Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-08-10
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 août 1866 10 août 1866
Description : 1866/08/10 (Numéro 222). 1866/08/10 (Numéro 222).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
51* AMES.—BJ*.!î22o
BUREAUX. X PARIS? roi dé Yaloif (P*M*iRoyaI); V 10.
VENDREDI 10 AOUT 1860.
BONNEMENS DES DÉPARTE MENS
TROIS M0IS..ÎÏ.^ i6 F»?
. SIX M0IS.. iÇi «Wv4*»i 32 FE.'
AN. 64 FR. 1
pour ibs pats étrangers , voir le tableau
. publié les 5 et 20 de chaque mois,
imp. l. bonifacb , rue des Bons-Eafans,
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE,UNIYERSEL.
le mode d 'abônnement le plus simple est l'envoi d'un b5n.de poste ou d'un eflet
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place de la Bourse, r i
&BQNNEMENS DE !PAKIS S
TROIS MOIS..y.ï e 'a 13 FttT!
SIX MOIS..,28 FH'. 1
UN AN 52 FR.<
UN NUMÉRO CENTIMES.
Les abonnemens datent des 1" et 16
de chaque mois.
jliCÏSS à MM. F auchet , L affitte , B ullier et C°,
3T> D ufoht , 7,- rue Goq-IIéron, et au bureau du journal.
PARIS, 9 AOUT.
La suspension d'armés entre. l'Autriche et
Il'Italie, qui devait expirer demain 10 août à
-quatre heures du matin, a été prorogée de
vingt-quatre heures. Ce.court délai suffira-
t-41 pour amener une entente entre les par
ties? Il est permis de l'espéref, puisque la;
'désignation des plénipotentiaires italiens
qui doivent assister, aux conférences de
Prague est déjà faite. Le roi a choisi le gé
néral Menabrea et le qomte de Barrai dont le,
départ serait très prochain.
Suivant la nouvelle Presse libre de YiSn- '
ne, la principale difficulté à la conclusion
de ^armistice proviendrait de la prétention
émise par l'Autriche de se servir des routes :
d'étapes conduisant aux forteresses du qua-,
drilatèrè. Tandis que le Wanderer. soutient,
que la France ne ; prend aucune part à ces ;
négociations préliminaires, le journal l'Ita
lie assure qu'elles se poursuivent par l'in- ;
termédiairo du gouvernement français. - i
On s'occupe de nouveau, dans les cercles .;
politiques de .Berlin, de l'intention attribuée
à la Russie de provoquer un Congrès euro-;
péon dons le but,de, venir en aide aux sou
verains ; menacés dans. ■ leurs possessions. ;
Bien que ce fait ne soit rien moins qu'officiel
et qu'il ait été même démenti, une corres
pondance de BeTlift~isM|re que le prince
' Gortchakofï' encourag&lés efforts tentés par
des s gens russes en vue de la réunion d'un
! Congrès. Le cabinet de. Saint-Pétersbôurg
chercherait ainsi à sonder le terrain avant
de s'y aventurer. Quoi qu'il en soit, il ne
pourrait guère compter sur le concours de
l'Autriche; car, s'il fautéh croire le Nouveau
Fremdcnblatt,\es hommes d'Etat autrichiens
■continueraient de se montrer pfeu favorables
- au règlement des affaires européennes par un
Congrès. Il y a donc lieu de croire que tout se
bornera, de. la part de la Russie, à une in
tercession officieuse auprès du cabinet de
Berlin en faveur des. princes au sort des :
-quels elle s'intéresse. Ç»n annonce, au reste,
que le roi Guillaume vient de charger le gé
néral de Mpteuffel d'une mission particu-
lière auprès de la cour de Saintr Pétersbourg.
-Il^Wîtque dans'l'origine la Prusse se pro
posait* d'annexer uniquement les parties de
territoires conquis, qu'elle, jugeait nécessai
res^ sa sûreté jet à sa consistance.. « Mais,
dit la Correspondance, Zeidler, les expérien
ces et les négociations des dernières semaines
ont suffi pour inspirer la conviction que
l'intérêt et les sentimens même des peuples
ne permettaient pas un partage pareil. Les
populations entre lesquelles les-iois et les
habitudes ont créé une sorte de communauté
répugnent à toute séparation ; et s'il est vrai
qu'il existe sur quelquespoints des antipathies
contre la Prusse,.elles.çe pourront;être sur
montées que si l'.on ménage les sentimensde
communauté de.ces,populations en incor
porant leur térritoife entier dans la monar
chie prussienne. C'est pour ce motif que le,
système-de l'incorporation a prévalu. »
- D'après : uné lettre de Francfort adressée à
la Nouvelle Presse libre, M. Murphy, minis
tre des Etats-Unis-dans cette ville, se serait
rendu lé 28 juillet- auprès du général Rœder
pour lui donner communication d'une dé-i
pêche de son gouvernement relative à la con
duite des autorités prussiennes. . :
Lè gouvernement, américain déclarerait/
dans cette dépêche, ' qu'il ne peut garder le ;
silenée 7 sur les • mauvais traitemens imposés
à une ville où .résident tant, de, citoyens des
Etats-Unis. Sur le -refus du général d'ac-
fiapler cette dépêché, M. Murphy lui au-!
rait fait savoir, qu'il avait'déjà envoyé une
dépêche pareille.au '.gouvernement prussien,
et qu'il avait reçu l'ordre' de laisser copie de
celle qu'il venait "dé liré's Ces faits sont-ils
exacts? C'est te que nous ne pouvons.dire;
mais, en tout cas, ils ne sauraient avoir une
grande importance; ,
Si nous devons nous en rapporter à une
Feuilleton du Constitutionnel, 10 août
. ;; il? f'I 'i '■/ • ' U •
i • t; ' t ^ i
UN INTIME
correspondance de Berlin publiée par la
Gazelle de Cologne, le centre gauche et la
fraction progressiste de la_Chambrt,4es dé
putés seraient décidés à porter M. Grabow à
la présidence. Lés voix du parti conservateur
seraient acquises à M. Ilolzanfel, président
de la cour d'appel de Ratibor.
• Le gouvernement autrichien vient de nom
mer plusieurs commissions chargées; d'éva
luer les pertes résultant de la guerre dans les
diverses provinces, afin de venir en aide à
epux qui les ont souffertes. Dans la Basse-
Autriche, qui est déjà évacuée par l'ennemi, <
la commission a commencé ses travaux.
La prorogation du Parlement anglais aurai
lieu demain par commission royale.
jonc1ères.
Les ministres se sont réunis aujourd'hui
en conseil à Saint-Cloud, sous la présidence
de l'Empereur. . ,
On lit dans le Moniteur du soir :
. a Les trouves italiennes se sont rétirées du
Tyrol et derrière le Tagliamento, c'est-à-dire
sur la ligne" de démarcation demandée par
l'Autriche pour la négociation d'un armistice
avec l'Italie. ^
» Il y a donc lieu de croireque lés difficul
tés qui s'étaient opposées jusqu'ici à un ac
cord- sur cé point entre les deux puissances
sont levées et que l'armistice pourra êtrepro-
chainçmeht conclu. » ,
' M»*' »- •' '
Nous recevons des nouvelles de Mexic»,
du 10 juillet. S. M. l'impératrice a quitté
Mexico, lé, 8 au matin, pour un Yoyage dont
le journal officiel annonce en ces termes les
motifs et le but !
« S. M; l'Impératrice partdemain pour l'Europe.
S. M. va traiter des affaires du Mexique et régler
diverses affaires internationales. Cette mission,
acceptée par notre Souveraine avec un véritablo
patriotisme, est la plus grande preuve d'abnéga
tion que l'Empereur ait pu donner à sa nouvelle
patrie, d'autant plus que l'Impératrice va affron
ter lo risque du vomito sur la côte de Vera-
Cruz, si dangqreuse dans la saison dos pluies.
» Nous donnons cette nouvelle, pour que lo
public connai sse le véritablo but du voyage do
S. M. » ' ; ,v .
L'auguste voyageuse est accompagnée, dit
l'Ere nouvelle de M. Martin Castillo, mi
nistre des affaires étrangères, de M. le comte
del Yalle, son grand chambellan, de M.
Neri del Bario, chambellan, et do Mme Neri
del Bario, dame du palais; de M. le comte de
Bombélles, grand-écuyer.
M. le lieutenant de vaisseau Detroyat,
sous -secrétaire d'Etat de la marine, direc
teur militaire du secrétariat de l'empereur
Maximilien, est également arrivé avec S. M.
Résumé des recettes nettes de Vempire -Mexicain
■ pendant l'année 1808.
douanes maritimes.
dollars.
Du Golfo ' 7.032.OOÎi 73
Du Pacifiquo 2.988.78(1 01
' - douanes de l'intérieur :
Droits sur .la consommation
(Alcabalas) V
Papier, timbre j 0.041.900 24
Péages ■ . »
Diverses.branches J ■
"Contributions directes ■ 1.538.382 62j
1.9.101.138 20
La douane de Verà-Cruz entra , .
. dans ce total pour la somme
; de 4.878.735 40
fv-u î "<
XVI. ..
; ■ - -v t ... . -, , i .
Cette bonne.*et douce vie eût pu durer
longtemps, si M. de Linière eût bien voulu
se contenter des grands succès qu'il obtenait
partout comme industriel. Malheureusement
ils ne suffisaient déjà plus à son ambition.
C'était bien le cas de dire que l'ambition
perd l'homme. On ne sut jamais qui lui
avait mis dans la tête l'idée de jouer un rôle
politique pour lequel, peùtr-être, la nature
ne l'avait pas créé. Mais ce, soïit précisément
les choses que l'on peut le moins avoii; que
l'on souhaite davantage. Dans cette.circons-
tance'ûélicate, les services de Natahs furent
plus utiles quèjAmais à.M: do Linièro : ils lui
devinrent bientôt indispensables Natalis mit
aux ordres de son patron une plume singu
lièrement exercée, pro.pre à toutes les luttes,
habile à se jouer à travers toutes les difficul
tés de la polémique, et à sauver un candidat
de tous les embarras de la circulaire. L ho
norable industriel le comprit; et il çongea a
lier plus étroitement que jamais Savenay a
ea personne et à sa fortune. Il le cliargea de
îa rédaction de B6S Qt ItM confia la
ftirection dç seg rapports avec la presse, în-
tprmédiaire difficile à manier, mais absolu-
imant nécessaire dès qu'il s'agit de parler au
^ U ]îien .que ce genre.do travail ne fût pas
précisément celui, pouf lequel Natalis avait
eneasé ses services à M. de Linière, il n en
fut pas moins empressé dô lui témoigner
son zèle et sa bonne volonté, Coipma § »
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉS.
asencb havas-bullieh . j
Londres, 8 août, soir.
