Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-11-16
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 16 novembre 1864 16 novembre 1864
Description : 1864/11/16 (Numéro 321). 1864/11/16 (Numéro 321).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
iBONNEHENS DES DÉPARTEÏÏEKS.
trois mois. t 16 fr.
six mois..;..;....: 32 fr.
un an 64 fr.
*
poob les pats êtrangebs, voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
Imp. L, BON1FAÇE, r. dos Bçns-Enfans, 19,
r f a
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
ÀBOMEMENS DE PARIS J
trois, mois,;.-.;.;:? 13 fr;
six mois... < ,/..ï.7.' 26 fr;
• un AN 52 fr;
UN NUMÉRO 20 CEINTiMESï
Les abonnemens datent des H* et.16
de chaque mois» -
Le mode d'-aso M é M éot le plus slmpljB est l'envol d'un bon de poste ou d'un effet
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n* 10.
I
Les lettres ou envois d'argent stôn affranchis sont refusés.
Les articles, déposés ùe sont pas rendus,.
Les A nnonces sont reflues chez M. P anjs , me Notre-Bama-fles-Victoire*», n* 40
(plaoe de la Bourse),
PARIS, 15 NOVEMBRE,
, Le discours prononcé par l'empereur
d'Autriche à l'occasion. de r.ouvor.ture do
la session parlementaire, s'occupe, ainsi
qu 'on l'avait annomcé, principalement des
questions de politique intérieurs.
l 'empereur François-Joseph prometre;*-
tension des libertés constitutionnelles aux
pays de la couronne de Hongrie et il désa
voué ainsi les assertions d'après lesquel
les la cour de Vienne tendrait à revenir, sur
la politique libérale inaugurée en 1839.
L'empereur a trouvé des paroles ami
cales à l'égard de la Prusse; toutefois,
il a rappelé aussi que l'Autriche revendi
quait, en vertu du pacte fédéral, le droit
de faire partie de l'union douanière et
commerciale qui existe entre les autres
Etats allemands. Du discours impérial il
résulte que les négociations entamées à
ce sujet avec la Prusse sont encore pen
dantes.
L'empereur n'a pas dit um mot de l'ar
rangement de la question des duchés, il
n'a pas mentionné davantage les questions
qui se débattent en ce moment à Turin.
Il s'est borné à constater les bonnes rela
tions qui existent entre l'Autriche et les au
tres grandes puissances, et il a promis de
faire tout pour « tenir éloignée, toute com-
» plication extérieure de son empire, oc-
» cupé actuellement de tâches si impor-
» tantes à l'intérieur. »
Le président de la Chambre des députés
du Iteichsrath, dans son discours de ren
trée, a été moins réservé que le discours
de la couronne, à l'égard des questions
extérieures. En examinant ce discours
de près, on y trouve beaucoup de pen
sées qui avaient été exprimées ces der
niers jours par bsn nombre de journaux
autrichiens. L'allocution du président
de la Chambre peut donc être considérée
jusqu'à un certain point comme l'écho de
l'opinion publique. L'orateur ne croit pas
que l'Autriche doive se lier les mains par
des alliances exclusives.: «La politique
» autrichienne, s'est-il écrié, remplira lo
» mieux sa mission quand elle parviendra
» à nous conserver libres de tout engage-
- » ment positif, sans conflits, mais aussi
» sans humiliation. »
Quant à l'Allemagne, le président du
' Reichsrath ne croit pas à la possibilité de
l'unité allemande par voie de persuasion,
et il ne voit pas « la main puissante qui
» pourrait opérer cette union par la for-
» ce. » La partie la plus "saillante de ce
discours, e'est celle qui traite des rapports
avec la Prusse; ce passage ne révèle pas de
très bonnes dispositions en faveur d'u
ne alliance avec le cabinet de Berlin.
Faisant allusion à un mot qui se trouve
dans une dépêche de M. de Bismark , et
qui a froissé à un haut degré le parti cèn-
traliste en Autriche , le président a dit :
« Ce qui n'a pas réussi il y a mille ans au
» grand Charlemagne , les Epigones ose-
» rontà peine le tenter. Ce n'est pas de la
» part de là Prusse que l'Autriche a à
» craindre une bataille de Chéronée ou
» de Philippes. Le centre de gravité de
» l'Autriche est bien loin encore d'être
» à Bude, et le centre.de gravité de l'AUe-
» magne bien loin d'être à Berlin. »
La conclusion de ce discours est d'ac
cord avec le discours impérial : l'Autri
che devra concentrer toute son attention
sur sa situation intérieure.
La municipalité de Kiel a remis au duc
Frédéric, à l'occasion de la conclusion de
la paix, une adresse à laquelle le duc
a répondu dans un discours qu'on trouver
ra plus loin. Le duc, tout en exprimant
ses sentimens de gratitude envers là
Prusse et en recommandant l'union ma
ritime des duchés avec "cette puissance,
a cependant fortement accentué le ? désiij
de voir son pays rentrer bientôt dans la
plénitude de son indépendance. Tel paraît
du moins être le sens du passage du dis-?
coure où le duc Frédéric rappelle les pro-t
testations solennelles du roi Guillaume en
faveur des droits d'autrui, protestations
qui excluent les prejets d'annexion prô*
nés parle parti féodal en Prusse.
La presse progressiste de Madrid avait
attaqué le maréchal Narvaez et M. Barza-
nellana avec une violence de langage qui
tend, de plus en plus à prévaloir dans les
organes de ce parti. Le Contemporaneo , en
répondant à ces attaques, rappelle les nom'
breux et éminens services que ces deux
hommes d'Etat ont rendus à la cause de
l'ordre en Espagne. ésouard simon.
Dans quelques jours on connaîtra en
Europe le résultat du scrutin présidentiel
du 8 novembre aux Etats-Unis. Les graves
circonstances au milieu desquelles eet évé
nement. s'accomplit ajoutent à l'intérêt
que ne manque jamais d'expiter le choix
d'un nouveau chef du, pouvoir exécutif
de la confédération américaine. Toutefois
l'intérêt eût été plus vif encore si l'on avait
pu espérer que la question de paix ou de
guerre allait être tranchée par le suffrage
populaire. Mais on sait que des deux can
didats, l'un, M. Lincoln, représente l'idée
de la soumission absolue des Etats du Sud
au pouvoir fédéral et par conséquent la
guerre à outrance; l'autre, le général Mae-
Glellan, une politique qui, tout en promet
tant un plus grand,.respect pour les liber
tés du Nerd, n'a pas renoncé non plus à
reconstituer l'ancienne union par la force
si le Sud,comme 4 'on ne peut guère en dou
ter, refuse à y rentrer L'élection du 8 novembre ne peut donc
offrir qu'une bien .faible espérance aux
partisans de la paix; il est malheureuse
ment probable, au contraire,, qu'après
comme avant, la guerre continuera, sur le
continent américain son cours terriLle.
Peut-être les élections de 1864 pour la
présidence des Etats-Unis, exerceront-el
les une influence plus marquée sur la si
tuation intérieure de ces Etat s que sur leurs
relations avecleurs anciens confédérés.De-
puis le commencement de la lutte sanglan
te dont une durée de quatre années n'a
pas diminué l'acharnement, on a pu re
marquer, et nous avons nous - même,
plus d'une fois, signalé la profonde trans
formation qui s'opère dans le régime poli
tique établi par la Constitution de 1787.
Ce pacte reconnaissait et réservait la sou
veraineté de chacun des Etats fédérés et
ne considérait le chef du pouvoir exécutif
de la confédération que comme un délé
gué des Etats souverains, investi i ar eux
de certaines attributions limitées et par
faitement définies. La prétention élevée
par M. Lincoln, il y a quatre ans - , et sou
tenu# par lui avec l'aide du 1 canon ,
de briser ces souverainetés, et de faire ad
mettre le pouvoir fédéral comme pou
voir non-seulement supérieur sous cer
tains rapports, mais comme pouvoir
souverain devant lequel devait se cour
ber quand même la volonté des Etats;
cette prétention, disons-nous, contenait
le germe d'une véritable révolution que la
guerre a fait marcher à grands pas..
Certaines mesures arbitraires et en
quelque sorte dictatoriales, qui accompa
gnant l'élection présidentielle de cette an
née, permettent d'apprécier les progrès
réalisés aux Etats-Unis dans cette voie de
la concentration du pouvoir. Il faut qùâ
ces progrès soient bien sensibles pour
qu'un des amis les plus ardens de M. Lin
coln au lendemain da sa première élec
tion, un fougueux orateur abolitionnis-
te,M. Wendell Phillipps, ait dernièrement
prononcé, à New-York, des paroles com
me celles-ci: «Je suis abolitionniste
sans doute, mais je suis aussi citoyen ; je
veille au salut de la liberté et de la Consti
tution, et je dis que si le président Lincoln
est inauguré en mars, sous prétexte des ro
tes de la Louisiane, du Tennessee et de l'Ar-
kansas, tout citoyen est tenu de lui ré
sister. » Les votes des Etats dont parle ici
M. Phillips , et ceux do plusieurs autres-
placés danslesmêmes conditions, sont, en
effet, qualifiés d'inconstitutionnels par
tous les hommes politiques, qui, aux Etats-
Unis, ont gardé quelque respec^pour l'es
prit aussi iien que pour la lettre de la cons
titution américaine.
Quant à la recommandation que l'ora
teur adresse à tout citoyen de résister à M.
