.tain, et enfin au commandant de la police
régionale, le colonel Seisser, qui tous décla-
rèrent qu'ils défendraient avec énergie l'unité
du Reich contre toute tentative du putsch.
Dénuée d'argent, les conjurés cherchèrent
alors des bailleurs de fonds parmi les gros
industriels en leur faisant entrevoir la pers-
pective d'être décorés de la main du roi. En
revanche, on avait établi une liste noire por-
tant le nom de certaines personnalités bava-
roises entachées d'opinions républicaines et
qui devaient être arrêtées lors du coup d'Etat.
La composition du ministère était déjà élaborée
La liste ministérielle suivante avait déjà
été arrêtée au palais Leuchtenberg : minis-
tre-président : von Soden ; intérieur : ba-
bon von Frankastein, ancien membre du
Reichstag ; culte : von Kramer Klett (il pa-
raît qu'on ne l'avait tmême pas consulté
avant de l'inscrire sur la liste) ; finances :
le conseiller d'Etat au ministère actuel des
finances, Neumayer ; guerre : général von
Moehl ; chef du bureau de la presse :
Schardt, rédacteur au Courrier de Franconie.
Avec le journal précédent, de nombreuses
feuilles bavaroises étaient mises à la dispo-
sition des putchistes parmi lesquelles la
Bayerische Vaterland, et la Miesbacher An-
seiger.
81+48
Remise de la Croix de guerre
à l'Ecole normale supérieure
En présence du Président de la Républi-
que, l'Ecole normale supérieure recevra, cet
après-midi, à 15 heures, des mains de M.
Painlevé, président du conseil, ministre des
finances, son ancien élève, la Croix de guerre
que, à la date du 20 juillet, il lui décernait,
en sa qualité de ministre de la guerre, avec
la citation suivante :
L'Ecole normale supérieure a fourni dans
les réserves une brillante phalange des ca-
dres, spécialement instruits pour l'infante-
rie, qui se sont Sacrifiés sans compter et
dont la haute valeur intellectuelle et morale
l'esprit d'initiative et de devoir ont collaboré
glorieusement au triomphe de nos armes.
"m
Les dommages de guerre
M. Henri Fougère, député de l'Indre, a dé-
posé une demande d'interpellation sur les me-
sures que le gouvernement compte prendre
pour assurer l'application de la loi de mai
1924 portant révision des gros dommages de
guerre..
M. Fougère, estime que cette révision s'im-
pose plus que jamais « en raison de la gra-
vité tragique de la situation financière ».
L'application intégrale de la loi devrait, se-
lon lui, donner près de 2 milliard^ -
LES POLITICIENS CONTRE LA NATION
Textes nouveaux, nouvelles discussions
Mais toujours le même gâchis
,
Le désaccord est complet sur tous les points
> <-00000000000
Le problème n'est pas financier, il est politi-
que, écrivait hier un député du centre droit.
Voire «!
C'est peut-être au contraire parce que l'on
n'a pas séparé les finances d-e la politique que
la banqueroute est à nos portes.
La journée, hier, s'est encore passée en dis-
cussions vaincs et en rafistolages de textes.
C'est un rite nouveau. Les groupes délibèrent
et. ne s'accordent pas. Alors on s'en va, ei
pi cession,pelerincr à l'autel de saint Edouard.
Là, flanqué du diacre Israël, Sa Modestie pé-
rore, braille, tranche, mande Painlevé avec
ou sans Bonnet, l'amène à retoucher un para-
graphe, à en retrancher un autre, à grefftr
ici, à couper M. Il s'agit, ne l'oublions pai,
de questions délicates entre toutes et d'un
(Cliché Petit Journal.1
-- M. Vincent AIJRIOI.
projet dont le essentiel est de former un
tout. ï
Au milieu de ces. marchandages, le Cartel
achève de s'écarteler.
Les blumifiés, 4mécontents de leurs alliés
qui n'obéissaient pas assez vite, ont décidé
de s'çibstenir. Il en résulte que 1 le matin le.
premier, paragraphe 'de f Z'aticle 6, qui est
essentiel dans l'économie du projet, a été voté
par cinq voix, alors qu'il y avait vingt-trois
abstentions. Ce-seùt fait, suffit. à illustrer ce
que nous - écrivons -quotidiennement touchant
le discrédit, auquel les parlementaires vouent
le parlementarisme. ,:
L'après-midi, le gâchis ne fut.pas moindre.
La taxation de la rente, fut, repoussée. (J'é-
tait remettre tout en question, et la commis-
sion crut bon, dans ces conditions, 'd'inter.
rompre : ce que, par euphémisme sans doute,
on appelle encore « ses travaux ».
La réunion des groupes du Cartel ne fut
pas plus heureuse. L'écartellement s'y. révéla
complet. Il fallut décider que la question serait
portée devant la Chambre.
Ainsi, le greffage à la Voronoff, sur le mi-
nistère Painlevé, de. MÉ. Chautemps et Be,
nazetenfants chéris - d'Edouard, qui devrait
tout sauver, n'a fait' qu'accroître le gâchis.
Loin de donner au cabinet une seconde jeu.
nesse, il l'accable d'une sénilité prématurée.
C'était pas la peine assurément
De changer de gouvernement,
comme on chante dans Madame Angot.