Un meeting en faveur de la réformo a eu lieu;
ce soir, h Guildhall,.sous la présidence du lord-i
maire. La fouje était si considérable qu'un se-;
■cond meeting a été tenu sur la place devant;
:Guildhatl. m. Beales, président de la ligue dé lai
réforme • M. George Potter, président des asso
ciations ouvrières, et d'autres orateurs, o.nt pro
posé différentes resolutions, portant que lepeu-î
pie n'est plys satisfait du projet de réforme pro-i
posé par l'ancien cabinet whig ot qu'il demande:
une axtension plus considérable do la franchise!
électorale. • . i
Now-Yorlc, 0 août ;
• (par le câble atlantique), j
' Le général Sheridan a rétabli l'était de siégo à ;
la Nouvelle-Orléans. 0
eût compris que : c'est précisément ce que
l'on n'est pas obligé de faire qu'il faut faire;
le mieux -n dès qu'on le fait — il ne négli
gea rien pour assurer, le succès de la can
didature de son patron. Le triomphe de la
sienne ne lui eût pas coûté plus de soins ni
de, peine.. Aussi le mari de Blanche se dé
clarait-il à jamais son obligé.
Au bon temps du suffrage restreint, quand
le succès d'une candidature ne dépendait
que de quelques électeurs , le vote rappro
chait forcément ceux qu'il n'éloignait pas ,
e.t des, gens qui, dans toute autre circons
tance, ne se voyaient jamais, se voyaient au
contraire beaucoup trop pendant quelque
temps. , ■
Un des ch/iteaux du voisinage était habité
par un homme qui avait dans touto la con
trée un crédit véritable. Il fallait à tout prix
.le conquérir. Ce grand électeur avait pour
ïe.mme une peisonne encore, jeune, fort jo
lie, mais non. moins coquette, s'enauyant à
mourir dans son manoir féodal, et qui trou
va que ce serait une piquante distraction,
.pendant que Natalis s'efforçait de conquérir
son .mari pour M. de Linièro, de conquérir
Natalis pour elle-même. Peut-être s'élait-
alle aperçue, avec sa finesse de femme, qu'en
se faisant ce petit plaisir, elle aurait par
dessus le marché l'agrément d'être désa
gréable à une rivale, vis-à-vis de laquelle,
depuis son arrivée dans le pays, elle s'était
itrouvéo sur un.pied de sourde hostilité.Mal
heureusement pour clie, M. de Savenay n'e-
.tait point dans pet âge crilique do l'aîmouroù
un homme selasse de la fidéliléotse complaît
dans le changement,., comme si le change
ment vous donnait jamais autre chose quece
que vous aviez ! <
. Natalis n'en était pas là,
' Ilaimait, au contraire, avec toute la sincérité
et toute l'exaltation de la première jeunesse,
avec tout reiUliousiasmo de la premièro
passion. Dans' de semblables dispositions
Bruxelles, 9 août. » ■
On lit dans le Moniteur belge : « Le roi, at
teint d'une légère varicelle, n'a pas pu présider
à l'ouverture de l'exposition -des-beanx-arts. # ■ • "
Bruxelles, 8 août, soir. ' '
L'Indépendance belyc a reçu de Saint-Nazaire
des nouvelles du Mexique annonçant que le.
corps belge était licencié et que le général Ba-
zaine était parti pour ^intérieur, de l'empire. M.
Dubois de Saligny était attendu au Mexique.
Matamores avait été repris par les impériaux^
. Berlin, 8 août, soir.
La Correspondance provinciale dit, à propos
de la mission du général de Manteuffel à Saint-
Pétersbourg : ' r
■ La-Russie prend, comme grande puissance et
à cause de ses nombreuses relations de parenté,
une vire part aux ehangemons qui ont lieu en
Allemagne. Les relations d'amitié entre la Rus
sie et la Prusse devaient fairo considérer comme
convenable et désirable que la Prusse commu-
niquût confidentiellement à la Russie _les points
de vue auxquels elle doit nécessairement se pla
cer et les démarches qu'elle compte faire. On •
verra bientôt que les préoccupations au sujet de
l'attitude que doit, dit-on, prendre la Russie,
n'étaient pas fondées. • .
La Correspondance provinciale espère: que la.
Chambre, en accordant le bill d'indemnité, écar
tera lo conflit constitutionnel.
Berlin', 8 août, soir.
. La Gazette nationale annonce que le comité
du Nationalverein a résolu d'adresser un appel
aux membres de cette association, Cet appel,
destiné surtout aux populations de l'Allemagne
méridionale, sera prochainement publié; -
Vienne, 9 août.
Laa'Presse dit que le général de La Marmora
avait demandé une prolongation; de la.suspen
sion d'armes 4»quelques jours,. màiMi«Jonn'a
voulu lui accorder qu'un jour. La suspension
■d'armes expirera par conséquent samedi matin.
Le Wanderer apprend que le baron de Hiib-
ner a été appelé de Rome à Vienne, à cause des
affaires intérieures.
Le même journal annonce que les Autrichiens
ont arrêté le comte llertosch, officier do l'état-
major de Klapka, et qu'ils auraient saisi chez
lui des papiers importans.
Florence, 8 août, soir.
Le roi a nommé le général Menabrea et le
comto de Barrai plénipotentiaires du gouverne
ment italien à la conférence do Prague.
Le plus grand nombre dos communes et des
provincos Ont déjà déclaré qu'ellessë chargeaient
do percevoir l'emprunt national pour lo compte
du gouvernement. On attend des déclarations
analogues des autres provinces.
Les troupes italiennes se concentrent sur le
territoire vénitien, dans des positions défen
sives. - ■"
' Les allégations do la Gazette de Vienne sur
une prétendue lottro do l'Empereur Napoléon
au roi d'Italie, sont de pure invention. Une en
tente parfaite règne entre la France et l'Italie
au sujot do la réunion de la Vénétio à l'Italie.
Padoue, 8 août, soir.
La suspension d'armes a été prolongée do
vingt-quatre heures, c'est-à-diro jusqu'au 11
courant, 4 heures du matin.
' Bucharost, 7 août.
L'armée turquo d'observation, échelonnée sur
la.rive droite du Danube, est'en voie de dislo
cation. Il ne restera "bientôt plus à Roustchouk
et dans les parages environnans quo la garni-
-son habituelle. Cette circonstance coïncidant
avec le prochain départ du princo Charles pour
Constantinoplo fait supposer quo la reconnais
sance solennelle du nouveau règne no tar
dera plus à être un fait accompli. i
Ici, l'économie est à l'ordre du jour. En atlon-,
dant la réduction légale" de l'armée > roumaine,
le département de la guerre accordo do nom
breux congés aux soldats qui veulent rentrer,,
dans leurs foyers.
Toulouse, 9 août.
Un arrêté du préfet de la Haute-Garonne, on
date du 8 août, suspend le conseil municipal do
la ville de Toulouse.
Marseille, 8 août.
Lo naquobot-poste do Constantinoplo . a été
retardé par un violent ouragan. La même tem
pête a failli faire sombrer le paquebot Prince-
Napoléon. entre l'Italie et la Corse. Les eaux
avaient déjà envahi lo navire ; mais les habiles
manœuvres du capitaine Cambaggio l'ont sau
vé. Le Prince-Napoléon rentre maintenant à
Marseille. La mer continue à être très grosso..
Voici les dépêches que nous recevons ce
goir :■ ■ ■, ■- •
Londros, 9 août.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'Angle
terre donne les résultats suivans :
Augmentation : réserve des billets, 320,070
livres sterling ; •
Diminution : compte du trésor, 29,124 liv. st.;
portefeuille, 410,813 liv. st.; encaisse métalli
que 170,911 liv. st.
Francfort, 9,'août.
La Banque do notre.ville diminue son es
compte,^ partir du 40 août, do 0 à 3 0/0.
, Florence, 9 août.
La iVasî'onedit que le général Cialdini no vou-
d'àme, la fidélité est un bonheur, et la
trahison un supplice d'abord , un remords
-bientôt. Mais on peut rester fidèle à la fem-
. me que l'on aime sans se'montrer pour cela
impoli envers les autres ; il y dans toutes
choses un certain ternie moyon, qui est la
mesure même de la sagesse. On peut être ai
mable envers les femmes sans pour cela leur
faire lacour.Natalisn'avait-il point d'ailleurs
à ménager les intérêts, do son patron? Avant
même de s'en douter,' il se trouva on demi-
coquetterie avec sa jolie voisine.'Tant que
les choses se passèrent chez la belle, où le
vicomte de Savenay n'était reçu qu'en am
bassadeur et pour le compte d'un autre, il
n'y eut que demi-mal ; péché caché est à
moitié pardonné ! ...
Mais quand la malicieuse créature vint
chez M. de Linière, qu'elle se trouva en pré
sence de Blanche, et que Natalis se vil entre'
deux femmes, dont la moins bien ne pouvait
certes point passer pour un pis-aller, il com
prit qu'à un moment donné sa position pou
vait devenir difficile. Iille l'eût été beau
coup moins si Mine do Linière eût été assez
calme a voir les clisses comme elles étaient.
Mais Blanche était absolue dans ses idées,
violente dans ses sentimens, follement om
brageuse et susceptible à l'excès, impatiente
danssescraintes, et, comme toutes les femmes
qui n'ont pas eu besoin de sa contraindre,
incapable de supporter la moindre contra
riété et de s'imposer la moindre dissimu
lation. Aussi, quand.elle aperçut les traces,
très visibles d'ailleurs r d'une intimité si ra
pidement établie, et dont on n'avait pas ju
gé à propos de lui parler, ello en conçut une
sorte de colère jalouse, dont elle ne fut bien
tôt [dus la maîtresse. Sa vi'», jusque là d'une
irréprochable honnêteté, n'avait pas l'habi
tude de l'intrigue : ello y était maladroite; .
aussi laissa-t-élle bientôt lire, à quiconque
en voulut prendre la peine, tout ce qui se
passait en elle. Sa rivale, qui l'épiait avec
lant pas laisser son front d'armée exposé dans
une ligne non défendable,' a résolu de prendre
position..en-doeà du Tagliamento. Par sùito de
• Celflouvémenrfé^cômmTsSâire italien, -si. Sella,
quittera U.dine pour suivre le quartier-général
de- l'arméo d'opération.
Madrid, 9 août.
La Epoca dit quo les recettes provenant du
paiement anticipé du premier semestre do
l'impôt dépassent déjà-200 millions do réaux.
Marseille, 9 août.
Los lettres de Constantinoplo du 1 er août an
noncent quo la nouvelle de la conclusion d'un
armistice entre la Prusse et l'Autriche a causé
une grande joie à la Sublime-Porto.
- ' Des fêtes extraordinaires ont été ordonnées à
l'occasion de la circoncision dos fils du sultan.
- Les bruit? de crise ministérielle avaient cessé.
■ Les troubles continuaient dans 1'ile.de Candie.
COURS DE LA BOURSE. ^
C ours de clôture , le 8 ' le 9 Hausse. Baisse.