Lincoln si celui-ci est maintenu à la pré
sidence à l'aide de pareils votes, nous n'i-
rons.pas jusqu'à dira qu'elle sera suivie
d'effet. Il se peut que, le scrutin férirçé et la
guerre des, bulletins terminée, .personne
ni parmi les démocrates ni parmi , les ré
publicains, ne songe à contester sérieuse
ment la validité du décret rendu plus ou
moins régulièrement par le suffrage po
pulaire.
Il n'en est pas moins vrai que, du mo
ment où ils sont acceptés par une majo
rité du peuple américain, certains ac
tes de l'administration de M. Lincoln
accusent un changement considérable,
avoué ou non, dans le régime politi
que des Etats-Unis. C'-est là, suivant nous,
le caractère important et le côté véritable
ment instructif de l'élection qui vient de
s'y accomplir. H.-Marie Martin.
Hier , à l'occasion de la Sainte-Eugénie ,
sont parvenus à Compiègne deux témoignages
significatifs du respectueux attachement et
des sentimens de reconnaissance qu'inspire
l'auguste compagne de Napoléon III.
Le premier bataillon da la garde nationale
de Paris se considère, à raison du quartier
de la ville auquel il appartient, comme étant
plus spécialement le bataillon des Tuileries, et,
par une touchante et délicate pensée, il aime
à se considérer aussi comme le bataillon de
l'Impératrice.. ,
Les pfficiers de ce bataillon sont allés hier en
.corps au château de Compiègiie, où ils ont été „
admis à présenter un bouquet à Sa Majesté
l'Impératrice Eugénie, qui a paru sensible à
cette marque de- respectueux souvenir.
- Presque au même instant arrivait un autre
bouquet envoyé à Sa Majesté par les convales
centes de l'Asile Impérial du Vésinet.
Ces deux bouquets, offerts simultanément
à l'auguste père du Prince Impérial,; n'expri
ment-ils pas, d'une manière bien simple et
toute spontanée, les deux sentimens qui do
minent dans le cœur de la nation : attache
ment inébranlable à la dynastie napoléon-
ùienne , reconnaissance profonde pour tous
les bienfaits qui descendent du trône?
l. boniface.
A l'occasion de la fête de Sa Majesté l'Inïpé-
r.atrice,. la commission supérieure instituée
sous la présidence du ministre de l'intérieur,
a prononcé l'admission à l'Orphelinat du Prin
ce Impérial des enfans dont les noms suivent :
Borne (Charles-Désiré-Adolphe), né à Santilly
(Eure-et-Loir), le 27 décembre i8ïi.—Cet enfanta
été recueilli à la mort de ses parens par Iç sieur
Borne , son oncle, ouvrier sellier, Petite-rue-
Saint-Denis, 17 (18 e arrondissement).
Doublet (Victor-Gustave), né à Paris le 22 Juin
1854. — Adopté parles époux Dubert, son oncle et
sa tante, demeurant rue du Montparnasse, 56.
Karm (Joseph), né à Paris le 15 juillet. 1854. Cet
enfant, qui a perdu sa mère quelques Jours après
sa naissance, a trouvé une nouvelle famille au-,
présides époux Bernard!, demeurant rue de Mi-
romesnilj 70. " > ' ,
Guinchard (Etienne-Louis-Auguste), né à La
Chapelle-Saint-Denis .le- 21 avril 1857,< L'orplielin
sera placé comme enfant adoptif chez le sieur
Guinchard, son oncle paternel, mécanicien, rue
Sedaine (II* arrondissement).
Lutton (Laurent-Isidore), né à Paris le 4 sep
tembre 1S54.—Resté à la charge, d'un - aïeul top
âgé pour en prendre soin, ..le 'jeune Lutton sera
adopté parles époux Debauje, demeurant rue
d'Ecosst, 6.
Ces admissions portent à 389 le nombre de
celles qu'a prononcées, depuis le 30 décembre
1836, la commission supérieure de l'Orpheli
nat du Prince Impérial.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Madrid; 14 novembre au, soir.
La Gazette de Madrid publie un décret por
tant nomination de l'amiral Pareja au com
mandement de l'escadre du Pacifique, en rem
placement de l'amiral Pinzon qui est rappelé.
. (Havas-Bullier.)
Yoicl les dépêches que nous recevons ce
soir :
, Southampton, 15 novembre.
le Tmrnanian vient d'arriver avec la malle
des Indes-Occidentales^ 11 apporte 1,059,271
dollars. La fièvre jaune faisait de grands ra
vages à la Havane.
Le général-Florès> commandant de l'armée
de l'Equateur, est mort. Le bruit court que
Mosquera a accepté une épée- qui lui était of
ferte par le gouvernement péruvien, en même
temps qu'une invitation de.ee gouvernement
de îal prêter ses services dans la lutte avec
l'Espagne. Le ministère péruvien a donné sa
démission par suite du refus, d* Gongrès de
lui accorder des pouvoirs extraordinaires.
Berlin, ÎS novembre.
La Gazette de l'Allemagne du Nord, répondant
aux assertions de certains journaux, dit que
M. Arman, le constructeur de navires de Bor
deaux, est payé depuis plusieurs mois, et qu'il
doit même au gouvernement prussien une
somme considérable qui doit être payée en na
vires. •
Copenhague, 13 novembre.
Le î)agbl«det croit savoir que le gouverne
ment doit présenter à la fin de cette semaine
ou au commencement de l'autre, le projet de
réforme de la Coastitution, après avoir pré
senté préalablement le projet relatif à l'exclu
sion des représentans du Sleswig et aux mo
difications que doit subir la Constitution de
novembre en conséquence de cette mesure.
Marseille, 15 novembre.
Le paquebot de la Compagnie des Message
ries Impériales, le Mœris, avec les malles de
Maurice .et de la Réunion, vingt-neuf passa-
. gers et cent vingt-neuf colis, est arrivé au
jourd'hui à neuf heures, dans notre port.
4Havas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE.
cours DK cloture le 11 le 15 hausse. baisse
3 0/0aucompt. 65.10 64 95 s » » 15
—Fin du mois. 65 10 65. ». » » » lo
4i/3aucompt. 92. » 92. » » » » »
>—Fin du mois. 91.75 d » » » » #
pas
la transmission télégraphique :
a J'espére que l'action constitutionnelle qui
se manifeste déjà d'une façon si heureuse, dans
notre grand duché de la Transylvanie, pourra
renaître partout dans la moitié orientale de
mon empire.
» C'est vers ce but, que je voudrais voir at
teint prochainement, dans l'intérêt de ces
royaumes comme dans celui de toute la mo
narchie, que sont dirigés les efforts sérieux de
mon gouvernement. La confiance et la vérita
ble intelligence des choses nous conduiront à
cette heureuse issue. »
Parle Tampico, entré hier à Saint-Na-
zaire, nous recevons des nouvelles de
Mçxico du 10 de ce mois. :
L'empereur était encore en tournée dans
l'intérieur. Sa seconde visite à Guanajuàto
a été signalée par des démonstrations
spoptanées de la population ouvrière, plu?
vives et plus enthousiastes encore qu'au
premier passage de S. M. Le souverain
était sur la route de cette dernière ville a
Morelia, d'où il devait revenir dans la cai-
pitale en passant par Toluca. Il était at
tendu à Mexico du 20 au 25 octobre, '
Pendant son séjour à Guanajuato, S. Mj.
a publié une ordonnance importante pour
régulariser la position des porteurs de ti
tres de la dette intérieure. ■.< ; i
Afin d'arrêter le chiffre de cette dette ej
de procéder à l'examen et au classemen]
des titres, il sera institué, au ministèr
des finances, une commission composé^
de trois employés, à laquelle les porteurs
de titres, tant sur le trésor général que
sur celui des anciens Etats, swont tenus
de présenter leurs pièces justificatives. !
Depuis la victoire du colonel Martin sur
les troupes de Gonzalez Ortega, de Negre-
te et de Patoni, le? opérations, militaire^
de la brigade française du Nord ont à peu
près cessé )faute d'ennemis à combattre. Il
ne reste au général L'IIérilier d'autre tâ T
chè que de poursuivie les restes da l'art
mée vaincue, et d'empêcher que les fuyardg
et les déserteurs ne harcèlent, sur leur
passage, les districts soumis à l'empire}
Les derniers rapports reçus de Durango
font espérer que cette tâche sera couron
née d'un prompt succès. • : ;
L'expédition contre Oajaca a été arrêté^
par l'état affreux dos chemins;- elle serq
poussée avee vigueur au retour de la bell saison. . ■ ■ :i ■ ; . _ . ■ i
La nomination du général Bazaine ai
maréchalat p.. fait le -meilleur effet. - Un
adresse des résidens français, rapidemen
couverte de 650 signatures, a été remisa
au nouveau maréchal, qui a répondu dans
les termes suivans :
« Messieurs,
» Je vous suis très reconnaissant de votre
démarche et des sentimens exprimés dans l'a+
dresse que vous me présentez.: Ces sentimens
témoignent de votre. gratitude envers cette
armée qui, depuis plus de deux ans, combat
pour l'honneur de nos aigles et la protection
de nos intérêts. Mais, tout ce qui a été fait de
bien, tous les résultats obtenus sont dus à l'i
nitiative de notre Empereur; c'est donc au
nom de S. M. que je reçois vos félicitations et
j'aurai l'honneur do lut en faire part.
» Ayez constamment confiance dans sa puis
sante protection, elle ne fera jamais défaut
aux enfans de la France Impériale qui vont
semer en terre étrangère les idées d'ordre et de
progrès et dont l'intelligence créatrice donne
partout l'impulsion aux arts et au commerce.