Mais comment pou-rrait-on badinerf
« La date du vote tdu budget de 1925 n'a
pas permis de recouvrér encore les 5 milliards
d'impôts cédulaires et d'impôt général sur ie
revenu afférents à Vannée en cours », a écrit
M. Painlevé dans l'exposé des motifs du pro-
jet du gouvernement.
Cela nous en promet de belles pour l'année
qui vient1
En vérité, les temps sont proches où, pour
sauver la nation, il faudra en finir avec un
système trop vieux qui jure avec les exigen-
ces impérieuses des temps modernes.
Jean GOLDSKY.
Un grave incident
à la Commission
Rapportons les événements dans leur ordre
chronologique.
La commission des finances de la Chambre
s'est réunie hier, matin et a siégé durant trois
heures environ pour continuer 11exainen du
projet du gouvernement.
Il s'est produit, au cours de cette séance,
un incident d'une extrême gravité. Voici le
compte rendu de ce qui s'est passé :
La commission s'était arrêtée à l'article 6
du titre 1 du projet ; c'est l'article qui vise
la contribution nationale, en ce qui concerne
les entreprises Industrielles et commerciales.
Cet article a été voté presque sans modifica-
tion. Nous rappelons qu'il fixe la contribu-
tion, en ce qui concerne ces entreprises, à
50 p. 100 du montant moyen des bénéfices
aflnt servi de base à l'impôt sur les bénéfi-
ces industriels et commerciaux au cours des
trois dernières années.
C'est sur l'article 6 que s'est. produit l'ïm'
portant Incident auquel nous faisons allu-
sion plus haut. Cet article 6 est celui qui con-
cerne la contribution sur les valeurs mobiliè-
res françaises ou étrangères. L'article com-
porte cinq paragraphes. Le premier paragra-
phe seul a été mis en délibération. Il con-
vient d'en rappeler les termes :
En ce qui concerne les valeurs mobilières
françaises ou étrangères, les créances, -dépôts
et cautionnements, la contribution nationale
est payable en 14 annuités égales à 15 p. 100
du revenu desdites valeurs ou capitaux. Cette
annuité sera perçue dans les mêmes condi-
tions que l'impôt cédulaire. Les lots et pri-
mes de remboursement seront également frap-
pés par cette contribution.
La délibération s'est engagée sur cet arti-
cle, Les socialistes, par l'organe de M. Léon
La commission repousse la taxa.
tion des rentes, un article fonda
mental du projet Painlevé. Son
vote supprime une recette d'envi
ron un milliard et demi.
Le président du Conseil, malgré
les pressantes instances des grou-
pes du cartel, refuse de présenter
un nouveau projet. Il déclare, en
outre, qu'il ne peut pas fuir le
combat. « S'il le faut, dit-il, je tom-
berai sur le champ de bataille. »
La commission tient une séance
cet après-midi. Elle entendra M.
Painlevé.
Blum, ont déposé un amendement, pris dans
leur contre-projet général déjà déposé au
cours de la précédente session. Cet amende.
ment tend à substituer à l'article 6 du gou-
vernement le texte suivant. :
En ce qui concerne les valeurs mobilières
françaises, la contribution nationale est paya-
ble :
Pour les actions, au moyen de la création
de paris bénéficiaires créées au profit de la
caisse d'amortissement 'et donnant droit à
15 p. 100 du bénéfice réalisé et à 15 p. 100 de
l'actif net en cas de liquidation ou de ces.
tion.
Pour les obligations, au moyen d'une ré-
duction de 16 p. 100 sur le oapitat nominal
et l'intérêt, et de la création au profit de la
caisse d'amortissement d'obligations pour une
comme égale au montant des réductions prati-
quées.
Les parts bénéficiaires et obligations ainsi
créées ne peuvent être aliénées par la caisse
d'amortissement que par voie de rachats direc-
tement effectués par la société intéressée.
Le châtelain de Louveciennes
et les socialistes blumifiés
Cette rédaction n'est pas tout à fait con-
forme au texte primitif du contre-projet so-
cialiste déposé auparavant : elle en diffère
par une modification assez Importante, qui a
été suggérée aux auteurs par M. Loucheur,
à la suite d'un entretien. A l'orfgine. le pro-
jet socialiste exigeait la remise à la caisse
d'amortissement d'actions des sociétés. M.
Loucheur a fait observer aux sbcialisceâ qu'il
pourrait se rallier sur ce point à leur projet
s'ils y substituaient les mota « parts bénéfi-
ciaires » au mot a actions », de façon à évi.
ter que l'Etat ne puisse être accusé de s'im-
miscer, par la possession d'actions, au fonc-
tionnement et au concrôle des sociétés. Par
cette modification, les socialistes espéraient
nrriver à un texte transactionnel entre le car-
tel et eux et le gouvernement.
M. Bokanowski, prenant la parole, a tenu à
constater que les socialistes, avec une persé-
vérance et une ténacité remarquables, pour"
suivaient leur projet et, malgré leur échec
en ce qui concerne l'institution d'une livpo
thèque générale sur les biens mobiliers et im-
mobiliers, essayaient d'introdjiire dans le pro-
Jot gouvernemental une nouvelle forme du
prélèvement sur le capital.
Sur l'Aventin !
Sur la demande du député de la Seine on
a procédé au vote par appel nominal sur le
text des socialistes. 16 voix se sont pronon-
cées contre et 12 pour.
Après ce vote les socialistes se sont mo-
mentanément retirés de la commission pour
aller se concerter au sujet de l'attitude à <:e-
nir dans la suite de la délibération.