3 0/0aucompt, 68.S5 69 25 » 70 » »
■—Fin du mois. 68 67 69.25 » 67 » »
41/2aucompt. 98. » 97.90 » » » 10
Le Moniteur donne cé matin des nouvel
les de, Cochincliine conformes à celles que
nous a apportées le Courrier de Saigon ; mais
ilajoute en dernier paragraphe :
« Une dernière dépêche, datée dû '28 juin,
•annonce que les rebelles ont postérieure
ment été dispersés, que leur campement a
été brûlé, et que. la.nouvelle de la mort de
. leur chef est confirmée. • . 1
.» Sur les autres points de la colonie,, la
tranquillité, pas troublée;- » .< ,
WeïJ-VBÏlAES L.'@XTËI&lKIia.
ALLEMAGNE.
On lit dans la Gazette de l'Allemagne du Nord :
La famille royale aussi paie son tribut à la
guorro. On vient de recevoir la triste nouvello
que lo princo Antoine de Ilohonzollorn est mort
dimaneno à 11 heures à IConizenhof dos quatre
, blossuros qu'il a reçues, lo 3 juillot, dans la ba
taille do Kœnigsgraetz. La famille du prince, de
. même quo, la cour, sont plongés par cotto mort
dans un deuil profond. Lo pays, qui partagora
leur douleur, sentira do nouveau combien les
Ilohenzoller^&ont toujours prêts à faire avoe le
. peuple et pour lo peuple même lo sacrifice de
leur vie.
berlin, 7 août. —"On annonce que le princo
Frédéric d'Augustenbourg a fait élaborer par
M. Samwer uno nouvelle protestation contre
l'incorporation du Sleswig-Holstein à la Prus
se, et qu'il a l'ait remettre cotto protestation à la
« Diègo » siégeant à Augsbourg.
(Gaz.de l'Allemagne du Nord.)
un «jrtiV, 4 août.—Les grands événemens t'es
derniers jours/ contiennent ou goirmo de grandes
■ modifications dans l'acte de navigation du Rhin.
C'est la Prusse qui est le plus intéressée à cotte
navigation. C'est à t Ile qu'appartiennent les
trois quarts des bateaux et dos marchandises
transportées sur le Rhin. Il serait donc assez
naturel que le> autres litat- du lit orul^du u.oins
les Iitats allemands, acceptassent la suprématie
de la Prusso en ce qui concerne la législation et
radminjstration--ï»kitk«9*à"eette navigation, et
qu'on arrivât ainsi à unf cortaino uniformité.
La France, qui no pro :.d, presque aac ne part à
la navigation du Rhin, no s'y opposerait proba
blement pas, et les Pays-Bas ne refuseraient pas
leur assentiment, surtout si la Prusso s'abste
nait de prélever aucun péage sur le fleuve,
'v {J. de Francfort,)
— On écrit do Mayonco , 4 août, au Journal
de Francfort :
Le gouverneur bavarois do Mayenco a été dé
lié de son serment do fidélité envers, l'ancienne
Diète fédérale, et on dit qu'il prendra part aux
négociations do paix entre la Prusso et les Etats
du Sud, négociations qui auront pour obj&t aus
si ies possessions communes dci'ces Elats, tel
les que la forteresse de Mayonco. L'artillerie ba-
doiso est partie ce matin. Lo régiment wurtem-
bergeois va, dit-on-, s'en aller aujourd'hui, ot
l'on assure que les Bavarois partiront égale
ment. Dans ce cas, il no resterait dans la placo
quo los troupes do la Ilesse-Electoralo et de
Nassau. Nous appronons de bonne source quo
les gouverneinons intéressés, notamment la
Ilollando, appuyéo par la Franco, demanderont
dos indemnités pour les entraves portées à la
navigation du Rhin pendant la guerro et la sai
sie de bateaux pour des usages militaires.
ITALIE.
... Les négociations qui se poursuivont avec l'Au
triche par l'intermédiaire do la Franco ont trait
au Trentin, dont l'Autriche ne veut pas céder un
. pouce do terrain ot au Frioul, l'Autriche ne vou
lant pas acquiescer à la frontière naturollo do
l'Isonzo.La France, qui veut absolument la|pair,
fera tout au mondo pour déterminer les parties
à accepter un arrangement.
(Provincia do Turin.)
une attention trop intéressée pour n'être.pas
perspicace, découvrit prompteinent ce que
Blanche eût dû si soigneusement cacher, et
avec cette perfidie que les moralistes chagrins
nous représentent comme particulière à son
sexe, elle prit plaisirà irriter-encore la contra-
. riélé de sa rivale on redoublant vis-à-vis de
Natalis do bonne grâce et d'amabilité.
Il y avait bal au château ce soir-là.
Tout lo voisinage s'y était donné rendez-
vous, et un éclat eût été la chose la plus
ridicule et la plus fâcheuse du monde. Il
était impossible que Mme de Linière ne le
comprît point , et pourtant, poussée
jusqu'aux dernières limites de sa patience
par uri tête à tête qui lui semblait infi
niment trop prolongé, elle traversa le sa
lon, sans que rien justifiât do sa part cotte
manœuvre beaucoup trop significative, ot
s'approchant du vicomte, elle lui dit à voix
basse, mais avec un tremblement nerveux
dont il fut effrayé:
— Je vous défends de^ causer davantage
ave ; cette femme. v
La manière dont cela fut dit contrastait si
fort avec les façons habituelles do Mme de
Linière,.que Natalis en fut bouleversé ; c'é
tait, là première fois qu'elle lui parlait ainsi,
et il'fallait qu'elle fût véritablement sous
l'empire de quelque chose de violent ot
de douloureux.
Savenay aimait trop sincèrement pour n'ê
tre pas bon.Sa première pensée fut donc
tout entière pour la souffrance de la femme
qu'il adorait, et, ne songeant qu'au moyon
de lui éviter un chagrin, il s'éloigna aussi
tôt, c'est-à-dire beaucoup trop vite, et pas
sa dans un autre salon, où il n'y avait quo
des hommes. -
-— Elle l'a bien dressé ! murmura l'irasci
ble petite créature ainsi abandonnée. Quelle
docilité !
Les deux châtelaines avaient échangé un
de ces regards eomme en ont les vipères, dans
— En vertu des ordres partis duî quartier-gé
néral do Garibaldi, los carabiniers royaux ont
procédé hier à l'arrestation do quelques volon-
-taires^ui se'tfouvaiont à- Milairsans autorisa
tion régulière. ( Gazette de Milan.).
— On écrit de Padoue au Pungôlo, que le roi
a voulu voiç la députation des ' Trentins à son
retour do l'audience que lui avait « accordée le
baron Ricasoli. S. M. lui a aussi adressé de bon
nes ot consolantes paroles. •
ÉTATS-UNIS.
Les journaux do Now-York que nous recovons
aujourd'hui portent la date'du 28 juillot; nous
trouvons dans le Courrier des Etats-Unis les
renseignemens que voici :
Le Congrès siège en quelque sorte en perma
nence depuis quatre jours; les séances, ouvertes
lo matin a l'heure habituelle, se prolongent fort
avant dans la soirée et quelquefois dans la nuit.
On so tromporait grandement, toutefois, si l'on
voyait dans cette assiduité une marque d'abné
gation en faveur de la chose publique. Il n'y a
là qu'une question d'intérêt personnel. Le
seul mobile do ce zèlo extraordinaire est lo
désir t[U'ont la plupart des membres de fai
ro voter avant la clôture do la session quel
que crédit non moins extraordinaire destiné à
aider leur parti, leurs amis et oux-mômos. C'est
ainsjyiue nous avons vu adopter dans los der-
nièreS quarante-huit heuros ùno vingtaino do
bilte d'intérêt « privé » dont les contribuables
seront prochainement appelés à. payer les frais.
Le Herald a fait le calcul des sommes gaspil
lées dans les diverses opérations vérouses aux
quelles .le Congrès a prêté son concours pon
dant la présente session, ot il est arrive au
chiffre de 2B0 millions de dollars-. C'est un beau
résultat.
- Le bill portant création des grades d« géné
ral, dans l'armée, et d'amiral, dans la flotte des
Etats-Unis, ayant été voté par les deux-Cham
bres, M. Johnson y a apposé sa signaluro et a
désigné le lieutonant-genéral Grant et lo vice-
amiral Ferragut pour occuper ces nouveaux
grades. Ces nominations, soumises à l'approba
tion du Sénat, ont été confirmées à l'unanimité
dos voix. Le Sénat a égalemont ratifié la nomi
nation do M. Randall aux fonctions de directeur
général des'postos.
Les grades de lieutenant-général ot de v'co-
amiral laissés vacans par la promotion du.gé
néral Grant et du vice-amiral Farragut, ont été
conférés par lo président au major-général
Sherman ot au conire-amiral Porter. Ce choix a
été confirmé à l'unanimité par le Sénat.
Lo générai Banks, au nom du comité des af
faires étrangères, a présenté à la Chambre un
rapport depuis longtemps annoncé sur los mo-
dilicatiofts à apporter aux lois de neutralité ac
tuellement on vigueur. Il considère los lois do
1818, qui forment la base do la présente légis
lation; comme fondées sur dos principes erro
nés, et comme ayant été imposées aux Etats-
Unis par de3 considérations affoctant les inté
rêts des autres nations plus quo cowc du pays,
et déclare que « les plus hauts intérêts de ia ci
vilisation demandent quo los libertés et les droits
des neutres soient étendus, et les privilèges des
bolligérans diminués. ». •
Les partisans de ,M. Johnson no restent pas
inactifs pour stimulor l'opinion publique en sa
favour et assurer, toutes les chances possibles
au succès do sa politique. Do'toutes paris des
conventions se rassemblent pour nommer des
délégués à la grande convention db Philadol-
phio.et voter .des résolutions qui^loù:Qut~leur,
servir d'instructions. A Baltimore, à Charleston,
à Jaokson, à Saint-Louis, do grands mpolinga
ont ou liou à ce sujet et, un symptômo à noter,
c'est quo sans qu'il y ait eu aucune entente
préalable, los résolutions qui y, ont été adop
tées sont identiques. ,C'est de"bon augure pour
l'harmonie des délibérations de la convomion
nationale du 14 août. A New-York, plusieurs
réunions préliminaires ont ou liou à l'anima ny
Hall et à l'Astor Uouse, et tout fait prévoir quo
les diverses, sections du parti démocrato con
servateur ne tarderont, pas à tomber d'accord
sur le choix do leurs délégués comme elles lo
sont déjà sur lo terrain des principes.
Nous voici donc lancés en pleine lutte électo
rale. La campagne actuelle sera bien certaine
ment l'une,des plus activement disputées, com
me, ello est en réalité l'uno dos plus importantes
qui aient 'eu lieu aux Etats-Unis, au point do
vuodos questions pratiques qui s'y trouvent en
gagées directement, pour l'avenir alu pays.