» Sur la-terre étrangère il faut être unis, et
je vois avec plaisir que vous l'êtes quand il
s'agit de reconnaissance envers l'Empereur et
la mère, patrie. Restez toujours ainsi et que
toute nuance d'opinions disparaisse quand il
s'agit de la grandeur de la France, élevée déjà
si haut dans le monde par la généreuse poli
tique de notre auguste Empereur.
» Croyez, Messieurs, à toute ma vive sym
pathie pour mos compatriotes et à tout mon
dévoûment pour vos légitimes intérêts. » •
L 'Estafette de Mexico d'où nous "tirons
ces.nouvelles, dit que, dans la nuit du di
manche à lundi, 3 octobre, pn a sèssenti,
à Mexico, une violente, secousse de trem
blement ae terre. Les oscillations, qui se
sont produites ,du Nord au Sud d'abord,
puis de l'Est à l'Ouest, ont été suivies de
ce mouvement de trépidation qui ,rend ces
phénomènes si redoutables. Quelques ma
sures se sont écroulées dans les faubourgs.
On n'a pas de mort d'homme à déplorer.
A Puebla, lesravages ontétéplusgrands.
On écrit de cette ville à la Sociedad, le 3 :
a Le -tremblement de -terre a duré de vingt-
huit à trente secOHdes.La coupole de San-Agus-
tin, une partie de la tour, l'écusson du palais,
une partie du couvent de San-Juan de Dios et
un grand nombre de maisons se sont écroulés.
On compte 17 soldats français tués ou blessés;
en outre, à dix heures du matin 29 habitans,
plus ou moins grièvement blessés, avaient été
transportés à l'hôpital. On ne connaît pas en
core exactement le nombre de» victimes. »
Suivant les dépêches télégraphiques re
çues à Mexico, le tremblement de terre a
été ressenti avec plus ou moins de violen
ce sur toute lg, ligne de la route de Vera-
Cruz, notamment à Acultzingo, Pal-mar,
Orizaba, Cordova,laSofedad et Yera-Cruz.
On écrit de Tehuacan que le tremble
ment de terre du 3 s'est fait sentir avec
violence dans cette «ille .et y a causé de
grands dégâts. Les clochers et la maison
de ville se sont écroulés,; un grand nom
bre de maisons se sont lézardées et mena
ient ruine i Ips habitans sont, presque
tous sortis de la ville. Il y a lieu de crain
dre que Oajaca. ait été rudement éprouvé:
A Orizaba, les murs d'un grand nombre
de maisons menacent ruine; une tour d'é
glise , nouvellement reconstruite , s'est
écoulée.
- iM. Budin, commissaire extraordinaire
des finances, a quitté Mexico pour retour
ner,en feanee ; il a rehiis le service à M.
Harmand. - -
. M. Béraud, médecin-major au 3° chas
seurs d'Afrique, a été nommé chevalier de
l'ordre impérial de Guadalupe.
' C'est M. Béraud qui, à Irapuato, fut ad
joint a M. le docteur Iglesias pour les soins
réclamés par la maladie de l'empereur.
On annonce de nouvelles soumissions
de chefs de guérillas.; mais des bandes
battentencore le pays, principalement dans
l'état de Michoacan.
, L; b8nifac&
. 'fïous.empruntons le passage suivant au
Moniteur du, soir : ,
« L'impression produite 1 par la redditicto
du port de Matamoras est très grande, et
l'on attend d'importans résultats de la sou
mission définitive de cette ville à l'auto
rité régulière,. Outre .l'ejtfit moral considé
rable .jejausé parc: l'adhésion à l'empire du
chef "juariste CortIna<,i!'quL sfétait maintenu
jusque-là, avec ténacité dans • Matamoras, les
ressources nombreuses-procurées aux dis-
sidens par la contrebande très étendue qui
se faisait par çetté placq , se trouvent dé
sormais interceptée? et taries, en même temps
que le trésor mexicain, trouvera un nouvel ac
croissement i de revenus dans le fonctionne
ment à son profit d'un e douane très produc
tive,
» Les correspondances de Tampico signalent
le retour de plus en plus général de la confian
ce et la repriso active des opérations commer
ciales daus ce port. » ...
iii |l llllm
On écrit de Rio Janeire : -
« La profonde secousse imprimée aux affai
res financières par la crise qui vient de se pro
duire cesse, graduellement.
» Les transactions se renouent, et les bonnes
mesures prises par le gouvernement pour re
médier aux effets de la panique ont eu pour
•résultat de hâter les liquidations particulières
fit de susciter des compromis qui permettent
aux maisons atteintes de recommencer dans
des conditions convenables.
» Le mouvement de reprise se manifeste par
l'augmentation des produits de douanes. La
récolte de l'année a été bonne et les produits
commencent à arriver sur le marché. Le com
merce s'est trouvé en mesure d'opérer ses
achats dans les centres de production, et,
quoique l'impressien douloureuse et les suites
inévitables'des désastres récens durent encore,
la confiance reparaît et une réaction salutaire
s'est opérée.
: » Le gouvernement, de son côté, vient de
faire encore un pas dans une voie où l'on ne
saurait trpp Ijefleojjrageri n a émancipé les
noirs connus sous le nom d'Africains libres.
Les hommes jde .couleur provenaient de tous
les. négrier? fiàptufës, par- les bâti mens de
l'Etat. La nécessité, 4'assurer leur existence et
de les emplpyér, utilement avait déterminé le
gouvernement à les" distribuer entre les chan
tiers de: travaux publics et les ateliers des par
ticuliers; Le -gouvernement a pensé que lès
Africains étaient désormais en mesure de se
subvenir à eux-mêmes, et il vient de leur ac
corder l'émancipation complète de la tutelle
où il les avait tenus jusqu'ici. C'est une me
sure qui sera accueillie en Europe avec la plus
vive satisfaction.
» M. Das Vieira a été nommé ministre des af
faires étrangères, ou plutôt a conservé le mê
me portefeuille qu'il occupait dans le cabinet
précédent. ». {Moniteur.)
■IIIIHIIII m
La municipalité de Kiel a remis, le II,
au duc Frédéric, l'adresse suivante :
BérénJssime duel très gracieux seigneurI Le
corps municipal d# Kiel prie Votre Altesse de lui
permettre l'expression de ses sentimens à l'occa
sion de la conclusion de la paix.
Le but, pendant longtemps vainement pour
suivi, «st enfin atteint. Le lien funeste qui ratta
chait les duchés de Sleswig-Holsteinau Danemark
est rompu ; les duchés sont arrachés à la situa
tion humiliante qu'ils ont dû subir pendant tant
d'années; ils ne sont plus entravés dans lè libre
développement de leufs intérêts intellectuels et
matériels.,
Feuilleton du Constitutifnnel, i6 nov.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Quatrième partie.
XIII.
vingt ans après.
Le surlendemain du jour où, à la suite
d'un immense détour, le Jbrulôt préparé
par Louis XIV retournait "aux mains qui
étaient chargées d'y mettre le feu, Philip
pe d'Orléans, contre qui était dirigée eette
machine incendiaire, se leva tout guil
leret.
Au lieu de s'installer dans le commode
abandon d'une robe de chambre, il fit
matinâlement une toilette dont Cauehe,
son habilleur, fut tout surpris de le voir
surveiller curieusement les détails ; pour
chacun de ses ajustemens il marqua une
volonté, une préférence : tout y fut déli
béré' et réfléchi.
Ainsi accommodé, il passa dans son ca
binet, où le lecteur voudra bien se rappe
ler qu'un jour nous l'avons trouvé en con
templation devant une splendide toile du
Pordenone représentant le Christ et la
femme adultère.
II y avait de cela quatre ans, et l'idée
qui l'avait amené devant ce tableau était
tenace, car l'œil encore dessus :
— Chausseraie à beau dire, pensa-t-il,
cette figure rappelle énormément Mme de
Liliers. Mais de 1696 à 1719, centinua-t-il,
vingt-trois ans ! Elle en a aujourd'hui au
moins quarante. Hum ! Pourtant, la cin
quantaine passée, Ninon et Mme de Main-
tenon continuaient d'être désirables ; en
fin nous allons voir.
Et s'asseyant devant son bureau il om-
vrit un tiroir et y prit un billet qu'il re
lut :
« Monseigneur, lui écrivait Mlle Chaus
seraie, il y a quatre ans, un jour de triste
mémoire, celui où nous recherchions en
semble quelle pouvait avoir été la desti
née du pauvre jeune homme qu'hélas
nous avons revu depuis, vous m'aviez té
moigné le désir de vous rencontrer avec sa
mère, Mme de Liliers.
» Bien du temps s'est passé avant que ce
souhait ait pu-être réalisé. Mme de Liliers
est à Paris, et là où vous aviez cru entre
voir des difficultés pouvant réclamer mon
habileté de négociatrice, apparaît une sim
plification singulière. La baronne deman
de elle-même à vous être présentée. De
main matin, vers les dix heures, à moins
que par un mot qui me parviendrait dans
la soirée d'aujourd'hui, vous n'y fassiez
obstacle, je serai au Palais-Royal avec mon
ancienne camarade. La journée commen
cée, vous êtes accablé d'affaires ; le soir,
vous avez vos plaisirs; j'ai pensé que la
matinée était le moment le mieux choisi
pour l'audience qui vous est demandée. »
r— il paraît que, malgré la grande infor
me où elle s'est jetée, cette bonne Chaus
seraie aime toujours h s'entremettre.