A leur retour devant la commission, on a
mis aux voix le paragraphe premier du pro
iet du gouvernement.
MM. Landry et Bokanowski ont déclaré que
leurs amis et eux ne pouvaient pas voter ce
texte. En particulier. M. Bokanowski a tenu
à faire observer que, pour une valeur fran-
çaise rapportant 5 p. 100, on arrivait à ce
résultat que, en ajoutant à l'impôt proposé
aujourd'hui l'impôt cédulaire et la taxe de
transmission déjà existants, le prélèvement
sur le coupon atceignait 43,8 p. 100. Il a de-
mandé à ses amis de s'abstenir dans le vote
sur cet article, afin que le projet gouverne-
mental puisse venir en discussion devant la
Chambre, et que chaque parti prît ses respon-
sabilités en apportant à ta tribune ses vues,
qui autrement, resteraient étouffées dans les,
délibérations non publiques d'une commission.
M. Léon Blum, au nom des socialistes, a
déclaré, de son côté, que ses amis et lui se
désintéressaient du débat et qu'ils s'abstien-
draient.
On a ensuite procédé au vote. Le paragra-
phe premier a été àdopté par 5 voix. Il y. a eu
43 abstentions. Les 5 votants sont MM. La-
moureux, rapporteur général, Fallières, de
Chappedelaine. Piétri et Bouilloux-Lafont.
La crise s'aggrave
; Le Cartel écàrtelé
Ces délégués des quatre groupes du cartel
se sont réunis à trois heures au Palais-Bour-
bon pour examiner là situation et • essayer
d'arriver à un accord sur les parties essen-
tielles du projet financier.
M. Malvy, qui présidait, a fait un exposé
des décisions prises à cette heure par la
commission des finances et a rappelé l'in-
cident qui s'était produit ce matin à la séan-
ce de la commission des finances-à la suite
du vote sur l'amendement Blum.
M. Lamoureux, rapporteur général, qui
avait été mis en cause pour son attitude
dans le vote, l'a expliquée du point de vue
technique, non sans subir les vives admones-
tations de ses amis.
Après lui, M. Jacques-Louis Dumesnil a
insisté sur la nécessité d'une discipline
étroite des groupes du cartel. M. Milhaud,
parlant dans le même sens, a représenté
que cette discipline comportait cependant
des sacrifices réciproques et a préconisé la
recherche d'un terrain d'entente.
(La suite en deuxième pagel
AUX ASSISES DE LA SEINE.
La presse républicaine indépendante
pour la lumière et la justice
——————. ———————
MM. Edmond du Mesnil et Pierre Bertrand
ont été entendus hier
'———— * - > C I ■
Hier après-midi, devant la cours d'Assises
de la Seine, la voix de la presse républi.
caine indépenda-nte s'est fait entendre.
Deux journalistes étaient appelés à la bar-
re : M. Edmond du Mesnil, directeur du Rap-
pel, et M. Pierre Bertrand, rédacteur en chef
du Quotidien.
Voici la déposition de M. Edmond du Mes-
nil, dont l'effet fut considérable : A
« Je veux. être très bref.
« D'un mot, je rappe'lle, comme vient de
le faire l'éminent avocat de la défense, que
je suis un adversaire politique de M. Léon
Daudet.
« Mais la politique, qui n'est déjà pas belle,
serait vraiment hideuse si elle devait nous
détourner de notre souci de justice et de v&
rité lorsqu'ils s'agit d'un adversaire.
« Comme d'autres républicains fidèles à
leur idéal, attachés à leurs doctrines — car
âl y a det -'tels que Ferdinand Buisson et Edouard
Herriot au Parlement, tels que mes confrères
d'extrême-gauche : M. Pierre Bertrand du
Quotidien, et M. Victor Mérie de Paris-Soir,
J'ai été amené, à diverses reprises, à pro-
tester contre lu lenteurs et la mollesse de
l'instruction.
« Je dois dire que dès le début de ce dra-
me abominable, j'ai été profondément trou-
blé. J'ai vu un lutteur que l'on peut criti-
quer, invectiver, attaquer, détester, mais dont
il faut bien reconnaître l'énergie et le talent,
frappé eu plein combat par un drame de
famille vraiment atroce.
« Et puis, il y avait une mère douloureuse,
admirable, dont le cœur meurtri avait bien le
droit de chercher à connaître de quelle fa-
çon la mort lui avait ravi son enfant.
S Aussi, lorsque j'ai entendu dire que l'infi-
Ph.Henri Ma nuel
M. Edmond DU MESNIL 1
truction, encore enveloppée de myatêre. al.
lait se clorç dans l'obscurité, j'ai écrit un ar-
ticle intitulé, je crois, « Justice », que la
plupart de mes confrères de la Presse fran-
çaise m'ont fait l'honneur de reproduire, non
pas parce qu'il était écrit par moi, mais
parce qu'il exprimait à ce moment-là le scru-
pule de conscience de tous les honnêtes gens:
L» Numéro t VINGT GBWTIME0
MERCREDI 11 NOVEMBRE 1925. N° 20.085
Fondateurs (1869):
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
ABONNEMENTS:
te « as a* tm am
Sxma & S.-*t-Oisb 40 t 21 s Il t
FBANCE in COL* 45, 23 » 82,
Etbangbb k 788 38. 30,
idrassar (lIut,. tu communieaUoas
au Qiricteur
'IIndllteur. (1869) :
VICTOR HUGO
AUGUSTE VACQUERIE
POUR LA PUBLICITÉ, S'ADRESSER
AUX BUREAUX DU JOURNAL
li SSS9
ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS
TOUS LES BUREAUX DE POSTE
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
33, boxxlevetrcâ de StraalDoxxror, 1PARIS3-I5C*
Directeur : EDMOND DU MESNIL
TÉLÉPHONES :
Rédactira et Uajiinraân : Imt 24-90, 24-9 1. — Apres 10 heures il stir: Loam 04-30
L'EVASION DES CAPITAUX
Ha.lte-là !