—Lo gouvornourFonton, de l'EtatdeNow-York,
vient de publier une proclamation relative a
l'Exposition universelle do 1807. Nou= y rem r-
quons les passages sui ans :
« Conformément aux dispositions de l'acte du
Congrès approuvé le 5 de ce mois, j'invite res
pectueusement les citoyens de l'Etat à profiter do
cette occasion • pour mettre en relief le mérite des
produits de l'art et de l'industrie du pays. I.'o-
tendue de son territoire, l'abondance de ses res
sources, les aptitudes variées et l'intelligence de sa
population ont donné à New-York l'importance et
l'individualité d'une nation. Ces considérations seu
les, je n'en doute pas, stimuleront un esprit de
juste fierté et d'émulation parmi n'os concitoyens, et
les engageront à prendre part au prochain concours
des résultais du travail et du génie du monde.
» Une meilleure occasion ne pourrait se
présenter de montrer nos aspirations dans les
voies de la paix, et de faire voir que nos plus vrais
triomphes sont, les triomphes pacifiques du tra
vail et. du commerce. En présentant à cette Ex
position universelle l'excellence de nos arts ind s-
triels,. et< Ja prt.uve de'.notre aptitude aux entre
prises de l'intelligence, nous ajouterons à l'impres':
sion résultant de notre puissance dans la guerre, la
force morale de nos prodigieux progrès dans tout
ce qui exalte le caractère et constitue la. véritable
grandeur d'un peuple. Un tel objet ne peut manquer
d'accroître la j ustô fnesure de notre orgueil national
et de stimuler notre plus haute ambition.
» En addition aux dispositions libérales de notre
gouvernement général, en vue d'assurer aux ex-
posans de cet Etat un sincère caractère repré
sentatif; j'ai pris des arrangemens, par des agens
spéciaux, pour procurer à nos producteurs et in
venteurs l'assistance et les informations dqjit ils
pourront avoir besoin, do mûme que pour assurer
aux articles des envoyés une exposition convenable.
Toutes les expéditions seront faites aux frais du
gouvernement général par l'intermédiaire de j.-c.
Deiby, esq,, agent général, Park Uow, n. 40, à New-
York. u.-E. FENTOJf. »
Le gouverneur Fairchild, du Michigan, a lan
cé ayant-hier une proclamation invitant les
classes industrielles et laborieuses de l'Etat à
prendre dos mesures pour^quo leurs produc
tions soient dignomont représentées à l'Exposi
tion universelle do Paris. '
Tous les Etats, sans oxception, scmblont du
resto rivaliser d'ardeur pour envoyer à l'Expo
sition des produits qui, par leur variété et par
, leur perfection, doivent assurer aux Elats-Unis
' un des premiers rangs parmi les nations indus
trielles au monde représenlées'à ce grand con
cours universel. . v - .
Le ministre de l'intérieur vient d'adresser
aux préfets la circulaire suivante : .
Paris, lo 4 août 1800.
Monsieur le préfet, l'Empereur a sanctionné lo
18 juillet, • et le. Moniteur universel a publié,-
.dans son numéro du 25, la loi qui élargit les
attributions dos conseils généraux.
Celte loi, due à l'initiative personnollo du sou
verain (l), rencontrera dans lo pays les sympa
thies unanimes qu'elle a déjà obtenues au sein
du Sénat ot du Corps Législatif. S'inspirant d'u
ne ponséo hautement libérale, elle accordo aux
conseils généraux un légitime témoignage do
confianco en los associant plus étroitement à
vos travaux, et ello rendra ainsi plus féconds
et l'action même du conseil général et les efforts
dos administrateurs dévoués, placés par l'Empe
reur à la tête dos départomens. Respectant les
principes de la législation antérieure dans ce qu'ils
ont d'essentiel, elle maintient et consacre les trois
grandes divisions établies par la loi du 10 mai
1838. C'est ainsi que les délibérations des con
seils généraux seront définitives sur certains
points ; quo, sur d'autres, elles conserveront lo
caractère d'Un vœu ou d'un simple avis; quo,sur
certaines questions enfin, la décision continuera
d'appartenir au gouvernement'. C'est ainsi en
core que, tout en accordant aux conseils géné
raux un droit d'initiative, ello maintient lo vôtro
intact et vous laisse la facullé do préparer à l'a
vance tels projets, et de soumettra au conseil
général telles propositions que vous suggére
ront l'intérêt du département ot.l'étude des af
faires. .
Je no parle point ici des dispositions financiè
res de la loi, de la simplification qu'elle apporte
au budget départemental, ni.desressources nou
velles dont elle l'enrichit (-2). L 'application en
demeure ajournée au 1 er janvier î SuS, ot de mô
me qu'en drossant le cadre du budget do l'exer
cice prochain, j'ai dû reproduire les subdivi
sions et conserver l'économie de celui de isoii,
de même j'écarterai de colto circulaire tout ce
qui toucherait au côté purement financier de la
loi. Des instructions vous seront adressées sur
ces questions spéciales avaptla session do 1807,
avec lo Cadre du nouveau budget.
Je passerai également sous silence les articles
4 et 13 qui autorisent lo conseil général à fixer
lo maximum des centimes extraordinaires a ban-
donnés au voto dos conseils municipaux et sou
mettent à son examen la situation financière
des communes. L'application do ces articles est
subordonnée à l'adoption du projet do loi muni
cipale dont le Corps Législatif a 'renvoyé la dis
cussion à sa session prochaine. Jusquo-là, los
emprunts et les impositions dos communes res
teront régis par la loi du 18 juillet'1837; ï'exer-
cico du nouveau droit, dévolu aux conseils gé-
raux, demeurera donc nécessairement ajourné.
Mais, en co qui touche l'articlo l serve ne doit êlro faite : dès cette année, les
conseils généraux pourront statuer définitive
ment .sur toutes,les matières qu'il énumère, et
c'ost à l'étudo successivo de chacun doses para
graphes quo sera principalement consacrée la
présente instruction..
Art. 1 er . § 1 er .— Acquisitions — Aliénations.
— Echange de propriétés mobilières ou immo
bilières. —Aux termos du décret du 2» mars
■18B2/ÎI tous appartenait. Monsieur lo préfet,
fl 'flnnpallvfiï* f>tl tïvifiimy* Hvw»nmcifmnc
ou imrriobiiièios, lo droit de statuer est aujour
d'hui transporté à l'assenilléo départeiuou a o,
dont la «ïélinéraîion revêt 1j caractère d'une dé
cision définitive.
Mais lé conseil, toujours {compétent lorsqu'il
s'agit d'un contrat passé à l'amiablo sivcc lo
(1) Lettre impériale du 24 juin 18G3.
(2) Articles 2, «, 7, 8,'ti, îo et H.
les instans où elles ne se sentent point en
belle humeur. Blanche, cependant, eut tout
de suite conscience de ce qu'elle venait de
faire; elle comprit qu'elle s'était bien folle-
mont compromise sans que la chose fût le;
moins du monde nécessaire ; une pension-'
naire aurait eu plus d'empire sur elle-même.
Le remords et le dépit altérèrent la grûce
et la sérénité de son beau visage, si remar
quable d'ordinaire par ce calme souverain
qui' nous vient de la possession absolue de
nous-mêmes. Ce fut là, pour sa rivale, un
véritable triomphe ; elle avait trouvé du
premier coup le défaut de la cuirasse; il lui
semblait qu'elle pourrait désormais la do
miner et l'humilier à son aise : ceci compen
sait bien le mouvement do colère rentrée
qu'elle avait éprouvé en voyant M. de Save
nay s'éloigner ainsi d'elle à la première som
mation. L'impression désagréable no tarda
point du reste à s'ellacof de l'àmo de Mme do
Linière. Malgré ses apparences contenues,
Blanche sentait trop vivement pour qu'il lui fût
possiblede jugersurune parole, avecunegran-
de rectitude, une question où elle se trou
vait intéressée. Seulement, ello sut à Natalis
nn très grand gré de lui avoir obéi. Sa ré
sistance, en l'exaspérant, ne pouvait que la s
pousser à quelques coups de tôte fîlelieux.
Blanche ne savait pas souffrir : c'est une ha
bitude qu'il faudrait toujours prendre. J'ose
rai dire aussi que, quoi qu'elle aimât, elle no
savait pas aimer. N'aime pas bien qui veut ! II
y avait dans ce caractère altier beaucoup d'as
pérités, capables de blesser celui qui se trou
verait avec elle dans un contact trop immé
diat. Si l'on n'est pas une nature exception-
nellemont bonne, un amour, dans ces circons
tances difficiles, exposé à. toute,s sortes do
dangers, et qui, au lieu .de s'abandonner à
son courant et à sa pente, est obligé do lut
ter contre les autres et de se surveiller.lui-
même, ne laissé pas que d'être une péril
leuse épreuve. li en fut du moins ainsi pour
Mme de Linière, qui, depuis son mariage,
avait toujours marché dans la voie droite, et
le front haut, comme une femme qui n'a
rien à cacher, et dont chacun s'empresse
do faire les volontés et de satisfaire les ca
prices... Et tout cela, cependant, no lui
avait pas donné le bonheur!—Sait-on ce qui
donne le bonheur?
Le mariage avait laissé-sommeillorcliez ollo
des facultés qui auraient eu, au contraire,
bosoin de se développer dans l'exercice d'une
activité féconde. M. de Linièro, qui avait certes
de sérieux mérites comme industriel, man
quait peut-être,comme mari, de ce je ne Sais
quoi qui fait qu'on s'empare de l'âme d'une
femme, qu'on la prend tout entière qu'on la
possède et qu'on la remplit si bien, qu'il n'y
a plus en elle de place poururt autro. Caque
M. de Linière n'avait pas fait; plus habile ou
plus heureux que lui, le vicomte de Savenay
l'avait su faire. A la voix du jeune homme,
Blanche avait senti s'éveiller en elle des sen
sations inconnues, qui avaient fait" tout
à la fois sa joie et son tourment. Soulo-
ment, jusqu'ici, grâce aux circonstances
clémentes qui l'avaient épargnée, ello n'avait
point laissé transpirer son dangereux se
cret. L'imprudence qu'elle venait de com
mettre tout à l'heure était la premièro
qu'elle eût eu à se reprocher. Seulement lo
début.promettait. Elle éprouva un mouve-
ment do joie, peut-être plus orgueilleux
que tendre, en voyant avec quelle promp
titude Natalis lui avait obéi... Mais chez
lui n'était-ce point toujours la même sou
mission entière? N'était-il point toujours
entre ses mains comme l'argile entre les
mains du potier? Est-ce qu'elle ne le fa
çonnait pas à son gré, sans qu'il essayât
jamais l'ombre d'une résistance ?
L.n ce moment, pourtant, cela même no
lui paraissait pas assez : impatiente parce
qu'elle avait soulïerl, elle avait besoin de
revoir Natalis, de s'apurer pour ainsi dira
BUREAUX. X PARIS? roi dé Yaloif (P*M*iRoyaI); V 10.