Le Régent s'achevait à lui-même cette
charitable remarque, quand l'huissier de
son cabinet vint lui annoncer Mme de Ten-
cin, de la part de l'abbé Dubois. '
— Au diable, la pédante ! dit le prince.
Pourtant, au galop et sans que leur liai
son durât au-delà d'un jour, l'ex-chanoi-
aesse avait traversé sa fantaisie d'homme
à bonnes fortunes ; il eût donc été bien
dur de l'éconduire, surtout quand elle
s'annonçait modestement comme venant
parler affaires;, il permit qu'on l'intro
duisît.
— Monseigneur, dit la visiteuse en
ayant soin de mettre son début sur un
terrain où rien ne lui fût personnel, l'ab
bé, retenu par quelques dépêches urgen
tes à expédier, m'envoie auprès de Votre
Altesse pour lui dire le résultat d'une mis
sion de confiance dont il a désiré que je
fusse chargée.
— Je le comprends, repartit le Régent,
le confidentiel, chère Madame, c'est votre
vraie pente : et Pantiq«ité vous eût hono
rée sous le nom de Vénus-Diplomate.
— Votre Altesse, reprit assez crûment
la Tencin, qui aime mieux Vénus Calli-
pyge, n'est peut-être pas informée qu'hier,.
à Saint-Cyr, ont eu lieu lès funérailles de
Mme de Maintenon. '
— Si-fait vraiment, et j'avais même pen
sé à envoyer quelqu'un de ma maison pour
m'y représenter. Cela m'est sottement sor
ti de l'idée.
— J'y étais, Monseigneur, y représen
tant, sinon votre personne, au moins votre
gouvernement. Monsieur Dubois avait cal
culé que c'était là, pour le parti de la vieille
cour, une occasion de se compter; il ne
doutait pas que tous les soupirans du
passé ne vinssent se grouper à la transla- '
tion de l'antique relique. En conséquence,
il avait souhaité là un œil ami pour un
peu voir et lui rendre compte.
— J'entends, dit le Régent ; et le résul
tat de cette curiosité occulte ët dévouée ?
— Rien de remarquable, Monseigneur ;
l'assistance était ce qu'elle devait être, et
il y avait plutôt à constater des absences
que des empressemens imprévus. Seule
ment il s'est passé un fait très extraordi
naire et qui donne bien raison à M. Dubois.
— Et en quoi, belle fureteuse ?
— En ce qu'au nombre de ees fidèles,
figurait le prétendu chevalier de Liliers,
celui que tous, moinsl'abbé, nous avions
aceepté pour mort, le soir où, avec Votre
Altesse, j'ai eu l'honneur de souper chez
Mme de Berry.
— Comment, dit le Régent, il était là
tenant un rôle de vivant ?
— C'est ce qu'il m'a semblé, répondit
l'observatrice. Ainsi M. le prince de Rohan,
qui est Breton et partant son Gompatrio-
; te, lui a donné la main ®t l'a présenté
après la cérémonie à MM. les maréchaux
de Villeroy et de Villars. De sa personne,
au moment de l'absoute, je l'ai vu allant,
à son rang, jeter l'eau bénite et point du
tout comme un homme pouvant pour son
compte prétendre à cette politesse funè
bre; mais, ce qui est plus concluant, c'est
qu'au même moment, quelqu'un à mes
côtés lui délivrait expressément un cer
tificat de vie.
— Et qui donc- ? demanda vivement le
prince,
— Il faut d'abord que, vous sachiez,
Monseigneur,que,quelques sièges en avant
de moi, étaient placées deux femmes. L'u
ne déjà mûre quoique très bien conservée
et d'une taille et d'une tournure tout à
fait imposantes; l'autre d'une extrême
jeunesse et d'une rare beauté; quand je
m'informai, on me dit que c'était Mme de
Liliers, mère du problématique chevalier,
et Mlle de Lambilly, sa cousine. Toutes
deux ont été élèves de Saint-Cyr; en sorte
qu'ellffs étaient là accomplissant un de
voir,
— Eh bien ! demanda le Régent, quelle
fut leur attitude ?
— D'abord celle de tout le monde, de la
- tristesse, des larmes, c'était d'uniforme.
; — J'entends cela, mais quand elles vi
rent le chevalier ou soi-disant tel ?
— Elles le virent tard, parce que, perdu
dans la foule, il ne s'en démêla qu'au mo
ment où, pour l'Asperges on vint à défiler
un à un. A cet instant, je ne regarda} que
la mère ; visiblement elle était sur le point
de se trouver mal, quand, placée derrière
elle, le plus joli moinillon du monde lui dit
à l'oreille, mais assei haut cependant
pour qu'avec une extrême subtilité de
l'ouïe. qu'a bien voulu m'accorder la
'nature, j'aie pu recueillir ces paro
les. — Du courage, Madame, c'est bien
' lui , vivant; dans quelques jours vous
l'embrasserez en Bretagne !
— Mais qu'est-ce que g 'était que ce
jeune religieux ? dit le Régent.
— Mon Dieu, je le répète, dit la Tencin
d'un ton à exaspérer la curiosité duprince
avant de la satisfaire, le moine le plus co
quet et le plus charmant que j'aie rencon
tré, de ma vie ; un amour de novice don
nant des distractions à tout ce que nous
étions là de femmes, même aux dames de
saint Lauis et à leurs jeunes élèves. Mlle
de Lambilly surtout, qui, placée devant
lui, pour le regarder, était forcée de se
retourner, à deux ou trois reprises, ne s'en
fit pas faute.
• — Mais, dit le Régent, un côté eneore
plus intéressant que sa gentillesse, c'était,
il me semble, çon apparence d'information
sur la personnalité de notre fantôme.
— C'est aussi, répondit la Tencin, ce
qu'a pensé M. Dubois, et tout à coup, à ses
yeux, cet Adonis en frec a pris une im
portance énorme quand je lui ai eu dit
l'habit de son ordre; c'était celui des Au-
gustins-Déchaux, qui sont, vous le savez,
Monseigneur, à la fois les Petits-Pères de la
place des Victoires et les moines de l'ab
baye de Livry.
- —Ah ! je vois venir Dubois, dit le Ré
gent, toujours son opinion que l'abbé est
dans quelque ténébreuse intrigue contre
ma personne.
— Mais, Monseigneur, M. Dubois m'a
iéduit ses soupçons, et difficilement on
peut leur refuser ouverture. Une lettre de
M. de Livry vous avait attiré dans la forêt
de Bondy, la nuit où Votre Altesse faillit
y être enlevée ; e'est chez lui qu'a eu lieu
la première apparition de ce speetre qui
n'en est plus un, et en faveur de ce fan
tôme apocryphe, il est allé solliciter de
Mme de Cheîles une éclatante sépulture.
Aux funérailles faites dans cette occasion,
se sont montrés ces Faux-sauniers qui ont
été sur le point de s'emparer de votre au
guste personne, et enfin cette turbulente
énigme de chevalier de Liliers, il est ques
tion que, prochainement, elle aille en Bre
tagne, où depuis long-temps se dessine
contre votre gouvernement une opposi
tion tout près d'être séditieuse. En pré
sence d'un pareil faisceau de présomptions,
un homme est à surveiller, et jamais, dit
M. Dubois, on n'étudie si bien Je ramage
et le plumage d'un oiseau que lorsqu'on Je
tient dans un lieu fermé d'où il ne puisse
prendre son vol.
— Oui, dit le Régent en souriant, une
cage dans le genre de la Bastille.
— Ou de Vincennes, c'est plus champê
tre , dit l'ex-chanoinesse avec une gaîté
méchante qui montrait bien son cœur à
l'unisson de celui de Dubois avec qui,
ailleurs, il a été dit qu'elle était en tendre
commeree.
— Mais , remarçua le Régent, quand
l'abbé de Livry .ourdirait contre moi les
trames les plus noires, je me demande de
quelle graade utilité peut lui être le che
valier de Liliers? Qu'il mette en œuvre
les Faux-sauniers , à toute extrémité cela
se peut comprendre : c'est une force telle
quelle !
— Monseigneur, répliqua la Tencin,
si de chaque instrument employé par l'ou
vrier nous connaissions l'usage, nous se
rions bien près de savoir tout le secret de
l'œuvre. Mais nous cherchons, et n'ou
bliez'pas que c'est souvent par ses plus
petits eôtés que se révèle un mystère.
Ce nous avec lequel, à la suite de Dubois,
sa confidente se donnait entrée dans les
choses de gouvernement déplut au Régent.
Il lui rappela la risible importance das
servantes de curé, quand elles disent : no
tre église, notre messe, nos vêpres, et
comme, au même moment, la pendule
sonna dix heures, il se sentit d'autant plus
pressé de tourner court avec le conseiller
e« jupons.
— C'est bien, ehère Madame, dit-il, je
vous remercie de vos renseignemens et
j'en causerai avec, le grand politique qui
vous envoie.
Puis, comme ainsi congédiée, ïâ visi
teuse se dirigeait vers la porte par laquelle
elle était entrée :
—Non, de ce côté, dit le prince en lui
ouvrant lui-même une sortie dérobée;
puisque Dubois fait de vous une de nos
intrinsèques , il faut que vous en connais»
siez le chemin.
La précaution était bonne pour empê
cher qu'une affaire où, chose assez rare,
Philippe d'Orléans était de son cœur, ne
fût aussitôt connue de Dubois, le contrô
leur peu discret et peu mesuré de toutes
ses actions.