M. Maurice Bokanowski a dénoncé la
fuite des capitaux à l'étranger. Il a rap-
pelé 'la conclusion de M. Mac Kenna :
« Rien ne peut arrêter l'évasion des ca-
pitaux, que la confiance revenue dans
la monnaie nationale. »
Certes, si He franc montait au lieu de
ibaisser, l'exode des capitaux serait pro-
bablement arrête. Mais le franc baisse
précisément parce que les capitaux
fuient. Donc il faut arrêter 'l'évasion
pour permettre la restauration de la
monnaie nationale.
Pourquoi et comment se fait cette éva-
sion ?
Pourquoi ?
Parce que les capitaux, apeurés par 'la
menace de l'impôt sur le capital et in-
quiets des nouvelles taxes, cherchent un
ebri.
Comment?
Par l'achat des livres, des dollars, des
lires ou des couronnes qui ne seront
pas estampillés. Par l'achat des titres
étrangers, représentatifs d'exploitations
qui, hors de France, seront à l'abri des
nouvelles charges fiscales, inconsidéré-
ment proposées et lamentablement dis-
cutées.
Je sais bien qu'on décrétera que les
coupons des titres seront frappés, qu'ill
faudra faire la déclaration des avoirs à
l'étranger. Mais, comme l'a dit M. Boka-
nowski, « d'épargnant préfère tous les
risques, même celui du déshonneur ci-
vique, à celui d'une perte partielle ou
totale de sa fortune ». Il préfère d'ail-
leurs ces risques, parce qu'il est con-
vaincu qu'ils n'existent pas.
A-t-on jamais vu un capitaliste prîs
à. la frontière quand il passait avec ses
poches bourrées de banknotes ?
A-t-on jamais vu un acheteur de ti-
tres étrangers pris à la gorge pour son
acte de défaitisme financier ?
Et pourtant, au moins dans cette se-
conde hypothèse, comme il serait fa-
cile de donner de cuisantes leçons !
Savez-vous que les banques sont te-
nu.01 d'avoir un répertoire de tous les
achats et vçrftes de valeurs avec les
noms des acheteurs ou vendeurs, et que
ees-"Joépertoires sont remis à l'enregistre-
ment ? Il y a donc là une trace maté-
rielle et certaine de ceux qui fuient le
devoir national.
A l'heure des paniques, comme celle
qui se produit actuellement, pourquoi ne
pas infliger à ces trop habilles fuyards
une pénalité d'incivisme. Avec le réper-
toire, on possède une base certaine d'ac-
tion répressive.
M. Painlevé peut, en deux heures, fai-
re voter l'article suivant : « Tout ache-
teur de titres étrangers, dans la période
du 15 octobre au 31 décembre 1925, sera
4enu de verser à l'Etat une contribution
égale au quart de la valeur à laquelle le
titre aura été acheté. »
Voilà une source à laquelle l'Etat peut
penser.
Voilà un impôt sur le capital qui pren
dra « l'argent où il est », sans détruire
1 organisation économique du pays..
⁂
Quellie naïveté de vouloir reconstruire
le crédit futur sur les mêmes errements
qui ont abouti à la cascade des faillites
dont la baisse du franc est la consé-
cration officielle et publique ! Pauvres
députés qui en sont réduits à implorer
M. Loucheur, organisateur de l'infla-
tion !
Aujourd'hui, il faut des solutions net-
tes et immédiates.
-. Je l'ai dit, il n'y a plus de place pour
les appels à la confiance, sur les viei'l-
tes formules et les vieilles méthodes. Il
faut du nouveau. Toute émission de bil-
lets de banque conduira à dés catas-
trophes. Elle entraînera un nouvel exo-
de des capitaux à l'étranger. Et cette
fois il n'y aura plus moyen de l'empê-
cher..
Tandis qu'aujourd'hui, en votant le
texte que je vous indique plus haut,
vous pouvez, citoyens députés. arrêter
l'émigration et procurer au Trésor des
ressources immédiates. Cela réussira
pendant un mois.
Donc, le temps presse. Plus de pala-
bres, mais des actes ! Les actes, vous
les connaissez :
Décréter que les Bons du Trésor et de
la Défense ne recevront plus d'intérêt,
mais auront force libératoire.
Ainsi, vous laissez au commerce et à
l'industrie les billets indispensables.
Vous permettez l'activité du travail,
seule source d'impôts et de richesses fu-
tures.
Vous n'émettez pas un billet de ban-
que, donc pas d'inflation. Vous amor-
tissez en cinq ou dix ans les Bons en
circulation, par les économies d'intérêts
que vous réalisez.
Et, par ces économies, vous donnez
instantanément à la France un crédit
nouveau.
L'impôt sur le capital, vous le décré-
terez sur les valeurs étrangères, comme
je vous en donne le moyen.
Allons, citoyens députés, ni dupes ni
complices.