VENDREDI 10 AOUT 1860.
BONNEMENS DES DÉPARTE MENS
TROIS M0IS..ÎÏ.^ i6 F»?
. SIX M0IS.. iÇi «Wv4*»i 32 FE.'
AN. 64 FR. 1
pour ibs pats étrangers , voir le tableau
. publié les 5 et 20 de chaque mois,
imp. l. bonifacb , rue des Bons-Eafans,
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE,UNIYERSEL.
le mode d 'abônnement le plus simple est l'envoi d'un b5n.de poste ou d'un eflet
■ sur Pajisj à l'ordre de l'administrateur du journal^ r^. de Valois/n. 10. :
L'es lettres ou envois'd?argent non affranchis sont refusési
Les articles déposés ne sont pas rendus»
S'adresser pquv i -J."
place de la Bourse, r i
&BQNNEMENS DE !PAKIS S
TROIS MOIS..y.ï e 'a 13 FttT!
SIX MOIS..,28 FH'. 1
UN AN 52 FR.<
UN NUMÉRO CENTIMES.
Les abonnemens datent des 1" et 16
de chaque mois.
jliCÏSS à MM. F auchet , L affitte , B ullier et C°,
3T> D ufoht , 7,- rue Goq-IIéron, et au bureau du journal.
PARIS, 9 AOUT.
La suspension d'armés entre. l'Autriche et
Il'Italie, qui devait expirer demain 10 août à
-quatre heures du matin, a été prorogée de
vingt-quatre heures. Ce.court délai suffira-
t-41 pour amener une entente entre les par
ties? Il est permis de l'espéref, puisque la;
'désignation des plénipotentiaires italiens
qui doivent assister, aux conférences de
Prague est déjà faite. Le roi a choisi le gé
néral Menabrea et le qomte de Barrai dont le,
départ serait très prochain.
Suivant la nouvelle Presse libre de YiSn- '
ne, la principale difficulté à la conclusion
de ^armistice proviendrait de la prétention
émise par l'Autriche de se servir des routes :
d'étapes conduisant aux forteresses du qua-,
drilatèrè. Tandis que le Wanderer. soutient,
que la France ne ; prend aucune part à ces ;
négociations préliminaires, le journal l'Ita
lie assure qu'elles se poursuivent par l'in- ;
termédiairo du gouvernement français. - i
On s'occupe de nouveau, dans les cercles .;
politiques de .Berlin, de l'intention attribuée
à la Russie de provoquer un Congrès euro-;
péon dons le but,de, venir en aide aux sou
verains ; menacés dans. ■ leurs possessions. ;
Bien que ce fait ne soit rien moins qu'officiel
et qu'il ait été même démenti, une corres
pondance de BeTlift~isM|re que le prince
' Gortchakofï' encourag&lés efforts tentés par
des s gens russes en vue de la réunion d'un
! Congrès. Le cabinet de. Saint-Pétersbôurg
chercherait ainsi à sonder le terrain avant
de s'y aventurer. Quoi qu'il en soit, il ne
pourrait guère compter sur le concours de
l'Autriche; car, s'il fautéh croire le Nouveau
Fremdcnblatt,\es hommes d'Etat autrichiens
■continueraient de se montrer pfeu favorables
- au règlement des affaires européennes par un
Congrès. Il y a donc lieu de croire que tout se
bornera, de. la part de la Russie, à une in
tercession officieuse auprès du cabinet de
Berlin en faveur des. princes au sort des :
-quels elle s'intéresse. Ç»n annonce, au reste,
que le roi Guillaume vient de charger le gé
néral de Mpteuffel d'une mission particu-
lière auprès de la cour de Saintr Pétersbourg.
-Il^Wîtque dans'l'origine la Prusse se pro
posait* d'annexer uniquement les parties de
territoires conquis, qu'elle, jugeait nécessai
res^ sa sûreté jet à sa consistance.. « Mais,
dit la Correspondance, Zeidler, les expérien
ces et les négociations des dernières semaines
ont suffi pour inspirer la conviction que
l'intérêt et les sentimens même des peuples
ne permettaient pas un partage pareil. Les
populations entre lesquelles les-iois et les
habitudes ont créé une sorte de communauté
répugnent à toute séparation ; et s'il est vrai
qu'il existe sur quelquespoints des antipathies
contre la Prusse,.elles.çe pourront;être sur
montées que si l'.on ménage les sentimensde
communauté de.ces,populations en incor
porant leur térritoife entier dans la monar
chie prussienne. C'est pour ce motif que le,
système-de l'incorporation a prévalu. »
- D'après : uné lettre de Francfort adressée à
la Nouvelle Presse libre, M. Murphy, minis
tre des Etats-Unis-dans cette ville, se serait
rendu lé 28 juillet- auprès du général Rœder
pour lui donner communication d'une dé-i
pêche de son gouvernement relative à la con
duite des autorités prussiennes. . :
Lè gouvernement, américain déclarerait/
dans cette dépêche, ' qu'il ne peut garder le ;
silenée 7 sur les • mauvais traitemens imposés
à une ville où .résident tant, de, citoyens des
Etats-Unis. Sur le -refus du général d'ac-
fiapler cette dépêché, M. Murphy lui au-!
rait fait savoir, qu'il avait'déjà envoyé une
dépêche pareille.au '.gouvernement prussien,
et qu'il avait reçu l'ordre' de laisser copie de
celle qu'il venait "dé liré's Ces faits sont-ils
exacts? C'est te que nous ne pouvons.dire;
mais, en tout cas, ils ne sauraient avoir une
grande importance; ,
Si nous devons nous en rapporter à une
Feuilleton du Constitutionnel, 10 août
. ;; il? f'I 'i '■/ • ' U •
i • t; ' t ^ i
UN INTIME
correspondance de Berlin publiée par la
Gazelle de Cologne, le centre gauche et la
fraction progressiste de la_Chambrt,4es dé
putés seraient décidés à porter M. Grabow à
la présidence. Lés voix du parti conservateur
seraient acquises à M. Ilolzanfel, président
de la cour d'appel de Ratibor.
• Le gouvernement autrichien vient de nom
mer plusieurs commissions chargées; d'éva
luer les pertes résultant de la guerre dans les
diverses provinces, afin de venir en aide à
epux qui les ont souffertes. Dans la Basse-
Autriche, qui est déjà évacuée par l'ennemi, <
la commission a commencé ses travaux.
La prorogation du Parlement anglais aurai
lieu demain par commission royale.
jonc1ères.
Les ministres se sont réunis aujourd'hui
en conseil à Saint-Cloud, sous la présidence
de l'Empereur. . ,
On lit dans le Moniteur du soir :
. a Les trouves italiennes se sont rétirées du
Tyrol et derrière le Tagliamento, c'est-à-dire
sur la ligne" de démarcation demandée par
l'Autriche pour la négociation d'un armistice
avec l'Italie. ^
» Il y a donc lieu de croireque lés difficul
tés qui s'étaient opposées jusqu'ici à un ac
cord- sur cé point entre les deux puissances
sont levées et que l'armistice pourra êtrepro-
chainçmeht conclu. » ,
' M»*' »- •' '
Nous recevons des nouvelles de Mexic»,
du 10 juillet. S. M. l'impératrice a quitté
Mexico, lé, 8 au matin, pour un Yoyage dont
le journal officiel annonce en ces termes les
motifs et le but !
« S. M; l'Impératrice partdemain pour l'Europe.
S. M. va traiter des affaires du Mexique et régler
diverses affaires internationales. Cette mission,
acceptée par notre Souveraine avec un véritablo
patriotisme, est la plus grande preuve d'abnéga
tion que l'Empereur ait pu donner à sa nouvelle
patrie, d'autant plus que l'Impératrice va affron
ter lo risque du vomito sur la côte de Vera-
Cruz, si dangqreuse dans la saison dos pluies.
» Nous donnons cette nouvelle, pour que lo
public connai sse le véritablo but du voyage do
S. M. » ' ; ,v .
L'auguste voyageuse est accompagnée, dit
l'Ere nouvelle de M. Martin Castillo, mi
nistre des affaires étrangères, de M. le comte
del Yalle, son grand chambellan, de M.
Neri del Bario, chambellan, et do Mme Neri
del Bario, dame du palais; de M. le comte de
Bombélles, grand-écuyer.
M. le lieutenant de vaisseau Detroyat,
sous -secrétaire d'Etat de la marine, direc
teur militaire du secrétariat de l'empereur
Maximilien, est également arrivé avec S. M.
Résumé des recettes nettes de Vempire -Mexicain
■ pendant l'année 1808.
douanes maritimes.
dollars.
Du Golfo ' 7.032.OOÎi 73
Du Pacifiquo 2.988.78(1 01
' - douanes de l'intérieur :
Droits sur .la consommation
(Alcabalas) V
Papier, timbre j 0.041.900 24
Péages ■ . »
Diverses.branches J ■
"Contributions directes ■ 1.538.382 62j
1.9.101.138 20
La douane de Verà-Cruz entra , .
. dans ce total pour la somme
; de 4.878.735 40
fv-u î "<
XVI. ..
; ■ - -v t ... . -, , i .
Cette bonne.*et douce vie eût pu durer
longtemps, si M. de Linière eût bien voulu
se contenter des grands succès qu'il obtenait
partout comme industriel. Malheureusement
ils ne suffisaient déjà plus à son ambition.
C'était bien le cas de dire que l'ambition
perd l'homme. On ne sut jamais qui lui
avait mis dans la tête l'idée de jouer un rôle
politique pour lequel, peùtr-être, la nature
ne l'avait pas créé. Mais ce, soïit précisément
les choses que l'on peut le moins avoii; que
l'on souhaite davantage. Dans cette.circons-
tance'ûélicate, les services de Natahs furent
plus utiles quèjAmais à.M: do Linièro : ils lui
devinrent bientôt indispensables Natalis mit
aux ordres de son patron une plume singu
lièrement exercée, pro.pre à toutes les luttes,
habile à se jouer à travers toutes les difficul
tés de la polémique, et à sauver un candidat
de tous les embarras de la circulaire. L ho
norable industriel le comprit; et il çongea a
lier plus étroitement que jamais Savenay a
ea personne et à sa fortune. Il le cliargea de
îa rédaction de B6S Qt ItM confia la
ftirection dç seg rapports avec la presse, în-
tprmédiaire difficile à manier, mais absolu-
imant nécessaire dès qu'il s'agit de parler au
^ U ]îien .que ce genre.do travail ne fût pas
précisément celui, pouf lequel Natalis avait
eneasé ses services à M. de Linière, il n en
fut pas moins empressé dô lui témoigner
son zèle et sa bonne volonté, Coipma § »
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉS.
asencb havas-bullieh . j
Londres, 8 août, soir.