La Tencin ne devait pas être au bas du
degré, que l'huissier annonça Mlle Chaus
seraie et la baronne de Liliers.
Charles
[La mite à demain.)
trois mois. t 16 fr.
six mois..;..;....: 32 fr.
un an 64 fr.
*
poob les pats êtrangebs, voir le tableau
publié les 5 et 20 de chaque mois.
Imp. L, BON1FAÇE, r. dos Bçns-Enfans, 19,
r f a
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
ÀBOMEMENS DE PARIS J
trois, mois,;.-.;.;:? 13 fr;
six mois... < ,/..ï.7.' 26 fr;
• un AN 52 fr;
UN NUMÉRO 20 CEINTiMESï
Les abonnemens datent des H* et.16
de chaque mois» -
Le mode d'-aso M é M éot le plus slmpljB est l'envol d'un bon de poste ou d'un effet
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n* 10.
I
Les lettres ou envois d'argent stôn affranchis sont refusés.
Les articles, déposés ùe sont pas rendus,.
Les A nnonces sont reflues chez M. P anjs , me Notre-Bama-fles-Victoire*», n* 40
(plaoe de la Bourse),
PARIS, 15 NOVEMBRE,
, Le discours prononcé par l'empereur
d'Autriche à l'occasion. de r.ouvor.ture do
la session parlementaire, s'occupe, ainsi
qu 'on l'avait annomcé, principalement des
questions de politique intérieurs.
l 'empereur François-Joseph prometre;*-
tension des libertés constitutionnelles aux
pays de la couronne de Hongrie et il désa
voué ainsi les assertions d'après lesquel
les la cour de Vienne tendrait à revenir, sur
la politique libérale inaugurée en 1839.
L'empereur a trouvé des paroles ami
cales à l'égard de la Prusse; toutefois,
il a rappelé aussi que l'Autriche revendi
quait, en vertu du pacte fédéral, le droit
de faire partie de l'union douanière et
commerciale qui existe entre les autres
Etats allemands. Du discours impérial il
résulte que les négociations entamées à
ce sujet avec la Prusse sont encore pen
dantes.
L'empereur n'a pas dit um mot de l'ar
rangement de la question des duchés, il
n'a pas mentionné davantage les questions
qui se débattent en ce moment à Turin.
Il s'est borné à constater les bonnes rela
tions qui existent entre l'Autriche et les au
tres grandes puissances, et il a promis de
faire tout pour « tenir éloignée, toute com-
» plication extérieure de son empire, oc-
» cupé actuellement de tâches si impor-
» tantes à l'intérieur. »
Le président de la Chambre des députés
du Iteichsrath, dans son discours de ren
trée, a été moins réservé que le discours
de la couronne, à l'égard des questions
extérieures. En examinant ce discours
de près, on y trouve beaucoup de pen
sées qui avaient été exprimées ces der
niers jours par bsn nombre de journaux
autrichiens. L'allocution du président
de la Chambre peut donc être considérée
jusqu'à un certain point comme l'écho de
l'opinion publique. L'orateur ne croit pas
que l'Autriche doive se lier les mains par
des alliances exclusives.: «La politique
» autrichienne, s'est-il écrié, remplira lo
» mieux sa mission quand elle parviendra
» à nous conserver libres de tout engage-
- » ment positif, sans conflits, mais aussi
» sans humiliation. »
Quant à l'Allemagne, le président du
' Reichsrath ne croit pas à la possibilité de
l'unité allemande par voie de persuasion,
et il ne voit pas « la main puissante qui
» pourrait opérer cette union par la for-
» ce. » La partie la plus "saillante de ce
discours, e'est celle qui traite des rapports
avec la Prusse; ce passage ne révèle pas de
très bonnes dispositions en faveur d'u
ne alliance avec le cabinet de Berlin.
Faisant allusion à un mot qui se trouve
dans une dépêche de M. de Bismark , et
qui a froissé à un haut degré le parti cèn-
traliste en Autriche , le président a dit :
« Ce qui n'a pas réussi il y a mille ans au
» grand Charlemagne , les Epigones ose-
» rontà peine le tenter. Ce n'est pas de la
» part de là Prusse que l'Autriche a à
» craindre une bataille de Chéronée ou
» de Philippes. Le centre de gravité de
» l'Autriche est bien loin encore d'être
» à Bude, et le centre.de gravité de l'AUe-
» magne bien loin d'être à Berlin. »
La conclusion de ce discours est d'ac
cord avec le discours impérial : l'Autri
che devra concentrer toute son attention
sur sa situation intérieure.
La municipalité de Kiel a remis au duc
Frédéric, à l'occasion de la conclusion de
la paix, une adresse à laquelle le duc
a répondu dans un discours qu'on trouver
ra plus loin. Le duc, tout en exprimant
ses sentimens de gratitude envers là
Prusse et en recommandant l'union ma
ritime des duchés avec "cette puissance,
a cependant fortement accentué le ? désiij
de voir son pays rentrer bientôt dans la
plénitude de son indépendance. Tel paraît
du moins être le sens du passage du dis-?
coure où le duc Frédéric rappelle les pro-t
testations solennelles du roi Guillaume en
faveur des droits d'autrui, protestations
qui excluent les prejets d'annexion prô*
nés parle parti féodal en Prusse.
La presse progressiste de Madrid avait
attaqué le maréchal Narvaez et M. Barza-
nellana avec une violence de langage qui
tend, de plus en plus à prévaloir dans les
organes de ce parti. Le Contemporaneo , en
répondant à ces attaques, rappelle les nom'
breux et éminens services que ces deux
hommes d'Etat ont rendus à la cause de
l'ordre en Espagne. ésouard simon.
Dans quelques jours on connaîtra en
Europe le résultat du scrutin présidentiel
du 8 novembre aux Etats-Unis. Les graves
circonstances au milieu desquelles eet évé
nement. s'accomplit ajoutent à l'intérêt
que ne manque jamais d'expiter le choix
d'un nouveau chef du, pouvoir exécutif
de la confédération américaine. Toutefois
l'intérêt eût été plus vif encore si l'on avait
pu espérer que la question de paix ou de
guerre allait être tranchée par le suffrage
populaire. Mais on sait que des deux can
didats, l'un, M. Lincoln, représente l'idée
de la soumission absolue des Etats du Sud
au pouvoir fédéral et par conséquent la
guerre à outrance; l'autre, le général Mae-
Glellan, une politique qui, tout en promet
tant un plus grand,.respect pour les liber
tés du Nerd, n'a pas renoncé non plus à
reconstituer l'ancienne union par la force
si le Sud,comme 4 'on ne peut guère en dou
ter, refuse à y rentrer
offrir qu'une bien .faible espérance aux
partisans de la paix; il est malheureuse
ment probable, au contraire,, qu'après
comme avant, la guerre continuera, sur le
continent américain son cours terriLle.
Peut-être les élections de 1864 pour la
présidence des Etats-Unis, exerceront-el
les une influence plus marquée sur la si
tuation intérieure de ces Etat s que sur leurs
relations avecleurs anciens confédérés.De-
puis le commencement de la lutte sanglan
te dont une durée de quatre années n'a
pas diminué l'acharnement, on a pu re
marquer, et nous avons nous - même,
plus d'une fois, signalé la profonde trans
formation qui s'opère dans le régime poli
tique établi par la Constitution de 1787.
Ce pacte reconnaissait et réservait la sou
veraineté de chacun des Etats fédérés et
ne considérait le chef du pouvoir exécutif
de la confédération que comme un délé
gué des Etats souverains, investi i ar eux
de certaines attributions limitées et par
faitement définies. La prétention élevée
par M. Lincoln, il y a quatre ans - , et sou
tenu# par lui avec l'aide du 1 canon ,
de briser ces souverainetés, et de faire ad
mettre le pouvoir fédéral comme pou
voir non-seulement supérieur sous cer
tains rapports, mais comme pouvoir
souverain devant lequel devait se cour
ber quand même la volonté des Etats;
cette prétention, disons-nous, contenait
le germe d'une véritable révolution que la
guerre a fait marcher à grands pas..
Certaines mesures arbitraires et en
quelque sorte dictatoriales, qui accompa
gnant l'élection présidentielle de cette an
née, permettent d'apprécier les progrès
réalisés aux Etats-Unis dans cette voie de
la concentration du pouvoir. Il faut qùâ
ces progrès soient bien sensibles pour
qu'un des amis les plus ardens de M. Lin
coln au lendemain da sa première élec
tion, un fougueux orateur abolitionnis-
te,M. Wendell Phillipps, ait dernièrement
prononcé, à New-York, des paroles com
me celles-ci: «Je suis abolitionniste
sans doute, mais je suis aussi citoyen ; je
veille au salut de la liberté et de la Consti
tution, et je dis que si le président Lincoln
est inauguré en mars, sous prétexte des ro
tes de la Louisiane, du Tennessee et de l'Ar-
kansas, tout citoyen est tenu de lui ré
sister. » Les votes des Etats dont parle ici
M. Phillips , et ceux do plusieurs autres-
placés danslesmêmes conditions, sont, en
effet, qualifiés d'inconstitutionnels par
tous les hommes politiques, qui, aux Etats-
Unis, ont gardé quelque respec^pour l'es
prit aussi iien que pour la lettre de la cons
titution américaine.
Quant à la recommandation que l'ora
teur adresse à tout citoyen de résister à M.