Faites saisir les répertoires et votez
mes propositions 1
Camille BOUCHE.
EDITORIAL
Le fâcheux anniversaire
Eh bien ! non, je ne pa-
voise pas.
Comme les années précé-
dentes je n'éprouve aucune
joie à célébrer l'armistice.
Cet armistice prématuré
et imprévoyant a été le pre-
mier sabotage de la paix. -
Il a détruit en herbe la moisson de la
Victoire.
C'est par sa faute que le Boche, in-
conscient de sa défaite, s'est redressé
pour la revanche et a éludé le paiement
de la rançon de son agression et de ses
crimes.
* L'origine de la crise actuelle est là.
Le maréchal Foch qui — grâce au
génie militaire de Weygand — avait fini
par manœuvrer le Boche sur le terrain
militaire a été ce jour-là manœuvré par
lui sur le terrain diplomatique.
Le maréchal Foch était mal renseigné
sur la situation exacte de l'Allemagne.
Il a cru à une dépression momentanée.
Il a craint de laisser échapper l'occa-
sion de traiter.
Il a demandé le moins par peur qu'on
lui refuse le plus.
Or en ne désarmant pas l'armée al-
lemande, en ne pénétrant pas à sa suite
en Allemagne, en ne signant pas la paix
« sur le tambour », en ne saisissant pas
les gages qui assureraient le paiement
de l'indemnité de guerre, en laissant les
régiments allemands rentrer dans leurs
foyers musique en tête et fleurs au bout
des fusils, il a défiguré la victoire, et
compromis la paix.
On a raconté que le président Wilson
était l'auteur responsable de cet armis-
tice bâclé.
C'est inexact.
Des documents récents, et notam-
ment les mémoires du colonel House,
ont établi que le président Wilson s'en
était remis entièrement au maréchal
Foch du soin de préciser les clauses de
l'armistice.
Il aurait même ajouté qu'il préférait
une prolongation des hostilités de quin-
ze jours à une paix prématurée qui fa-
ciliterait la revanche allemande et ne
mettrait pas un terme définitif à l'ère
des tueries.
La grande fête nationale de la France
devrait être celle de la Marne, qui a
marqué l'aube de la victoire et le re-
cul de l'invasion des barbares depuis les
rives de l'Ourcq jusqu'aux champs ca-
talauniques.
Quant à l'armistice, il ne marque que
le premier jour où nous commençâmes
de perdre la paix.
S'il me fallait absolument arborer un
drapeau à ma fenêtre, je le cravaterais
de noir.
Edmond du MESNIL.
Officiers, sous-officiers et soldats
des armées alliée"
yjprès avoir résolument arrêté l'ennemi, vous l'avez,
pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables,
attaqué sans répit
Vous avez gagné la plus grande bataille de l'His-
toire et sauvé la cause la plus sacrée : la liberté du
monde.
Soyez fiers ! -
D'une gloire immortelle vous avez paré vos drapeaux.
La postérité vous garde sa reconnaissance.
Le maréchal de France,
11 novembre 1918 commandant en chef les ârmées alliées.,
,. FOCH.
LA SITUATION EN SYRIE
D amas encerclée
par les rebelles
oa-Q
Londres, 10 novembre. - On annonce de
Jérusalem que les rebelles syriens sont main-
tenant maîtres de tous les territoires situés
au nord et au sud de Damas et que les Fran-
çais ont maintenant fortifié la ville sur qua-
tre côtés.
Des renforts français arrivent aussi rapi-
dement qu'on peut les transporter, mais un
grand nombre d'habitants de Damas, crai-
gnant que la ville ne soit assiégée, se sont
enfuis à Beyrouth.
Les rebelles conduits par Bakri se concen-
trent à Ratadami, au nord de Damas et ceux
qui ont pour objet Hayati s'efforcent d'attein-
dre Gauta. -
Les troupes françaises vont prendre
l'offensive
La Liberté publie cette dépêche de son cor-
respondant particulier :
Le Caire. 10 novembre. — Les troupes fran-
çaises prendront l'offensive demain matin.
Déjà. à l'heure actuelle, une grande opéra-
tion d'encerclement est en cours entre Damas
et Homs. Deux régiments de cavalerie pres-
sent les forces de Bakri.
De Damas, on perçoit les explosions des
bombes lancées par les avions sur les ras-
semblements d'insurgés.
Un grand conseil de guerre a eu lieu hier
soir. auquel assistaient les généraux Duport
et Gamelin, ainsi que les commandants des
unités qui participeront à l'action.
Une délégation de notabilités s'est rendue
chez le frère de Sultan El Attrach, faisant
ressortir que si les Druses essayaient de pé-
nétrer dans Damas la ville serait soumise à
un nouveau bombardement. El Attrach a as-
suré au chef de la délégation que les Druses,
qui n'ont rien de commun avec les brigands
commandés par Bakri, n'avaient nullement
l'intention de soutenir les insurgés et de ten-
ter une attaque contre la ville.
Le bruit court au Caire qu'une escadre ita-
lienne serait en route pour Beyrouth, afin de
suivre de près les événements de Syrie.
A toccasion de la commémoration
de l'armistice et, pour permettre à nos
collaborateurs de toutes catégories de
prendre un jour de repos bien gagné
LE RAPPEL
ne paraîtra pas demain 12 novembre.