Un meeting en faveur de la réformo a eu lieu;
ce soir, h Guildhall,.sous la présidence du lord-i
maire. La fouje était si considérable qu'un se-;
■cond meeting a été tenu sur la place devant;
:Guildhatl. m. Beales, président de la ligue dé lai
réforme • M. George Potter, président des asso
ciations ouvrières, et d'autres orateurs, o.nt pro
posé différentes resolutions, portant que lepeu-î
pie n'est plys satisfait du projet de réforme pro-i
posé par l'ancien cabinet whig ot qu'il demande:
une axtension plus considérable do la franchise!
électorale. • . i
Now-Yorlc, 0 août ;
• (par le câble atlantique), j
' Le général Sheridan a rétabli l'était de siégo à ;
la Nouvelle-Orléans. 0
eût compris que : c'est précisément ce que
l'on n'est pas obligé de faire qu'il faut faire;
le mieux -n dès qu'on le fait — il ne négli
gea rien pour assurer, le succès de la can
didature de son patron. Le triomphe de la
sienne ne lui eût pas coûté plus de soins ni
de, peine.. Aussi le mari de Blanche se dé
clarait-il à jamais son obligé.
Au bon temps du suffrage restreint, quand
le succès d'une candidature ne dépendait
que de quelques électeurs , le vote rappro
chait forcément ceux qu'il n'éloignait pas ,
e.t des, gens qui, dans toute autre circons
tance, ne se voyaient jamais, se voyaient au
contraire beaucoup trop pendant quelque
temps. , ■
Un des ch/iteaux du voisinage était habité
par un homme qui avait dans touto la con
trée un crédit véritable. Il fallait à tout prix
.le conquérir. Ce grand électeur avait pour
ïe.mme une peisonne encore, jeune, fort jo
lie, mais non. moins coquette, s'enauyant à
mourir dans son manoir féodal, et qui trou
va que ce serait une piquante distraction,
.pendant que Natalis s'efforçait de conquérir
son .mari pour M. de Linièro, de conquérir
Natalis pour elle-même. Peut-être s'élait-
alle aperçue, avec sa finesse de femme, qu'en
se faisant ce petit plaisir, elle aurait par
dessus le marché l'agrément d'être désa
gréable à une rivale, vis-à-vis de laquelle,
depuis son arrivée dans le pays, elle s'était
itrouvéo sur un.pied de sourde hostilité.Mal
heureusement pour clie, M. de Savenay n'e-
.tait point dans pet âge crilique do l'aîmouroù
un homme selasse de la fidéliléotse complaît
dans le changement,., comme si le change
ment vous donnait jamais autre chose quece
que vous aviez ! <
. Natalis n'en était pas là,
' Ilaimait, au contraire, avec toute la sincérité
et toute l'exaltation de la première jeunesse,
avec tout reiUliousiasmo de la premièro
passion. Dans' de semblables dispositions
Bruxelles, 9 août. » ■
On lit dans le Moniteur belge : « Le roi, at
teint d'une légère varicelle, n'a pas pu présider
à l'ouverture de l'exposition -des-beanx-arts. # ■ • "
Bruxelles, 8 août, soir. ' '
L'Indépendance belyc a reçu de Saint-Nazaire
des nouvelles du Mexique annonçant que le.
corps belge était licencié et que le général Ba-
zaine était parti pour ^intérieur, de l'empire. M.
Dubois de Saligny était attendu au Mexique.
Matamores avait été repris par les impériaux^
. Berlin, 8 août, soir.
La Correspondance provinciale dit, à propos
de la mission du général de Manteuffel à Saint-
Pétersbourg : ' r
■ La-Russie prend, comme grande puissance et
à cause de ses nombreuses relations de parenté,
une vire part aux ehangemons qui ont lieu en
Allemagne. Les relations d'amitié entre la Rus
sie et la Prusse devaient fairo considérer comme
convenable et désirable que la Prusse commu-
niquût confidentiellement à la Russie _les points
de vue auxquels elle doit nécessairement se pla
cer et les démarches qu'elle compte faire. On •
verra bientôt que les préoccupations au sujet de
l'attitude que doit, dit-on, prendre la Russie,
n'étaient pas fondées. • .
La Correspondance provinciale espère: que la.
Chambre, en accordant le bill d'indemnité, écar
tera lo conflit constitutionnel.
Berlin', 8 août, soir.
. La Gazette nationale annonce que le comité
du Nationalverein a résolu d'adresser un appel
aux membres de cette association, Cet appel,
destiné surtout aux populations de l'Allemagne
méridionale, sera prochainement publié; -
Vienne, 9 août.
Laa'Presse dit que le général de La Marmora
avait demandé une prolongation; de la.suspen
sion d'armes 4»quelques jours,. màiMi«Jonn'a
voulu lui accorder qu'un jour. La suspension
■d'armes expirera par conséquent samedi matin.
Le Wanderer apprend que le baron de Hiib-
ner a été appelé de Rome à Vienne, à cause des
affaires intérieures.
Le même journal annonce que les Autrichiens
ont arrêté le comte llertosch, officier do l'état-
major de Klapka, et qu'ils auraient saisi chez
lui des papiers importans.
Florence, 8 août, soir.
Le roi a nommé le général Menabrea et le
comto de Barrai plénipotentiaires du gouverne
ment italien à la conférence do Prague.
Le plus grand nombre dos communes et des
provincos Ont déjà déclaré qu'ellessë chargeaient
do percevoir l'emprunt national pour lo compte
du gouvernement. On attend des déclarations
analogues des autres provinces.
Les troupes italiennes se concentrent sur le
territoire vénitien, dans des positions défen
sives. - ■"
' Les allégations do la Gazette de Vienne sur
une prétendue lottro do l'Empereur Napoléon
au roi d'Italie, sont de pure invention. Une en
tente parfaite règne entre la France et l'Italie
au sujot do la réunion de la Vénétio à l'Italie.
Padoue, 8 août, soir.
La suspension d'armes a été prolongée do
vingt-quatre heures, c'est-à-diro jusqu'au 11
courant, 4 heures du matin.
' Bucharost, 7 août.
L'armée turquo d'observation, échelonnée sur
la.rive droite du Danube, est'en voie de dislo
cation. Il ne restera "bientôt plus à Roustchouk
et dans les parages environnans quo la garni-
-son habituelle. Cette circonstance coïncidant
avec le prochain départ du princo Charles pour
Constantinoplo fait supposer quo la reconnais
sance solennelle du nouveau règne no tar
dera plus à être un fait accompli. i
Ici, l'économie est à l'ordre du jour. En atlon-,
dant la réduction légale" de l'armée > roumaine,
le département de la guerre accordo do nom
breux congés aux soldats qui veulent rentrer,,
dans leurs foyers.
Toulouse, 9 août.
Un arrêté du préfet de la Haute-Garonne, on
date du 8 août, suspend le conseil municipal do
la ville de Toulouse.
Marseille, 8 août.
Lo naquobot-poste do Constantinoplo . a été
retardé par un violent ouragan. La même tem
pête a failli faire sombrer le paquebot Prince-
Napoléon. entre l'Italie et la Corse. Les eaux
avaient déjà envahi lo navire ; mais les habiles
manœuvres du capitaine Cambaggio l'ont sau
vé. Le Prince-Napoléon rentre maintenant à
Marseille. La mer continue à être très grosso..
Voici les dépêches que nous recevons ce
goir :■ ■ ■, ■- •
Londros, 9 août.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'Angle
terre donne les résultats suivans :
Augmentation : réserve des billets, 320,070
livres sterling ; •
Diminution : compte du trésor, 29,124 liv. st.;
portefeuille, 410,813 liv. st.; encaisse métalli
que 170,911 liv. st.
Francfort, 9,'août.
La Banque do notre.ville diminue son es
compte,^ partir du 40 août, do 0 à 3 0/0.
, Florence, 9 août.
La iVasî'onedit que le général Cialdini no vou-
d'àme, la fidélité est un bonheur, et la
trahison un supplice d'abord , un remords
-bientôt. Mais on peut rester fidèle à la fem-
. me que l'on aime sans se'montrer pour cela
impoli envers les autres ; il y dans toutes
choses un certain ternie moyon, qui est la
mesure même de la sagesse. On peut être ai
mable envers les femmes sans pour cela leur
faire lacour.Natalisn'avait-il point d'ailleurs
à ménager les intérêts, do son patron? Avant
même de s'en douter,' il se trouva on demi-
coquetterie avec sa jolie voisine.'Tant que
les choses se passèrent chez la belle, où le
vicomte de Savenay n'était reçu qu'en am
bassadeur et pour le compte d'un autre, il
n'y eut que demi-mal ; péché caché est à
moitié pardonné ! ...
Mais quand la malicieuse créature vint
chez M. de Linière, qu'elle se trouva en pré
sence de Blanche, et que Natalis se vil entre'
deux femmes, dont la moins bien ne pouvait
certes point passer pour un pis-aller, il com
prit qu'à un moment donné sa position pou
vait devenir difficile. Iille l'eût été beau
coup moins si Mine do Linière eût été assez
calme a voir les clisses comme elles étaient.
Mais Blanche était absolue dans ses idées,
violente dans ses sentimens, follement om
brageuse et susceptible à l'excès, impatiente
danssescraintes, et, comme toutes les femmes
qui n'ont pas eu besoin de sa contraindre,
incapable de supporter la moindre contra
riété et de s'imposer la moindre dissimu
lation. Aussi, quand.elle aperçut les traces,
très visibles d'ailleurs r d'une intimité si ra
pidement établie, et dont on n'avait pas ju
gé à propos de lui parler, ello en conçut une
sorte de colère jalouse, dont elle ne fut bien
tôt [dus la maîtresse. Sa vi'», jusque là d'une
irréprochable honnêteté, n'avait pas l'habi
tude de l'intrigue : ello y était maladroite; .
aussi laissa-t-élle bientôt lire, à quiconque
en voulut prendre la peine, tout ce qui se
passait en elle. Sa rivale, qui l'épiait avec
lant pas laisser son front d'armée exposé dans
une ligne non défendable,' a résolu de prendre
position..en-doeà du Tagliamento. Par sùito de
• Celflouvémenrfé^cômmTsSâire italien, -si. Sella,
quittera U.dine pour suivre le quartier-général
de- l'arméo d'opération.
Madrid, 9 août.
La Epoca dit quo les recettes provenant du
paiement anticipé du premier semestre do
l'impôt dépassent déjà-200 millions do réaux.
Marseille, 9 août.
Los lettres de Constantinoplo du 1 er août an
noncent quo la nouvelle de la conclusion d'un
armistice entre la Prusse et l'Autriche a causé
une grande joie à la Sublime-Porto.
- ' Des fêtes extraordinaires ont été ordonnées à
l'occasion de la circoncision dos fils du sultan.
- Les bruit? de crise ministérielle avaient cessé.
■ Les troubles continuaient dans 1'ile.de Candie.
COURS DE LA BOURSE. ^
C ours de clôture , le 8 ' le 9 Hausse. Baisse.