Lincoln si celui-ci est maintenu à la pré
sidence à l'aide de pareils votes, nous n'i-
rons.pas jusqu'à dira qu'elle sera suivie
d'effet. Il se peut que, le scrutin férirçé et la
guerre des, bulletins terminée, .personne
ni parmi les démocrates ni parmi , les ré
publicains, ne songe à contester sérieuse
ment la validité du décret rendu plus ou
moins régulièrement par le suffrage po
pulaire.
Il n'en est pas moins vrai que, du mo
ment où ils sont acceptés par une majo
rité du peuple américain, certains ac
tes de l'administration de M. Lincoln
accusent un changement considérable,
avoué ou non, dans le régime politi
que des Etats-Unis. C'-est là, suivant nous,
le caractère important et le côté véritable
ment instructif de l'élection qui vient de
s'y accomplir. H.-Marie Martin.
Hier , à l'occasion de la Sainte-Eugénie ,
sont parvenus à Compiègne deux témoignages
significatifs du respectueux attachement et
des sentimens de reconnaissance qu'inspire
l'auguste compagne de Napoléon III.
Le premier bataillon da la garde nationale
de Paris se considère, à raison du quartier
de la ville auquel il appartient, comme étant
plus spécialement le bataillon des Tuileries, et,
par une touchante et délicate pensée, il aime
à se considérer aussi comme le bataillon de
l'Impératrice.. ,
Les pfficiers de ce bataillon sont allés hier en
.corps au château de Compiègiie, où ils ont été „
admis à présenter un bouquet à Sa Majesté
l'Impératrice Eugénie, qui a paru sensible à
cette marque de- respectueux souvenir.
- Presque au même instant arrivait un autre
bouquet envoyé à Sa Majesté par les convales
centes de l'Asile Impérial du Vésinet.
Ces deux bouquets, offerts simultanément
à l'auguste père du Prince Impérial,; n'expri
ment-ils pas, d'une manière bien simple et
toute spontanée, les deux sentimens qui do
minent dans le cœur de la nation : attache
ment inébranlable à la dynastie napoléon-
ùienne , reconnaissance profonde pour tous
les bienfaits qui descendent du trône?
l. boniface.
A l'occasion de la fête de Sa Majesté l'Inïpé-
r.atrice,. la commission supérieure instituée
sous la présidence du ministre de l'intérieur,
a prononcé l'admission à l'Orphelinat du Prin
ce Impérial des enfans dont les noms suivent :
Borne (Charles-Désiré-Adolphe), né à Santilly
(Eure-et-Loir), le 27 décembre i8ïi.—Cet enfanta
été recueilli à la mort de ses parens par Iç sieur
Borne , son oncle, ouvrier sellier, Petite-rue-
Saint-Denis, 17 (18 e arrondissement).
Doublet (Victor-Gustave), né à Paris le 22 Juin
1854. — Adopté parles époux Dubert, son oncle et
sa tante, demeurant rue du Montparnasse, 56.
Karm (Joseph), né à Paris le 15 juillet. 1854. Cet
enfant, qui a perdu sa mère quelques Jours après
sa naissance, a trouvé une nouvelle famille au-,
présides époux Bernard!, demeurant rue de Mi-
romesnilj 70. " > ' ,
Guinchard (Etienne-Louis-Auguste), né à La
Chapelle-Saint-Denis .le- 21 avril 1857,< L'orplielin
sera placé comme enfant adoptif chez le sieur
Guinchard, son oncle paternel, mécanicien, rue
Sedaine (II* arrondissement).
Lutton (Laurent-Isidore), né à Paris le 4 sep
tembre 1S54.—Resté à la charge, d'un - aïeul top
âgé pour en prendre soin, ..le 'jeune Lutton sera
adopté parles époux Debauje, demeurant rue
d'Ecosst, 6.
Ces admissions portent à 389 le nombre de
celles qu'a prononcées, depuis le 30 décembre
1836, la commission supérieure de l'Orpheli
nat du Prince Impérial.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
Madrid; 14 novembre au, soir.
La Gazette de Madrid publie un décret por
tant nomination de l'amiral Pareja au com
mandement de l'escadre du Pacifique, en rem
placement de l'amiral Pinzon qui est rappelé.
. (Havas-Bullier.)
Yoicl les dépêches que nous recevons ce
soir :
, Southampton, 15 novembre.
le Tmrnanian vient d'arriver avec la malle
des Indes-Occidentales^ 11 apporte 1,059,271
dollars. La fièvre jaune faisait de grands ra
vages à la Havane.
Le général-Florès> commandant de l'armée
de l'Equateur, est mort. Le bruit court que
Mosquera a accepté une épée- qui lui était of
ferte par le gouvernement péruvien, en même
temps qu'une invitation de.ee gouvernement
de îal prêter ses services dans la lutte avec
l'Espagne. Le ministère péruvien a donné sa
démission par suite du refus, d* Gongrès de
lui accorder des pouvoirs extraordinaires.
Berlin, ÎS novembre.
La Gazette de l'Allemagne du Nord, répondant
aux assertions de certains journaux, dit que
M. Arman, le constructeur de navires de Bor
deaux, est payé depuis plusieurs mois, et qu'il
doit même au gouvernement prussien une
somme considérable qui doit être payée en na
vires. •
Copenhague, 13 novembre.
Le î)agbl«det croit savoir que le gouverne
ment doit présenter à la fin de cette semaine
ou au commencement de l'autre, le projet de
réforme de la Coastitution, après avoir pré
senté préalablement le projet relatif à l'exclu
sion des représentans du Sleswig et aux mo
difications que doit subir la Constitution de
novembre en conséquence de cette mesure.
Marseille, 15 novembre.
Le paquebot de la Compagnie des Message
ries Impériales, le Mœris, avec les malles de
Maurice .et de la Réunion, vingt-neuf passa-
. gers et cent vingt-neuf colis, est arrivé au
jourd'hui à neuf heures, dans notre port.
4Havas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE.
cours DK cloture le 11 le 15 hausse. baisse
3 0/0aucompt. 65.10 64 95 s » » 15
—Fin du mois. 65 10 65. ». » » » lo
4i/3aucompt. 92. » 92. » » » » »
>—Fin du mois. 91.75 d » » » » #
pas
la transmission télégraphique :
a J'espére que l'action constitutionnelle qui
se manifeste déjà d'une façon si heureuse, dans
notre grand duché de la Transylvanie, pourra
renaître partout dans la moitié orientale de
mon empire.
» C'est vers ce but, que je voudrais voir at
teint prochainement, dans l'intérêt de ces
royaumes comme dans celui de toute la mo
narchie, que sont dirigés les efforts sérieux de
mon gouvernement. La confiance et la vérita
ble intelligence des choses nous conduiront à
cette heureuse issue. »
Parle Tampico, entré hier à Saint-Na-
zaire, nous recevons des nouvelles de
Mçxico du 10 de ce mois. :
L'empereur était encore en tournée dans
l'intérieur. Sa seconde visite à Guanajuàto
a été signalée par des démonstrations
spoptanées de la population ouvrière, plu?
vives et plus enthousiastes encore qu'au
premier passage de S. M. Le souverain
était sur la route de cette dernière ville a
Morelia, d'où il devait revenir dans la cai-
pitale en passant par Toluca. Il était at
tendu à Mexico du 20 au 25 octobre, '
Pendant son séjour à Guanajuato, S. Mj.
a publié une ordonnance importante pour
régulariser la position des porteurs de ti
tres de la dette intérieure. ■.< ; i
Afin d'arrêter le chiffre de cette dette ej
de procéder à l'examen et au classemen]
des titres, il sera institué, au ministèr
des finances, une commission composé^
de trois employés, à laquelle les porteurs
de titres, tant sur le trésor général que
sur celui des anciens Etats, swont tenus
de présenter leurs pièces justificatives. !
Depuis la victoire du colonel Martin sur
les troupes de Gonzalez Ortega, de Negre-
te et de Patoni, le? opérations, militaire^
de la brigade française du Nord ont à peu
près cessé )faute d'ennemis à combattre. Il
ne reste au général L'IIérilier d'autre tâ T
chè que de poursuivie les restes da l'art
mée vaincue, et d'empêcher que les fuyardg
et les déserteurs ne harcèlent, sur leur
passage, les districts soumis à l'empire}
Les derniers rapports reçus de Durango
font espérer que cette tâche sera couron
née d'un prompt succès. • : ;
L'expédition contre Oajaca a été arrêté^
par l'état affreux dos chemins;- elle serq
poussée avee vigueur au retour de la bell
La nomination du général Bazaine ai
maréchalat p.. fait le -meilleur effet. - Un
adresse des résidens français, rapidemen
couverte de 650 signatures, a été remisa
au nouveau maréchal, qui a répondu dans
les termes suivans :
« Messieurs,
» Je vous suis très reconnaissant de votre
démarche et des sentimens exprimés dans l'a+
dresse que vous me présentez.: Ces sentimens
témoignent de votre. gratitude envers cette
armée qui, depuis plus de deux ans, combat
pour l'honneur de nos aigles et la protection
de nos intérêts. Mais, tout ce qui a été fait de
bien, tous les résultats obtenus sont dus à l'i
nitiative de notre Empereur; c'est donc au
nom de S. M. que je reçois vos félicitations et
j'aurai l'honneur do lut en faire part.
» Ayez constamment confiance dans sa puis
sante protection, elle ne fera jamais défaut
aux enfans de la France Impériale qui vont
semer en terre étrangère les idées d'ordre et de
progrès et dont l'intelligence créatrice donne
partout l'impulsion aux arts et au commerce.