La tentative du putsch
bavarois
Des révélations sensationnelles faites
bien facilement
Berlin, 10 novembre. — Sous le titre :
« La mise en route du putsch », la feuille
démocratique Nurnberg Further Morgen
Press publie des révélations sensationnelflee
sur les menées monarchistes bavaroises.
Toout d'abord, la ligue Bayerntrouch, avec
le général von Mœhl à sa tête, devait servir
aux conjurés de troupes de choc. La. partici-
pation de Rupprecht à de nombreuses para-
des avait pour but de favoriser ce plan. Son
aide de camp, le comte von Soden, révéla les
intentions de la ligue au ministre-président
de Bavière Held, puis au commandant de la
Reichsflehr bavaroise, Kress von Kressene-
.tain, et enfin au commandant de la police
régionale, le colonel Seisser, qui tous décla-
rèrent qu'ils défendraient avec énergie l'unité
du Reich contre toute tentative du putsch.
Dénuée d'argent, les conjurés cherchèrent
alors des bailleurs de fonds parmi les gros
industriels en leur faisant entrevoir la pers-
pective d'être décorés de la main du roi. En
revanche, on avait établi une liste noire por-
tant le nom de certaines personnalités bava-
roises entachées d'opinions républicaines et
qui devaient être arrêtées lors du coup d'Etat.
La composition du ministère était déjà élaborée
La liste ministérielle suivante avait déjà
été arrêtée au palais Leuchtenberg : minis-
tre-président : von Soden ; intérieur : ba-
bon von Frankastein, ancien membre du
Reichstag ; culte : von Kramer Klett (il pa-
raît qu'on ne l'avait tmême pas consulté
avant de l'inscrire sur la liste) ; finances :
le conseiller d'Etat au ministère actuel des
finances, Neumayer ; guerre : général von
Moehl ; chef du bureau de la presse :
Schardt, rédacteur au Courrier de Franconie.
Avec le journal précédent, de nombreuses
feuilles bavaroises étaient mises à la dispo-
sition des putchistes parmi lesquelles la
Bayerische Vaterland, et la Miesbacher An-
seiger.
81+48
Remise de la Croix de guerre
à l'Ecole normale supérieure
En présence du Président de la Républi-
que, l'Ecole normale supérieure recevra, cet
après-midi, à 15 heures, des mains de M.
Painlevé, président du conseil, ministre des
finances, son ancien élève, la Croix de guerre
que, à la date du 20 juillet, il lui décernait,
en sa qualité de ministre de la guerre, avec
la citation suivante :
L'Ecole normale supérieure a fourni dans
les réserves une brillante phalange des ca-
dres, spécialement instruits pour l'infante-
rie, qui se sont Sacrifiés sans compter et
dont la haute valeur intellectuelle et morale
l'esprit d'initiative et de devoir ont collaboré
glorieusement au triomphe de nos armes.
"m
Les dommages de guerre
M. Henri Fougère, député de l'Indre, a dé-
posé une demande d'interpellation sur les me-
sures que le gouvernement compte prendre
pour assurer l'application de la loi de mai
1924 portant révision des gros dommages de
guerre..
M. Fougère, estime que cette révision s'im-
pose plus que jamais « en raison de la gra-
vité tragique de la situation financière ».
L'application intégrale de la loi devrait, se-
lon lui, donner près de 2 milliard^ -
LES POLITICIENS CONTRE LA NATION
Textes nouveaux, nouvelles discussions
Mais toujours le même gâchis
,
Le désaccord est complet sur tous les points
> <-00000000000
Le problème n'est pas financier, il est politi-
que, écrivait hier un député du centre droit.
Voire «!
C'est peut-être au contraire parce que l'on
n'a pas séparé les finances d-e la politique que
la banqueroute est à nos portes.
La journée, hier, s'est encore passée en dis-
cussions vaincs et en rafistolages de textes.
C'est un rite nouveau. Les groupes délibèrent
et. ne s'accordent pas. Alors on s'en va, ei
pi cession,pelerincr à l'autel de saint Edouard.
Là, flanqué du diacre Israël, Sa Modestie pé-
rore, braille, tranche, mande Painlevé avec
ou sans Bonnet, l'amène à retoucher un para-
graphe, à en retrancher un autre, à grefftr
ici, à couper M. Il s'agit, ne l'oublions pai,
de questions délicates entre toutes et d'un
(Cliché Petit Journal.1
-- M. Vincent AIJRIOI.
projet dont le essentiel est de former un
tout. ï
Au milieu de ces. marchandages, le Cartel
achève de s'écarteler.
Les blumifiés, 4mécontents de leurs alliés
qui n'obéissaient pas assez vite, ont décidé
de s'çibstenir. Il en résulte que 1 le matin le.
premier, paragraphe 'de f Z'aticle 6, qui est
essentiel dans l'économie du projet, a été voté
par cinq voix, alors qu'il y avait vingt-trois
abstentions. Ce-seùt fait, suffit. à illustrer ce
que nous - écrivons -quotidiennement touchant
le discrédit, auquel les parlementaires vouent
le parlementarisme. ,:
L'après-midi, le gâchis ne fut.pas moindre.
La taxation de la rente, fut, repoussée. (J'é-
tait remettre tout en question, et la commis-
sion crut bon, dans ces conditions, 'd'inter.
rompre : ce que, par euphémisme sans doute,
on appelle encore « ses travaux ».
La réunion des groupes du Cartel ne fut
pas plus heureuse. L'écartellement s'y. révéla
complet. Il fallut décider que la question serait
portée devant la Chambre.