3 0/0aucompt, 68.S5 69 25 » 70 » »
■—Fin du mois. 68 67 69.25 » 67 » »
41/2aucompt. 98. » 97.90 » » » 10
Le Moniteur donne cé matin des nouvel
les de, Cochincliine conformes à celles que
nous a apportées le Courrier de Saigon ; mais
ilajoute en dernier paragraphe :
« Une dernière dépêche, datée dû '28 juin,
•annonce que les rebelles ont postérieure
ment été dispersés, que leur campement a
été brûlé, et que. la.nouvelle de la mort de
. leur chef est confirmée. • . 1
.» Sur les autres points de la colonie,, la
tranquillité, pas troublée;- » .< ,
WeïJ-VBÏlAES L.'@XTËI&lKIia.
ALLEMAGNE.
On lit dans la Gazette de l'Allemagne du Nord :
La famille royale aussi paie son tribut à la
guorro. On vient de recevoir la triste nouvello
que lo princo Antoine de Ilohonzollorn est mort
dimaneno à 11 heures à IConizenhof dos quatre
, blossuros qu'il a reçues, lo 3 juillot, dans la ba
taille do Kœnigsgraetz. La famille du prince, de
. même quo, la cour, sont plongés par cotto mort
dans un deuil profond. Lo pays, qui partagora
leur douleur, sentira do nouveau combien les
Ilohenzoller^&ont toujours prêts à faire avoe le
. peuple et pour lo peuple même lo sacrifice de
leur vie.
berlin, 7 août. —"On annonce que le princo
Frédéric d'Augustenbourg a fait élaborer par
M. Samwer uno nouvelle protestation contre
l'incorporation du Sleswig-Holstein à la Prus
se, et qu'il a l'ait remettre cotto protestation à la
« Diègo » siégeant à Augsbourg.
(Gaz.de l'Allemagne du Nord.)
un «jrtiV, 4 août.—Les grands événemens t'es
derniers jours/ contiennent ou goirmo de grandes
■ modifications dans l'acte de navigation du Rhin.
C'est la Prusse qui est le plus intéressée à cotte
navigation. C'est à t Ile qu'appartiennent les
trois quarts des bateaux et dos marchandises
transportées sur le Rhin. Il serait donc assez
naturel que le> autres litat- du lit orul^du u.oins
les Iitats allemands, acceptassent la suprématie
de la Prusso en ce qui concerne la législation et
radminjstration--ï»kitk«9*à"eette navigation, et
qu'on arrivât ainsi à unf cortaino uniformité.
La France, qui no pro :.d, presque aac ne part à
la navigation du Rhin, no s'y opposerait proba
blement pas, et les Pays-Bas ne refuseraient pas
leur assentiment, surtout si la Prusso s'abste
nait de prélever aucun péage sur le fleuve,
'v {J. de Francfort,)
— On écrit do Mayonco , 4 août, au Journal
de Francfort :
Le gouverneur bavarois do Mayenco a été dé
lié de son serment do fidélité envers, l'ancienne
Diète fédérale, et on dit qu'il prendra part aux
négociations do paix entre la Prusso et les Etats
du Sud, négociations qui auront pour obj&t aus
si ies possessions communes dci'ces Elats, tel
les que la forteresse de Mayonco. L'artillerie ba-
doiso est partie ce matin. Lo régiment wurtem-
bergeois va, dit-on-, s'en aller aujourd'hui, ot
l'on assure que les Bavarois partiront égale
ment. Dans ce cas, il no resterait dans la placo
quo los troupes do la Ilesse-Electoralo et de
Nassau. Nous appronons de bonne source quo
les gouverneinons intéressés, notamment la
Ilollando, appuyéo par la Franco, demanderont
dos indemnités pour les entraves portées à la
navigation du Rhin pendant la guerro et la sai
sie de bateaux pour des usages militaires.
ITALIE.
... Les négociations qui se poursuivont avec l'Au
triche par l'intermédiaire do la Franco ont trait
au Trentin, dont l'Autriche ne veut pas céder un
. pouce do terrain ot au Frioul, l'Autriche ne vou
lant pas acquiescer à la frontière naturollo do
l'Isonzo.La France, qui veut absolument la|pair,
fera tout au mondo pour déterminer les parties
à accepter un arrangement.
(Provincia do Turin.)
une attention trop intéressée pour n'être.pas
perspicace, découvrit prompteinent ce que
Blanche eût dû si soigneusement cacher, et
avec cette perfidie que les moralistes chagrins
nous représentent comme particulière à son
sexe, elle prit plaisirà irriter-encore la contra-
. riélé de sa rivale on redoublant vis-à-vis de
Natalis do bonne grâce et d'amabilité.
Il y avait bal au château ce soir-là.
Tout lo voisinage s'y était donné rendez-
vous, et un éclat eût été la chose la plus
ridicule et la plus fâcheuse du monde. Il
était impossible que Mme de Linière ne le
comprît point , et pourtant, poussée
jusqu'aux dernières limites de sa patience
par uri tête à tête qui lui semblait infi
niment trop prolongé, elle traversa le sa
lon, sans que rien justifiât do sa part cotte
manœuvre beaucoup trop significative, ot
s'approchant du vicomte, elle lui dit à voix
basse, mais avec un tremblement nerveux
dont il fut effrayé:
— Je vous défends de^ causer davantage
ave ; cette femme. v
La manière dont cela fut dit contrastait si
fort avec les façons habituelles do Mme de
Linière,.que Natalis en fut bouleversé ; c'é
tait, là première fois qu'elle lui parlait ainsi,
et il'fallait qu'elle fût véritablement sous
l'empire de quelque chose de violent ot
de douloureux.
Savenay aimait trop sincèrement pour n'ê
tre pas bon.Sa première pensée fut donc
tout entière pour la souffrance de la femme
qu'il adorait, et, ne songeant qu'au moyon
de lui éviter un chagrin, il s'éloigna aussi
tôt, c'est-à-dire beaucoup trop vite, et pas
sa dans un autre salon, où il n'y avait quo
des hommes. -
-— Elle l'a bien dressé ! murmura l'irasci
ble petite créature ainsi abandonnée. Quelle
docilité !
Les deux châtelaines avaient échangé un
de ces regards eomme en ont les vipères, dans
— En vertu des ordres partis duî quartier-gé
néral do Garibaldi, los carabiniers royaux ont
procédé hier à l'arrestation do quelques volon-
-taires^ui se'tfouvaiont à- Milairsans autorisa
tion régulière. ( Gazette de Milan.).
— On écrit de Padoue au Pungôlo, que le roi
a voulu voiç la députation des ' Trentins à son
retour do l'audience que lui avait « accordée le
baron Ricasoli. S. M. lui a aussi adressé de bon
nes ot consolantes paroles. •
ÉTATS-UNIS.
Les journaux do Now-York que nous recovons
aujourd'hui portent la date'du 28 juillot; nous
trouvons dans le Courrier des Etats-Unis les
renseignemens que voici :
Le Congrès siège en quelque sorte en perma
nence depuis quatre jours; les séances, ouvertes
lo matin a l'heure habituelle, se prolongent fort
avant dans la soirée et quelquefois dans la nuit.
On so tromporait grandement, toutefois, si l'on
voyait dans cette assiduité une marque d'abné
gation en faveur de la chose publique. Il n'y a
là qu'une question d'intérêt personnel. Le
seul mobile do ce zèlo extraordinaire est lo
désir t[U'ont la plupart des membres de fai
ro voter avant la clôture do la session quel
que crédit non moins extraordinaire destiné à
aider leur parti, leurs amis et oux-mômos. C'est
ainsjyiue nous avons vu adopter dans los der-
nièreS quarante-huit heuros ùno vingtaino do
bilte d'intérêt « privé » dont les contribuables
seront prochainement appelés à. payer les frais.
Le Herald a fait le calcul des sommes gaspil
lées dans les diverses opérations vérouses aux
quelles .le Congrès a prêté son concours pon
dant la présente session, ot il est arrive au
chiffre de 2B0 millions de dollars-. C'est un beau
résultat.
- Le bill portant création des grades d« géné
ral, dans l'armée, et d'amiral, dans la flotte des
Etats-Unis, ayant été voté par les deux-Cham
bres, M. Johnson y a apposé sa signaluro et a
désigné le lieutonant-genéral Grant et lo vice-
amiral Ferragut pour occuper ces nouveaux
grades. Ces nominations, soumises à l'approba
tion du Sénat, ont été confirmées à l'unanimité
dos voix. Le Sénat a égalemont ratifié la nomi
nation do M. Randall aux fonctions de directeur
général des'postos.
Les grades de lieutenant-général ot de v'co-
amiral laissés vacans par la promotion du.gé
néral Grant et du vice-amiral Farragut, ont été
conférés par lo président au major-général
Sherman ot au conire-amiral Porter. Ce choix a
été confirmé à l'unanimité par le Sénat.
Lo générai Banks, au nom du comité des af
faires étrangères, a présenté à la Chambre un
rapport depuis longtemps annoncé sur los mo-
dilicatiofts à apporter aux lois de neutralité ac
tuellement on vigueur. Il considère los lois do
1818, qui forment la base do la présente légis
lation; comme fondées sur dos principes erro
nés, et comme ayant été imposées aux Etats-
Unis par de3 considérations affoctant les inté
rêts des autres nations plus quo cowc du pays,
et déclare que « les plus hauts intérêts de ia ci
vilisation demandent quo los libertés et les droits
des neutres soient étendus, et les privilèges des
bolligérans diminués. ». •
Les partisans de ,M. Johnson no restent pas
inactifs pour stimulor l'opinion publique en sa
favour et assurer, toutes les chances possibles
au succès do sa politique. Do'toutes paris des
conventions se rassemblent pour nommer des
délégués à la grande convention db Philadol-
phio.et voter .des résolutions qui^loù:Qut~leur,
servir d'instructions. A Baltimore, à Charleston,
à Jaokson, à Saint-Louis, do grands mpolinga
ont ou liou à ce sujet et, un symptômo à noter,
c'est quo sans qu'il y ait eu aucune entente
préalable, los résolutions qui y, ont été adop
tées sont identiques. ,C'est de"bon augure pour
l'harmonie des délibérations de la convomion
nationale du 14 août. A New-York, plusieurs
réunions préliminaires ont ou liou à l'anima ny
Hall et à l'Astor Uouse, et tout fait prévoir quo
les diverses, sections du parti démocrato con
servateur ne tarderont, pas à tomber d'accord
sur le choix do leurs délégués comme elles lo
sont déjà sur lo terrain des principes.
Nous voici donc lancés en pleine lutte électo
rale. La campagne actuelle sera bien certaine
ment l'une,des plus activement disputées, com
me, ello est en réalité l'uno dos plus importantes
qui aient 'eu lieu aux Etats-Unis, au point do
vuodos questions pratiques qui s'y trouvent en
gagées directement, pour l'avenir alu pays.