» Sur la-terre étrangère il faut être unis, et
je vois avec plaisir que vous l'êtes quand il
s'agit de reconnaissance envers l'Empereur et
la mère, patrie. Restez toujours ainsi et que
toute nuance d'opinions disparaisse quand il
s'agit de la grandeur de la France, élevée déjà
si haut dans le monde par la généreuse poli
tique de notre auguste Empereur.
» Croyez, Messieurs, à toute ma vive sym
pathie pour mos compatriotes et à tout mon
dévoûment pour vos légitimes intérêts. » •
L 'Estafette de Mexico d'où nous "tirons
ces.nouvelles, dit que, dans la nuit du di
manche à lundi, 3 octobre, pn a sèssenti,
à Mexico, une violente, secousse de trem
blement ae terre. Les oscillations, qui se
sont produites ,du Nord au Sud d'abord,
puis de l'Est à l'Ouest, ont été suivies de
ce mouvement de trépidation qui ,rend ces
phénomènes si redoutables. Quelques ma
sures se sont écroulées dans les faubourgs.
On n'a pas de mort d'homme à déplorer.
A Puebla, lesravages ontétéplusgrands.
On écrit de cette ville à la Sociedad, le 3 :
a Le -tremblement de -terre a duré de vingt-
huit à trente secOHdes.La coupole de San-Agus-
tin, une partie de la tour, l'écusson du palais,
une partie du couvent de San-Juan de Dios et
un grand nombre de maisons se sont écroulés.
On compte 17 soldats français tués ou blessés;
en outre, à dix heures du matin 29 habitans,
plus ou moins grièvement blessés, avaient été
transportés à l'hôpital. On ne connaît pas en
core exactement le nombre de» victimes. »
Suivant les dépêches télégraphiques re
çues à Mexico, le tremblement de terre a
été ressenti avec plus ou moins de violen
ce sur toute lg, ligne de la route de Vera-
Cruz, notamment à Acultzingo, Pal-mar,
Orizaba, Cordova,laSofedad et Yera-Cruz.
On écrit de Tehuacan que le tremble
ment de terre du 3 s'est fait sentir avec
violence dans cette «ille .et y a causé de
grands dégâts. Les clochers et la maison
de ville se sont écroulés,; un grand nom
bre de maisons se sont lézardées et mena
ient ruine i Ips habitans sont, presque
tous sortis de la ville. Il y a lieu de crain
dre que Oajaca. ait été rudement éprouvé:
A Orizaba, les murs d'un grand nombre
de maisons menacent ruine; une tour d'é
glise , nouvellement reconstruite , s'est
écoulée.
- iM. Budin, commissaire extraordinaire
des finances, a quitté Mexico pour retour
ner,en feanee ; il a rehiis le service à M.
Harmand. - -
. M. Béraud, médecin-major au 3° chas
seurs d'Afrique, a été nommé chevalier de
l'ordre impérial de Guadalupe.
' C'est M. Béraud qui, à Irapuato, fut ad
joint a M. le docteur Iglesias pour les soins
réclamés par la maladie de l'empereur.
On annonce de nouvelles soumissions
de chefs de guérillas.; mais des bandes
battentencore le pays, principalement dans
l'état de Michoacan.
, L; b8nifac&
. 'fïous.empruntons le passage suivant au
Moniteur du, soir : ,
« L'impression produite 1 par la redditicto
du port de Matamoras est très grande, et
l'on attend d'importans résultats de la sou
mission définitive de cette ville à l'auto
rité régulière,. Outre .l'ejtfit moral considé
rable .jejausé parc: l'adhésion à l'empire du
chef "juariste CortIna<,i!'quL sfétait maintenu
jusque-là, avec ténacité dans • Matamoras, les
ressources nombreuses-procurées aux dis-
sidens par la contrebande très étendue qui
se faisait par çetté placq , se trouvent dé
sormais interceptée? et taries, en même temps
que le trésor mexicain, trouvera un nouvel ac
croissement i de revenus dans le fonctionne
ment à son profit d'un e douane très produc
tive,
» Les correspondances de Tampico signalent
le retour de plus en plus général de la confian
ce et la repriso active des opérations commer
ciales daus ce port. » ...
iii |l llllm
On écrit de Rio Janeire : -
« La profonde secousse imprimée aux affai
res financières par la crise qui vient de se pro
duire cesse, graduellement.
» Les transactions se renouent, et les bonnes
mesures prises par le gouvernement pour re
médier aux effets de la panique ont eu pour
•résultat de hâter les liquidations particulières
fit de susciter des compromis qui permettent
aux maisons atteintes de recommencer dans
des conditions convenables.
» Le mouvement de reprise se manifeste par
l'augmentation des produits de douanes. La
récolte de l'année a été bonne et les produits
commencent à arriver sur le marché. Le com
merce s'est trouvé en mesure d'opérer ses
achats dans les centres de production, et,
quoique l'impressien douloureuse et les suites
inévitables'des désastres récens durent encore,
la confiance reparaît et une réaction salutaire
s'est opérée.
: » Le gouvernement, de son côté, vient de
faire encore un pas dans une voie où l'on ne
saurait trpp Ijefleojjrageri n a émancipé les
noirs connus sous le nom d'Africains libres.
Les hommes jde .couleur provenaient de tous
les. négrier? fiàptufës, par- les bâti mens de
l'Etat. La nécessité, 4'assurer leur existence et
de les emplpyér, utilement avait déterminé le
gouvernement à les" distribuer entre les chan
tiers de: travaux publics et les ateliers des par
ticuliers; Le -gouvernement a pensé que lès
Africains étaient désormais en mesure de se
subvenir à eux-mêmes, et il vient de leur ac
corder l'émancipation complète de la tutelle
où il les avait tenus jusqu'ici. C'est une me
sure qui sera accueillie en Europe avec la plus
vive satisfaction.
» M. Das Vieira a été nommé ministre des af
faires étrangères, ou plutôt a conservé le mê
me portefeuille qu'il occupait dans le cabinet
précédent. ». {Moniteur.)
■IIIIHIIII m
La municipalité de Kiel a remis, le II,
au duc Frédéric, l'adresse suivante :
BérénJssime duel très gracieux seigneurI Le
corps municipal d# Kiel prie Votre Altesse de lui
permettre l'expression de ses sentimens à l'occa
sion de la conclusion de la paix.
Le but, pendant longtemps vainement pour
suivi, «st enfin atteint. Le lien funeste qui ratta
chait les duchés de Sleswig-Holsteinau Danemark
est rompu ; les duchés sont arrachés à la situa
tion humiliante qu'ils ont dû subir pendant tant
d'années; ils ne sont plus entravés dans lè libre
développement de leufs intérêts intellectuels et
matériels.,
Feuilleton du Constitutifnnel, i6 nov.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
Quatrième partie.
XIII.
vingt ans après.
Le surlendemain du jour où, à la suite
d'un immense détour, le Jbrulôt préparé
par Louis XIV retournait "aux mains qui
étaient chargées d'y mettre le feu, Philip
pe d'Orléans, contre qui était dirigée eette
machine incendiaire, se leva tout guil
leret.
Au lieu de s'installer dans le commode
abandon d'une robe de chambre, il fit
matinâlement une toilette dont Cauehe,
son habilleur, fut tout surpris de le voir
surveiller curieusement les détails ; pour
chacun de ses ajustemens il marqua une
volonté, une préférence : tout y fut déli
béré' et réfléchi.
Ainsi accommodé, il passa dans son ca
binet, où le lecteur voudra bien se rappe
ler qu'un jour nous l'avons trouvé en con
templation devant une splendide toile du
Pordenone représentant le Christ et la
femme adultère.
II y avait de cela quatre ans, et l'idée
qui l'avait amené devant ce tableau était
tenace, car l'œil encore dessus :
— Chausseraie à beau dire, pensa-t-il,
cette figure rappelle énormément Mme de
Liliers. Mais de 1696 à 1719, centinua-t-il,
vingt-trois ans ! Elle en a aujourd'hui au
moins quarante. Hum ! Pourtant, la cin
quantaine passée, Ninon et Mme de Main-
tenon continuaient d'être désirables ; en
fin nous allons voir.
Et s'asseyant devant son bureau il om-
vrit un tiroir et y prit un billet qu'il re
lut :
« Monseigneur, lui écrivait Mlle Chaus
seraie, il y a quatre ans, un jour de triste
mémoire, celui où nous recherchions en
semble quelle pouvait avoir été la desti
née du pauvre jeune homme qu'hélas
nous avons revu depuis, vous m'aviez té
moigné le désir de vous rencontrer avec sa
mère, Mme de Liliers.
» Bien du temps s'est passé avant que ce
souhait ait pu-être réalisé. Mme de Liliers
est à Paris, et là où vous aviez cru entre
voir des difficultés pouvant réclamer mon
habileté de négociatrice, apparaît une sim
plification singulière. La baronne deman
de elle-même à vous être présentée. De
main matin, vers les dix heures, à moins
que par un mot qui me parviendrait dans
la soirée d'aujourd'hui, vous n'y fassiez
obstacle, je serai au Palais-Royal avec mon
ancienne camarade. La journée commen
cée, vous êtes accablé d'affaires ; le soir,
vous avez vos plaisirs; j'ai pensé que la
matinée était le moment le mieux choisi
pour l'audience qui vous est demandée. »
r— il paraît que, malgré la grande infor
me où elle s'est jetée, cette bonne Chaus
seraie aime toujours h s'entremettre.