Ainsi, le greffage à la Voronoff, sur le mi-
nistère Painlevé, de. MÉ. Chautemps et Be,
nazetenfants chéris - d'Edouard, qui devrait
tout sauver, n'a fait' qu'accroître le gâchis.
Loin de donner au cabinet une seconde jeu.
nesse, il l'accable d'une sénilité prématurée.
C'était pas la peine assurément
De changer de gouvernement,
comme on chante dans Madame Angot.
Mais comment pou-rrait-on badinerf
« La date du vote tdu budget de 1925 n'a
pas permis de recouvrér encore les 5 milliards
d'impôts cédulaires et d'impôt général sur ie
revenu afférents à Vannée en cours », a écrit
M. Painlevé dans l'exposé des motifs du pro-
jet du gouvernement.
Cela nous en promet de belles pour l'année
qui vient1
En vérité, les temps sont proches où, pour
sauver la nation, il faudra en finir avec un
système trop vieux qui jure avec les exigen-
ces impérieuses des temps modernes.
Jean GOLDSKY.
Un grave incident
à la Commission
Rapportons les événements dans leur ordre
chronologique.
La commission des finances de la Chambre
s'est réunie hier, matin et a siégé durant trois
heures environ pour continuer 11exainen du
projet du gouvernement.
Il s'est produit, au cours de cette séance,
un incident d'une extrême gravité. Voici le
compte rendu de ce qui s'est passé :
La commission s'était arrêtée à l'article 6
du titre 1 du projet ; c'est l'article qui vise
la contribution nationale, en ce qui concerne
les entreprises Industrielles et commerciales.
Cet article a été voté presque sans modifica-
tion. Nous rappelons qu'il fixe la contribu-
tion, en ce qui concerne ces entreprises, à
50 p. 100 du montant moyen des bénéfices
aflnt servi de base à l'impôt sur les bénéfi-
ces industriels et commerciaux au cours des
trois dernières années.
C'est sur l'article 6 que s'est. produit l'ïm'
portant Incident auquel nous faisons allu-
sion plus haut. Cet article 6 est celui qui con-
cerne la contribution sur les valeurs mobiliè-
res françaises ou étrangères. L'article com-
porte cinq paragraphes. Le premier paragra-
phe seul a été mis en délibération. Il con-
vient d'en rappeler les termes :
En ce qui concerne les valeurs mobilières
françaises ou étrangères, les créances, -dépôts
et cautionnements, la contribution nationale
est payable en 14 annuités égales à 15 p. 100
du revenu desdites valeurs ou capitaux. Cette
annuité sera perçue dans les mêmes condi-
tions que l'impôt cédulaire. Les lots et pri-
mes de remboursement seront également frap-
pés par cette contribution.
La délibération s'est engagée sur cet arti-
cle, Les socialistes, par l'organe de M. Léon
La commission repousse la taxa.
tion des rentes, un article fonda
mental du projet Painlevé. Son
vote supprime une recette d'envi
ron un milliard et demi.
Le président du Conseil, malgré
les pressantes instances des grou-
pes du cartel, refuse de présenter
un nouveau projet. Il déclare, en
outre, qu'il ne peut pas fuir le
combat. « S'il le faut, dit-il, je tom-
berai sur le champ de bataille. »
La commission tient une séance
cet après-midi. Elle entendra M.
Painlevé.
Blum, ont déposé un amendement, pris dans
leur contre-projet général déjà déposé au
cours de la précédente session. Cet amende.
ment tend à substituer à l'article 6 du gou-
vernement le texte suivant. :
En ce qui concerne les valeurs mobilières
françaises, la contribution nationale est paya-
ble :
Pour les actions, au moyen de la création
de paris bénéficiaires créées au profit de la
caisse d'amortissement 'et donnant droit à
15 p. 100 du bénéfice réalisé et à 15 p. 100 de
l'actif net en cas de liquidation ou de ces.
tion.
Pour les obligations, au moyen d'une ré-
duction de 16 p. 100 sur le oapitat nominal
et l'intérêt, et de la création au profit de la
caisse d'amortissement d'obligations pour une
comme égale au montant des réductions prati-
quées.
Les parts bénéficiaires et obligations ainsi
créées ne peuvent être aliénées par la caisse
d'amortissement que par voie de rachats direc-
tement effectués par la société intéressée.
Le châtelain de Louveciennes
et les socialistes blumifiés
Cette rédaction n'est pas tout à fait con-
forme au texte primitif du contre-projet so-
cialiste déposé auparavant : elle en diffère
par une modification assez Importante, qui a
été suggérée aux auteurs par M. Loucheur,
à la suite d'un entretien. A l'orfgine. le pro-
jet socialiste exigeait la remise à la caisse
d'amortissement d'actions des sociétés. M.
Loucheur a fait observer aux sbcialisceâ qu'il
pourrait se rallier sur ce point à leur projet
s'ils y substituaient les mota « parts bénéfi-
ciaires » au mot a actions », de façon à évi.
ter que l'Etat ne puisse être accusé de s'im-
miscer, par la possession d'actions, au fonc-
tionnement et au concrôle des sociétés. Par
cette modification, les socialistes espéraient
nrriver à un texte transactionnel entre le car-
tel et eux et le gouvernement.