—Lo gouvornourFonton, de l'EtatdeNow-York,
vient de publier une proclamation relative a
l'Exposition universelle do 1807. Nou= y rem r-
quons les passages sui ans :
« Conformément aux dispositions de l'acte du
Congrès approuvé le 5 de ce mois, j'invite res
pectueusement les citoyens de l'Etat à profiter do
cette occasion • pour mettre en relief le mérite des
produits de l'art et de l'industrie du pays. I.'o-
tendue de son territoire, l'abondance de ses res
sources, les aptitudes variées et l'intelligence de sa
population ont donné à New-York l'importance et
l'individualité d'une nation. Ces considérations seu
les, je n'en doute pas, stimuleront un esprit de
juste fierté et d'émulation parmi n'os concitoyens, et
les engageront à prendre part au prochain concours
des résultais du travail et du génie du monde.
» Une meilleure occasion ne pourrait se
présenter de montrer nos aspirations dans les
voies de la paix, et de faire voir que nos plus vrais
triomphes sont, les triomphes pacifiques du tra
vail et. du commerce. En présentant à cette Ex
position universelle l'excellence de nos arts ind s-
triels,. et< Ja prt.uve de'.notre aptitude aux entre
prises de l'intelligence, nous ajouterons à l'impres':
sion résultant de notre puissance dans la guerre, la
force morale de nos prodigieux progrès dans tout
ce qui exalte le caractère et constitue la. véritable
grandeur d'un peuple. Un tel objet ne peut manquer
d'accroître la j ustô fnesure de notre orgueil national
et de stimuler notre plus haute ambition.
» En addition aux dispositions libérales de notre
gouvernement général, en vue d'assurer aux ex-
posans de cet Etat un sincère caractère repré
sentatif; j'ai pris des arrangemens, par des agens
spéciaux, pour procurer à nos producteurs et in
venteurs l'assistance et les informations dqjit ils
pourront avoir besoin, do mûme que pour assurer
aux articles des envoyés une exposition convenable.
Toutes les expéditions seront faites aux frais du
gouvernement général par l'intermédiaire de j.-c.
Deiby, esq,, agent général, Park Uow, n. 40, à New-
York. u.-E. FENTOJf. »
Le gouverneur Fairchild, du Michigan, a lan
cé ayant-hier une proclamation invitant les
classes industrielles et laborieuses de l'Etat à
prendre dos mesures pour^quo leurs produc
tions soient dignomont représentées à l'Exposi
tion universelle do Paris. '
Tous les Etats, sans oxception, scmblont du
resto rivaliser d'ardeur pour envoyer à l'Expo
sition des produits qui, par leur variété et par
, leur perfection, doivent assurer aux Elats-Unis
' un des premiers rangs parmi les nations indus
trielles au monde représenlées'à ce grand con
cours universel. . v - .
Le ministre de l'intérieur vient d'adresser
aux préfets la circulaire suivante : .
Paris, lo 4 août 1800.
Monsieur le préfet, l'Empereur a sanctionné lo
18 juillet, • et le. Moniteur universel a publié,-
.dans son numéro du 25, la loi qui élargit les
attributions dos conseils généraux.
Celte loi, due à l'initiative personnollo du sou
verain (l), rencontrera dans lo pays les sympa
thies unanimes qu'elle a déjà obtenues au sein
du Sénat ot du Corps Législatif. S'inspirant d'u
ne ponséo hautement libérale, elle accordo aux
conseils généraux un légitime témoignage do
confianco en los associant plus étroitement à
vos travaux, et ello rendra ainsi plus féconds
et l'action même du conseil général et les efforts
dos administrateurs dévoués, placés par l'Empe
reur à la tête dos départomens. Respectant les
principes de la législation antérieure dans ce qu'ils
ont d'essentiel, elle maintient et consacre les trois
grandes divisions établies par la loi du 10 mai
1838. C'est ainsi que les délibérations des con
seils généraux seront définitives sur certains
points ; quo, sur d'autres, elles conserveront lo
caractère d'Un vœu ou d'un simple avis; quo,sur
certaines questions enfin, la décision continuera
d'appartenir au gouvernement'. C'est ainsi en
core que, tout en accordant aux conseils géné
raux un droit d'initiative, ello maintient lo vôtro
intact et vous laisse la facullé do préparer à l'a
vance tels projets, et de soumettra au conseil
général telles propositions que vous suggére
ront l'intérêt du département ot.l'étude des af
faires. .
Je no parle point ici des dispositions financiè
res de la loi, de la simplification qu'elle apporte
au budget départemental, ni.desressources nou
velles dont elle l'enrichit (-2). L 'application en
demeure ajournée au 1 er janvier î SuS, ot de mô
me qu'en drossant le cadre du budget do l'exer
cice prochain, j'ai dû reproduire les subdivi
sions et conserver l'économie de celui de isoii,
de même j'écarterai de colto circulaire tout ce
qui toucherait au côté purement financier de la
loi. Des instructions vous seront adressées sur
ces questions spéciales avaptla session do 1807,
avec lo Cadre du nouveau budget.
Je passerai également sous silence les articles
4 et 13 qui autorisent lo conseil général à fixer
lo maximum des centimes extraordinaires a ban-
donnés au voto dos conseils municipaux et sou
mettent à son examen la situation financière
des communes. L'application do ces articles est
subordonnée à l'adoption du projet do loi muni
cipale dont le Corps Législatif a 'renvoyé la dis
cussion à sa session prochaine. Jusquo-là, los
emprunts et les impositions dos communes res
teront régis par la loi du 18 juillet'1837; ï'exer-
cico du nouveau droit, dévolu aux conseils gé-
raux, demeurera donc nécessairement ajourné.
Mais, en co qui touche l'articlo l
conseils généraux pourront statuer définitive
ment .sur toutes,les matières qu'il énumère, et
c'ost à l'étudo successivo de chacun doses para
graphes quo sera principalement consacrée la
présente instruction..
Art. 1 er . § 1 er .— Acquisitions — Aliénations.
— Echange de propriétés mobilières ou immo
bilières. —Aux termos du décret du 2» mars
■18B2/ÎI tous appartenait. Monsieur lo préfet,
fl 'flnnpallvfiï* f>tl tïvifiimy* Hvw»nmcifmnc
ou imrriobiiièios, lo droit de statuer est aujour
d'hui transporté à l'assenilléo départeiuou a o,
dont la «ïélinéraîion revêt 1j caractère d'une dé
cision définitive.
Mais lé conseil, toujours {compétent lorsqu'il
s'agit d'un contrat passé à l'amiablo sivcc lo
(1) Lettre impériale du 24 juin 18G3.
(2) Articles 2, «, 7, 8,'ti, îo et H.
les instans où elles ne se sentent point en
belle humeur. Blanche, cependant, eut tout
de suite conscience de ce qu'elle venait de
faire; elle comprit qu'elle s'était bien folle-
mont compromise sans que la chose fût le;
moins du monde nécessaire ; une pension-'
naire aurait eu plus d'empire sur elle-même.
Le remords et le dépit altérèrent la grûce
et la sérénité de son beau visage, si remar
quable d'ordinaire par ce calme souverain
qui' nous vient de la possession absolue de
nous-mêmes. Ce fut là, pour sa rivale, un
véritable triomphe ; elle avait trouvé du
premier coup le défaut de la cuirasse; il lui
semblait qu'elle pourrait désormais la do
miner et l'humilier à son aise : ceci compen
sait bien le mouvement do colère rentrée
qu'elle avait éprouvé en voyant M. de Save
nay s'éloigner ainsi d'elle à la première som
mation. L'impression désagréable no tarda
point du reste à s'ellacof de l'àmo de Mme do
Linière. Malgré ses apparences contenues,
Blanche sentait trop vivement pour qu'il lui fût
possiblede jugersurune parole, avecunegran-
de rectitude, une question où elle se trou
vait intéressée. Seulement, ello sut à Natalis
nn très grand gré de lui avoir obéi. Sa ré
sistance, en l'exaspérant, ne pouvait que la s
pousser à quelques coups de tôte fîlelieux.
Blanche ne savait pas souffrir : c'est une ha
bitude qu'il faudrait toujours prendre. J'ose
rai dire aussi que, quoi qu'elle aimât, elle no
savait pas aimer. N'aime pas bien qui veut ! II
y avait dans ce caractère altier beaucoup d'as
pérités, capables de blesser celui qui se trou
verait avec elle dans un contact trop immé
diat. Si l'on n'est pas une nature exception-
nellemont bonne, un amour, dans ces circons
tances difficiles, exposé à. toute,s sortes do
dangers, et qui, au lieu .de s'abandonner à
son courant et à sa pente, est obligé do lut
ter contre les autres et de se surveiller.lui-
même, ne laissé pas que d'être une péril
leuse épreuve. li en fut du moins ainsi pour
Mme de Linière, qui, depuis son mariage,
avait toujours marché dans la voie droite, et
le front haut, comme une femme qui n'a
rien à cacher, et dont chacun s'empresse
do faire les volontés et de satisfaire les ca
prices... Et tout cela, cependant, no lui
avait pas donné le bonheur!—Sait-on ce qui
donne le bonheur?
Le mariage avait laissé-sommeillorcliez ollo
des facultés qui auraient eu, au contraire,
bosoin de se développer dans l'exercice d'une
activité féconde. M. de Linièro, qui avait certes
de sérieux mérites comme industriel, man
quait peut-être,comme mari, de ce je ne Sais
quoi qui fait qu'on s'empare de l'âme d'une
femme, qu'on la prend tout entière qu'on la
possède et qu'on la remplit si bien, qu'il n'y
a plus en elle de place poururt autro. Caque
M. de Linière n'avait pas fait; plus habile ou
plus heureux que lui, le vicomte de Savenay
l'avait su faire. A la voix du jeune homme,
Blanche avait senti s'éveiller en elle des sen
sations inconnues, qui avaient fait" tout
à la fois sa joie et son tourment. Soulo-
ment, jusqu'ici, grâce aux circonstances
clémentes qui l'avaient épargnée, ello n'avait
point laissé transpirer son dangereux se
cret. L'imprudence qu'elle venait de com
mettre tout à l'heure était la premièro
qu'elle eût eu à se reprocher. Seulement lo
début.promettait. Elle éprouva un mouve-
ment do joie, peut-être plus orgueilleux
que tendre, en voyant avec quelle promp
titude Natalis lui avait obéi... Mais chez
lui n'était-ce point toujours la même sou
mission entière? N'était-il point toujours
entre ses mains comme l'argile entre les
mains du potier? Est-ce qu'elle ne le fa
çonnait pas à son gré, sans qu'il essayât
jamais l'ombre d'une résistance ?
L.n ce moment, pourtant, cela même no
lui paraissait pas assez : impatiente parce
qu'elle avait soulïerl, elle avait besoin de
revoir Natalis, de s'apurer pour ainsi dira
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