Le Régent s'achevait à lui-même cette
charitable remarque, quand l'huissier de
son cabinet vint lui annoncer Mme de Ten-
cin, de la part de l'abbé Dubois. '
— Au diable, la pédante ! dit le prince.
Pourtant, au galop et sans que leur liai
son durât au-delà d'un jour, l'ex-chanoi-
aesse avait traversé sa fantaisie d'homme
à bonnes fortunes ; il eût donc été bien
dur de l'éconduire, surtout quand elle
s'annonçait modestement comme venant
parler affaires;, il permit qu'on l'intro
duisît.
— Monseigneur, dit la visiteuse en
ayant soin de mettre son début sur un
terrain où rien ne lui fût personnel, l'ab
bé, retenu par quelques dépêches urgen
tes à expédier, m'envoie auprès de Votre
Altesse pour lui dire le résultat d'une mis
sion de confiance dont il a désiré que je
fusse chargée.
— Je le comprends, repartit le Régent,
le confidentiel, chère Madame, c'est votre
vraie pente : et Pantiq«ité vous eût hono
rée sous le nom de Vénus-Diplomate.
— Votre Altesse, reprit assez crûment
la Tencin, qui aime mieux Vénus Calli-
pyge, n'est peut-être pas informée qu'hier,.
à Saint-Cyr, ont eu lieu lès funérailles de
Mme de Maintenon. '
— Si-fait vraiment, et j'avais même pen
sé à envoyer quelqu'un de ma maison pour
m'y représenter. Cela m'est sottement sor
ti de l'idée.
— J'y étais, Monseigneur, y représen
tant, sinon votre personne, au moins votre
gouvernement. Monsieur Dubois avait cal
culé que c'était là, pour le parti de la vieille
cour, une occasion de se compter; il ne
doutait pas que tous les soupirans du
passé ne vinssent se grouper à la transla- '
tion de l'antique relique. En conséquence,
il avait souhaité là un œil ami pour un
peu voir et lui rendre compte.
— J'entends, dit le Régent ; et le résul
tat de cette curiosité occulte ët dévouée ?
— Rien de remarquable, Monseigneur ;
l'assistance était ce qu'elle devait être, et
il y avait plutôt à constater des absences
que des empressemens imprévus. Seule
ment il s'est passé un fait très extraordi
naire et qui donne bien raison à M. Dubois.
— Et en quoi, belle fureteuse ?
— En ce qu'au nombre de ees fidèles,
figurait le prétendu chevalier de Liliers,
celui que tous, moinsl'abbé, nous avions
aceepté pour mort, le soir où, avec Votre
Altesse, j'ai eu l'honneur de souper chez
Mme de Berry.
— Comment, dit le Régent, il était là
tenant un rôle de vivant ?
— C'est ce qu'il m'a semblé, répondit
l'observatrice. Ainsi M. le prince de Rohan,
qui est Breton et partant son Gompatrio-
; te, lui a donné la main ®t l'a présenté
après la cérémonie à MM. les maréchaux
de Villeroy et de Villars. De sa personne,
au moment de l'absoute, je l'ai vu allant,
à son rang, jeter l'eau bénite et point du
tout comme un homme pouvant pour son
compte prétendre à cette politesse funè
bre; mais, ce qui est plus concluant, c'est
qu'au même moment, quelqu'un à mes
côtés lui délivrait expressément un cer
tificat de vie.
— Et qui donc- ? demanda vivement le
prince,
— Il faut d'abord que, vous sachiez,
Monseigneur,que,quelques sièges en avant
de moi, étaient placées deux femmes. L'u
ne déjà mûre quoique très bien conservée
et d'une taille et d'une tournure tout à
fait imposantes; l'autre d'une extrême
jeunesse et d'une rare beauté; quand je
m'informai, on me dit que c'était Mme de
Liliers, mère du problématique chevalier,
et Mlle de Lambilly, sa cousine. Toutes
deux ont été élèves de Saint-Cyr; en sorte
qu'ellffs étaient là accomplissant un de
voir,
— Eh bien ! demanda le Régent, quelle
fut leur attitude ?
— D'abord celle de tout le monde, de la
- tristesse, des larmes, c'était d'uniforme.
; — J'entends cela, mais quand elles vi
rent le chevalier ou soi-disant tel ?
— Elles le virent tard, parce que, perdu
dans la foule, il ne s'en démêla qu'au mo
ment où, pour l'Asperges on vint à défiler
un à un. A cet instant, je ne regarda} que
la mère ; visiblement elle était sur le point
de se trouver mal, quand, placée derrière
elle, le plus joli moinillon du monde lui dit
à l'oreille, mais assei haut cependant
pour qu'avec une extrême subtilité de
l'ouïe. qu'a bien voulu m'accorder la
'nature, j'aie pu recueillir ces paro
les. — Du courage, Madame, c'est bien
' lui , vivant; dans quelques jours vous
l'embrasserez en Bretagne !
— Mais qu'est-ce que g 'était que ce
jeune religieux ? dit le Régent.
— Mon Dieu, je le répète, dit la Tencin
d'un ton à exaspérer la curiosité duprince
avant de la satisfaire, le moine le plus co
quet et le plus charmant que j'aie rencon
tré, de ma vie ; un amour de novice don
nant des distractions à tout ce que nous
étions là de femmes, même aux dames de
saint Lauis et à leurs jeunes élèves. Mlle
de Lambilly surtout, qui, placée devant
lui, pour le regarder, était forcée de se
retourner, à deux ou trois reprises, ne s'en
fit pas faute.
• — Mais, dit le Régent, un côté eneore
plus intéressant que sa gentillesse, c'était,
il me semble, çon apparence d'information
sur la personnalité de notre fantôme.
— C'est aussi, répondit la Tencin, ce
qu'a pensé M. Dubois, et tout à coup, à ses
yeux, cet Adonis en frec a pris une im
portance énorme quand je lui ai eu dit
l'habit de son ordre; c'était celui des Au-
gustins-Déchaux, qui sont, vous le savez,
Monseigneur, à la fois les Petits-Pères de la
place des Victoires et les moines de l'ab
baye de Livry.
- —Ah ! je vois venir Dubois, dit le Ré
gent, toujours son opinion que l'abbé est
dans quelque ténébreuse intrigue contre
ma personne.
— Mais, Monseigneur, M. Dubois m'a
iéduit ses soupçons, et difficilement on
peut leur refuser ouverture. Une lettre de
M. de Livry vous avait attiré dans la forêt
de Bondy, la nuit où Votre Altesse faillit
y être enlevée ; e'est chez lui qu'a eu lieu
la première apparition de ce speetre qui
n'en est plus un, et en faveur de ce fan
tôme apocryphe, il est allé solliciter de
Mme de Cheîles une éclatante sépulture.
Aux funérailles faites dans cette occasion,
se sont montrés ces Faux-sauniers qui ont
été sur le point de s'emparer de votre au
guste personne, et enfin cette turbulente
énigme de chevalier de Liliers, il est ques
tion que, prochainement, elle aille en Bre
tagne, où depuis long-temps se dessine
contre votre gouvernement une opposi
tion tout près d'être séditieuse. En pré
sence d'un pareil faisceau de présomptions,
un homme est à surveiller, et jamais, dit
M. Dubois, on n'étudie si bien Je ramage
et le plumage d'un oiseau que lorsqu'on Je
tient dans un lieu fermé d'où il ne puisse
prendre son vol.
— Oui, dit le Régent en souriant, une
cage dans le genre de la Bastille.
— Ou de Vincennes, c'est plus champê
tre , dit l'ex-chanoinesse avec une gaîté
méchante qui montrait bien son cœur à
l'unisson de celui de Dubois avec qui,
ailleurs, il a été dit qu'elle était en tendre
commeree.
— Mais , remarçua le Régent, quand
l'abbé de Livry .ourdirait contre moi les
trames les plus noires, je me demande de
quelle graade utilité peut lui être le che
valier de Liliers? Qu'il mette en œuvre
les Faux-sauniers , à toute extrémité cela
se peut comprendre : c'est une force telle
quelle !
— Monseigneur, répliqua la Tencin,
si de chaque instrument employé par l'ou
vrier nous connaissions l'usage, nous se
rions bien près de savoir tout le secret de
l'œuvre. Mais nous cherchons, et n'ou
bliez'pas que c'est souvent par ses plus
petits eôtés que se révèle un mystère.
Ce nous avec lequel, à la suite de Dubois,
sa confidente se donnait entrée dans les
choses de gouvernement déplut au Régent.
Il lui rappela la risible importance das
servantes de curé, quand elles disent : no
tre église, notre messe, nos vêpres, et
comme, au même moment, la pendule
sonna dix heures, il se sentit d'autant plus
pressé de tourner court avec le conseiller
e« jupons.
— C'est bien, ehère Madame, dit-il, je
vous remercie de vos renseignemens et
j'en causerai avec, le grand politique qui
vous envoie.
Puis, comme ainsi congédiée, ïâ visi
teuse se dirigeait vers la porte par laquelle
elle était entrée :
—Non, de ce côté, dit le prince en lui
ouvrant lui-même une sortie dérobée;
puisque Dubois fait de vous une de nos
intrinsèques , il faut que vous en connais»
siez le chemin.
La précaution était bonne pour empê
cher qu'une affaire où, chose assez rare,
Philippe d'Orléans était de son cœur, ne
fût aussitôt connue de Dubois, le contrô
leur peu discret et peu mesuré de toutes
ses actions.
La Tencin ne devait pas être au bas du
degré, que l'huissier annonça Mlle Chaus
seraie et la baronne de Liliers.
Charles
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