M. Bokanowski, prenant la parole, a tenu à
constater que les socialistes, avec une persé-
vérance et une ténacité remarquables, pour"
suivaient leur projet et, malgré leur échec
en ce qui concerne l'institution d'une livpo
thèque générale sur les biens mobiliers et im-
mobiliers, essayaient d'introdjiire dans le pro-
Jot gouvernemental une nouvelle forme du
prélèvement sur le capital.
Sur l'Aventin !
Sur la demande du député de la Seine on
a procédé au vote par appel nominal sur le
text des socialistes. 16 voix se sont pronon-
cées contre et 12 pour.
Après ce vote les socialistes se sont mo-
mentanément retirés de la commission pour
aller se concerter au sujet de l'attitude à <:e-
nir dans la suite de la délibération.
A leur retour devant la commission, on a
mis aux voix le paragraphe premier du pro
iet du gouvernement.
MM. Landry et Bokanowski ont déclaré que
leurs amis et eux ne pouvaient pas voter ce
texte. En particulier. M. Bokanowski a tenu
à faire observer que, pour une valeur fran-
çaise rapportant 5 p. 100, on arrivait à ce
résultat que, en ajoutant à l'impôt proposé
aujourd'hui l'impôt cédulaire et la taxe de
transmission déjà existants, le prélèvement
sur le coupon atceignait 43,8 p. 100. Il a de-
mandé à ses amis de s'abstenir dans le vote
sur cet article, afin que le projet gouverne-
mental puisse venir en discussion devant la
Chambre, et que chaque parti prît ses respon-
sabilités en apportant à ta tribune ses vues,
qui autrement, resteraient étouffées dans les,
délibérations non publiques d'une commission.
M. Léon Blum, au nom des socialistes, a
déclaré, de son côté, que ses amis et lui se
désintéressaient du débat et qu'ils s'abstien-
draient.
On a ensuite procédé au vote. Le paragra-
phe premier a été àdopté par 5 voix. Il y. a eu
43 abstentions. Les 5 votants sont MM. La-
moureux, rapporteur général, Fallières, de
Chappedelaine. Piétri et Bouilloux-Lafont.
La crise s'aggrave
; Le Cartel écàrtelé
Ces délégués des quatre groupes du cartel
se sont réunis à trois heures au Palais-Bour-
bon pour examiner là situation et • essayer
d'arriver à un accord sur les parties essen-
tielles du projet financier.
M. Malvy, qui présidait, a fait un exposé
des décisions prises à cette heure par la
commission des finances et a rappelé l'in-
cident qui s'était produit ce matin à la séan-
ce de la commission des finances-à la suite
du vote sur l'amendement Blum.
M. Lamoureux, rapporteur général, qui
avait été mis en cause pour son attitude
dans le vote, l'a expliquée du point de vue
technique, non sans subir les vives admones-
tations de ses amis.
Après lui, M. Jacques-Louis Dumesnil a
insisté sur la nécessité d'une discipline
étroite des groupes du cartel. M. Milhaud,
parlant dans le même sens, a représenté
que cette discipline comportait cependant
des sacrifices réciproques et a préconisé la
recherche d'un terrain d'entente.
(La suite en deuxième pagel
AUX ASSISES DE LA SEINE.
La presse républicaine indépendante
pour la lumière et la justice
——————. ———————
MM. Edmond du Mesnil et Pierre Bertrand
ont été entendus hier
'———— * - > C I ■
Hier après-midi, devant la cours d'Assises
de la Seine, la voix de la presse républi.
caine indépenda-nte s'est fait entendre.
Deux journalistes étaient appelés à la bar-
re : M. Edmond du Mesnil, directeur du Rap-
pel, et M. Pierre Bertrand, rédacteur en chef
du Quotidien.
Voici la déposition de M. Edmond du Mes-
nil, dont l'effet fut considérable : A
« Je veux. être très bref.
« D'un mot, je rappe'lle, comme vient de
le faire l'éminent avocat de la défense, que
je suis un adversaire politique de M. Léon
Daudet.
« Mais la politique, qui n'est déjà pas belle,
serait vraiment hideuse si elle devait nous
détourner de notre souci de justice et de v&
rité lorsqu'ils s'agit d'un adversaire.
« Comme d'autres républicains fidèles à
leur idéal, attachés à leurs doctrines — car
âl y a
Herriot au Parlement, tels que mes confrères
d'extrême-gauche : M. Pierre Bertrand du
Quotidien, et M. Victor Mérie de Paris-Soir,
J'ai été amené, à diverses reprises, à pro-
tester contre lu lenteurs et la mollesse de
l'instruction.
« Je dois dire que dès le début de ce dra-
me abominable, j'ai été profondément trou-
blé. J'ai vu un lutteur que l'on peut criti-
quer, invectiver, attaquer, détester, mais dont
il faut bien reconnaître l'énergie et le talent,
frappé eu plein combat par un drame de
famille vraiment atroce.
« Et puis, il y avait une mère douloureuse,
admirable, dont le cœur meurtri avait bien le
droit de chercher à connaître de quelle fa-
çon la mort lui avait ravi son enfant.
S Aussi, lorsque j'ai entendu dire que l'infi-
Ph.Henri Ma nuel
M. Edmond DU MESNIL 1
truction, encore enveloppée de myatêre. al.
lait se clorç dans l'obscurité, j'ai écrit un ar-
ticle intitulé, je crois, « Justice », que la
plupart de mes confrères de la Presse fran-
çaise m'ont fait l'honneur de reproduire, non
pas parce qu'il était écrit par moi, mais
parce qu'il exprimait à ce moment-là le scru-
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